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Quelles réponses de l’Etat aux exigences légitimes des habitants de Gabès ?

12. Oktober 2025 um 09:51

Le président Kaïs Saïed a ordonné le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du Groupe chimique Tunisien (GCT) à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes», par allusion aux rejets toxiques de cette usine dont se plaignent depuis plusieurs années les habitants de la région, plaintes qui ont pris récemment la forme de sit-in et marches de protestation.

Latif Belhedi

Cette décision a été annoncée lors de la rencontre du chef de l’Etat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, samedi 11 octobre 2025, au palais de Carthage.

On ne sait pas ce que les deux responsables vont pouvoir décider ou annoncer, puisqu’on ne les a pas entendus jusque-là parler du drame qui se déroule à Gabès, mais ce qu’on a compris, c’est que l’équipe conjointe des deux ministères qui va être dépêchée à Gabès doit «remédier au plus vite aux problèmes», selon l’expression du président.

Ils devront mettre en œuvre d’urgence un plan stratégique qui mette un terme définitif aux catastrophes environnementales, inspiré du plan élaboré par les jeunes de Gabès il y a plus de dix ans, a ajouté le président de la république.

Une baguette magique

Comment ces responsables vont-ils parvenir à mettre un terme définitif à la catastrophe environnementale à Gabès sans ordonner l’arrêt des machines de l’usine pollueuse ? Par quelle baguette magique vont-ils pouvoir changer une situation qu’on a laissé pourrir pendant deux ou trois décennies et qui s’est transformée, au fil des ans, en un drame sanitaire et humain qui nous explose aujourd’hui à la figure ?

On n’aimerait pas être à la place de ces responsables, car leur tâche ne sera pas de tout repos, mais on aimerait savoir de quels moyens et de quelle marge de manœuvre ils disposent pour pouvoir répondre aux attentes des habitants de Chatt Essalem et Ghannouch. Car entre les espérances des uns et les capacités de réponse des autres, il y a un énorme fossé que seul l’argent peut combler. Or, c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans les caisses de l’Etat, et il va falloir faire preuve d’une grande ingéniosité pour espérer débloquer les fonds nécessaires à l’opération de sauvetage de l’environnement à Gabès, qui plus est, dans un délai raisonnable et acceptable par la population.  

Kaïs Saïed, qui dit suivre de près la situation, a noté, selon un communiqué de la présidence, que «de nombreuses irrégularités ont été détectées dans le fonctionnement de l’usine, notamment dans les procédures de maintenance et d’entretien des équipements par des spécialistes accrédités, entraînant les fuites de gaz» qui ont causé l’asphyxie de nombreux enfants transportés en urgence à l’hôpital.

Le président a également souligné qu’il n’y aura aucune tolérance pour quiconque a failli à ses devoirs, en avertissant contre toute tentative d’exploitation du mécontentement de la population de Gabès, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, en agitant, comme à son habitude, le spectre de vagues comploteurs qui chercheraient à attiser les tensions à Gabès pour s’attaquer à son régime, au risque de politiser une poussée de fièvre sociale amplement justifiée.

Entre espoir et incrédulité

«Notre peuple à Gabès, comme partout ailleurs dans la République, aura tous ses droits, car il est la véritable richesse, celui qui construira la Tunisie nouvelle comme il l’entend, une Tunisie verte, débarrassée de toute forme de pollution et de tous les pollueurs pollués», a déclaré le chef de l’Etat en recevant les deux ministres, sauf que les mots ne suffisent pas pour calmer les maux d’une population qui se sent abandonnée depuis très longtemps et qui est animée par un lancinant sentiment d’injustice.

C’est pourquoi, les habitants de Gabès, et tous les Tunisiens qui sont solidaires avec eux, attendent avec un mélange d’espoir et d’incrédulité l’annonce des remèdes miracles qui seront trouvés par la fameuse équipe dépêchée à leur chevet au cours des prochains jours.

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Gabès étouffe encore : Kaïs Saïed dépêche ses ministres après une nouvelle fuite toxique

12. Oktober 2025 um 08:32

Le président Kaïs Saïed a ordonné une mission “conjointe et urgente” dans le complexe chimique de Gabès. Une annonce de plus pour une région qui suffoque depuis quarante ans sous les fumées du phosphate et les promesses non tenues.

À Gabès, la routine de la pollution se répète.
Deux jours après de nouveaux malaises respiratoires dans un collège de Chatt Essalem, Kaïs Saïed a chargé Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et Habib Abid, ministre de l’Environnement, de dépêcher une équipe conjointe à Gabès, selon un communiqué de la présidence.
Le chef de l’État affirme suivre la situation “de manière continue” et exige que “tout soit réparé dans les plus brefs délais”.

Jeudi, plusieurs élèves asphyxiés avaient été transportés d’urgence à l’hôpital universitaire de Gabès.
Les habitants ont bloqué la route menant au complexe du Groupe chimique tunisien, dénonçant un silence d’État devenu insupportable.
Un mois plus tôt, à Ghannouch, une trentaine de personnes avaient déjà été intoxiquées après une fuite de gaz.

Fin septembre, Kaïs Saïed dénonçait “l’assassinat de l’environnement et de la santé” lors d’une réunion de crise à Carthage.
Il avait alors évoqué l’idée d’une stratégie “inspirée des propositions formulées par la jeunesse de Gabès il y a plus d’une décennie”.

Lire aussi: Gabès : Kaïs Saïed dénonce « l’assassinat de l’environnement et de la santé »

Dans le communiqué du 11 octobre, le président a réaffirmé qu’“aucune tolérance ne sera accordée à ceux qui ont failli à leurs devoirs” et mis en garde contre “toute tentative de récupération ou de surenchère, venue de l’intérieur ou de l’extérieur”.
Il a assuré que “les habitants de Gabès recevront leurs droits entiers”, les décrivant comme “la richesse et le rempart de la Tunisie nouvelle”.

