Le Centre de promotion des exportations (Cepex) organise la participation des entreprises tunisiennes au Salon international de la construction, de la finition et de l’infrastructure (Sencon) qui se tiendra au Centre des expositions de Diamniadio, Dakar, du 5 au 7 février 2026.
Ce salon, rendez-vous incontournable pour le secteur du BTP en Afrique de l’Ouest, a réuni, lors de l’édition 2025, 250 exposants représentant 19 pays, a accueilli 12 500 visiteurs professionnels, et organisé plus de 450 rencontres B2B.
La participation tunisienne, qui sera organisée en étroite collaboration avec le bureau du Cepex à Dakar, sera une occasion pour valoriser le savoir-faire tunisien dans les secteurs de la construction et des BTP, et permettra de nouer des relations d’affaires avec des opérateurs économiques sénégalais et explorer des opportunités de partenariats dans un marché en pleine expansion.
La taxe de circulation ou vignette automobile passe à l’ère numérique. À partir du 1er janvier 2026, l’autocollant sur le pare-brise est supprimé. Le contrôle se fait désormais par scan de la plaque d’immatriculation et le paiement peut s’effectuer en ligne.
Les taxes de circulation peuvent désormais être réglées auprès des recettes des finances ou en ligne, conformément à un arrêté conjoint des ministres des Finances, de l’Intérieur, des Transports et des Technologies de la communication, en date du 19 décembre 2025.
Publié au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) n°151, le texte précise que les taxes de circulation applicables aux voitures particulières, aux motocyclettes et aux véhicules utilitaires peuvent être acquittées directement auprès des recettes des finances ou par des moyens électroniques fiables, dans les délais prévus par la législation en vigueur.
Un récépissé papier est délivré, en cas de paiement direct auprès des recettes des finances, tandis qu’un récépissé électronique est remis pour les paiements effectués en ligne.
À cet effet, le ministère des Finances met à la disposition des structures de contrôle des interfaces numériques leur permettant de vérifier, en temps réel, le règlement des taxes de circulation exigibles.
L’arrêté entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2026.
L’équipe nationale ougandaise de football a boycotté la séance d’entraînement prévue hier soir, samedi 20 décembre 2025, trois jours avant son premier match de groupe face à l’équipe nationale de Tunisie.
Les joueurs ougandais ont voulu exprimer ainsi leur mécontentement suite au non-versement de la prime convenue pour leur qualification à la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2025 Maroc). Selon des médias locaux, ils réclament une augmentation de la prime de six mille euros promise par la Fédération ougandaise de football.
Le sélectionneur belge Paul Put et son staff technique étaient présents sur le terrain, mais aucun joueur n’était présent. L’équipe a décidé d’annuler la séance après seulement dix minutes d’entraînement.
Il est à noter que les médias ougandais ont confirmé que le président de la Fédération ougandaise de football, Moses Magogo Hassim, n’est pas parvenu à un accord formel avec les joueurs pour mettre fin à cette grève.
La Tunisie et l’Ouganda joueront leur premier match du groupe C, mardi 23 décembre 2025, à 21h00 heure locale, au Stade Prince Moulay Abdellah, à Rabat.
Un chauffeur de taxi d’une quarantaine d’années est décédé ce matin, dimanche 21 décembre 2025, à Kairouan des suites de graves blessures subies lors d’un braquage. Son agresseur l’a poignardé à plusieurs reprises au cou et à la poitrine avec un objet tranchant. Malgré les efforts déployés pour le réanimer après son transport d’urgence à l’hôpital des Aghlabides, il a succombé à ses blessures.
Selon Diwan FM, citant une source sécuritaire, l’auteur présumé du meurtre et son complice ont rapidement été identifiés et arrêtés, et ils ont avoué les faits.
Il convient de noter que ces agressions sont devenues de plus en plus fréquentes ces derniers temps, visant principalement les chauffeurs de taxi, surtout tard le soir.
Quelle résilience ! Alors qu’il a à ses trousses toutes les puissances mondiales et que toutes ses ressources financières ont été coupées, le Hezbollah a trouvé des solutions. D’abord via le système de hawala transitant par Dubaï (nous l’avons abordé en détail dans l’article« L’Iran utilise Dubaï pour transférer l’argent au Hezbollah’’) mais aussi en trouvant une alternative à sa banque Al-Qard Al-Hasan. Le Hezbollah a commencé à prendre des mesures pour la remplacer par une nouvelle entité nommée Joud, spécialisée dans les prêts sur gage (dont la garantie est l’or). Les Mozart de la finance ne se trouvent pas uniquement à Londres et à New York, ils peuvent aussi se trouver dans la banlieue sud de Beyrouth!
Imed Bahri
Selon des informations révélées par le journal londonien arabophone Asharq al-Awsat, le Hezbollah libanais a entrepris des démarches qui devraient mener à la fermeture de sa branche financière, Al-Qard Al-Hasan, ou du moins à la marginalisation de son rôle, suite aux pressions exercées par les États-Unis et la Banque centrale du Liban qui a interdit toute transaction avec l’entité. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie dite de «repositionnement juridique» visant à contourner les pressions internationales et nationales exigeant sa fermeture.
Le mouvement chiite libanais vient de créer une nouvelle entité commerciale agréée qui a commencé à exercer certaines activités d’Al-Qard Al-Hasan, notamment en octroyant des prêts à ses sympathisants. On s’attend à ce que d’autres institutions voient le jour pour remplir des fonctions différentes.
Des prêts sans intérêt
Le Hezbollah avait précédemment rejeté les demandes américaines exigeant la fermeture de l’institution par les autorités libanaises, accusant les États-Unis de tenter de lui couper ses ressources financières afin d’éliminer le parti et de l’empêcher de fournir des services sociaux, comme l’a déclaré son secrétaire général, Naïm Qassem, dans un discours prononcé le mois dernier.
Ces dernières années, Al-Qard Al-Hasan était connu pour proposer des prêts sans intérêt, garantis par de l’or ou des garanties financières d’autres déposants. En 2024, sa clientèle dépassait les 300 000 personnes qui bénéficiaient toutes de ses prêts. L’établissement proposait également des prêts agricoles, industriels et commerciaux aux petites entreprises. Par ailleurs, fort de plus de 34 agences au Liban, il a distribué des aides financières aux personnes touchées par la guerre, aides financées par le Hezbollah après le dernier conflit.
Face aux pressions internationales exercées sur le Liban pour sa fermeture, l’institution a semblé recourir à cette opération selon des sources financières citées par Asharq Al-Awsat.
Le Hezbollah est à la recherche d’alternatives légales lui permettant de poursuivre ses activités. Cette démarche est intervenue après une série de mesures locales dont une prise par la Banque centrale du Liban interdisant toute transaction avec la banque.
Des alternatives légales
C’est ainsi que l’institution Al-Qard Al-Hasan a entamé une transformation. Les premiers signes sont apparus avec l’émergence d’une institution commerciale spécialisée dans l’achat et la vente d’or à crédit, créée et ayant commencé à se développer début décembre. Deux sources de la banlieue sud de Beyrouth ont confié à Asharq Al-Awsat avoir été surprises, lors d’une transaction effectuée au sein de l’institution, de recevoir des factures émises par une institution nommée Joud et non Al-Qard Al-Hasan. L’une d’elles a expliqué à Asharq Al-Awsat s’être rendue dans cette institution pour obtenir un petit prêt de 1 800 dollars garanti par l’or de sa femme, et avoir constaté que les procédures avaient changé. Il a expliqué : «Ils n’ont pas procédé à une transaction de nantissement d’or comme auparavant mais plutôt à une transaction en deux temps. La première transaction consistait en l’achat d’or avec une facture officielle. Par la suite, une seconde transaction commerciale a été réalisée, au cours de laquelle la même quantité d’or m’a été vendue à tempérament (la vente à tempérament est un crédit accordé par un commerçant souvent via un organisme financier qui permet d’acheter un bien en le payant par versements périodiques et échelonnés, Ndlr), également avec une facture officielle».
Selon cette source, le contrat d’achat stipule que les sommes dues seront payées sur 18 mois par mensualités fixes et que l’or sera livré 15 jours après le dernier paiement. Il ajoute : «C’est la même méthode qu’auparavant mais les documents sont différents».
