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Depuis 2013, les financements de l’UE à la Tunisie approchent 1,8 milliard d’euros

22. Mai 2025 um 13:18

L’Union européenne (UE) poursuivra son appui à la Tunisie au cours de la période 2025-2027, a indiqué l’ambassadeur de l’UE en Tunisie Giuseppe Perrone, rappelant que les financements accordés à Tunis par Bruxelles depuis 2013 ont frôlé les 1,8 milliard d’euros (6 milliards de dinars). Vidéo.

Dans un entretien avec l’agence Tap, mercredi 21 mai 2025, l’ambassadeur de l’UE a passé en revue le total des financements budgétaires directs ou les lignes de financements que l’UE mettra à la disposition de la Tunisie, notamment à la lumière des politiques protectionnistes auxquelles sont confrontées les secteurs d’exportation. Et d’ajouter que l’UE demeure le plus grand bailleur de fonds pour la Tunisie, en accordant 1,1 milliard d’euros (3,7 milliards de dinars) de dons, sous forme d’appui direct au budget de l’Etat, de 2013 à aujourd’hui.

Bruxelles dispose de plans pour soutenir davantage la Tunisie au cours de la prochaine période, que ce soit sous la forme de crédits, d’un appui budgétaire direct ou de dons, a fait remarquer M. Perrone. L’objectif est d’accompagner les autorités tunisiennes à mettre en œuvre les réformes nécessaires et à développer des instruments financiers innovants permettant de financer des projets d’infrastructure de base qu’elles ont identifiés.

Perrone a souligné que ces financements peuvent être accordés en coopération avec les États membres dans le cadre de ce que l’on appelle «Team Europe» et qu’il existe plusieurs initiatives liées aux domaines de l’eau et des investissements.

Avec autant d’outils, il est possible de soutenir la Tunisie, les autorités et la société civile à court et à long termes, a-t-il conclu.

Vidéo.

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«La Tunisie doit regarder au-delà du tourisme balnéaire » 

22. Mai 2025 um 12:36

Le secteur touristique tunisien possède un potentiel exceptionnel pour devenir un moteur essentiel de la croissance économique, estime l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone. Vidéo.

Dans un entretien accordé à l’agence Tap, publié mercredi 21 mai 2025, M. Perrone a évoqué ses voyages en Tunisie qui lui ont «révélé des opportunités fascinantes» et lui ont permis de «découvrir des projets financés par l’UE.»

L’ambassadeur a déclaré avoir pu constater, grâce à ses visites, l’avancement du projet quinquennal de soutien de l’UE au secteur touristique tunisien, «Tounes Wijhetouna», qu’il a qualifié de «programme crucial qui renforce l’offre touristique tunisienne et développe de nouvelles attractions».

M. Perrone a souligné que la Tunisie possède un «patrimoine culturel et une identité remarquables», ajoutant : «Nous devons regarder au-delà du tourisme balnéaire : le pays regorge de sites historiques et culturels inexploités qui attendent d’être développés.»

Le responsable de l’UE a souligné la coopération en cours avec les autorités tunisiennes et les organisations de la société civile sur de nombreux projets liés au tourisme. Et de conclure: «La Tunisie et l’UE ont tout à gagner à élargir leur coopération dans tous les domaines. Nos nations sont profondément liées, surtout en ces temps difficiles. La Tunisie peut toujours compter sur l’UE, son partenaire indéfectible.»

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Kaïs Saïed et son «projet national global»

22. Mai 2025 um 12:18

Le président Kais Saïed croit fermement à la viabilité du projet de société plus juste et plus égalitaire qu’il s’est donné pour mission de mettre en place en Tunisie dès son entrée au palais de Carthage fin 2019. Vidéo.

«Nous sommes capables de construire une Tunisie nouvelle avec une volonté forte et un peuple uni. Grâce à l’effort collectif et à la solidarité, nous réduirons le chemin parcouru dans l’histoire», a-t-il déclaré, dans ce contexte, en recevant, mercredi 21 mai 2025, au palais de Carthage deux jeunes hommes, Walid Jed de la délégation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid) et Wassim Majdi de la ville de Bizerte.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série d’échanges avec les citoyens afin d’écouter leurs préoccupations et d’explorer des solutions urgentes pour les régions marginalisées et exclues, a indiqué la présidence de la république dans un communiqué.

La Tunisie mène aujourd’hui une guerre de libération nationale sur tous les fronts et dans toutes les régions afin de reconstruire les infrastructures publiques essentielles, détruites et négligées au cours des dernières décennies, a réitéré le président de la république, en soulignant que ses visites dans différentes régions ne constituent pas une fin en soi, mais sont suivies de mesures immédiates pour traduire les revendications des citoyens en résultats concrets.

Il a également souligné que la lutte pour le changement ne se limite pas à la seule lutte contre la corruption, mais implique également de s’attaquer aux réseaux occultes opérant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, par le biais de campagnes de diffamation systématiques sur des pages suspectes et payantes.

Il a affirmé ne prêter aucune attention à ces entités, que l’histoire a déjà rejetées.

Lors de son entretien avec les deux jeunes hommes, le chef de l’État a dévoilé une série de mesures à mettre en œuvre en faveur de Mezzouna et de Bizerte, notamment à la suite de visites de terrain qui ont permis un dialogue direct avec les citoyens.

Il a souligné que l’objectif de ces rencontres est d’obtenir des résultats, et non de se faire remarquer, indiquant que des décisions urgentes seront prises concernant la création d’emplois pour les chômeurs, le développement régional et la relance de projets bloqués, comme l’usine de sucre de Bizerte.

Le président de la république a souligné que le droit au travail est un pilier de la dignité, rappelant que l’Assemblée des représentants du peuple avait approuvé mercredi une loi historique mettant fin au système de sous-traitance, une victoire significative pour des milliers de travailleurs confrontés à des conditions précaires.

Il a ajouté que la dignité des Tunisiens et des Tunisiennes est une ligne rouge à ne pas franchir, soulignant que la marginalisation et l’exclusion sont des formes de crimes sociaux qu’il faut combattre.

Le président Saïed a appelé à une approche nationale, plutôt que sectorielle, pour résoudre les problèmes de développement, soulignant que chaque citoyen a le droit de vivre dignement dans une nation gouvernée par la justice et la souveraineté.

À l’issue de la rencontre, le chef de l’État a exhorté les jeunes à participer activement à la construction de la nation et à contribuer à l’élaboration d’un projet national global fondé sur les ressources naturelles et humaines du pays.

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Adieu Anouar Bouchendira │ La mer au goût de larmes

22. Mai 2025 um 09:52

Le monde de la plongée est en deuil à la suite de la disparition du Maître Anouar Bouchendira, grande figure des sports aquatiques et doyen des instructeurs de plongée sous-marine en Tunisie et en Afrique du Nord.

Mehdi Tabbakh *

La nouvelle de son décès survenu le mercredi 21 mai 2025 après une longue bataille, a provoqué une vive émotion auprès de la grande famille des plongeurs. Plusieurs parties lui ont rendu hommage, dont la Fédération des activités subaquatiques, ses élèves, ses collègues, les plongeurs sportifs et professionnels de toute horizons et générations, en Tunisie, au Maroc et en Algérie.

«Nour»,  pour ses amis, professeur de sport et d’éducation physique, est instructeur 3 étoiles (le plus haut grade dans l’échelle de l’instruction) depuis plus de 35 ans, faisant partie de la première génération d’instructeurs tunisien ayant œuvré à la tunisification de la plongée sous-marine en Tunisie. Il a orchestré, en main de maître, la formation de plusieurs générations de plongeurs de divers pays. Il a mis en place la première pierre dans un édifice qui demeure peu connu malheureusement du grand public.