Lire aussi: Gabès : Colère à Chatt Essalem après de nouveaux cas d’asphyxie

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Baisse du taux d’inflation en Tunisie | Réalité ou mensonge d’Etat ?

10. Oktober 2025 um 09:03

A l’évidence et à l’écoute et à la lecture des différents médias, il y a une dichotomie ou un décalage entre les affirmations de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et du Gouvernement selon lesquelles l’inflation est en train de baisser de mois en mois en Tunisie et les affirmations contraires des ménagères et chefs de famille qui ont de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts et boucler leurs fins de mois. Qui croire et qu’en est-t-il vraiment ? Une réponse et un éclairage édifiant de la part d’un économiste universitaire et expert international.

Dr Sadok Zerelli

Lors de sa dernière audience accordée au Gouverneur de la BCT, le Président de la République s’est félicité de l’efficacité des choix économiques nationaux qui ont permis une baisse du taux d’inflation qui, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), serait passé, en glissement annuel, de 5,6% en avril 2025, à 5,3% en juillet et à 5% en septembre. Ce faisant, le Président de la République occulte le prix très élevé payé par l’économie nationale sous forme de ralentissement des investissements et de croissance économique en raison du taux directeur très élevé (7,5%) qui est à la base de la politique monétaire très restrictive suivie par la BCT.

Plus grave encore, il ne fait pas doute que ces chiffres officiels de baisse de l’inflation que la BCT annonce chaque mois avec fierté et s’en attribue même les mérites, provoquent des rires jaunes chez les ménagères qui vont tous les jours au marché et reviennent avec un couffin de plus en plus vide pour le même budget de dépense et chez tous les Tunisiens qui ont de plus en plus des difficultés à joindre les deux bouts.

La question qui s’impose d’elle-même est la suivante : s’agit-il d’un signe réel d’une plus grande maîtrise des équilibres macroéconomiques ou d’un habillage politique destiné à rassurer une population épuisée par la cherté de la vie ? Autrement dit, s’agit-il d’une réalité économique et sociale ressentie et vécue par les Tunisiens ou d’un mensonge d’Etat habillé sous formes de statistiques officielles qui, sans mettre en cause l’honnêteté intellectuelle des fonctionnaires de l’INS qui les établissent ou les accuser de manipuler les chiffres, ne reflètent pas la réalité vécue par les citoyens ?

La réponse que je vais tenter dans cet article d’apporter à ces questions se veut objective et scientifique, loin de toute considération politique politicienne, en faveur ou contre qui que ce soit.

Y-a-t-il de quoi crier victoire et se féliciter ?

Malgré la baisse progressive du taux d’inflation, calculé par l’INS selon la même méthodologie, il n’en demeure pas moins qu’un taux d’inflation qui qui a atteint 5% au mois de septembre est trop élevé pour une économie dont le taux de croissance pour l’année 2025 est estimé à 1,9%, notamment par la Banque mondiale. Les lois économiques enseignent que le différentiel entre le taux de croissance économique dans un pays et le taux d’inflation annuel se traduit automatiquement par une baisse de la compétitivité nationale et donc par un plus grand déséquilibre de sa balance commerciale et de sa balance des paiements, une baisse de la parité de sa monnaie nationale, un plus grand endettement extérieur et une aggravation de ses déséquilibres macroéconomiques structurels.

Ce cercle vicieux s’aggrave lorsque les pays partenaires de son commerce extérieur enregistrent des taux d’inflation nettement plus faibles, comme c’est le cas actuellement dans les pays européens où le taux d’inflation moyen se situe à 2,4% par an.

En termes de comparaison internationales avec des pays de taille similaire et concurrents, lorsqu’on sait que le taux d’inflation au Maroc n’a pas dépassé 0,3% (août 2025), 1,68% en Jordanie (juillet 2025), 2,2% au Sénégal (août 2025) et que certains pays ont même réussi à éradiquer totalement l’inflation et enregistrent des taux d’inflation négatifs (déflation) tels que l’Algérie où celui-ci s’est élevé à -0,26% au mois de juillet 2025, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser et se féliciter pour avoir enregistré un taux d’inflation de 5% au mois de septembre.

Une autre raison pour ne pas crier victoire est qu’une baisse du taux d’inflation ne signifie nullement que les prix ont baissé comme pourrait l’interpréter l’opinion publique, mais signifie seulement que les prix ont continué à augmenter mais à un rythme plus lent que par le passé. Autrement dit, un tel résultat signifie que les prix continuent de grimper, mais moins vite qu’avant et il serait naïf de croire que cette baisse du taux d’inflation reflète une amélioration du quotidien des Tunisiens et encore moins de leur pouvoir d’achat.

D’autre part, il ne faudrait pas oublier qu’une bonne partie de la baisse de l’inflation enregistrée ces derniers mois n’est pas due à la politique monétaire restrictive suivie par la BCT, mais à une baisse du pouvoir d’achat et donc du niveau de vie, résultantes directes de l’augmentation passée des prix (9,3% en 2023, 7,1% en 2024), du blocage des salaires depuis 2022 et de la raréfaction des crédits bancaires, en raison du taux directeur très élevé fixé par la BCT (+7,5%) qui engendrent des taux débiteurs bancaires «d’enfer» de l’ordre de 12 à14%.

Enfin, last but not least, l’inflation réelle en Tunisie est probablement pour ne pas dire certainement supérieure aux taux officiels et ceci en raison de la méthodologie même utilisée par l’INS pour mesurer l’inflation en Tunisie.

Défaillances méthodologiques

L’inflation est un concept économique dont la définition est très simple : c’est l’augmentation des prix de tous les biens et services échangés dans une économie d’une période à une autre (année, trimestre, mois…).

Bien que sa définition soit claire, sa mesure nécessite la collecte d’une énorme masse d’informations et pose beaucoup de problèmes d’ordre méthodologique.  