Une seconde source a indiqué à Asharq Al-Awsat avoir également obtenu un prêt par la même méthode et avoir constaté que la facture d’achat à tempérament incluait un contrat à quatre conditions. Il a expliqué que la facture avait été émise par un établissement appelé Joud et comportait le numéro d’enregistrement de l’établissement au registre du commerce ainsi qu’un numéro de facture, ce qui signifie qu’elle était soumise au droit commercial libanais et conforme à la réglementation en vigueur.
Asharq Al-Awsat a examiné la facture jointe au contrat qui stipule qu’elle constitue une promesse de vente à tempérament et que la vente n’est considérée comme définitive qu’après paiement intégral de la facture.
La deuxième clause du contrat précise que toutes les échéances deviennent immédiatement exigibles si l’acheteur ne règle pas deux échéances. L’acheteur autorise le créancier à effectuer les paiements en son nom. La quatrième clause stipule que l’acheteur s’engage à recevoir l’or dans un délai maximal de 15 jours à compter de la date de paiement de la dernière échéance et qu’en cas de retard, des frais de stockage de 0,02 $ par gramme et par mois seront facturés.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan de transformation de l’institution, mis en œuvre en réponse aux pressions externes et internes visant à sa fermeture. Des sources libanaises proches des demandes internationales affirment que ce changement témoigne de l’échec de toutes les tentatives de sauvetage de l’institution par le biais de négociations entre le Hezbollah et les autorités libanaises. Ils ont ajouté à Asharq Al-Awsat que la conviction du Hezbollah l’a conduit à scinder les services offerts par l’institution, de manière à lui permettre de continuer à en fournir certains malgré sa fermeture complète.
L’entité affirme sur son site web qu’elle vise à aider la population en lui accordant des prêts à des conditions spécifiques afin de contribuer à la résolution de certains de ses problèmes sociaux et qu’elle vise à promouvoir l’esprit de coopération, d’entraide et de solidarité au sein de la société.
Les sources ont ajouté : «Suite à la scission des services, le prêt sur gage d’or a été retiré de son champ d’activité et transféré à l’établissement commercial, lui permettant ainsi de poursuivre ses activités dans le respect de la loi. Ceci s’ajoute à la suspension de plusieurs autres services, notamment les services de distributeurs automatiques de billets. Ils adressent ainsi un message aux autorités libanaises : ces services sont fournis dans le respect de la loi, avec des factures officielles et sont soumis aux impôts et à la réglementation régissant les transactions commerciales».
Cependant, les mêmes sources soulignent que le rapport financier officiel, dans ce cas précis, concerne les clients et non les déposants ou la provenance des fonds, ce qui complique l’éventualité d’une reconnaissance internationale de cette transformation. Elles précisent que trois propositions visant à régulariser la situation d’Al-Qard al-Hassan ont été soumises et rejetées par les autorités américaines. La première prévoyait sa transformation en société de secours mutuel, tandis que la deuxième, celle d’une société financière agréée, a également été rejetée par la Banque centrale du Liban. La troisième proposition consistait à en faire une coopérative financière proposant des prêts et des crédits subventionnés, à l’instar d’autres coopératives financières au Liban et à l’international, opérant conformément au droit libanais et publiant l’identité de ses clients. Selon ces sources, toutes ces propositions ont été entièrement rejetées.
Ce constat concorde avec les analyses financières libanaises qui excluent toute transformation de l’institution susceptible d’obtenir l’approbation américaine.
Le refus américain subsistera
Une source financière libanaise de premier plan a déclaré à Asharq Al-Awsat : «Cette initiative ne devrait pas être bien accueillie par le Trésor américain qui examine minutieusement chaque détail financier au Liban». Elle a souligné que le Liban est soumis à une surveillance stricte du Trésor américain en raison de l’inflation monétaire importante et leur évaluation indique qu’il est impossible de contrôler la circulation de l’argent liquide en dehors du secteur bancaire car cette pratique relève de l’économie informelle.
Cette même source a ajouté : «Cette mesure ne satisfera pas les Américains qui ont décidé que ce service devait être fermé et en ont informé le gouvernement libanais. Un changement de forme ne les apaisera pas tant que la structure sous-jacente demeurera», faisant référence à la persistance d’Al Qard al-Hassan et de ses services même sous une forme différente. Elle a expliqué : «Légalement, et selon la législation libanaise en vigueur (à l’exception de celle de la Banque centrale du Liban), une société commerciale peut se livrer à des activités d’achat et de vente, y compris des paiements échelonnés. Cependant, cela ne signifie pas que le problème fondamental – le refus américain – soit résolu. Car il subsistera des liquidités en dehors du secteur bancaire et, du point de vue américain, cela restera un sujet de suspicion dans le contexte politique actuel».
On l’aura compris, le jeu du chat et de la souris entre la communauté internationale (et à sa tête les États-Unis) et les argentier madrés et teigneux du Hezbollah est loin d’être terminée.
Avec ‘‘J’ai perdu un Bédouin dans Paris’’ (éd. Grasset, Paris, 1er octobre 2025), Arthur Essebag signe son premier livre. Connu pour son parcours dans le divertissement, il choisit ici une parole personnelle, construite autour des événements du 7 octobre 2023. Le texte se concentre sur l’expérience vécue et la manière dont l’écriture devient un outil pour traverser le choc, sans émettre de jugement politique ou moral.
Djamal Guettala
Le récit commence sur un moment de rupture. Dans le chapitre En apnée, l’auteur écrit : «Ma vie s’arrête. D’un coup. Comme un flingue sur la tempe.» Cette phrase inaugure une écriture fragmentée et haletante, reflétant l’état de sidération. «Le 7 octobre, quelque chose explose. Pas dehors. Dedans», poursuit-il, illustrant le basculement intérieur et la violence de l’expérience.
Arthur Essebag rapporte ce qu’il voit sur son téléphone : «Des enfants éventrés. Des femmes violées jusqu’à ce que mort s’ensuive. Des bébés brûlés.» Il souligne que ces images sont filmées et diffusées par les auteurs eux-mêmes : «Des vidéos. Des putains de vidéos. Avec des bébés.» Le texte décrit la paralysie, l’isolement et l’obsession qui suivent, ainsi que les tentatives infructueuses de comprendre ou d’espérer que tout soit faux : «À chercher une faille, une contradiction, un miracle. Quelqu’un pour me dire : c’est faux. Mais non. Personne.»
Transformer la douleur en action
L’écriture est marquée par la fragmentation et la répétition, reflétant la tension psychologique de l’auteur. Il évoque également un temps suspendu : «Des jours sans parler. Des jours sans manger.» Le rythme haletant et les phrases courtes rendent le récit immersif, permettant au lecteur de percevoir la difficulté à reprendre un rythme normal après le choc.
Une dimension essentielle du texte est la mémoire et l’identité. Arthur Essebag explique comment cet événement réactive un héritage familial et historique : «Un cri juif. Un cri venu du fond. Des cendres. Des trains. Des barbelés.» Il souligne l’émergence d’une parole identitaire jusque-là silencieuse : «J’ai dit “Je” et j’ai dit “juif”. Presque malgré moi.» La quatrième de couverture précise que l’écriture est née du besoin de «transformer la douleur en action» et de retrouver un souffle dans l’expérience du traumatisme.
Le titre, ‘‘J’ai perdu un Bédouin dans Paris’’, fonctionne comme une métaphore. L’auteur précise : «Et ce Bédouin, finalement… c’est moi.» Il s’agit d’une image de l’errance intérieure et de la désorientation, sans référence géographique ou politique.
Le livre se distingue par ses valeurs humanistes. Il met en avant le respect de la dignité humaine, l’empathie et la résilience. Le récit ne hiérarchise pas les victimes et ne cherche pas à moraliser : il décrit un vécu individuel confronté à des situations extrêmes, avec une attention portée à la souffrance et à la mémoire.
Le style d’écriture contribue directement à cette immersion. L’alternance de phrases courtes et de répétitions, la narration à la première personne et l’usage de métaphores rendent tangible l’expérience psychique de l’auteur. Le texte est fragmenté, introspectif, visuel et direct, créant un rythme qui reflète le choc initial et le processus de récupération intérieure.
Sur le plan littéraire, le livre représente un phénomène notable. La publication attire l’attention parce que l’auteur est une figure du grand public et parce que le texte aborde un événement récent avec une approche introspective.
