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Le patrimoine culinaire et artisanal tunisien exposé à Nairobi

18. Juni 2025 um 13:15

Le vice-prĂ©sident de la Chambre nationale de commerce et d’industrie du Kenya (KNCCI), Mustafa Ramadhan, a accueilli, mardi 17 juin 2025, une dĂ©lĂ©gation tunisienne de haut niveau, conduite par Anouar Ben Youssef, ambassadeur de Tunisie au Kenya, et Leila Belkhiria Jaber, prĂ©sidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).

Lors de la rĂ©union, le vice-prĂ©sident de la KNCCI a souhaitĂ© la bienvenue Ă  la dĂ©lĂ©gation et a soulignĂ© la robustesse du climat d’investissement au Kenya, rapporte le site web de ladite chambre. Il a mis en avant les politiques favorables aux investisseurs du pays, notamment les incitations spĂ©ciales pour l’implantation d’entreprises dans les zones Ă©conomiques spĂ©ciales (ZES) et les zones franches industrielles (ZFI). Ces zones, créées par le gouvernement kenyan, offrent aux entreprises tunisiennes un point d’entrĂ©e stratĂ©gique sur les marchĂ©s d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale, une rĂ©gion qui compte plus de 500 millions d’habitants.

La délégation tunisienne est actuellement au Kenya pour participer à la Tunisian Food & Handicrafts Expo 2025, qui se tient à Nairobi du 16 au 18 juin.

L’évĂ©nement est organisĂ© sous les auspices du projet Jeun’Ess de l’Organisation internationale du travail (OIT), en partenariat avec la CNFCE et la FĂ©dĂ©ration des femmes d’affaires du Comesa (COMFWB).

L’exposition est une plateforme dynamique mettant en valeur le riche patrimoine culinaire et artisanal tunisien, tout en favorisant les Ă©changes commerciaux, les Ă©changes culturels et les partenariats commerciaux entre les entreprises tunisiennes et est-africaines.

L’accent mis par l’évĂ©nement sur l’autonomisation des femmes entrepreneures et le renforcement des liens commerciaux sur le continent africain est particuliĂšrement important.

La KNCCI a rĂ©itĂ©rĂ© Ă  cette occasion son engagement Ă  soutenir le commerce bilatĂ©ral, l’entrepreneuriat et le dĂ©veloppement Ă©conomique inclusif.

I. B.

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Tunisie â”‚ Ekuity Capital entre au capital de New Era Fund I

18. Juni 2025 um 12:55

Ekuity Capital est entrĂ© au capital de New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage dĂ©diĂ© aux startups innovantes en Tunisie. Cette opĂ©ration porte le montant du premier closing Ă  7 millions d’euros, sur un objectif de 15 millions, indique notre confrĂšre Financial Africa.

Aux cĂŽtĂ©s de Smart Capital et d’UGFS North Africa, dĂ©jĂ  prĂ©sents lors du premier tour, Ekuity Capital renforce la crĂ©dibilitĂ© du fonds, qui cible les jeunes entreprises technologiques en phase d’amorçage et de sĂ©rie A et dont la stratĂ©gie repose sur trois secteurs Ă  fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (greentech).

Anciennement connu sous le nom de Consortium tuniso-koweĂŻtien de dĂ©veloppement (CTKD), Ekuity Capital est une joint-venture entre la Kuwait Investment Authority (KIA) et l’État tunisien. La sociĂ©tĂ© gĂšre un portefeuille d’une quinzaine d’entreprises et plus de 800 millions de dinars (256 millions de dollars amĂ©ricains) d’actifs.

Le Fonds New Era I est gĂ©rĂ© par UGFS-VC, filiale de capital-risque d’United Gulf Financial Services-North Africa (UGFS-NA). Acteur reconnu du capital-investissement en Tunisie, UGFS-NA a structurĂ© 20 fonds et investi dans plus de 100 startups et PME depuis plus de 15 ans.

GrĂące Ă  sa prĂ©sence locale, son expertise sectorielle et son vaste rĂ©seau, UGFS-VC vise, Ă  travers le Fonds New Era I, Ă  soutenir la nouvelle gĂ©nĂ©ration d’entrepreneurs tunisiens et Ă  accĂ©lĂ©rer l’émergence de champions technologiques rĂ©gionaux.

I. B.

D’aprùs Financial Africa

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La Tunisie va-t-elle criminaliser la sorcellerie ?

18. Juni 2025 um 12:35

L’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) s’agite comme elle peut pour gagner une crĂ©dibilitĂ© qui le fuit depuis son Ă©lection en 2022 avec un taux de participation de 12%. Dans ce contexte, il examine en commission un projet de loi visant Ă  interdire et Ă  sanctionner sĂ©vĂšrement la pratique de la «magie», de l’«exorcisme» et de la «sorcellerie». Beau programme pour de nouvelles mĂ©prises en perspective
 (Ph. Kamel Maghrebi poursuivi pour charlatanisme).

Cette initiative a suscitĂ© un vif dĂ©bat dans le pays, mettant en lumiĂšre les conflits entre les croyances populaires et les principes de l’État rĂ©publicain.

Selon plusieurs mĂ©dias, le projet de loi vise Ă  punir quiconque propose des services de «magie» ou d’«exorcisme» pour guĂ©rir des maladies, soulager des problĂšmes personnels ou «éloigner le mal», des pratiques trĂšs rĂ©pandues dans le pays et auprĂšs de toutes les couches sociales.

L’objectif affichĂ© par les initiateurs du projet de loi est de lutter contre les escroqueries visant les citoyens vulnĂ©rables, souvent trompĂ©s par des personnes se prĂ©valant de pouvoirs surnaturels.

OĂč finissent les rituels religieux et ou commence la sorcellerie  ?

Cependant, cette proposition a été critiquée car elle risque de criminaliser des pratiques religieuses ou culturelles profondément ancrées dans le tissu social tunisien.

D’un cĂŽtĂ©, les partisans de la loi affirment que de nombreuses personnes, notamment les personnes ĂągĂ©es ou peu qualifiĂ©es, sont trompĂ©es par des soi-disant «exorcistes» ou «magiciens», ce qui peut entraĂźner de graves consĂ©quences psychologiques ou Ă©conomiques. La loi vise donc Ă  protĂ©ger ces groupes vulnĂ©rables, dans une sociĂ©tĂ© souvent marquĂ©e par des croyances populaires tenaces.

D’autre part, de nombreux commentateurs, tant sur le plan juridique que culturel et des droits, mettent en garde contre le flou des articles prĂ©sentĂ©s dans le texte. Sans dĂ©finition prĂ©cise, les pratiques liĂ©es Ă  la dimension spirituelle ou religieuse, y compris les formes traditionnelles de guĂ©rison, risqueraient de tomber dans la catĂ©gorie de la «magie», rendant potentiellement passibles de poursuites les imams ou les religieux pratiquant des exorcismes dans le cadre de liturgies traditionnelles.

Selon plusieurs experts en droit constitutionnel, une disposition de ce type pourrait contrevenir Ă  certaines normes de la Constitution tunisienne, qui garantissent la libertĂ© de conscience et de culte, tant que l’ordre public n’est pas troublĂ©.

Historiens et anthropologues mettent Ă©galement en garde contre le risque de porter atteinte Ă  des aspects de la culture magico-religieuse rĂ©pandus, quoique discrĂštement, au Maghreb et Ă©troitement liĂ©s Ă  l’identitĂ© collective rĂ©gionale.

Eviter les restrictions arbitraires aux libertés individuelles

Par le passĂ©, dans d’autres juridictions, comme les Émirats arabes unis, des tentatives ont Ă©tĂ© faites pour durcir la lĂ©gislation sur des pratiques similaires considĂ©rĂ©es comme de la «fraude». L’expĂ©rience montre cependant que, sans critĂšres clairs et sans garanties juridiques, on risque de confiner des phĂ©nomĂšnes spirituels inoffensifs ou socialement acceptĂ©s Ă  la sphĂšre criminelle.

Le projet de loi actuellement examinĂ© en Tunisie met en lumiĂšre la tension entre un instinct rĂ©pandu de dĂ©fense des plus faibles contre des croyances potentiellement trompeuses et la nĂ©cessitĂ© d’éviter les restrictions arbitraires aux libertĂ©s individuelles. L’issue du dĂ©bat parlementaire sera cruciale pour tracer la ligne entre protection des citoyens et respect des espaces culturels et religieux. La dĂ©finition opĂ©rationnelle des termes juridiques et la mise en place de contrĂŽles permettant de prĂ©venir les abus seront essentielles.

Il reste Ă  voir si, dans la sphĂšre lĂ©gislative ou judiciaire, des clauses de sauvegarde pour la libertĂ© d’expression religieuse et culturelle seront intĂ©grĂ©es. L’adoption parlementaire sera suivie de prĂšs par les juristes, les universitaires, les organisations de dĂ©fense des droits civiques et les confessions religieuses. Les prochains mois seront dĂ©cisifs pour comprendre si et comment la Tunisie saura concilier modernitĂ© institutionnelle et respect de son identitĂ© culturelle complexe.

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Le Festival Jean Rouch s’ouvre à Tunis

18. Juni 2025 um 12:14

Le Festival international Jean Rouch se tient du 18 au 22 juin 2025 au Cinéma Africa, à Tunis, avec le soutien du Comité du cinéma ethnographique du Festival Jean Rouch, en collaboration avec le magazine Screen Arabia, spécialisé dans le cinéma et les arts visuels en Tunisie et dans le monde arabe.

Le Festival Jean Rouch est l’un des plus importants Ă©vĂ©nements europĂ©ens consacrĂ©s au cinĂ©ma documentaire en sciences humaines et sociales. Il vise Ă  promouvoir la diversitĂ© culturelle Ă  travers les thĂ©matiques des films projetĂ©s, la professionnalisation des jeunes Ă©tudiants grĂące Ă  des ateliers et la dĂ©couverte du monde du cinĂ©ma ethnographique par le public tunisien.

