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Tunisie-Politique | Mongi Rahoui en mode demandeur d’emploi

19. Dezember 2025 um 13:51

Le secrétaire général du Parti des patriotes démocratiques unifiés (Watad), Mongi Rahoui, a été jusque-là un fervent partisan du processus politique engagé par le président de la république Kaïs Saïed avec la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021. Est-il en train de réviser sa position ou de seulement la nuancer ?

On est tenté de le penser après les déclarations qu’il a faites aujourd’hui, vendredi 18 décembre 2025, lors de son passage dans l’émission «Houna Tounes» sur Diwan FM. «Le 25 juillet a quatre ans et demi, et ce n’est pas peu», a-t-il déclaré, en s’interrogeant sur les résultats obtenus de la «révolution législative» dont parlent les tenants de ce processus, et sur la crédibilité du parlement censé mener cette révolution.

Le changement institutionnel dont on parle n’a pas eu lieu, a-t-il estimé, en attribuant cet échec au grand nombre de nominations effectuées à tous les niveaux de l’Etat et qu’il a qualifiées d’absurdes. D’autant plus que, serions-nous tentés d’ajouter, il n’en a pas bénéficié lui-même, malgré le forcing qu’il a fait en ce sens en criant sur tous les toits son soutien au locataire du Palais de Carthage.  

Il n’y a aujourd’hui ni pouvoir ni opposition, a déclaré Rahoui, considérant que «la véritable opposition n’a pas encore émergé car l’une des conditions de son émergence est l’adoption des revendications du peuple», laissant ainsi entendre que l’opposition actuelle est coupée du peuple. «Lorsqu’elle se transforme en ennemie du peuple et de la patrie et se met au service d’agendas étrangers, elle [l’opposition] finit par susciter le rejet», a-t-il déclaré, reprenant une thématique chère au président Saïed qui assimile ses opposants à des traitres complotant avec l’étranger.

Selon Rahoui, il existe aujourd’hui un conflit entre un pouvoir en place, qui a son programme et sa propre interprétation de la souveraineté nationale et de l’État social, et un autre pouvoir qui est tombé et qui cherche à se relever pour reprendre son souffle et revenir sur le devant de la scène. Parle-t-il ici de ce que les islamistes d’Ennahdha appelaient, il y a quelques années, «l’Etat profond», qui les aurait empêchés de mettre en œuvre leur programme, selon leurs dires ?

C’est, en tout cas, ce qu’il laisse entendre en déclarant ceci : «Les acteurs actuels représentent l’ancien pouvoir et ils ont commis des crimes contre la patrie et le peuple», s’attaquant ainsi, à demi-mot, au gouvernement «conservateur» en place qui ne serait pas, selon lui, en phase avec les orientations «révolutionnaires» du président de la république.

Traduire : Kaïs Saïed aurait été mieux inspiré de compter plutôt sur Rahoui et ses camarades du Watad pour faire exécuter son programme, et non puiser dans le vivier de l’administration publique.

Si ce n’est pas là une demande d’emploi, elle lui ressemble beaucoup. Et venant d’un Watad pur jus, cela coule de source.  

I. B.

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