Ceux qui l’ont connu et côtoyé, ont fait l’éloge d’un grand personnage, aussi humain que dévoué. Ils ont toujours apprécié en lui l’altruiste généreux et le pédagogue engagé, toujours à l’écoute et prêt à aider les autres.

«J’ose espérer que le paradis lui est ouvert, à la mesure de la passion, de la générosité et de l’amour qu’il a semés sous les flots et dans nos cœurs», lit-on dans un témoignage rendu par Néji Ben Aissa, activiste et président de Méditerranée Action Nature (Man) .

* Spécialiste en plongée sous-marine.

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Tunisie │ Les défis de l’abattement des taux d’intérêts sur les crédits à long terme

22. Mai 2025 um 09:33

L’auteur revient sur la loi 2024-41 et principalement l’article 412 qui impose aux banques la réduction des taux d’intérêt sur les crédits à long terme, surtout les défis qu’elle soulève pour le secteur bancaire.

Nasreddine Montasser *

En Tunisie, la situation économique difficile des ménages, marquée par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en baisse, a conduit le législateur à adopter la loi 2024-41, dont l’article 412 vise à encadrer les taux d’intérêt sur les crédits à long terme. Cette mesure, présentée comme un outil de protection des emprunteurs contre les taux jugés excessifs, suscite parmi les acteurs économiques l’espoir pour les uns et l’inquiétude pour les autres. 

Contexte et objectifs de la réforme 

Face à une inflation atteignant 7% en 2024 et des taux directeurs élevés (7,5 % en 2025), de nombreux ménages tunisiens se retrouvent en situation de fragilité financière, avec des mensualités de crédit représentant parfois plus du tiers de leurs revenus.

L’article 412 de la nouvelle loi impose un plafonnement des taux d’intérêt sur les prêts à taux fixe sur des durées supérieures à 7 ans, principalement ceux destinés aux particuliers pour le financement de l’acquisition des logements et de la construction. Cette loi cherche donc à soulager les ménages en réduisant le poids des remboursements, à stimuler la consommation, principal moteur de l’économie tunisienne, et à éviter une vague de défauts de paiement qui pourrait déstabiliser le système financier. 

Cette réforme s’inscrit dans une tendance internationale visant à protéger les emprunteurs contre l’impact et les fluctuations brutales des taux. Elle entre dans le même ordre d’idée que la directive européenne sur les crédits immobiliers (MCD 2014/17/UE), qui impose une révision périodique des conditions des prêts, ou la loi marocaine 103-12, qui encadre strictement les crédits à la consommation et immobiliers. 

Les défis pour le secteur bancaire 

Si la mesure est socialement justifiée, elle pose des défis majeurs aux établissements financiers. En effet, les banques tunisiennes doivent désormais composer avec : 

une complexité accrue dans la gestion des prêts : les banques doivent désormais gérer plusieurs tableaux d’amortissement pour un même crédit, suivre les demandes d’abattement, et adapter leur comptabilité et leur mesure du risque en conséquence;

une tendance objective de rationnement du crédit : si la rentabilité des prêts à long terme diminue trop fortement, les établissements pourraient être tentés de restreindre leur offre, ce qui aurait un effet contraire sur l’économie à celui escompté; 

un manque à gagner significatif : les simulations montrent que pour un prêt de 100 000 DT sur 15 ans à un taux fixe de 10%, la réduction des intérêts peut atteindre 49%, ramenant le taux effectif équivalent (TEE) à environ 6,07%. Un niveau qui, selon les professionnels du secteur, ne couvre pas le coût des ressources et les charges opérationnelles. Le TEE, et contrairement au taux nominal affiché, intègre l’impact cumulé des réductions successives imposées par la loi et offre un indicateur utile pour évaluer le coût réel du crédit.

Les défis sont assez conséquents pour continuer à offrir des crédits à long terme à taux fixe en Tunisie et il est illusoire de penser que les banques continueraient à offrir ce genre de financement s’il pourrait leur occasionner des pertes insupportables.

Perspectives et ajustements nécessaires 

Pour que cette réforme atteigne ses objectifs sans fragiliser le système bancaire, plusieurs ajustements à cette loi pourraient être envisagés, par exemple : 

introduire un taux plancher en dessous duquel les réductions successives ne s’appliqueraient plus, afin de préserver une marge minimale pour les banques; 

limiter le nombre de révisions autorisées sur la durée du prêt (par exemple, un ou deux ajustements) pour faciliter la gestion des crédits;

privilégier des baisses graduelles et prévisibles, sur les taux d’intérêt en points de base plutôt qu’en pourcentage, pour permettre aux banques d’anticiper leurs risques; 

administrer un TEE qui ne devrait pas descendre au-dessous d’un taux garantissant la couverture minimale des coûts du crédit pour le secteur bancaire.

La loi 2024-41 représente une réponse à une urgence sociale, mais son succès dépendra de sa mise en œuvre équilibrée. Sans mesures d’accompagnement pour les banques, elle pourrait réduire l’accès au crédit à moyen terme. À l’inverse, en l’absence de régulation, le surendettement des ménages risquerait de peser davantage sur une économie déjà fragile. L’enjeu, pour les autorités tunisiennes, sera donc de trouver le juste équilibre entre protection des emprunteurs et stabilité financière. 

* Cadre de banque.

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Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne

22. Mai 2025 um 08:30

Tout au long de la campagne électorale américaine, Donald Trump n’a cessé de marteler que s’il retourne au pouvoir, il mettra fin en seulement 48 heures à la guerre russo-ukrainienne car lui c’est un dur qui sait parler à Vladimir Poutine et non un faible comme Joe Biden. Quatre mois après son retour à la Maison-Blanche, cette guerre continue et le président russe Poutine souffle le chaud et le froid. Pire, Trump ne sait plus comment se comporter avec le maître du Kremlin pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Et pendant ce temps, l’Ours russe est plus gourmand que jamais, il gagne du temps et veut toujours plus. 

Imed Bahri

Suite à l’appel téléphonique de deux heures entre les dirigeants des États-Unis et de la Fédération de Russie le lundi 19 mai 2025, The Economist a indiqué que le président américain n’avait pas lancé d’ultimatum à son homologue russe mais avait plutôt proposé de nouveaux pourparlers de paix. Le magazine britannique qualifie d’étrange la réticence de Trump à se montrer ferme avec son homologue russe.  

The Economist estime que cela est dans l’intérêt de la Russie car son président insiste sur la nécessité de s’entendre d’abord sur les termes d’un accord de paix avant que les armes ne se taisent alors même que ses forces progressent sur le terrain. Poutine souhaite que l’Ukraine capitule que ce soit sur le champ de bataille ou à la table des négociations.

En revanche, l’Ukraine, qui bénéficie du soutien des dirigeants européens, souhaite un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de 30 jours suivi de négociations sur un règlement permanent du conflit.

Pour sa part, Trump ne voit pas que les choses n’avancent pas. Il a qualifié d’excellent l’appel téléphonique avec Poutine, publiant sur sa plateforme Truth Social lundi, «la Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations pour un cessez-le-feu et, plus important encore, pour la fin de la guerre».

L’argument commercial sur la balance

The Economist rapporte que le président russe semblait satisfait notant que les choses étaient «généralement sur la bonne voie et que la Russie est prête à travailler sur un mémorandum pour un éventuel futur traité de paix qui définirait un certain nombre de positions».

