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Entretien avec Tahar Bekri | Évocations poétiques et espaces numériques

19. April 2025 um 08:18

Entretien avec le poète Tahar Bekri réalisé en marge du colloque international «La littérature et les arts à l’ère du numérique» organisé par le Département de français de la Faculté des lettres et sciences humaines de Kairouan, les 10, 11 et 12 avril 2025.** Bekri joint poésie et prose, carnets de voyage, réflexions, livres d’art, traductions, continue à multiplier les médiums et utiliser des voi(x)es diverses pour dépasser les frontières et élargir le champ géopoétique de l’œuvre.

Entretien réalisé par Mohamed Amine Kacem * 

Considérez-vous le réseau social Facebook comme «baromètre» permettant de mesurer l’ampleur de ce que vous écrivez sur cet espace virtuel ou encore de votre œuvre poétique par les lecteurs ?

Non, plutôt comme écriture de l’urgence, être dans l’actualité, avoir une emprise sur les événements comme auteur, citoyen du monde, cela ne m’empêche pas d’écrire l’œuvre ailleurs, réécrite, qui sera publiée, imprimée sur papier, mais un recueil c’est tous les deux ou trois ans, mon mur sur Facebook, me permet un contact direct avec certains lecteurs, réduit l’isolement du poète, sa solitude. J’ajoute que je publie également et presque régulièrement des textes et des poèmes dans des médias numériques, magazines d’actualité ou revues littéraires.

Choisir un format bref, abrégé, parfois intime ou amical est-il un moyen de joindre le poétique au numérique, à l’instantané qui est le propre de la poésie, mais aussi de se contenter du «Comment» puisqu’elle (la poésie) ne cherche pas le «Pourquoi» ?

J’écris sans me soucier du format, c’est le genre qui l’exige, je joins aussi bien la poésie que la prose, toutes sortes d’écritures littéraires, évocations, souvenirs, réflexions théoriques, carnets, commentaires sur l’actualité, liens à d’autres événements littéraires, à des articles, il en est ainsi de mon activité quotidienne d’écrivain, écrire est une charge, parfois lourde, en partager une partie, allège. Rien n’est instantané. Chaque mot est réfléchi, chaque métaphore, chaque allusion, je ne m’oublie pas sur Facebook, qui exerce sa censure. Je m’arrange pour que mes textes gardent leur éthique et déontologie, avec la responsabilité morale et surtout ne pas accepter les commentaires excessifs ou qui versent dans le discours haineux. Ce qui semble intime est mon visage humain, dans un monde brutal et chaotique que je refuse.  

Y a-t-il un projet ou une proposition de publication qui regroupe une partie ou la totalité de ce que vous produisez sur les réseaux sociaux ? Si oui, ce sera quel format ; numérique ou version papier, chez le même éditeur et en gardant cet art de l’illustration qui traverse vos recueils de poésie, peut-être ?

Il ne s’agit pas de proposition, mais comme je l’ai dit au début, un manuscrit sera soumis à un éditeur deux ou trois ans après, en vue d’une publication papier. Certains textes sur Facebook, seront choisis, retravaillés, en fonction de la thématique du projet. Malheureusement pour les illustrations, cela rendrait la publication impossible, tant cela deviendrait onéreux pour l’éditeur, mais cela n’est pas impossible pour les livres d’art…

Avez-vous pensé à une mauvaise parodie, au plagiat ou encore au détournement de votre pensée au moment où vous créez votre contenu digital. Un contenu faisant le cœur d’une pensée qui puise non seulement dans l’histoire littéraire mais aussi dans l’héritage tunisien, maghrébin, méditerranéen, dans un croisement de cultures, de traditions, de rives ?

Oui, cela n’est pas sans risque, mais cela arrive aussi dans la version papier, il y a même un site pour les plagieurs, grâce aux logiciels et l’IA, il est facile de déceler le vrai du faux mais ceci revient aux chercheurs, aux critiques, je ne peux pas m’appliquer à créer un contenu et perdre mon temps à contrôler les faussaires. C’est déjà laborieux de pouvoir écrire dans des conditions de santé bien fragiles ! Pour les dimensions géographiques dont vous parlez, j’y adhère de toutes mes forces et m’y emploie. 

