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En Syrie, les Druzes brouillent les cartes pour se protéger!

26. April 2025 um 07:34

Être une minorité au Moyen-Orient et assurer sa pérennité, voilà une équation des plus difficiles. Cette région du monde toujours agitée et en proie aux bouleversements géopolitiques n’est pas le meilleur endroit pour que les minorités vivent paisiblement et sans être inquiétées. Elles payent souvent le prix des vicissitudes de l’Histoire. Toutefois, les Druzes connus pour leur résilience, leur instinct de survie et dotés d’une intelligence de situation rare ont toujours su s’adapter. Aujourd’hui, en Syrie, ils font face à un pouvoir islamiste dont ils se méfient beaucoup. Ils ne l’ont pas définitivement rejeté mais leur soutien tarde à venir. Ils entretiennent également un rapport ambigu avec Israël qui ne laisse personne indifférent. (Ph. Les Druzes, une minorité active, entre loyauté et méfiance).

Imed Bahri

Le magazine The Economist a publié une enquête sur les Druzes de Syrie et leur rapport avec le nouveau régime de Damas, en mettant l’accent d’emblée sur le fait que les Druzes sont certes une minorité mais ils ont une influence dans la région du Levant qui dépasse leur taille. 

«Si le paysage de basalte noir ne donne pas une idée directe du caractère unique de Soueïda (fief des Druzes en Syrie, Ndlr), les drapeaux colorés de la communauté qui flottent partout la donnent», constate le magazine britannique.

La spécificité de la communauté ne se limite pas au paysage, elle s’étend à ses caractéristiques. Et The Economist rappelle que les Druzes se sont toujours distingués par leur ouverture et leur pragmatisme en politique. Ils ont tendance à collaborer avec les pouvoirs en place ce qui leur confère une influence disproportionnée par rapport à leur nombre.

Un pied dans chaque camp

Dans la région de Galilée, les soldats druzes combattent aux côtés de l’armée israélienne dans la guerre contre Gaza et ou celle du sud du Liban.

En même temps, les principales factions politiques druzes libanaises ont soutenu le Hezbollah dans sa confrontation avec l’État hébreu.

En Syrie, les officiers druzes faisaient partie de l’État policier sous Hafez Al-Assad puis sous son fils Bachar.

Au cours des premières années de la guerre civile syrienne, les groupes armées druzes ont soutenu le régime. À mesure que leur emprise s’affaiblissait, ils ont changé de position et des manifestations ont éclaté à Soueïda.

Aujourd’hui, les Druzes de Syrie, qui vivent le long des frontières avec Israël et la Jordanie, se retrouvent pris entre un gouvernement à tendance islamiste dont ils se méfient et l’agression croissante d’Israël contre la Syrie.

The Economist explique que les Druzes demeurent prudents à cause d’un massacre commis en 2015 par Jabhat al-Nosra, une branche d’Al-Qaïda devenue par la suite Hay’at Tahrir al-Sham, le groupe djihadiste dirigé par Ahmed Al-Charaa. Ce massacre a coûté la vie à 20 Druzes. Dans une interview accordée à Al Jazeera datant de la même époque, Al-Charaa a déclaré que les Druzes devraient se convertir à l’islam. Ils n’ont oublié ni le massacre ni cette phrase. C’est de là que vient la défiance vis-à-vis du nouvel homme fort de la Syrie. 

Leurs chefs religieux, en l’occurrence trois cheikhs de Soueïda, ont rejeté la déclaration constitutionnelle dévoilée par Al-Charaa le mois dernier, la jugeant trop islamiste et non représentative. En mars, l’un des trois, le cheikh Hikmat al-Hajari, a qualifié l’administration d’Al-Charaa de «gouvernement extrémiste dans tous les sens du terme».

Pendant ce temps, Israël surveille la minorité druze. Le mois dernier, des dizaines de villageois druzes ont traversé la frontière depuis la Syrie vers les hauteurs du Golan occupées par Israël, sous la supervision de l’armée israélienne, pour visiter un célèbre sanctuaire druze, avec l’autorisation et la protection de l’armée israélienne. En février, lorsque des combats ont éclaté entre les milices druzes et les forces gouvernementales à Jaramana, une banlieue à majorité druze de Damas, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a menacé d’intervenir. Il a également laissé entendre qu’il pourrait autoriser les Druzes syriens à entrer sur le plateau du Golan occupé par Israël pour travailler.

D’autre part, le Conseil militaire de Soueïda a fait preuve de pragmatisme, son chef Tariq al-Shoufi déclarant qu’il ne s’opposait pas au soutien israélien. Il a ajouté que les combattants druzes, sceptiques à l’égard des nouveaux dirigeants syriens, se préparent et organisent leurs rangs en prévision de toute confrontation avec eux. 

Une lourde tutelle israélienne

Toutefois, un homme d’affaires druze a averti qu’Israël se tromperait s’il interprétait le manque de confiance dans le nouveau pouvoir d’Al-Charaa comme un soutien druze à l’occupation israélienne ou à une intervention militaire en Syrie.

Également, certaines milices druzes ont exprimé leur volonté de rejoindre l’armée syrienne. Le magazine affirme que les cheikhs influents de Soueida ont une vision claire d’Israël. «Israël veut montrer que nous sommes sous sa protection», explique cheïkh Youssef Al-Jarbou, l’un des trois principaux chefs spirituels de la communauté avant d’ajouter: «Ils veulent nous dépouiller de notre identité. Nous n’avons jamais accepté la tutelle de qui que ce soit sur nous. Nous sommes fidèles au pays dans lequel nous vivons».

Walid Joumblatt, principal leader druze au Liban dont le père a été assassiné par la famille Assad, a averti que le rapprochement avec Israël entraînerait un désastre pour les Druzes de Syrie. Cependant, son avis ne fait pas l’unanimité. L’ancien ministre de l’Environnement libanais Wiam Wahhab, issu de la communauté, considère que les Druzes syriens luttent pour leur survie et n’ont aucune leçon à recevoir. 

Il faut rappeler que Joumblatt s’est précipité pour soutenir Al-Charaa après la chute de Damas et est allé le rencontrer dès ses premières semaines au pouvoir. Il avait déclaré: «Ceux qui soutiennent Israël vont à contre-courant de l’histoire. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous aliéner les musulmans».

Joumblatt, aussi influent soit-il au Liban, n’a pas pu infléchir la position de ses coreligionnaires syriens qui, avant la cause palestinienne, semblent aujourd’hui prioriser leur propre sécurité et la pérennité de leur communauté afin d’éviter le sort macabre subi par les Alaouites sur la côte syrienne.

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‘‘Le pain des Français’’ ou la mémoire des humiliés

26. April 2025 um 06:43

Il y a des douleurs que l’on n’oublie jamais, non parce qu’elles furent spectaculaires, mais parce qu’elles furent subtiles, insidieuses, logées dans l’ordinaire. ‘‘Le pain des Français’’ de Xavier Le Clerc est paru le 3 avril 2025, dans la prestigieuse collection Blanche des Éditions Gallimard. Ce n’est pas un cri. C’est un soupir contenu, un murmure qui traverse les générations. Un roman sans emphase, mais chargé d’une gravité bouleversante.

Djamal Guettala

Tout commence par une phrase, vomie au seuil d’une boulangerie : «Ici on ne vend pas le pain des Français aux bougnoules.» Le décor est posé. La France, avec ses vitrines bien garnies et ses sourires polis, mais aussi son exclusion humiliante, son mépris tranquille, sa violence feutrée. Un père kabyle, silencieux. Un enfant qui regarde, qui absorbe. Le pain, ici, devient bien plus qu’un aliment : il devient frontière, appartenance, héritage refusé.

Xavier Le Clerc revient sur cette scène fondatrice avec une pudeur bouleversante. Il n’y a pas de grand discours, pas d’appel à la repentance. Seulement des phrases sobres, des images simples, et une conscience aiguë : celle d’avoir grandi dans l’ombre d’un père digne, mais mutilé par l’Histoire, rongé par les compromis, les silences, l’effacement.

L’exil du père, l’errance du fils

Et puis il y a Zohra. Zohra, crâne sans visage, exhumée du sous-sol du musée de l’Homme, cette petite fille kabyle dont la présence spectrale traverse le livre comme un reproche muet. En lui donnant un nom, une voix, une histoire, Le Clerc renverse le regard : ce ne sont plus les vainqueurs qui racontent, mais les effacés. Ce geste, littéraire autant que politique, est d’une audace contenue. Il ne s’agit pas de réécrire l’Histoire, mais de refuser l’oubli. De dire : «elle a existé». Et, à travers elle, des milliers d’autres.

Le style de Le Clerc est à la hauteur de son propos : net, épuré, sans pathos. Il écrit comme on déterre une mémoire : avec soin, avec respect. Il n’impose rien. Il propose. Il suggère. L’émotion naît dans l’interstice, dans le non-dit, dans le regard d’un père, dans le silence d’un musée.

On sort de ce livre avec un poids sur la poitrine. Mais aussi avec une étrange forme d’apaisement. Parce qu’en écrivant cette filiation douloureuse, en retraçant l’exil du père et l’errance du fils, Le Clerc transforme la honte en récit, et le récit en résistance.

‘‘Le pain des Français’’ n’est pas un règlement de comptes. C’est une offrande. Une main tendue à ceux qui, comme lui, ont grandi à la lisière. À ceux qui n’ont jamais su s’ils avaient le droit d’entrer. Et peut-être qu’un jour, dans une boulangerie de France, le pain sera à tout le monde.

De la Kabylie à la Normandie

Né Hamid Aït-Taleb dans un petit hameau de Kabylie en 1979, membre d’une famille de neuf enfants, Xavier Le Clerc grandit en Normandie et est diplômé de la Sorbonne en sciences humaines et en littérature générale et comparée. Il vit depuis vingt ans entre Londres, Milan et Paris où il est cadre supérieur dans l’industrie du luxe ayant dirigé successivement le recrutement et la stratégie Ressources Humaines et Talent de Burberry, Gucci, LVMH et l’agence internationale Asting & Associates. Il a publié plusieurs romans : ‘De grâce’’ , JC Lattès (2008), ‘‘Cent vingt francs, Gallimard (2021) et ‘‘Un homme sans titre’’ , Gallimard (2022).

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Gestern — 25. April 2025Haupt-Feeds

Tunisie | AI appelle à la «libération immédiate et sans condition» de Ahmed Souab

25. April 2025 um 13:39

Les autorités tunisiennes doivent libérer immédiatement et sans condition de l’avocat Ahmed Souab et abandonner toutes les charges retenues contre lui, car elles découlent uniquement de l’exercice de son droit à la liberté d’expression et de ses obligations professionnelles d’avocat, a déclaré Amnesty International dans le communiqué traduit ci-dessous publiée vendredi 25 avril 2025.

Avocat et ancien juge, Ahmed Souab a été arrêté le 21 avril 2025 par la brigade antiterroriste suite à des propos critiquant le procès pour «complot» lors d’une conférence de presse donnée par des avocats devant le tribunal.

Le 19 avril, un tribunal tunisien a condamné 37 personnes, dont d’éminentes figures de l’opposition, des avocats et des défenseurs des droits humains, à des peines de prison allant de quatre à 74 ans à l’issue d’un procès truqué. Amnesty International demande l’annulation du verdict et l’abandon des charges retenues contre les 40 accusés.