Ainsi, on distingue principalement deux indicateurs de mesure de l’inflation (il existe un troisième, appelé l’indice des prix de gros, mais qui est rarement utilisé) :

  • Le déflateur du PIB : il est égal au rapport du PIB d’un exercice estimé aux prix en vigueur durant cet exercice (prix courants) au PIB du même exercice estimé au prix d’une année de base (prix constants). La Comptabilité Nationale de chaque pays calcule systématiquement cet indice d’inflation globale et l’utilise pour déflater les agrégats économiques et les comparer d’une année à l’autre pour mesurer leur évolution réelle sans prise en compte de l’inflation. Il s’agit de loin du meilleur indicateur de mesure de l’inflation dans un pays, car il mesure l’évolution des prix de tous les produits et services, y compris des matières premières et produits semi-finis utilisés dans le processus de production. Comme tous les instituts statistiques du monde, l’INS calcule cet indice de l’inflation annuelle globale mais ne publie pas les résultats, probablement parce qu’ils sont plus défavorables pour le gouvernement que les résultats de la deuxième méthode de calcul de l’inflation
  • L’indice du coût de la vie : on l’appelle aussi «Indice des prix à la consommation» ou IPC. Méthodologiquement parlant, il est moins significatif de l’inflation réelle et globale dans une économie parce qu’il ne prend en compte que les biens et services consommés couramment par le ménage, à l’exclusion de ceux utilisés par les entreprises et les producteurs dans le processus de production. En plus, les prix sont pondérés par des poids souvent arbitraires qui ne reflètent pas toujours bien les comportements et les besoins de consommation réels.

En Tunisie, l’INS calcule l’IPC sur la base d’un panier de la ménagère qui est censé être représentatif de la consommation d’un ménage tunisien moyen. Ce panier comprend plus de 1200 produits et services répartis en 12 grands groupes, conformément à la classification internationale (Coicop).

Ci-dessous, pour information et culture générale des lecteur(ce)s, la répartition du panier de la ménagère utilisée par l’INS, afin qu’ils(elles) jugent d’eux (elles)-mêmes de son réalisme :

Il est évident à tout observateur qu’une telle structure de consommation ne reflète ni celle d’un ménage à faible revenu (qui consacre beaucoup plus que 28% de son revenu à la nourriture et à l’habitat), ni celle d’un ménage à haut revenu qui consacre beaucoup plus que 4% aux dépenses de loisirs et à la culture, ni même celle d’un ménage moyen qui consacre beaucoup plus que 2% de ses dépenses pour l’enseignement et l’éducation de ses enfants, surtout à l’ère où l’enseignement dans des écoles et universités privées est de plus en plus répandu en raison de la dégradation de l’enseignement public.

Dans tous les cas, le panier est censé représenter la structure de consommation d’un «ménage moyen» au sens statistique du terme, qui ne reflète pas exactement la consommation d’un ménage rural ou urbain, riche ou pauvre.

On relève également que le faible poids accordé aux dépenses d’alimentation (28% alors qu’elles dépassent en réalité 40% et même plus compte tenu de l’inflation cumulée durant ces dernières années) fait que la stabilité de certains produits subventionnés (pain, carburant, sucre, etc.) biaise le résultat final et engendre un taux d’inflation officiel plus faible que dans la réalité, et fausse ainsi la perception de l’inflation vécue.

Impact de l’inflation sur l’aggravation de la pauvreté

Bien que l’inflation soit un concept économique qui joue un rôle très important dans l’analyse des équilibres macroéconomiques dans un pays, son impact social n’est plus à démontrer.

En effet, une inflation persistante même si son rythme est en baisse ronge le pouvoir d’achat et creuse les inégalités sociales. Derrière les chiffres froids se cache une réalité brûlante : celle de millions de familles qui voient leurs revenus s’évaporer dans les marchés, les pharmacies et les factures du quotidien.

Plus grave encore, l’inflation impacte de façon inégale les différentes catégories sociales et régions du pays.

Ainsi, selon les données conjointes du ministère des Affaires sociales et de l’Unicef, le taux de pauvreté nationale est passée de 16,6% à 18,4%** entre 2021 et 2023. L’extrême pauvreté, elle, a légèrement augmenté, touchant désormais plus de 3% de la population. Et chez les enfants, le constat est alarmant : près d’un enfant sur trois vit aujourd’hui dans la pauvreté.

L’inflation agit comme un impôt déguisé sur les plus fragiles. Les salaires stagnent, les pensions de retraite n’évoluent pas, les aides sociales sont rares et souvent insuffisantes. Le coût de la vie grimpe plus vite que les revenus, poussant de nombreuses familles autrefois «classes moyennes» à glisser sous le seuil de pauvreté.

Dans les régions rurales du Centre-Ouest ou du Nord-Ouest, déjà marginalisées, le choc est encore plus rude : les revenus informels s’érodent, et les infrastructures sociales restent précaires.

Certes, la Tunisie dispose d’un système de protection sociale relativement étendu (75% des travailleurs sont couverts par le régime social de la CNRPS ou de la CNSS) mais mal adapté à l’inflation. Les transferts sociaux et les pensions de retraite ne sont pas indexés sur la hausse des prix, ce qui réduit chaque année le pouvoir d’achat de ses bénéficiaires, sans parler des familles vulnérables qui passent à travers les mailles du filet et ne bénéficient d’aucune couverture ou aide sociale.

Il n’est pas nécessaire d’être un économiste ou un statisticien pour constater et mesurer l’aggravation de la pauvreté générée par la spirale des prix : il suffit d’observer le nombre croissant de mendiants dans nos villes ou le nombre encore plus croissant des «barbacha», qui fouillent nos poubelles à la recherche de bouteilles en plastique vides pour les revendre, une profession qui n’existait pas il y a encore quelques années !

Ces hommes et ces femmes, quelquefois très âgés, quand ce ne sont pas des enfants, montrent que l’inflation n’est pas en Tunisie seulement un problème de chiffres faux ou justes, de méthodologies de calcul, de débats entre experts et de discours populistes, mais une crise de dignité humaine et de crédibilité même des politiques menées par le gouvernement, car elle remet en question le contrat social entre l’État et les citoyens. Quand un État préfère sauver son image plutôt que le quotidien de ses citoyens, il se déconnecte, et un État déconnecté finit toujours par s’effondrer sous le poids de sa propagande.