Le magazine indique que les positions auxquelles Poutine fait référence incluent sa demande que l’Ukraine lui remette les territoires qu’elle détient encore dans quatre provinces que la Russie a envahies et revendiquées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté ces demandes soulignant dans un message sur la plateforme X la nécessité d’imposer des sanctions plus sévères à Moscou s’il n’est pas disposé à cesser les hostilités, en disant que faire pression sur la Russie la poussera vers une paix réelle.

Le magazine britannique a qualifié cette publication de délibérée et révélatrice du désir de Zelensky de gagner les faveurs de Trump après leur dispute dans le bureau ovale à Washington en février dernier. The Economist a ajouté que Trump se demandait ces dernières semaines si Poutine le manipulait constamment.

Trump dont la fascination pour le président russe est notoire demeure hésitant concernant l’approche à adopter. Il y a trois options: soit être plus accommodant, soit capituler, soit devenir hostile à la Russie.

The Economist indique que le président américain pourrait décider de rencontrer Poutine personnellement pour parvenir à une conclusion notant qu’il parie sur les avantages économiques du commerce avec l’Amérique si la guerre prenait fin. Il pense que cet argument peut peser pour amener Poutine à conclure un accord.

Des négociations sans fin

Dans son analyse, le magazine britannique considère que Trump pourrait finalement paraître faible avec des négociations sans fin d’autant plus que celles-ci pourraient simplement donner à la Russie le temps de réaliser de nouveaux gains sur le champ de bataille.

Cependant, l’administration américaine est de plus en plus préoccupée par le fait qu’une diplomatie infructueuse pourrait transformer ce que Trump appelait autrefois «la guerre de Joe Biden» en un échec trumpien incitant certains à envisager d’abandonner complètement les efforts de médiation.

En même temps, l’abandon de la médiation en raison de la déception envers la Russie pourrait avoir l’effet inverse et renforcer davantage Poutine. 

En définitive, Trump avait beau répéter qu’en cas de retour à la Maison-Blanche il mettrait fin à la guerre russo-ukrainienne en 48 heures, voilà quatre mois qu’il est de retour aux affaires et il n’y est pas parvenu. Pire, il n’a su trouver ni la méthode ni la solution pour y parvenir. Pour le moment, il ne sait pas comment s’y prendre avec le madré Poutine qui, lui, continue de gagner du temps. Et comme le précise The Economist, la cour qu’il fait au Russe n’arrêtera pas la guerre. Le maître du Kremlin se sent aussi le maître de la situation et voudra engranger davantage de gains et obtenir toujours plus.

Le prix Nobel de la paix que M. Trump convoite peut donc attendre…

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Jacqueline Brenot, une enfance algéroise entre ombre et lumière

22. Mai 2025 um 06:30

Avec ‘‘Autant en emporte l’enfance’’, son huitième ouvrage, Jacqueline Brenot nous livre un récit rare, à la croisée de la mémoire intime et de l’histoire collective. Publié chez L’Harmattan, dans la collection Graveurs de Mémoire, le livre s’inscrit dans la grande tradition des témoignages littéraires qui questionnent le passé pour éclairer le présent.

Djamal Guettala

Nous sommes dans les années 1950, à Alger. Une enfant grandit au bas de la Casbah, dans la blancheur aveuglante de la ville coloniale. Son regard, affûté par l’innocence et une conscience naissante, capte les dissonances d’un monde inégal : des rues où les enfants ne partagent ni les mêmes langues, ni les mêmes droits, des gestes d’humiliation, des silences lourds de secrets, et les premières rumeurs d’une guerre qui s’annonce.

Brenot donne voix à cette enfant avec une justesse bouleversante. À travers elle, c’est toute une époque qui se raconte : celle d’un pays sous domination, d’un peuple en résistance, d’une famille prise dans le tumulte. Le père, engagé dans le combat pour l’indépendance, devient une figure lumineuse, discrète mais essentielle, dans ce cheminement vers la conscience.

L’oubli, l’altérité et la transmission

L’écriture, fine et pénétrante, évite l’écueil du pathos. Elle creuse la mémoire comme on sculpte une plaque sensible : chaque souvenir, chaque émotion, chaque fragment de vie est gravé avec pudeur, mais sans concession. Ce n’est pas seulement un récit d’enfance : c’est un livre sur la construction d’un regard, sur l’injustice comme fracture première, sur la dignité comme repère fondateur.

Jacqueline Brenot, née en Algérie, partage aujourd’hui sa vie entre la région parisienne et Alger. Professeure de lettres, plasticienne lettriste, chroniqueuse littéraire depuis 2018, elle signe ici une œuvre d’une grande puissance évocatrice. ‘‘Autant en emporte l’enfance’’ résonne bien au-delà de ses pages — il interroge notre rapport à l’Histoire, à l’oubli, à l’altérité et à la transmission.

Publié dans une collection dédiée aux voix de la mémoire, ce récit s’impose comme un hommage vibrant à l’Algérie plurielle, douloureuse, mais profondément vivante.

L’autrice sera présente au Maghreb des livres à Paris, les 28 et 29 juin 2025. Et son livre sera bientôt publié par les Éditions Samar, à Alger.

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«5/5» │ sortie commerciale de 5 courts-métrages tunisiens

22. Mai 2025 um 06:20

Trois salles de cinéma en Tunisie accueilleront les projections du programme «5/5», du samedi 24 mai au dimanche 1er juin 2025. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une expérience de distribution de courts-métrages, visant à accorder davantage de place à ce format artistique sur les écrans de cinéma, en dehors des festivals et des projections occasionnelles.

«5/5» réunit cinq courts-métrages récents réalisés par des cinéastes tunisiens. Conçu comme une expérimentation, ce projet s’inspire de plusieurs initiatives antérieures et ambitionne de sonder la réception du public dans un cadre de distribution commerciale.

Le programme repose sur une sélection cohérente et une stratégie de diffusion ciblée dans des salles partenaires en Tunisie. Les films proposés, mêlant fiction et documentaire, sont les suivants :

Keratin Day de Sami Tlili, fiction, 11 min, avec : Najla Ben Abdallah, Riadh Hamdi, Ghazi Zaghbani, Bahri Rahali, Mohamed Mnasria, Oussama Zarrouk.

Plongée dans un salon de coiffure masculin, où le «jour de la kératine» devient un moment de confrontation avec l’impensé, lorsque l’entrée d’une femme vient bousculer l’ordre établi.

Sélectionné au Red Sea International Film Festival et aux JCC 2023 (compétition officielle).

Braquage de Bilel Bali, fiction, 21 min, avec : Salah Mseddek, Najoua Zouhair, Fatma Sfar, Ghazwa Kloub, Monem Chouayet, Arbi Ben Sâel, Salim Boucheyfa, Yasmine Ajengui, Chaima Rihawli, Salim Dhib.

Le film interroge la fameuse maxime : «L’argent ne fait pas le bonheur, mais y contribue». Des personnages aux parcours croisés se lancent dans une chasse à l’argent… jusqu’à l’inattendu.

Troisième court de Bilel Bali, sélectionné aux JCC 2023 (compétition officielle).

Frida de Mohamed Bouhjar, fiction, 20 min, avec : Sabah Bouzouita, Kamel Touati, Walid Ayadi, Souraya Bougandoura.

Frida, institutrice militante pour l’égalité des genres, se heurte aux parents d’élèves qui refusent l’intégration de leur fille. Croyant en l’appui de son institution, elle se retrouve finalement seule face à un système qui veut l’écarter.