FondĂ© en 1982 par le rĂ©alisateur et ethnologue Jean Rouch (1917-2004), ce festival se dĂ©roule en France et Ă  l’étranger avec des Ă©ditions hors les murs. Il reprĂ©sente non seulement une rencontre entre rĂ©alisateurs et chercheurs en sciences sociales, mais aussi une opportunitĂ© d’échange avec un public hĂ©tĂ©rogĂšne.

L’édition 2024 hors-les-murs Ă  Tunis a connu un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent en termes d’organisation, de programmation et de frĂ©quentation. Cette annĂ©e, huit projections de films sont prĂ©vues, suivies de discussions avec les rĂ©alisateurs et accompagnĂ©es par des chercheurs en sciences sociales.

Une masterclass ouverte au public, animĂ©e par Ridha Tlili, rĂ©alisateur tunisien du film ‘‘La Couleur du phosphate’’, est Ă©galement prĂ©vue pour clĂŽturer le festival.

En complĂ©ment des projections, des ateliers d’initiation Ă  l’écriture documentaire et ethnographique seront organisĂ©s simultanĂ©ment, Ă  destination d’étudiants en cinĂ©ma et en anthropologie visuelle sĂ©lectionnĂ©s au Maghreb, en Afrique de l’Ouest et en Europe.

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Inauguration Ă  Tunis d’un service de nĂ©onatalogie financĂ© par l’Italie

18. Juni 2025 um 12:00

Le service de nĂ©onatalogie et de rĂ©animation nĂ©onatale de l’hĂŽpital Charles-Nicolle, financĂ© par la CoopĂ©ration italienne, a Ă©tĂ© inaugurĂ©, mardi 17 juin 2025, en prĂ©sence du ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement (AICS) en Tunisie, Isabella Lucaferri.

«Nous sommes fiers d’avoir contribuĂ© Ă  la crĂ©ation de ce service de nĂ©onatalogie et de soutenir le personnel soignant de l’hĂŽpital Charles-Nicolle dans son prĂ©cieux travail au profit des nouveau-nĂ©s atteints de maladies prĂ©natales ou nĂ©s prĂ©maturĂ©ment», a dĂ©clarĂ© M. Prunas sur les rĂ©seaux sociaux de l’ambassade, soulignant comment «ce projet confirme le rĂŽle fondamental de la coopĂ©ration sanitaire dans le partenariat Italie-Tunisie, qui place l’assistance et la protection des personnes les plus vulnĂ©rables au centre».

I. B. (avec Ansa).

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Migration │ 249 dĂ©cĂšs en MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e

18. Juni 2025 um 10:22

Au moins 249 migrants irrĂ©guliers sont dĂ©cĂ©dĂ©s et 226 sont portĂ©es disparues sur la route de la MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e jusqu’au 14 juin 2025.

Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es par le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye dans un dernier point de situation publiĂ© sur X.

Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, prĂ©cise l’agence onusienne, 10 634 migrants ont Ă©tĂ© interceptĂ©s en mer et rapatriĂ©s en Libye, dont 9 124 hommes, 1 001 femmes, 364 mineurs et 145 dont le sexe est inconnu, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Par ailleurs, 635 migrants ont été interceptés par les autorités et retournés en Libye entre le 8 et le 16 juin courant.

I. B.

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La loi déshumanise la société, oui mais la loi divine ou la loi humaine ?

18. Juni 2025 um 09:53

Dans la premiĂšre partie de cet article une analyse arendtienne du ‘‘ProcĂšs’’ de Franz Kafka, Ă©tait censĂ©e nous Ă©clairer sur le malaise sociĂ©tal, naturellement sans la prĂ©tention de le dissiper, nous a emmenĂ© Ă  comprendre qu’avec son usage actuel, la loi nous condamne et nous Ă©crase par la bureaucratie et par le systĂšme lui-mĂȘme, qui s’ingĂ©nie Ă  rester inaccessible et indĂ©chiffrable. La loi nous soumet donc de cette façon Ă  un assujettissement indiscutable, la sociĂ©tĂ© nous pousse toujours plus Ă  accepter notre sort et ne peut donc ĂȘtre que l’autre instrument de la loi visant Ă  nous asservir. Toutefois, cette analyse n’élucide que partiellement la vraie raison de cet assombrissement gĂ©nĂ©ral de l’humeur et nous nous proposons donc d’essayer d’étendre un peu plus l’analyse en tentant une approche mĂ©taphysique.

Monem Lachkam *  

Ontologiquement â€˜â€˜Le ProcĂšs’’ de Kafka est une allĂ©gorie de la vie avec ses lois que tout le monde subit, que personne n’a choisie, et auxquelles personne ne peut ni accĂ©der ni Ă©chapper. Le dĂ©sarroi et l’angoisse de Joseph K., le hĂ©ros, du â€˜â€˜ProcĂšs’’ face Ă  cette justice sibylline et abstruse ne sont-ils pas les mĂȘmes qu’on ressent face Ă  cet univers, Ă  cette vie, aux lois qui les rĂ©gissent et qui nous soumettent sans qu’on puisse rationnellement connaĂźtre leurs origines, leurs initiateurs ni leur sens ?

Par voie d’analogie, l’ĂȘtre humain est face Ă  des rĂšgles, des dogmes, des normes et des prĂ©ceptes auxquels il est soumis, qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, qui lui survivront et qui resteront pour lui abscons, impĂ©nĂ©trables et insondables. La mort constitue le principal de ces prĂ©ceptes, d’oĂč la question fondamentale pour Albert Camus dans â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’, sur le suicide : est-ce que la vie vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue ?

Cette impérieuse volonté de comprendre

L’ĂȘtre humain est nĂ© sans l’avoir choisi, subira la mort que ça lui convienne ou pas, perdra des proches, subira la maladie et il obĂ©ira Ă  des rĂšgles fixĂ©es d’avance sans avoir la possibilitĂ© de les discuter, de les comprendre et ne pourra donc jamais contester ce qu’il n’a jamais consenti. Ça me rappellera toujours une amie trĂšs chĂšre, qui boude le bon dieu pour avoir créé la mort.

Il est vrai que d’avoir Ă  subir des rĂšgles dont on ignore l’origine et le fondement puisse paraĂźtre dĂ©nuĂ© de sens. Le sens des choses est bien entendu une quĂȘte universelle et chacun d’entre nous cherche Ă  donner un sens aux choses de la vie. Le plus commun et ce que certains qualifient du plus trivial, est de se fier et de se reposer sur la religion. Ceux qui veulent comprendre sans ĂȘtre obligĂ©s de passer par le confort thĂ©ologique, ils s’embarquent forcĂ©ment dans ce que Camus qualifie de Â«l’absurde» et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse volontĂ© de comprendre devant un univers impĂ©nĂ©trable.

J’ai toujours respectĂ© et je dirais mĂȘme admirĂ© mes amis athĂ©es car j’ai toujours pensĂ© que le vrai courage Ă©tait de choisir la luciditĂ© quand l’aveuglement est plus commode.

Pour qu’il n’y ait pas de mĂ©prise, ceci n’est en rien un rĂ©quisitoire contre les croyants ou du moins pas tous. Cette admiration n’est pas non plus pour tous les athĂ©es, en tout cas pas pour ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation. Cette catĂ©gorie de personne, celui qui assimile tout en bloc et que Kafka appelle Â«le rĂ©signé», et les athĂ©es passifs, sont en gĂ©nĂ©ral les plus subversifs et je ne pense pas prendre un Ă©norme risque d’erreur en affirmant qu’ils constituent la majoritĂ© citoyenne sous nos cieux.

Le rĂ©signĂ© accepte mal les Ă©changes, il est d’autant plus agressif que dotĂ© d’une croyance qu’il sait fragile et son agressivitĂ© traduit souvent la peur d’ĂȘtre dĂ©stabilisĂ© et que sa foi ne soit irrĂ©mĂ©diablement Ă©brĂ©chĂ©e.

L’athĂ©e passif est une personne qui assimile la nĂ©gation gĂ©nĂ©ralement par influence ou par commoditĂ© partisane, pensant qu’il suffisait de tout remettre en question et de tout rejeter sans autre effort mental, que c’est d’ores et dĂ©jĂ  l’éminence intellectuelle. Ce sont habituellement les plus rigides, qui croient avoir la science infuse, les plus sardoniques et qui n’ont gĂ©nĂ©ralement comme Ă©lĂ©ments de langage que des truismes et des stĂ©rĂ©otypes trop souvent rĂ©pĂ©tĂ©es, devenues usĂ©es et sans originalitĂ©s. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes qui tiennent des rĂ©flexions du genre : ou dieu existe et qu’il est responsable du mal ou que l’homme est responsable du mal et que dieu n’est pas tout puissant. Les personnes qui tranchent aussi facilement dans un sens ou dans l’autre sont gĂ©nĂ©ralement les plus intolĂ©rants, les plus sectaires et les plus fanatiques. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes que l’on voit Ă  des heures de grandes Ă©coutes dans les mĂ©dias, ou devant un grand auditoire, ou mĂȘme en apartĂ© Ă  s’enflammer et Ă  palabrer en dĂ©prĂ©ciant, en dĂ©nigrant et en pourfendant l’autre, pensant, vraisemblablement par atavisme, que leur valeur est inversement proportionnelle Ă  celle de l’autre.

Je ne dis pas que ces gens-lĂ  sont dangereux, mais je dis que le danger et la subversion ont plus de chance de s’épanouir chez celui qui arrive Ă  statuer d’une façon aussi sommaire dans des sujets aussi existentiels et d’ĂȘtre convaincu sans avoir engagĂ© le moindre petit effort afin d’étayer ses convictions, que l’enfer est systĂ©matiquement l’autre.

L’absurde est proportionnel Ă  notre aviditĂ© de comprĂ©hension et de rationnel et inversement Ă  notre disposition Ă  s’accommoder de concepts ne tolĂ©rant aucune analyse logique.

