Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi 20 novembre 2024, au palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères du Koweït, Abdullah Ali Abdullah Al-Yahya. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la Tunisie et le Koweït. Deux partenaires historiques; et ce, depuis les années 1960.
Kaïs Saïed a exprimé la volonté de la Tunisie de développer des projets de coopération bilatérale dans des domaines clés tels que la sécurité alimentaire, la santé et le tourisme. Il a également réitéré l’engagement de la Tunisie à stimuler les échanges commerciaux et à explorer de nouvelles opportunités de coopération technique avec le Koweït. Les secteurs en question sont notamment ceux l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la justice.
Par ailleurs, le président Saïed a salué les solides liens de fraternité et de coopération fructueuse entre les deux pays. Dans ce contexte, il cite plusieurs projets pilotes réussis dans les domaines bancaire et touristique, réalisés grâce au partenariat tuniso-koweïtien.
A noter que la visite du chef de la diplomatie koweïtienne coïncide avec la tenue de la quatrième session de la commission mixte tuniso-koweïtienne. Cette réunion vise à renforcer les relations diplomatique et économique entre les deux pays.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Choued, a déclaré lors de la séance plénière conjointe consacrée à la discussion du budget du ministère pour l’année 2025, que 120 entreprises citoyennes sont enregistrées au Registre national des entreprises depuis l’introduction de ce nouveau modèle d’entreprises en Tunisie en 2022, avec des financements […]
La 38e édition des Journées de l’Entreprise, organisées chaque année à la même période par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), se tiendra du 5 au 7 décembre 2024, à l’hôtel El-Mouradi Palace à Sousse, porteront sur le thème de «L’Entreprise et les grands changements : adaptation et opportunités».
Imed Bahri
«Les entreprises, aujourd’hui, naviguent dans un contexte en perpétuelle mutation, tant à l’échellenationale qu’internationale», lit-on dans la note situant cette thématique dans le contexte économique actuel marqué par de grands bouleversements géostratégiques, économiques, technologiques et environnementaux.
«Les entreprises doivent non seulement s’adapter à des régulations de plus en pluscomplexes, mais aussi exploiter l’émergence de nouvelles technologies, tout en saisissant cesmutations comme des leviers de transformation stratégique», ajoute l’IACE, qui identifie des changements externes, tels que l’avènement d’un nouveau paysage géopolitique, le changement climatique ou l’adoption accélérée des outils de l’Intelligence artificielle (IA), lesquels changements «exigent la mise en place de nouvelles pratiques et plans d’actions».
Sur un autre plan, les experts de l’IACE identifient «les changements intervenus ou en cours à l’échelle nationale, notamment sur le planréglementaire (réglementations commerciales et de travail), [qui] traduisent une nouvelle approcheéconomique», essentiellement portée par le président de la république Kaïs Saïed qui cherche à réduire les écarts de développement et d’accès à la richesse entre les différentes régions et catégories sociales et à réhabiliter le rôle social de l’Etat, comme moteur de changement socio-économique. Une approche qui cherche aussi à rompre avec le libéralisme ayant dominé l’économie mondiale et nationale au cours des années 1990 et 2000, dont les limites sont apparues dans les bouleversements sociaux que le monde est en train d’observer depuis quelques années.
«L’enjeu est désormais de savoir comment s’adapter avec agilité à ces transformations tout en les exploitant comme catalyseurs pour accélérer le développement et la croissance des entreprises», souligne l’IACE, qui, par le choix de la thématique de cette année, se montre fidèle à sa mission de veille et d’analyse exigeante des évolutions en cours et qui requièrent une capacité d’anticipation et d’adaptation de la part des entreprises tunisiennes, afin d’éviter ou d’amortir les chocs internes et externes, de lever les défis en cours et de profiter des perspectives qu’offrent les avancées technologiques. Sans oublier, bien entendu, la nécessaire adoption des normes internationalement reconnues en matière d’inclusion, de résilience et d’adaptation aux enjeux climatiques, d’autant que ces derniers sont très contraignants pour notre pays qui fait face à un grave problème de raréfaction des ressources, de sécheresse et de stress hydrique.
Les débats en perspective promettent d’être animés, riches et instructifs pour qui regarde l’avenir avec le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté, ou plutôt le pessimisme de la connaissance et l’optimisme de l’action.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi après-midi, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri; ainsi que le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok.
