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Heute — 12. März 2025Haupt-Feeds

Tunisie : 160 sociétés communautaires créées, le secteur agricole en tête

12. März 2025 um 12:05

Le chargé de mission auprès du cabinet du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mustapha Ben Yahya, a annoncé, ce mercredi 12 mars 2025, la création de 160 sociétés communautaires en Tunisie, dont 77 % sont locales et 23 % régionales.

S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, il a expliqué que les sociétés communautaires locales sont constituées de 50 membres issus d’une même région, avec un capital minimum de 10 000 dinars. Elles sont placées sous la supervision du gouverneur et exercent leur activité sur une ou plusieurs délégations limitrophes.

Quant aux sociétés communautaires régionales, elles disposent d’un capital d’au moins 20 000 dinars, opèrent sur l’ensemble du gouvernorat et sont supervisées par le ministre chargé de l’Économie.

Selon Mustapha Ben Yahya, la majorité de ces sociétés évoluent dans le domaine agricole, notamment dans les services agricoles et forestiers, la pêche et l’élevage. Viennent ensuite les activités industrielles, le transport et les services, qui représentent 9 % des projets. D’autres secteurs, tels que l’artisanat, la culture, le tourisme et l’environnement, complètent cette dynamique économique.

Interrogé sur les défis auxquels ces sociétés font face, Ben Yahya a souligné que la décision de relever le plafond de financement de 300 000 à 1 million de dinars vise à faciliter leur accès aux ressources financières. Par ailleurs, la révision du décret n°542 et l’adoption d’un nouveau projet de loi devraient permettre aux sociétés communautaires d’obtenir une priorité dans l’exploitation des terres domaniales agricoles.

Sur un autre plan, le responsable a mis en avant l’importance de la formation, précisant que des sessions de renforcement des capacités seront organisées au profit des responsables régionaux et des membres des sociétés communautaires. Ces formations porteront sur la gestion administrative et financière, ainsi que sur les procédures à suivre pour assurer le bon fonctionnement et la pérennité de ces structures.

Ben Yahya a, également, annoncé que la plateforme numérique dédiée aux sociétés communautaires entrera en service à l’été 2025, avec une version préliminaire attendue au plus tard en juin. Cette plateforme vise à faciliter les démarches administratives, en réduisant les délais de création des sociétés communautaires et en garantissant un accès rapide et centralisé aux informations essentielles. Elle permettra notamment d’accéder aux textes réglementaires régissant ces structures, y compris le décret n°498 de 2022, qui définit le statut type des sociétés communautaires locales et régionales.

Il a ajouté que la plateforme comprendra également un guide des sociétés communautaires, ainsi que des modèles de procès-verbaux de réunions constitutives, afin d’aider les porteurs de projets à s’inspirer d’expériences déjà existantes.

Par ailleurs, elle intégrera des services numériques innovants, notamment la possibilité d’obtenir un numéro fiscal et de s’inscrire à distance au Registre national des entreprises, simplifiant ainsi les formalités administratives et renforçant la transparence et l’accessibilité des données.

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Gestern — 11. März 2025Haupt-Feeds

Flashback: loi 72, ombre et lumière de ce modèle

11. März 2025 um 12:45

La loi 72-38, adoptée en 1972, a profondément marqué l’économie tunisienne en instaurant un régime fiscal avantageux pour les entreprises exportatrices. Ces sociétés bénéficient d’une exonération totale d’impôt sur les sociétés pendant leurs dix premières années d’activité, suivie d’un taux préférentiel de 10% pour la décennie suivante. Ce système “offshore” a permis également aux entreprises dont au moins 66% du capital est détenu par des non-résidents de rapatrier leurs bénéfices en devises étrangères, tout en leur autorisant d’écouler jusqu’à 50% de leur production sur le marché local. Bien que ces mesures aient initialement attiré des investissements étrangers et créé des emplois, elles ont aussi créé des distorsions économiques majeures.

 

Ce régime fiscal particulier représente désormais deux tiers des exportations tunisiennes, créant une dépendance économique problématique. La Tunisie s’est retrouvée piégée dans les premiers maillons de la chaîne de valeur mondiale, notamment dans le secteur textile, sans parvenir à monter en gamme comme prévu. Cette situation a accentué les inégalités fiscales entre entreprises “offshore” et “onshore”, ces dernières étant taxées à 25% (contre 35% initialement). Les 34317 entreprises offshores recensées en 2022, par l’INS, jouent le rôle de la “colonne vertébrale” dans l’économie nationale, mais leur présence fragilise le tissu industriel local et complique la montée en compétences des travailleurs tunisiens.

