L’entreprise brésilienne de construction aéronautique “Embraer” a exprimé son ambition de s’implanter durablement dans l’écosystème aéronautique de la Tunisie par une implantation directe, a fait savoir, samedi, l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur, FIPA-Tunisia.
“Les pourparlers se poursuivront entre les deux parties et un accompagnement spécifique du projet sera adopté dans toutes ses démarches dans les meilleures conditions”, a indiqué l’Agence.
En effet, une délégation de haut niveau de l’entreprise brésilienne conduite par son directeur Marketing, Theo Wensink, a été reçue le 29 mai courant, au siège de FIPA-Tunisia, en présence de l’Ambassadeur du Brésil en Tunisie, Fernando José Marroni de Abreu, et ce dans le cadre d’une mission commerciale organisée par l’Agence brésilienne de développement du commerce.
La délégation brésilienne a présenté l’expérience d’EMBRAER dans le secteur aéronautique et a affirmé son intérêt à renforcer la coopération tuniso-brésilienne, afin de contribuer au développement de la flotte nationale dans le transport aérien et d’investir dans ce domaine, notamment dans la fabrication d’avions, la fourniture de pièces de rechange ainsi que les volets de formation et de transfert de compétences.
Le Directeur Général de FIPA-Tunisia, Jalel TEBIB, a de son côté, mis en avant les atouts compétitifs de la Tunisie et les capacités solides du pays dans le secteur aéronautique notamment dans la fabrication de structures aéronautiques, l’usinage de précision, le travail de tôle et la production de matériaux composites tout en soulignant que la Tunisie demeure une destination de choix pour de nouveaux investissements dans le secteur aéronautique.
Le géant brésilien Embraer est le troisième plus grand constructeur aéronautique commercial au monde, derrière Boeing et Airbus. Il est connu pour ses avions de petite et moyenne tailles, utilisés par de nombreuses compagnies aériennes.
Par ailleurs, dans le cadre de la mission d’affaires Brésilienne en Tunisie qui s’est tenue du 29 au 30 mai 2025, une rencontre d’affaires Tuniso-Brésilienne a été organisée, le jeudi 29 mai au siège de l’UTICA au profit d’une importante délégation d’hommes d’affaires brésiliens opérant dans plusieurs secteurs, par le ministère du Commerce et de Développement des Exportations en collaboration avec l’UTICA, l’Ambassade de Tunisie au Brésil et l’Agence brésilienne de promotion du commerce et des investissements “ApexBrasil”.
Les exportations tunisiennes vers le Brésil ont augmenté pour atteindre la valeur de 137 millions de dinars (MD), en 2024, (l’équivalent de 71 millions de dollars), suite aux mesures incitatives décidées par le gouvernement brésilien, notamment l’exonération de produits alimentaires de droits de douane, dont l’huile d’olive extra vierge, a indiqué le le directeur général du Centre de Promotion des Exportations, Mourad Ben Hassine.
Intervenant lors du Forum économique tuniso-brésilien, organisé, jeudi, par l’UTICA, à Tunis, il a souligné que la Tunisie est le cinquième fournisseur de l’huile d’olive au Brésil. Et de préciser que les exportations de ce produit ont enregistré une évolution de 119% au cours des deux dernières années, d’après un communiqué, publié vendredi, par le CEPEX.
Il importe de noter que les exportations nationales vers le Brésil sont variées, regroupant les dattes, le phosphate et ses dérivés, les produits chimiques, les équipements électriques, le prêt-à-porter…
Par ailleurs, le marché brésilien se présente comme la première destination des exportations tunisiennes orientées vers les pays du Marché commun sud-américain -MERCOSUR (composé de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay), avec un volume d’échanges dépassant 1,5 milliard de dinars, en 2024.
Ben Hassine a relevé l’impératif de relancer les négociations sur l’accord de libre-échange entre la Tunisie et le MERCOSUR, ce qui permettrait de renforcer les investissements bilatéraux.
Pour rappel, la Tunisie est un pays exportateur par excellence, puisque l’exportation représente 46% du PIB, avec un accès à plus de 80 marchés étrangers, comprenant plus de 1,5 milliard de consommateurs.