Cité dans un communiqué, le Président Saïed a souligné le rôle crucial des autorités locales et régionales dans le traitement rapide des affaires quotidiennes des citoyens et dans la supervision rigoureuse des marchés. Il les a exhortées, à ce titre, à effectuer des visites de terrain dans leurs secteurs d’intervention, afin de s’assurer du respect de la loi par tous.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a donné des instructions pour renforcer le développement des maisons de jeunes dans toutes les régions du pays et les doter des équipements nécessaires. Il s’exprimait ainsi lors de sa rencontre, lundi 18 novembre 2024 dans l’après-midi, au Palais de Carthage, avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali. Ces espaces devront être dédiés à la culture et à la créativité, offrant aux jeunes tunisiens des conditions propices à leur épanouissement et à l’excellence dans tous les domaines, a encore déclaré le chef de l’Etat.
Kaïs Saïed a également ordonné l’implication du ministère de la Jeunesse et des Sports dans la mise en place d’exemples d’aménagements urbains visant à créer des espaces sportifs dans tous les quartiers. Il a souligné qu’il est paradoxal qu’autrefois, l’infrastructure sportive, pourtant abondante, a permis à des champions de se distinguer; tandis qu’aujourd’hui, malgré la disponibilité des équipements, les espaces sportifs sont soit inexistants, soit négligés.
Par ailleurs, le président de la République a évoqué la situation du secteur sportif, marqué par la corruption et le vandalisme. Il a donc insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur de certaines structures. Tout en précisant que beaucoup d’entre elles se trouvent dans une situation hybride : elles ne sont ni clairement professionnelles, ni véritablement amateures. De plus, elles pâtissent de pratiques de courtage déguisées sous forme de contrats, souvent de courte durée, ne bénéficiant qu’aux intermédiaires impliqués dans leur signature.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 18 novembre 2024, en fin de matinée, au Palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
Cette réunion a permis de passer en revue l’activité du gouvernement durant la période écoulée, selon un communiqué de la présidence de la République.
Lors de cette rencontre, le chef de l’État a saisi l’occasion pour réaffirmer son engagement inflexible à assainir le pays et à lever les obstacles juridiques entravant la mise en œuvre de plusieurs projets attendus par le peuple tunisien depuis des décennies.
Le président Saïed a également affirmé qu’il ne peut y avoir d’édification solide et durable sans établir de bases fermes et robustes. Il a ainsi appelé à faire table rase du passé avant d’amorcer une nouvelle étape.
À ce titre, il a insisté sur la nécessité d’accélérer l’élaboration des projets de textes réglementaires afin de conférer aux lois adoptées leur pleine force exécutoire. Par ailleurs, il a dénoncé une hypertrophie excessive des législations et des institutions, estimant que certaines ne sont que fictives.
En rappelant que les attentes et aspirations du peuple tunisien sont innombrables et légitimes, le président Saïed a souligné qu’il incombe à tous, au sein comme en dehors des organes de l’État, de s’impliquer davantage dans l’effort de libération nationale, en misant sur les potentialités propres au pays.
La Tunisie, a-t-il estimé, regorge de ressources importantes, dont le peuple a pleinement droit de bénéficier de manière équitable. Il a exhorté les responsables en poste à faire preuve de volonté pour réduire les délais dans les différents secteurs et domaines.
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier lundi 18 novembre 2024 au Palais de Carthage le Chef du Gouvernement, Kamel Madouri, pour examiner le fonctionnement de l’action gouvernementale au cours des dernières semaines.
Lors de cette rencontre, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de poursuivre avec détermination l’effort d’assainissement du pays. Il a appelé à surmonter les obstacles juridiques qui freinent la réalisation de plusieurs projets prioritaires, attendus par le peuple tunisien depuis des décennies.
Le Président de la République a également souligné que le processus de construction ne peut se réaliser que sur des bases solides et robustes, et non sur des ruines. « Celui qui entreprend une nouvelle construction doit, dans un premier temps, éliminer les débris accumulés », a-t-il affirmé, insistant sur l’importance d’une remise en ordre avant d’avancer.
Dans cet esprit, le Président Saïed a appelé à l’élaboration rapide de textes réglementaires pour garantir une mise en œuvre efficace des lois adoptées. « La Tunisie souffre depuis des décennies d’une inflation législative et de l’inflation des institutions auxquelles des millions de dinars sont alloués, alors que la plupart d’entre elles n’existent que dans le Journal Officiel de la République Tunisienne », a-t-il souligné.