 

Pour éviter un scénario catastrophe, les experts préconisent une refonte progressive et stratégique de la loi 72. Plutôt que de simplement aligner les taux d’imposition, il devient urgent de repenser le positionnement économique de la Tunisie dans la chaîne de valeur mondiale. Cela nécessite de transformer le modèle économique actuel en encourageant la montée en gamme des productions locales et en développant des secteurs à forte valeur ajoutée. La réussite de cette transition dépendra de la capacité du gouvernement à concilier attractivité fiscale, justice sociale et développement durable, tout en préservant l’emploi et la compétitivité internationale du pays.

 
 
 

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Commerce électronique : vers une régulation stricte des activités en ligne

11. März 2025 um 11:49

La commission de l’organisation, développement, digitalisation de l’administration et de la lutte contre la corruption au Parlement tient ce mardi 11 mars 2025 une séance. Elle a pour objectif d’examiner la proposition de loi relative à la régulation de l’activité de marketing et de promotion sur les sites internet et les réseaux sociaux.

Le bureau de l’ARP a soumis, depuis le mois de mai dernier, une proposition de loi (n°42/2024) que plus de 80 députés ont signée à la commission de l’organisation administrative, de la digitalisation, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption. Elle concerne la régulation de l’activité de marketing et de promotion sur les sites internet et les réseaux sociaux. Il a recommandé de solliciter l’avis de la commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement.

Les motifs de la proposition

La députée au Parlement et l’une des initiatrices de cette proposition, Olfa Marouani, a déclaré dans un entretien avec Mosaïque Fm ce mardi 11 mars 2025 que les principales motivations de cette proposition sont « le chaos que les transactions commerciales sur les réseaux sociaux ont enregistré, et qui représente désormais une menace directe pour l’économie régulée et un préjudice grave pour plusieurs entreprises structurées dans le secteur du commerce électronique. Notamment les petites et moyennes entreprises, ainsi que pour les commerçants traditionnels. »

Objectifs du projet : réguler le secteur et protéger le consommateur

La députée a affirmé que cette initiative vise à établir des règles claires pour protéger à la fois le vendeur et l’acheteur contre les fraudes en ligne. Tout en régulant le secteur du commerce électronique et en intégrant l’économie informelle dans le système officiel. Elle vise également à renforcer la justice fiscale et à garantir que le Trésor public bénéficie des revenus financiers que ces activités génèrent.

De plus, le projet vise à réduire le chaos que le secteur a observé, et qui nuit aux entreprises structurées, en particulier aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux commerces traditionnels qui paient des taxes et offrent des emplois formels.

Il cherche également à protéger les consommateurs contre la fraude commerciale. Notamment en ce qui concerne la vente de produits de mauvaise qualité ou d’origine inconnue, en particulier ceux qui affectent la santé physique et mentale.

Détails de l’initiative : une structure claire et des sanctions dissuasives

Selon la députée, le projet de loi comprend 49 articles répartis en six chapitres, couvrant les définitions générales, les procédures de régulation, la protection des droits des consommateurs, les conditions des contrats, ainsi que les règles relatives à la publicité en ligne, les infractions et les sanctions.

Conformément à l’article 39, une commission spéciale créera une structure pour suivre l’application des dispositions de la loi. Elle se composera d’au moins trois membres, dont un conseiller juridique, et se chargera d’imposer les sanctions appropriées en fonction de la gravité de l’infraction. L’article 42 prévoit des sanctions allant de l’avertissement à des amendes comprises entre 1 000 et 5 000 dinars. Voire même la suspension temporaire ou définitive du site internet, en coordination avec les autorités compétentes. De plus, la proposition de loi prévoit le doublement des sanctions en cas de récidive, conformément à l’article 43.

