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La BM accompagne la Tunisie dans le développement du secteur des transports

12. MĂ€rz 2025 um 13:32

La Banque mondiale (BM) va continuer à soutenir les efforts de la Tunisie pour développer son secteur des transports publics et à élargir la coopération dans la prochaine phase.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le responsable pays de la BM pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, lors de sa rencontre avec le ministre tunisien des Transports, Rachid Amri, dans le cadre d’une visite s’inscrivant dans le cadre de la revue Ă  mi-parcours de la mise en Ɠuvre du Programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes.

Au cours de la rĂ©union, indique un communiquĂ© du ministĂšre des Transports de Tunis, les deux parties ont discutĂ© des perspectives de coopĂ©ration dans le domaine des transports urbains, notamment des moyens d’accompagner la SociĂ©tĂ© des transports de Tunis (Transtu) dans la rĂ©alisation de ses investissements prioritaires visant Ă  renforcer sa flotte et Ă  amĂ©liorer les services aux citoyens.

La rĂ©union a portĂ© sur le Programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes, financĂ© par la BM et l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD), notamment en ce qui concerne les projets liĂ©s Ă  l’Institut national de mĂ©tĂ©orologie (INM).

Les deux parties ont saluĂ© les progrĂšs significatifs rĂ©alisĂ©s dans la mise en Ɠuvre des projets stratĂ©giques visant Ă  moderniser et Ă  renforcer les capacitĂ©s des systĂšmes de surveillance et d’observation mĂ©tĂ©orologiques, qui contribuent Ă  amĂ©liorer la prĂ©cision des prĂ©visions mĂ©tĂ©o et la qualitĂ© des services fournis.

Ces projets comprennent l’acquisition et l’installation d’un rĂ©seau national de radars mĂ©tĂ©orologiques, la rĂ©habilitation des rĂ©seaux de transmission de donnĂ©es locaux et Ă  distance, l’acquisition d’équipements de pointe pour moderniser et dĂ©velopper les rĂ©seaux d’échange de donnĂ©es, le dĂ©veloppement du centre de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques et le renforcement du rĂ©seau d’observation mĂ©tĂ©orologique dans les aĂ©roports.

Le programme comprend Ă©galement l’acquisition d’un systĂšme avancĂ© de production de donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques, d’une station moderne de rĂ©ception et d’utilisation d’images satellite de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, l’adhĂ©sion au Centre europĂ©en pour les prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques Ă  moyen terme et l’extension du systĂšme de gestion de la qualitĂ© ISO 9001 pour couvrir tous les domaines d’activitĂ©s et de services de l’INM.

Dans ce contexte, les deux parties ont soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© que ce soutien s’inscrive dans un programme global abordant divers aspects de l’institution et de sa restructuration dans une vision Ă  moyen et long terme.

Tout en prĂ©sentant un certain nombre de projets liĂ©s au secteur des transports, notamment le dĂ©veloppement des infrastructures, la numĂ©risation des services et l’amĂ©lioration de la flotte, le ministre Amri a dĂ©clarĂ© que la future coopĂ©ration avec la BM s’alignerait sur les ambitions du gouvernement tunisien de renforcer son partenariat stratĂ©gique avec cette institution financiĂšre internationale, ajoutant que ces aspirations s’inscrivent dans la dĂ©marche de dĂ©veloppement du prĂ©sident Kais SaĂŻed

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Le congrÚs de la Confédération des Italiens dans le Monde se tiendra en Tunisie

12. MĂ€rz 2025 um 13:13

Le XIVe CongrĂšs mondial de la ConfĂ©dĂ©ration des Italiens dans le Monde (CIM), principale association impliquĂ©e dans la protection et la promotion des Italiens Ă  l’étranger, se tiendra Ă  Tunis, Carthage et Hammamet du 4 au 6 avril 2025.

L’évĂ©nement, organisĂ© Ă  l’HĂŽtel El Mouradi Gammarth, verra la participation de plus de 200 dĂ©lĂ©guĂ©s de 33 pays, reprĂ©sentant environ 2000 mille associations appartenant au CIM.

Les participants dĂ©battront du rĂŽle fondamental des Italiens dans le monde en tant que ressource pour la relance Ă©conomique, culturelle et sociale de l’Italie et des pays qui les accueillent.

Le congrĂšs, qui sera coorganisĂ© par les ComitĂ©s Tunisie, se terminera par l’élection des organes statutaires de la CIM.

I. B.

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Kasserine | Le meurtrier prĂ©sumĂ© de l’enfant de 4 ans aurait avouĂ© son crime

12. MĂ€rz 2025 um 12:55

Le meurtrier prĂ©sumĂ© de l’enfant de 4 ans Haroun Dhibi, qui a secouĂ© hier, mardi 11 mars 2025, les habitants de la citĂ© Ezzouhour Ă  Kasserine, aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et aurait avouĂ© son crime.

Dans un communiquĂ© publiĂ© aujourd’hui, mercredi 12 mars, la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale a indiquĂ© qu’aussitĂŽt le corps de l’enfant retrouvĂ©, hier soir vers 20h15, dans un terrain vague non loin du lieu de sa disparition, les soupçons se sont dirigĂ©s vers un individu particulier qui a Ă©tĂ© rapidement arrĂȘtĂ© et est passĂ© aux aveux.

L’arme du crime et les vĂȘtements que le prĂ©sumĂ© tueur portait lors des faits ont Ă©tĂ© saisis pour les besoins de l’enquĂȘte, ajoute le communiquĂ©.

I. B.

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Tunisie | Le Mufti ne peut pas annuler le rituel de l’Aïd Al-Adha

12. MĂ€rz 2025 um 12:19

La Chambre nationale des bouchers a cru devoir consulter le Diwan Al-Iftaa, l’autoritĂ© religieuse en Tunisie incarnĂ©e par le mufti de la rĂ©publique, sur la possibilitĂ© de faire annuler le rituel de l’AĂŻd Al-Adha cette annĂ©e en raison des prix Ă©levĂ©s des moutons sacrificiels et pour prĂ©server les ressources animales devenues rares dans le pays. Mais elle a dĂ» dĂ©chanter une nouvelle fois.

Dans un communiquĂ©, Diwan Al-Iftaa a dĂ©menti, mardi 11 mars 2025, toutes les rumeurs sur l’annulation du rituel du sacrifice de la fĂȘte de l’AĂŻd Al-Adha, rappelant qu’il s’agit d’une Sunna consolidĂ©e, c’est-Ăš-dire une pratique inscrite dans la loi islamique.

Pour cette institution religieuse officielle, chargĂ©e d’émettre des avis juridiques islamiques, appelĂ©s fatwas, sur des questions concernant la loi islamique et la vie sociale, «le sacrifice est une Sunna confirmĂ©e, que les musulmans accomplissent selon leurs moyens».