L’originalité tient à la combinaison d’une expérience vécue et d’une écriture immersive, transformant un récit personnel en objet littéraire distinct.
Douleur à géométrie variable
Enfin, ‘‘J’ai perdu un Bédouin dans Paris’’ ne prétend pas analyser ou expliquer un conflit. Il s’agit d’un témoignage de perception et de mémoire, centré sur le vécu individuel et la réaction psychologique à un événement traumatique. Le texte offre un regard introspectif, où l’écriture devient un moyen de tenir debout et de continuer à vivre.
On fera cependant remarquer que la compassion du narrateur-auteur est ici entièrement tournée vers la douleur des Israéliens victimes du Hamas, jamais vers celle des Palestiniens victimes de Tsahal, l’armée d’occupation israélienne. Même dans la douleur, l’auteur choisit son camp : une douleur à géométrie variable.
Arthur Essebag, né à Casablanca en 1966, est animateur de radio, télévision, et producteur. Français
Le film égyptien ‘‘The Stories’’ du réalisateur Abu Bakr Shawky a remporté le Tanit d’or du long métrage de fiction lors de la 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qui se sont déroulées du 13 au 20 décembre 2025) et dont le palmarès a été dévoilé samedi soir au Théâtre de l’Opéra de Tunis.(Ph: Le réalisateur égyptien recevant son trophée des mains du cinéaste tunisien Naceur Ktari).
Le Tanit d’argent a été attribué à ‘‘My Father’s Shadow’’ du Nigérian Akinola Davies Jr, également lauréat du Prix Tahar Chériaa de la meilleure première œuvre, tandis que le Tanit de bronze est revenu à ‘‘Sink’’ du Jordanien Zain Duraie.
Le Prix d’honneur du jury a distingué le film tunisien ‘‘The Voice of Hind Rajab’’ de Kaouther Ben Hania et le Prix du public a été décerné à ‘‘Where the Wind Comes From’’ d’Amel Guellaty, qui a également remporté le Prix du meilleur scénario.
Les prix d’interprétation ont récompensé Saja Kilani (‘‘The Voice of Hind Rajab’’) pour la meilleure interprétation féminine et Nawwaf Aldaferi (‘‘Hijra’’) pour la meilleure interprétation masculine.
Parmi les distinctions artistiques, Assem Ali a remporté le Prix du meilleur décor pour ‘‘My Father’s Scent’’ (Égypte). Le film tchadien ‘‘Diya’’ a été doublement primé pour le meilleur montage (Guillaume Talvas) et la meilleure musique (Afrotronix), tandis que le Prix de la meilleure image est revenu à Miguel Ioann Littin Menz pour ‘‘Hijra’’ (Arabie saoudite).
Dans la compétition officielle des longs métrages documentaires, le Tanit d’or a été attribué à ‘‘Liti Liti’’ du Sénégalais Mamadou Khouma Gueye. ‘‘The Lions by the River Tigris’’ de l’Irakien Zaradasht Ahmed a remporté le Tanit d’argent et ‘‘On the Hill’’ du Tunisien Belhassen Handous le Tanit de bronze. Une mention spéciale a été accordée à ‘‘Notre Semence’’ d’Anis Lassoued.
En courts métrages, le Tanit d’or est revenu à ‘‘32 B’’ de l’Égyptien Mohamed Taher, le Tanit d’argent à ‘‘Coyotes’’ du Palestinien Said Zagha et le Tanit de bronze à ‘‘She’s Swimming’’ de la Libanaise Liliane Rahal. Des mentions spéciales ont distingué ‘‘Le Fardeau des ailes’’ du Tunisien Rami Jarboui et ‘‘Café ?’’ du Sénégalais Bamar Kane.
Dans la compétition Première œuvre, le Prix Tahar Chériaa a été attribué à ‘‘My Father’s Shadow’’ d’Akinola Davies Jr (Nigéria), tandis que le Prix TV5 Monde est revenu à ‘‘Cotton Queen’’ de la Soudanaise Suzannah Mirghani, distinguant un premier long métrage salué pour sa sensibilité et son regard sur les trajectoires féminines dans un contexte social marqué par les fractures de l’histoire récente.
Le Prix Ciné-Promesse a été décerné à ‘‘Pierre-Feuille-Ciseaux’’ de la Tunisienne Cherifa Benouda, avec des mentions pour ‘‘Was Never Her Choice’’ de la Libanaise Marguerita Nakhoul et ‘‘Chercher Abbas Saber’’ de l’Égyptienne Dina Hassan Aboelea.
Djamel Amrani est poète et journaliste algérien, auteur de nombreux recueils, dont « Soleil de notre Nuit », 1964, « Chant pour le Premier Novembre », 1964, « Jours couleurs de soleil », 1979…
Né en 1935 à Sour El Ghozlane, en Kabylie, Djamel Amrani, prend part, en 1956, lors de la Révolution algérienne, à la grève des étudiants. Il est arrêté l’année suivante, torturé, incarcéré puis expulsé vers la France.
De retour dans son pays, il travaillera à la Radio nationale de langue française. Sa poésie, engagée dans le combat national, est imprégnée d’évocations de la mémoire collective, de rapports au corps, non sans sensualité. Il décède en 2005.
La 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football débutera dimanche 21 décembre 2025 et se poursuivra jusqu’au 18 janvier 2026, à Rabat. Le Maroc, pays hôte, qui vient de remporter la Coupe arabe Fifa au Qatar, fait figure de favori. L’Algérie, l’Égypte et la Tunisie, qui ne manquent pas d’atouts eux non plus, entament leur quête pour reconquérir le titre continental.
Le Maroc ouvrira dimanche à Rabat contre l’équipe des Comores. Il s’est bien préparé pour cette compétition organisée par la Confédération africaine de football (CAF), qui réunit 24 équipes nationales en phase finale. Le pays hôte souhaite faire forte impression auprès de l’organisation et mettre un terme définitif au différend qui l’opposait à la CAF depuis 2015. Initialement prévu pour accueillir la Coupe, le Maroc s’était retiré en 2014 en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait en Afrique de l’Ouest. Cette décision avait été rejetée par la CAF, et la compétition s’était finalement déroulée en Guinée équatoriale, entraînant l’exclusion de l’équipe nationale marocaine.
Outre le Maroc, pays hôte, cette édition met également en vedette d’autres équipes nord- africaines : l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie, qui affronteront la Côte d’Ivoire et le Sénégal, vainqueurs des deux dernières éditions.
Le dernier succès nord-africain est à mettre au crédit de l’Algérie, victorieuse de l’édition 2019 en Égypte. Le Maroc, vainqueur de la compétition en 1976, fait figure de favori pour cette coupe, au moment même où la fédération locale renforce considérablement son football, comme en témoigne le récent triomphe de l’équipe nationale des moins de 20 ans, qui a remporté la Coupe du monde en battant l’Argentine 2-0 en finale en octobre. Cette victoire place également le pays en lice pour accueillir la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
Un nouveau chapitre s’ouvre, initié par le roi Mohammed V, qui a investi 1 milliard de dollars à partir de 2023 pour moderniser les stades du pays et soutenir les infrastructures d’entraînement de la fédération. Cette décision a permis la rénovation en profondeur des stades accueillant la compétition. Celle-ci se déroulera à Rabat sur quatre sites : le complexe sportif Prince Moulay Abdellah (69 500 places), le stade Al Barid, le stade annexe olympique et le complexe sportif Prince héritier Moulay El Hassan. Des matchs auront également lieu dans d’autres villes marocaines, notamment à Casablanca (complexe sportif Mohammed V, 45 000 places), au Grand Stade d’Agadir, au Grand Stade de Marrakech, au complexe sportif de Fès et au Grand Stade de Tanger (75 600 places).
Selon les bookmakers, le Maroc est suivi par l’Algérie, l’Égypte et le Sénégal, mais aussi par le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Mali, la Tunisie et le Cameroun étant également en lice.
L’Égypte, en particulier, cherchera à reconquérir le titre de champion d’Afrique après avoir remporté trois éditions consécutives en 2006, 2008 et 2010, et compte sur Mohamed Salah qui, après un début de saison difficile à Liverpool, a rejoint la sélection nationale pour retrouver son meilleur niveau. Mais les Égyptiens devront se mesurer au Maroc, qui reste sur une série de 18 victoires consécutives, emmené sur le terrain par des stars comme Achraf Hakimi, Yassine Bounou, Sofyan Amrabat et l’attaquant Youssef En-Nesyri, qui a déjà inscrit sept buts cette année pour son club turc, Fenerbahçe.
