L’Institut National de la Météorologie (INM) travaille actuellement sur un projet de loi visant à interdire la diffusion de données météorologiques provenant de sources non fiables, a annoncé le ministre du Transport, Rachid Amari, dimanche soir.
Lors d’une plénière commune des deux chambres parlementaires (ARP et Cnrd), il a dénoncé l’utilisation abusive de modèles météorologiques américains et européens, disponibles en libre accès sur Internet, par des plateformes non officielles. Ces pratiques alimentent, selon lui, la confusion et la désinformation auprès du public.
Bien que l’INM bénéficie d’une autonomie financière et d’un statut juridique propre, il reste sous la tutelle du ministèrede Transport. Ses activités s’articulent autour de l’observation météorologique, la prévision du climat, et la météorologie appliquée, grâce à un réseau national comprenant des stations agro-météorologiques, climatologiques, et maritimes, ainsi que des systèmes d’observation en altitude et de réception satellitaire.
Ces données sont essentielles pour plusieurs secteurs stratégiques tels que la navigation aérienne et maritime, qui en dépendent pour optimiser leurs opérations et réduire les risques, mais aussi pour le tourisme et les loisirs, où elles influencent fortement la planification saisonnière.
En septembre 2023, l’INM avait déjà pris position face à des rumeurs alarmistes relayées sur les réseaux sociaux, annonçant des tremblements de terre ou des inondations similaires à celles observées en Libye et au Maroc. L’Institut avait appelé les citoyens à se référer exclusivement aux sources officielles pour éviter les malentendus et paniques inutiles.
Pour renforcer la vigilance, l’INM a développé une carte de vigilance météorologique. Publiée deux fois par jour et mise à jour en temps réel, cette carte utilise un code couleur indiquant le degré de gravité des phénomènes, les zones concernées et les mesures à prendre pour réduire les risques. Cet outil vise à anticiper les événements météorologiques extrêmes tout en informant efficacement les différents publics concernés.
Membre permanent de l’Organisation Météorologique Mondiale, l’INM s’impose comme une institution de référence dans son domaine. Face aux enjeux croissants liés aux changements climatiques, son rôle dans la fourniture d’informations fiables et la sensibilisation du public devient plus crucial que jamais.
L’article Tunisie – Réseaux sociaux et météo : l’INM s’attaque aux sources non officielles est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.
Anmelden