Ce que Camus appelle l’absurde et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse quĂȘte de sens de cette vie, devant cet univers irrationnel, passe pour lui par trois Ă©tapes : la nĂ©gation, la rĂ©volte et puis l’amour. On est tentĂ© vouloir dĂ©ductivement exclure d’emblĂ©e ceux qui, par identitĂ© ou par naissance, ont assimilĂ© un sens Ă  leurs vies, qui les a prĂ©cĂ©dĂ©s, qu’ils se sont interdits de discuter et qu’il se sont imposĂ©s comme seule alternative, mais lĂ  non plus, rien n’est moins certain, car chacun s’accommode Ă  sa façon de ses incertitudes. Cette servitude volontaire est probablement le choix le plus confortable et je ne suis pas sĂ»r que la qualifier d’ignorance sacrĂ©e lui convient vraiment !  

Avant de s’étaler dans l’absurde que Kafka avait Ă©voquĂ© avant Camus, sans l’avoir nommĂ© ni thĂ©orisĂ©, et avant d’essayer de le comprendre dans notre sociĂ©tĂ© mĂ©diterranĂ©enne, exposons briĂšvement ce que Kafka appelle la rĂ©signation. 

La parabole de la loi de Kafka, compliquĂ©e et complexe, vous donne l’impression qu’elle est Ă©crite pour vous et particuliĂšrement pour certains moments de votre vie : un homme arrive devant la porte de la loi et demande au gardien de le laisser entrer, c’est possible lui explique le gardien mais le moment n’est pas encore venu. Il lui explique aussi qu’une fois dedans, il aura affaire Ă  beaucoup d’autres gardiens et qu’il lui faudra composer avec eux. Il attend alors des annĂ©es et Ă  la fin de sa vie il pose la question au gardien : mais pourquoi est-ce que pendant tout ce temps je n’ai vu personne entrer ? Mais parce que cette porte Ă©tait faite pour vous, que maintenant il Ă©tait trop tard, lui a-t-il dit, et il ferma la porte dĂ©finitivement et s’en alla. Le dĂ©sarroi de cet homme Ă©tait que la loi Ă©tait faite pour lui et qu’il Ă©tait puni du fait de lui avoir obĂ©i.

La volontĂ© suprĂȘme ou la loi suprĂȘme revĂȘt Ă  nos yeux nous les humains un aspect illogique voire magnifiquement absurde mais ce n’est peut-ĂȘtre que notre limite de comprĂ©hension qui nous les prĂ©sente ainsi.

Les rĂ©signĂ©s sont donc ces personnes qui ont trouvĂ© une religion, une tradition ou une lĂ©gende, qu’ils ont assimilĂ©es intĂ©gralement sans se donner la peine de douter, d’envisager un tant soit peu d’autres alternatives ni mĂȘme d’essayer de se trouver une raison de l’adopter.

Les rĂ©signĂ©s sont aussi, Ă  mon avis, ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation, qui n’ont comme prouesse intellectuelle que de demander Ă  l’autre de prouver ces croyances et qui se sont donc accommodĂ©s de leurs totale incomprĂ©hension comme d’une fatalitĂ©. On a l’impression que leur nĂ©gation est plus un rejet qu’un besoin de comprendre et qu’ils se sont emprisonnĂ©s dans cette nĂ©gation, qui si elle Ă©tait saine et qu’elle Ă©tait suivie du cheminement logique de la raison, aurait donnĂ© une rĂ©volte qui se serait soldĂ©e par ce que Camus appelle l’amour.  

La loi ou les rĂšgles nous sont imposĂ©es et personne ne peut le nier; la mort nous est imposĂ©e et tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de comprendre. Les moins malheureux sont ceux qui ont leurs Ă©vidences malgrĂ© le fond d’incertitude auquel personne n’y Ă©chappe, mais ni l’évidence ni le doute ni la nĂ©gation ne nous empĂȘchent de vivre avec le dĂ©sarroi et l’angoisse en prime.

L’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison

‘‘Le ProcĂšs’’ devient alors une mĂ©taphore de la vie, qui nous donne la libertĂ© d’agir avec une soumission non choisie au jugement de l’autre selon sa propre comprĂ©hension de la loi et avec comme seule certitude notre propre finitude. La vie devient alors cette gigantesque scĂšne oĂč on s’affirme en agissant et oĂč on est jugĂ© pour chaque action. Exister est donc une forme de procĂšs oĂč la sociĂ©tĂ© nous juge et nous condamne selon sa propre comprĂ©hension de la loi et pour avoir osĂ© exercer notre libertĂ© et donc pour avoir osĂ© vivre. La mort vient alors nous ouvrir les yeux sur l’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison, en obĂ©issant Ă  une loi qui n’a Ă©tĂ© Ă©crite par personne et qui a Ă©tĂ© revue et amendĂ©e par chacun. Par voie de consĂ©quence, le fait qu’elle soit juste ne devient qu’une candide illusion. Le paradoxe tient devient donc Ă  ce choix qui s’impose Ă  nous de se rĂ©signer, d’obĂ©ir et de vivre comme cet homme qui a attendu des annĂ©es devant la porte de la loi et qui s’est vu refuser la lumiĂšre, ou se rĂ©volter contre une loi dĂ©dalĂ©enne avec le risque de devenir indĂ©niablement fou et qui ne le deviendrait pas en se rĂ©voltant contre la mort ?

Ce combat n’est pas trĂšs diffĂ©rent de celui de Meursault dans â€˜â€˜L’étranger’’ de Camus, qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la peine capitale pour avoir tuĂ© accidentellement un homme, non pas principalement pour son acte mais surtout parce qu’il n’a pas pleurĂ© aux funĂ©railles de sa mĂšre et pour ne pas avoir exprimĂ© de remord. Il a acceptĂ© son jugement quand il finit par intĂ©grer l’absurditĂ© de sa situation.

Kafka avait dĂ©jĂ  introduit la notion de l’absurde que Camus dĂ©finit comme Ă©tant la confrontation entre cet univers et ces lois irrationnelles et ce dĂ©sir Ă©perdu de clartĂ© dont l’appel rĂ©sonne au plus profond de l’homme.

Le sens de la vie n’a jamais ou trĂšs peu posĂ© de problĂšme pour un monde oĂč chacun s’est trouvĂ© son dieu crĂ©ateur, car le sens de la crĂ©ation est admis, c’est la genĂšse, le bien et le mal et mĂȘme les catastrophes naturelles rentreraient dans ce cadre en contribuant d’une certaine maniĂšre au schĂ©ma de l’existence.

Le sens de la vie et sa raison deviennent la question originelle dĂšs lors que dieu est dĂ©clarĂ© mort comme l’a dĂ©crĂ©tĂ© Nietzsche. L’absurde est donc la prise de conscience de l’absence de sens de ce monde, on est Ă  la recherche d’un sens Ă  notre vie mais dans l’impossibilitĂ© d’en trouver. Vient alors la rĂ©volte qui n’est autre que le refus de l’indiffĂ©rence face Ă  cette absence de sens. La rĂ©volte ne nie pas l’absurditĂ© mais la transcende en la rendant humaine. Vient alors l’amour comme source d’espoir et comme dĂ©passement de l’égoĂŻsme, c’est ce qui permettrait de se sortir de l’isolement et de la solitude.

Le problĂšme de la rĂ©volte chez Camus est qu’il l’a dĂ©cidĂ©e absolue. Elle ne peut pas se solder par la dĂ©couverte d’un sens Ă  la vie, il l’exclut catĂ©goriquement. Il a traitĂ© Jaspers et Kierkegaard d’apĂŽtres de la pensĂ©e humiliĂ©e pour avoir dit, le premier : Â«L’échec ne montre-t-il pas, au-delĂ  de toute explication et de toute interprĂ©tation possible, non le nĂ©ant mais l’ĂȘtre de la transcendance ?» Et le deuxiĂšme pour avoir rĂ©clamĂ© le troisiĂšme sacrifice, exigĂ© par Ignace, celui dont Dieu se rĂ©jouit le plus : Â«le sacrifice de l’Intellect».

Pourquoi exclure irrĂ©vocablement la possibilitĂ© de trouver un sens Ă  la vie ou une logique Ă  ses croyances ? Jaspers, Kierkegaard et Chestov, il est vrai, donnent plutĂŽt l’impression d’avoir abdiquĂ© mais non pas sans une certaine logique. Sinon quelle serait la logique dans un univers censĂ© constituĂ© de 95 % de matiĂšre et d’énergie noire, qu’on appelle noire uniquement parce qu’on ne peut pas la voir et qu’on n’a aucune preuve de son existence ? L’existence de cette Ă©nergie noire est admise par la quasi-totalitĂ© des scientifiques malgrĂ© qu’elle ne soit que le fruit de dĂ©ductions, dĂ©montrĂ©e par des formules abstraites afin d’expliquer maints phĂ©nomĂšnes, tels que la gravitĂ© qui maintient l’équilibre cosmique et la complexitĂ© de la vitesse d’expansion de l’univers, sans que son existence ne soit jamais dĂ©montrĂ©e. Elle le sera trĂšs probablement un jour, comme l’ont Ă©tĂ© les trous noirs annoncĂ©s en 1916 et observĂ©es directement la premiĂšre fois en 2016. Et le dĂ©iste de Michio Kaku, qui pense avoir trouvĂ© la preuve de l’existence de dieu, n’est pas un apĂŽtre de la pensĂ©e humiliĂ©e, osons l’espĂ©rer ! ?

Une philosophie séduisante de la vie

L’absurde de Camus reste une philosophie sĂ©duisante de la vie, en dehors du fait qu’elle ne soit parfois dans une exclusion qui ne souffre le moindre petit doute. DĂ©cider de l’impossibilitĂ© totale et dĂ©finitive d’accĂ©der d’une maniĂšre logique ou scientifique aux mystĂšres de la vie, si on y consent, ne peut que brider la libertĂ© et l’intelligence humaine. N’envisager que l’amour comme issue n’est pas loin de l’idĂ©e du surhomme de Nietzsche avec les ambiguĂŻtĂ©s en moins, surtout que â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’ a vu le jour en 1942, et qu’à l’époque l’idĂ©e du surhomme a Ă©tĂ© crucialement salie par les vĂ©hĂ©mences nazies. 