Conclusion

En réponse à la question posée par le titre de cet article, à savoir : «La baisse de l’inflation en Tunisie : une réalité ou un mensonge d’Etat ?», je laisse à chacun(e) des lecteurs(trices) le soin d’y répondre sur la base des développements et éclairages méthodologiques que j’espère avoir apportés dans cet article.

Ma réponse personnelle est sans équivoque : la baisse de l’inflation que reflète les chiffres officiels publiés par l’INS et repris par la BCT et le Gouvernement constitue bel et bien un mensonge d’Etat, mais un mensonge scientifique dans le sens de l’article que j’avais publié il y a quelques années dans Kapitalis (Les statistiques officielles sont une forme de mensonge scientifique) qui illustre la  fameuse phrase de l’économiste anglais J.-M. Keynes qui disait que «les statistiques sont une forme de mensonge scientifique».

Mais la meilleure conclusion serait peut-être de dire : qu’il y ait eu baisse réelle de l’inflation ou pas, que le Gouvernent mente ou pas, il n’en demeure pas moins que tant que la hausse des prix continuera à éroder le pouvoir d’achat de tous les Tunisiens et à appauvrir davantage les plus vulnérables d’entre eux, sans réponse adaptée de l’Etat, la Tunisie restera prise dans la spirale infernale des prix et équation injuste : celle d’un pays où l’on travaille de plus en plus pour vivre de moins en moins bien ou, pour être plus exact, de plus en plus mal.

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Kais Saïed : « Les équilibres budgétaires doivent améliorer la vie du citoyen »

Von: walid
09. Oktober 2025 um 09:52

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, mercredi, après-midi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, la réunion a porté sur le projet de loi de finances et le budget économique de 2026.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité d’accorder toute l’attention requise au volet social et d’engager des réformes structurelles ciblant les finances publiques.

Tout en soulignant que le legs hérité du passé est lourd dans de nombreux domaines, le président Saïed a souligné que le devoir incombe de relever les défis posés conformément à de nouvelles approches s’appuyant sur une nouvelle pensée.

A ce titre, le chef de l’Etat a tenu à préciser que les équilibres budgétaires ne se réduisent pas seulement en de simples palettes de données chiffrées mais plutôt doivent avoir un impact palpable sur la vie quotidienne du citoyen dans les différentes régions du pays.

Le président Saïed a en outre rappelé que la Tunisie, qui a choisi de compter sur ses propres capacités et qui est parvenue à rembourser ses dettes à leur échéance malgré que le peuple n’en a pas bénéficié autant qu’il aurait fallu, a offert le meilleur démenti aux sceptiques qui éprouvent encore une nostalgie pour le souvenir de « la Commission financière » et qui n’ont de cesse de revendiquer l’ingérence étrangère.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat est revenu sur la situation des services publics de l’Etat. Il a à ce propos fustigé la marche « anormale » de plusieurs services publics, faisant porter la pleine et entière responsabilité des irrégularités à répétition aux responsables défaillants qui considèrent encore la responsabilité comme étant un privilège ou un butin.

Cette situation ne doit plus perdurer, a martelé le président Saïed, soulignant que l’administration qu’on qualifie autrefois de « profonde » est devenue facilement identifiable.

Désormais, il n’y a plus de place pour les centres d’influence ni pour les relais des lobbies au sein des institutions de l’État dont le peuple a choisi souverainement la voie de la justice et de la liberté, a fait savoir le chef de l’Etat, promettant d’œuvrer sans relâche à baliser la voie à la jeunesse afin qu’elle puisse contribuer avec autant d’engagement et d’abnégation à la construction de la Tunisie.

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Kaïs Saïed : “Toutes les dettes de la Tunisie ont été remboursées à temps”

Von: La Presse
09. Oktober 2025 um 09:10
Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que la Tunisie a remboursé l’intégralité de ses dettes dans les délais impartis, et ce, malgré une conjoncture difficile et des retombées limitées pour la population. Il a réitéré la volonté de l’État de s’appuyer sur ses propres ressources et de rejeter toute ingérence étrangère, en …

Source

Budget 2026 : Saïed plaide pour un virage social et des réformes de fond des finances publiques

09. Oktober 2025 um 09:30

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi la cheffe du gouvernement, Sara Zaâfrani Zenzri, pour examiner le projet de loi de finances et le budget économique de l’année 2026. Il a insisté sur la nécessité de placer la dimension sociale au cœur du budget et d’engager des réformes structurelles profondes des finances publiques.

Réformes et équilibre social

Le chef de l’État a rappelé que les équilibres budgétaires ne doivent pas se réduire à des chiffres, mais qu’ils doivent se traduire par une amélioration concrète de la vie quotidienne des citoyens dans toutes les régions du pays.

Il a estimé que la Tunisie fait face à un « héritage lourd », fruit de nombreuses années de mauvaise gestion, et qu’il est désormais impératif d’adopter de nouvelles approches et une pensée renouvelée pour redresser les finances publiques.

Évoquant la situation financière, Kaïs Saïed a souligné que la Tunisie a remboursé toutes ses dettes dans les délais, malgré le fait que le peuple n’en ait pas pleinement profité. Il a critiqué ceux qui « regrettent l’époque du contrôle financier étranger » et appellent à une intervention extérieure, affirmant que la Tunisie a choisi la voie de la souveraineté et de l’autonomie.

Dysfonctionnements administratifs et appel à la responsabilité

Le président a dénoncé le mauvais fonctionnement de plusieurs services publics, appelant les responsables à assumer les conséquences de leurs manquements. Il a également mis en garde contre la persistance de centres de pouvoir et de lobbys au sein de l’administration, assurant qu’aucune force parallèle n’a sa place dans l’État tunisien fondé sur la justice, la liberté et la dignité nationale.