Des rencontres professionnelles bilatérales directes ont été organisées à l’occasion du Forum, entre des professionnels tunisiens et leurs homologues brésiliens, en vue de nouer des relations de coopération, surtout dans secteurs de l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, les énergies renouvelables, les services numériques, l’industrie pharmaceutique…
Les exportations tunisiennes vers le Brésil ont atteint 137 Mtnd (environ 71 millions de dollars) en 2024, portées par les mesures incitatives mises en place par le gouvernement brésilien, notamment l’exonération des droits de douane sur certains produits alimentaires, dont l’huile d’olive extra vierge. C’est ce qu’a indiqué Mourad Ben Hassine, directeur général du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), lors du Forum économique tuniso-brésilien organisé jeudi à Tunis par l’UTICA.
Il a souligné que la Tunisie figure désormais au cinquième rang des fournisseurs d’huile d’olive du Brésil, avec une progression de 119 % des exportations de ce produit au cours des deux dernières années, selon un communiqué publié vendredi par le CEPEX.
Les exportations tunisiennes vers le Brésil restent diversifiées, englobant notamment les dattes, le phosphate et ses dérivés, les produits chimiques, les équipements électriques ou encore le prêt-à-porter.
Le Brésil constitue par ailleurs la principale destination des exportations tunisiennes vers les pays du Marché commun du Sud (MERCOSUR), qui comprend l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. En 2024, les échanges commerciaux avec ce marché ont dépassé 1,5 milliard Tnd.
Mourad Ben Hassine a souligné l’importance de relancer les négociations autour d’un accord de libre-échange entre la Tunisie et le MERCOSUR, estimant qu’un tel accord permettrait de dynamiser les investissements bilatéraux.
Il a rappelé que la Tunisie est un pays résolument tourné vers l’export, avec un taux d’exportation représentant 46 % de son PIB et un accès à plus de 80 marchés étrangers, totalisant plus de 1,5 milliard de consommateurs.
En marge du Forum, des rencontres professionnelles bilatérales ont été organisées entre opérateurs tunisiens et brésiliens afin d’explorer de nouvelles pistes de coopération, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, des services numériques ou encore de l’industrie pharmaceutique.
Le ministre des Transports, Rachid Amri, a reçu ce mercredi soir une délégation de l’entreprise brésilienne de construction aéronautique Embraer, en présence de l’ambassadeur du Brésil en Tunisie, Fernando José Marroni de Abreu. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une mission commerciale multisectorielle conduite en Tunisie, à l’initiative de l’Agence brésilienne de développement du commerce et de l’investissement.
À cette occasion, le ministre a salué la qualité des relations historiques unissant les deux pays, appelant à renforcer la coopération bilatérale dans le secteur des transports, en particulier dans l’aviation civile. Il a mis en avant la nécessité de tirer profit des compétences et expertises respectives de la Tunisie et du Brésil pour développer des partenariats concrets et mutuellement bénéfiques.
Selon un communiqué du ministère des Transports, Rachid Amri a souligné l’importance stratégique que son département accorde au renforcement de la flotte nationale et au développement du secteur de l’aviation civile, considéré comme un levier de croissance et de modernisation.
De son côté, l’ambassadeur brésilien a exprimé l’intérêt de son pays pour le développement de nouvelles opportunités de coopération avec la Tunisie, en particulier dans le domaine aéronautique, affirmant la volonté de Brasilia de promouvoir les investissements et de jeter les bases d’un partenariat global dans ce domaine.
La délégation d’Embraer a présenté l’expérience et le savoir-faire de l’entreprise dans l’industrie aéronautique, réaffirmant son intérêt pour un partenariat renforcé avec la Tunisie. Les discussions ont porté sur le soutien à la flotte nationale, l’investissement dans la fabrication d’aéronefs, la fourniture de pièces détachées ainsi que les volets de formation et de transfert de compétences.
La rencontre a également permis d’identifier des opportunités concrètes de partenariat pour la fabrication de composants aéronautiques en Tunisie, dans une perspective de création de valeur ajoutée et de promotion de l’emploi. Elle s’est conclue par un accord visant à approfondir les échanges techniques entre experts des deux pays, en vue de définir les axes de coopération, les mécanismes de mise en œuvre et l’élaboration d’un plan d’action en coordination avec les structures nationales concernées.