Le Chef de l’État a rappelé que les attentes du peuple tunisien sont “légitimes et pressantes”. Il a exhorté toutes les composantes de l’État, ainsi que la société civile, à s’engager dans une “guerre de libération nationale”, reposant sur les ressources propres du pays. “La Tunisie regorge de richesses, et il est de notre devoir de les exploiter équitablement, de les valoriser et d’en redistribuer les fruits selon les principes de justice sociale”, a-t-il déclaré.
En conclusion, le Président Saïed a insisté sur l’importance de l’action collective et de la volonté politique pour marquer un tournant historique. Il a exhorté les responsables à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires, conformément aux aspirations du peuple tunisien.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi 18 novembre 2024, au palais de Carthage, Khaled Nouri, ministre de l’Intérieur, et Sofiane Bessadek, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité nationale.
Au cours de cette rencontre, le chef de l’État a insisté sur l’importance du rôle des autorités régionales et locales dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Il a appelé ces responsables à intensifier leurs efforts pour résoudre les problèmes quotidiens, lever les obstacles auxquels la population est confrontée et garantir une surveillance rigoureuse des marchés.
Le président a également souligné la nécessité pour les autorités locales de se déplacer régulièrement sur le terrain, dans leurs zones de compétence, afin de faire respecter la loi de manière équitable et sans discrimination.
Kaïs Saïed a rappelé que l’application stricte des règles constitue un pilier fondamental pour renforcer la confiance des citoyens dans les institutions de l’État.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier lundi 18 novembre 2024 au palais de Carthage, Sadek El Mourali, ministre de la Jeunesse et des Sports. Lors de cette rencontre, le chef de l’État a insisté sur l’importance de renforcer les structures dédiées aux jeunes et de réformer en profondeur le secteur sportif, gravement affecté par la corruption et les dysfonctionnements.
Kaïs Saïed a donné des instructions claires pour développer davantage les maisons des jeunes, les répartir équitablement sur l’ensemble du territoire national, et leur fournir les équipements nécessaires. Il a rappelé que ces espaces, essentiels pour la jeunesse doivent dépasser leur rôle de simples lieux de divertissement pour devenir de véritables pôles de culture et de créativité. “La jeunesse tunisienne est capable d’exceller dans tous les domaines, à condition de lui offrir les moyens et l’encadrement nécessaires”, a-t-il déclaré.
Le président a également insisté sur l’importance de planifier des espaces sportifs dans les projets d’aménagement urbain. Il a demandé que le ministère de la Jeunesse et des Sports participe activement à la conception des infrastructures des quartiers pour garantir la disponibilité de terrains et d’installations sportives accessibles à tous.
Il a souligné une contradiction regrettable : “Il est paradoxal qu’à une certaine époque, les infrastructures existaient naturellement et aient permis l’émergence de champions immortalisés par l’histoire, alors qu’aujourd’hui, bien que tout le matériel sportif soit disponible, les espaces eux-mêmes ont disparu ou ont été détruits.”
Kaïs Saïed a enfin abordé la question des structures sportives, évoquant un système qu’il juge inefficace. “Nous avons des structures ni totalement professionnelles ni complètement amateurs, mais un entre-deux qui favorise les abus”, a-t-il affirmé. Il a critiqué des pratiques telles que les contrats éphémères qui ne profitent qu’à des intermédiaires, soulignant la nécessité d’une réforme juridique et organisationnelle profonde pour redonner transparence et efficacité au secteur.
La Presse — De Henchir Chaâl à Sfax au Domaine d’Enfidha, en passant par les bassins des Aghlabides à Kairouan, le théâtre de plein air à Sousse, la maison de la culture Ibn-Khaldoun au centre de la capitale, sans oublier les visites présidentielles au dépôt de la SNT à Bab Saâdoun et aussi à la piscine municipale du Belvédère, qui vit une nouvelle jeunesse grâce précisément à l’intervention du Génie militaire, les visites-surprise effectuées régulièrement par le Président de la République, Kaïs Saïed, dans les différentes régions de la République ou dans les entreprises publiques constituent désormais une marque distinctive de l’approche présidentielle en matière de gestion des affaires publiques.