Croire ou ne pas croire n’est pas un choix ni le fruit d’une rĂ©flexion pour tout le monde. Quand on a choisi de s’engager dans une longue quĂȘte Ă  la recherche d’un sens Ă  la vie, quelle qu’en soit l’issue, cette recherche ne peut qu’ĂȘtre que saine et riche, parce qu’elle est nĂ©e d’un doute, construite sur le doute et restera bĂ©nie par le doute.

La rĂ©signation et l’assimilation d’une croyance ou la nĂ©gation rĂ©actionnelle, par un oppositionnisme quasi morbide sans vĂ©ritable rĂ©flexion ni approfondissement, sont Ă  l’origine de ce qu’il y a de plus mauvais chez l’ĂȘtre humain. Les Ă©lus de cette calamitĂ© sont gĂ©nĂ©ralement reconnaissables Ă  leur ouĂŻe partiale, Ă©troite et irritable, Ă  leurs convictions Ă  peine voilĂ©es que, plutĂŽt que de les agacer avec de futiles palabres, on devrait profiter et apprendre tant qu’ils sont lĂ  et Ă  leurs rĂ©pliques qui se rĂ©sument Ă  peu prĂšs Ă  des aphorismes de salon.

Quant Ă  mon amie qui punit le bon dieu pour avoir créé la mort, je ne sais pas si c’est une rĂ©signĂ©e qui accepte l’idĂ©e d’un crĂ©ateur et chose curieuse elle compose avec lui d’égal Ă  Ă©gal, si elle est dans une nĂ©gation tronquĂ©e ou si ce n’est qu’une rĂ©voltĂ©e qui s’accommode avec ce que Camus appelle la pensĂ©e humiliĂ©e. Je ne lui ferai naturellement pas l’affront d’essayer de la classer mais je pense que dans l’absurde de Camus, on ne peut raisonnablement se figurer, plus absurde. Et je ne peux pas finir sans lui citer l’ange Gersade dans â€˜â€˜Zadig’’ de Voltaire qui dit : Â«Selon les ordres immuables de celui qui embrasse tous, il n’y a point de hasard, tout est Ă©preuve, punition, rĂ©compense ou prĂ©voyance, s’il n’y avait que du bien et point de mal, cette terre serait une autre terre.»

* Chirurgien Ă  Gafsa.  

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Gaza, Ukraine, Iran │ RĂ©pĂ©tition tragique des erreurs du passĂ©

18. Juni 2025 um 08:34

«Tout paraĂźt comme un clou pour celui qui ne possĂšde qu’un marteau.» Cette maxime attribuĂ©e au psychologue Abraham Maslow rĂ©sume avec acuitĂ© l’impasse d’une vision du monde oĂč la force militaire devient la seule rĂ©ponse aux dĂ©fis de notre temps. Ce que nous observons aujourd’hui, tant dans l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, IsraĂ«l et l’Iran, qu’à Gaza, illustre l’échec retentissant de cette rĂ©ponse, ressuscitĂ©e sans nuance par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Khemais Gharbi *

L’idĂ©e selon laquelle on pourrait imposer la paix par la force est une illusion ancienne, dangereuse et profondĂ©ment incompatible avec les principes du droit international. Elle ne produit ni sĂ©curitĂ© ni stabilitĂ©, mais bien l’inverse : la haine, la destruction, et les germes de nouveaux conflits.

Mais cette croyance n’est pas neuve. Elle a dĂ©jĂ  conduit au dĂ©sastre. L’histoire nous en a laissĂ© une leçon amĂšre : les Accords de Munich de 1938.

Munich 1938 : la paix par la soumission Ă  la force

En 1938, face aux exigences d’Adolf Hitler d’annexer les SudĂštes et d’expulser les populations tchĂšques de ces rĂ©gions, les dirigeants britanniques et français ont cru prĂ©server la paix en cĂ©dant Ă  ses pressions.

Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, pensait avoir Ă©vitĂ© la guerre en sacrifiant la souverainetĂ© tchĂ©coslovaque. Il revenait de Munich en dĂ©clarant avoir obtenu la «paix pour notre temps». En rĂ©alitĂ©, il n’avait obtenu que la soumission au fait accompli de la force.

C’est alors que Winston Churchill prononça cette rĂ©plique restĂ©e dans l’histoire : «Vous aviez le choix entre le dĂ©shonneur et la guerre. Vous avez choisi le dĂ©shonneur, et vous aurez la guerre.»

Ces mots sont d’une justesse tragique. L’Europe avait voulu prĂ©server la paix Ă  tout prix, mĂȘme au prix de l’abandon du droit et de la justice. Elle a eu l’humiliation
 et la guerre, en moins d’un an.

2025 : le retour de la politique de la canonniĂšre

En six mois, la politique étrangÚre américaine, marquée par la menace permanente de la force, a produit des résultats accablants :

– la perpĂ©tuation du gĂ©nocide Ă  Gaza, amorcĂ© avant la réélection du prĂ©sident, avec 160 000 Palestiniens morts ou blessĂ©s, une population exsangue privĂ©e d’abris, de nourriture, d’eau, d’hĂŽpitaux, de soins, de perspectives;

– une nouvelle rĂ©gion en flammes, avec l’entrĂ©e dans une phase ouverte du conflit armĂ© entre l’Iran et IsraĂ«l, porteur de consĂ©quences potentiellement dĂ©vastatrices Ă  l’échelle mondiale.

Tout cela n’a apportĂ© ni sĂ©curitĂ©, ni paix, ni rĂšglement durable. La violence engendre la violence. Et les peuples d’aujourd’hui ne sont plus dĂ©sarmĂ©s comme en 1938 : la disproportion militaire est bien moins certaine, et la spirale de l’armement et de la violence peut rapidement devenir incontrĂŽlable.

Ni DĂŽme de Fer, ni DĂŽme d’Acier ne pourront garantir une sĂ©curitĂ© totale. Seul le dĂŽme de la paix, invisible mais solide, peut protĂ©ger durablement un peuple — en assurant des relations stables avec ses voisins, fondĂ©es non sur la peur ou la domination, mais sur le respect mutuel.

Un pays ne peut durablement vivre en sĂ©curitĂ© si ses voisins vivent dans l’humiliation, la peur de l’expulsion, ou la contamination permanente par des conflits qu’on leur impose. La puissance militaire ne doit pas devenir un permis d’annexer, de mĂ©priser, ni de dĂ©placer les problĂšmes au-delĂ  de ses frontiĂšres.

Aucune ville, si fortifiĂ©e soit-elle, n’est Ă  l’abri de la folie humaine. Le monde entier se souvient des tours jumelles de New York, frappĂ©es au cƓur d’un pays que l’on croyait inattaquable. Aujourd’hui, en voyant des villes du Moyen-Orient rivaliser en ruines, qui aurait cru que Tel-Aviv et Jabaliya puissent, Ă  terme, se reflĂ©ter l’une dans l’autre — non dans la paix, mais dans la dĂ©solation ? Qui aurait imaginĂ© que la guerre puisse faire ressembler des ennemis par le bas, jusque dans leurs dĂ©combres et leurs abris souterrains ?

C’est cela, le paradoxe cruel de la force : elle dĂ©truit l’autre
 mais finit toujours par se retourner contre soi.

Le droit, seule base d’une paix durable

Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect du droit. Pas de solution aux problÚmes complexes sans concessions réciproques.

La seule voie de sortie viable rĂ©side dans le dialogue, la diplomatie, les accords multilatĂ©raux, le respect du droit international et des rĂ©solutions de l’Onu.

Les peuples n’aspirent pas Ă  mourir sous les bombes. Ils veulent vivre. Ils veulent consacrer leur Ă©nergie aux vĂ©ritables pĂ©rils de notre temps :

– les catastrophes climatiques;

– les pandĂ©mies;

– les inĂ©galitĂ©s croissantes.

La politique du Far West — celle du revolver posĂ© sur le pupitre de justice — comme dans la bande dessinĂ©e de Lucky Luke, est une caricature du droit. C’est le rĂšgne de l’arbitraire, oĂč la loi est inversĂ©e, comme ce juge qui lit son code Ă  l’envers, revolver Ă  la main.

Cette Ă©poque doit ĂȘtre rĂ©volue. La force brute ne construit rien de solide.

En 1938, le monde a choisi l’illusion de la paix par la soumission à la force. Il a reçu la guerre en retour.

En 2025, il est encore temps d’éviter la mĂȘme erreur. La paix ne se construit pas par la force. Elle se bĂątit avec le droit, la justice, et le courage de parler — mĂȘme Ă  ses ennemis.

La paix imposĂ©e par la force n’est qu’un mirage : elle sacrifie le droit sans jamais garantir la paix. Il est temps d’inverser les prioritĂ©s — puiser notre force dans le droit et la justice, pour bĂątir une paix digne
 et dans l’honneur.

Ecrivain et traducteur.

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Le 1er semi-marathon de Bizerte sous le signe de la ferveur populaire

18. Juni 2025 um 07:49

Dimanche 15 juin 2025, Bizerte a vibrĂ© au rythme de son premier semi-marathon, un Ă©vĂ©nement qui a marquĂ© un tournant dans l’histoire sportive de la rĂ©gion. Et qui s’est dĂ©roulĂ© dans une ambiance de ferveur populaire.

Lotfi Sahli 

DĂšs l’aube, plus de 1600 coureurs, venus de toute la Tunisie mais aussi d’AlgĂ©rie, du Maroc, de France, du Portugal et d’Allemagne, ont convergĂ© vers le Jardin de Sidi Salem, point de dĂ©part de trois courses distinctes : le semi-marathon de 21 km, une course accessible Ă  tous de 5 km et une Ă©preuve destinĂ©e aux enfants sur un kilomĂštre. 

La diversité des participants, hommes, femmes, enfants, seniors et personnes à mobilité réduite, a illustré la dimension inclusive de la manifestation.

Le coup d’envoi a Ă©tĂ© donnĂ© par le gouverneur de Bizerte, entourĂ© d’officiels et sous une sĂ©curitĂ© renforcĂ©e, donnant le ton Ă  une matinĂ©e placĂ©e sous le signe du dĂ©passement de soi et de la convivialitĂ©.