Sélectionné aux JCC (compétition officielle), au Festival international du cinéma de Yasmine Hammamet, au Festival Musique & Cinéma de Marseille et au Festival du film arabe de Mascate (prix du jury).

Rihla (Le Voyage) de Jamil Najar, fiction, 26 min, avec Wajiha Jendoubi, Chawki El Arfaoui, Adam Jerbi, Nariman Essrime, Nejib Belkadhi, Salah Mseddek.
Habib embarque sa famille pour des vacances à Zarzis, espérant leur transmettre une vision idéalisée de son pays. Mais la route se révèle pleine d’imprévus.

Troisième film de Najar après Tassallol et Ghasra, succès du programme «Ksayer w y7ayer».

El Casino de Wala Eddine Tlili & Roua Tlili, documentaire, 11 min.
Tourné dans l’ancien casino de Hammam-Lif, le film nous plonge dans une exploration sensorielle mêlant mémoire, architecture et récits oubliés. Produit dans le cadre de la série «10 sites, 10 docs – Ciné-Patrimoine», autour du patrimoine tunisien.

Le programme 5/5s’inscrit également dans le cadre d’un projet de recherche académique, qui interroge les possibilités de diffusion des courts-métrages dans les circuits commerciaux et explore les perspectives de développement de ce format à travers une expérimentation terrain dans trois salles tunisiennes et auprès d’un public varié.

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Gestern — 21. Mai 2025Haupt-Feeds

Accusés de corruption, des cadres d’une société pétrolière restent en détention

21. Mai 2025 um 13:42

La demande de libération de trois anciens cadres, dont un ancien directeur général d’une entreprise pétrolière publique a été rejetée, mardi 20 mai 2025, par la chambre criminelle au Tribunal de première instance de Tunis, tout en reportant le procès au 30 mai courant.

Les trois anciens responsables sont poursuivis pour des accusations de détournement de fonds publics et de soupçons de corruption financière et administrative, liées à un contrat d’exploration de pétrole et de gaz dans un champ du sud tunisien, rapporte Mosaïque.

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Tunisie │ Trois fonctionnaires condamnés à 72 ans de prison chacun

21. Mai 2025 um 13:19

Trois accusés, deux anciens employés du consulat de Tunisie en Syrie et un ancien fonctionnaire des services centraux de la municipalité de Tunis, ont été condamnés à 72 ans de prison chacun.

Les juges de la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis les ont été reconnus coupables d’avoir délivré des extraits de naissance et des documents de nationalité tunisienne à des étrangers, dont certains sont impliqués dans des affaires de terrorisme et recherchés en tant que tels.

Selon Mosaïque, les autorités judiciaires tunisiennes, en coordination avec l’Unité nationale de lutte contre les crimes terroristes et les atteintes à la sûreté du territoire, avaient ouvert une enquête sur des soupçons de falsification d’extraits de naissance et de délivrance de documents de nationalité à des étrangers afin de faciliter leur entrée en Tunisie. Ces accusations impliquent les trois anciens fonctionnaires concernés.

La peine de 72 ans de prison contre chacun des accusés est assortie de peines complémentaires, notamment la privation de l’exercice des droits civils et politiques.

I. B.

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Tunisie – Iran │ Vers le développement de parcs technologiques communs

21. Mai 2025 um 12:53

Hossein Simaee-Sarraf, ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, et son homologue tunisien, Mondher Belaid, ont réaffirmé leur engagement à promouvoir la coopération scientifique, universitaire et de recherche.

Les deux responsables ont souligné l’importance de développer les échanges scientifiques entre les pays islamiques, de renforcer la collaboration universitaire et de mettre en œuvre les accords scientifiques.

M. Simaee-Sarraf a qualifié la deuxième réunion ministérielle de la Plateforme de dialogue de l’OCI-15, tenue le 19 mai 2025 à Téhéran, en Iran, d’occasion précieuse d’approfondir les relations scientifiques entre les pays islamiques, appelant à la réduction des écarts entre ces pays.

L’Iran est prêt à accorder des bourses à un certain nombre d’étudiants tunisiens et à faciliter une plus grande participation des professeurs et étudiants tunisiens en Iran, notamment dans le domaine de la langue et de la littérature arabes, a-t-il indiqué.

M. Simaee-Sarraf a exprimé la volonté de l’Iran de coopérer au développement de parcs technologiques communs.

Par ailleurs, M. Belaid a déclaré que les points communs culturels et scientifiques entre les deux pays ouvrent la voie au renforcement de la coopération universitaire.

Il a également suggéré d’utiliser la capacité du parc technologique iranien pour développer des modèles similaires en Tunisie.

Source : Irna.

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Tunisie │ Mouna Ben Halima parle du succès de La Badira qui fête ses dix ans  

21. Mai 2025 um 12:09

La Badira, un luxueux complexe balnéaire à Hammamet fête ses 10 ans cette année. Luxus Magazine lui a consacré ainsi qu’à sa fondatrice et Pdg Mouna Ben Halima un article assez élogieux.

Qualifiant Mme Ben Halima de «figure emblématique de l’hôtellerie tunisienne», l’auteur estime qu’elle a réalisé un exploit rare. «Son hôtel est le seul en Tunisie à être membre du prestigieux réseau Leading Hotels of the World», écrit-il en soulignant aussi son action associative militante de longue date «pour une Tunisie plus ouverte, moderne et citoyenne».

Chef d’entreprise et citoyenne engagée, Mouna Ben Halima a cofondé Touensa, une organisation dédiée aux droits civiques, à l’éducation civique et au dialogue national, et préside le comité tunisien de Réseau Entreprendre.

Élue au bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) en 2017, elle a aussi pris la tête de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (Atuge) en 2021.

«À seulement 24 ans, elle reprend l’hôtel familial après le décès de son père. Aujourd’hui, elle dirige La Badira – ‘‘éclatant comme la pleine lune’’ – un hôtel haut de gamme à une heure de Tunis, qu’elle a transformé en vitrine de l’artisanat local et en lieu de formation d’excellence. Contre toute attente, elle fait le pari du luxe, loin des standards de l’époque : clubs de vacances, formules tout compris et tourisme low cost. Elle rêve d’un hôtel raffiné et inspiré, résolument tourné vers le haut de gamme international. Elle démolit presque entièrement l’ancien bâtiment, ne conservant que les fondations, et s’entoure de jeunes architectes avec lesquels elle dialogue et construit une nouvelle vision. Résultat ? La Badira, un hôtel au design contemporain unique en Tunisie, avec 130 suites, un spa Clarins de 2 500 m², une piscine extérieure, sept bars et restaurants et une plage semi-privée», écrit Luxus Magazine.

Le journal spécialisé cite ensuite Mouna Ben Halima qui déclare : «Aujourd’hui, les touristes recherchent des expériences fortes, originales et authentiques, source d’émotions intenses. Pour répondre à ces nouvelles attentes et séduire les voyageurs d’aujourd’hui, la Tunisie doit déployer d’importants efforts : elle doit développer de nouveaux concepts et promouvoir ses richesses, ses attractions, sa gastronomie, son artisanat et sa culture… Le luxe a un rôle essentiel à jouer dans ce contexte, en valorisant le tourisme et en améliorant l’offre et l’image de la Tunisie».