Mesures de contrôle et de régulation du e-commerce

Une unité spécialisée sera créée au sein du ministère du Commerce et du Développement des exportations. Intégrée à l’organisme de contrôle économique, elle se chargera de la surveillance des activités de marketing et de promotion en ligne. Elle sera composée d’agents de contrôle économique et d’experts techniques. Lesquels seront nommés par le ministère par arrêté ministériel, en coordination avec le ministère des Finances et le ministère des Technologies de la communication, selon la députée Olfa Marouani.

Les missions de cette unité incluent : le suivi des publicités promotionnelles et des offres commerciales; la mise en place de systèmes de surveillance et d’analyse des transactions électroniques; ainsi que l’élaboration de cahiers des charges pour l’utilisation du « label de confiance électronique ». Elle se chargera également de constater les infractions économiques et de prendre les mesures légales appropriées.

Conditions pour exercer une activité en ligne

La loi oblige les personnes souhaitant exercer une activité en ligne à retirer un cahier des charges officiel au ministère du Commerce ou à le télécharger électroniquement. Les praticiens doivent être âgés d’au moins 18 ans et ne pas avoir été condamnés pour des infractions liées au commerce électronique. Le transfert de l’activité est interdit sans l’approbation de l’unité spécialisée, après avoir rempli toutes les conditions légales.

Défis de mise en œuvre et préoccupations

La capacité à appliquer efficacement cette loi, notamment face aux évolutions technologiques rapides, reste l’un des principaux défis. S’ajoutent à cela les limites des capacités de l’État à surveiller les activités numériques; ainsi que les questions relatives à la protection des données personnelles et aux droits des consommateurs dans ce nouveau cadre réglementaire.

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39 000 des 90 000 ingénieurs tunisiens ont quitté le pays

10. März 2025 um 08:50

39 mille. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le nombre d’ingénieurs tunisiens qui auraient quitté le pays. Et c’est le doyen des ingénieurs tunisiens, Kamel Sahnoun, qui a avancé ce chiffre inquiétant.

39 000 des 90 000 ingénieurs tunisiens inscrits auprès du Conseil de l’Ordre des ingénieurs sont donc partis exercer à l’étranger, révèle-t-il. Et ce, alors qu’il était auditionné au Parlement. Ces propos sont contenus dans un rapport de la Commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique concernant un projet de loi relatif à l’enseignement supérieur privé.

Selon ladite commission, le nombre total d’étudiants diplômés en ingénierie dépasse chaque année huit mille ingénieurs, et le nombre moyen de départs quotidiens du pays est de 20 ingénieurs.

Par ailleurs, le doyen des ingénieurs tunisiens estime que les coûts annuels de formation des ingénieurs en Tunisie s’élève à près de 650 millions de dinars. De ce fait, il met en garde contre la fuite continue des ingénieurs et le gaspillage du potentiel humain qui en résulte.

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Toutes les facultés privées sont concernées par ce projet de loi

10. März 2025 um 08:56

Le Parlement tunisien examinera en avril 2025 un projet de réforme visant à encadrer l’enseignement supérieur privé. Ce texte, initialement proposé en 2023 par 23 députés et validé par la Commission éducative, exige que les institutions privées embauchent au moins 30% de leurs enseignants en contrat permanent, titulaires d’un doctorat. Ces professeurs devront bénéficier des mêmes conditions salariales et responsabilités pédagogiques que leurs homologues publics, avec un salaire minimal et un volume horaire défini. De plus, ils seront tenus d’assurer la moitié des cours pour chaque diplôme délivré par l’établissement.

 

Les établissements concernés auront deux ans après la publication de la loi pour se conformer à ces règles. Passé ce délai, toute inscription d’étudiants nouveaux sera interdite, et les contrevenants s’exposeront à des sanctions. Le projet, débattu lors de neuf séances depuis octobre 2023, reflète une volonté de renforcer la qualité de l’enseignement privé.

 

Selon les données officielles du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, 85 institutions privées opèrent en Tunisie pour l’année 2024-2025, réparties dans plusieurs régions et couvrant divers domaines. Le secteur est actuellement régulé par la loi n° 73 de 2000, structurée en sept chapitres et 25 articles. La révision vise à aligner davantage ces établissements sur les standards publics, tout en garantissant une transition progressive.

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Fuite des cerveaux : Sans stratégie industrielle et technologique, la Tunisie condamne-t-elle ses ingénieurs à l’exil ?