L’ambiance festive a Ă©tĂ© assurĂ©e par l’animateur Anis Mabrouki, le DJ Black et le talentueux musicien Anis Gharbi tandis que saxophonistes et troupes folkloriques ont rythmĂ© le parcours, galvanisant les coureurs Ă  chaque Ă©tape. Des points de ravitaillement stratĂ©giquement disposĂ©s ont permis aux athlĂštes de tenir la distance.

Au terme des épreuves, prÚs de 50 trophées et de nombreux cadeaux ont récompensé les lauréats, les officiels, les sponsors et les associations partenaires.

DerriĂšre ce succĂšs, une mobilisation sans faille du comitĂ© d’organisation, du Running Club Bizerte, des scouts, du Croissant-Rouge, des associations locales, des forces de l’ordre et de la municipalitĂ©.

Ce premier semi-marathon restera gravĂ© dans la mĂ©moire collective de Bizerte, symbole d’un esprit sportif fĂ©dĂ©rateur et d’un enthousiasme populaire rarement Ă©galĂ© dans la rĂ©gion.

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Gestern — 17. Juni 2025Haupt-Feeds

Coupe du monde des clubs â”‚ L’EspĂ©rance sans grande ressource face Ă  Flamengo  

17. Juni 2025 um 13:47

L’EspĂ©rance de Tunis n’a finalement pas fait le poids, Ă  l’aube de ce mardi 17 juin 2025, face au club brĂ©silien Flamengo en s’inclinant 0-2, en match comptant pour la premiĂšre journĂ©e du groupe D en phase de poules de la Coupe du monde des clubs 2025 (Etats-Unis), au Lincoln Financial Field de Philadelphie.(Ph. Seul Onuche Ogbelu a fait jeu Ă©gal avec les BrĂ©siliens).

Giorgian Daniel De Arrascaeta Benedetti a ouvert la marque pour les brésiliens à la 17e, avant que Luiz Araujo ne double la mise à la 70e.

Pendant la premiĂšre mi-temps, les EspĂ©rantistes Ă©taient acculĂ©s dans leur zone, perdant la balle au terme d’une ou deux passes au profit d’un adversaire qui quadrillait le terrain et laissait peu d’espace, alliant technicitĂ© et vitesse, et crĂ©ant un bon nombre d’occasions.

En seconde pĂ©riode, les coĂ©quipiers du revenant Yassine Meriah sont sortis de leur lĂ©thargie et ont tentĂ©, notamment par Youcef Belaili, d’agresser l’adversaire et de le presser dans sa zone, en vain. Et c’est au moment oĂč ils ont cru pouvoir faire jeu Ă©gal avec leur adversaire que ce dernier les a terrassĂ©s par un second but, sur une balle bien bottĂ©e Ă  droite du gardien Bechir Ben SaĂŻd qui ne put que constater les dĂ©gĂąts.  

DĂ©cidĂ©ment, les forces en prĂ©sence Ă©taient trĂšs inĂ©gales et seul le NigĂ©rian Onuche Ogbelu a rĂ©ussi Ă  faire jeu Ă©gal avec ses adversaires du jour.

Les chances de voir l’EspĂ©rance passer au second tour s’amenuisent car il lui reste Ă  croiser le fer avec deux Ă©quipes tout aussi coriaces l’une que l’autre, les AmĂ©ricains du Los Angeles FC qui s’étaient inclinĂ©s, et par le mĂȘme score (0-2) devant les irrĂ©sistibles Anglais de Chelsea, lundi soir, Ă  Atlanta.

Le public «sang et or» qui a fait le dĂ©placement aux Etats-Unis peut se consoler de s’ĂȘtre bien amusĂ© lors de ses rassemblements en ville ou dans les gradins du stade, car sur le terrain, les siens n’étaient pas au top de leur forme.

I. B.

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Tunisie │KaĂŻs SaĂŻed poursuit son combat contre le travail prĂ©caire

17. Juni 2025 um 13:01

L’État social n’est pas un simple slogan, mais une rĂ©alitĂ© qui sera mise en Ɠuvre sur le terrain dans tous les secteurs et toutes les rĂ©gions, a dĂ©clarĂ© KaĂŻs SaĂŻed, ajoutant qu’il s’agit d’une rĂ©volution de libĂ©ration nationale, qui sera menĂ©e jusqu’à la victoire, par allusion au projet de dĂ©cret relatif Ă  l’interdiction de la sous-traitance et l’emploi prĂ©caire dans le secteur public.

Lors de sa rencontre, lundi 16 juin 2025, au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et son collĂšgue des Technologies de la communication, Sofien Hemissi, le prĂ©sident de la rĂ©publique a Ă©voquĂ© le projet de dĂ©cret relatif Ă  l’interdiction de la sous-traitance dans le secteur public et Ă  la dissolution de la sociĂ©tĂ© Itissalia Services, qui recourt encore Ă  ce mode d’emploi prĂ©caire dans le secteur public.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence, le chef de l’État a prĂ©cisĂ© que ce texte devrait complĂ©ter la modification du Code du travail interdisant et criminalisant la sous-traitance dans le secteur privĂ©.

Que ce soit dans le privĂ© ou public, lorsqu’un travailleur se sent en sĂ©curitĂ© et stable, et qu’il s’identifie Ă  l’entreprise pour laquelle il travaille, sa productivitĂ© et son dĂ©vouement seront plus grands.

Il n’y aura plus de servitude ni d’esclavage sous le couvert d’une lĂ©galitĂ© fabriquĂ©e de toutes piĂšces, taillĂ©e sur mesure pour ceux qui ont Ă©laborĂ© les lois dĂ©jĂ  abrogĂ©es ou qui sont sur le point de l’ĂȘtre, a encore dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, qui cherche ainsi Ă  concrĂ©tiser sa conception d’un Etat social moins inĂ©galitaire.

I. B.

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Tunisie │ Kaïs Saïed, l’antisystùme au cƓur du systùme

17. Juni 2025 um 12:30

«Il ne faut pas hĂ©siter Ă  Ă©carter ceux qui ne travaillent pas dans l’intĂ©rĂȘt du peuple et Ă  accĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation de ses attentes», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, lors de sa rencontre, lundi 16 juin 2025, au palais de Carthage, avec la PremiĂšre ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, ajoutant, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence que l’État tunisien est rĂ©gi par ses institutions et les lois qui les rĂ©gissent et que nul n’est au-dessus de la responsabilitĂ© ni de la loi.

Le chef de l’État poursuit ainsi le combat qu’il a ouvert depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 contre les groupes d’intĂ©rĂȘt qui, selon lui, noyautent l’administration publique et les agents de l’Etat qui sont Ă  leur service.

Ce combat ne semble pas avoir beaucoup avancĂ©, puisque SaĂŻed ne cesse de revenir, dans ses rencontres avec les membres du gouvernement, sur la nĂ©cessitĂ© de purger les rouages de l’Etat de ces malfaiteurs de la rĂ©publique qu’on a d’autant plus de mal Ă  identifier qu’il ne les dĂ©signe jamais nommĂ©ment.   

Lors de la mĂȘme rencontre, SaĂŻed a soulignĂ© que les efforts se poursuivent sans relĂąche pour trouver un Ă©quilibre entre croissance Ă©conomique rĂ©elle et justice sociale, appelant, une nouvelle fois, Ă  l’élaboration de nouvelles approches pour mettre fin aux souffrances de milliers de Tunisiens victimes de politiques injustes ayant conduit Ă  une pauvretĂ© et une exclusion gĂ©nĂ©ralisĂ©es.

Saïed a également réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre la corruption et les corrompus, soulignant que les agents de la régression ont trouvé un appui au sein de certaines institutions. La responsabilité ne doit pas seulement incomber à ces éléments mais également à leurs complices, dont le seul but est de porter atteinte aux Tunisiens et de provoquer des troubles. Leurs objectifs sont désormais exposés au grand jour et leurs actions bien connues, a-t-il lancé, en laissant aux Tunisiens le soin de deviner de qui il parle.

«La lutte actuelle oppose le peuple au systĂšme. Tant que le peuple restera la force agissante, ce systĂšme, ou ce qu’il en reste, finira par s’effondrer, avec ses tenants», a encore dĂ©clarĂ© SaĂŻed, ajoutant que le peuple, dont il estime incarner lui-mĂȘme la volontĂ©, poursuivra sur la voie qu’il s’est tracĂ©e.

SaĂŻed continue ainsi de se positionner, non pas comme le principal dĂ©tenteur du pouvoir dans le pays, mais comme le principal opposant Ă  un ancien systĂšme si enracinĂ© dans les rouages de l’administration publique qu’il a n’a pas encore rĂ©ussi Ă  en venir Ă  bout au terme de ses six annĂ©es Ă  la tĂȘte de la prĂ©sidence de la rĂ©publique !

I. B.

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IsraĂ«l-Iran │Les Etats-Unis vont-ils ĂȘtre acculĂ©s Ă  s’engager dans la guerre ?

17. Juni 2025 um 10:48

Aussi paradoxal que cela puisse paraĂźtre, plus l’Iran inonde IsraĂ«l de missiles en semant la terreur parmi les IsraĂ©liens et plus il s’engage dans une dynamique qui fera passer son conflit avec IsraĂ«l Ă  une confrontation militaire et diplomatique avec les Etats-Unis d’AmĂ©rique et les autres pays de l’Alliance Atlantique. (Ph. Explosion lors d’une attaque de missiles iraniens Ă  Tel Aviv, le 13 juin 2025).

Elyes Kasri *

La pluie de missiles iraniens sur Tel Aviv, HaĂŻfa et d’autres sites Ă©conomiques et militaires israĂ©liens constitue une premiĂšre dans l’histoire moderne du Moyen Orient et suscite une grande excitation chez ceux qui ont Ă©tĂ© longtemps exaspĂ©rĂ©s par l’impunitĂ© dont a longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© IsraĂ«l avec sa politique devenue ouvertement raciste, gĂ©nocidaire et au-dessus de tout droit international et de toute morale humaine.