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Qualcomm Make In Africa accompagnera 3 startups tunisiennes

21. Mai 2025 um 10:59

Trois startups tunisiennes ont été sélectionnées pour bénéficier du programme Qualcomm Make In Africa 2025 qui soutient l’émergence de l’écosystème deep-tech (fortement technologique) africain via des programmes de mentorat, ainsi que des formations techniques, commerciales et en propriété intellectuelle.

La liste des 10 startups sélectionnées pour l’édition 2025 de Qualcomm Make in Africa a été annoncée mardi 20 mai 2025, et les startups tunisiennes concernées sont AmalXR, spécialisée dans la rééducation en réalité virtuelle, validée cliniquement et assistée par l’IA, Ecobees, spécialisée en apiculture intelligente pour le suivi de la santé des ruches, de l’humidité et du climat, et Pixii Motors (scooters électriques avec optimisation IA/IoT de la batterie et stations d’échange de batteries), indique le programme Qualcomm, dans un communiqué.

Première initiative du genre en Afrique, Qualcomm Make in Africa a été lancé en 2023. Il est destiné aux startups technologiques en phase de démarrage qui souhaitent exploiter les technologies avancées de connectivité et de traitement telles que la 5G, l’intelligence artificielle en périphérie, la puissance de calcul et l’IoT dans des solutions intégrées innovantes. Le programme s’adresse essentiellement aux jeunes entreprises qui se distinguent par leur capacité à intégrer ces technologies de manière innovante dans des solutions concrètes à fort impact.

Mentorat, accompagnement et conseils techniques

Pour l’édition 2025 du programme, l’appel à candidatures a suscité un fort engouement avec environ 435 dossiers reçus, provenant de 19 pays du continent.

Les startups sélectionnées bénéficieront de plateformes matérielles gratuites, d’un mentorat personnalisé, d’un accompagnement commercial, de conseils techniques pour le développement de leurs produits, ainsi que d’un soutien à la protection de leur propriété intellectuelle.

À l’issue du cycle de mentorat, les startups seront éligibles au Fonds d’Impact Social fourni par l’initiative Qualcomm Wireless Reach. Ce fonds accompagne les startups dans l’amplification de leur portée sociétale et de leur développement commercial. L’une d’entre elles sera sélectionnée pour recevoir le fonds en reconnaissance de son usage innovant des technologies sans fil au service des communautés. Les neuf autres bénéficieront quant à elles de bourses de développement.

Qualcomm a encore souligné les progrès de la plateforme d’e-learning L2Pro Africa, un programme de formation gratuit destiné à renforcer les compétences des startups, PME et chercheurs africains en matière de protection, valorisation et sécurisation de leurs innovations. Ce programme a été développé en partenariat avec Adams and Adams, premier cabinet africain spécialisé en propriété intellectuelle. Le contenu pédagogique a été enrichi avec des procédures détaillées de dépôt de brevets, dessins industriels et marques au Kenya, Nigeria, Ouganda, Ghana, Rwanda, ainsi que dans les deux organisations régionales de propriété intellectuelle, Aripo et Oapi, couvrant 43 pays africains. Ces guides pratiques permettent aux inventeurs d’interagir efficacement avec les professionnels de la propriété intellectuelle et les offices compétents. À ce jour, plus de 135 étudiants africains se sont inscrits à la formation, et plusieurs startups ont déjà entamé le processus de dépôt de brevets.

Qualcomm Incorporated est une entreprise américaine engagée dans le développement et la commercialisation de technologies fondamentales pour l’industrie du sans fil. Elle propose un vaste portefeuille de solutions intégrant IA de pointe, puissance de calcul, faible consommation énergétique et connectivité.

 D’après Tap.

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La Tunisie interdit formellement le travail précaire

21. Mai 2025 um 10:31

Le très controversé projet de loi n°16 de l’année 2025 relatif à l’organisation des contrats de travail et à l’interdiction de la sous-traitance est passé comme une lettre à la poste puisqu’il a été adopté mercredi 21 mai 2025 à l’aube avec 121 voix pour, 4 abstentions et aucune voix contre.

Présenté par le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, lors de la séance plénière qui a démarré mardi matin et s’est terminée mercredi à l’aube, le projet s’inscrit dans le cadre d’une réforme législative voulue par le président de la république Kaïs Saïed et qui vise à mieux encadrer les relations professionnelles entre employeurs et salariés et à mettre fin à toutes les formes d’emploi précaire.

Recevant lundi, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Saïed avait souligné la nécessité d’investir dans «un système juste qui garantit les droits des travailleurs, les valorise et leur procure un sentiment de sécurité», une garantie, selon lui, de justice sociale, de développement et de stabilité. «Le peuple aspire à un Etat social qui préserve la dignité de ses citoyens et il l’aura», a-t-il promis. Le projet de loi voté aujourd’hui à l’aube participe de cette démarche.

La séance parlementaire a été marquée par de vives discussions, forçant le président du Parlement, Ibrahim Bouderbala, à suspendre les travaux à deux reprises. Un seul amendement, portant sur l’article 8, a été adopté, tandis que les autres propositions de modification ont été rejetées, maintenant la version initiale du gouvernement. Cela n’a pas empêché le projet de loi de passer sans coup férir, les députés qui s’opposaient à son adoption tel quel étant presque tous rentrés dans les rangs pour qu’on aboutisse, au final, une quasi-unanimité. C’est à se demander si les houleux débats ayant précédé le vote n’était que du théâtre pour sauver les apparences !    

La nouvelle loi fait du contrat à durée indéterminée (CDI) la règle, limitant strictement le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) à des cas exceptionnels et amplement justifiés. Elle fixe également la période d’essai à six mois, renouvelable une seule fois (et non quatre fois, comme c’était auparavant).

Par ailleurs, le texte interdit le recours à la sous-traitance dans les missions essentielles et permanentes des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées. Seules les interventions ponctuelles ou techniques sont autorisées, sous réserve qu’elles ne constituent pas un détournement des droits des travailleurs. Cette disposition représente une première législative en Tunisie, après des années de controverse sur ce sujet.

Des mesures strictes sont prévues en cas de non-respect de la loi, notamment des amendes, la reconnaissance d’un lien de travail direct entre le salarié et l’entreprise bénéficiaire, ainsi que la possibilité d’exclure les contrevenants des avantages accordés par l’État.

Des dispositions transitoires sont prévues pour permettre aux entreprises de régulariser leur situation, sans perturber le fonctionnement économique ou les relations contractuelles existantes.

Dans la note explicative du texte de loi, le gouvernement souligne que la réforme vise à mettre fin à la précarité et aux conditions de travail indécentes, tout en préservant la compétitivité et la stabilité des entreprises.

Lors des débats, la majorité des députés ont salué un pas important vers une meilleure protection sociale des travailleurs appelant à une application stricte de la loi et au renforcement des mécanismes de contrôle.

Cette loi ne va pas faciliter la tâche des entreprises spécialisées dans le travail par intérim, et même certaines entreprises qui recourent massivement aux CDD pour maîtriser leurs coûts. Certains experts et observateurs pensent que l’adoption de cette loi risque de porter un coup au marché de l’emploi et même à l’investissement, qui, déjà, marque le pas depuis 2011.

I. B. (avec Tap).

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Israël – Pays du Golfe │ Quelle normalisation au milieu d’un génocide ?

21. Mai 2025 um 09:42

La dernière visite de Donald Trump en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar – au cours de laquelle il a été surtout question de la relance des Accords d’Abraham visant à liquider définitivement la cause palestinienne – aurait dû être reportée. Ce n’était ni le moment ni l’endroit approprié pour renforcer des liens diplomatiques ou promouvoir des intérêts économiques, alors qu’un génocide des Palestiniens, les nôtres, était perpétré par Israël avec des armes… américaines. Ceux qui s’empressent de normaliser les relations avec l’Etat hébreu, trop tôt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irrigués par le sang encore chaud des victimes.