 «Que peut la littérature» à l’ère des réseaux sociaux, surtout pour un poète et ancien professeur de lettres, contraint de quitter sa terre natale, s’éloigner de sa famille, de son «réseau» d’amis et de son cercle de militants et activistes ?

Il ne me revient pas à moi de répondre à cette question, me concernant d’un livre à l’autre, je tente de dire mon être, ma liberté, mon exil, mon amour pour ma terre natale, à laquelle j’ai consacrée au moins trois recueils, Je te nomme Tunisie (Al Manar, 2011), Chants pour la Tunisie (Al Manar, 2023), Mon pays, la braise et la brûlure (2025). Mais elle traverse presque toute l’œuvre. C’est aux lecteurs de trouver, ou le contraire, dans l’œuvre, ce qui leur parle, ce qui fait que la littérature reste digne, parole haute et crédible, émotionnellement et intellectuellement. La question que vous posez est importante mais on ne peut s’atteler à une œuvre littéraire et s’arrêter à la question «qu’est-ce que la littérature» ou «que peut la littérature» car il faut la faire la littérature, réseaux sociaux ou pas. L’écriture est en elle-même une réponse. 

Enfin, peut-on parler d’un prolongement poétique, d’idées et de traces nostalgiques de ce que vous avez nommé «Tunisie» à travers vos publications récentes sur Facebook, notamment les «Digressions littéraires» ?

Les digressions me permettent une liberté thématique et formelle, sans entraves, sans frontières, elles portent mes préoccupations, mes soucis, mes vœux, mes sentiments, mes émotions, mes idées, certaines, en effet, sont marquées par la nostalgie mais aussi le regard critique, il y a un va-et-vient permanent, entre le pays de résidence et le pays natal. Les temps et les espaces se mélangent et s’enchevêtrent, parce que l’être est ainsi, objet de conflits intérieurs, d’intensité ontologique. 

Cette Tunisie plurielle, méditerranéenne, africaine, nourricière d’avant, de l’instant présent est-elle omniprésente dans votre espace virtuel ou vous essayez parfois d’y échapper, de prendre du recul par rapport à tout ce qui se passe actuellement dans ce pays et partout dans les régions qui l’entourent ?

Non, pas de recul, du tout, au contraire, l’espace virtuel, pour moi, est réel, je ne le prends pas à la légère. Les mêmes préoccupations que je développe dans l’œuvre se retrouvent sur mon mur. Mes lecteurs ne sont pas que des Tunisiens, ou arabes, ils sont d’autres pays et j’essaie de leur porter une parole de paix, de fraternité, où qu’ils soient, déjouant le discours guerrier, la brutalité des agresseurs, l’arrogance des puissants, dénoncer l’injustice, où qu’elle soit.  Je suis habité par la Tunisie, mais je suis aussi citoyen du monde et le poème ne se limite pas à un espace, fût-il le sien, mon désir de dépasser les frontières, de me mêler à la condition humaine est une volonté d’être du côté de respect de la vie humaine, contre la volonté de mort et ceux qui la donnent.

* Titulaire d’un doctorat en littérature française moderne et contemporaine et actuellement médiathécaire à l’Institut français de Sfax, s’est

** Cette manifestation scientifique se voulait une réflexion sur les enjeux et les nouvelles perspectives de l’introduction des formes littéraires et artistiques sur les réseaux sociaux. Elle a suscité différentes interrogations sur les changements apportés par ces réseaux en ligne, le digital, ou encore l’IA dans les domaines de la littérature et des arts.

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Gestern — 18. April 2025Haupt-Feeds

Foire du livre de Tunis | Entre tradition et modernité

18. April 2025 um 06:28

La 39e édition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT) a été officiellement annoncée lors d’une conférence de presse tenue jeudi 17 avril 2025, dans la salle des jeunes créateurs à la Cité de la Culture Chedli Klibi, en présence d’un public composé d’éditeurs, écrivains, journalistes et partenaires culturels. Vidéo.

Djamal Guettala

La manifestation se déroulera du 25 avril au 4 mai 2025 au Parc des Expositions du Kram, avec la participation de 313 exposants représentant 29 pays.