«La détention arbitraire d’Ahmed Souab constitue un acte flagrant de représailles pour sa condamnation des failles du procès pour “conspiration”. Elle marque également une nouvelle escalade effrayante dans l’offensive des autorités tunisiennes contre la justice et témoigne de leur détermination à réduire au silence ceux qui osent dénoncer les politiques répressives des autorités», a déclaré Sara Hashash, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International. Et d’ajouter : «Comme d’autres avocats, il est pris pour cible uniquement parce qu’il exerce son droit à la liberté d’expression et représente ses clients. Il doit être libéré immédiatement et sans condition.»

De nombreuses violations de procédure

Souab, qui représente deux des accusés dans l’affaire de complot, Ghazi Chaouachi et Ridha Belhadj, avait dénoncé le procès comme une «farce» et souligné de nombreuses violations de procédure et accusations infondées. Ses propos, au cours desquels il a utilisé une figure de style concernant les pressions exercées sur le juge président, ont été délibérément sortis de leur contexte sur les réseaux sociaux pro-gouvernementaux, ce qui a suscité des appels à son arrestation sur la base de fausses accusations de menaces à l’encontre du juge.

Quelques heures après son arrestation, le parquet a annoncé que Souab était inculpé en vertu de la législation antiterroriste, notamment d’accusations absurdes de «création d’une organisation terroriste», de «soutien à des crimes terroristes» et de «menace de commettre des crimes terroristes», ainsi que de «diffusion de fausses nouvelles», conformément au décret-loi n° 54. Après son arrestation, il a été placé en garde à vue et s’est vu refuser l’accès à sa famille et à ses avocats pendant 48 heures.

Le 23 avril, le juge d’instruction de la chambre judiciaire antiterroriste a convoqué Souab à une audience, mais a imposé des restrictions arbitraires à sa représentation légale, limitant la présence de son équipe de défense à quatre avocats, malgré la présence de dizaines d’entre eux. L’équipe juridique de Souab a boycotté l’enquête en signe de protestation, mais le juge a ordonné sa détention provisoire pour six mois et Souab a été transféré à la prison de Mornaguia à Tunis. Une nouvelle audience avec le juge était prévue le lundi 28 avril.

Le procès pour «conspiration» a été entaché de violations flagrantes du droit à un procès équitable. Les avocats ont souligné que certains accusés n’avaient même jamais été officiellement informés de l’acte d’accusation les visant.

La première audience, le 4 mars, s’est déroulée sans la présence des accusés, le tribunal ayant vaguement évoqué un «danger réel» et insisté pour une participation en ligne depuis la prison, une décision vivement contestée par les détenus et leurs avocats. Lors de la deuxième audience, le 18 avril, les observateurs de la société civile, des ambassades, des ONG internationales et des médias indépendants ont été exclus de l’audience, un seul membre de la famille de chaque accusé ayant été autorisé à y assister.

La troisième et dernière audience, le 18 avril, a duré moins d’une minute, sans possibilité d’audition des accusés, sans déclarations des avocats de la défense ni contre-interrogatoire. Fait inédit, le juge a radié trois accusés de la liste des accusés dans cette affaire et a reporté leurs procès.

Parmi les personnes condamnées à des peines exorbitantes figurent l’homme d’affaires Kamel Letaief (74 ans), les opposants Noureddine Bhiri (43 ans), Khayam Turki (38 ans), Jawher Ben Mbarek, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi et Chaima Issa (tous 18 ans), Abdelhamid Jelassi, Sahbi Atig, Said Ferjani (tous 13 ans), ainsi que des défenseurs des droits humains tels que Bochra Bel Haj Hmida (43 ans) et Ayachi Hammami (8 ans).

«Le caractère grotesque de ce procès, illustré par le non-respect de la présomption d’innocence, l’absence de l’accusé, l’exclusion des observateurs et le déni de toute possibilité réelle de défense, illustre un mépris flagrant des droits humains, notamment du droit à un procès équitable que la Tunisie est tenue de respecter», a déclaré Sara Hashash.

Amnesty International a recensé une tendance inquiétante à cibler les avocats représentant des membres de groupes d’opposition politique, des militants et des défenseurs des droits humains en Tunisie, notamment ceux impliqués dans la défense des détenus accusés de complot.

Atteinte à l’indépendance de la profession juridique

Fait inquiétant, le président Kaïs Saied lui-même a semblé interférer dans le processus judiciaire, déclarant publiquement en février 2023 que l’histoire avait prouvé la culpabilité des détenus devant les tribunaux et mettant en garde contre toute tentative de les disculper. De telles déclarations portent atteinte à l’indépendance de la justice et ont un impact direct sur le travail des avocats de la défense.

«L’atteinte à l’indépendance de la profession juridique et le ciblage des avocats qui représentent des victimes de violations des droits humains constituent une nouvelle atteinte grave au droit à la défense et aux autres garanties d’un procès équitable en Tunisie», a déclaré Sara Hashash. Qui ajoute : «Les professionnels du droit devraient pouvoir exercer leurs fonctions et s’exprimer librement, sans intimidation, harcèlement ni crainte de représailles.»

Les autorités tunisiennes doivent mettre fin au harcèlement et à l’intimidation des avocats et veiller à ce qu’ils puissent exercer leurs fonctions professionnelles sans crainte de représailles, conformément aux normes internationales, notamment aux Principes fondamentaux des Nations Unies relatifs au rôle du barreau.

Les autorités tunisiennes doivent mettre fin au harcèlement et à l’intimidation des avocats et veiller à ce qu’ils puissent exercer leur profession sans crainte de représailles, conformément aux normes internationales, notamment aux Principes fondamentaux des Nations Unies relatifs au rôle du barreau.

Les autorités doivent également annuler les condamnations et peines injustes prononcées dans l’affaire de «complot» et cesser les poursuites à motivation politique contre les critiques, les opposants politiques et les défenseurs des droits humains.

Communiqué.

Texte original en anglais.  

* Le titre et les intertitres sont de la rédaction.

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La France attachée à «une justice indépendante en Tunisie»

25. April 2025 um 12:59

Interrogé avant-hier, mercredi 23 avril 2025, sur les peines prononcées dans l’affaire de «complot contre la sûreté de l’État» en Tunisie, le porte-parole du Quai d’Orsay a fait part de l’inquiétude de la France.

«Nous avons pris connaissance avec préoccupation des lourdes condamnations prononcées en première instance à l’encontre de nombreuses personnes accusées de ‘‘complot contre la sûreté de l’État’’, dont plusieurs ressortissants français, à l’issue de l’audience du 18 avril. Nous regrettons que les conditions d’un procès équitable n’aient pas été respectées», lit-on dans le communiqué du Quai d’Orsay.

«Plusieurs diplomates français, européens et affinitaires se sont rendus au Tribunal de première instance de Tunis à l’occasion des trois audiences afin de marquer l’attention avec laquelle nous suivons ce dossier, dans le respect de la souveraineté tunisienne. Les diplomates et journalistes n’ont toutefois pas été autorisés à suivre celle du 18 avril», a indiqué le porte-parole, ajoutant que «la France est attachée, en Tunisie comme partout dans le monde, au droit à un procès équitable, à une justice indépendante et aux libertés d’association, d’expression et de réunion. L’État de droit est partout la garantie du développement d’une démocratie stable et prospère.»

La France est le premier pays à s’exprimer sur le procès et ses déclarations interviennent dans un contexte de critiques croissantes de la part des groupes de défense des droits de l’homme à l’encontre du gouvernement du président Kaïs Saïed accusé de réprimer toute dissidence.

L’opposition tunisienne soutient que le procès avait été fabriqué de toutes pièces et visait à faire taire les voix critiques ; à réprimer la dissidence pacifique et à consolider le régime autoritaire.

I. B.

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Carthage et Rome, une saga toujours recommencée

25. April 2025 um 12:39

Les deux journées d’étude consacrées au 60e anniversaire de la première mission archéologique italo-tunisienne, organisée les 23 et 24 avril 2025 au Musée du Bardo en collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP), ont été un moment de confrontation  d’idées et d’expériences.

Commentant l’événement, l’ambassadeur italien Alessandro Prunas a déclaré que «l’Italie est fière d’être le premier partenaire archéologique de la Tunisie», et d’ajouter : «Ensemble, nous avons construit un modèle de coopération basé sur l’échange de compétences et l’enrichissement mutuel, au nom de la rigueur scientifique, de l’innovation et de la promotion du développement local».

Les deux journées d’études ont permis aux directeurs des missions de fouilles conjointes de présenter, à titre d’information, les travaux réalisés jusqu’à présent sur d’importants sites archéologiques à travers le pays, ainsi que les projets en cours.

La directrice de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à Tunis, Annamaria Meligrana, a souligné, de son côté, l’importance de lier l’échange de compétences en matière de restauration et de conservation du patrimoine à la dynamique du développement local durable, ajoutant que cet événement a contribué à renforcer le dialogue entre les institutions tunisiennes et italiennes, à jeter les bases de futures collaborations et à réaffirmer le rôle clé de la culture comme vecteur de cohésion et de développement socio-économique.

Tarek Baccouche, directeur général de l’INP a parlé d’une coopération très active dans le domaine de la recherche archéologique qui est héritière d’une longue et riche tradition dans ce domaine, revenant sur le passé glorieux Carthage et Rome qui «ont été pendant de longues périodes, le centre du monde et son pôle d’attraction».

Revenant sur l’histoire de ce partenariat, Baccouche a fait savoir qu’une équipe conjointe relevant de l’Institut national d’archéologie et d’arts de Tunis, ancêtre de l’INP, et du Centro di Studi per la Civiltà Fenicia e Punica, a mené, de 1965 à 1966, les première fouilles archéologiques au Cap Bon dans la cité punique de Kerkouane, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986. Ces fouilles ont été conduites par d’éminents chercheurs et savants, élèves de Sabatino Moscati, fondateur des Etudes Phéniciennes, à l’instar de Piero Bartoloni, Enrico Acquaro, Ferrucia Barreca, Antonia Ciasca, Mohamed Hassine Fantar et Fethi Chelbi.

Aujourd’hui, l’INP est «partenaire de projets de coopération transfrontalière avec l’Italie voisine, à travers un programme qui vise à renforcer la coopération entre les rives de la Méditerranée et à soutenir des projets porteurs de développement durable pour principal objectif le soutien à l’éducation, la recherche le développement technologique et l’innovation», a-t-il ajouté.

«Ce que nous célébrons aujourd’hui va bien au-delà d’un simple anniversaire. C’est la mise en lumière d’un chemin commun, qui relie passé, présent et avenir et qui repose sur des valeurs solides : le respect mutuel, la confiance, le partage des savoirs et la volonté de valoriser un héritage qui reflète la profondeur des liens entre nos deux pays». Et d’ajouter : «Aujourd’hui, avec quatorze missions actives, l’Italie est fière d’être le premier partenaire archéologique de la Tunisie».

Le partenariat entre les deux pays s’illustre notamment à travers les accords de coopération signés avec des institutions italiennes de premier plan, telles que le Parc archéologique du Colisée, l’Institut Central pour la Restauration (ICR), l’Institut Central pour l’Archéologie, ainsi qu’avec de grandes universités italiennes pour ne citer que celles de Bologne et La Sapienza de Rome.