En conclusion, Kaïs Saïed a exhorté à ouvrir la voie à la jeunesse tunisienne, qu’il considère comme le moteur du renouveau national. « Ce ne sont pas des rêves illusoires, a-t-il affirmé, mais des espoirs qui se réaliseront et des attentes qui ne seront pas déçues. »

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PLF 2026 : Saïed appelle à réformer et protéger !

09. Oktober 2025 um 08:28

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a été reçue en audience au Palais de Carthage, dans l’après-midi du mercredi 8 octobre, par la République, Kaïs Saïd.

Objet de la réunion : la discussion sur le projet de loi de finances et le budget économique de 2026, indique un communiqué de la présidence de la République.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité d’accorder toute l’attention requise au volet social et d’engager des réformes structurelles ciblant les finances publiques.

Il a attiré l’attention sur le fait que le legs hérité du passé est lourd dans de nombreux domaines. Tout en soulignant que le devoir incombe de relever les défis posés conformément à de nouvelles approches s’appuyant sur une nouvelle pensée.

 

« Les équilibres budgétaires ne se réduisent pas seulement en de simples palettes de données chiffrées.  Mais ils doivent plutôt avoir un impact palpable sur la vie quotidienne du citoyen dans les différentes régions du pays ».  

 

A ce titre, le chef de l’Etat a tenu à préciser que les équilibres budgétaires ne se réduisent pas seulement en de simples palettes de données chiffrées. Mais ils doivent plutôt avoir un impact palpable sur la vie quotidienne du citoyen dans les différentes régions du pays.

Le président Saïed a en outre rappelé que la Tunisie, qui a choisi de compter sur ses propres capacités et qui est parvenue à rembourser ses dettes à leur échéance bien que peuple n’en ait pas bénéficié autant qu’il aurait fallu, a offert le meilleur démenti aux sceptiques qui éprouvent encore une nostalgie pour le souvenir de « la Commission financière » et qui n’ont de cesse de revendiquer l’ingérence étrangère.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat est revenu sur la situation des services publics de l’Etat. Il a à ce propos fustigé la marche « anormale » de plusieurs services publics, faisant porter la pleine et entière responsabilité des irrégularités à répétition aux responsables défaillants qui considèrent encore la responsabilité comme étant un privilège ou un butin.

 

« La Tunisie, qui a choisi de compter sur ses propres capacités et qui est parvenue à rembourser ses dettes à leur échéance…, a offert le meilleur démenti aux sceptiques qui éprouvent encore une nostalgie pour le souvenir de « la Commission financière » et qui n’ont de cesse de revendiquer l’ingérence étrangère ».

 

Par conséquent, cette situation ne doit plus perdurer, a martelé le président Saïed, soulignant que l’administration qu’on qualifiait autrefois de « profonde » est devenue facilement identifiable.

Désormais, il n’y a plus de place pour les centres d’influence ni pour les relais des lobbies au sein des institutions de l’État dont le peuple a choisi souverainement la voie de la justice et de la liberté, a fait savoir le chef de l’Etat. Tout en promettant d’œuvrer sans relâche à baliser la voie à la jeunesse afin qu’elle puisse contribuer avec autant d’engagement et d’abnégation à la construction de la Tunisie.

 

« Désormais, il n’y a plus de place pour les centres d’influence ni pour les relais des lobbies au sein des institutions de l’État dont le peuple a choisi souverainement la voie de la justice et de la liberté… »

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Tunisie | Kaïs Saïed se félicite de la réussite des choix nationaux

07. Oktober 2025 um 10:44

Kaïs Saïed estime que les résultats obtenus grâce aux choix politiques nationaux de la Tunisie (et son rejet des diktats des instances financières internationales, serions-nous tentés d’ajouter), démontrent clairement que notre pays a réussi à relever de nombreux défis.

Ces défis et résultats, que le président de la république a évoqués lors de sa rencontre hier, lundi 6 octobre 2025, avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, sont la maîtrise l’inflation (5 % en septembre 2025, son plus bas niveau depuis mai 2021), la stabilisation du taux de change du dinar (estimé aujourd’hui 3,4 dinars pour un euro) ou la préservation des réserves de change (qui ont représenté, au 2 octobre, l’équivalent de 105 jours d’importation).

Si ces chiffres sont significatifs et méritent d’être soulignés, leur impact doit se faire sentir au quotidien des citoyens, dans tous les secteurs, a souligné Saïed, en ne perdant pas de vue la poursuite de la hausse des prix de certains produits de première nécessité dont continuent de se plaindre les Tunisiens.

Dans ce même contexte de ce qu’il appelle les «choix nationaux», le chef de l’Etat a réaffirmé le rôle de la BCT dans le soutien de l’économie nationale, soulignant qu’elle est une institution publique tunisienne autonome mais pas indépendante de l’Etat.

I.B.

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La Tunisie ne ferait-elle pas assez contre les flux financiers illicites ?

07. Oktober 2025 um 10:05

Le président Kaïs Saïed n’est clairement pas satisfait du travail la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) et il ne cesse de le faire savoir à chacune de ses rencontres avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri. Au cours de leur dernière rencontre, qui a eu lieu lundi 6 octobre 2025 au Palais de Carthage, le chef de l’Etat a posé, une nouvelle fois, le problème de la lutte contre le blanchiment d’argent et les flux financiers illicites de et vers la Tunisie. En appelant à ce que ces pratiques cessent définitivement, laissant ainsi entendre qu’elles se poursuivent impunément.

Imed Bahri

«D’importantes sommes d’argent sont transférées de l’étranger en toute discrétion, tandis que d’autres fonds sont transférés et blanchis, au profit de personnes physiques ou morales, bancaires ou non bancaires, sans contrôle ni surveillance», a déclaré le chef de l’Etat dans ce qui ressemble à un reproche direct adressé au premier responsable de l’Institut d’émission, dont les services ne semblent pas faire assez dans ce domaine. C’est là du moins la perception qu’en a le locataire du Palais de Carthage, qui a souligné que ces pratiques doivent cesser, car elles violent aussi bien la législation nationale que les traités et conventions internationaux.