Beaucoup parmi les analystes et les commentateurs n’ont pas manqué de saluer, à sa juste valeur, cette approche de la gestion de la chose publique. Ils estiment, en effet, qu’en allant sur le terrain pour s’enquérir des problèmes et des difficultés qu’affrontent quotidiennement les régions et les institutions visitées et qu’en permettant aux citoyens de faire valoir leurs doléances et de faire part de leurs revendications et de leurs attentes, le Chef de l’Etat démontre qu’il demeure, en dépit de l’importance de sa mission à la présidence de la République, attaché à l’écoute directe des préoccupations des citoyens et qu’il ne se limite pas aux rapports qui lui sont quotidiennement remis sur la situation dans les régions.
Et à travers ses observations, ses recommandations et ses instructions, l’on découvre qu’il est informé de la réalité des problèmes et des entraves qui bloquent la concrétisation des projets de développement, qu’ils soient publics ou privés.
De plus, les communiqués de presse publiés régulièrement à l’issue des visites du Chef de l’Etat sur le terrain apportent des mesures concrètes afin de trouver les solutions idoines aux problèmes rencontrés.
Le Chef de l’Etat ne se lasse pas d’exhorter les responsables régionaux à assumer pleinement leurs responsabilités, à avoir les coudées franches pour résoudre les problèmes dans les régions qu’ils dirigent.
L’approche est significative de l’importance accordée aux compétences régionales, voire locales (gouverneurs, délégués et aussi commissaires régionaux représentant les différents ministères) pour qu’elles se comportent en partenaires à part entière dans l’œuvre nationale de développement.
Des partenaires qui agissent, qui prennent l’initiative et qui innovent.
L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, «Beït Al-Hikma» a organisé, le 15 novembre 2024, à son siège, à Carthage-Hannibal, la présentation du dernier essai du Pr Mahmoud Ben Romdhane intitulé ‘‘La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’.
Après la présentation de l’ouvrage par le chef du département des sciences humaines et sociales, Pr Abdelhamid Henia, le Pr Ben Romdhane a présenté à un auditoire averti un exposé de l’essentiel de ses analyses dans un ouvrage qui s’interroge sur les conditions historiques et culturelles de la lente maturation de l’idée de peuple et de nation souveraine dans l’Ifriqiya (l’ancienne Africa romaine) et son accomplissement dans la création de l’Etat tunisien indépendant moderne.
Le président de l’Académie et auteur du livre a commencé par rappeler que la Révolution tunisienne de 2011 est la première et, jusqu’ici, dernière révolution démocratique du XXIe siècle à l’échelle universelle, à l’heure où la démocratie est confrontée à un reflux systématique depuis près de deux décennies. Une «grande révolution», qui a déclenché des insurrections en chaîne dans le monde arabe, vite retombées, faute d’une œuvre historique préalable.
Considérant, à l’instar de toute démarche d’inspiration tocquevillienne, que la Révolution ne peut se comprendre que dans et par la continuité historique et qu’elle n’est – selon les termes de l’auteur – que «le complément du plus long travail, la terminaison soudaine d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé», l’ouvrage étudie les avancées réalisées par la Tunisie sur la voie de la construction d’un Etat-nation souverain et démocratique entre 1574 et 2023.
L’histoire de la Tunisie est étudiée à travers ce long processus historique, marqué par des transformations majeures, allant de la domination ottomane, la crise économique ayant imposé le Protectorat français, la montée du nationalisme et la lutte contre la colonisation qui a abouti à l’Indépendance.
Puis, les grandes réformes sociales et de modernisation engagées par Bourguiba, l’ère Ben Ali entre «sultanisme» et un certain essor économique. Pour arriver à la Révolution de 2011 et la transition démocratique.
L’auteur traite de manière inédite les bouleversements de cette période sur les plans politique, économique et social jusqu’au point d’orgue que représente le 25 juillet 2021, date de la proclamation de l’état d’exception par le président de la république Kaïs Saïed et les développements qui l’ont suivie.
‘ La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’ se pose comme un ouvrage-référence qui revient sur le passage des habitants de ce pays, la Tunisie, dominés par une puissance étrangère, réduits au statut de sujets, divisés en une mosaïque de communautés en lutte les unes contre les autres, soumis à une société traditionnelle et patriarcale; à celui d’individus constitués en État-Nation souverain; acteurs, auteurs de leur vie, citoyens libres.