Ce partenariat qualifié d’«exemplaire et pérenne», s’est aussi traduit à travers des expositions organisées dans les deux pays, telles «Les Phéniciens» (Palazzo Grassi à Venise, 1988), «Hannibal à Carthage» (Musée du Bardo, 2016), «Rome Universalis. L’empire et la dynastie venue d’Afrique» (Colisée de Rome, 2018-2019) ou encore «Carthage, le mythe immortel» (Colisée de Rome, 2019-2020).

La salle du Petit Palais au Musée du Bardo accueillera, du 25 avril au 25 juillet 2025, l’exposition «Daccourdou. Aspects et formes de la présence culturelle italienne en Tunisie. Un récit photographique polysémique». Le Parc archéologique du Colisée de Rome accueillera, pour sa part, «La Magna Mater de Zama à Rome», du 5 juin au 5 novembre 2025. Cette exposition itinérante sera compose d’objets archéologiques mis à jour sur le site de Zama Regia, dans le gouvernorat de Siliana, lors de fouilles réalisées sur des étapes à partir 1996.

Les missions archéologiques conjointes tuniso-italiennes sont largement actives dans des sites emblématiques comme Carthage (Tunis), Kerkouane (Cap Bon), Thuburbo-Majus (Zaghouan). Thignica, Althiburos, Numluli et Uchi, font l’objet de travaux de recherche, d’études et de publications scientifiques et académiques.

I. B.

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Ahmed Souab écrit de sa prison | «J’ai été, je suis et je resterai une voix libre»

25. April 2025 um 11:55

Nous reproduisons ci-dessous la lettre en date du 24 avril 2025, envoyée de l’intérieur de la prison de Mornaguia, par Me Ahmed Souab et diffusée sur les réseaux sociaux par l’un de ses avocats Me Sami Ben Ghazi.

«Ces mots que j’écris ne visent ni à susciter de la sympathie, ni à fuir mes responsabilités, ni à justifier une parole. Ceux qui me connaissent savent combien j’ai toujours été ferme dans mes positions et résolu dans mon attachement aux valeurs auxquelles j’ai consacré ma vie — et dont je paie aujourd’hui le prix par la perte de ma liberté.

Je décrivais, en connaissance de cause, l’état de la justice et les dérives qui l’ont affectée. Mais jamais je n’aurais imaginé que des appareils d’un État puissent se mettre en branle sous l’effet d’une campagne de diabolisation et de calomnie menée par une bande à peine capable d’aligner deux phrases, incapable de distinguer entre les outils de la rhétorique et ceux du labour, et qui ne sait faire la différence entre un discours descriptif direct et un discours recourant à la métaphore, à l’antithèse, à la suggestion ou à l’ironie…

Le pouvoir, qui s’est arrogé la liberté d’agir à sa guise sur tout, va-t-il aussi s’arroger le droit de choisir à notre place nos convictions, nos positions civilisationnelles, intellectuelles et politiques? A-t-il aussi le pouvoir de désigner ses terroristes à sa convenance?

Celui qui ne veut pas comprendre ne sera jamais convaincu, même par l’évidence. Celui qui veut exclure trouvera toujours des prétextes. Et celui qui est incapable de répondre par l’argument ne lui reste que l’attaque contre son auteur.

J’ai été, je suis et je resterai une voix libre, porteuse d’une opinion que j’exprime avec courage et responsabilité. On ne m’a jamais connu pour avoir appelé à la violence, ni pour l’avoir justifiée ou encouragée.

Toute ma gratitude à ceux qui ont dit une parole de vérité à mon sujet, et qui ont dénoncé l’injustice et la diffamation dont j’ai été victime.

Merci aux dizaines d’avocats courageux qui ont assisté à l’audience de mercredi et ont insisté sur le respect des droits de la défense. Merci à la section de Tunis de l’Ordre des avocats, merci à la grande organisation de Hached, l’Union générale tunisienne du travail, merci aux organisations de la société civile et à ce qu’il reste des fragments d’une presse libre. Merci aux supporters du club du cœur, le Stade Tunisien.

Vive la Tunisie».

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Bientôt, la 3e guerre mondiale ou quand l’Histoire se répète

25. April 2025 um 11:25

La réflexion à laquelle se livre l’auteur de cet article, économiste de formation, n’est malheureusement pas le fruit d’un pessimisme excessif, ni d’une imagination débordante, ni de la recherche du «buzz» médiatique, mais découle bien d’une analyse objective de la situation géopolitique du monde actuel qui fait froid dans le dos. A lire et méditer.

Dr Sadok Zerelli *

Ma formation d’économiste ne me prédispose certainement pas à être particulièrement pessimiste ou superstitieux ou à écrire des scenarios de films catastrophes.

En effet, mon métier d’économiste que j’exerce depuis plus de quarante ans à l’échelon national et international consiste en gros à analyser la situation économique d’un pays donné sur la base de données statistiques et de chiffres réels, à en faire le diagnostic et à élaborer des prévisions à plus ou moins long terme et des recommandations basées sur des lois et des théories économiques développées par un grand nombre d’économistes, dont certains ont obtenu le prix Nobel pour leurs travaux de recherche dans ces domaines.

En conséquence, je peux affirmer sans gros risque de me tromper que s’il y a une profession qui permet et oblige même d’avoir les pieds bien sur terre, c’est bien celle d’économiste, d’autant plus que toutes les théories économiques sont basées sur l’existence d’un «homo-economicus», un être imaginaire parfaitement rationnel et informé qui n’a ni état d’âmes ni sentiments.

Dans ce sens, la réflexion à laquelle je me livre dans cet article en tant qu’économiste n’est malheureusement pas le fruit d’une imagination débordante, ni pour la recherche du «buzz» médiatique, mais découle bien d’une analyse objective de la situation géopolitique du monde actuel et des lois économiques.

Epuisement des ressources naturelles 

Le premier risque d’une troisième guerre mondiale à  plus ou moins brève échéance est constitué par l’accroissement de plus en plus rapide de la population vivant sur terre (8 milliards en 2024, contre 2,5 seulement en 1950, soit plus 5,5 milliards de personnes en moins de 75 ans, et une prévision de 9,7 milliards d’habitants en 2050), face à l’épuisement des ressources naturelles vitales telles que l’eau potable, les terres arables, les énergies fossiles et la dégradation de l’écosystème.

Ce risque pourrait, s’il n’est pas géré avec prudence, conduire à un effondrement économique et social global.

L’épuisement des ressources pourrait alimenter des conflits géopolitiques intenses, des migrations massives et des pénuries alimentaires, menaçant ainsi la stabilité de la civilisation humaine.

Ce risque est aggravé par la dégradation des tensions géopolitiques croissantes, le nationalisme, et l’effondrement des systèmes démocratiques dans certaines régions du monde.  

L’Histoire est un éternel recommencement

D’une manière étrange et inquiétante, la guerre commerciale lancée par Trump le 2 avril 2025 par son annonce d’une augmentation brutale et excessive des droits de douane sur tous les pays partenaires commerciaux des Etats-Unis, présente des similitudes frappantes avec la dynamique économique et politique qui mena à l’une des guerres les plus destructrices de l’Histoire.

En effet, lorsqu’on réfléchit sur les risques de guerre liés aux crises économiques, on ne peut ignorer l’exemple tragique de la Seconde Guerre mondiale, dont les racines remontent à la Crise de 1929. Cette crise mondiale, provoquée par l’effondrement du marché financier de Wall Street, a plongé le monde dans une récession économique dévastatrice, créant un terreau fertile pour les idéologies extrémistes et la prise du pouvoir par Hitler en 1933 et le déclenchement de la deuxième guerre mondiale qui s’en est suivi en 1939.

A ce sujet un bref rappel historique s’impose : la crise de 1929, aussi appelée la «Grande Dépression», a frappé l’économie mondiale de plein fouet, exacerbant les inégalités et menaçant la stabilité des nations. À la suite de l’effondrement de la Bourse de New York, les pays industrialisés se sont retrouvés en proie à une récession mondiale. Les conséquences immédiates furent désastreuses : chômage massif, famine et pauvreté généralisée. Mais plus encore, la Crise de 1929 a montré les failles d’un système économique interconnecté. 

En réponse à la crise, les États-Unis ont décidé d’imposer en 1930 le Tarif Smoot-Hawley, un droit de douane élevé (40%) sur de nombreux produits étrangers. Ce geste, censé protéger les producteurs américains, a conduit à une réaction en chaîne. Les pays européens, déjà fragilisés, ont répliqué par des mesures protectionnistes, menant à une guerre commerciale mondiale qui a profondément fragmenté les relations internationales et intensifié les tensions politiques.

Bien que les contextes économiques et politiques soient différents, les effets des mesures protectionnistes prises par Trump risquent d’être similaires en termes d’isolement économique, de repli sur soi et la rupture des chaînes d’approvisionnement mondiales, engendrant une récession économique et une inflation mondiales.

Tout comme les années 1930, le monde en 2025 est déjà fragile. La montée des nationalismes dans de nombreux pays, (Hongrie, Italie, Allemagne, France, Autriche, Danemark etc.), accouplée à des tensions géopolitiques de plus en plus exacerbées par la guerre en Ukraine, en particulier entre la Chine et la Russie d’un côté et l’Occident avec les Etats-Unis en tête de l’autre, alimentent un climat propice à l’escalade.

Les parallèles entre la crise de 1929 et la guerre commerciale de 2025 déclenchée par Trump rappellent une vérité souvent oubliée : «l’économie n’est pas un jeu à somme nulle». Un choix économique basé uniquement sur des considérations nationales peut détruire la stabilité mondiale et précipiter les pays dans une troisième guerre mondiale, qui risque d’être fatale pour toute l’humanité, compte tenu des armes de destruction massives, nucléaires et autres, dont disposent les principaux belligérants.

Les modèles d’estimation du risque d’une 3e guerre mondiale

Il existe plusieurs modèles et cadres d’analyse développés par des experts de tout bord pour évaluer le risque d’une guerre nucléaire ou mondiale. Bien que ce ne soient pas des modèles prédictifs précis à 100% (heureusement pour nous tous), ils combinent des facteurs politiques, militaires, technologiques et humains pour estimer les probabilités d’escalade.

Les plus connus et les plus pertinents sont :

Modèle d’escalade en échelons (« Escalation Ladder« ):

Développé pendant la Guerre froide, ce modèle (notamment par Herman Kahn) imagine une «échelle en 44 niveaux» allant de la paix complète à la guerre nucléaire totale. On évalue où on se situe sur cette échelle, et si les acteurs montent ou descendent dans l’échelle.

Exemple d’échelons :  

– tensions diplomatiques;  

– menaces verbales;  

– frappes conventionnelles localisées;  

– usage tactique du nucléaire;  

– guerre nucléaire globale.

Modèle de la « Spirale de conflit » :

Ce modèle montre comment chaque action offensive ou défensive est perçue comme une menace par l’autre camp, ce qui pousse à surenchérir. Très utile pour comprendre les «logiques d’escalade incontrôlée».