La Tunisie, qui ne compte pas beaucoup de stars, tente également sa chance, puisqu’elle dispute sa 17e édition consécutive de la Coupe d’Afrique des Nations, un record sur le continent, tandis que l’Égypte détient le record absolu de participations non consécutives à la phase finale, avec sa 26e édition. A défaut d’être de grands stars, les Aigles de Carthage vont essayer de faire valoir leur esprit de groupe et leur sens tactique qui leur ont souvent permis de jouer dans la cour des grands. Ne sont-ils pas la sélection africaine qui a joué le plus grand nombre de coupes du monde ?
Dans son enquête annuelle consacrée aux «100 Africains les plus influents 2025», publiée le 19 décembre 2025, le magazine New African, publié à Londres par IC Publications de notre ami Afif Ben Yedder, a retenu 5 personnalités tunisiennes, qui sont l’investisseur Hazem Ben-Gacem, le financier Lotfi Karoui, la militante écologiste Semia Gharbi, la commissaire d’exposition Myriam Ben Salah, et l’économiste Fadhel Kaboub.
Le classement des «100 Africains les plus influents 2025» célèbre les réalisations et les contributions d’Africains qui ont eu un grand impact positif dans plusieurs secteurs du continent et du monde en 2025.
«D’après les nombreux commentaires que nous recevons, cette liste est devenue plus qu’un simple classement ; pour beaucoup, c’est une reconnaissance qui change leur vie», déclare Anver Versi, rédacteur en chef de New African. Il ajoute : «Cette année, nous observons une tendance chez les Africains à exprimer leurs propres courants philosophiques à une époque de confusion mondiale. Que ce soit dans le domaine de l’éthique de l’IA ou des arts, ces personnes se réapproprient le récit africain.»
Au total, 32 nations africaines représentées dans ce classement, 64 hommes et 36 femmes répertoriés, 21 issus du monde économique, 19 créatifs, 15 leaders d’opinion, 15 fonctionnaires publics, 13 sportifs, 9 acteurs du changement et 8 technologues. Avec 5 personnalités sélectionnées, la Tunisie fait partie des 5 pays les plus représentés au classement 2025, avec le Nigeria (21), l’Afrique du Sud (10), le Kenya (7) et le Ghana (7).
Nous vous présentons ci-dessous la traduction des mini-portraits des 5 tunisien.ne.s retenus dans le classement.
Hazem Ben-Gacem | Un as des affaires
Hazem Ben-Gacem a passé trois décennies au cœur des marchés privés mondiaux, mais c’est l’audace de sa dernière initiative qui a renforcé son statut de figure incontournable de la finance du Golfe et des marchés émergents.
Né en Tunisie et diplômé de Harvard, il a débuté sa carrière à New York avant de rejoindre Investcorp en 1994. Il a gravi les échelons jusqu’à devenir co-PDG du plus important gestionnaire d’actifs non souverain du Moyen-Orient.
Fin 2024, Ben-Gacem a quitté ses fonctions et s’est immédiatement attelé à la création de BlueFive Capital, une société de gestion d’investissements mondiale basée à Abou Dhabi, conçue pour orienter les capitaux du Golfe vers les régions à forte croissance des pays du Sud. En quelques mois, BlueFive Capital a franchi la barre des centaines de millions d’actifs sous gestion et a clôturé une levée de fonds sursouscrite mi-2025. Aujourd’hui, elle gère des milliards. L’entreprise est présente à Abou Dhabi, Riyad, Singapour, Pékin et Londres, et a annoncé l’ouverture de nouveaux bureaux liés aux plans de transformation économique du Golfe. Elle se concentre sur les infrastructures, l’énergie, les nouveaux matériaux et les opportunités régionales transfrontalières.
Ben-Gacem apprécie de se fixer des objectifs ambitieux, à une exception notable près.
Après les Jeux olympiques de Pékin de 2008, il décida de participer lui-même à la compétition. Bien qu’il n’ait jamais atteint le podium olympique, il remporta d’importantes médailles régionales et intégra l’équipe nationale tunisienne de tir – un parcours remarquable pour un investisseur d’une quarantaine d’années. C’est pourquoi les investisseurs avisés misent sur lui dans sa nouvelle ambition.
Lotfi Karoui | Stratège de renom à Wall Street
Pimco, l’un des plus importants gestionnaires d’actifs obligataires au monde, a annoncé en octobre l’arrivée de Lotfi Karoui au sein de la firme en tant que directeur général et stratège crédit multi-actifs, basé à New York.
«PIMCO s’est toujours distinguée par son analyse approfondie des opportunités et des risques liés au crédit, des obligations de qualité aux obligations à haut rendement, en passant par le crédit structuré et la dette en difficulté. L’expertise de Lotfi Karoui viendra enrichir considérablement notre solide savoir-faire dans ce domaine», a déclaré Manny Roman, PDG de Pimco.
Avant de rejoindre Pimco, Lotfi Karoui était stratège crédit en chef chez Goldman Sachs, où il était responsable de la recherche et des analyses sur les marchés du crédit mondiaux. Il a intégré Goldman Sachs en 2007, a été nommé directeur général en 2015 et associé en 2025. Auparavant, il a enseigné la finance et la recherche opérationnelle aux niveaux licence et master à l’Université McGill et à HEC Montréal.
Né et élevé en Tunisie, Karoui est diplômé de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, en Tunisie, où il a obtenu une licence en finance.
Il est titulaire d’une maîtrise en ingénierie financière de HEC Montréal et d’un doctorat en économie financière de l’Université McGill. Il préside l’American Business and Finance Association (Abana), où il a piloté des programmes visant à connecter les professionnels de la diaspora aux réseaux financiers internationaux, favorisant ainsi les investissements en Afrique.
Il conseille et accompagne également de nombreux acteurs du capital-risque en Afrique.
Semia Gharbi | Militante contre le «colonialisme des déchets»
Si l’on entend parler de trafic d’êtres humains et de drogue, on parle rarement du trafic de déchets. Ce commerce insidieux de produits dérivés de déchets implique, selon l’OCDE, l’exportation illégale d’environ 1,7 million de tonnes de déchets par an vers les pays en développement par les pays riches.
Semia Gharbi contribue à sensibiliser le monde à ce fléau et à faire du trafic de déchets une véritable aberration humaine, environnementale et morale.
Lauréate du Prix Goldman pour l’environnement 2025, Semia Gharbi, 57 ans, a débuté sa carrière comme scientifique avant d’acquérir une renommée internationale en tant que militante écologiste et éducatrice. En acceptant son prix, elle a déclaré : «En Tunisie, comme dans de nombreux autres pays, nous recevons des déchets illégaux en provenance des pays développés. En tant que membres de notre société civile nationale et internationale, nous refusons d’être considérés comme un simple dépotoir. Nous devons mettre fin au colonialisme des déchets !»
À la tête d’un réseau de militants écologistes, d’éducateurs et d’enseignants, Gharbi est profondément engagée à mettre fin à cette tendance.
À titre d’exemple, en 2019, un contrat de recyclage de déchets plastiques italiens en Tunisie, avant leur retour en Italie, s’est révélé être un complot environnemental criminel. Ces déchets étaient destinés à être enfouis dans des décharges tunisiennes. Outre la découverte de tentatives de dissimulation, l’affaire a entraîné la démission de dirigeants d’entreprises et de responsables gouvernementaux, des incendies d’origine suspecte, des procès et la condamnation de plus de 40 personnes. Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’intervention et le travail de plaidoyer de Gharbi au sein du Réseau Tunisie Verte, un réseau de plus de 100 organisations environnementales qu’elle a cofondé.