06. März 2025 um 07:00

Illustration IA IngénieurIl y a une semaine, Sami Ayari, ingénieur expert en Data et organisation IT et président de l’Association Reconnect* ironisait dans un post publié sur LinkedIn sur une prétendue bonne nouvelle pour la communauté des ingénieurs tunisiens, en Tunisie et à travers le monde, ainsi que pour le secteur des entreprises et l’administration publique, entre autres. En guise de “bonne nouvelle” (sic), il parlait du Livre blanc sur la formation des ingénieurs attendu depuis un bail et pas encore publié sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur.

En essayant de nous informer auprès du ministère de l’Enseignement Supérieur, on nous a fait savoir qu’ils sont en train d’y mettre les dernières touches avant publication.

Sami Ayari a dénoncé dans son post l’approche marketing adoptée par le ministère : “Le plan de com. savamment élaboré pour éclairer l’opinion publique et la tournée à travers toute la Tunisie pour parler du livre blanc me rappellent étrangement la constitution de 2014. On a récité de belles paroles, on a fait de grandes annonces, mais in fine, qu’en reste-t-il ?”.

Il déplore l’exclusion des grandes compétences tunisiennes sises à l’international -à l’exception de l’ATUGE– et au fait de toutes les innovations en matière d’ingénierie, toutes catégories, disciplines et spécialités confondues, de la réflexion lors de l’élaboration de l’ouvrage : “Un comité de pilotage a été créé, ainsi qu’un organisme consultatif stratégique, chargé de formuler des propositions et regroupant des institutions publiques et privées ainsi que la société civile. Mais je m’interroge sur les critères de participation : faut-il appartenir à la même association qu’un directeur général du ministère, un directeur de cabinet ou un ministre ? Faut-il être originaire de la même région en Tunisie ? Faut-il résider en Tunisie ou faire partie d’une certaine diaspora aux ordres ? … On observe l’exclusion des meilleurs professeurs, en Tunisie comme à l’étranger, ainsi que des experts les plus compétents dans le domaine.

“Former des ingénieurs en Tunisie ne doit pas signifier les offrir à d’autres nations. Chaque année, nous investissons dans l’éducation de milliers de talents qui finissent par renforcer l’économie d’autres pays. Une nation qui ne retient pas ses compétences compromet son propre avenir.” – Sami Ayari

 

Pas un mot sur le Brain-drain des ingénieurs. On entend et on lit entre les lignes : « La mobilité est très importante pour la Tunisie », « Il n’y a pas de frontières », « Les Africains subsahariens formés en Tunisie peuvent compenser le manque d’ingénieurs », etc. Cela ne fait que confirmer ce que j’ai déjà écrit dans mes précédents posts : l’objectif caché semble être de former des ingénieurs Label Rouge ou EU Compliant pour l’Europe. Le mot «Tunisie» et l’avenir du pays sont timidement évoqués… Pendant ce temps, l’avenir de la Tunisie passe au second plan. Étrange, non ? Et quelle est la légitimité de ces personnes, au juste ?”.

Et Sami Ayari de conclure en s’adressant au président de la République : “Cette manière de procéder reflète-t-elle vraiment ce que vous répétez sans cesse sur la nécessité et l’obligation d’apporter de nouvelles idées, de nouvelles visions et de nouveaux visages, en Tunisie et à l’étranger, pour bâtir la nouvelle Tunisie ?”.

“Pourquoi fournir nos cerveaux aux pays dominants et nous rendre encore plus dépendants”

Hakim Ben Lagha, professionnel dans le secteur du pétrole et de l’énergie (Expert en hydrocarbures et énergie), a réagi au cri de cœur de Sami Ayari en parlant “d’impérialisme technologique”. Pour lui, l’enjeu est l’indépendance de la Tunisie. L’objectif ultime étant de se donner les moyens de sa souveraineté économique et sociale.

“Outre la polémique sur la légitimité de qui fait quoi, les discussions à propos du futur de l’ingénierie en Tunisie n’ont pas l’air de favoriser son indépendance technologique… On parle de la mobilité internationale vers le Nord et peu d’investissement pour l’entrepreneuriat national et le développement de notre tissu économique ou pas assez… Et c’est bien là que le bât blesse.

Tout cela pourquoi ? Pour booster notre compétitivité à fournir des cerveaux aux pays dominants et nous rendre encore plus dépendants d’eux une fois que notre pays sera vidé de notre substance intellectuelle ?