Bulletin of the Atomic Scientists Doomsday Clock:

C’est un modèle symbolique, mais influent «et très inquiétant. Il mesure la «proximité de la fin du monde» en minutes avant minuit. En 2024, il a été placé à «90 secondes avant minuit» le plus proche jamais atteint. Il intègre les risques de guerre nucléaire, changement climatique, IA non contrôlée, etc.

Le scénario cauchemar

Dans ce scénario cauchemar qui s’impose à moi et que je suis le premier à souhaiter qu’’il ne se produira pas, du moins de mon vivant (après moi le déluge!), tout ne démarre pas par un tir de missile, mais par une série de choix économiques et politiques, tels que ceux adoptés par les Etats-Unis sous la présidence de Trump, première puissance économique et militaire du monde, qui sapent la confiance entre blocs, brisent les coopérations, et créent un monde plus instable, isolé et explosif.

Ce scénario cauchemar se déroulera en plusieurs actes :

Acte 1 : La Chute de l’Économie et l’Explosion des Tensions : l’introduction des droits de douane en janvier 2025 par l’administration Trump affecte rapidement les marchés mondiaux.

La Chine réplique par des mesures similaires et intensifie ses sanctions sur des produits américains.

L’Union Européenne, se sentant menacée, répond également par des mesures tarifaires contre les États-Unis. L’équilibre commercial mondial se rompt, les importations et exportations s’effondrent, entraînant un chômage massif et une inflation galopante dans tous les pays du monde, y compris aux Etats-Unis.

Les pays en développement, tels que la Tunisie, déjà fragilisés par la leurs propres crises économiques et politiques, se retrouvent dans une position précaire, avec des économies qui s’effondrent sous les chocs extérieurs, les fluctuations des devises, et la réduction des flux commerciaux avec leurs partenaires commerciaux victimes eux-mêmes de la stagflation.

Les gouvernements, incapables de maintenir l’ordre économique, commencent à s’effondrer, et de nombreuses manifestations éclatent dans les grandes villes comme Paris, New York, Londres, Tokyo etc. Les citoyens réclament la fin des politiques commerciales destructrices, mais les dirigeants des grandes puissances restent intransigeants.

Acte 2 : L’Escalade Militaire : en mars 2026, une confrontation navale éclate dans la mer de Chine méridionale entre un porte-avions américain et des forces chinoises, faisant plusieurs victimes des deux côtés. Bien que cet incident ait pu être évité, la tension déjà présente entre les grandes puissances a rendu la situation incontrôlable. Les alliés de la Chine, notamment la Russie et l’Iran, soutiennent Pékin en imposant leurs propres sanctions économiques contre les États-Unis, et les affrontements militaires se multiplient dans plusieurs régions du globe, dont l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient. Les États-Unis, quant à eux, se sentent de plus en plus isolés et répondent par une augmentation de leurs dépenses militaires, envoyant des troupes dans des bases stratégiques en Europe et en Asie-Pacifique pour soutenir leurs alliés. 

L’Otan, déjà fragilisée par des divisions internes, commence à se scinder. Certains membres européens, comme la Pologne et les États baltes; poussent pour un rapprochement avec les États-Unis, tandis que d’autres, notamment la France et l’Allemagne, cherchent à négocier une paix avec la Russie et la Chine, invoquant le danger d’une guerre nucléaire. Mais les tensions sont telles qu’une rupture définitive semble inévitable.

Acte 3 : La Première Bataille Nucléaire: en janvier 2027, après plusieurs mois de frictions militaires sur plusieurs fronts, la situation atteint son point de rupture. Les États-Unis et la Chine entrent en conflit ouvert après que l’Armée populaire de libération chinoise lance une frappe de représailles contre une base américaine dans le Pacifique, tuant des centaines de soldats. La guerre éclate officiellement, et des attaques nucléaires tactiques sont lancées en Asie et sur le territoire européen.

Bien que les premières frappes soient limitées à des cibles militaires spécifiques, la situation dégénère rapidement. Les Etats-Unis, soutenus par des alliés comme Israël et le Japon, répondent en lançant une contre-attaque nucléaire, visant des installations stratégiques en Chine, en Iran et en Russie. C’est l’effet domino. Les grandes puissances, voyant leurs armées et leurs infrastructures attaquées, déclarent la guerre totale.

Acte 4 : Le Monde en Ruines : en 2028, la guerre mondiale atteint son paroxysme. L’Europe est ravagée par des frappes nucléaires sur Paris, Berlin et Moscou. Les grandes villes deviennent des zones de guerre, envahies par des réfugiés fuyant les radiations et la famine. Les États-Unis subissent également des frappes sur leurs grandes villes côtières, et la Chine est plongée dans une crise humanitaire majeure après la destruction de ses centres industriels. Des alliances nouvelles se forment entre les pays les plus puissants, mais le cloisonnement économique et le repli sur soi rendent toute forme de coopération difficile. La guerre nucléaire, bien que limitée à des frappes ciblées, engendre une dévastation mondiale. La production alimentaire s’effondre, les ressources deviennent rares, et des millions de personnes succombent aux radiations et à la famine.

– Acte 5 : L’Émergence d’un Nouveau Monde : la fin de la guerre n’arrive qu’en 2030, après que les grandes puissances nucléaires se retrouvent épuisées par les destructions. Le monde est devenu une terre de ruines, avec des régimes autoritaires qui tentent de prendre le contrôle de ce qui reste des ressources. De nouveaux leaders émergent, cherchant à redéfinir l’ordre mondial. Cependant, les cicatrices laissées par la guerre sont profondes, et la reconstruction semble une tâche insurmontable. La majorité des pays sont désormais sous le contrôle de milices locales, et les institutions internationales, comme l’Onu, ont complètement disparu.

Conclusion : Quand l’économie devient une arme

L’histoire de «la guerre économique» qui risque à mon sens de dévaster le monde montre combien une détérioration des relations économiques mondiales peut mener à une déstabilisation totale. Le risque n’est pas seulement issu d’une série d’erreurs économiques, mais aussi d’une incompréhension tragique de la part de ce prédisent aventurier Donald Trump des conséquences d’un protectionnisme exacerbé au nom du slogan «America First»

Tel que je le vois avec le maximum de réalisme et sans excès de pessimisme, le scénario qui risque de conduire à une troisième guerre mondiale ne sera pas une simple issue de conflits militaires, mais une réaction en chaîne économique alimentée par des politiques protectionnistes et une crise économique mondiale.

Tout comme la Crise de 1929 a conduit à des tensions économiques mondiales, qui ont jeté les bases de la Seconde Guerre mondiale, la guerre commerciale déclenchée par Trump risque de servir de catalyseur pour un conflit d’une ampleur mondiale.

Ce scénario tragique nous enseigne que, dans un monde de plus en plus interconnecté, les décisions économiques peuvent avoir des répercussions géopolitiques catastrophiques hors contrôle.

Il ne reste plus qu’à espérer que mes appréhensions et prévisions s’avèreront  complètement fausses et non fondées, ce que je suis le premier à espérer.

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Comar Assurances, leader digital avec sa plateforme en ligne Comar Plus

25. April 2025 um 10:44

Avec plus de 55 ans d’expertise dans le domaine de l’assurance, Comar Assurances continue de se distinguer en tant que leader du marché tunisien en lançant des solutions innovantes telles que Comar Plus.

Cette plateforme digitale, conçue pour offrir une expérience en ligne simple, fluide et accessible à tous, renforce l’engagement de la compagnie envers ses clients, qu’ils soient déjà assurés ou non.

Depuis son lancement il y a plus de deux ans, Comar Plus a déjà séduit des milliers d’assurés en proposant une gamme complète de services pour :

  • consulter leurs contrats à tout moment et sur n’importe quel appareil;
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Flexibilité et tranquillité d’esprit

Cette plateforme est conçue pour accompagner chaque client au quotidien et simplifier la gestion de son portefeuille d’assurance.

«Avec Comar Plus, nous offrons à nos clients une solution d’assurance plus rapide, plus accessible et totalement sécurisée. Notre objectif est de simplifier la gestion de l’assurance tout en apportant flexibilité et tranquillité d’esprit aux utilisateurs», déclare le directeur central responsable de l’expérience client,

Consciente des attentes des assurés en termes d’autonomie, de réactivité et de transparence, la compagnie mise sur l’innovation continue pour améliorer ses services digitaux et renforcer la proximité avec ses clients. Des mises à jour régulières sont prévues pour enrichir les fonctionnalités de la plateforme et maintenir un haut niveau de performance et de sécurité.

Accessible 24h/24 et 7j/7 depuis tous les supports (ordinateur, tablette, smartphone), Comar Plus permet de vivre l’assurance autrement.

Pour profiter de cette nouvelle expérience, téléchargez dès maintenant l’application Comar Plus via ce lien ou rendez-vous sur cette rubrique.

Besoin d’aide pour vous connecter ou découvrir toutes les fonctionnalités ? Nos équipes sont à votre écoute au numéro bleu 82 100 001.

Cinq décennies d’expérience

Fondée en 1969, Comar Assurances est l’un des piliers du secteur de l’assurance en Tunisie, reconnu pour son engagement envers l’excellence et la satisfaction client. 

Forte de plus de cinq décennies d’expérience, la compagnie s’est imposée comme un partenaire de confiance pour des milliers de clients à travers le pays en plaçant l’innovation, la qualité de service et la satisfaction client au cœur de sa stratégie.

Communiqué.

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In Memoriam | Tahar Sioud, un pionnier de la diplomatie économique en Tunisie  

25. April 2025 um 10:27

C’est avec stupeur et une infinie tristesse que j’apprends le décès de Tahar Sioud (1937-2025), mon grand ami, que j’ai connu quand il était ambassadeur à Bruxelles et j’y étais journaliste accrédité. Je suis témoin direct de l’essentiel de sa carrière en tant que représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Union européenne (UE) et négociateur de tous les accords depuis celui de 1969, le premier, jusqu’aux plus récents.

Fathi Bchir *

Le défunt a marqué de son passage à Bruxelles les relations entre l’UE et la Tunisie. Il était apprécié aussi bien à Tunis qu’à la Commission et au Parlement européens. Il était réputé au sein du corps diplomatique arabe pour la qualité de ses relations avec les partenaires européens.
Redoutable négociateur au talent reconnu et pour la délicatesse de son caractère.

Sioud a  défendu pied-à-pied et grand acharnement les intérêts de la Tunisie dans les négociations directes obtenant – un de ses hauts faits d’armes – un régime particulier d’accès au marché européen de l’huile d’olive tunisienne et pour la promotion internationale de notre produit national. Il a été aussi l’artisan du régime spécial de nos exportations textile et habillement.

Il était très apprécié à Bruxelles car il avait une excellente connaissance du fonctionnement complexe de la mécanique européenne. Il a été aussi un grand maître d’œuvre dans les négociations arabes avec l’UE, et grand défenseur de la cause palestinienne et proche des représentants de l’OLP auprès de l’UE, qui le consultaient et recherchaient son contact
Il a été aussi ambassadeur auprès des pays du Benelux (Bruxelles, La Haye et Luxembourg et Danemark). Comme aux Émirats Arabes.

Il passait pour le pionnier de la diplomatie économique tunisienne. Et a toujours entretenu une relation particulière avec les membres de l’ambassade dont la plupart se revendiquent encore comme ses fils spirituels.