Il y a deux ans dĂ©jĂ , le mufti de la rĂ©publique, Hichem Ben Mahmoud, avait rĂ©pondu de la mĂȘme maniĂšre Ă  cette mĂȘme question.

Crise Ă©conomique ou pas, cheptel insuffisant ou pas, prix Ă©levĂ©s ou pas, ce n’est pas une autoritĂ© religieuse qui pourrait prendre la responsabilitĂ© de lĂ©gifĂ©rer Ă  propos d’une telle annulation. C’est Ă  l’autoritĂ© politique, c’est-Ă -dire le pouvoir exĂ©cutif que ces chers bouchers, soucieux de prĂ©server les ressources animales, auraient dĂ» ou devraient s’adresser.

Au Maroc, c’est la plus haute autoritĂ© du pays,le roi Mohammed VI, qui a rĂ©cemment invitĂ© les citoyens Ă  ne pas accomplir le traditionnel sacrifice de bĂ©liers lors de l’AĂŻd al-Adha, prĂ©vu me 6 juin prochain. Il faut dire qu’au Maroc, prince des croyants, est une autoritĂ© Ă  la fois religieuse et profane.  

I. B.    

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PalmarĂšs du 23e Festival de la chanson tunisienne

12. MĂ€rz 2025 um 11:44

L’artiste Mohamed Chalghmi a remportĂ© le Microphone d’Or de la 23e  Ă©dition du Festival de la chanson tunisienne pour une chanson qui s’intitule ‘‘Hobbek Zed’’, Ă©crite par Habib Mahnouch et composĂ©e par Zied Gharsa. Le prix dotĂ© d’une rĂ©compense de 40 000 dinars a Ă©tĂ© remis au vainqueur par le compositeur Tahar Guizani, prĂ©sident de cette Ă©dition.  

Six Ɠuvres musicales ont Ă©tĂ© couronnĂ©es au terme de cette Ă©dition 2025 du Festival de la chanson tunisienne. Trois catĂ©gories Ă©taient en lice : la nouvelle chanson, morceau instrumental et chant individuel.

Le jury prĂ©sidĂ© par le poĂšte Mouldi Hassine Ă©tait composĂ© du musicien et compositeur Nabil Abdelmoula, de la chanteuse Ayda Niati, du maestro Mohamed Lassoued et de l’arrangeur musical Khaled Kalboussi.

Le palmarĂšs de cette Ă©dition 2025 organisĂ©e sur quatre jours, du 8 au 11 mars 2025, a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©, hier soir, au cours d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e au ThĂ©Ăątre de l’OpĂ©ra de Tunis, Ă  la CitĂ© de la Culture et retransmise en direct Ă  la TĂ©lĂ©vision nationale.

Le Microphone d’argent (30 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par l’artiste Noureddine Beji Ă  Hassen SaĂąda pour la chanson ‘‘Ghram’’, Ă©crite et composĂ©e par Kamel Taghouti, et arrangĂ©e par Riadh Bedoui..

Le Microphone de bronze (20 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le maestro Mohamed Bouslama Ă  Naceur Landolsi pour la chanson ‘‘Alzheimer’’, Ă©crite par BĂ©chir Farah, composĂ©e par Seifeddine Enqira et arrangĂ©e par Chokri Boudidah.

Le Prix du public (8 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le journaliste et animateur Ă  la Radio Nationale Habib Jegham Ă  Boutheina Nabouli pour la chanson ‘‘Rih Es-Sed’’, Ă©crite par Cyrine Chekili, composĂ©e et arrangĂ©e par Mohamed Ben Salha.

Dans les deux autres Ă©preuves, le prix de la Meilleure composition (10 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le compositeur Abderrahmane Ayadi Ă  Baha Eddine Ben Fadhel pour son Ɠuvre instrumentale ‘‘Achawq’’ arrangĂ©e par Zied chagouani. Et celui de la Meilleure interprĂ©tation individuelle (5 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par la chanteuse Nabiha Karaouli Ă  DoĂąa Feriani pour ‘‘Yalli Dhalemni’’, reprise de la cĂ©lĂšbre chanson de feu Ali Riahi.

Les Ɠuvres candidates ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es parmi un total de 25 Ɠuvres dans les trois compĂ©titions au programme.

Lors de cette soirĂ©e de clĂŽture, l’Orchestre Symphonique tunisien (OST), sous la direction de Mohamed Bouslama, a prĂ©sentĂ© une Ɠuvre instrumentale qui s’intitule ‘‘Alhan’’ et jouĂ© les gĂ©nĂ©riques d’anciens et cĂ©lĂšbres feuilletons tunisiens. La chanteuse Nabiha Karaouli, invitĂ©e d’honneur de la soirĂ©e, a interprĂ©tĂ© un bouquet de ses chansons les plus connues.

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Evolution de l’IA en Tunisie | Promesses et enjeux pour les jeunes

12. MĂ€rz 2025 um 11:08

Dans un monde en perpĂ©tuelle mutation, la Tunisie, comme le reste du monde, se trouve Ă  l’aube d’une rĂ©volution numĂ©rique marquĂ©e par le dĂ©veloppement rapide de l’intelligence artificielle (IA). Cette avancĂ©e technologique, qui touche des domaines aussi variĂ©s que l’éducation, la santĂ© et l’agriculture, offre des perspectives d’innovation et de dĂ©veloppement pour le pays. NĂ©anmoins, l’essor de l’IA soulĂšve Ă©galement des questions quant Ă  son impact sur les enfants et les jeunes, et incite Ă  repenser l’encadrement de son utilisation dans le milieu scolaire.

Aymen Achouri

Outils d’avenir pour l’éducation et le dĂ©veloppement : l’IA permet aujourd’hui aux Ă©tablissements Ă©ducatifs d’innover dans leurs mĂ©thodes pĂ©dagogiques. GrĂące Ă  des applications intelligentes, les enseignants peuvent adapter leurs cours en fonction des besoins spĂ©cifiques de chaque Ă©lĂšve, favorisant ainsi un apprentissage personnalisĂ© et interactif. Ces outils numĂ©riques offrent la possibilitĂ© de suivre de prĂšs les progrĂšs des Ă©tudiants, d’identifier rapidement les lacunes et d’ajuster les programmes en consĂ©quence.

Par ailleurs, l’utilisation de l’IA dans l’analyse des donnĂ©es scolaires contribue Ă  une meilleure gestion des ressources pĂ©dagogiques et Ă  l’optimisation des mĂ©thodes d’enseignement.

Risques d’une utilisation non encadrĂ©e :  cette transition numĂ©rique n’est pas sans dĂ©fis. L’exposition prĂ©coce etprolongĂ©e des enfants aux Ă©crans et aux applications d’IA peut conduire Ă  une dĂ©pendanceaux technologies, limitant ainsi le dĂ©veloppement d’interactions sociales rĂ©elles. De plus, lacollecte et l’exploitation de donnĂ©es personnelles par certains outils posent des questions deconfidentialitĂ© et de sĂ©curitĂ©.