L’ouvrage se présente, ainsi, comme l’étude de la réalisation progressive des constructions institutionnelles jusqu’à l’entrée de la Tunisie dans une ère démocratique fortement mouvementée et dont l’issue reste encore incertaine.
Les relations entre la Tunisie et l’Arabie saoudite sont historiques et les investissements saoudiens dans notre pays remontent au début des années 1970. Mais ces relations ont connu des hauts et des bas depuis la «révolution» de 2011 qui a été moyennement appréciée par les autorités de Riyad. Avec l’arrivée au Palais de Carthage de Kaïs Saïed et la consolidation de son pouvoir en 2021, nous assistons à un regain d’intérêt saoudien pour la Tunisie. Pourvu de ça dure…
Imed Bahri
«La Tunisie s’apprête à promulguer de nouvelles législations pour faciliter les procédures d’investissement, baliser le terrain aux investisseurs tunisiens et étrangers et les inciter à lancer des projets dans un climat sain et favorable qui préserve leurs droits et les droits de l’Etat tunisien», a déclaré le président de la République Kaïs Saïed lors de son entretien, samedi 16 novembre 2024, au Palais de Carthage, avec le ministre de l’Investissement en Arabie Saoudite, Khaled Bin Abdulaziz Al-Faleh, tout en saluant la force des relations et les liens culturels profonds qui unissent la Tunisie et l’Arabie Saoudite.
«La Tunisie est devenue qualifiée pour faire face à une concurrence mondiale féroce pour attirer les investissements dans plusieurs secteurs, notamment les énergies renouvelables, l’hydrogène, les investissements logistiques, le développement immobilier et le tourisme», a déclaré le ministre saoudien lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion.
Al-Falih a souligné que les investisseurs saoudiens sont prêts à entrer dans ces zones au bon moment. «Nous sommes optimistes quant à la stabilité et au développement politique et économique atteints par la Tunisie», a ajouté le ministre saoudien.
Le même jour, l’hôte saoudien et le ministre tunisien de l’Économie et du Plan Samir Abdelhafidh ont signé un protocole d’accord (MoU) pour promouvoir les investissements directs entre les deux pays, en présence de l’ambassadeur saoudien en Tunisie, Dr Abdulaziz bin Ali Al-Saqr.
L’accord vise à renforcer la coopération en encourageant les investissements directs et en facilitant l’échange d’informations sur les systèmes et les réglementations régissant l’environnement d’investissement. Il souligne un engagement commun à renforcer les liens économiques et à tirer parti des opportunités mutuelles pour une croissance et un développement durables.
Vers un partenariat stratégique
L’Arabie saoudite continue de miser sur la Tunisie en tant que partenaire stratégique, à travers son soutien aux projets de développement et économiques, en injectant de l’argent et en investissant dans des infrastructures telles que le logement et la santé.
Les efforts saoudiens pour soutenir des projets de développement en Tunisie prouvent un grand intérêt du Royaume pour l’emplacement stratégique de la Tunisie, en plus de la position du pays comme porte d’entrée appropriée pour les investissements sur le continent africain.
Ce soutien ne se limite pas à la sphère politique en soutenant les stratégies du président Kaïs Saïed, mais va bien au-delà pour inclure des investissements conjoints dans des projets de développement.
«Les autorités saoudiennes ont compris que les idées et les stratégies de Saïed sont ouvertes aux États arabes du Golfe, alors que le président a modifié l’approche politique en Tunisie depuis son arrivée au pouvoir et a rompu avec le système politique précédent qui marginalisait les relations diplomatiques et politiques et les liens historiques avec Riyad», écrit à ce propos The Arab Weekly.
A la mi-octobre dernier, l’ambassadeur saoudien en Tunisie et la ministre de l’Equipement et de l’Habitat Sarra Zaafrani Zenzeri ont supervisé la livraison de 1 568 logements financés par le Fonds saoudien pour le développement (SFD) dans le gouvernorat de l’Ariana, en présence de Abdullah Bin Ali Bin Mohammed Al-Zahrani, directeur des opérations du fonds saoudien en Afrique du Nord.
La phase initiale du projet, qui est mis en œuvre dans différents gouvernorats de Tunisie, prévoit la réalisation de 4 715 logements sociaux avec un financement concessionnel du fonds saoudien d’un montant total de 150 millions de dollars.