Khemais Gharbi

Il arrive parfois que des incompréhensions profondes surgissent entre des personnes pourtant sincères. Ce n’est pas toujours la mauvaise foi qui les anime, mais plutôt un cruel manque de sens du moment, une défaillance du calendrier intérieur. Elles se trompent de date, de contexte, de lecture des événements. Elles célèbrent, elles festoient, pendant que d’autres pleurent et enterrent. Et sous les critiques qu’elles reçoivent, elles ne voient qu’un malentendu injuste, alors qu’en réalité, il s’agit d’une question de regard — ou plutôt de cécité.

Serrer la main au protecteur des bourreaux

C’est comme vouloir commenter un événement heureux, célébrer un anniversaire ou danser de joie au sein d’une communauté qui enterre ses proches massacrés par centaines. C’est comme esquisser un sourire ou applaudir devant un meurtre. Pire encore : c’est comme serrer la main aux bourreaux en invoquant une normalisation des relations avec l’agresseur que rien ne justifie, ni n’impose d’urgence — bien au contraire. Cela ne relève pas de la simple insensibilité, mais d’une forme d’inconscience coupable. Voire d’inhumanité.

Pendant que le peuple palestinien est martyrisé, exterminé à grand feu dans un silence complice, les dirigeants des pays du Golfe ont trouvé encore le moyen de se réjouir, de publier des images de festivités, de convier à des célébrations. Et cela, sans même réaliser que leur bonheur apparent devient une offense insupportable pour ceux qui comptent leurs morts par milliers, leurs blessés par dizaines de milliers, leurs déplacés par millions.

Le problème ne réside pas seulement dans l’action elle-même, mais dans l’absence totale de discernement. On mélange tout, on confond les émotions, on met sur le même plan la peine et la joie, la justice et l’oubli, la mémoire et l’indifférence. Et comme toujours, ce sont les plus lucides qui doivent porter la responsabilité de remettre un peu d’ordre dans ce chaos émotionnel. Ils doivent réveiller les consciences, rappeler qu’il y a un temps pour chaque chose ; que même dans la souffrance, on peut rester digne ; mais qu’on ne peut pas, sans heurts, festoyer pendant que nos proches enterrent leurs morts.

Cela dit, il serait injuste de jeter l’opprobre sur toute personne qui, de bonne foi cherche à traiter de sujets académiques ou culturels en dehors de toute considération politique. Il peut y avoir erreur de jugement, maladresse, manque de sensibilité ou de timing — mais cela ne suffit pas à les cataloguer parmi les traîtres. Le discernement vaut dans les deux sens : dénoncer les silences coupables sans condamner aveuglément les intentions sincères.

Manque de respect à la mémoire des victimes

Ce qui se passe aujourd’hui en Palestine n’est pas une question d’opinion : c’est un drame humain, un génocide à ciel ouvert. Voir des personnes continuer à normaliser les relations avec les bourreaux israéliens, tenir des réunions, afficher une légèreté, c’est manquer de respect aux morts. C’est ignorer les larmes des vivants. Et c’est affronter des peuples entiers au nom d’une neutralité illusoire, en prétendant que cela n’a rien à voir.

Mais depuis toujours, l’humanité a su faire la différence entre les jours de deuil et les jours de fête. Même les animaux, dit-on, ont des gestes de silence et de respect quand l’un des leurs meurt. Alors pourquoi certains humains oublient-ils cela? Le respect des morts, c’est le dernier lien entre notre monde et notre humanité. Si ce lien se brise, que restera-t-il de nous?

Il y a un exemple historique qui illustre puissamment cette nécessité de respecter les moments de deuil collectif : celui du massacre de Sabra et Chatila, en 1982. Alors que les camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth étaient plongés dans l’horreur — des centaines, peut-être des milliers de civils massacrés en quelques jours —, certains dirigeants internationaux poursuivaient leurs agendas politiques comme si de rien n’était. Ce silence, cette indifférence, ont été vécus comme une trahison. Cela a creusé un fossé qui n’a jamais été comblé.

À l’opposé, certaines sociétés savent suspendre toute activité festive par respect pour les morts ou pour un pays endeuillé. Lorsque la Crète a été frappée par un tremblement de terre meurtrier en 2021, causant la mort de quelques dizaines de personnes, la Grèce a décrété plusieurs jours de deuil national : drapeaux en berne, festivités annulées, émissions de divertissement interrompues. Un pays s’est arrêté. Non par excès, mais par humanité.

Ces deux exemples — l’un issu d’une catastrophe naturelle, l’autre d’une tragédie humaine — montrent à quel point le silence ou la fête peuvent être lourds de sens. Ils rappellent qu’il ne peut y avoir de paix durable ni de joie sincère là où l’on méprise la douleur des autres. Savoir faire une pause, savoir pleurer ensemble, c’est le minimum que l’on doit à la mémoire des morts — face à ce génocide du peuple palestinien, et à l’humanité s’il nous en reste.

Construire sur des sables mouvants

Aucun dirigeant de la génération actuelle ne devrait ignorer les leçons de l’histoire. Il est essentiel de relire les récits des guerres passées, des massacres et des génocides — non pour s’y complaire, mais pour comprendre un mécanisme tragique : ceux qui s’empressent de normaliser les relations, trop tôt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irrigués par le sang encore chaud des victimes.

Ils oublient que le temps est un acteur fondamental dans tout processus de réconciliation, qu’il faut parfois des décennies pour que les plaies se referment, que la douleur s’apaise, que les rancœurs s’estompent, et que le désir de vengeance cède la place à une volonté sincère de reconstruire.

Les relations durables ne se décrètent pas et ne s’imposent pas par la force. Elles ne naissent ni de résolutions internationales ni d’accords signés à huis clos. Elles se forgent lentement, à mesure que les sociétés meurtries pansent leurs blessures, enterrent leurs morts avec dignité, transmettent leur mémoire sans la charger de haine, et permettent ainsi aux nouvelles générations d’avancer, libérées du poids des offenses passées.

Ce n’est qu’alors qu’une normalisation devient véritablement possible — parce qu’elle est naturelle, non imposée ; ressentie, non proclamée; et surtout, respectueuse du rythme intime des peuples qui ont saigné.

* Ecrivain et traducteur.


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La maison de Mohamed, la fibre de Saladin, la cinquième colonne, et le grand jeu

21. Mai 2025 um 08:25

Après son tour du propriétaire au Golfe, Donald Trump est rentré avec dans son escarcelle les pertes américaines occasionnées par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordée à l’Ukraine, ainsi qu’au génocidaire des Palestiniens perpétré par Netanyahu à Gaza. En attendant, les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque année aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Qui a dit que la nation du prophète était vouée à disparaître, ainsi qu’il en avait été en Andalousie? (Ph. Trump apprend la danse de l’épée lors de sa première visite en Arabie saoudite, en 2017. L’hospitalité et la générosité des Arabes n’a pas de limite).

Dr Mounir Hanablia *

Lorsque j’étais à l’école primaire, il était communément admis que l’Islam, qui était arrivé en Inde et aux confins de la Chine, n’avait dû sa déchéance qu’à deux facteurs: les Mongols à l’Est, et les Taifas en Andalousie, à l’Ouest, qui s’étaient alliés avec les chrétiens pour se combattre les uns les autres.