Laxisme ou laisser-aller

Il ne s’agit pas seulement de lacunes dans la législation, mais aussi dans son application, a souligné Saïed, en appelant les responsables de la BCT à assumer pleinement leurs responsabilités en appliquant la loi, laissant ainsi entendre que ces derniers font parfois preuve de laxisme ou de laisser-aller. Et comme M. Nouri, tout comme son prédécesseur Marouane Abassi, n’ont jamais cru devoir commenter ces critiques du président de la république et éclairer l’opinion publique sur la persistance de ces «flux financiers illicites» dans le système bancaire tunisien, on en reste vraiment sur notre faim. Tout en espérant que notre pays, qui a été retiré de la liste noire du Groupe d’action financière (Gafi), le 18 octobre 2019, suite à ses engagements en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, n’y soit de nouveau inscrit. Et ce serait vraiment dommage…

L’inexplicable silence de M. Nouri

Les critiques qu’adresse souvent le président de la république aux responsables de la BCT au sujet de ces «flux financiers illicites» n’ont-ils pas valeur d’aveu aux yeux des responsables du système financier international en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme ? Cette crainte n’est pas exagérée et ce n’est pas l’inexplicable silence du gouverneur de la BCT face aux reproches présidentiels qui va arranger les choses.

Une conférence de presse de M. Nouri est donc on peut plus urgente pour présenter le dispositif tunisien de lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme, ses performances et ses carences, que ne cesse du reste de critiquer le chef de l’Etat.

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Kaïs Saïed dénonce des transferts d’argent clandestins venus de l’étranger

07. Oktober 2025 um 08:53

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier, au Palais de Carthage le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhaier Nouri. L’entretien a porté sur le rôle du Comité tunisien des analyses financières dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le transfert illicite de fonds.

Des flux d’argent suspects venus de l’étranger

Le chef de l’État a mis en garde contre d’importantes sommes transférées clandestinement depuis l’étranger, ainsi que contre des opérations de blanchiment et de détournement d’argent profitant à des personnes physiques ou morales, qu’elles soient bancaires ou non bancaires, « sans contrôle ni vérification ».

Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité de mettre fin à ces pratiques, qui violent non seulement les lois nationales mais aussi les conventions et traités internationaux. Il a également appelé à une responsabilité accrue des acteurs chargés du contrôle et de l’application de la loi, estimant que les défaillances observées « doivent cesser immédiatement », rapporte un communiqué de la Présidence de la République publié sur sa page Facebook.

Le rôle du secteur financier dans la relance économique

Abordant la conjoncture économique, le président de la République a réaffirmé que la Banque centrale de Tunisie est une institution publique dotée d’autonomie, mais non d’indépendance absolue.

Il a salué les résultats enregistrés dans la maîtrise de l’inflation, la stabilité du taux de change et la consolidation des réserves en devises, estimant qu’ils témoignent du succès de la Tunisie face à plusieurs défis.

Toutefois, Kaïs Saïed a souligné qu’au-delà des chiffres, ces progrès doivent se traduire concrètement dans la vie quotidienne des citoyens et dans l’ensemble des secteurs.

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La Tunisie accorde de nouveaux avantages aux sociétés communautaires  

05. Oktober 2025 um 11:45

Que ne fait-on pas pour donner un coup de pouce salutaire aux sociétés communautaires, dont le président Kaïs Saïed attend qu’elles impulsent l’économie dans les régions intérieures, mais qui ont encore du mal à s’imposer dans le tissu entrepreneurial tunisien ?

Le décret-loi n°2025-3 du 2 octobre 2025, modifiant et complétant le décret-loi n°2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires, a été publié, avant-hier vendredi 3 octobre 2025, au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Ce texte vise à simplifier les procédures, à encourager la participation locale et à ouvrir de nouvelles perspectives aux promoteurs de ces projets.

Le décret-loi prévoit plusieurs avantages aux sociétés communautaires comme l’exonération totale d’impôts et de taxes pendant 10 ans à compter de la création, la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour certaines opérations, des taux d’intérêt préférentiels pour les prêts bancaires, une garantie du Fonds national de garantie pour les financements, la priorité d’accès à la location à long terme (jusqu’à 40 ans) de terrains domaniaux agricoles et non agricoles, avec exonération de loyer pendant 5 ans outre la possibilité d’exploiter des produits forestiers non ligneux et de gérer des services de transport collectif régulier.

En vertu de ce décret-loi, les sociétés communautaires sont classées en sociétés communautaires locales qui regroupent des participants résidents dans une même délégation et sociétés communautaires régionales qui regroupent les participants résidents dans plusieurs délégations du même gouvernorat.

Pour la première catégorie, le nombre minimum de participants est fixé à 10 tandis que pour la deuxième catégorie, il convient de réunir un minimum de 15 personnes. Toutefois, tous les participants doivent avoir la qualité d’électeur aux élections locales.

Le capital d’une société communautaire ne peut être inférieur à 5000 dinars pour les sociétés locales et à 10 000 dinars pour les sociétés régionales sachant que la société communautaire peut accepter les dons et les legs conformément à la législation en vigueur.

Un Registre national des sociétés communautaires, géré par le département en charge des sociétés communautaires, sera mis en ligne sur une plateforme électronique centralisant les données, inscriptions et mises à jour. L’inscription à ce registre confère la personnalité morale et un identifiant unique à chaque société.

Selon le décret-loi, il est mis fin à la participation de tout participant lorsqu’il cesse de satisfaire aux conditions d’agrément de participation ou en cas de manquement aux principes fondamentaux de l’activité de la société communautaire et à ses modes de gestion.

Le texte redéfinit également la gouvernance. Ainsi, les conseils d’administration comprendront de 3 à 10 membres selon la taille de la société, élus pour 3 ans renouvelables deux fois, avec des règles strictes d’incompatibilité pour éviter les cumuls de mandats.