Le sélectionneur italien Carlo Ancelotti a dévoilé lundi sa première liste de joueurs à la tête de l’équipe nationale du Brésil, marquant le début officiel de son mandat. L’annonce a eu lieu au siège de la Confédération brésilienne de football, à Rio de Janeiro. Parmi les principales décisions figurent le retour du milieu Casemiro (Manchester […]
Une enquête du New York Times révèle que la Russie utilise depuis des années le Brésil comme base arrière depuis laquelle les espions agissant sous couverture partent pour mener leurs opérations aux États-Unis, en Europe ou au Moyen-Orient. L’enquête, intitulée «The Spy Factory» (L’usine des espions), utilise la métaphore de «chaîne de montage» pour décrire l’ampleur de cette pratique. Après un long et laborieux travail, le contre-espionnage brésilien a fini par démanteler le réseau.
Imed Bahri
Parmi ces espions se trouvait un officier du renseignement russe nommé Artem Shmyrev qui a réussi à tromper tout le monde. Il possédait un véritable certificat de naissance brésilien et un passeport sous le nom de Gerhard Daniel Campos Wittich, un pseudonyme. Il dirigeait une entreprise d’impression 3D prospère et partageait un appartement haut de gamme à Rio de Janeiro avec sa petite amie brésilienne.
Shmyrev n’était pas le seul espion russe dans le pays sud-américain, mais si d’importantes opérations d’espionnage russes ont été découvertes dans le passé, notamment aux États-Unis en 2010, celle-ci est bien différente. L’objectif n’était pas d’espionner le Brésil mais plutôt que les espions russes prennent des identités brésiliennes crédibles et voyagent ensuite de là vers les États-Unis, l’Europe ou le Moyen-Orient. Le Brésil servait de rampe de lancement.
Au cours des trois dernières années, les agents du contre-espionnage brésilien ont traqué ces espions de manière secrète et méthodique. Grâce à un travail policier minutieux, ils ont découvert un modèle qui leur a permis d’identifier et de débusquer les espions un par un.
Le contre-espionnage brésilien a découvert au moins neuf agents russes infiltrés portant des documents d’identité brésiliens, mais l’identité de six d’entre eux n’a pas encore été déterminée.
Agents russes avec documents d’identité brésiliens
Le journal américain cite des responsables anonymes qui affirment que l’enquête s’est déjà étendue à au moins huit pays avec des informations de renseignement provenant des États-Unis, d’Israël, des Pays-Bas, de l’Uruguay et d’autres services secrets occidentaux.
Le NYT a rapporté avoir utilisé des centaines de documents d’enquête et d’entretiens avec des dizaines de policiers et de responsables du renseignement sur trois continents pour recueillir des détails sur l’opération d’espionnage russe au Brésil et les efforts secrets visant à l’éliminer.
L’enquête a décrit le démantèlement de «l’usine d’espionnage du Kremlin» comme étant bien plus qu’une simple opération de contre-espionnage de routine mais plutôt comme faisant partie des conséquences d’une décennie d’agression russe destructrice. Le NYT explique qu’une «usine d’espionnage» est un terme couramment utilisé pour désigner un pays ou un lieu où des activités d’espionnage sont menées.
Des espions russes avaient contribué à abattre un avion de ligne au départ d’Amsterdam, aux Pays-Bas, en 2014. Ils ont également interféré dans les élections aux États-Unis, en France et ailleurs, empoisonné des ennemis présumés et fomenté des coups d’État.
La révélation par le Brésil du réseau d’espionnage a porté un coup dévastateur au programme d’espionnage de Moscou, éliminant un groupe d’officiers hautement qualifiés et arrêtant au moins deux d’entre eux qui seront difficiles à remplacer.
Selon le NYT, la CIA a joué un rôle dans la découverte d’espions russes.