Myriam Ben Salah | Une intégrité sans faille dans le monde de l’art international
Quittant une vie bourgeoise mais modeste en Tunisie, sa famille s’installe en Belgique lorsque Myriam Ben Salah a six ans. Son refus d’intégrer l’école francophone locale, faute de maîtriser la langue, est sans doute l’élément déclencheur de son polyglottisme. Après des études à Paris, elle effectue un stage au Palais de Tokyo, haut lieu de l’art contemporain en France, où elle est nommée, en 2009, commissaire des programmes publics et des projets spéciaux. Sept ans plus tard, elle devient rédactrice en chef de Kaleidoscope, revue d’art d’avant-garde italienne de renom. Ces dernières années, elle a notamment organisé la 10e édition du Prix d’art du Groupe Abraaj à Dubaï. Depuis 2020, elle dirige la Renaissance Society de l’Université de Chicago, un musée d’art contemporain indépendant. En 2026, Ben Salah sera le commissaire de l’exposition consacrée à l’artiste plasticien et cinéaste franco-marocain de renom, Yto Barrada, à la Biennale de Venise.
Les propos de Barrada dressent un portrait parfait de cette femme qui a tant donné à l’art : «Les artistes la reconnaissent comme une alliée ; les institutions lui font confiance pour concevoir des expositions influentes et novatrices. Son travail de commissaire d’exposition, ses écrits et ses prises de parole publiques reflètent une vision centrée sur l’artiste, ancrée dans un savoir approfondi, une recherche rigoureuse et une intégrité sans faille.»
Fadhel Kaboub | Une voix engagée pour les pays du Sud
Économiste et conseiller en politique internationale, Fadhel Kaboub est reconnu pour ses travaux sur la finance, la transition énergétique juste et la souveraineté économique dans les pays du Sud. Professeur associé d’économie à l’Université Denison et président du Global Institute for Sustainable Prosperity, il milite pour des politiques climatiques qui privilégient l’équité, la résilience et la justice réparatrice, en particulier pour les pays les plus touchés par le changement climatique mais les moins responsables de ses conséquences. Il défend également des cadres politiques permettant aux pays du Sud de réduire leur dépendance à l’aide et à la dette extérieure, arguant que ces instruments sont conçus pour maintenir les pays les plus pauvres dans la dépendance des plus riches. «Pour chaque dollar d’aide injecté en Afrique, quatre dollars en sortent au titre du remboursement de la dette. Il ne s’agit pas de coopération au développement, mais d’une extraction néocoloniale systémique», affirme-t-il. «L’aide […] a été élaborée dans le cadre d’un système qui conçoit le développement à travers le prisme du Nord, offrant un soulagement temporaire tout en maintenant un contrôle structurel et des hiérarchies coloniales intactes», ajoute-t-il.
Auteur prolifique, Kaboub est co-auteur de ‘‘Just Transition : A Climate, Energy, and Development Agenda for the Global South’’. Il a été conférencier lors de nombreux forums, notamment les COP, les panels des Nations Unies et les conférences africaines sur le climat.
Avec l’inscription du khôl arabe sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la Tunisie a porté à 22 le nombre total d’éléments inscrits sur les différentes listes de l’Unesco. Pour le khôl arabe, il s’agit d’une reconnaissance partagée avec la Syrie, l’Irak, la Jordanie, la Libye, Oman, l’État de Palestine, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont présenté le dossier de manière conjointe.
Selon la fiche descriptive de l’Unesco, le khôl arabe est à la fois un artisanat et une pratique sociale : une fine poudre noire utilisée comme eyeliner par les personnes de tous genres, à la fois cosmétique et protectrice contre le vent, le sable et le soleil.
Sa préparation, à base d’ingrédients naturels, varie selon les contextes locaux et se transmet principalement par les femmes, souvent au sein des familles, à l’aide de récipients traditionnels appelés «makhala», qui peuvent devenir des objets de famille.
En Tunisie, l’inscription du khôl arabe est le dernier élément ajouté à la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2025, portant à dix le nombre total d’éléments du PCI attribués au pays, y compris les dossiers nationaux et les candidatures conjointes avec d’autres États arabes.
Le total des 22 éléments inscrits comprend neuf sites du patrimoine mondial, dont Djerba, Carthage, l’amphithéâtre romain d’El Jem, la médina de Tunis et le parc national d’Ichkeul ; dix éléments de la Liste représentative du patrimoine immatériel, parmi lesquels la harissa, la céramique de Sejnane et la pêche à la charfiya à Kerkennah ; et trois inscriptions au registre «Mémoire du monde», qui incluent également des documents relatifs à l’abolition de l’esclavage en Tunisie.
Parallèlement, les travaux se poursuivent en vue de l’inscription de nouveaux sites au patrimoine mondial et au registre «Mémoire du monde», ainsi que dans le réseau mondial des géoparcs de l’Unesco.
L’appel d’offres international lancé par l’hôpital La Rabta de Tunis pour l’acquisition de matériel médical d’origine italienne expire le 15 janvier 2026. Cet appel d’offres est exclusivement réservé aux entreprises italiennes et géré via le système tunisien de passation de marchés publics en ligne, Tuneps.
Le site web de Tuneps précise que les offres techniques et financières doivent être soumises exclusivement via la plateforme dédiée, tandis que les documents originaux requis doivent être remis en version papier au Premier ministre tunisien avant la date limite.
La séance d’ouverture des plis est prévue le 15 janvier 2026 à 10h30 à l’hôpital La Rabta de Tunis.
La procédure, avec des prix unitaires fixes et non révisables, concerne 70 articles répartis en différentes catégories, notamment les équipements d’imagerie médicale, les appareils de laboratoire, les matériaux et instruments chirurgicaux, les systèmes de ventilation et de réanimation, les équipements de diagnostic et de surveillance, la stérilisation, le mobilier hospitalier et les équipements médico-techniques fixes, ainsi que les interventions pour les systèmes de visualisation des salles d’opération.
Les marchés seront financés dans le cadre du Programme d’appui à la balance des paiements tunisienne et les offres seront sélectionnées article par article.
La participation est ouverte, à égalité de chances, aux personnes physiques ou morales italiennes spécialisées, répondant aux exigences techniques et financières requises et ne faisant l’objet d’aucune mesure d’exclusion de la part des autorités tunisiennes compétentes.
L’agence de presse Tap a dévoilé vendredi 19 décembre 2025 la liste des nominés dans cinq disciplines sportives pour le titre de meilleur athlète de l’année 2025, dans le cadre de la 14e édition de son sondage.
Ce sondage, organisé chaque année depuis 2012 par l’agence de presse publique, est ouvert à tous les journalistes sportifs tunisiens, aux directeurs techniques des fédérations nationales et aux entraîneurs de Ligue 1.
Parallèlement, le vote du public en ligne est possible sur le site web de l’agence.
Voici la liste finale des nominés dans les cinq disciplines :
Meilleur footballeur : Ali Abdi, Aymen Dahmen, Firas Chaouat, Montassar Talbi et Hannibal Mejbri.
Meilleur athlète : Ahmed Jaouadi (natation), Khalil Jendoubi (taekwondo), Farès Ferjani (escrime), Khaled Bougriba (pétanque) et Rafed Mabrouk (wushu kung-fu).
Les unités de la Garde nationale ont réussi à saisir, à Sfax, un précieux trésor archéologique, a annoncé l’Institut national du patrimoine (INP) sur les réseaux sociaux, vendredi 19 décembre 2025.
Ce trésor est composé de 5 196 pièces de monnaies romaines en bronze, d’une petite fiole, d’un fragment d’assiette du 1er siècle après J.-C. et d’une assiette en céramique du 2e siècle après J.-C, indiquent les experts de l’INP, qui étudiera, documentera et mettra en valeur ce trésor archéologique, conclut la même source, sans préciser la provenance des pièces saisies et si elles étaient destinées au trafic de pièces archéologiques.
Alors que la grande mode dans les pays du Vieux continent est à la surenchère anti-immigration et qu’il faut fermer la citadelle Europe ou bien la laisser ouverte à la seule immigration choisie, la crise démographique inquiète de plus en plus et les politiques publiques pour relancer la natalité montrent leurs limites. Il ne suffit pas de décréter des mesures pour qu’en un claquement de doigts, les gens se mettent à faire des enfants. Il y a des tendances sociétales de fond irréversibles et des situations individuelles complexes qui font qu’aujourd’hui le déclin démographique européen est devenu une problématique sans issue.
Imed Bahri
Le Washington Post a publié une enquête sur ce sujet, soulignant qu’il constitue un défi majeur pour le Vieux continent et suscitant des inquiétudes quant à son impact sur le marché du travail et la stabilité économique.