Par ailleurs, un dispositif complet d’accompagnement, de suivi et d’incitation est mis en place. Les sociétés communautaires devront transmettre leurs rapports et procès-verbaux au ministère concerné, qui pourra émettre des réserves, convoquer des assemblées extraordinaires ou, en cas de manquements graves, dissoudre le conseil d’administration.

Recevant, jeudi, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, le président Kais Saïed avait donné ses instructions pour lever tous les obstacles devant les promoteurs des sociétés communautaires soulignant la nécessité de leur garantir l’accompagnement nécessaire.

I. B.

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Quand un post Facebook devient un crime de parole  

04. Oktober 2025 um 13:05

Mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, un tribunal à Nabeul a condamné à mort un homme sur la base des articles 67 et 72 du Code pénal et du décret-loi 54, qui criminalise la diffusion de fausses informations. Ses publications Facebook, critiquant le président de la république, ont été interprétées comme une atteinte à la sécurité de l’État. Cette condamnation dépasse le cadre d’un simple verdict judiciaire. Elle marque un tournant inquiétant : un mot transformé en crime capital.  

Manel Albouchi

Malgré que la Tunisie n’ait pas exécuté de peine capitale depuis 1991, le symbole suffit : il installe la peur comme mode de gouvernance. 

Père autoritaire et société fermée 

Une société qui condamne la critique agit comme un père autoritaire : tout désaccord est vécu comme une trahison. L’enfant qui questionne n’est plus reconnu comme sujet, mais perçu comme une menace pour l’ordre familial. Ici, le citoyen devient l’enfant qu’on punit pour avoir osé parler. 

La peine capitale révèle une logique archaïque : faire taire la voix dissidente en la sacrifiant. Mais la psychanalyse rappelle que le refoulé revient toujours. La parole interdite resurgira ailleurs, sous forme de colère, de désespoir ou de révolte.  

Le procès de la société  

Dans “La société ouverte et ses ennemis”, Karl Popper disait que toute démocratie est fragile. Elle ne survit que par sa capacité à accepter la critique et à corriger ses erreurs. Quand un État criminalise la parole, il n’affaiblit pas seulement un citoyen, il détruit son propre mécanisme d’évolution. 

La société fermée gouvernée par le mythe, la peur, le culte du chef, rejette la contestation comme une blessure narcissique. La société ouverte, au contraire, sait que la vérité est toujours provisoire et que seule la critique empêche la répétition tragique de l’histoire. 

Un destin tendu 

Ce procès n’est pas seulement celui d’un homme. Il révèle un pays qui hésite entre deux destins : celui d’une société fermée, dominée par la figure d’un Père autoritaire, ou celui d’une société ouverte, qui accepte la parole critique comme son souffle vital. 

La démocratie, comme le psychisme, vit de la parole. Condamner un homme pour ses mots, c’est condamner le pays à l’étouffement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Peine capitale pour un statut Facebook | Les dessous d’un verdict surréaliste

04. Oktober 2025 um 07:46

L’affaire de la condamnation à mort d’un citoyen pour avoir publié un statut sur Facebook jugé offensant pour le président de la république continue de susciter des indignations et de faire des gorges chaudes dans les médias du monde entier. Car on a du mal à saisir les motivations des juges de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul qui ont rendu ce verdict pour le moins surréaliste et qui ne saurait être justifié de quelque manière que ce soit.

Le verdict dans cette affaire criminelle n° 5415/2025 a bien été rendu mercredi 1er octobre 2025 et Saber Chouchane, travailleur journalier père de trois enfants, a été poursuivi pour avoir écrit un statut sur le réseau social Facebook critiquant le président Kais Saïed. Il a été arrêté et traduit devant le pôle anti-terroriste du tribunal de première instance de Tunis qui a la compétence exclusive en matière de terrorisme.

Le caractère terroriste n’étant pas avéré, l’affaire a été renvoyée de nouveau au ministère public du tribunal de première instance de Nabeul, qui a décidé de traduire l’intéressé devant la chambre criminelle de Nabeul pour offense contre le chef d’Etat (article 67 code pénal), diffusion de fausses informations (article 24 décret -loi 54-2022) et, encore plus grave, l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement (article 72 du code pénal).

Ladite chambre criminelle, formée par 5 magistrats, a décidé de condamner l’accusé à la peine capitale. C’est presque incroyable. Mais c’est ce qui s’est passé et qui suscite des interrogations sur le fonctionnement de la justice en Tunisie, et pas seulement dans cette affaire.

Le principal juge ayant rendu ce verdict a certes été sanctionné administrativement par la tutelle, mais l’affaire ne serait pas close pour autant, car il s’agit d’enquêter, de comprendre et d’expliquer comment la justice a-t-elle pu en arriver à de tels excès, et œuvrer à corriger les dysfonctionnements constatés. Car il y va de la crédibilité, non pas seulement de la justice en tant que telle dans notre pays, mais de l’Etat tunisien dans son ensemble.

En attendant, le citoyen condamné à mort pour un simple statut Facebook doit être libéré, car il a déjà assez lourdement payé pour ce qui est considéré comme un délit de communication.

Il faut aussi amender d’urgence le fameux décret-loi 54 de 2022 et son fameux article 24 en vertu duquel de nombreux citoyens continuent d’être condamnés à de lourdes peines de prison pour des délits d’opinion. Car c’est là où le problème (ou le mal) réside et non dans la décision intempestive d’un juge dans un moment d’égarement ou de manque de discernement.

I. B.

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Indignation après une condamnation à mort pour des posts Facebook en Tunisie !

Von: Yusra NY
03. Oktober 2025 um 23:53

La chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul a prononcé une condamnation à la peine capitale contre un homme accusé de «diffusion de fausses informations visant un fonctionnaire public, d’acte outrageant envers le président de la République et d’atteinte ayant pour but de changer la forme de l’État ».