Sioud a été aussi vice-gouverneur de la Banque centrale et des billets de la monnaie nationale portent encore sa signature.

Il a été enfin ministre du Commerce et, bien sûr, il consacra une part de sa carrière au sport en tant que président de la Fédération tunisienne de football (FTF), un sport dont il était grand amateur.

Un grand homme vient ainsi de nous quitter au terme d’une grande carrière et d’une vie personnelle riches. Paix à son âme. Adieu Tahar, Excellence. ll n’y eut pas homme plus excellent que lui de tous ceux qui se sont succédé à Bruxelles. Mes condoléances à son épouse et à ses enfants comme à tous ses héritiers professionnels.

* Ancien journaliste basé à Bruxelles.

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Pourquoi tout cet acharnement sur Habib Kazdaghli ?

25. April 2025 um 10:00

Une énième  campagne haineuse et diffamatoire ainsi qu’un nouveau lynchage médiatique ciblent  aujourd’hui Habib Kazdaghli, dont le soutien à la cause palestinienne a été constant. La raison invoquée est la sempiternelle accusation fallacieuse de normalisation académique avec les universités israéliennes. Cerise sur le gâteau, les détracteurs n’hésitent pas à porter cette fois-ci la même accusation contre le laboratoire «Régions et ressources patrimoniales en Tunisie» à laquelle s’ajoute une nouvelle accusation de normalisation avec l’Etat d’Israël contre l’ancien doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités (FLAHM) de Manouba. (Ph. De droite à gauche, Habib Kazdaghli et Habib Mellakh, et à l’extrême gauche, l’ambassaddeur de Palestine à la Flahm en 2002).

Habib Mellakh *

Habib Kazdaghli est loin d’être un normalisateur. Il ne cesse depuis un demi-siècle de participer à toutes les actions de soutien au peuple palestinien. Il a publiquement condamné avec la plus grande vigueur le génocide perpétré par l’entité sioniste à Gaza. Je peux témoigner en ma qualité d’ancien coordinateur général de la FGESRS et de secrétaire général du syndicat de base de la FLAHM pendant une vingtaine d’années qu’il a toujours participé aux nombreuses actions et manifestations de soutien à la cause palestinienne organisées aussi bien à l’échelle nationale que locale comme le montre le reportage photographique réalisé sur  la cérémonie organisée à la FLAHM, le 13 avril 2002, à la suite de l’agression israélienne contre la Cisjordanie, pour remettre à l’ambassadeur de Palestine les médicaments et les équipement hospitaliers achetés par le biais des dons faits par toutes les composantes de la faculté grâce la forte mobilisation de l’administration de l’institution, du syndicat de base des enseignants, du syndicat des fonctionnaires et des ouvriers ainsi que  du bureau fédéral de l’Uget.

Hichem Skik, Mohamed Jaoua, Raja Ben Slama, Khaled Chahed, Salah Manai, Taoufik Karkar, Gleyia Ksira, Najet Limam Tnani, Ahmed Boukhari Chetoui, moi-même et des dizaines de militants politiques et associatifs, nous  le  savons pertinemment et avons  dénoncé, dans des articles, statuts ou commentaires publiés sur les réseaux sociaux ou dans des journaux électroniques, les campagnes mensongères qui ont visé Habib Kazdaghli. Nous ne l’aurions pas fait et nous ne nous serions pas gênés de le condamner si ces participations à des colloques internationaux avaient éveillé le moindre soupçon de normalisation.

Que cache le grand acharnement des calomniateurs ?

Dans un article que jai publié il y a deux ans à l’occasion d’une autre campagne fallacieuse, menée à la suite de la participation de Habib Kazdaghli et de quelques historiens tunisiens à un colloque organisé à Paris par la Société d’histoire des Juifs de Tunisie et qui lui a valu, le 12 avril 2023, le retrait par le conseil scientifique de la FLAHM de la proposition d’octroi de l’éméritat que le même conseil avait soumise à l’autorité de tutelle, j’ai expliqué les raisons de tant d’acharnement après avoir montré que la présence dans des colloques internationaux auxquels participent aussi des universitaires israéliens ne pouvait nullement être considérée comme une «normalisation académique».

La présence d’un chercheur tunisien à une rencontre scientifique internationale n’est-elle pas comparable à la participation des représentants de la Tunisie aux travaux de l’Onu, de l’Unesco, de la Banque mondiale ou de toute autre organisation internationale où siègent également des représentants israéliens? Les détracteurs du doyen ne devraient-ils pas, suivant leur logique, dénoncer cette présence dans les institutions internationales comme une normalisation avec l’Etat israélien et considérer l’Etat tunisien comme le plus grand normalisateur? Pourquoi s’en prendre au seul Kazdaghli?

Les détracteurs savent pourtant que des scientifiques tunisiens de tous bords (médecins, mathématiciens, juristes, chercheurs en biologie et en pharmacie, etc.) sont constamment présents dans des rencontres scientifiques de haut niveau où ils présentent leurs travaux en présence d’universitaires israéliens. Cet acte révèle à quel point le sujet du colloque parisien et les centres d’intérêt de la Société d’Histoire des juifs de Tunisie sont des questions très sensibles aux yeux des calomniateurs.

Habib Kazdaghli n’est pas en réalité pris à partie parce qu’il côtoie dans un colloque des universitaires israéliens mais parce qu’il a osé choisir dans son parcours de chercheur un sujet tabou : l’histoire de la minorité juive de Tunisie. Sous couvert d’un engagement sans limite en faveur de la cause palestinienne et d’un refus catégorique de la normalisation dans l’espoir de rehausser leur image de marque de partisans  irréductibles de cette cause, ces détracteurs cachent leur déni de l’histoire d’une Tunisie plurielle où la communauté juive a joué au fil des siècles un rôle important.

Bien que la minorité hébraïque ait été soustraite au régime juridique de la dhimma grâce au Pacte fondamental, les Juifs ont souvent été considérés par la majorité musulmane comme des citoyens de seconde zone. Cette idée a été intériorisée par les détracteurs. Le conflit israélo-palestinien a accentué ce rejet en favorisant l’amalgame entre juif et sioniste et en enracinant l’idée que le juif est un sioniste en puissance. Pour la faire valoir, ils avancent l’émigration de nombreux Juifs tunisiens en Israël. Ces jusqu’au-boutistes voient, de ce fait, l’intérêt pour la minorité juive comme le signe d’une volonté de normalisation.

Lors d’un hommage à Paul Sebag, pourtant antisioniste notoire, rendu à la FLAHM en mars 2006, un groupe d’étudiants, composé d’extrémistes de tous bords, a tenté d’empêcher le déroulement de la cérémonie en scandant des slogans de soutien à la cause palestinienne ainsi que des slogans antisionistes, judéophobes et d’autres hostiles à la normalisation. L’un des meneurs, à qui l’on a fait valoir que Paul Sebag était communiste et que la tentative de saboter la cérémonie n’était pas, par conséquent fondée, a rétorqué «communiste, certes, mais juif».

Ces calomniateurs, qui s’arrogent le droit de définir à leur gré la normalisation académique, mesurent-ils à leur juste valeur les graves conséquences pour le développement de la recherche scientifique d’un boycott de ces rencontres scientifiques internationales d’envergure  auxquelles participent continuellement des universitaires israéliens et au boycottage desquelles le comité tunisien de BDS considère n’appelle pas. 

Est-il raisonnable de boycotter ces rencontres où nos scientifiques et nos jeunes chercheurs ont l’opportunité de présenter leurs travaux et de les faire valoir auprès de la communauté scientifique internationale?

Pourquoi harceler le seul Kazdaghli alors que 8 tunisiens, 4 enseignants-chercheurs et 4 doctorants, qui font, à l’occasion de ce colloque de grande envergure, leur baptême de feu dans le domaine de la recherche, y participent? Ses détracteurs lui en veulent parce que les valeurs qu’il incarne les dérangent. Homme de gauche et démocrate, ouvert aux autres cultures et civilisations, soucieux  de revisiter l’histoire de la Tunisie en mettant en valeur l’apport des minorités, il est aux antipodes de ce qu’ils représentent; le monolithisme politique et une vision passéiste, figée et sclérosée de l’identité tunisienne excluant les minorités.

L’accusation mensongère de normalisation a été instrumentalisée à de nombreuses reprises à des fins électorales. Les campagnes mensongères recommencent de plus belle à chaque enjeu électoral  dans l’espoir faire perdre à l’ancien doyen les élections auxquelles il participe.

Les calomniateurs persistent et signent

Cette nouvelle chasse aux sorcières intervient à la suite du soutien de Habib Kazdaghli à 15 historiens tunisiens accusés de normalisation académique avec l’ennemi sioniste parce qu’ils ont accepté de participer, à Doha, à un colloque international sur l’écriture de l’histoire en Tunisie : de leur point de vue, l’Etat du Qatar ainsi que la revue qui organise le colloque ont normalisé avec l’ennemi sioniste. Elle se produit également à un moment où de nombreux historiens de la FLAHM ont proposé à la faculté de rendre hommage à l’ancien Doyen pour l’ensemble de sa carrière et pour les services rendus à l’institution. Ripostant à ces deux événements, les étudiants de l’Uget n’ont pas hésité à envahir la salle Hassen Hosni Abdelwaheb et à commettre un acte de vandalisme en déchirant son  portrait accroché au mur de la salle à côté des portraits de tous les anciens doyens.

Le communiqué du conseil scientifique publié à la suite de «la séance urgente et extraordinaire» tenue le 15 avril dernier, sous la pression des étudiants en grève, entérine l’accusation de normalisation, nie en conséquence toute intention de rendre hommage à un doyen normalisateur et exprime «son appui inconditionnel aux luttes légitimes des étudiants contre la normalisation».

Fossoyeur des libertés académiques lors de la réunion du 12 avril 2023 au cours de laquelle il a renoncé à la proposition d’éméritat soumise à l’autorité de tutelle pour couronner le parcours académique de l’ancien doyen, ledit conseil scientifique récidive, presque jour pour jour, deux années  plus tard.

* Universitaire.

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Euro NCAP | Le Jaecco J7 SHS obtient la note de sécurité 5 étoiles

25. April 2025 um 08:58

La qualité mondiale brille : le Jaecoo J7 SHS a obtenu d’excellents résultats aux tests du Programme européen d’évaluation des véhicules neufs (Euro NCAP). Avec des scores supérieurs à 80% dans toutes les catégories, il a obtenu la note mondiale de sécurité 5 étoiles.

Parmi les modèles Omoda et Jaecoo, l’Omoda C5 a obtenu jusqu’à présent cinq étoiles aux tests Euro NCAP, ANCAP et Asean NCAP. L’Omoda E5 a également obtenu cinq étoiles aux tests Euro NCAP et ANCAP. Avec la note cinq étoiles obtenue par le Jaecoo J7 SHS à l’Euro NCAP, la sécurité cinq étoiles de toute la gamme de la marque est largement reconnue mondialement.