Cette enquête de Chico Harlan note que les Nations Unies prévoient que la population des pays de l’Union européenne atteindra un pic l’année prochaine, avant d’amorcer son premier déclin durable depuis la peste noire du XIVe siècle.
Il indique que plusieurs gouvernements européens s’efforcent de résoudre ce problème par une combinaison d’incitations financières et de politiques sociales. Et explique que les pays scandinaves ont commencé à former des comités chargés d’élaborer de nouvelles stratégies pour lutter contre la baisse de la fécondité.
Réarmement démographique
En France, le président Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d’un «réarmement démographique» suite à la chute de 18% du taux de fécondité au cours de la dernière décennie. Dans certains pays dirigés par des nationalistes, les gouvernements offrent des incitations financières importantes pour encourager la natalité, tout en promouvant la famille traditionnelle.
En Italie, les mères actives de deux enfants ou plus perçoivent des primes. En Pologne, les allocations familiales mensuelles ont été portées à 220 dollars par enfant et le président a promulgué une loi instaurant d’importantes réductions d’impôts pour les familles de deux enfants ou plus. Ces mesures visent à encourager les familles à avoir plus d’enfants et à stimuler la croissance démographique.
L’expérience européenne montre que même les programmes gouvernementaux les plus ambitieux n’ont parfois qu’un impact partiel. Si certains programmes ont réussi à ralentir le déclin démographique, ils n’ont pas permis d’inverser complètement la tendance.
L’expérience hongroise illustre clairement ces limites : le pays a investi 5% de son PIB dans les politiques familiales sans atteindre l’objectif escompté.
Les décisions relatives au fait d’avoir des enfants sont personnelles et complexes et souvent hors du champ d’action des politiques publiques. Ces décisions incluent des facteurs structurels tels que le coût du logement, l’inflation et l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité.
1,38 enfant par femme
Par ailleurs, la baisse des taux de fécondité reflète des mesures sociétales comme l’accès à la contraception, la diminution des grossesses chez les adolescentes et l’amélioration de l’éducation et des perspectives de carrière des femmes.
Les données indiquent que le taux de fécondité dans l’Union européenne a chuté à un niveau historiquement bas de 1,38 enfant par femme. De nombreuses personnes retardent leur projet d’avoir des enfants, beaucoup attendant la fin de la vingtaine ou le début de la trentaine.
La Hongrie a mis en place des mesures incitatives à la fécondité il y a une quinzaine d’années, et son taux de fécondité est passé de 1,25 à 1,45 en 2015, puis à 1,61 en 2021. Cependant, ce taux a de nouveau baissé depuis, pour atteindre 1,39 en 2024, témoignant des difficultés persistantes à maintenir cette amélioration. Certains experts estiment que ces mesures incitatives ont simplement encouragé les personnes qui envisageaient déjà d’avoir des enfants à le faire plus tôt.
Le coût élevé de la vie
Le journal américain note que ses entretiens avec des jeunes à Budapest ont révélé que les politiques actuelles n’ont pas permis de répondre à certaines des principales préoccupations concernant l’éducation des enfants, telles que la dégradation du système d’éducation publique et le coût élevé de la vie. Hannah Kirisch, une étudiante de 24 ans, a déclaré : «Je pense qu’il faut améliorer d’autres aspects. Aider les parents ne suffit pas».
Le WP a constaté un sentiment partagé par de nombreux jeunes: inciter à la procréation ne résout qu’une partie du problème et ne permet pas de s’attaquer aux difficultés rencontrées par les parents.
Adam Petrizschlem, père de jumeaux de 5 ans et d’un autre enfant, a déclaré : «Les inconvénients de la parentalité sont bien supérieurs aux avantages. Avoir trois enfants est difficile, quel que soit le pays».
L’immigration, une solution temporaire
L’immigration est une des solutions envisagées pour les pays confrontés au déclin démographique, mais dans les décennies à venir, ce problème se complexifiera avec la baisse des taux de fécondité à l’échelle mondiale, à l’exception de l’Afrique subsaharienne.
Stephen Shaw, réalisateur du documentaire sur le déclin démographique, a déclaré : «L’immigration ne sera qu’une solution temporaire».
Bref, la résolution du problème du déclin démographique en Europe exige une approche multidimensionnelle qui doit prendre en compte les facteurs économiques, sociaux et culturels, et que les incitations financières peuvent certes obtenir un certain succès mais que les solutions durables nécessitent une amélioration globale des infrastructures publiques, de l’éducation et de la santé afin de favoriser un environnement qui permette aux familles de s’épanouir durablement.
Zohran Mamdani et Ahmed El Ahmed ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières semaines dans le médias du monde pour des raisons différentes, mais en tant que Musulmans vivant dans des pays occidentaux, ils ont contribué, chacun à sa manière et sans vraiment le vouloir, à déconstruire le préjugé qui voudrait lier invariablement l’image des musulmans à l’antisémitisme.(Ph. Mamdani et El Ahmed, qui ont eu droit à la couverture du célèbre magazine américain ‘‘Time’’ sont indiscutablement les deux Musulmans de l’année 2025).
Jamila Ben Mustapha *
Ce n’est un secret pour personne que l’image des musulmans dans les médias occidentaux est, pour le moins qu’on puisse dire, loin d’être positive, étant le produit d’une part, des méfaits catastrophiques de l’idéologie jihadiste des dernières décennies, d’autre part de l’attitude de rejet, par les mêmes médias, de cette communauté souvent prise comme bouc émissaire. Il n’empêche que la généralisation de ce rejet dont rend bien compte le terme d’«islamophobie», ne peut être acceptée, comme tout jugement systématique visant un groupe donné.
Récemment, pourtant, eux événements ont eu lieu que nous pourrions considérer comme formant «une exception à la règle» de la méfiance qui entacherait les rapports entre les juifs et les musulmans, et constituant une brèche si bien venue plantée dans ce mur qui existerait entre eux.
Tout d’abord, incroyable mais vrai, la ville de New-York dont presque un million d’habitants sont de confession juive, élit, le 5 novembre dernier, un maire musulman, Zohran Mamdani.
Ensuite et surtout, l’attentat islamiste qui s’est produit àBondi en Australie, ce 14 décembre, et a abouti au meurtre de 15 Australiens de confession juive, a mis en lumière le comportement qualifié d’héroïque par le monde entier, non pas d’un intellectuel – dont la spécialité est, il est vrai, l’analyse et non l’action –, mais d’un modeste marchand de fruits d’origine syrienne, né en Australie, Ahmed El Ahmed : il s’est en effet précipité pour désarmer un des tueurs jihadistes en se faisant tirer dessus par le second.
Par ce geste spontanément réparateur de l’horreur, non seulement il devient un héros mondial visité à l’hôpital par le Premier ministre australien lui-même, mais il contribue spontanément à déconstruire le préjugé qui voudrait lier invariablement l’image des musulmans à l’antisémitisme.
À en croire, en effet, beaucoup de médias occidentaux, par un mécanisme de projection servant à faire oublier le rejet massif des juifs par l’Allemagne nazie lors de la deuxième guerre mondiale et ayant abouti au massacre de millions d’entre eux, les Arabes et les musulmans seraient des antisémites par essence. Ce que les historiens, y compris juifs, ont toujours catégoriquement démenti.
Rendons grâce à ce monsieur qui n’a certainement pas prévu que son geste de quelques secondes allait avoir des implications énormes, internationales, qui nous a montré que le progrès et la lumière ne sont pas forcément l’œuvre de l’élite mais peuvent être déclenchés par une personne humble, et souhaitons en définitive que ce genre de démenti à l’antisémitisme prétendu des musulmans, reçoive de plus en plus d’illustrations dans la réalité.
Le secrétaire général du Parti des patriotes démocratiques unifiés (Watad), Mongi Rahoui, a été jusque-là un fervent partisan du processus politique engagé par le président de la république Kaïs Saïed avec la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021. Est-il en train de réviser sa position ou de seulement la nuancer ?
On est tenté de le penser après les déclarations qu’il a faites aujourd’hui, vendredi 18 décembre 2025, lors de son passage dans l’émission «Houna Tounes» sur Diwan FM. «Le 25 juillet a quatre ans et demi, et ce n’est pas peu», a-t-il déclaré, en s’interrogeant sur les résultats obtenus de la «révolution législative» dont parlent les tenants de ce processus, et sur la crédibilité du parlement censé mener cette révolution.