L’indépendance technologique d’un pays passe par la valorisation de ses talents et l’inclusion de toutes ses compétences, qu’elles soient locales ou issues de la diaspora – Hakim Ben Lagha

 

À quoi bon former nos futurs ingénieurs et cerveaux avec notre effort national et sûrement en partie avec l’argent des prêts internationaux qui plombent notre budget pour finalement les voir partir sans garantie de retour. Je ne suis pas contre les échanges et les expériences internationales, c’est comme estiment certaines personnes “enrichissant”, mais c’est enrichissant pour qui ?”

Et Hakim Ben Lagha d’arguer que former à l’excellence est important, mais il faut que cela permette au pays de gagner en souveraineté, en indépendance et en compétitivité : “Sinon nous risquons malheureusement de dépendre pour toujours de ceux qui nous font des prêts pour finalement former une jeunesse d’excellence qui fait défaut au Nord du fait d’une population vieillissante. Voilà le vrai débat ! Et cet argument de vases communicants entre l’Afrique subsaharienne et celle du Nord est caustique et cynique… Il démontre bien la limite du modèle de ce travail de 2 ans pour élaborer le livre blanc ? Regardez plutôt l’Éthiopie qui vivait la famine il y a 30 ans, le Rwanda qui a vécu une extermination il y a pas si longtemps ou l’Afrique de l’Est tout simplement.”

Cela fait des années que Sami Ayari à travers Reconnect bataille pour établir un pont servant au transfert de connaissances et de compétences tunisiennes de l’international au pays d’origine. Il organise régulièrement des manifestations sur les avancées technologiques dans le secteur financier ou encore sur l’intelligence via une autre association “Tunisian AI Society” parce que les élites sises dans des pays très avancés technologiquement peuvent partager leurs expertises, offrir des formations aux jeunes tunisiens, améliorer les compétences et renforcer les capacités des institutions tunisiennes.

Cela n’a pas l’air d’intéresser les décideurs publics en Tunisie qui devraient profiter de la main tendue des Tunisiens de l’étranger pour améliorer compétitivité et positionnement. Ce qui d’ailleurs est révoltant pour beaucoup : “On ne reconnait notre tunisianité que pour les revenus travail ou les votes lors des élections, mais ceux d’entre nous qui refusent de couper le cordon ombilical avec la Tunisie, qui veulent participer à sa reconstruction et œuvrer pour son progrès sont ignorés”.

“Former des ingénieurs de haut niveau avec des fonds nationaux et des prêts internationaux pour ensuite les voir partir sans retour… Est-ce un modèle viable ou une illusion économique ? L’excellence ne doit pas être une simple vitrine, mais un moteur de développement pour notre propre pays.”

 

La Tunisie produit chaque année plus de 7000 ingénieurs dont le regard de la grande majorité est orienté vers le Nord. Notre Etat réalise-t-il le coût économique des ingénieurs? Celui de leur formation et celui de leur “cession” à l’international ? Des ingénieurs qui malgré des formations considérés comme solides, maîtrisent les fondamentaux mais manquent de compétences de vie.

L’enseignement de l’ingénierie dans notre pays est-il toujours performant ? Répond-il aux défis de demain, a-t-il la capacité de projeter les élites et le pays dans un futur hautement technologique ? Quel est le rôle de l’État ?

Ces questions ont fait l’objet d’un webinaire organisé par “Reconnect” en présence de Mohamed Jemaiel, professeur en informatique à l’Ecole d’ingénieurs de Sfax, Fatma Mili Professeur à la Grand Valley State University dans le Michigan (États-Unis), Dr. Imed Zitouni, Expert en IA et Data Science, leader dans la Tech et directeur de l’Ingénierie à Google aux USA, Fahmi Bellallouna, Professeur en ingénierie spécialisé dans la réalité virtuelle et Mohamed Habibi professeur agrégé en génie mécanique, directeur de l’équipe de recherche en ingénierie mécanique à l’Université du Québec à Trois-Rivières (Canada).

Un débat passionnant sur l’ingénierie en Tunisie, ce qui est et ce qui doit être dont les grandes lignes seront publiées par WMC !