Le 9 avril courant, l’Euro NCAP a publié ses dernières notes de sécurité. Le Jaecoo J7 SHS d’Omoda&Jaecoo a réalisé des performances exceptionnelles, obtenant la prestigieuse note mondiale de cinq étoiles avec des scores supérieurs à 80% dans toutes les catégories de test. Cette performance met en lumière sa conception de sécurité exceptionnelle et ses technologies de sécurité avancées, démontrant ainsi les solides capacités de sécurité du modèle.

Auparavant, l’Omoda C5, premier véhicule à carburant de la marque à avoir été mondialement reconnu, avait obtenu successivement cinq étoiles aux tests de sécurité internationaux, notamment aux tests Euro NCAP, ANCAP et Asean NCAP.

L’Omoda E5, véhicule à énergie nouvelle, a également réalisé d’excellents résultats et obtenu cinq étoiles aux tests Euro NCAP et ANCAP.

Cette fois, le Jaecoo J7 SHS a obtenu la note de sécurité la plus élevée. Fort de ses précédents succès, il témoigne de la qualité et des normes de sécurité mondiales de tous les modèles Omoda&Jaecoo, qui ont obtenu cinq étoiles.

Nouvelle référence en matière de sécurité des déplacements

Lors des tests Euro NCAP, le Jaecoo J7 SHS a obtenu un score de 81% aux tests de protection des occupants adultes et de 80% aux tests de protection des enfants, de protection des usagers vulnérables de la route (piétons) et de systèmes d’assistance à la sécurité. Tous ses résultats ont largement dépassé la norme cinq étoiles et il a finalement obtenu la note cinq étoiles Euro NCAP avec succès. Cela illustre parfaitement les normes internationales de la marque et la qualité de fabrication de ses produits.

L’obtention de la note exceptionnelle de 5 étoiles Euro NCAP par le J7 SHS témoigne de la qualité exceptionnelle de sa technologie Super Hybride.

Premier modèle d’Omoda&Jaecoo équipé d’un système super hybride révolutionnaire à l’échelle mondiale, le J7 SHS offre des performances de pointe, une autonomie ultra-longue, une consommation de carburant ultra-faible et une autonomie 100 % électrique exceptionnelle. Il s’inscrit non seulement dans la dynamique de conduite des voitures de performance, mais garantit également une stabilité à toute épreuve sur toutes les routes grâce à sa transmission hybride dédiée (DHT) intelligente, gage de sécurité.

Le moteur hybride dédié (DHE) 1.5TGDI de cinquième génération affiche un rendement thermique de pointe de 44,5%, associé à un système intelligent de gestion de l’énergie qui allie accélérations puissantes et consommation de carburant ultra-faible.

Son système de batterie, leader du secteur, offre non seulement une autonomie 100% électrique étendue, mais garantit également une sécurité électrique complète avec une plage de fonctionnement ultra-large de -35 °C à 60 °C.

Répondant aux normes de sécurité les plus strictes, le J7 SHS illustre parfaitement la fusion entre sécurité de pointe et technologie hybride de pointe, créant un avantage concurrentiel inégalé.

Fort de son leadership global en matière de technologie Super Hybrid, le J7 SHS redéfinit les normes de sécurité pour la nouvelle ère énergétique.

Leadership technologique et sécurité 5 étoiles pour toute la gamme

Omoda&Jaecco est né pour les véhicules à énergie nouvelle. Avec une gamme de produits dynamique couvrant les motorisations thermiques, électriques et hybrides, la marque met en avant sa remarquable force et sa vision d’avenir.

Véhicule hybride, le Jaecoo J7 SHS est équipé de technologies énergétiques révolutionnaires de pointe. Lors des tests d’endurance, il affiche les meilleures performances de sa catégorie, la meilleure autonomie, la plus faible consommation de carburant en charge continue et la plus longue autonomie en électricité pure de sa catégorie. Il offre la meilleure solution de véhicules à énergie nouvelle au monde aux utilisateurs du monde entier, mettant en avant ses capacités exceptionnelles.

Depuis début 2025, le J7 SHS a participé à des marathons mondiaux de super hybrides dans plus de 10 pays et régions d’Asie, d’Europe, d’Afrique et des Amériques.

Lors des essais Super Hybrid Marathons à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande, le J7 SHS a atteint une autonomie exceptionnelle de 1 427,5 km, tout en maintenant une consommation de carburant ultra-faible en charge continue (CS) de seulement 3,5 L/100 km.

Le modèle a également établi un nouveau record aux Philippines avec une autonomie record de 1 488,8 km. Lors d’essais approfondis menés au Brésil, en Amérique, le J7 SHS a démontré ses capacités d’endurance exceptionnelles en atteignant 1 453,9 km, décrochant ainsi la deuxième place du défi d’endurance Global Super Hybrid Marathons et validant sans équivoque ses performances de pointe en matière d’autonomie longue durée.

Aujourd’hui, les normes de sécurité des véhicules à énergies nouvelles sont en cours de redéfinition. L’intégration étroite de la technologie SHS de pointe et des normes de sécurité Euro NCAP de haut niveau permet d’atteindre l’efficacité de protection ultime du SHS J7, où 1+1>2.

À l’avenir, Omoda&Jaecoo s’appuiera sur le SHS comme moteur principal, intégrant l’ADN de la sécurité tout au long du processus de développement produit.

Grâce à une innovation technologique continue, Omoda&Jaecoo fera progresser les normes de sécurité et créera des solutions de mobilité futures pour les marchés mondiaux, alliant sécurité optimale, performances exceptionnelles et expériences intelligentes. Cela ouvrira la voie à une nouvelle ère de sécurité à un niveau supérieur.

Communiqué.

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Quels plans de l’administration Trump pour l’Afrique du Nord ?

25. April 2025 um 08:20

On a beau reprocher au président Donald Trump son caractère flamboyant et des fois excessif, toutefois, force est de reconnaître qu’il rendrait un grand service à la région d’Afrique du Nord et à la Tunisie en particulier s’il parvenait à imposer une issue durable au délire corrosif causé par le conflit du Sahara Occidental et à l’anarchie qui prévaut en Libye depuis 2011.

Elyes Kasri *

Giorgia Meloni semble avoir perdu son statut particulier auprès du président Donald Trump après une récente visite à Washington, le 17 avril, jalonnée de malentendus et de faux pas.

L’alliée italienne du président américain dans le conflit russo-ukrainien a laissé une mauvaise impression à Washington et s’est transformée en un adversaire commercial au bord de l’impertinence aussi bien avec le président Trump qu’avec le vice-président Vance.

Pacifier la région de l’Afrique du Nord

Faisant suite à l’antipathie prononcée à l’encontre du Français Macron, cette apparente disgrâce de l’Italienne Meloni est malvenue au moment où l’administration Trump s’engage dans une reprise en main de la zone Afrique du Nord, flanc sud de l’Alliance Atlantique. Ainsi que de l’Algérie où les exhortations semblent s’intensifier en vue d’un règlement rapide de la question du Sahara Occidental, notamment à la faveur d’une prochaine visite à Alger de Massad Boulos, conseiller du président américain pour les Affaires africaines et moyen-orientales.

La Libye vient pour sa part de recevoir une délégation politico-militaire américaine avec notamment le vice-amiral J. T. Anderson, commandant en chef de la 6e flotte américaine et Richard Norland, envoyé spécial du président Trump pour la Libye. Des pourparlers ont été tenus séparément avec les responsables de Tripoli et de Benghazi à bord du navire amiral de la 6e flotte, le USS Mount Whitney, pour souligner la détermination américaine à mettre fin au désordre qui a suivi la chute du régime de Kadhafi notamment initiée par Nicolas Sarkozy, l’ancien président français présentement repris de justice, et son acharnement à régler avec la truandise qui le caractérise un compte personnel avec Kadhafi et qui a fait sombrer ce pays et son voisinage dans un tourbillon d’instabilité.

Une issue durable à la question du Sahara

On a beau reprocher au président Trump son caractère flamboyant et des fois excessif, toutefois force est de reconnaître qu’il rendrait un grand service à notre région et à la Tunisie en particulier s’il parvenait à imposer une issue durable au délire corrosif causé par le conflit du Sahara Occidental et à l’anarchie qui prévaut en Libye depuis 2011 et même avant sous le règne fantasque du Roi des Rois d’Afrique.

Quelle sera la part de la Tunisie dans cette reprise en main américaine et cette volonté de stabilisation du flanc sud de l’Otan pour que les Etats-Unis d’Amérique puissent consacrer leur énergie à la zone Asie-Pacifique afin d’endiguer l’ascension inquiétante du dragon chinois?

Les signaux en provenance de Washington et notamment du Congrès pourraient nous édifier sur ce qui attend la Tunisie nonobstant la Meloni qui montre des signes de perte d’écoute à la Maison Blanche et de basculement dans le camp européen anti-Trump.

Les signaux ne devraient pas tarder à venir que ce soit directement ou à l’occasion de la confirmation par le Sénat du nouvel ambassadeur américain à Tunis, Bill Bazzi, qui devrait avoir lieu au cours du mois prochain.

* Ancien ambassadeur.

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Tunisie | Prêt de 24 M$ pour restaurer les forêts dégradées et stimuler l’économie rurale

25. April 2025 um 07:22

Le gouvernement tunisien et le Groupe de la Banque africaine de développement ont lancé, le 23 avril 2025 à Tunis, un projet structurant qui vise à renforcer la résilience climatique et revitaliser les écosystèmes ruraux fragilisés.

Le Projet de promotion de l’agroforesterie et de restauration des paysages forestiers dégradés (PARFD), d’un coût  total de 23,72 millions de dollars américains (plus de 73 millions de dinars), est financé par la Banque africaine de développement (Bad) à travers le Fonds stratégique pour le climat à hauteur de 17 millions de dollars américains. Le reste du financement est assuré par le gouvernement tunisien pour 6,06 millions de dollars et les bénéficiaires à 660 000 dollars.

Le projet qui s’aligne étroitement sur les priorités nationales, dont la Stratégie tunisienne de développement durable à l’horizon 2030 et l’engagement de réduire de 45% l’intensité carbone d’ici à 2030, devrait, à terme, générer près de 4 500 emplois verts dans les gouvernorats de Béja, Siliana et Bizerte.

«Ce projet incarne une avancée majeure dans les efforts de la Tunisie pour relever les défis complexes posés par le changement climatique et pour promouvoir un développement durable dans nos régions rurales», a déclaré Mohamed Naoufel Ben Haha, directeur général des Forêts au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Impact environnemental et socio-économique mesurable

«Ce projet répond aux besoins urgents liés à la protection des ressources naturelles en adoptant une approche intégrée fondée sur les chaînes de valeur. Il vise non seulement la restauration écologique, mais aussi la création de richesses économiques et sociales durables pour les communautés rurales», a souligné Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du Groupe de la Banque pour l’Afrique du Nord et cheffe du bureau pays pour la Tunisie.

Le projet permettra de restaurer ou de stabiliser 33 200 hectares par la foresterie et l’agroforesterie, 2450 hectares de terrains privés dans le cadre de sous-projets (agroforestiers, forestiers et plantes aromatiques et médicinales). Il prévoit aussi la formation de 42 000 personnes aux pratiques durables et une séquestration de carbone de 32 millions de tonnes sur 25 ans.