Les experts insistent sur la nĂ©cessitĂ© d’encadrerrigoureusement l’usage de ces technologies afin de prĂ©server la santĂ© mentale et lebien-ĂȘtre des jeunes, tout en garantissant que ces outils restent des complĂ©mentspĂ©dagogiques et non des substituts aux compĂ©tences essentielles.

Restrictions mises en place dans certains pays : face Ă  ces prĂ©occupations, plusieurs pays ont choisi d’instaurer des restrictions ciblĂ©es quant Ă  l’utilisation des outils d’IA dans le cadre scolaire.

Par exemple, en Italie, certaines autoritĂ©s locales ont temporairement limitĂ© l’accĂšs Ă  des applications basĂ©es sur l’IA lors des pĂ©riodes d’examens, afin de prĂ©venir toute tentative de tricherie et de protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© du processus Ă©ducatif.

De mĂȘme, dans divers Ă©tablissements en France, des mesures spĂ©cifiques encadrent l’usage de ces technologies pour Ă©viter une sur-dĂ©pendance et garantir que les Ă©lĂšves continuent Ă  dĂ©velopper leurs propres compĂ©tences critiques et crĂ©atives.

Ces exemples illustrent une volonté internationale de concilier innovation technologique et préservation des méthodes pédagogiques traditionnelles.

Nostalgie d’une Ă©poque d’ingĂ©niositĂ© enfantine : il est intĂ©ressant de se rappeler qu’autrefois, les enfants ne se limitaient pas Ă  consommer passivement des contenus numĂ©riques. Ils inventaient leurs propres jeux et fabriquaient eux-mĂȘmes des jouets Ă  partir de matĂ©riaux simples, laissant libre cours Ă  leur imagination. Ce mode de jeu, fondĂ© sur la crĂ©ativitĂ© et l’interaction sociale, favorisait le dĂ©veloppement de compĂ©tences essentielles telles que la rĂ©solution de problĂšmes, la coopĂ©ration et l’autonomie. Le contraste avec l’ùre numĂ©rique actuelle rappelle l’importance de maintenir un Ă©quilibre entre l’utilisation des technologies modernes et le retour Ă  des activitĂ©s ludiques et crĂ©atives.

Vers un Ă©quilibre harmonieux entre innovation et tradition : l’évolution de l’IA en Tunisie reprĂ©sente une formidable opportunitĂ© pour moderniser l’éducation et stimuler l’innovation. Toutefois, pour que ces avancĂ©es profitent rĂ©ellement Ă  la jeunesse, il est crucial d’adopter une approche mesurĂ©e et Ă©quilibrĂ©e. En s’inspirant des mesures restrictives mises en place dans certains pays et en valorisant les mĂ©thodes de jeu traditionnelles, la Tunisie peut offrir Ă  ses enfants un environnement Ă©ducatif qui allie le meilleur de la technologie et l’essence mĂȘme de la crĂ©ativitĂ© humaine.

En conclusion, l’essor de l’IA ouvre la voie Ă  des transformations significatives dans notre sociĂ©tĂ©. Pour que ces changements soient bĂ©nĂ©fiques, il convient de mettre en Ɠuvre des politiques Ă©ducatives et rĂ©glementaires qui encadrent l’utilisation des technologies tout en prĂ©servant l’esprit inventif et les interactions humaines qui ont toujours constituĂ© le socle du dĂ©veloppement des jeunes gĂ©nĂ©rations.

* Expert en management, relation et coaching client.

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Les Ă©leveurs tunisiens ont besoin d’un revenu minimal

12. MĂ€rz 2025 um 07:49

Les prix des viandes rouges ont atteint des records et mĂȘme pour les classes aisĂ©es, ce produit est devenu un luxe. Le gouvernement s’est tournĂ© vers l’importation pour combler les besoins et rĂ©guler le marchĂ©, une solution facile mais nĂ©faste Ă  moyen et long terme et qui ne rĂšgle pas le problĂšme de coĂ»t. Pourtant, des solutions existent.

Atef Hannachi *

Rappelons que les prix en gĂ©nĂ©ral et ceux des viandes rouges ont augmentĂ© suite Ă  la dĂ©gradation du taux de change du dinar, qui a perdu prĂšs de 50% de sa valeur depuis 2010 face au dollar et Ă  l’euro. C’est l’une des causes principales de la hausse des prix des aliments pour bĂ©tail importĂ©s. Mais que  fait l’Etat, qui est censĂ© protĂ©ger notre agriculture et notre cheptel, dont une bonne partie est en train d’ĂȘtre sacrifiĂ©e, les Ă©leveurs ne parvenant plus Ă  nourrir adĂ©quatement leurs bĂȘtes.  

Evolution du cheptel tunisien en nombre de tĂȘtes (2014-2022) :

Source : Ministùre de l’Agriculture.

Ce tableau dĂ©montre la dĂ©gradation continue de notre cheptel, et l’appauvrissement des Ă©leveurs.

Pour ne rien arranger, le secteur des engrais est contrĂŽlĂ© par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es, ce qui a poussĂ© les autoritĂ©s Ă  crĂ©er l’Office national des aliments du bĂ©tail, une initiative visant Ă  rĂ©soudre les problĂšmes chroniques liĂ©s Ă  la production locale, Ă  l’importation et Ă  la distribution des aliments pour bĂ©tail, mais il  n’a encore rien changĂ© Ă  la situation.

L’analyse de la structure des fermes en Tunisie (voir tableau ci-dessous) dĂ©montre une concentration du cheptel chez les petits agriculteurs, qui n’ont pas les moyens adĂ©quats pour faire vivre convenablement leurs bĂȘtes.

Structure des fermes en Tunisie :

Dimension des fermes d’élevage bovin en Tunisie :

En Europe, il existe la politique agricole commune (PAC) lancĂ©e depuis 1962. Son premier pilier et le plus important, puisqu’il reprĂ©sente les trois quarts du budget, concerne principalement les aides directes aux agriculteurs, visant Ă  leur donner un revenu minimum garanti.

En Tunisie, les autoritĂ©s ne peuvent pas garantir ce revenu minimum garanti. Que faire pour aider les petits Ă©leveurs et empĂȘcher qu’ils ne vendent leurs bĂȘtes, comme ils sont en train de le faire depuis plusieurs annĂ©es ? La seule solution que j’entrevois dans l’immĂ©diat, c’est le plafonnement du prix de vente des aliments pour bĂ©tail suite Ă  une Ă©tude des marges au niveau des importations de l’Etat.

* Expert comptable.