Il faut toutefois se rendre Ă  l’évidence que, depuis le coup fatal du 13 juin 2025 qui a vu IsraĂ«l dĂ©capiter le systĂšme de dĂ©fense anti-aĂ©rienne et le commandement militaire iranien, en plus de l’élite des scientifiques nuclĂ©aires, toute riposte iranienne aux provocations israĂ©liennes ne fait que renforcer la main du criminel de guerre Benjamin Netanyahu dans le plus important aspect de ce conflit qu’est l’engagement direct des Etats-Unis d’AmĂ©rique dans un conflit ouvert avec l’Iran.

Un conflit aux conséquences imprévisibles

Si plusieurs prĂ©sidents amĂ©ricains ont rĂ©sistĂ© Ă  cette manƓuvre israĂ©lienne, Donald Trump, avec son credo «America First» et sa promesse de ne pas engager les Etats-Unis dans une guerre extĂ©rieure, semblait ĂȘtre le plus rĂ©fractaire Ă  toute implication ouverte dans un conflit aux consĂ©quences imprĂ©visibles.

Toutefois, le diabolique Netanyahu semble, avec l’aide d’un rĂ©gime iranien en dĂ©sarroi et aux prises Ă  de sĂ©rieuses remises en question internes, sur le point de forcer la main Ă  Trump et crĂ©er une atmosphĂšre de menace existentielle Ă  l’Etat juif pour justifier une intervention amĂ©ricaine et mĂȘme de l’Otan. Les pays membres de l’Alliance Atlantique seraient trop contents de voir la prĂ©sidence amĂ©ricaine renoncer Ă  sa tentation isolationniste pacifiste avec ses implications sur le théùtre europĂ©en et russo-ukrainien.

En conclusion, l’Iran a perdu une grande bataille le 13 juin et risque, avec ses tirs de missiles dont la valeur stratĂ©gique est inversement proportionnelle Ă  leur effet psychologique immĂ©diat, de perdre la guerre non seulement en Ă©tant obligĂ© de renoncer dĂ©finitivement Ă  son ambition nuclĂ©aire mais en tombant dans une phase d’instabilitĂ© politique et un processus sĂ©paratiste qui pourrait aboutir Ă  l’éclatement de l’Iran moderne en plusieurs provinces autonomes ou carrĂ©ment des Etats ethniques indĂ©pendants.

Donald Trump dans l’expectative

En gagnant certains aspects de la guerre d’image, l’Iran a perdu l’initiative militaire et diplomatique et joue dorĂ©navant dans un carrĂ© qui lui est tracĂ© par Netanyahu et les pays de l’Otan dĂ©sireux d’affaiblir le prĂ©sident amĂ©ricain Trump en le forçant Ă  renoncer Ă  son refus de s’engager dans des guerres extĂ©rieures et Ă  ĂȘtre rejetĂ© par son Ă©lectorat Maga (Make America Great Again) pour le faire revenir Ă  de meilleurs sentiments bellicistes et militaristes.

Aussi paradoxal que cela puisse paraĂźtre, plus l’Iran inonde IsraĂ«l de missiles en semant la terreur parmi les IsraĂ©liens et plus il s’engage dans une dynamique qui fera passer son conflit avec IsraĂ«l Ă  une confrontation militaire et diplomatique avec les Etats-Unis d’AmĂ©rique et les autres pays de l’Alliance Atlantique.

* Ancien ambassadeur.

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Le dĂ©mantĂšlement de l’Axe de la rĂ©sistance a balisĂ© la voie Ă  la guerre d’IsraĂ«l contre l’Iran

17. Juni 2025 um 10:07

La Ceinture du feu composĂ©e par les groupes armĂ©s et financĂ©s par l’Iran dans divers pays du Moyen-Orient et thĂ©orisĂ©e par l’ancien chef du Corps des Gardiens de la rĂ©volution Qassem Soleimani avait pour vocation de protĂ©ger la RĂ©publique islamique de toute attaque israĂ©lienne. Si l’État hĂ©breu frappait l’Iran, il subirait les foudres de cette Ceinture du feu. Aujourd’hui, celle-ci n’existe plus, les IsraĂ©liens l’ont dĂ©mantelĂ©e maillon par maillon et attaquent dĂ©sormais l’Iran et le cƓur de TĂ©hĂ©ran. (Ph. Immeuble Ă  TĂ©hĂ©ran dĂ©truit par des raids aĂ©riens israĂ©liens, le 13 juin 2025).

Imed Bahri

Dans une analyse publiĂ©e par le Guardian, Jason Burke est revenu sur la mĂ©thode du Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu qui a systĂ©matiquement et avec succĂšs affaibli ses ennemis rĂ©gionaux pour enfin se concentrer sur le rĂ©gime iranien qu’il veut faire tomber. 

Burke indique que l’offensive israĂ©lienne contre l’Iran est le dernier maillon d’une sĂ©rie d’évĂ©nements dĂ©clenchĂ©s suite Ă  l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023. Tous ces Ă©vĂ©nements ont successivement affaibli TĂ©hĂ©ran et, militairement du moins, renforcĂ© IsraĂ«l et s’ils n’avaient pas eu lieu, il est difficile d’imaginer comment la nouvelle offensive lancĂ©e directement contre l’Iran vendredi aurait Ă©tĂ© possible.

Au commencement, la guerre contre le Hamas

Il y eut d’abord l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza, qui a dĂ©jĂ  tuĂ© des dizaines de milliers de Palestiniens en quelques semaines et a suffisamment affaibli militairement le Hamas pour qu’il ne reprĂ©sente plus une menace significative pour les IsraĂ©liens.

Le Hamas faisant partie de ce qu’on appelle l’Axe de la RĂ©sistance, une coalition d’organisations similaires Ă  travers le Moyen-Orient, rassemblĂ©e par TĂ©hĂ©ran au cours de la derniĂšre dĂ©cennie pour projeter sa puissance dans la rĂ©gion et dissuader IsraĂ«l de frapper son programme nuclĂ©aire iranien, cette offensive a eu des implications rĂ©gionales majeures.

En avril dernier, IsraĂ«l a bombardĂ© e consulat de la RĂ©publique islamique d’Iran Ă  Damas tuant sept personnes dont des hauts gradĂ©s du corps des Gardiens de la rĂ©volution. En rĂ©ponse, l’Iran a attaquĂ© IsraĂ«l directement pour la premiĂšre fois, lançant une salve inefficace de missiles et de drones. Le conflit entre l’Iran et IsraĂ«l, longtemps menĂ© par des intermĂ©diaires, des assassinats et des frappes hors du territoire israĂ©lien, s’était alors ouvert au grand jour.

La déroute du Hezbollah libanais

À l’automne, le Hamas Ă©tant affaibli, IsraĂ«l pouvait se retourner contre le Hezbollah, le groupe basĂ© au Liban et soutenu par l’Iran, de loin le plus puissant des membres de l’Axe de la rĂ©sistance.

En septembre, IsraĂ«l a Ă©liminĂ© l’ensemble des dirigeants du Hezbollah ainsi que la majeure partie de son redoutable arsenal de missiles et a envahi le cƓur de son territoire, le sud du Liban, sans rencontrer de rĂ©sistance significative. MĂȘme les partisans du Hezbollah ont reconnu avoir subi une dĂ©faite cuisante.

L’Iran a de nouveau lancĂ© une offensive aĂ©rienne inefficace contre IsraĂ«l qui a ripostĂ© par des frappes aĂ©riennes qui ont anĂ©anti une grande partie de son systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne ouvrant ainsi la voie Ă  l’attaque plus vaste de vendredi.

La chute de la dynastie Assad

De mĂȘme, la faiblesse soudaine du Hezbollah a empĂȘchĂ© l’Iran de dĂ©fendre le rĂ©gime Al-Assad en Syrie, son autre alliĂ© crucial, lorsque les rebelles ont lancĂ© une offensive.

La chute d’Assad en dĂ©cembre a mis fin Ă  des dĂ©cennies de relations Ă©troites entre TĂ©hĂ©ran et Damas. Cela a encore affaibli l’Axe de la rĂ©sistance dĂ©jĂ  en dĂ©clin, exposĂ© les mandataires iraniens en Syrie et permis aux avions de chasse israĂ©liens d’atteindre plus facilement des cibles vulnĂ©rables en Iran.

Les milices soutenues par l’Iran en Syrie et en Irak Ă©tant convaincues que transformer les menaces rhĂ©toriques d’attaquer IsraĂ«l en actes Ă©tait une mauvaise idĂ©e, les Houthis au YĂ©men sont restĂ©s le seul membre de l’Axe de la rĂ©sistance encore engagĂ© dans les hostilitĂ©s avec IsraĂ«l. Ils ont certes harcelĂ© les navires en mer Rouge mais les missiles balistiques qu’ils ont lancĂ©s sur Tel-Aviv ne pouvaient causer aucun dommage stratĂ©gique significatif.

Une fenĂȘtre d’opportunitĂ©

Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, dĂ©sireux d’exploiter ce qui pourrait ĂȘtre une fenĂȘtre d’opportunitĂ©, a commencĂ© Ă  prĂ©parer l’offensive majeure qu’il espĂ©rait lancer depuis longtemps.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump n’a accordĂ© que 60 jours aux nĂ©gociations avec TĂ©hĂ©ran pour parvenir Ă  un nouvel accord sur le programme nuclĂ©aire iranien. Ce dĂ©lai a expirĂ© la semaine derniĂšre. Vendredi, Netanyahu a dĂ©clarĂ© aux Iraniens qu’il espĂ©rait que la poursuite de l’opĂ©ration militaire israĂ©lienne en Iran ouvrirait la voie Ă  leur libertĂ©, autrement dit Ă  la chute du rĂ©gime des mollahs. 