En avril 2022, quelques mois seulement après l’entrée des forces russes en Ukraine, l’agence a transmis un message urgent et exceptionnel à la police fédérale brésilienne indiquant qu’un agent du renseignement militaire russe s’était récemment rendu aux Pays-Bas pour suivre une formation à la Cour pénale internationale (CPI) qui avait alors commencé à enquêter sur les crimes de guerre russes en Ukraine.
La lettre indiquait que l’agent voyageait avec un passeport brésilien au nom de Victor Muller Ferreira, diplômé de l’Université Johns Hopkins sous ce nom. Mais son vrai nom, comme l’a indiqué l’agence américaine, est Sergei Cherkasov. Il a ensuite été arrêté non pas pour espionnage mais pour usage de faux documents.
L’histoire de Cherkasov n’a été éclaircie que lorsque la police a retrouvé son certificat de naissance, révélant toute l’ampleur de l’opération d’espionnage russe.
Faux passeports, identités usurpées et tactiques de camouflage
Les agents de renseignement ont longtemps utilisé de faux passeports, des identités usurpées et d’autres tactiques de camouflage mais les choses sont devenues plus compliquées à l’ère du numérique où presque tout le monde a un dossier en ligne.
Cette évolution représente un problème grave, en particulier pour la Russie, car la plupart des agences d’espionnage s’appuient sur des réseaux d’informateurs locaux pour effectuer le travail difficile de collecte de renseignements.
Selon le rapport d’enquête, les services de renseignement extérieurs russes marient souvent leurs agents infiltrés au début de leur carrière et les envoient à l’étranger à la fois comme partenaires de vie et d’espionnage. Les experts affirment que ces mariages visent à réduire le sentiment d’isolement qui peut affliger ces espions pendant les années, et parfois les décennies, qu’ils passent dans la clandestinité.
Artem Shmyrev et sa femme Irina étaient membres d’un petit groupe d’espions d’élite. Après près d’une décennie de formation rigoureuse en espionnage, le couple a opéré comme agents infiltrés sous de fausses identités qu’ils prévoyaient d’utiliser pour le reste de leur carrière.
Ils ont été envoyés chacun dans des pays différents où ils ont vécu séparés pendant des années. Les messages qu’ils ont échangés à la fin de l’été 2021 et récupérés sur le téléphone de Shmirev montrent un couple de plus en plus frustré par le quotidien et, parfois, l’un envers l’autre. Le NYT a examiné certains de ces messages qui comprenaient des aperçus uniques sur le travail et la solitude. Le journal a noté que les agents de renseignement infiltrés écrivent généralement leurs messages en anglais.
Ces messages contiennent des indices intéressants sur le travail de renseignement effectué par les espions même si les détails ne sont pas entièrement clairs. Dans l’un des messages, Artem a exhorté Irina à passer plus de temps à rédiger des rapports afin que leurs supérieurs à Moscou comprennent les efforts qu’elle mettait dans son travail.
Toutefois, le NYT note que les espions avaient besoin d’exprimer leurs frustrations et il n’est pas clair si et dans quelle mesure le couple a communiqué avec des personnes qui connaissaient leur véritable identité.
La question qui se pose et s’impose est la suivante : Pourquoi ce choix du Brésil par le renseignement russe? Le Brésil semblait être un endroit idéal pour que les espions choisis construisent leur couverture. Le passeport brésilien est l’un des plus utiles au monde permettant de voyager sans visa dans presque autant de pays que le passeport américain. Une personne aux traits européens et avec un léger accent a peu de chances de se démarquer dans un Brésil multiracial. Alors que de nombreux pays exigent une vérification par un hôpital ou un médecin avant de délivrer des certificats de naissance, le Brésil autorise une exception spéciale pour les personnes nées dans les zones rurales. Les autorités délivrent un certificat de naissance à toute personne qui déclare, en présence de deux témoins, qu’au moins un parent est brésilien. Le système est également décentralisé et vulnérable à la corruption locale.
Avec un certificat de naissance, il suffit de demander l’inscription sur les listes électorales et après, obtenir un passeport. Une fois ces documents obtenus, un espion peut voyager presque partout dans le monde. Ce qui a sans doute compté dans le choix du Brésil comme rampe de lancement pour les espions russes.