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Médina des LumiÚres | Focus sur les richesses de la médina de Tunis

11. MĂ€rz 2025 um 13:02

Du 15 au 22 mars 2025, dans diffĂ©rents sites de la MĂ©dina de Tunis, classĂ©e au patrimoine mondial de l’Unesco, se dĂ©roulera la 4e Ă©dition de «MĂ©dina des LumiĂšres», un Ă©vĂ©nement organisĂ© Ă  l’occasion du mois sacrĂ© musulman du Ramadan qui rassemble des acteurs des secteurs public et privĂ© pour promouvoir le cƓur historique de la capitale en tant que destination touristique et faire connaĂźtre au grand public ses richesses culturelles. VidĂ©o.

Il s’agit d’une initiative conjointe entre le ministĂšre allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement et l’Union europĂ©enne, mise en Ɠuvre par le ministĂšre du Tourisme et l’Office national tunisien du tourisme (ONTT) en collaboration avec la municipalitĂ© de Tunis et la GIZ, l’Agence de coopĂ©ration allemande pour le dĂ©veloppement, dans le cadre du projet de promotion du tourisme durable en Tunisie et du programme europĂ©en Tounes Wijhetouna.

La Destination Management Organisation (DMO), organisatrice de l’évĂ©nement cette annĂ©e, a annoncĂ© une programmation riche et variĂ©e, rĂ©partie sur diffĂ©rents sites emblĂ©matiques de la MĂ©dina, soulignant le succĂšs des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, qui ont attirĂ© plus de 8 000 visiteurs chaque soir.

Des illuminations artistiques sublimeront des sites emblématiques tels que Bab Bhar, Bab Mnara et la célÚbre mosquée Zitouna, offrant aux visiteurs une redécouverte inédite de ces joyaux architecturaux.

Une programmation immersive de concerts, projections de films, conférences thématiques et expériences gastronomiques rythmeront cette édition.

Le marchĂ© des artisans est un autre moment fort de l’évĂ©nement, qui comprend Ă©galement une aire de restauration qui servira aux visiteurs des plats traditionnels du Ramadan, crĂ©ant une atmosphĂšre conviviale. Certains Ă©vĂ©nements seront payants, d’autres seront gratuits, prĂ©cisent les organisateurs.

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Tunisie | SaĂŻed impute la dĂ©gradation de l’environnement Ă  des «gangs de la corruption»  

11. MĂ€rz 2025 um 12:32

Le prĂ©sident Kais SaĂŻed admet que la situation environnementale en Tunisie est «de plus en plus dĂ©gradĂ©e chaque jour», notant qu’à la suite de sa visite Ă  GabĂšs, 1000 tonnes de dĂ©chets ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es en une seule journĂ©e, Ce qui prouve que les choses pourraient ĂȘtre «considĂ©rablement amĂ©liorĂ©es». VidĂ©o.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique a tenu ce discours lors de sa rencontre, lundi 10 mars 2025, au palais de Carthage, avec le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, en charge des collectivitĂ©s locales, et son collĂšgue de l’Environnement, Habib Abid.

Selon la vidĂ©o de la rencontre diffusĂ©e par le Palais de Carthage, le chef de l’Etat a appelĂ© les deux membres du gouvernement Ă  intensifier leurs efforts dans le secteur de l’environnement, Ă  protĂ©ger la bande cĂŽtiĂšre et Ă  rappeler Ă  leurs responsabilitĂ©s les agents de l’Etat qui ne s’acquittent pas de leurs devoirs, pointant plutĂŽt des manquements humains qu’un manque de moyens, dont se plaignent souvent les institutions publiques en charge de la propretĂ© de l’environnement, notamment les municipalitĂ©s dont les conseils Ă©lus en 2018 ont Ă©tĂ© dissouts par dĂ©cision prĂ©sidentielle en 2022 et n’ont pas Ă©tĂ© remplacĂ©s depuis.

Habib Abid.
Khaled Nouri.

Le chef de l’Etat a mis l’accent sur le rĂŽle des municipalitĂ©s, gĂ©rĂ©es depuis trois ans par des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux, ainsi que celui des autoritĂ©s centrales et locales et des diffĂ©rentes structures en charge de l’environnement, qui ne s’acquittent pas toutes de leurs missions comme elles devraient le faire.

Le prĂ©sident, qui a Ă©voquĂ© ses visites dans plusieurs rĂ©gions, notamment l’Ariana, Tunis et GabĂšs, oĂč il avait constatĂ© une certaine dĂ©gradation de la situation environnementale, a Ă©galement rappelĂ© la participation des citoyens Ă  travers le pays aux campagnes nationales de nettoyage en janvier 2011 et aux lendemains des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2019, qui l’ont vu accĂ©der au Palais de Carthage. Lors de ces campagnes, il a dĂ©celĂ© ce qu’il a qualifiĂ© de «rĂ©conciliation des citoyens avec les espaces publics», tout en dĂ©plorant que cette rĂ©conciliation ait Ă©tĂ© rapidement mise Ă  mal par ce qu’il a appelĂ© des «gangs de corruption» soucieux de «faire avorter cette rĂ©volution culturelle», sans prĂ©ciser de qui il parle au juste.

L’Apal dĂ©truit l’environnement

Le prĂ©sident a mis en avant le rĂŽle des autoritĂ©s locales et appelĂ© les secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des communes Ă  assumer leurs responsabilitĂ©s, mettant en garde contre toute nĂ©gligence de leur part concernant la situation environnementale et menaçant de limogeage tous ceux et celles qui ne s’acquitteront pas de leurs devoirs envers les citoyens.

Tout en soulignant la nĂ©cessitĂ© de mesures rapides et concrĂštes pour rĂ©soudre la crise environnementale, SaĂŻed a Ă©galement Ă©voquĂ© le rĂŽle de l’Office national de l’assainissement (Onas), affirmant que certaines de ses rĂ©alisations sont en perte de vitesse, Ă  l’instar de l’Agence de protection du littoral (Apal), qu’il a accusĂ©e de «dĂ©truire le littoral».

I. B.

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Tunisie | Préparatifs pour la récolte céréaliÚre de 2025

11. MĂ€rz 2025 um 11:34

La saison des grandes cultures a bien dĂ©marrĂ© avec de bonnes prĂ©cipitations durant l’automne et l’hiver, enregistrĂ©es aprĂšs plusieurs annĂ©es de sĂ©cheresse. Les rĂ©coltes de cĂ©rĂ©ales promettent donc d’ĂȘtre bonnes, encore faut-il se donner les moyens de bien les gĂ©rer. En Ă©vitant notamment d’en gaspiller une partie, comme ce fut le cas durant certaines annĂ©es
    

C’est dans ce contexte qu’un conseil ministĂ©riel restreint s’est rĂ©uni, lundi 10 mars 2024, au Palais du gouvernement Ă  la Kasbah, qui a dĂ©crĂ©tĂ© une sĂ©rie de mesures visant Ă  assurer la collecte de la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre de 2025.