MĂȘme si IsraĂ«l ne cherche pas Ă  remonter le temps jusqu’à des annĂ©es antĂ©rieures Ă  la rĂ©volution iranienne de 1979, Ă©poque Ă  laquelle le pays Ă©tait un proche alliĂ© d’IsraĂ«l et des États-Unis, la nature des cibles choisies par les stratĂšges israĂ©liens pourrait avoir pour effet de dĂ©manteler le rĂ©gime au pouvoir depuis cet Ă©vĂ©nement sismique. Cela s’explique en partie par le rĂŽle central que joue encore en Iran une gĂ©nĂ©ration d’hommes ayant dĂ©butĂ© leur carriĂšre au lendemain de la chute du Shah voire avant.

L’Iran seul face à son destin

Les premiĂšres victimes de vendredi comprenaient de nombreux officiers supĂ©rieurs parmi les premiĂšres recrues du Corps des gardiens de la rĂ©volution islamique (CGRI), fondĂ© en 1980 pour protĂ©ger le nouveau pouvoir puis devenu le cƓur idĂ©ologique et militant du projet rĂ©volutionnaire. Plusieurs d’entre eux Ă©taient Ă©galement des vĂ©tĂ©rans de la guerre Iran-Irak, qui a durĂ© de 1980 Ă  1988 et que de nombreux historiens considĂšrent comme le creuset oĂč le rĂ©gime actuel s’est forgĂ©.

Au moins un des scientifiques nuclĂ©aires tuĂ©s lors de la premiĂšre vague de frappes Ă©tait Ă©galement un vĂ©tĂ©ran du CGRI. Également, Ali Shamkhani, un proche collaborateur du Guide de la RĂ©volution Ali KhameneĂŻ visĂ©, avait Ă©tĂ© un militant islamiste clandestin dans les annĂ©es 1970 avant d’occuper une sĂ©rie de postes de plus en plus importants. KhameneĂŻ lui-mĂȘme est arrivĂ© au pouvoir en tant que successeur de l’ayatollah Khomeini en 1989 mais son parcours d’activiste islamiste a dĂ©butĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1960.

Il est extrĂȘmement improbable qu’une fois la guerre terminĂ©e, l’Iran revienne Ă  une position pro-israĂ©lienne ou pro-amĂ©ricaine. En revanche, il semble trĂšs probable que le pouvoir des hommes qui ont d’abord renversĂ© le chah puis dirigĂ© le rĂ©gime rĂ©volutionnaire au cours des dĂ©cennies suivantes soit gravement, voire fatalement, affaibli. Et il est certain que la stratĂ©gie de l’Axe de la RĂ©sistance censĂ© protĂ©ger l’Iran avec les groupes mandataires qui le composaient a Ă©chouĂ©. Aujourd’hui, la RĂ©publique islamique fait face Ă  son destin toute seule.

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Tunisie │ Un 3e lot de bus chinois sera livrĂ© en juillet

17. Juni 2025 um 09:32

La Tunisie, dont la flotte de transport public terrestre est trĂšs vĂ©tuste, attend l’arrivĂ©e d’un nouveau lot de bus en provenance de Chine en juillet prochain, livraison qui fait suite Ă  la visite du ministre des Transports en Chine en fĂ©vrier dernier.

L’ambassade de Tunisie en Chine a rĂ©cemment supervisĂ© l’expĂ©dition du troisiĂšme lot de nouveaux bus chinois depuis le port de Xiamen, dans le sud de la Chine, oĂč se trouve l’entreprise chinoise King Long.

Cette nouvelle livraison s’inscrit dans le prolongement de la visite du ministre des Transports, Rachid Amri, en Chine, du 14 au 23 fĂ©vrier 2025. Lors de cette visite, des discussions ont Ă©tĂ© menĂ©es pour consolider la coopĂ©ration bilatĂ©rale et soutenir le parc de vĂ©hicules de transport public en Tunisie.

L’accord avec la sociĂ©tĂ© chinois porte sur l’acquisition de 300 bus modernes, destinĂ©s Ă  la SociĂ©tĂ© des Transports de Tunis (Transtu), pour un montant global de 152 millions de dinars tunisiens. 

L’arrivĂ©e de ce nouveau lot de bus en Tunisie est prĂ©vue en juillet prochain, contribuant ainsi au renouvellement et Ă  l’amĂ©lioration des services de transport public dans le pays.

I. B.

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Tunisair condamnée par un tribunal français à indemniser des passagers

17. Juni 2025 um 09:11

Par jugements rendus en dernier ressort le 28 avril 2025, le Tribunal de ProximitĂ© de Martigues, saisi en 2023 par les avocats de MTA Conseil, sociĂ©tĂ© française spĂ©cialisĂ©e dans la dĂ©fense des droits Ă  l’indemnitĂ© des passagers aĂ©riens victimes de retards, d’annulations ou de modifications de vols, a condamnĂ© la sociĂ©tĂ© Tunisair Ă  indemniser 13 passagers victimes, en 2022, de retards, annulations et modifications sur plusieurs vols Marseille-Tunis.

Les 13 passagers ont des profils variĂ©s. Plusieurs sont tunisiens rĂ©sidents en Tunisie. D’autres sont français ou encore canadiens. Leurs demandes d’indemnisation Ă©taient fondĂ©es sur le RĂšglement europĂ©en CE 261/2004, qui s’applique Ă  tous les vols assurĂ©s par Tunisair au dĂ©part des aĂ©roports français et qui bĂ©nĂ©ficie Ă  tous les passagers, quels que soient leur nationalitĂ© et leur pays de rĂ©sidence.

Les 13 passagers ont subi des mésaventures différentes : modifications horaires de vol

(Marseille-Tunis TU931 du 14/10/2025), annulation de vol (Marseille-Tunis TU931 du 04/07/2022) ou encore retard de vol (Marseille-Tunis TU903 du 05/05/2022).

Les 13 passagers ont cependant tous en commun d’avoir peinĂ© Ă  obtenir gain de cause : 2 Ă  3 ans de procĂ©dure selon les cas.

Un retard, une modification ou une annulation de vol Marseille-Tunis ouvre droit Ă  une indemnitĂ© de 250 €/passager (la distance entre les deux aĂ©roports Ă©tant infĂ©rieure Ă  1 500 km). Or les transporteurs aĂ©riens – Tunisair comme d’autres – se montrent peu enclins Ă  verser ces sommes, quand bien mĂȘme la rĂ©glementation les y oblige.

Les 13 passagers n’ont donc pas eu d’autres choix que de mandater MTA Conseil pour tenter de faire entendre droit à Tunisair.

Selon MTA Conseil, «Tunisair n’était ni prĂ©sente ni reprĂ©sentĂ©e Ă  l’audience du tribunal, alors qu’elle y avait Ă©tĂ© dĂ»ment convoquĂ©e». Le dĂ©nouement de ces affaires devrait l’inciter Ă  repenser sa relation clients et sa gestion des demandes d’indemnisation. Car au final, c’est la compagnie nationale tunisienne qui sort grande perdante de ces procĂ©dures au long cours.  

«En ayant coopĂ©rĂ© pleinement avec MTA Conseil, il lui en aurait coĂ»tĂ© 13 indemnitĂ©s de 250 € chacune, soit 3 250 €. Mais aprĂšs condamnation, le montant explose Ă  7 750 € (les frais de justice s’ajoutant aux indemnitĂ©s rĂ©glementaires)», explique encore la sociĂ©tĂ© française dans un communiquĂ©.

I. B.

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Guerre israĂ©lo-iranienne │ Tous les chemins ne mĂšneront pas Ă  Tel Aviv

17. Juni 2025 um 08:50

Il est nĂ©cessaire de le rappeler ! C’est l’impasse sur le dossier palestinien imposĂ©e depuis des dĂ©cennies par l’Etat sioniste soutenu par le bailleur de fonds et d’armes amĂ©ricain, ainsi que la rĂ©signation des Etats arabes Ă  la normalisation avec leurs ennemis, qui ont conduit Ă  la guerre actuelle, entre IsraĂ«l et l’Iran, et qui a dĂ©butĂ© Ă  Gaza, il y a prĂšs de deux annĂ©es. Les ondes de choc se ressentent dĂ©sormais au Pakistan, seul pays musulman Ă  disposer de la bombe nuclĂ©aire, et au-delĂ , jusqu’en mer de Chine.

Dr Mounir Hanablia *

Mollahs ou pas, il n’était pas acceptable pour l’Iran d’assister les bras croisĂ©s Ă  sa marginalisation et Ă  la mise hors service d’un dĂ©troit d’Ormuz court-circuitĂ© dans une pĂ©ninsule arabique dont tous les chemins depuis la mer d’Oman et Aden mĂšneraient Ă  Haifa. Aucun Iranien n’aurait pu accepter ce degrĂ© d’impĂ©rialisme.

Les mĂ©dias occidentaux soulignent l’unanimitĂ© de l’opinion publique au sein de l’entitĂ© sioniste sur la nĂ©cessitĂ© de priver l’Iran de l’arme nuclĂ©aire. C’est oublier la non moins implacable unanimitĂ© de l’opinion iranienne relative Ă  son acquisition, non seulement en tant que symbole de souverainetĂ©, mais comme moyen suprĂȘme de sauvegarder son indĂ©pendance et son intĂ©gritĂ© territoriale.

Les effets de la politique occidentale

Les Iraniens avaient vu leur pays occupĂ© par les Anglais au Sud et les SoviĂ©tiques au Nord en 1941, sans qu’ils n’eussent pu rĂ©agir. Au sortir de neuf annĂ©es de guerre contre l’Irak de Saddam Hussein soutenu par l’Occident, les Iraniens ont pu constater les effets de la politique occidentale dans ce pays Ă  partir de 1991, puis en 2003.

L’Iran perdra la guerre, c’est inĂ©vitable. Et on ignore Ă  quel degrĂ© de destruction il aura Ă©tĂ© soumis Ă  la fin du conflit. Sa seule chance est d’infliger Ă  IsraĂ«l des pertes telles que l’alliĂ© amĂ©ricain pour le neutraliser n’aurait d’autre choix que de l’intĂ©grer dans son dispositif en tant qu’alliĂ© de plein droit et d’en assurer la reconstruction ainsi qu’il l’avait fait pour le Japon et l’Allemagne. Cela suppose Ă©videmment de cibler le rĂ©acteur nuclĂ©aire de Dimona, entraĂźnant une catastrophe mondiale de grande ampleur.