L’hôpital universitaire Roi Salman Bin Abdulaziz
Un contrat de 85 millions de dollars a également été signé le mois dernier pour construire et équiper l’hôpital universitaire Roi Salman Bin Abdulaziz à Kairouan, par l’intermédiaire du SFD. Le projet vise à renforcer les infrastructures de santé, faisant de Kairouan un centre de santé régional pour les régions du nord-ouest et du centre.
Cela réduira la nécessité pour les patients de parcourir de longues distances pour se faire soigner et contribuera à combler le fossé de développement entre les régions tunisiennes, favorisant ainsi la croissance sociale et stimulant l’activité économique.
En outre, l’Arabie saoudite a accordé quatre subventions à travers le fonds, d’un montant de plus de 105 millions de dollars, pour soutenir divers secteurs de développement en Tunisie, qui bénéficie d’une situation stratégique au cœur de la Méditerranée, en plus d’être un point de passage vers le continent africain. Le pays peut jouer un rôle clé dans l’avenir du commerce international et dispose d’un important marché de consommation sur lequel les investisseurs saoudiens peuvent promouvoir leurs produits.
«Le Royaume d’Arabie Saoudite se prépare à la phase post-pétrolière et cherche à créer un équilibre dans ses relations extérieures. Il est clair que les Saoudiens considèrent la Tunisie comme un espace d’investissement et de partenariat permettant aux pays nord-africains de se démarquer des partis qui ont influencé l’arène politique à travers l’intervention étrangère dans la phase post-14 janvier 2011», a déclaré l’analyste politique Mondher Thabet, cité par The Arab Weekly.
Le partenariat saoudien contribuera à améliorer la situation de l’économie tunisienne, qui connaît des difficultés. L’intérêt tunisien pour de nouveaux partenariats peut ouvrir la porte à de nouveaux marchés, notamment saoudiens, étant donné que le Royaume est un pays influent qui entretient des partenariats solides avec les pays producteurs de pétrole et dans le domaine de l’énergie et avec les grandes entreprises économiques mondiales.
Auparavant, le Fonds saoudien pour le développement avait signé un accord de prêt de développement à taux réduit d’une valeur de 55 millions de dollars avec la Tunisie pour financer un projet de renouvellement du réseau ferroviaire.
En juillet 2023, l’Arabie saoudite a accordé un prêt bonifié et une subvention à la Tunisie d’un montant de 500 millions de dollars, dans le but de soutenir son budget face aux difficultés financières et économiques que connaît le pays.
L’accord vise à renouveler le réseau ferroviaire pour soutenir l’augmentation du potentiel de transport du phosphate, contribuer à la croissance économique tunisienne et créer des opportunités d’emplois directs et indirects, selon un communiqué publié par le fonds.
Le projet, estimé à environ 165 millions de dollars, devrait augmenter la capacité de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), en plus de préserver l’environnement, d’économiser de l’énergie et d’alléger la charge sur les infrastructures routières.
Le projet, dans sa première phase, qui s’étalera sur environ deux ans, comprend la rénovation et le développement du réseau ferroviaire sur 194 kilomètres au sud, réparti dans trois gouvernorats: Sfax, Gafsa et Gabès.
Des échanges encore très faibles
Depuis 1975, le Fonds a fourni à la Tunisie un financement pour mettre en œuvre 32 projets et programmes de développement à travers des prêts de développement à taux réduit et des subventions d’une valeur de plus de 1,23 milliard de dollars, pour soutenir les secteurs des infrastructures sociales, des transports, de l’énergie et du développement rural.
La Tunisie se classe au 15e rang des partenaires commerciaux de l’Arabie Saoudite dans la région arabe, avec un volume d’échange annuel moyen de 310 millions de dollars, selon les données officielles.
Ce volume semble faible, ce qui nécessite des partenariats plus larges avec des investissements accrus sur les marchés des deux pays, ce qui permettra un plus grand développement dans les années à venir, d’autant plus que l’Arabie saoudite parie sur la Vision 2030 pour dynamiser l’industrie du transport maritime et gestion portuaire.
Les entreprises saoudiennes investissent actuellement dans environ 38 projets, dont des hôtels et des complexes touristiques privés dans la région du Lac, au nord de la capitale, pour une valeur financière estimée à environ 400 millions de dollars.
Pour le président Saïed, la hausse des prix de certaines denrées alimentaires n’est pas une affaire d’organisation du marché (production, importation, de distribution, etc.), donc de gestion économique, mais de police et de justice.