Parmi ces mesures figure l’ajout d’un nouvel article Ă  la dĂ©cision conjointe des ministres de l’Agriculture, de l’Économie et du Commerce concernant le cahier des charges relatif Ă  la pratique de l’activitĂ© collecte des cĂ©rĂ©ales, portant prorogation, de trois ans, du dĂ©lai imparti. Cette prorogation vise Ă  permettre aux centres de collecte de satisfaire les conditions requises et aux collecteurs d’exercer leur activitĂ© conformĂ©ment aux textes lĂ©gislatifs, rĂ©glementaires et contractuels en vigueur, indique un communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement.

Le conseil ministĂ©riel a, en outre, dĂ©cidĂ© la crĂ©ation d’une commission centrale et d’autres rĂ©gionales pour les centres de collecte en activitĂ© avant l’entrĂ©e en vigueur du cahier des charges prĂ©citĂ©, en attendant la rĂ©vision de la dĂ©cision conjointe.

Une autre commission relevant de l’Office des cĂ©rĂ©ales sera mise pour les nouveaux centres de collecte crĂ©Ă©s aprĂšs la publication du cahier des charges.

Le conseil a dĂ©cidĂ© d’examiner, en coordination avec le ministĂšre de l’IntĂ©rieur, la suspension du plafonnement de la charge des camions de transport de cĂ©rĂ©ales Ă  22 tonnes, afin d’optimiser leur capacitĂ© de charge. Et a recommandĂ© aux agriculteurs du secteur privĂ© de commencer l’approvisionnement en ressources fourragĂšres, afin que cette opĂ©ration ne coĂŻncide pas avec la pĂ©riode de collecte des cĂ©rĂ©ales en juin et juillet 2025, le but Ă©tant de mobiliser un plus grand nombre de camions pour le transport des cĂ©rĂ©ales.

Le conseil a, en outre, dĂ©cidĂ© de renforcer le rĂŽle de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) dans le systĂšme cĂ©rĂ©alier pour faciliter la collecte, le transport, l’écoulement des cĂ©rĂ©ales et de crĂ©er des commissions rĂ©gionales, afin d’inspecter les centres de collecte et d’évaluer leur capacitĂ© Ă  recevoir la rĂ©colte.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, Ezzeddine Becheikh, a indiquĂ© que la capacitĂ© totale de collecte des cĂ©rĂ©ales est estimĂ©e Ă  environ 7,63 millions de quintaux, prĂ©cisant que des capacitĂ©s de stockage supplĂ©mentaires d’environ 548 000 quintaux ont Ă©tĂ© recensĂ©es dans les zones de production des gouvernorats de BĂ©ja, Siliana, Jendouba, Bizerte, Kairouan et Zaghouan.

Il a Ă©galement soulignĂ© que la capacitĂ© de stockage exploitĂ©e par l’Office des cĂ©rĂ©ales s’élĂšve Ă  environ 4,3 millions de quintaux, en plus de capacitĂ©s de stockage supplĂ©mentaires d’environ 475 000 quintaux.

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La stratĂ©gie de Kais SaĂŻed de compter sur nous-mĂȘmes pourrait-elle rĂ©ussir ?

11. MĂ€rz 2025 um 11:03

En dĂ©cidant rĂ©cemment de rompre toute collaboration avec le FMI, le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a pris le pari en notre nom Ă  tous de compter sur nous-mĂȘmes, non seulement pour rembourser notre dette extĂ©rieure et Ă©viter ainsi le passage humiliant devant le Club de Paris pour nĂ©gocier le rĂ©Ă©chelonnement de notre dette publique, mais aussi pour relancer la croissance Ă©conomique et amĂ©liorer le niveau de vie de la population, en particulier des catĂ©gories sociales Ă  faibles revenus pour la dĂ©fense desquelles il a cru bon de prendre cette dĂ©cision. A-t-on une chance sĂ©rieuse de relever ce dĂ©fi? RĂ©ponse objective d’un Ă©conomiste universitaire basĂ©e sur les enseignements de la science Ă©conomique et loin de tout discours populiste.

Dr Sadok Zerelli *

Il convient de faire remarquer dĂšs l’introduction de cet article qu’il ne s’agit point d’une «stratĂ©gie», dans le sens oĂč elle n’est pas basĂ©e sur une Ă©tude des potentialitĂ©s de dĂ©veloppement de l’économie nationale, une vision Ă©conomique claire et un modĂšle de dĂ©veloppement prĂ©cis, mais plutĂŽt d’un pari pris par notre PrĂ©sident en notre nom Ă  tous,  qui ne rĂ©sulte pas d’un libre choix mais qui nous est imposĂ© par les circonstances que traverse notre pays : isolement diplomatique de plus en plus grand (qui se rappelle du dernier chef d’État qui nous a rendu visite ou du dernier voyage de notre PrĂ©sident qui boude mĂȘme les sommets arabes et africains, alors que la Tunisie est directement concernĂ©e par ces sommets?), impossibilitĂ© pratique d’accĂ©der dĂ©sormais au marchĂ© financier international Ă  des taux d’intĂ©rĂȘt raisonnables, indiffĂ©rence Ă  notre sort des bailleurs de fonds multinationaux et bilatĂ©raux, y compris des pays «frĂšres et amis» ou qui se disaient comme tels, etc.

Les raisons de la rupture des relations avec le FMI

Ces raisons ont Ă©tĂ© analysĂ©es de long en large dans mon trĂšs long article prĂ©cĂ©dent («Le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a-t-il raison de rompre les relations avec le FMI ?»). Je les rĂ©sume ci-dessous pour les lecteurs et lectrices qui n’ont pas lu cet article, car elles constituent le point de dĂ©part de celui-ci :

– La Tunisie, qui est membre depuis 1958 de cette institution multilatĂ©rale de financement, crĂ©Ă©e en mĂȘme temps que la Banque Mondiale en 1944 Ă  Bretton Woods, figure parmi les pays au monde qui en ont bĂ©nĂ©ficiĂ© le plus : avec 3 123 millions de DTS (Droits de Tirage SpĂ©ciaux), soit l’équivalent de 4 400 millions de dollars, dont 87% ont Ă©tĂ© obtenus entre 2013 et 2020, elle se classe 13e parmi les 190 pays membres du FMI et a bĂ©nĂ©ficiĂ© de trois fois plus de crĂ©dits (306%) que ne lui donne droit son quota qui dĂ©pend de sa  contribution au capital de cette institution.

– Il Ă©tait possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, d’accepter la premiĂšre condition posĂ©e par le FMI pour le dĂ©blocage des 1,9 milliard de dollars, approuvĂ©s par son comitĂ© technique depuis 2022 et bloquĂ©s par son conseil d’administration Ă  savoir la restructuration d’une centaine d’entreprises publiques dont les dĂ©ficits d’exploitation chroniques n’ont cessĂ© d’aggraver d’une annĂ©e Ă  l’autre le dĂ©ficit budgĂ©taire de l’Etat qui dĂ©passe largement les normes internationales admises en matiĂšre de gestion saine des finances publiques (12% du PIB contre 16% en Tunisie).