Ainsi le discours sioniste actuel sur la nĂ©cessitĂ© de renverser le rĂ©gime des Mollahs n’est qu’un tissu de propagande. Les IsraĂ©liens savent parfaitement que la fin de leurs ennuis ne se situerait pas dans la chute du rĂ©gime clĂ©rical chiite mais dans le dĂ©membrement du pays, Ă  l’instar de ce qui avait Ă©tĂ© fait en Irak et de ce qui vient de l’ĂȘtre en Syrie. Et c’est quand mĂȘme un peu fort qu’un gĂ©nocidaire patentĂ© comme Benjamin Netanyahu, recherchĂ© par la Cour internationale de justice (CIJ) en tant que criminel de guerre, se pose dĂ©sormais en dĂ©fenseur du peuple et des femmes iraniens, au point de les appeler Ă  se soulever pour leur libertĂ©.

La variable pakistanaise

Mais le premier ministre sioniste, qui vient de se signaler en glissant une imprĂ©cation talmudiste dans les failles du mur de lamentations, invoquant comme prĂ©texte Ă  la destruction du potentiel nuclĂ©aire iranien la sĂ©curitĂ© du peuple juif, a inĂ©vitablement Ă©veillĂ© l’inquiĂ©tude de la puissance nuclĂ©aire pakistanaise.

On s’en souvient, il y a deux semaines environ, l’Inde avait attaquĂ© son voisin, et avait de toute Ă©vidence subi une dĂ©culottĂ©e obligeant le prĂ©sident amĂ©ricain Trump Ă  intervenir pour mettre fin au conflit. Comment situer cette attaque indienne par rapport Ă  la guerre actuelle? Sans doute par la volontĂ© d’empĂȘcher le Pakistan de rĂ©agir en apportant son soutien Ă  son voisin iranien.

Le Pakistan est et a toujours Ă©tĂ© un alliĂ© de l’Occident, mĂȘme aprĂšs la guerre d’Afghanistan oĂč il n’a pas manquĂ© de jouer son va-tout. Et l’exĂ©cution de Ben Laden sur son territoire a dĂ©montrĂ© toute l’ambiguĂŻtĂ© des relations qu’il entretient avec l’AmĂ©rique. Soucieux de ne pas placer tous les Ɠufs dans le mĂȘme panier, il est dĂ©sormais un dĂ©bouchĂ© important de l’économie chinoise sur la mer d’Oman, permettant Ă  son puissant voisin de contourner le dĂ©troit de Malacca.

Il est donc douteux que les Pakistanais assistent les bras croisĂ©s Ă  une tentative de dĂ©nuclĂ©ariser leur pays, au nom de la sĂ©curitĂ© de l’entitĂ© sioniste qui joue Ă  plein la carte de l’Inde. Or la doctrine israĂ©lienne est d’empĂȘcher tout pays musulman de maĂźtriser le nuclĂ©aire, mĂȘme civil, prĂ©lude Ă  son utilisation Ă©ventuelle Ă  des fins militaires. 

Et les oubliés de Gaza ?

Que feront donc les Pakistanais dans le conflit actuel? Difficile de le prĂ©voir. NĂ©anmoins, ce Ă  quoi nous assistons actuellement est la tentative israĂ©lienne d’assurer sa mainmise sur le Moyen-Orient au moment mĂȘme oĂč les Ukrainiens bombardent en profondeur le dispositif militaire russe. Cette tentative de dominer le Moyen-Orient a pourtant dĂ©jĂ  Ă©chouĂ© puisqu’elle a dĂ©montrĂ© que si l’AmĂ©rique Ă©tait d’accord pour dĂ©nuclĂ©ariser l’Iran, elle ne l’était pas autant pour voir sa prĂ©dominance dans la rĂ©gion ĂȘtre remise en question, mĂȘme au bĂ©nĂ©fice de son exĂ©cuteur des basses Ɠuvres. Autrement elle aurait menĂ© elle-mĂȘme la guerre.

En attendant, tout le monde a oubliĂ© que le gĂ©nocide Ă  Gaza se poursuit, et, retour Ă  la case dĂ©part, que tant que la question palestinienne n’aura pas ĂȘtre Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e, la paix demeurera illusoire. Et ce ne sont pas les imprĂ©cations issues du Talmud ou d’ailleurs qui y changeront quoique ce soit.  

* Médecin de libre pratique.

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Atelier régional à Tunis sur le traitement aux agonistes opioïdes

17. Juni 2025 um 07:33

L’atelier rĂ©gional sur le traitement aux agonistes opioĂŻdes s’est ouvert hier, lundi 16 juin 2025, Ă  Tunis, avec la participation de responsables de la santĂ© de Tunisie, d’Egypte, du Maroc, du Liban et de Jordanie.  

Le traitement par agonistes opioĂŻdes, parfois appelĂ©e TAO ou traitement assistĂ© par mĂ©dicaments, est un traitement mĂ©dical destinĂ© aux personnes souffrant de dĂ©pendance aux opioĂŻdes, ces substances psychotropes de synthĂšse ou naturelle dont les effets sont similaires Ă  ceux de l’opium sans y ĂȘtre chimiquement apparentĂ©s. Il rĂ©duit l’envie d’opioĂŻdes et prĂ©vient les symptĂŽmes de sevrage graves.

L’atelier rĂ©gional sur le traitement aux agonistes opioĂŻdes, organisĂ© par le ministĂšre de la SantĂ©, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (OnuDC) et le Bureau OnuSida Tunisie, en marge des Ă©vĂ©nements marquant la JournĂ©e internationale contre l’abus et le trafic de drogues, s’est ouvert Ă  Tunis, lundi 16 juin 2025.  

L’atelier a rĂ©uni des reprĂ©sentants des ministĂšres de la SantĂ© de Tunisie, d’Égypte, du Maroc, du Liban et de Jordanie, autour de l’objectif commun de renforcer les capacitĂ©s de 20 professionnels de santĂ© tunisiens dans la mise en Ɠuvre du traitement des usagers de drogues par les agonistes opioĂŻdes, ainsi que de favoriser le partage d’expĂ©riences et d’expertises entre pays de la rĂ©gion.

Mustapha Ferjani s’entretient avec Cristina Albertin.

À cette occasion, le ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, qui a ouvert l’atelier, s’est avec Cristina Albertin, ReprĂ©sentante rĂ©gionale de l’OnuDC pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, accompagnĂ©e du Dr Ilyes Kessal, chef du bureau de l’OnuDC pour la Tunisie, et de Lassaad Soua, directeur de l’OnuSida Tunisie.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a soulignĂ© l’engagement fort de la Tunisie en faveur de la prĂ©vention de l’usage de drogues et de la protection de la jeunesse, Ă  travers des politiques basĂ©es sur les droits humains et centrĂ©es sur la personne. Il a saluĂ© les efforts de coopĂ©ration rĂ©gionale en matiĂšre de santĂ© publique et de rĂ©duction des risques.

Mme Albertin a, quant Ă  elle, fĂ©licitĂ© le ministĂšre de la SantĂ© tunisien pour le dĂ©veloppement d’une stratĂ©gie nationale intersectorielle axĂ©e sur la prĂ©vention, la rĂ©duction des risques et la prise en charge des troubles liĂ©s Ă  l’usage de substances psychoactives illicites. Elle a Ă©galement saluĂ© le lancement du projet pilote de traitement par la mĂ©thadone en 2025, positionnant la Tunisie comme un modĂšle pour la rĂ©gion.

Le Dr Kessal a exprimĂ© sa reconnaissance pour la coopĂ©ration exemplaire avec le ministĂšre de la SantĂ© et a rĂ©affirmĂ© l’engagement de l’OnuDC Ă  soutenir la Tunisie dans ses efforts de prĂ©vention et de prise en charge de l’usage de drogues, notamment chez les jeunes et les populations les plus vulnĂ©rables.

 I.B.

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La GB met la Tunisie parmi les destinations pouvant ĂȘtre affectĂ©es par la guerre IsraĂ«l-Iran

16. Juni 2025 um 13:41

Face Ă  l’escalade du conflit entre IsraĂ«l et l’Iran, le ministĂšre britannique des Affaires Ă©trangĂšres, du Commonwealth et du DĂ©veloppement (FCDO) a publiĂ© un nouvel avis aux voyageurs concernant plusieurs destinations du Moyen-Orient, dont les Émirats arabes unis, la Tunisie, le Qatar, Oman et la Jordanie.

Cet avis, mis Ă  jour le 13 juin 2025, fait suite Ă  l’évolution rapide de la situation sĂ©curitaire dans la rĂ©gion, fortement impactĂ©e par les opĂ©rations militaires entre IsraĂ«l et l’Iran.

Le FCDO recommande aux voyageurs de redoubler de prudence en raison des risques accrus de violence, d’instabilitĂ© politique et de perturbations potentielles des infrastructures de transport. Cette mise Ă  jour vise Ă  informer les ressortissants britanniques et Ă  garantir leur sĂ©curitĂ© face Ă  la montĂ©e des tensions dans ces pays.

Bien que la Jordanie demeure la plus touchĂ©e par le conflit en cours, le FCDO a Ă©tendu son avis aux pays voisins tels que les Émirats arabes unis, la Tunisie, le Qatar, Oman et l’Égypte. En raison de leur proximitĂ© avec les zones de conflit, ces pays sont confrontĂ©s Ă  des risques accrus d’instabilitĂ© rĂ©gionale, qui pourraient s’étendre au-delĂ  des frontiĂšres immĂ©diates du conflit.

On remarquera, cependant, que le Maroc, pays touristique au sud de la MĂ©diterranĂ©e, ne figure pas dans cette liste, peut-ĂȘtre parce que Rabat entretient des relations diplomatiques avec IsraĂ«l, et est souvent mĂ©nagĂ©, pour cette raison, par les dĂ©cideurs occidentaux. Suivez mon regard !

I. B.

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