Dans l’attente, il n’est nullement question de remplacer nos ingénieurs “expédiés” vers le Nord, par d’autres venus de l’Afrique subsaharienne et formés en Tunisie comme l’a déclaré un intervenant, ingénieur de son état, sur les ondes d’une radio !

Amel Belhadj Ali

EN BREF

Fuite des cerveaux : la Tunisie face à un dilemme

📌 Un Livre blanc en attente : Le ministère de l’Enseignement supérieur tarde à publier le Livre blanc sur la formation des ingénieurs.📌 Exclusion des experts : Des compétences tunisiennes de la diaspora – hormis l’ATUGE – ont été écartées du projet.

📌 Un exode inquiétant : Chaque année, 7 000 ingénieurs sont formés en Tunisie, mais la majorité part à l’étranger.

📌 Une stratégie absente : “Former à l’excellence, mais pour qui ?” s’interrogent les experts, dénonçant un manque de vision industrielle et technologique nationale.

📌 Un modèle à repenser : “L’ingénierie tunisienne doit être un moteur de développement, pas un produit d’exportation.”

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L’allemand Bosch annonce de nouvelles suppressions d’emplois

04. März 2025 um 14:45

Selon certaines informations, Bosch aurait signalé que jusqu’à 10 000 postes pourraient être menacés.

Bosch, le plus grand équipementier automobile mondial en termes de chiffre d’affaires, prévoit de nouvelles suppressions d’emplois sur plusieurs sites en raison de la stagnation des ventes mondiales et de l’aggravation du ralentissement économique en Allemagne, rapporte Stuttgarter Zeitung.

Le nombre exact de licenciements n’a pas encore été annoncé. Mais cette mesure s’ajoutera à une série de réductions d’effectifs opérées par l’entreprise. En effet, en novembre 2024, le groupe de Stuttgart avait annoncé son intention de supprimer 5 500 emplois au cours des prochaines années.

Le PDG de Bosch, Stefan Hartung, a attribué cette décision à la morosité de l’économie mondiale, à la stagnation du secteur automobile, à la concurrence croissante de la Chine et à l’incertitude des consommateurs. Le secteur doit également faire face à une transition vers les véhicules électriques plus lente que prévu. « Nous ne pourrons pas éviter de nouvelles suppressions d’emplois », a-t-il déclaré au média.

M. Hartung a également évoqué le passage des moteurs à combustion aux moteurs électriques. Tout en soulignant qu’il entraînera inévitablement d’importantes pertes d’emplois.

La mobilité électrique… en panne

L’adoption plus lente que prévu de la mobilité électrique pourrait également permettre à la production actuelle de moteurs à combustion de continuer à fonctionner à pleine capacité plus longtemps que prévu, a-t-il noté. De nombreux employés atteindront l’âge de la retraite avant que leur poste ne soit supprimé en raison de la transition, a-t-il ajouté.

Au cours des deux dernières années, Bosch a annoncé à plusieurs reprises son intention de supprimer des emplois, prévenant l’année dernière que jusqu’à 10 000 postes pourraient être menacés.

Les estimations préliminaires ont montré que le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de la société a chuté d’un tiers à 3,2 milliards d’euros l’année dernière, a indiqué le média.

L’industrie automobile allemande sous pression

Les réductions d’effectifs prévues par l’entreprise sont le dernier signe de la pression croissante sur l’industrie automobile allemande.

Par ailleurs, la crise du secteur automobile allemand suscite des inquiétudes quant à la stabilité de la plus grande économie manufacturière de l’Union européenne. La hausse des coûts a entraîné des fermetures et des faillites.

Plus tôt cette année, l’Institut de recherche Handelsblatt (HRI) avait averti que l’économie allemande se dirigeait vers sa plus longue récession d’après-guerre. Et ce, avec une troisième année consécutive de contraction prévue pour 2025.

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Usine de cuir à Menzel Bourguiba : 250 travailleurs licenciés sans préavis

03. März 2025 um 13:25

Le propriétaire de l’usine de cuir à Menzel Bourguiba aurait licencié de 250 ouvriers et ouvrières, suscitant l’indignation et des appels à l’intervention des autorités. Ces travailleurs, dont les contrats ont été rompus sans préavis, dénoncent une décision injuste et réclament des solutions pour leur situation.

L’usine, qui emploie environ 4 000 personnes, est au cœur d’une polémique concernant ses pratiques de recrutement. L’usine engage la majorité des employés avec des contrats de courte durée, renouvelables mensuellement, les privant ainsi de stabilité et de garanties professionnelles.