En effet, restructuration ne signifie pas forcĂ©ment privatisation, comme le pense notre PrĂ©sident : les Ă©conomistes et les experts financiers ont dĂ©veloppĂ© depuis longtemps des montages juridiques et financiers sophistiquĂ©s qui permettent de transformer une entreprise publique dĂ©ficitaire en une entreprise publique excĂ©dentaire, sans avoir Ă  en cĂ©der une seule action Ă  des privĂ©s (contrat programme, PPP, BOT, contrat de concession, etc.).

– Il Ă©tait possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, d’accepter la deuxiĂšme condition posĂ©e par le FMI pour le dĂ©blocage des 1,9 milliard de dollars, Ă  savoir la rĂ©duction du poids de la masse salariale des fonctionnaires dans le budget de l’Etat qui pĂšse jusqu’à 60% du titre I du budget de l’Etat. Avec un ratio de 56 fonctionnaires/1000 habitants (contre 15 au Maroc et 18 en Jordanie, des pays Ă  Ă©conomie et Ă  sociologie similaires) et une part de 6,5% du PIB (contre 1,3% au Maroc et 1,8% en Jordanie), l’administration tunisienne est parmi les plus plĂ©thoriques au monde.

Le rĂŽle social de l’Etat pour venir en aide aux catĂ©gories sociales les plus dĂ©favorisĂ©es auquel notre PrĂ©sident est trĂšs attachĂ© est une chose, mais transformer le budget de l’Etat en une «vache Ă  lait» en est autre. Une telle politique ne peut se traduire que par des consĂ©quences catastrophiques sur l’équilibre budgĂ©taire et davantage d’endettement extĂ©rieur, avec le risque plus en plus grand de se retrouver au Club de Paris pour nĂ©gocier dans des conditions humiliantes le rĂ©Ă©chelonnement de notre dette publique (et au Club de Londres pour la dette privĂ©e), et perdre ainsi notre souverainetĂ© nationale Ă  laquelle SaĂŻed  est si attachĂ© et au nom de laquelle il a rompue les relations avec le FMI.

– Certes, le PrĂ©sident avait raison de rejeter la troisiĂšme condition du FMI, pour dĂ©bloquer les1,9 milliard de dollars, Ă  savoir la suppression de la compensation des prix d’un certain nombre de produits et services de consommation de base et Ă©nergĂ©tiques, en raison de l’impact social d’une telle mesure, particuliĂšrement sur les mĂ©nages Ă  faibles revenus. Mais il aurait Ă©tĂ© possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, de crĂ©er une Caisse autonome de compensation (CAC) Ă  financer par une nouvelle taxe sur le capital oisif qui n’est pas intĂ©grĂ© dans le circuit Ă©conomique et ne contribue pas Ă  la production nationale, tels que les terrains agricoles non cultivĂ©s, les terrains immobiliers non bĂątis et souvent dĂ©tenus pour des motifs de spĂ©culation, etc. Une telle solution aurait permis de concilier les points de vue de notre PrĂ©sident et celui du FMI, sans qu’aucun d’entre eux ne perde la face. En effet, elle aurait permis de dĂ©charger le budget de l’Etat du poids de la compensation et rĂ©duit ainsi son dĂ©ficit budgĂ©taire, objectif recherchĂ© par le FMI, tout en prĂ©servant le pouvoir d’achat des classes sociales dĂ©favorisĂ©s et la paix sociale, objectif recherchĂ© par SaĂŻed.

Maintenant que la dĂ©cision de rompre les relations avec le FMI a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ©e, la question que tout un chacun est en droit de se poser est la suivante: Quelles sont les chances qu’une telle politique de compter sur nous-mĂȘmes nous permettra de nous en sortir Ă  court, moyen et long terme, notamment pour amĂ©liorer les conditions de vie des plus dĂ©munis et Ă©viter une nouvelle rĂ©volte populaire qui risque d’ĂȘtre plus dĂ©vastatrice que celle de la rĂ©volte du pain en 1980 ou celle de 2011?

Pour apporter une rĂ©ponse objective Ă  cette question dĂ©terminante pour l’avenir de la Tunisie et peut ĂȘtre mĂȘme de son rĂ©gime politique, car les deux sont liĂ©s comme l’indique le nom originel de l’économie qui Ă©tait jusqu’aux annĂ©es 1950 «économie politique», je vais adopter une approche qui se dĂ©marque des discours dĂ©magogiques et populistes qu’on entend souvent, basĂ©e sur la science Ă©conomique en tant que discipline universitaire que j’ai eu la chance d’avoir enseignĂ©e pendant 20 annĂ©es et dont j’ai appliquĂ© les enseignements Ă  une bonne trentaine de pays africains, Ă  titre de consultant auprĂšs de plusieurs institutions multinationales (BAD, Banque Mondiale, BEI, etc.) pendant 20 autres annĂ©es.

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme»

Cette célÚbre citation de Lavoisier contient déjà la moitié de la réponse aux défis que nous avons à affronter, maintenant que les relations avec le FMI sont rompues.

En effet, cette loi n’est pas valable uniquement en chimie, elle l’est aussi en Ă©conomie, dans le sens oĂč rien ne se crĂ©e tout seul et que pour pouvoir consommer des biens ou des services, il faut en produire ou en importer, mais pour pouvoir en importer, il faut exporter d’autres ce qui revient Ă  produire davantage 

Dans un article que j’avais intitulĂ© «ArrĂȘtons de mendier et mettons nous au travail» que j’avais publiĂ© il y a deux ans dans Kapitalis Ă  une Ă©poque oĂč le dĂ©bat sur les conditions posĂ©es par le FMI battait son plein (fĂ©vrier/mars 2023), j’avais expliquĂ© et analysĂ©, un certain nombre d’agrĂ©gats macro-Ă©conomiques Ă  l’appui, que tous les maux dont souffre notre Ă©conomie, absolument tous (rĂ©cession, inflation, chĂŽmage, endettement extĂ©rieur, dĂ©ficit de la balance commerciale, de la balance des paiements, chute de la paritĂ© du dinar,  etc.) proviennent tous d’une seule et unique cause : nous consommons bien davantage que nous produisons !

A partir de ce diagnostic qui ne fait pas de doute, il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre un polytechnicien pour dĂ©duire que la solution Ă  tous les dĂ©sĂ©quilibres structurels de notre Ă©conomie ne peut provenir que soit d’une baisse de la consommation intĂ©rieure soit d’un accroissement de la production intĂ©rieure.

Malheureusement, la premiĂšre solution n’est pas une option rĂ©aliste compte tenu du matraquage publicitaire dont sont victimes les consommateurs tunisiens et surtout de ce que les Ă©conomistes appellent «l’effet de dĂ©monstration» (consommer non pas en fonction de son propre revenu, mais de celui de la classe sociale immĂ©diatement supĂ©rieure, afin de s’identifier Ă  elle par le type de produits consommĂ©s, la marque des vĂȘtements ou des chaussures portĂ©s, etc.)

