La Banque de Tunisie célèbre au palais de Ksar Saïd le Prix littéraire Abou El Kacem Chebbi
La Banque de Tunisie a dévoilé, samedi 22 novembre 2025, les lauréats du Prix Abou El Kacem Chebbi lors d’une cérémonie organisée au palais de Ksar Saïd. L’événement a réuni un public nombreux et varié, composé d’écrivains, de chercheurs et de professionnels du secteur culturel. L’édition 2025 a enregistré une participation élevée, avec des auteurs venus de plusieurs pays arabes.
Les distinctions attribuées
Le prix d’excellence, doté de 25 000 dinars, a été attribué à la romancière égyptienne Kamilia Abdelfattah. Le jury a salué la qualité de son roman Qu’il te balance. Le prix d’honneur, d’un montant de 10 000 dinars, est revenu au sociologue tunisien Tahar Labib, qui a annoncé son intention d’en partager symboliquement la valeur avec des enfants de Gaza.
Un cadre patrimonial et un jury expérimenté
La cérémonie s’est tenue dans le palais de Ksar Saïd, lieu associé au patrimoine tunisien. Elle a réuni universitaires et acteurs culturels, avec la présence de l’intellectuel qatari Khaled Al-Jabeur en tant qu’invité d’honneur. Moncef Louhaibi a présidé un jury chargé de superviser un processus de sélection rigoureux.
Une sélection large et un choix final resserré
L’édition 2025 a recensé 43 romans provenant de Tunisie, d’Égypte, d’Algérie, d’Irak, d’Oman, de Palestine, de Syrie et d’autres pays. Après une première liste élargie, quatre titres ont été retenus en shortlist : La Névrose de Staline d’Abdelouahab Aïssaoui, Qu’il te balance de Kamilia Abdelfattah, La Trace de l’ours de Honar Karim et Invisible de Shereen Fathy.
Culture, héritage et responsabilité institutionnelle
Dans son discours, Hichem Rebai, directeur général de la Banque de Tunisie, a rappelé l’histoire de l’institution et l’ancienneté du prix créé en 1984. Il a mis en avant son rôle pionnier, premier prix littéraire attribué par une institution financière dans le monde arabe. Il a souligné l’importance du soutien à la culture « dans une époque dominée par la performance chiffrée », et évoqué la vision universaliste d’Abou El Kacem Chebbi. Il a insisté sur le rôle du patrimoine littéraire dans la préservation de la mémoire, de l’identité et de la créativité à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle.
Le roman primé
Qu’il te balance s’est imposé par une structure narrative maîtrisée et une analyse fine des émotions humaines. Le jury a relevé la profondeur psychologique du personnage principal, Leïla, prise entre deux parents en conflit. Le texte mêle sensorialité, poésie, fragments réflexifs et scènes du quotidien. L’image du petit lapin sculpté, symbole de l’amour manquant, a retenu l’attention.
Un prix d’honneur pour une carrière structurante
Le prix décerné à Tahar Labib distingue l’ensemble de son œuvre en sociologie. Ses travaux, dont Sociologie de la poésie arabe, ont influencé les sciences humaines dans la région. Son action dans plusieurs institutions culturelles et scientifiques a également pesé dans la décision.
Un rendez-vous qui confirme le rôle de la Tunisie
L’édition 2025 renforce la place de la Tunisie dans le paysage littéraire arabe. La diversité des œuvres en compétition et la portée du prix confortent la Banque de Tunisie dans son rôle de mécène culturel.
Nous y reviendrons…
EN BREF
- Le Prix Abou El Kacem Chebbi 2025 a été remis au palais de Ksar Saïd.
- Kamilia Abdelfattah remporte le prix d’excellence pour Qu’il te balance.
- Tahar Labib reçoit le prix d’honneur et partage symboliquement son montant avec des enfants de Gaza.
- L’édition 2025 compte 43 romans issus de plusieurs pays arabes.
- La Banque de Tunisie souligne son rôle historique et culturel.
- Le jury retient quatre œuvres finalistes après une sélection élargie.
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