Le changement institutionnel dont on parle n’a pas eu lieu, a-t-il estimé, en attribuant cet échec au grand nombre de nominations effectuées à tous les niveaux de l’Etat et qu’il a qualifiées d’absurdes. D’autant plus que, serions-nous tentés d’ajouter, il n’en a pas bénéficié lui-même, malgré le forcing qu’il a fait en ce sens en criant sur tous les toits son soutien au locataire du Palais de Carthage.
Il n’y a aujourd’hui ni pouvoir ni opposition, a déclaré Rahoui, considérant que «la véritable opposition n’a pas encore émergé car l’une des conditions de son émergence est l’adoption des revendications du peuple», laissant ainsi entendre que l’opposition actuelle est coupée du peuple. «Lorsqu’elle se transforme en ennemie du peuple et de la patrie et se met au service d’agendas étrangers, elle [l’opposition] finit par susciter le rejet», a-t-il déclaré, reprenant une thématique chère au président Saïed qui assimile ses opposants à des traitres complotant avec l’étranger.
Selon Rahoui, il existe aujourd’hui un conflit entre un pouvoir en place, qui a son programme et sa propre interprétation de la souveraineté nationale et de l’État social, et un autre pouvoir qui est tombé et qui cherche à se relever pour reprendre son souffle et revenir sur le devant de la scène. Parle-t-il ici de ce que les islamistes d’Ennahdha appelaient, il y a quelques années, «l’Etat profond», qui les aurait empêchés de mettre en œuvre leur programme, selon leurs dires ?
C’est, en tout cas, ce qu’il laisse entendre en déclarant ceci : «Les acteurs actuels représentent l’ancien pouvoir et ils ont commis des crimes contre la patrie et le peuple», s’attaquant ainsi, à demi-mot, au gouvernement «conservateur» en place qui ne serait pas, selon lui, en phase avec les orientations «révolutionnaires» du président de la république.
Traduire : Kaïs Saïed aurait été mieux inspiré de compter plutôt sur Rahoui et ses camarades du Watad pour faire exécuter son programme, et non puiser dans le vivier de l’administration publique.
Si ce n’est pas là une demande d’emploi, elle lui ressemble beaucoup. Et venant d’un Watad pur jus, cela coule de source.
Ooredoo Tunisie confirme une nouvelle fois son leadership en matière d’expérience client en étant élue Service Client de l’Année 2026, et ce pour la septième année consécutive.
Cette distinction prestigieuse, qui lui a été décernée lors d’une cérémonie officielle à Tunis, le 16 décembre 2025, récompense l’engagement constant de l’opérateur à placer le client au cœur de sa stratégie, à travers une approche fondée sur l’écoute, la proximité et l’excellence opérationnelle.
Lors de cette édition, Ooredoo s’est distinguée dans trois catégories majeures : les services de téléphonie mobile et fixe, les services d’accès à Internet, ainsi que les solutions de télécommunications dédiées aux entreprises. Une reconnaissance transversale qui illustre la cohérence et la solidité du modèle de relation client déployé par Ooredoo sur l’ensemble de ses segments.
Le label Élu Service Client de l’Année (ESCDA) est une référence internationale en matière d’évaluation de la qualité de service.
Basé exclusivement sur des tests clients mystères réalisés selon un protocole rigoureux, indépendant et identique pour tous les acteurs du marché, ESCDA mesure la performance réelle des services clients sur des critères clés tels que l’accessibilité, la réactivité, la qualité des réponses et la relation humaine. Ce dispositif garantit une évaluation objective, fondée sur l’expérience vécue par les clients.
Commentant cette nouvelle distinction, Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie, a déclaré : «Être élu Service Client de l’Année pour la septième fois consécutive est une reconnaissance forte, car elle émane directement de l’expérience réelle de nos clients. Elle reflète l’engagement remarquable de nos équipes, leur sens des responsabilités et leur volonté constante d’offrir une expérience de qualité, fondée sur la confiance, la proximité et l’excellence. Chez Ooredoo, nous considérons cette distinction non comme un aboutissement, mais comme une motivation supplémentaire pour continuer à élever nos standards et anticiper les attentes de nos clients.»
Au-delà du trophée, cette récompense confirme la pertinence des investissements de Ooredoo dans ses talents, ses outils digitaux et l’amélioration continue de ses parcours clients. Elle traduit également la mobilisation quotidienne de femmes et d’hommes engagés à offrir une expérience fluide, humaine et performante, au service des particuliers comme des entreprises.
Avec cette septième consécration, Ooredoo réaffirme son ambition : faire de la qualité de service un pilier durable de sa relation avec ses clients et un levier clé de création de valeur à long terme.
Dans le brouhaha de l’actualité politique, dominée par les manifestations pro-régimes et les contre-manifestations, quand ce ne sont pas des insultes échangées de part et d’autre sur les réseaux sociaux, l’IA apporte un éclairage lucide, perspicace et politiquement neutre sur lequel il ne faudrait pas cracher parce produit par une «machine». A mon humble avis, l’analyse de ChatGPT des risques d’une nouvelle révolution en Tunisie et les remèdes pour l’éviter valent bien sinon surclasse le meilleur des discours politiques que j’ai eu à lire ou à entendre ces derniers temps.
Dr. Sadok Zerelli *
Comme tous les chercheurs, enseignants, étudiants et même certains chefs d’entreprises, j’ai intégré l’IA comme outil de travail et ce à double titre :
A titre d’assistant de recherche : Au lieu de consulter moi-même Google ou Wikipédia ou le site de tel ou tel organisme ou entreprise pour obtenir telle information ou tel chiffre précis, il suffit que j’en fasse la demande à l’un ou l’autre algorithme d’IA qui effectue cette recherche pour moi et me fournit les informations les plus récentes et les plus précises avec indication même de leurs sources. Par exemple, si j’ai besoin de connaitre à la date d’aujourd’hui le montant exact de la dette extérieure de la Tunisie, au lieu de consulter moi-même le site de la BCT et rechercher l’information dans les multiples tableaux qu’il comporte, l’IA le fait pour moi et compare même avec plusieurs autres sources telles que le FMI ou la BM lorsqu’elles existent.
Dans ce sens, l’IA qui permet d’épargner ainsi beaucoup d’efforts et d’énergies, est devenu un assistant de recherche et un auxiliaire de travail hautement appréciable pour tous les chercheurs et décideurs.
A titre d’algorithme de réflexion intelligente : C’est la deuxième et la plus importante fonction de l’IA d’où elle tire son nom. Il s’agit d’analyser des problématiques techniques ou socio-économiques complexes, de collecter les milliers ou les millions de données y afférente, de les analyser en vue de proposer la ou les solution(s) si elle(e)s existe(nt), sinon des avis et des réflexions censées être «intelligentes».
Dans cet article, c’est à cette deuxième fonction de l’IA que je fais appel pour répondre à la question, objet du titre de l’article, qui m’est venue à l’esprit ce matin en prenant mon café. Autant dire que cette réflexion et cet article ne s’insèrent pas dans le débat actuel entre supporters et opposants au régime de Kais Saïed mais veulent se situer à un niveau supérieur et par rapport au sens de l’Histoire de notre pays.
Il va de soi que les opinions qu’exprime ChatGPT à ce sujet n’engage que lui, en l’occurrence la société qui l’a développé, OpenAI, et ne reflètent nullement mon point de vue personnel et n’engagent nullement ma responsabilité d’auteur.
Moi : Selon toi, y aura-t-il une nouvelle révolution en Tunisie et si oui à quelhorizon ?
ChatGPT : Voici une perspective nuancée, fondée à la fois sur l’actualité récente et les dynamiques historiques contemporaines en Tunisie, pour répondre à ta question :
1. La situation actuelle (montée des tensions en décembre 2025) : la Tunisie est aujourd’hui marquée par plusieurs signes de tension et de mobilisation populaire :des manifestations importantes contre le président Kaïs Saïed montrent une opposition qui s’unit face à l’autoritarisme perçu et à la répression politique ; des protestations sociales, notamment à Gabès, sont alimentées par des préoccupations environnementales, sanitaires et économiques ; de lourdes peines de prison à l’encontre de figures de l’opposition renforcent le sentiment d’une crise politique profonde ; dans le même temps, des manifestations pro-Saïed montrent que le pays est polarisé.