La seule solution possible est de pouvoir produire davantage. C’est justement un des objets majeurs de la macro-Ă©conomie, une des disciplines de la science Ă©conomique, que j’avais enseignĂ©e pendant des annĂ©es aux Ă©tudiants de l’Ihec, et dont je vais emprunter quelques lexiques et formulation pour apporter une rĂ©ponse objective et scientifique Ă  la problĂ©matique soulevĂ©e dans cet article, tout en veillant Ă  expliquer clairement certains concepts et raisonnements propres Ă  cette discipline universitaire, afin que les lecteurs et lectrices qui n’ont pas une formation Ă©conomique puissent suivre.

Y = f (K,L)

Cette simple formulation en macro-Ă©conomie d’une fonction de production comporte la deuxiĂšme moitiĂ© de la rĂ©ponse au pari pris par Kais SaĂŻed de compter sur nous-mĂȘmes pour faire face aux dĂ©fis Ă©conomiques qui nous sont posĂ©s, maintenant que toute collaboration avec le FMI a Ă©tĂ© rompue.

En effet, cette formule veut dire simplement que la quantitĂ© produite d’un bien ou services (Y, estimĂ©e par le PIB au niveau national) est la rĂ©sultante de la combinaison de deux facteurs de production qui sont: 

– K (Kapital), qui dĂ©signe, en anglais amĂ©ricain, l’ensemble des ressources naturelles, infrastructures et moyens de production, y compris le progrĂšs technique qu’ils intĂšgrent, disponible dans une Ă©conomie;

– L (Labour), qui dĂ©signe le volume de la main d’Ɠuvre ou  force de travail disponible dans une Ă©conomie, en termes de nombre de travailleurs, y compris leur qualification et productivitĂ©.

A partir de cette simple formulation, plusieurs fonctions de production homogĂšnes ou non, de degrĂ© supĂ©rieur Ă  1 ou non, reflĂ©tant plusieurs modalitĂ©s de combinaison de ces deux facteurs de production ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es (pour le cas oĂč certains lecteurs de cet article  sont mes ex-Ă©tudiants Ă  l’Ihec, je leur rappelle, histoire de les rajeunir un peu, la fonction de Cob-Douglas Y= AxKαL1- α, dont ils se souviennent peut ĂȘtre, quoique celam’étonnerait !). Quelle que soit la fonction de production utilisĂ©e, analyser les potentialitĂ©s de dĂ©veloppement d’une Ă©conomie revient Ă  Ă©tudier de quel «Kapital» et de quel «Labour» (au sens amĂ©ricain de ces termes) elle dispose.

De quel «Kapital» la Tunisie dispose-t-elle ?

Comme indiquĂ© plus haut le volume de «Kapital» d’une Ă©conomie inclue les ressources naturelles, y compris la fertilitĂ© des sols agricoles, les infrastructures, les Ă©quipements et moyens de production tels que les machines, bĂątiments, etc.

En ce qui concerne les infrastructures et moyens de production, il faut savoir qu’en Tunisie, ce qu’on appelle en macro-Ă©conomie la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe, qui inclut les investissements de renouvellement des moyens de production amortis ou devenus obsolĂštes car dĂ©passĂ©s par le progrĂšs technologique + les investissements destinĂ©s Ă  accroĂźtre la capacitĂ© de production), a chutĂ© de 27% du PIB en 2010 Ă  environ 6% depuis plusieurs annĂ©es, ce qui va limiter considĂ©rablement tout accroissement de la production sans de considĂ©rables nouveaux investissements, hors du budget de notre Etat, pour rattraper le retard pris dans ce domaine.

Ceci est d’autant plus vrai qu’on dĂ©montre en macro-Ă©conomie qu’il existe un dĂ©calage de temps (souvent de plusieurs annĂ©es) entre le moment oĂč on dĂ©cide de rĂ©aliser un investissement et le moment oĂč il atteint son rythme de croisiĂšre et se traduit par un accroissement de la production. Inversement, les effets de toute chute du volume des investissements apparaissent plusieurs annĂ©es aprĂšs et se traduisent par un ralentissement de la croissance Ă©conomique future, ce qu’il y a lieu de craindre pour l’économie de Tunisie. Il est clair que cette loi Ă©conomique ne joue pas en faveur du pari pris par notre PrĂ©sident de compter sur nous-mĂȘmes pour accroĂźtre la production et relever les dĂ©fis qui nous attendent.

Qu’en est-il des ressources naturelles?

Au niveau des ressources naturelles, de quoi dispose-t-on? D’un peu de phosphate, un peu de pĂ©trole, une agriculture Ă  la merci d’une pluviomĂ©trie capricieuse aggravĂ©e par le changement climatique et de 1300 km de belles plages bien ensoleillĂ©es.

Pour ce qui concerne le phosphate, quatorze gouvernements successifs n’ont pas rĂ©ussi Ă  ce jour Ă  rĂ©tablir sa production Ă  la moitiĂ© de ce qu’elle Ă©tait en 2010: 3 millions de tonnes aujourd’hui contre 8 millions de tonnes en 2010. A ce sujet, lire dans la presse que le dernier CMR (Conseil ministĂ©riel restreint) tenu la semaine derniĂšre a dĂ©cidĂ© de viser la production de 14 millions de tonnes en 2030, ne peut que faire sourire et constitue Ă  mon sens l’exemple mĂȘme de l’irrĂ©alisme des dĂ©cisions de politique Ă©conomique que prennent nos responsables au plus haut sommet de l’Etat, qui ont tendance Ă  «prendre leurs rĂȘves pour de la rĂ©alité».

Pour ce qui concerne le pĂ©trole, sa production n’a cessĂ© de diminuer au fil des dĂ©cennies. AprĂšs avoir atteint un pic de 118 000 barils par jour en 1980, la production est tombĂ©e Ă  63 000 barils par jour en 2015. En 2022, la production de pĂ©trole brut Ă©tait de 35 400 barils par jour, et elle a encore diminuĂ© Ă  29 200 barils par jour Ă  la fin de septembre 2024. La production nationale de pĂ©trole ne suffit plus depuis l’annĂ©e 2000 Ă  couvrir la demande locale, estimĂ©e Ă  98 000 barils par jour, ce qui oblige le pays Ă  importer des produits pĂ©troliers raffinĂ©s, notamment du diesel.

Les principaux gisements, tels que Miskar et Hasdrubal, connaissent une baisse naturelle de leur production. L’unique raffinerie du pays, situĂ©e Ă  Bizerte, a une capacitĂ© de 34 000 barils par jour, bien en deçà de la consommation nationale, ce qui oblige la Tunisie Ă  importer des produits raffinĂ©s payĂ©s en dollars. 