Le directeur de cette édition, Mohamed Salah Kadri, a dévoilé les grandes lignes d’un programme riche et ambitieux, structuré autour du slogan «Lire pour construire» («نقرأ لنبني»). Il s’agit, selon lui, d’un rendez-vous littéraire incontournable, ancré dans son époque, qui interroge la place du livre face aux défis du numérique, sans renier sa vocation essentielle : transmettre la pensée, éclairer les consciences, bâtir l’avenir.

Le livre face au défi de la modernité numérique

L’édition 2025 accorde une attention particulière à la transition numérique dans le monde de l’édition, avec des conférences axées sur les mutations du lectorat, la lecture sur supports numériques, mais aussi des problématiques contemporaines comme le piratage scientifique, le plagiat ou les enjeux du contenu culturel à l’ère des plateformes.

La programmation comprendra plusieurs tables rondes et séminaires de haut niveau, notamment autour de la résistance dans le roman, de la pensée progressiste tunisienne, du patrimoine intellectuel de Tahar Haddad, de la littérature palestinienne, des 150 ans du collège Sadiki, ainsi qu’un hommage au caricaturiste Aly Abid, pionnier du dessin de presse en Tunisie.

Mohamed Salah Kadri.

Invités de tous horizons et la Chine en invitée d’honneur

Parmi les personnalités attendues figurent des noms de renom du monde arabe et au-delà : Ibrahim Al-Koni (Libye), Abdel Fattah Dawla (Palestine), Mazarine Pingeot (France), ainsi que des auteurs venus d’Italie, d’Égypte, et de plusieurs autres pays. L’écrivain égyptien Ahmed Mourad, présent lors de la conférence de presse, a exprimé son enthousiasme face à la richesse de cette édition et son admiration pour le public tunisien.

Le volet jeunesse ne sera pas en reste, avec 255 activités dédiées aux enfants et adolescents, réparties sur huit pavillons gérés par plus de 50 institutions publiques et privées, locales et internationales. Le programme inclura des ateliers scientifiques, artistiques et numériques, ainsi que des spectacles de théâtre et de cinéma.

Cette année, la Chine est l’invitée d’honneur du salon, dans le cadre d’un partenariat visant à intensifier les échanges culturels et éditoriaux entre les deux pays. À cette occasion, un accord a été signé pour renforcer la traduction des œuvres du chinois vers l’arabe et vice versa, soulignant l’importance de la circulation des idées et de la promotion des littératures croisées dans les deux langues.

La Foire internationale du livre de Tunis confirme ainsi son statut de plateforme de rayonnement culturel, de dialogue interculturel et de réflexion intellectuelle au cœur du Maghreb et du monde arabe.

Vidéo.

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Le Tunisia Digital Summit les 29 et 30 avril

15. April 2025 um 10:41

La 9e édition du Tunisia Digital Summit (TDS) se tiendra à l’Hôtel Laico à Tunis les 29 et 30 avril 2025, sur le thème : «Digitalisation et rôle social de l’État : construire des services publics inclusifs».

Environ 1 500 visiteurs sont attendus à cet événement sur la transformation numérique, qui réunira décideurs publics, dirigeants du secteur privé, experts en technologie et innovateurs pour repenser l’avenir des services publics à l’ère numérique.

Selon les organisateurs, 80 exposants ont confirmé leur présence au salon, qui explorera comment le numérique peut améliorer l’accès aux services, renforcer l’inclusion et réduire la fracture numérique.

Des solutions innovantes pour des services publics plus accessibles et centrés sur le citoyen seront présentées à travers 7 panels, conférences et ateliers.

Un espace dédié à l’innovation accueillera les dernières technologies, produits et services numériques présentés par des entreprises, des startups et des institutions.

Des prix seront également décernés aux projets, entreprises et initiatives qui font preuve d’excellence numérique.

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Patrimoine en Tunisie : Le projet “Partnership for Heritage” progresse à Chenini et Ksar Soultan

Von: walid
15. April 2025 um 09:31

Une délégation tuniso-britannique représentant l’Institut National du patrimoine (INP), le British Council et le ministère britannique du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport s’est rendu, ce weekend, à Tataouine, afin d’inspecter l’avancement des travaux sur les projets de réhabilitation et de restauration du patrimoine dans la région.