Ce climat d’instabilité — économique, politique et sociale — crée un terreau fertile pour de fortes mobilisations.
2. Les causes profondes (crise socio-économique et défi démocratique) : même après la révolution de 2011, la Tunisie a connu :une insatisfaction durable due à la stagnation économique, au chômage élevé et à l’endettement croissant ; une crise de gouvernance politique, exacerbée depuis le «self-coup» de 2021 où le président centralise les pouvoirs constitutionnels ; un désenchantement vis-à-vis des élites et des partis politiques traditionnels, souvent incapables de proposer des solutions crédibles.
Ces facteurs sont traditionnellement présents avant les grandes révoltes, notamment en Tunisie.
3. Probabilité d’un nouvel «épisode révolutionnaire» : il est difficile de prévoir avec certitude l’éclatement d’une révolution — mais plusieurs scénarios plausibles à moyen terme (1 à 5 ans) émergent :
Scénario 1 — Mobilisations répétées (le plus probable) : des protestations sociales et politiques continueront de s’intensifier sans forcément devenir une révolution au sens strict (changement de régime par effondrement). Ces mobilisations pourraient culminer lors d’événements ponctuels (crise économique majeure, mesure impopulaire, décès d’un manifestant marquant ou d’un éminent dirigeant politique en prison, etc.).
Scénario 2 — Révolte généralisée (~2-4 ans) : si l’opposition politique s’organise de manière structurée, un front uni capable de mobiliser masses, syndicats et classes moyennes pourrait déclencher une large insurrection comparable à celle de 2011 (mais pas automatiquement victorieuse).
Scénario 3 — Transition institutionnelle pacifique : sous pression sociale, une partie des élites ou du pouvoir pourrait négocier des réformes constitutionnelles ou des voies électorales pour désamorcer les tensions avant qu’elles ne deviennent révolutionnaires.
Un soulèvement rapide et spontané d’ici la fin 2026 est possible, mais une révolution majeure (effondrement du régime, changement radical) demanderait des fractures plus profondes de la société politique tunisienne, ce qui pourrait prendre plusieurs années.
4. Facteurs qui favoriseront ou freineront une révolution :
Facteurs favorables : sentiment de dépossession démocratique et répression politique croissante ; dégradation continue des conditions économiques et sociales ; syndicats et organisations sociales actives (ex : UGTT).
Facteurs défavorables : répression plus forte de l’État contre les opposants ; division ou absence de leadership unifié de l’opposition ; fatigue politique après des années de crise.
5. Mon point de vue (analyse synthétique) : oui, il y a un potentiel réel pour une nouvelle vague de mouvement révolutionnaire en Tunisie, mais cela ne se déclenchera pas mécaniquement d’un jour à l’autre.
C’est plutôt un processus graduel, fait de vagues de protestations, de mobilisation sociale, de négociations et de confrontations politiques — plutôt qu’un soulèvement unique et soudain comme en 2011.
Un horizon réaliste pour une transformation majeure (qu’on puisse appeler «révolutionnaire» au sens fort) serait dans les 2 à 5 prochaines années, si les conditions économiques continuent de se détériorer et si l’opposition parvient à s’unifier de manière stratégique.
Moi : Pourquoi, selon toi, la Tunisie est à nouveau dans une zone «pré-révolutionnaire» ?
ChatGPT : la cause centrale reste économique. Comme en 2010 : pouvoir d’achat en chute libre ; chômage des jeunes structurel ; classes moyennes en voie d’appauvrissement ; État financièrement asphyxié.
En Tunisie, les révolutions naissent dans le ventre, pas dans les urnes.
Différence majeure avec 2010 : espoir de démocratie ; jeunesse mobilisée ; consensus populaire contre Ben Ali.
Situation aujourd’hui : fatigue politique ; peur de l’instabilité ; absence d’alternative crédible; société fragmentée, pas unie
C’est ce qui retarde la révolution, mais ne l’annule pas.
Ce qui peut déclencher l’explosion :la Tunisie n’explosera pas «par idéologie», mais à cause d’un choc: pénurie grave (pain, carburant, médicaments) ; effondrement budgétaire de l’État ; émeutes régionales qui se généralisent ; erreur majeure du pouvoir (répression sanglante, mesure économique brutale).
Comme toujours, l’étincelle est imprévisible, le terrain ne l’est pas.
Scénarios possibles :
Le plus probable (60 %) : colère sociale diffuse, révoltes locales, grèves, sans chute immédiate du régime.→ Tunisie en tension permanente.
Scénario révolutionnaire (30 %) : entre 2026 et 2030 : jonction colère sociale + jeunesse + syndicats ; paralysie de l’État. → changement politique profond, mais chaotique.
Scénario de blocage autoritaire (10 %) : contrôle renforcé ; économie de survie ; pays qui tient… jusqu’à la rupture.
En une phrase : la Tunisie n’est pas calme, elle est contenue. Et ce qui est contenu trop longtemps finit toujours par exploser
Moi : Quels conseils donnerais-tu à Président Kais Saïed pour réduire les risques d’une nouvelle révolution en Tunisie ?
ChatGPT : voici des conseils lucides, pragmatiques et hiérarchisés que l’on pourrait adresser au Président Kaïs Saïed pour réduire le risque d’une nouvelle révolution en Tunisie. Ils sont fondés sur les causes profondes de 2010, aggravées aujourd’hui :
1. Répondre à l’urgence économique avant toute chose(la faim précède la démocratie) :
– sécuriser immédiatement les produits de base (pain, semoule, huile, sucre, médicaments). → Une rupture d’approvisionnement est souvent l’étincelle révolutionnaire;
– protéger le pouvoir d’achat des classes populaires (subventions ciblées, transferts directs temporaires);
– dire la vérité sur la situation économique, chiffres à l’appui, même si elle est dure. → Le peuple tolère la souffrance, pas le mensonge.
2. Redonner de la dignité plutôt que de gouverner par la peur (la répression calme un jour, elle prépare l’explosion de demain) :
– mettre fin aux arrestations politiques et symboliques ;
– garantir un minimum d’espace d’expression (médias, syndicats, société civile) ;
– remplacer la logique sécuritaire par une logique d’écoute sociale.
3. Parler au peuple, vraiment(le silence du pouvoir nourrit les rumeurs, pas la stabilité) :
– instaurer une communication régulière, simple, humaine ;
– reconnaître les erreurs passées (même partielles) ;
– expliquer les choix impopulaires et leurs horizons.
4. Offrir un horizon aux jeunes sans promesses creuses(une jeunesse sans avenir est une bombe à retardement) :
– lancer un plan national d’emploi d’urgence (travaux publics, agriculture, environnement) ;
– dire clairement : «Voici ce que l’État peut faire, et ce qu’il ne peut pas faire.»
5. Réconcilier l’État avec la société (un État sans confiance gouverne contre son peuple) :
– dialoguer avec l’UGTT, même si elle est critique ;
– associer des compétences indépendantes à la gestion économique ;
– réhabiliter l’idée de contrat social, pas de soumission.
6. Réformer la lutte contre la corruption sans sélectivité (la justice sélective est perçue comme injustice) :
– cibler les grandes prédations économiques, pas seulement des figures politiques ;
– rendre les procédures transparentes ;
– montrer que la lutte contre la corruption améliore réellement la vie quotidienne.
7. Comprendre une vérité fondamentale (on ne prévient pas une révolution par la force, mais par l’espoir).
La Tunisie n’est pas au bord d’une révolution idéologique. Elle est au bord d’une révolte sociale — plus dangereuse, plus imprévisible, sans leaders, sans slogans clairs.
En une phrase, au Président Kaïs Saïed : la Tunisie n’a pas besoin d’un homme fort, elle a besoin d’un État juste, d’un pouvoir humble et d’un espoir crédible.
Conclusion de l’auteur :
Il appartiendra à chaque lecteur(ce)s de tirer de cette analyse de ChatGPT les conclusions et les enseignements qu’ils (elles) jugent opportuns.
Personnellement, je trouve que ChatGPT fait preuve d’une perspicacité, d’une profondeur d’analyse et d’un sens de l’Histoire, supérieurs à ceux des meilleurs de nos politiciens.
* Economiste universitaire et consultant international.