Résilience climatique et sécurité alimentaire et hydrique

Le projet valorisera les terres privées dégradées en périphérie des forêts domaniales grâce à un partenariat entre l’État et les agriculteurs tunisiens, combinant restauration écologique et développement économique. Il stimulera la création de chaînes de valeur durables autour de cultures à haute valeur ajoutée, tout en renforçant la résilience des écosystèmes et des communautés rurales.

En intégrant des pratiques agroforestières, forestières durables et les chaînes de valeur agricoles, le projet contribuera directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la sécurité alimentaire et aux conditions de vie des ménages. Il améliorera l’empreinte carbone de la Tunisie et optimisera la résilience des communautés face aux effets du changement climatique.

Communiqué.

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Volker Türk dénonce un «revers pour la justice et l’État de droit» en Tunisie

25. April 2025 um 06:57

Les lourdes et longues peines de prison prononcées récemment contre 37 personnes en Tunisie dans l’affaire du «complot» constituent un revers pour la justice et l’État de droit, a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk. 

«Le procès a été entaché de violations du droit à un procès équitable et à une procédure régulière, suscitant de sérieuses inquiétudes quant à des motivations politiques», a-t-il ajouté dans un communiqué de presse publié jeudi 24 avril 2025.

Les accusés, dont la plupart sont des personnalités publiques et politiques connues, ont été jugés en vertu de la loi antiterroriste et du Code pénal tunisiens. Les accusations, «vagues et générales», comprenaient la formation d’une organisation terroriste, l’intention de commettre un crime terroriste, le financement du terrorisme et le complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État. Les peines allaient de 4 à 66 ans de prison.

Manque de transparence

Huit des 37 accusés étaient en détention provisoire depuis février 2023, dépassant la limite légale de 14 mois prévue par le Code de procédure pénale, avec des restrictions aux visites de leurs avocats. Les audiences n’ont eu lieu qu’en 2025, et les personnes détenues n’auraient été autorisées à y assister qu’à distance, conformément à une législation adaptée aux restrictions liées à la pandémie de Covid-19, qui n’avait pas été adoptée par le Parlement.

Selon le chef des droits de l’homme de l’Onu, le procès a également manqué de transparence, les preuves n’ayant pas été présentées publiquement ni contre-interrogées. L’accès aux audiences publiques a également été refusé à plusieurs journalistes, représentants de la société civile et diplomates. Avant le prononcé des peines, les accusés autorisés à assister en personne n’ont pas eu la possibilité de s’exprimer, et leurs avocats n’ont pas eu suffisamment de temps pour présenter leurs arguments.

Les avocats de la défense ont déclaré que les seuls faits présentés à l’appui de l’accusation concernaient leurs réunions visant à organiser des actions d’opposition politique, ainsi que des rencontres avec des citoyens étrangers, notamment des diplomates. «La participation aux affaires publiques et politiques n’est pas un crime et ne doit jamais être assimilée au terrorisme», rappelle le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies.

Droit à un procès équitable

Ahmed Souab, l’un des avocats de la défense, a été arrêté et inculpé d’infractions liées au terrorisme pour des propos qu’il aurait tenus après le procès. Ceci suscite des inquiétudes supplémentaires quant à la capacité des avocats à représenter leurs clients et à la sécurité des professionnels du droit, a déclaré le Haut-Commissaire.

Il a appelé à ce que tous les accusés se voient garantir pleinement leurs droits à une procédure régulière et à un procès équitable pendant la procédure d’appel. «Les charges doivent être abandonnées lorsqu’il n’existe pas de preuves suffisantes d’actes illégaux commis», a-t-il déclaré.

Volker Türk a également réitéré son appel aux autorités tunisiennes pour qu’elles mettent fin à la tendance générale aux persécutions politiques, aux arrestations, aux détentions arbitraires et à l’emprisonnement de dizaines de défenseurs des droits humains, d’avocats, de journalistes, de militants et de responsables politiques, et qu’elles respectent tous leurs droits humains, y compris leur droit à la liberté d’opinion et d’expression.

«La détention provisoire ne doit être envisagée qu’en dernier recours ; ses limites doivent être respectées et toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées immédiatement et sans condition», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «J’exhorte également la Tunisie à s’abstenir d’utiliser une législation générale sur la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme pour museler la dissidence et restreindre l’espace civique. Toute législation de ce type devrait être révisée afin de garantir sa conformité avec les normes et standards internationaux en matière de droits humains».

«La Tunisie a été un modèle et une source d’inspiration pour de nombreuses nations de la région après la transition politique de 2011, et j’espère que le pays reviendra sur le chemin de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme», a conclu la Haut-Commissaire.

Communiqué.  

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Amen bank affiche un PNB en hausse de 6,5% au 1er trimestre 2025

24. April 2025 um 13:46

Les indicateurs d’activité d’Amen Bank au terme du 1er trimestre 2025 révèlent une dynamique de croissance équilibrée malgré un léger resserrement des ressources longues.

Les crédits à la clientèle, nets des provisions et d’agios réservés, ont atteint 7 325 millions de dinars (MDT), à fin mars 2025, contre 7 112 millions de dinars, à fin mars 2024, soit une progression de 3%, soit 212,5 MDT en valeur absolue.

Les dépôts et avoirs de la clientèle se sont établis à 8 355 MDT au 31 mars 2025, en hausse de 6,4% par rapport à la même période de 2024, en hausse de 503,4 MDT.

Les produits d’exploitation bancaire ont progressé eux aussi de 4,5%,, soit 13,3 MDT, alors que les charges d’exploitation bancaire n’ont augmenté que de 2,6% (soit 4,1 MDT).

Par conséquent, le produit net bancaire (PNB) a atteint 150,1 MDT, contre 140,9 MDT une année auparavant, en hausse de 6,5%.

Le coefficient d’exploitation s’est établi à 38% au 31 mars 2025, en légère hausse par rapport aux 37,76% enregistrés à la même période de 2024.

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L’origine des habitants de Carthage révélée pour la première fois

24. April 2025 um 13:23

L’origine des habitants de Carthage, la cité antique fondée au IXe siècle avant J.-C., a été révélée pour la première fois. Ils n’étaient pas apparentés aux fondateurs de la cité, les Phéniciens, venus des côtes est de la Méditerranée.

Sur la côte de l’actuelle Tunisie, adversaire de Rome dans les célèbres guerres puniques : l’ADN extrait des restes de 210 individus retrouvés dans 14 sites archéologiques importants au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Sicile, en Sardaigne, dans la péninsule ibérique et à Ibiza a en effet révélé que les Carthaginois n’étaient pas apparentés aux fondateurs de leur ville, les Phéniciens, dont ils n’ont hérité que leur culture.

L’étude publiée dans la revue Nature montre, au contraire, que les habitants de Carthage et de ses colonies avaient une grande diversité génétique : cela indique qu’ils se sont mélangés avec de nombreuses populations venues de lieux éloignés, principalement de Sicile et de Grèce.

La civilisation maritime des Phéniciens a transformé toute la Méditerranée au cours du 1er millénaire avant J.-C., fondant de nombreuses colonies dont Carthage. Cependant, la composition génétique de ses habitants est restée jusqu’à présent largement inconnue, tout comme l’ampleur des déplacements entre les colonies.

Pour éclairer ces aspects, les chercheurs ont analysé le génome extrait des restes de 210 individus, ce qui a montré que les liens de parenté avec les Phéniciens étaient très peu nombreux malgré d’abondantes preuves archéologiques de liens culturels, historiques, linguistiques et religieux. Au contraire, les héritiers de la culture phénicienne présentent un profil génétique très similaire à celui de ceux qui ont vécu en Sicile et en Grèce, avec des influences minoritaires arrivant également d’Afrique du Nord.

Ce sont là les résultats d’une recherche internationale avec une contribution importante de l’Italie, coordonnée par David Reich de l’Université de Harvard, du Centre de recherche Max Planck-Harvard pour l’archéologie de la Méditerranée antique de Leipzig et du Broad Institute du MIT et de Harvard, Ilan Gronau de l’Université Reichman d’Israël, Carles Lalueza-Fox de l’Institut de biologie évolutive de Barcelone, Ron Pinhasi de l’Université de Vienne, David Caramelli de l’Université de Florence et Alfredo Coppa des Universités de Vienne et Sapienza de Rome. Les universités de Palerme, Bologne et Cagliari, le ministère italien de la Culture et la Fondation Giuseppe Whitaker de Palerme ont également participé à l’étude.

Traduit de l’italien.

D’après Ansamed.

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Le modèle démocratique occidental est-il réellement un exemple?

24. April 2025 um 12:11

Crises sociales, montée des extrêmes, domination des élites : l’Occident n’a plus le monopole du progrès démocratique. Il est temps pour la Tunisie d’assumer sa propre voie, souveraine et participative.

Adlen Kamoun *

La démocratie est un mode d’organisation permettant au peuple de confier la direction de la nation à ses représentants élus. Si l’Occident aime en revendiquer l’invention, ses racines sont bien plus anciennes : dès 4000 ans avant notre ère, les Sumériens disposaient de formes de délibération collective.

Organiser la démocratie implique trois espaces distincts : l’expression politique (choix entre des projets), le cadre législatif, et l’exécutif. Mais la démocratie évolue avec la conscience collective et les technologies.

Depuis 2011, en Tunisie, beaucoup rêvent d’un simple copier-coller du modèle français ou occidental. Pourtant, comme sur d’autres sujets, nous défendons une autre approche : penser notre propre voie démocratique.

Historique et transformations du modèle démocratique

Au XIXe siècle, l’éligibilité politique s’est élargie non par pur idéal démocratique, mais sous la pression de groupes sociaux organisés: presse, loges maçonniques, réseaux économiques. Le suffrage universel a été pensé pour intégrer les nouvelles classes tout en contrôlant leurs aspirations.

En Tunisie, le Pacte Fondamental de 1857 et la Constitution de 1861 montrent que notre monde arabo-musulman avait engagé ses propres réformes démocratiques avant l’imitation occidentale.

Après 1945, la structuration politique reposait sur des clivages profonds: capital/travail, gauche/droite. Ce modèle, consolidé par la Guerre Froide, a servi aussi les intérêts stratégiques des puissances occidentales, plutôt qu’un idéal démocratique universel.

En Tunisie, Bourguiba fut soutenu tant qu’il garantissait la stabilité et un libéralisme contrôlé, indépendamment de toute exigence démocratique réelle.

Depuis 2008, les clivages traditionnels se sont effacés au profit d’une politique émotionnelle : engagement par causes, mouvements de foule via réseaux sociaux, crowdfunding. La démocratie est devenue plus fluide, mais aussi plus instable.

En 2017, l’élection de Donald Trump aux États-Unis et d’Emmanuel Macron en France marque l’effondrement des partis classiques. Les citoyens ne votent plus pour des programmes structurés, mais pour des figures qui captent l’air du temps.

En Tunisie, Kaïs Saïed a incarné ce rejet des partis en récupérant l’aspiration à une souveraineté morale sans passer par les structures politiques traditionnelles.

Critique du modèle démocratique occidental

Longtemps érigé en modèle universel de gouvernance, le système démocratique occidental montre aujourd’hui des signes clairs de dérive oligarchique et de délitement structurel. Derrière l’apparente pluralité électorale et le formalisme institutionnel, se cache une concentration toujours plus forte du pouvoir entre les mains de l’élite économique.