Lors de cette visite de travail entamée samedi, la délégation conduite par le directeur général de l’INP, Tarek Baccouche, et la représentante de la partie britannique, Anna Leone, a notamment inspecté les travaux en cours dans le cadre du projet « Partnership for Heritage » mis en œuvre par l’Université de Durham, l’INP, le gouvernorat de Tataouine et l’association ‘Arcs Tunisie’ avec le soutien du “Cultural Protection Fund du Gouvernement britannique”.

A cet égard, la délégation a pris connaissance des travaux sur le futur Centre de valorisation du patrimoine, au village berbère de Cheninni dont le coût de la première partie est estimé à environ un million de dinars. Ce projet visant à contribuer à la préservation du riche patrimoine culturel de cette région du Sud sera bientôt fin prêt, a annoncé l’INP.

Selon le site du British Council Tunisia, le Fonds de protection culturelle – un fonds de 50 millions de livres sterling géré par le British Council en partenariat avec le ministère du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport. Le fonds vise à aider à créer des opportunités durables pour le développement économique et social en renforçant les capacités de promotion, de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel dans douze pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

En Tunisie, un demi-million est investi dans le Partenariat pour le patrimoine. Le projet vise à documenter et à protéger le patrimoine matériel et immatériel de ces zones géographiques clés, proches de la frontière entre la Libye et la région de Tataouine, qui étaient liées dans l’Antiquité et ont développé des traditions et des modes d’occupation similaires.

A l’occasion de cette visite, Tarek Baccouche a déclaré au correspondant de l’agence TAP à Tataouine, que “la propriété foncière constitue le plus grand obstacle dans la réhabilitation et la restauration des monuments historiques, estimant qu’elle devra être transférée à l’Etat afin que la loi permette de s’y investir”.

« L’INP œuvre à poursuivre la restauration des monuments historiques à Tataouine en collaboration avec les autorités régionales et les départements concernés, a souligné Tarek Baccouche, indiquant que son institution veut, selon les moyens disponibles, renforcer sa représentation régionale avec des experts et spécialistes dans le patrimoine ».

Parmi les projets de coopération en cours à Tataouine, le projet “Géoparc” (GP) qui renferme les sites géologiques ainsi que le projet de réhabilitation de Ksar Soultan, financé à hauteur de 150 mille dinars et dont les travaux sont parachevés aujourd’hui, a assuré le directeur général de l’INP.

Concernant la création d’un musée à Tataouine, Tarek Baccouche a fait savoir qu’une salle d’exposition pour les trésors du patrimoine immatériel dans le gouvernorat de Tatatouine sera créé dans le cadre du projet “Maison du peuple” située au centre ville et exploité par le ministère des Affaires culturelles.

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Tunisia Digital Summit 2025 : Le numérique au service de l’inclusion sociale et des services publics

Von: walid
14. April 2025 um 10:47

Tunisia Digital Summit - TDSLa 9e édition de la conférence dédiée à la digitalisation de la Tunisie «Tunisia Digital Summit» (TDS) se déroulera les 29 et 30 avril courant, à Tunis, sous le thème « Digitalisation et rôle social de l’État : Bâtir des services publics inclusifs».

Quelque 1 500 visiteurs sont attendus à ce rendez-vous de la transformation numérique qui réunira des décideurs publics, des leaders du secteur privé, des experts en technologie et des innovateurs pour repenser l’avenir des services publics à l’ère du numérique.

Près de 80 exposants participeront au TDS qui explorera comment le digital peut améliorer l’accès aux services, renforcer l’inclusion et réduire les fractures numériques. Des solutions innovantes pour des services publics plus accessibles et centrés sur les citoyens seront présentées à travers 7 panels, des conférences et des ateliers.

A cette occasion, un espace dédié à l’innovation va permettre de découvrir les dernières technologies, produits et services numériques présentés par des entreprises, des startups et des institutions. Enfin, des prix seront remis aux projets, entreprises et initiatives consacrant l’excellence numérique.

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