Le président de la république l’a encore une fois souligné en rencontrant, vendredi 15 novembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri, le ministre du Commerce et du Développement des exportations Samir Abid et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale Sofien Bessadok pour discuter des résultats des opérations menées à travers le pays pour mettre fin à la spéculation, à la monopolisation et à la hausse des prix.
«Il ne s’agit pas d’une campagne d’un ou deux jours, mais d’une politique continue tout au long de l’année, ciblant en particulier les réseaux criminels organisés qui ne sont pas visibles mais contrôlent les prix et provoquent la pénurie d’un certain nombre de produits», a déclaré Kaïs Saïed, selon un communiqué de la présidence, en soulignant, également, «la nécessité de trouver de nouveaux moyens pour lutter contre ces phénomènes, car les méthodes traditionnelles n’ont pas donné les résultats escomptés».
Le chef de l’Etat a, dans ce contexte, salué la réaction positive de nombreux détaillants qui, selon lui, ont répondu à l’appel du devoir et réduit spontanément les prix de certains produits, montrant ainsi un sens de responsabilité nationale, sachant que l’application de la loi va permettre de démanteler les réseaux de corruption, lesquels, selon le président lui-même, ne cessent de sévir dans le pays, étant donné que les prix ne baissent pas vraiment et suivent la logique d’un marché semblant fonctionner en totale autonomie.
Dans la photo illustrant l’information, diffusée par la présidence de la république, on lit, dans un cadre mis en évidence en face du bureau du président, ce verset coranique: «Si Dieu t’aide, personne ne te vaincra».
La Tunisie de Saïed est clairement en guerre contre la corruption, la spéculation, la hausse des prix et autres maux. Et elle tient à le dire et à le répéter afin que cela s’incruste dans toutes les têtes.
Les ministres de l’Intérieur, Khaled Nouri, du Commerce, Samir Abid, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok, ont été reçus, vendredi 15 novembre 2024, au Palais de Carthage par le président de la République, Kaïs Saïed.
Selon un communiqué du Palais de Carthage, la rencontre a porté sur « les résultats des opérations menées sur tout le territoire pour mettre fin à la spéculation, au monopole et à la hausse des prix ». Et le chef de l’État de saisir l’occasion pour réaffirmer que ces efforts ne doivent pas se limiter à des campagnes ponctuelles, mais doivent constituer une politique continue tout au long de l’année. « Ces campagnes doivent viser les réseaux criminels organisés opérant dans l’ombre et qui contrôlent les prix et orchestrent la disparition de certains produits », précise le communiqué.
Il a également fait état de la nécessité d’« inventer de nouvelles approches pour lutter contre ces phénomènes », en ce sens que les méthodes utilisées jusqu’à présent ont montré leurs limites.
Toujours selon le communiqué, Kaïs Saïed a salué la réaction positive de nombreux commerçants de détail. En effet, souligne le document, « ces derniers (les commerçants), lorsqu’ils ont été approchés de manière innovante par les agents de contrôle et de sécurité, ont vu leur sens du devoir national ravivé. Nombre d’entre eux ont spontanément réduit leurs prix. Certains, après avoir été sensibilisés de cette manière, ont sorti des marchandises qu’ils avaient cachées et ont abaissé les prix en toute conscience, proclamant haut et fort leur patriotisme avec le slogan « Vive la Tunisie » ».
Le président de la République estime que, « lorsque les Tunisiens ont confiance en ceux qui les dirigent, leur comportement change, ils privilégient l’intérêt collectif, et font preuve de solidarité ».
Par conséquent, le chef de l’État est convaincu que cette prise de conscience et l’application stricte de la loi vont entraîner la fin des réseaux de corruption dans le pays.
Le président de la République, Kais Saïed, s’est enquis des résultats des opérations et campagnes menées dans les différents gouvernorats du pays afin de mettre fin aux pratiques spéculatives, au monopole et à l’envolée des prix, apprend-t-on d’un communiqué de la présidence de la République. Le chef de l’Etat, qui recevait, vendredi, après-midi, au Palais […]
Le mercredi 13 novembre, le président de la République a accueilli le ministre des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti au palais de Carthage. Ce dernier a présenté un compte rendu au président des résultats des récentes conférences régionales et internationales auxquelles il a participé.