Nos maîtres avaient été là pour entretenir nos convictions à ce sujet, fortement aidés par les romans Jorge Zaydan, et les victoires sur le ring de Mohamed Ali Clay. Il y avait eu la guerre de Juin 1967 lorsque l’un des instituteurs de 4e année nous faisait écouter sur son transistor les diatribes enflammées du palestinien Ahmed Choukairy, sur la Voix des Arabes, émettant du Caire. Qui n’avait pas cru à la victoire finale?

Quelques années plus tard, en lisant un livre du journaliste Jacques Derogy **, j’avais appris qu’en fait de guerre, il n’y en avait pas eu puisque l’aviation égyptienne avait été clouée au sol dès les premières heures et que les blindés privés de soutien aérien n’avaient eu aucune chance face à leurs ennemis. Il s’est avéré que les choses n’avaient pas été ce qu’on croyait.

Des mirages au désert d’Arabie

Nasser avait été entraîné sur un terrain glissant par les Syriens, sécessionnistes de la défunte République Arabe Unie, il faut le préciser, et il s’était placé dans la position de l’agresseur sans avoir jamais eu l’intention d’attaquer, celle que ses adversaires voulaient qu’il endosse, afin d’avoir le prétexte adéquat pour atteindre leur but, la destruction de l’armée égyptienne et l’occupation de la totalité du territoire palestinien.

Dans cette optique, de l’aveu même des généraux israéliens, les sermons hystériques de Choukairy promettant de dormir à Tel Aviv, certains ont ajouté avec des femmes juives, avaient valu pour leur pays plus qu’une division blindée.

On a prétendu que Bourguiba avait prévenu du désastre en 1965 mais que personne n’avait voulu l’écouter. Près de 60 ans après, le Golan a été annexé et la Cisjordanie est en passe d’être totalement colonisée, avec en perspective une expulsion massive des Palestiniens qui y résident encore, faisant suite au génocide en cours à Gaza pour lequel nul ne lève le petit doigt, à commencer les Arabes.

Avant d’en arriver là, il y avait eu la chute du mur de Berlin, la disparition de l’Union Soviétique, suivie en 1991 par la première Guerre du Golfe, lorsque la «troisième armée du monde», en occupant le Koweït, avait fait croire à la Rue Arabe, qui avait oublié sa leçon de 1967, et dont la fibre de Saladin avait de nouveau vibré.

En fait de guerre, cette fois non plus il n’y en eut pas dans le sens souhaité par les foules. Comme toujours des bruits avaient circulé relativement à des «signes», annonçant la victoire, comme ce cheveu qu’invariablement on découvrait dans tout exemplaire du Coran. Ou bien encore ce hadith de Mohamed le prophète sorti d’on ne sait où annonçant l’arrivée d’un homme appelé Sadem, et non pas Saddam, qui verrait se dresser contre lui une coalition réunissant les Arabes et Ajams, ce terme étant l’équivalent de goys chez les juifs, qu’il les vaincrait, et qu’aucun n’en réchapperait, «entre Ramadan et Rajeb, vous verrez de lui le prodige».

Au lieu de cela, l’armée Irakienne fut enterrée sous les bombes américaines et seule la crainte par les États du Golfe d’un pouvoir chiite inféodé à l’Iran maintint Saddam en survie pendant 12 années supplémentaires et la fiction d’un État irakien.

On apprit plus tard qu’une fois encore un ambassadeur américain, en l’occurrence Avril Gillespie, avait joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’agression en assurant Saddam que son pays ne bougerait pas si l’Irak envahissait le Koweït, coupable de casser les prix du pétrole dont il avait besoin pour sa reconstruction après 9 années de guerre contre l’Iran.

La cinquième colonne

En 2001, il y eut l’assaut contre New York suivie de la grande guerre ouverte menée contre le monde musulman, qui débuta par l’occupation de l’Afghanistan puis de l’Irak en 2003, et qui se prolongea à partir de 2011 par ce qu’on a appelé le Printemps Arabe, dont on prétendit que l’holocauste d’un petit marchand de légumes de Sidi Bouzid en Tunisie, giflé par une policière, fut l’étincelle. Puis les étranges personnages férus d’Islam et de sainteté qui rentrèrent du Londonistan accueillis comme le prophète par le chant «la lune est apparue au-dessus de nous» prétendirent être revenus pour instaurer la démocratie.

Des visionnaires tels que Hamma Hammami firent demander par les jeunes de leur parti une assemblée constituante, et Béji Caïd Essebsi n’eut de rien plus pressé que de l’accorder, afin de prendre le temps de constituer le parti politique dont il était dépourvu, et qu’il s’empressa de saborder en accédant à la magistrature suprême.

Au lieu de six mois, il avait fallu près de quatre années de palabres pour rédiger la fameuse Constitution, dont on nous demanda de rester bien sages parce qu’on nous en promettait monts et merveilles une fois «la transition» achevée; promis, juré !

Le quartet du Dialogue national (UGTT, Utica, LTDH et Conseil de l’ordre des avocats) reçut même le prix Nobel, pour nous rappeler que nous étions sur la bonne voie, au cas où nous en aurions douté.

Entretemps le terrorisme avait fait florès, il y a eu le Covid, et nous avons eu pour majorité parlementaire Rached Ghannouchi allié à Nabil Karoui et Saifeddine Makhlouf, dont le parti s’affubla de l’épithète «Dignité». Autrement dit, le Vieux de la Montagne à la tête des Frères Internationaux de Qaradawi s’était associé aux Frères Nationaux et à Silvio Berlusconi.

La dégradation concomitante de la situation économique inquiéta suffisamment les bailleurs étrangers soucieux de rentrer dans leurs fonds pour permettre la perpétuation d’une situation sans issue. On en vit présentement les conséquences.

Après le Covid il fallut bien que les Etats-Unis cherchassent à financer aux dépens du monde entier leur manque à gagner consécutif à la pandémie. Il y eut donc inévitablement la guerre en Ukraine puis à Gaza, dont on affubla opportunément pour la circonstance les habitants du qualificatif de violeurs. Ce fut la résurrection des thèses de Choukairy, reprises cette fois par les sionistes et qui furent le prétexte opportun justifiant le massacre des civils sur une grande échelle, et on étendit la fureur de destruction de Yahvé au Liban, abritant le Hezbollah coupable d’avoir vidé de ses habitants le Nord d’Israël par un tir continu de missiles et de drones durant plus d’une année.

Bien que les Etats-Unis eussent été chassés ignominieusement d’Afghanistan, et dans une moindre mesure d’Irak, on pensait que la Maison de Muhammad s’écroulait par pans entiers, surtout après le départ peu glorieux de Bachar, l’évaporation de son armée travaillée par la cinquième colonne, lâchée par un Poutine occupé ailleurs, et l’écartèlement de la Syrie en cantons d’obédiences Daech turque, kurde américaine, et depuis peu, druze israélienne. Néanmoins les thèses israéliennes d’inviolabilité de la frontière ont volé en éclat, sous les missiles du Hezbollah, le double lâcher de missiles iraniens, et la perpétuation des attaques des va nus pieds Houthi, qui mettent à mal autant la sécurité de l’aéroport de Tel Aviv, que l’orgueil sioniste.