La députée Majda Ourgui a vivement critiqué la gestion de ces licenciements, qualifiant l’affichage des photos des employés licenciés sur les murs de l’usine comme une « humiliation ». Elle a contacté le ministre des Affaires sociales, le ministre de l’Emploi et le gouverneur de Bizerte pour les alerter sur cette situation.

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Tunisie | En attendant la mise en place du régime d’assurance perte d’emploi

28. Februar 2025 um 09:53

La Tunisie, malgré les difficultés chroniques de ses finances publiques, s’apprête à mettre en place un régime d’assurance perte d’emploi pour raisons économiques. Cette initiative vise à soutenir les salariés ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.

Le projet de loi portant création de ce régime d’assurance, qui est né d’une décision annoncée par le président Kaïs Saïed, le 1er septembre 2024, a été examiné par le gouvernement le 11 janvier 2025. Il devrait offrir aux travailleurs licenciés une indemnisation pour la perte de salaire et un accès aux prestations de sécurité sociale, notamment une couverture santé, pendant toute la période de chômage.

Le régime propose également des programmes de formation et de réinsertion professionnelle visant à améliorer les compétences des personnes concernées pour les préparer aux exigences du marché du travail.

Ces programmes d’orientation devraient couvrir la formation, la réadaptation et la réinsertion pendant la période de chômage des travailleurs licenciés afin de les réinsérer dans le cycle économique.

Le projet de loi est encore à l’étude et on ne sait encore si le conseil des ministres va se résoudre à l’approuver, malgré les difficultés financières du pays qui sont un secret de polichinelle. Car il ne s’agit pas de créer un nouveau mécanisme étatique lourd et couteux, au risque d’aggraver les dépenses publiques déjà faramineuses, mais de garantir sa bonne gouvernance et sa pérennité financière.

Pour alimenter le Fonds des employés licenciés pour des considérations économiques, la Loi de finances 2025 a imposé aux sociétés d’assurances une cotisation qui sera calculée au taux de 1% de la masse salariale déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) par les entreprises (0,5% par l’employeur et 0,5% par l’employé).

I. B.

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Nouvel accord pour l’emploi de travailleurs qualifiés tunisiens en Italie

26. Februar 2025 um 09:40

Un accord-cadre de coopération portant sur l’emploi, la formation professionnelle et la migration vise à faciliter l’insertion professionnelle des diplômés du système tunisien de formation professionnelle dans des domaines spécialisés très demandés sur le marché du travail italien, notamment la soudure et la construction métallique.

L’accord a été signé, lundi 24 février 2025, axé au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, par le directeur général de l’Agence tunisienne pour l’emploi et l’emploi indépendant (Aneti), Hatem Dahman, le directeur général de l’Agence tunisienne pour la formation professionnelle (ATFP), et Ilyes Cherif, et le président de l’organisation italienne Ethos Ets.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaouad, a déclaré que l’accord quinquennal s’inscrit dans le cadre plus large du renforcement de la coopération entre la Tunisie et l’Italie en matière d’emploi, de formation professionnelle et de migration organisée.

Il a souligné qu’à travers cet accord, les entreprises italiennes offriront dans un premier temps des opportunités d’emploi à 150 jeunes hommes et femmes diplômés des centres de formation professionnelle spécialisés dans le soudage et la construction métallique, ajoutant que l’accord reste ouvert à une extension à d’autres spécialisations professionnelles, en fonction des besoins en main d’œuvre des entreprises italiennes qui recherchent des travailleurs tunisiens.

Le ministre a souligné que l’Aneti et l’ATFP pour répondre aux besoins évolutifs des entreprises italiennes et exhorté les jeunes Tunisiens à profiter des opportunités de formation professionnelle disponibles dans ce secteur.

Chaouad a en outre expliqué que les contrats de travail avec les entreprises italiennes seront à durée indéterminée, précédés d’une phase préparatoire comprenant une formation linguistique et culturelle en italien.

Par ailleurs, le ministre a annoncé qu’environ 5 000 jeunes Tunisiens recevront prochainement une formation pour travailler dans des entreprises soit en Italie, soit dans ses entreprises italiennes basées en Tunisie.

I. B.

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