Aux États-Unis, une étude de Gilens & Page (2014), Testing Theories of American Politics: Elites, Interest Groups, and Average Citizens, révèle que sur 1 723 lois promulguées entre 1997 et 2017, environ 80% favorisaient les 20% les plus riches. Moins d’une centaine de lois ont eu un impact tangible sur les classes moyennes ou les populations défavorisées, confirmant l’hypothèse que les élites économiques orientent majoritairement les politiques publiques.

En Europe, les dynamiques sont similaires. En France comme au Royaume-Uni, l’alternance politique n’a pas enrayé la montée des inégalités ni le démantèlement progressif de l’État social. Comme l’a montré Thomas Piketty dans Le Capital au XXIe siècle (2013), la croissance des inégalités de patrimoine et de revenus est désormais structurelle : le capital croît plus vite que le revenu du travail, accentuant la concentration des richesses d’une génération à l’autre.

En 2019, selon Oxfam, 2 153 milliardaires détenaient à eux seuls 60% des richesses mondiales. En 2023, ce chiffre est monté à 2 760 milliardaires concentrant 70% des richesses. La pandémie du Covid-19, loin de corriger ces déséquilibres, les a aggravés : les marchés financiers ont continué à s’envoler pendant que des millions de travailleurs perdaient leurs emplois. Les grandes fortunes ont capté l’essentiel des plans de relance.

La France illustre crûment ce paradoxe. En 2023, les 10% les plus riches détiennent plus de 50% du patrimoine national, tandis que 10 millions de citoyens vivent avec moins de 1 000 euros par mois. Pire encore, pendant la crise sanitaire, les milliardaires français ont vu leur fortune croître de 30%, accaparant près de 80% des aides publiques (Oxfam France, 2022). Le modèle démocratique semble produire ce qu’il prétend combattre : l’inégalité, l’injustice, et la marginalisation.

À cette crise sociale s’ajoutent les tensions politiques. La montée des extrêmes, l’attrition de la participation électorale, la défiance envers les médias montrent un système à bout de souffle. Dmitry Orlov (Les cinq stades de l’effondrement, 2013) décrit ce processus de dislocation des institutions, déjà visible en Occident.

Ce qui est en crise, ce n’est pas l’idée de démocratie, mais sa captation par les élites économiques. Repenser la démocratie implique de revenir à sa racine : le pouvoir du peuple pas celui des marchés.

Typologies des organisations politiques

La culture politique dominante au XXe siècle s’est fondée sur une logique organisation-centric, centrée sur des structures institutionnelles rigides : partis traditionnels, associations loi 1901, syndicats classiques, think tanks élitistes, et entreprises politiques «verticalisées». Ces entités fonctionnent selon une logique hiérarchique et descendante : le citoyen est invité à choisir entre des structures existantes, avec cette question implicite en filigrane : «Quelle organisation me convient le mieux?»

Cette approche, héritée du fordisme organisationnel et des partis de masse du XXe siècle (voir Panebianco, Political Parties: Organization and Power, 1988), tend à reproduire les mêmes logiques d’entre-soi, de verrouillage des carrières militantes et de déconnexion vis-à-vis des préoccupations populaires. Dans ce modèle, les programmes sont rédigés par des cercles restreints d’experts ou de responsables, puis diffusés vers la base militante et l’électorat, souvent sans réel mécanisme de feedback.

En Tunisie, cette logique a largement prévalu depuis 2011, avec une multiplication des partis sans base idéologique forte, souvent fondés autour d’un leader ou d’un intérêt électoral ponctuel. Les partis traditionnels n’ont pas su renouveler ni leur lien au terrain, ni leurs pratiques internes. Cette culture politique fermée est aujourd’hui largement rejetée par une jeunesse en quête de participation directe et d’impact concret.

À l’opposé, une nouvelle logique émerge : celle d’une People Centric Culture, c’est-à-dire une culture centrée sur les citoyens, leurs aspirations, leurs imaginaires et leur capacité d’agir. Le cœur de cette dynamique repose sur une question radicalement différente : «Quelle Tunisie souhaite réellement le peuple?», une interrogation qui ne postule plus la primauté de la structure, mais celle du projet collectif.

Cette approche s’inspire des mouvements de démocratie délibérative (Fishkin, 2009), de gouvernance collaborative (Ansell & Gash, 2008) et des pratiques issues des civic tech : plateformes de consultation citoyenne, budgets participatifs, assemblées locales ouvertes, intelligence collective territoriale, etc. Elle donne la priorité à la co-construction, à l’écoute active et à la décentralisation des processus décisionnels.

Perspectives et risques futurs

L’avenir politique sera sans doute façonné par des formes d’expression de plus en plus protéiformes : communautés citoyennes agiles, collectifs numériques décentralisés, plateformes électorales flexibles, coalitions éphémères autour de causes spécifiques.

Ces nouvelles dynamiques traduisent une volonté profonde de se réapproprier l’espace public, en dehors des structures partisanes classiques. Elles ouvrent la voie à une démocratie plus fluide, réactive et horizontale. Cependant, cette fluidité peut aussi se transformer en fragilité. Les structures émergentes sont particulièrement vulnérables aux manipulations externes, à la dépendance financière vis-à-vis d’acteurs internationaux, ou à des instrumentalisations idéologiques.

Le rôle de l’Open Society de George Soros, par exemple, dans la structuration de réseaux associatifs post-révolutionnaires en Tunisie, interroge sur les limites d’une démocratie influencée par des agendas exogènes (Herman & Chomsky, Manufacturing Consent, 1988). L’ingénierie sociale opérée par des fondations transnationales, souvent au nom des «droits humains» ou du «développement démocratique», soulève des questions cruciales de souveraineté culturelle, politique et stratégique.

Face à ces risques, notre responsabilité collective est de redéfinir les modes d’expression politique à partir de nos propres fondations civilisationnelles. Il ne s’agit pas de rejeter l’innovation démocratique, mais de l’ancrer dans un imaginaire propre, nourri par notre histoire, notre pensée politique et nos dynamiques sociales contemporaines. La choura, les jamaâs de gouvernance locale, les formes de solidarité communautaire, ou encore les expériences constitutionnalistes tunisiennes du XIXe siècle (comme la Constitution de 1861), sont autant de ressources oubliées qu’il nous faut reprendre, adapter, moderniser, laïciser.

Il nous faut construire un avenir politique en harmonie avec les aspirations des jeunes générations, tout en renouant avec l’essence participative et morale de notre culture politique. Cette approche  vise à garantir une représentation authentique, autonome et résiliente, capable de résister aux vents dominants du néolibéralisme global et de bâtir un avenir fondé sur la justice, la souveraineté et la dignité.

* Initiative Intilaq 2050.

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Kaïs Saïed | La Tunisie doit rééquilibrer ses échanges avec certains pays

24. April 2025 um 11:39

Kaïs Saïed a souligné l’importance d’explorer de nouveaux marchés d’exportation en Afrique, en Asie et dans des pays d’Amérique du Sud qui se sont déclarés prêts à établir des échanges commerciaux équilibrés avec la Tunisie.

Le président de la république a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, mercredi 23 avril  2025, au Palais de Carthage, en pleine guerre commerciale mondiale déclenchée par les droits de douanes imposés par les Etats-Unis au reste du monde, et notamment un taux de 28% pour la Tunisie, qui risque de provoquer une baisse de nos exportations d’huile d’olive, d’artisanat et  de produits textile vers le Etats-Unis à partir de l’année en cours.

Cette déclaration a également été faite alors que le déficit de la balance commerciale du pays a atteint des niveaux record, soit 3,5 milliards de dinars au cours des deux premiers mois de cette année. Et pour cause : l’essentiel des exportations tunisiennes vont vers l’Union européenne, or, cette zone est très affectée par la guerre commerciale en cours et la plupart des pays européens connaissent actuellement un ralentissement économique, d’où le risque de voir nos exportations en 2025 baisser et le déficit de la balance commerciale se creuser davantage.

C’est, sans doute, en pensant à ces perspectives peu reluisantes que Saïed a, insisté, au cours de la même rencontre, sur la nécessité de rationaliser les importations, soulignant que d’importantes réserves de change sont allouées à l’importation de biens et profitent principalement aux fournisseurs et à un nombre limité de consommateurs, selon un communiqué de la présidence.

«Il est paradoxal de discuter des déséquilibres commerciaux avec certains pays tout en en important des biens non essentiels, des articles qui pourraient être produits localement ou qui sont totalement inutiles», a encore souligné le président de la République, insistant sur la nécessité de mettre un terme définitif à ces pratiques.

Quand on sait que les plus gros déficits commerciaux de la Tunisie bénéficient, depuis de nombreuses années, à la Chine, à la Russie, à la Turquie et à l’Algérie, on peut penser que le chef de l’Etat appelle à rééquilibrer les échanges avec ces pays plus particulièrement qui n’importent pas assez de notre pays.

Dans un autre contexte, Saïed s’est préoccupé des chaînes d’approvisionnement agricoles, soulignant que si la plupart des agriculteurs sont en difficulté et que les consommateurs souffrent de la hausse des prix des produits alimentaires, c’est qu’une poignée d’intermédiaires manipulent les prix.

Ces pratiques spéculatives et monopolistiques doivent cesser et les intermédiaires à la recherche de leur seul profit ne peuvent continuer à exploiter les producteurs et les consommateurs, a-t-il déclaré, selon le communiqué de la présidence.

Un contrôle renforcé et des campagnes de sensibilisation à l’échelle nationale, soutenues par les médias, pour assurer la participation du public, pourraient aider à régler cette situation, estime le locataire du palais de Carthage, se disant «convaincu que le peuple tunisien veut écrire une nouvelle histoire et qu’il n’y a aucune excuse pour que quiconque reste à la traîne.»

I. B.

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Kaïs Saïed pour une loi de finances 2026 plus sociale  

24. April 2025 um 09:52

 «Lorsque la justice prévaut et que l’État retrouve son rôle social naturel, la stabilité s’installe, ouvrant la voie à une croissance inclusive et durable», a déclaré le président Kais Saïed.

Recevant, mercredi 23 avril 2025, au palais de Carthage, la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri et la ministre des Finances Michket Slama Khaldi, pour examiner les orientations générales du projet de loi de finances 2026, le chef de l’Etat a insisté une nouvelle fois sur le rôle social de l’Etat, qui doit être, selon lui, au plus près des intérêts des couches les plus défavorisées de la société. Aussi, a-t-il souligné la nécessité, dans la phase que traverse la Tunisie, de rompre avec les perceptions dépassées et de privilégier le volet social, parallèlement à une fiscalité équitable, afin de parvenir à la justice et à l’équité souhaitées.

Ses deux interlocuteurs savent donc ce qui les attend : élaborer une loi de Finances et un budget de l’Etat pour l’exercice à venir à forte portée distributive, soit plus de taxes pour les entreprises et plus d’aides pour les couches les plus démunies de la population. Ce qu’on peut résumer par la fameuse formule «Prendre aux riches pour donner aux pauvres».

Encore faut-il qu’il y ait encore des richesses à distribuer et que la croissance soit au rendez-vous, or celle-ci reste atone et ne devrait pas dépasser, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publié il y a quelques jours, 1,4% en 2025 et 2026.

I. B.

 

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