Les Américains ont estimé préférable de s’accommoder du porc-épic yéménite par un accord qui ne peut être que provisoire. Comme toujours, la foule arabe a considéré cela comme une grande victoire militaire. Comme toujours, la suite a démontré que ce n’était là qu’un mirage du désert, un de plus. Trump est entré dans le Golfe par la grande porte, et il avait besoin de la menace yéménite, et plus encore iranienne, afin de gagner ses interlocuteurs à ses vues sonnantes et trébuchantes. Mais pas seulement. Les Israéliens pensaient se tailler une zone de prospérité exclusive au Moyen-Orient s’étendant de l’Océan Indien à la Méditerranée grâce à un accord de paix avec les Taifas de la Mecque et du Golfe.

L’Oncle Sam rafle la mise

C’est une telle éventualité que la guerre à Gaza a torpillée, à leurs dépens. Et on s’aperçoit à présent que les Américains n’ont jamais eu l’intention de partager leur chasse gardée du désert d’Arabie avec quiconque, et qu’ils ont même fourni toute la logistique militaire et financière nécessaire pour laisser leur allié sioniste se fourvoyer dans une aventure sans issue, dont il ne sortira qu’au prix d’une marge de manœuvre des plus réduites. Le génocide à Gaza aura un prix. Les récentes mesures contre l’État d’Israël, prises par le valet servile de l’oncle Sam, l’Angleterre, même si elles ont plus une portée symbolique, sont significatives, à ce sujet. Y a-t-il eu une entente américano-iranienne dès le début? On peut se le demander. Cela expliquerait dans une large mesure la hardiesse des dirigeants persans piquant le museau de la bête sioniste au nez, et dans le même temps, prenant bien soin de prévenir de leurs ripostes.

Dans ce grand jeu, Bachar Al-Assad et Hassan Nasrallah auront été des pièces qu’on aura sacrifiées pour la grandeur de l’Iran, lui assurant une place à la table des négociations.

Quant à Trump, après son tour du propriétaire au Golfe, il est rentré avec dans son escarcelle les pertes américaines occasionnées par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordée à l’Ukraine, ainsi qu’au génocidaire des Palestiniens perpétré par Netanyahu à Gaza.

L’Oncle Sam serait bien entendu heureux que les Taifas et les Sionistes s’entendent, mais pas sur son dos. En attendant les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque année aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Et le Pakistan, qui dispose de l’arme atomique, a de nouveau fait vibrer la fibre de Babur le conquérant de l’Inde en abattant trois rafales français aux couleurs indiennes par le biais d’avions chinois dont personne n’a jamais entendu parler, dont sans doute le nom imprononçable leur vaut le qualificatif plus simple de J10.

Qui a dit que la nation du prophète était vouée à disparaître, ainsi qu’il en avait été en Andalousie?

* Médecin de libre pratique.

** ‘‘The untold history of Israel’’ de  Jacques Derogy, éd. Grove Press, 1er janvier 1979, 346 pages.

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Cinéma │ Les frères Nasser portent la voix de Gaza à Cannes

21. Mai 2025 um 07:45

Les frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser, originaires de Gaza, ont présenté cette semaine leur nouveau long-métrage « Once Upon a Time in Gaza’’ en sélection officielle au Festival de Cannes 2025, dans la section Un Certain Regard. Une présence remarquée qui réaffirme la puissance du cinéma palestinien dans un contexte toujours aussi tendu pour la région.

Djamal Guettala

L’histoire du film se déroule à Gaza, en 2007. Yahya, un étudiant idéaliste, se lie d’amitié avec Osama, un petit trafiquant de drogue au grand cœur. Ensemble, ils mettent en place un trafic clandestin dissimulé dans une échoppe de falafels. Mais leur entreprise prend une tournure dangereuse lorsqu’ils croisent la route d’un policier corrompu.

À travers cette intrigue à la fois dramatique et teintée d’humour noir, les réalisateurs dressent un portrait sans fard de la jeunesse palestinienne, coincée entre survie, rêve et désillusion.

Réalisme cru et fable sociale

Le film a été chaleureusement accueilli lors de sa première projection le 19 mai à Cannes, salué pour sa force narrative et sa mise en scène subtile, oscillant entre réalisme cru et fable sociale. La participation des frères Nasser au plus grand festival de cinéma du monde constitue un événement en soi : elle témoigne de la résilience d’un cinéma palestinien vivant, malgré les contraintes matérielles et politiques.

Produit par Les Filmso du Tambour, avec une distribution française assurée par Dulac Distribution et des ventes internationales via The Party Film Sales, ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ s’inscrit dans la continuité du travail engagé des frères Nasser, déjà remarqués pour ‘‘Gaza mon amour’’ en 2020.

En ces temps où Gaza est souvent réduite à des chiffres et des images de ruines, ce film rappelle qu’au-delà des conflits, il y a des histoires humaines à raconter. Et que le cinéma reste, pour les peuples marginalisés, un formidable outil de mémoire et de résistance 

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Les lauréats des Prix Comar d’Or rencontrent le public  

20. Mai 2025 um 13:46

Dans le cadre de la 29e édition des Prix Comar d’Or pour les romans tunisiens écrits en langues arabe et française, une rencontre littéraire sera organisée le jeudi 22 mai 2025, à 17h30 à l’hôtel Majestic au centre-ville de Tunis.

Les noms des six lauréats de cette édition ont été proclamés lors d’une cérémonie officielle et d’une soirée de gala, samedi 17 mai, au Théâtre municipal de Tunis.

Pour discuter avec le public, seront présents les membres des deux jurys et à leur tête les deux présidents (Ridha Kéfi pour le français et Fathi Nasri pour l’arabe) et les auteur.e.s primé.e.s.  

Il s’agit de :

– Mahdi Hizaoui, lauréat du Prix Comar d’Or pour le roman de langue française pour «Ecris, tu seras aimé des dieux» (Editions Arabesques).  

– Chafiq Targui, lauréat du Prix Comar d’Or pour le roman de langue arabe pour «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

– Abdellatif Mrabet, lauréat du Prix spécial du Jury pour le roman de langue arabe pour «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

– Sofiane Rejeb, lauréat du Prix spécial du jury pour «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

– Houda Mejdoub, lauréate du Prix Découverte du roman de langue française pour «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

– Balkis Khalifa, lauréate du Prix Découverte pour le roman de langue arabe pour «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Ce sera une occasion de discuter des romans primés et d’interroger leurs auteur.e.s sur leurs démarches littéraires, esthétiques et philosophiques. Il sera aussi question de la situation de la création littéraire en Tunisie et de l’apport des prix littéraires comme le Comar d’Or à son développement.

I. B.

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Formation de 120 soudeurs tunisiens pour travailler en Italie

20. Mai 2025 um 13:19

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a assisté à la remise des diplômes à des soudeurs tunisiens les habilitant à travailler dans le secteur de la construction navale en Italie, et ce dans le cadre du projet pilote de Fincantieri.

C4est ce que la représentation diplomatique italienne à Tunis a écrit sur ses réseaux sociaux, ajoutant que «la formation professionnelle est au cœur du Plan Mattei et du partenariat Italie-Tunisie».

Fincantieri a lancé en Tunisie un programme de formation civique, linguistique et technique pour un premier groupe de 20 travailleurs, dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique lancé en 2023 par le gouvernement italien.

Les cours, d’une durée totale d’environ 300 heures, vont de l’apprentissage de la langue et de la culture italiennes à la formation technico-professionnelle, comprenant des modules sur la sécurité au travail et des notions de droit contractuel italien.

À la fin du cours, les participants seront embauchés directement par Fincantieri ou par des entreprises opérant dans les secteurs concernés, avec des contrats de travail réguliers, représentant un canal légal et structuré de mobilité professionnelle.

D’après l’agence Ansa.

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