Au cours de cet entretien, le président a rappelé les principes fondamentaux de la politique étrangère tunisienne, soulignant le rôle essentiel de la diplomatie tunisienne dans la défense des causes justes dans le monde, en particulier celle du peuple palestinien.
Kais Saïed a insisté auprès de Mohamed Ali Nafti sur l’importance de développer des partenariats bénéfiques pour les intérêts de la Tunisie, dans un esprit de respect mutuel et sur la base d’un traitement égalitaire. Il a également ajouté qu’il était crucial de soutenir les Tunisiens Résidents à l’Étranger (TRE).
Le mercredi 13 novembre, le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, au palais de Carthage.
Lors de cette rencontre, Kaïs SaIed a réaffirmé l’importance de renforcer le rôle social de l’État. Tout en soulignant la nécessité d’adopter de nouvelles approches et de proposer des solutions radicales, en rupture avec les anciennes politiques. Et ce, afin de répondre aux aspirations du peuple tunisien.
Le président de la République a également évoqué la question de l’amélioration des transports publics dans le cadre de son engagement à renforcer les infrastructures publiques. Il a notamment insisté sur l’urgence d’importer des bus et des rames de métro pour alléger les difficultés quotidiennes des citoyens.
Des efforts doivent aussi être fournis pour améliorer les secteurs de l’éducation et de la santé, a ajouté le chef de l’Etat
En outre, il a abordé la question de la corruption, qu’il considère comme un fléau en train de détruire l’État tunisien petit à petit. Soulignant aussi que la phase de construction du pays ne pourra se concrétiser que si l’État parvient à lutter efficacement contre ce phénomène.
Enfin, il estime nécessaire d’accélérer le lancement de plusieurs grands projets et de surmonter les obstacles administratifs artificiels. Il a également dénoncé la bureaucratie, qui ralentit les jeunes dans le lancement de leurs projets.
Au cours d’une cérémonie officielle organisée, mercredi 13 novembre, au Palais de Carthage, le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu les lettres de créance de nouveaux ambassadeurs accrédités en Tunisie.
Il s’agit de MM. :
Bacem Yahia Hassan Kacem, ambassadeur de la République arabe d’Egypte
Toute personne dont la négligence ou l’implication dans la dilapidation des biens du peuple tunisien serait prouvée portera la pleine responsabilité de ses manquements, a déclaré Kaïs Saïed.
Le président de la république a fait cette déclaration et réitéré cette menace lors de la séance de travail qu’il a présidée, lundi 11 novembre 2024, au Palais de Carthage, et qui était consacrée à la préservation des biens publics et privés de l’Etat.
Cette réunion intervient suite aux visites effectuées, récemment, par le chef de l’Etat à Henchir Echaâl à Sfax et à Henchir Enfidha à Sousse, deux fermes relevant de l’Office des terres domaniales (OTD), ainsi qu’au théâtre de plein air de Sousse, où il a constaté de graves problèmes de gestion ayant mené à la dilapidation de biens publics.
A cette occasion, le président Saïed a donné des instructions aux responsables gouvernementaux présents pour prendre des mesures urgentes permettant de préserver les biens de l’Etat.
La réunion s’est déroulée en présence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, du ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedheli, et du directeur général de l’OTD, Tarek Chaouach.
Il reste cependant à espérer que les mesures dont parle le président de la république ne se limitent pas aux poursuites judiciaires contre trois pelés deux tondus qui se seraient rendu coupables de mauvaise gestion ou de malversations dans l’exercice de leurs fonctions, et que des mesures concrètes soient prises également pour redresser la situation dans les entreprises publiques déficitaires et souffrant de désorganisation et de mauvaise gouvernance, dont certaines sont en quasi-faillite.
Par ailleurs, on ne va pas attendre que le chef de l’Etat se rende lui-même dans ces entreprises, l’une après l’autre, pour qu’on en parle. Et on aimerait savoir quelles mesures a pris le gouvernement pour améliorer la situation dans les entreprises visitées par Saïed au cours des dernières années : El Fouladh à Menzel Bourguiba, la Société tunisienne du sucre à Béja et autres la Société nationale de cellulose et de papier Alfa (SNCPA) à Kasserine.
C’est à se demander si, entre une visite impromptue de Saïed et une autre, ces chers ministres assurent vraiment le suivi nécessaire, en prenant des décisions qui règlent les problèmes constatés.