C’est ce qu’a annoncé, ce vendredi 3 octobre 2025, Me Bassem Trifi président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) qui a dénoncé une peine extrêmement lourde, allant jusqu’à la peine de mort, qui plus est pour des statuts sur les réseaux sociaux, soulignant au passage, que le condamné est père de trois enfants.

De son côté, le président de la section régionale de Nabeul, Abdelkader Ben Souissi, a indiqué à l’agence Tap que l’affaire avait initialement été renvoyée au Pôle judiciaire antiterroriste, qui s’en est dessaisi en raison de l’absence de caractère terroriste.

Cette décision de justice a suscité l’indignation générale et de nombreux citoyens et citoyennes, associations et organisations ont appelé la justice à revenir sur ce verdict jugé aussi injuste qu’absurde.

Ils ont par ailleurs appelé à la libération de ce père de famille qui est actuellement en détention.

Notons que le comité de défense a entamé la procédure d’appel du jugement.

Y. N.

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Tunesien – Todesurteil für Facebook-Post gegen Kais Saïed

Von: maghreb
03. Oktober 2025 um 18:50

PräsidentEin gravierender Präzedenzfall erschüttert das Land – Kritik am Präsidenten führt zur Todesstrafe Tunis – Ein Schockurteil in Tunesien sorgt für internationale Beunruhigung: Ein Gericht in Nabeul hat einen Bürger wegen eines Facebook-Status, der Präsident Kais Saïed kritisierte, zum Tode verurteilt. Dieser Fall, der sich an der Schnittstelle von Meinungsfreiheit, digitaler Kommunikation und Justizreformen im […]

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Nabeul : peine de mort prononcée en première instance pour des publications sur Facebook

03. Oktober 2025 um 14:11

La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Nabeul a prononcé mercredi 1er octobre 2025 un jugement de peine capitale contre un homme poursuivi pour des publications sur Facebook, selon la TAP.

L’information a été initialement relayée sur sa page Facebook par l’avocat Samir Dilou, qui a précisé que le prévenu avait été condamné pour :

  • « Diffusion de fausses nouvelles visant un fonctionnaire public » ;
  • « Outrage au président de la République » (إتيان أمر موحش تجاه رئيس الجمهورية) ;
  • « Atteinte volontaire visant à modifier la forme de l’État ».

Le président de la section régionale des avocats à Nabeul, Abdelkader Ben Souissi, a confirmé à l’agence TAP que le dossier avait été initialement transmis au pôle judiciaire antiterroriste, lequel s’en est dessaisi car l’affaire ne présentait pas de caractère terroriste.

Selon Samir Dilou, le prévenu est un travailleur journalier, père de trois enfants, n’ayant atteint que la deuxième année secondaire (ancien système). La défense a déjà entamé les procédures d’appel, ce qui suspend l’application du jugement et rend la peine non définitive.

Réaction de la LTDH

Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), a fermement dénoncé ce jugement. Il a rappelé que l’affaire n’était pas de nature terroriste et que la page Facebook du prévenu comptait très peu d’abonnés, rendant la sanction disproportionnée. Il a également indiqué que le magistrat ayant prononcé la peine avait été muté et déchargé de ses fonctions depuis le jugement.

Les autorités judiciaires locales contactées par la TAP n’ont pas souhaité commenter cette affaire.

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Pour Kaïs Saïed, les sociétés communautaires doivent réussir coûte que coûte

03. Oktober 2025 um 13:38

Si les sociétés communautaires auxquelles des facilités ont déjà été accordées n’arrivent pas à percer, ce n’est pas parce qu’elles ont été mal conçues au départ ou que leurs promoteurs manquent d’expérience et/ou de compétence, semble penser le président de la République, Kaïs Saïed, qui a pointé, encore une fois, jeudi 2 octobre 2025, les obstacles entravant leur développement.

Lors d’une réunion au Palais de Carthage avec le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chouad, le chef de l’Etat a cru devoir appeler à une campagne médiatique intensive pour promouvoir ce dispositif qui peine à s’imposer dans le tissu entrepreneurial national.

Cet appel est intervenu après la signature par le chef de l’État d’un décret portant amendement de certaines dispositions du décret-loi n°2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires, et qui vise à simplifier les procédures administratives aux jeunes porteurs de projets et de leur ouvrir de nouvelles opportunités, comme si les coups de pouce auxquels ils ont eu droit jusque-là de la part des autorités publiques n’ont pas suffi.

D’ailleurs, le président n’a de cesse d’insister sur la nécessité d’accompagner pleinement les promoteurs de ces structures, tout en dénonçant toute tentative de les remettre en question.

Il a, dans ce contexte, souligné que les sociétés communautaires constituent un levier essentiel pour permettre aux jeunes de créer leur propre richesse et de participer activement au développement économique et social de toutes les régions du pays. Si elles n’arrivent pas à s’imposer, le vice n’est pas en elles, mais dans l’environnement bureaucratique national qui ne les aide pas à prospérer, semble penser le président.

I. B.

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Kaïs Saïed ordonne la levée des entraves au développement des sociétés communautaires

03. Oktober 2025 um 10:02

Recevant au Palais de Carthage, jeudi 2 octobre, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaouad, le président de la République, Kaïs Saïed, a ordonné la levée de toutes les entraves au développement des sociétés communautaires. Dans ce cadre – et c’est nouveau -, il appelle à une campagne médiatique intensive pour promouvoir ce dispositif.

Cette initiative intervient après qu’il a signé le décret portant amendement de certaines dispositions du décret-loi n°2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires.

L’objectif est de simplifier les procédures administratives et d’ouvrir de nouvelles opportunités aux porteurs de projets, notamment les jeunes.

Le chef de l’Etat estime également nécessaire d’accompagner pleinement les participants à ces structures, dénonçant au passage toute tentative de dénigrement à leur encontre.

Il a affirmé que les sociétés communautaires constituent un levier essentiel pour permettre aux jeunes de créer leur propre richesse et de participer activement au développement économique et social de toutes les régions du pays.

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