D’autre part, des mouvements sociaux, comme le sit-in d’El Kamour en 2017, ont perturbĂ© la production pĂ©troliĂšre pendant plusieurs annĂ©es et l’amendement en 2017 du Code des hydrocarbures, exigeant l’approbation de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple pour l’obtention de tout permis de prospection, a ralenti davantage les investissements dans ce secteur.

Pour ce qui concerne l’agriculture, il est vrai qu’elle constitue un secteur clĂ© de l’économie tunisienne, dans le sens oĂč elle reprĂ©sente environ 12% du PIB et emploie prĂšs de 15% de la population active. D’autre part, elle constitue une source essentielle de devises grĂące aux exportations de produits agricoles comme l’huile d’olive, les dattes et les agrumes et qu’elle joue Ă©galement un rĂŽle important dans la stabilitĂ© sociale, notamment dans les rĂ©gions intĂ©rieures du pays oĂč elle reprĂ©sente la principale source de revenus. NĂ©anmoins, son dĂ©veloppement rencontre beaucoup de problĂšmes structurels tels que :

– le stress hydrique et la sĂ©cheresse aggravĂ©e par le changement climatique,

– le vieillissement des infrastructures d’irrigation,

– le morcellement des terres particuliùrement dans le nord-ouest,

– une gestion de l’eau sont souvent inefficaces,

– une difficultĂ© d’accĂšs des agriculteurs aux crĂ©dits et subventions pour moderniser leurs exploitations

– une dĂ©pendance aux importations notamment de blĂ© tendre (85,3% et des besoins) et d’orge (71,3% des besoins) dont la production est loin de couvrir la consommation nationale, rendant le pays vulnĂ©rable aux fluctuations des prix internationaux de ces produits.

Face Ă  ces problĂšmes structurels, il est difficile d’ĂȘtre optimiste et de s’attendre Ă  ce que l’agriculture va nous permettre de gagner le pari de compter sur nous-mĂȘmes pris par notre PrĂ©sident. DĂ©jĂ , si notre agriculture permettait de nous nourrir, notamment en cĂ©rĂ©ales pour la production de notre pain, nos pĂątes et notre couscous, produits de base de notre consommation, on s’estimerait bien heureux

Pour ce qui concerne le tourisme, une source majeure de devises et un pilier majeur de l’économie tunisienne, reprĂ©sentant environ 6,5% du PIB et fournissant des emplois Ă  environ 11,5% de la population active, soit environ 340 000 emplois directs et indirects, les dĂ©fis Ă  relever sont Ă©galement nombreux. Je citerais en particulier :

– une excessive sensibilitĂ© Ă  la stabilitĂ© politique et la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (on se rappelle tous les effets dĂ©vastateurs des attentats terroristes de 2015 au musĂ©e du Bardo et Ă  Sousse);

– une dĂ©pendance excessive au tourisme balnĂ©aire;  

– une pression sur l’environnement, notamment en ce qui concerne l’utilisation des ressources en eau, la gestion des dĂ©chets et l’érosion cĂŽtiĂšre;

– une concurrence internationale accrue de la part d’autres destinations mĂ©diterranĂ©ennes telles que le Maroc, l’Egypte ou la Turquie, et enfin;

– une infrastructure vieillissante et une qualitĂ© des services qui laisse Ă  dĂ©sirer.

De quel Â«Labour» la Tunisie dispose-t-elle ?

En ce qui concerne ce deuxiĂšme facteur nĂ©cessaire Ă  l’accroissement de la production, il faut dire que la Tunisie part avec un handicap naturel majeur qui est la petite taille de sa population, et donc de son marchĂ© intĂ©rieur qui ne permet pas Ă  plusieurs industries d’atteindre leur seuil critique de rentabilitĂ© et de se dĂ©velopper.

En effet, les 12 millions de Tunisiens ne tiennent pas dans une seule ville comme Lagos ou Le Caire ou New York (plus de 15 millions d’habitants chacune). D’autre part, comme le fait bien apparaitre la formulation macro-Ă©conomique Y = f (K,L), une grande quantitĂ© de travail L ne sert Ă  rien si elle n’ est pas accompagnĂ©e par une grande quantitĂ© de Kapital K. Autrement dit, mĂȘme si des millions de travailleurs sont disponibles, ils ne serviront Ă  rien s’ils ne disposent pas des usines, machines-outils, terres agricoles Ă  cultiver, ressources naturelles Ă  exploiter, etc., pour pouvoir effectivement produire.

Par ailleurs, j’avoue que je ne suis pas d’accord avec le PrĂ©sident quand il dit dans tous ses discours que «la Tunisie regorge de compĂ©tences» et table mĂȘme sur ces compĂ©tences pour espĂ©rer gagner le pari qu’il a pris en rompant les relations avec le FMI. Non, la Tunisie regorge de diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur, qui se comptent certes par centaines de milliers, dont une bonne dizaine de milliers de «Doctorants», mais pas forcĂ©ment de compĂ©tences, car Il y a une nette nuance entre les deux concepts.

A ce sujet et pour argumenter ma divergence avec le PrĂ©sident, je citerais mon expĂ©rience personnelle d’ex-enseignant universitaire. Quand j’avais intĂ©grĂ© l’Ihec en 1980 comme enseignant universitaire, le taux de diplĂŽmĂ©s de cette Ă©cole de commerce rĂ©putĂ©e Ă©tait de 45% et quand j’en suis sorti en 2000 pour entamer une carriĂšre de consultant international, le taux de diplĂŽmĂ©s dĂ©passait les 90%. Entre-temps, chaque rĂ©forme universitaire (il y en avait une tous les 3 ou 4 ans, car chaque ministre mettait un point d’honneur Ă  dĂ©nigrer celle de son prĂ©dĂ©cesseur et d’en Ă©laborer une lui aussi) se traduisait par la suppression de telle ou telle matiĂšre du mĂȘme cursus universitaire ou de tel ou tel chapitre dans une mĂȘme matiĂšre
 Par exemple, les stages de fin d’études, qui Ă©taient obligatoires, sont devenus facultatifs pour finalement disparaitre progressivement
 Bref, je peux tĂ©moigner, pour l’avoir vĂ©cu, du nivellement par le bas de notre enseignement supĂ©rieur et de la valeur des  diplĂŽmes dĂ©livrĂ©s par nos universitĂ©s, du moins dans le domaine des sciences Ă©conomiques et de gestion qui est le mien, mais j’imagine qu’il en est de mĂȘme dans les autres spĂ©cialitĂ©s.

A ce sujet, je dois dire que je rigole un bon coup chaque annĂ©e lorsque je vois ou entend nos mĂ©dias prĂ©senter comme un triomphe et une source de fiertĂ© nationale le rang de
 950e mondial de la meilleure universitĂ© tunisienne, celle de Sfax ou d’El Manar, selon le classement de Shanghai des meilleures universitĂ©s du monde !

 A mon avis, LE responsable de cette dĂ©gradation continue de la formation de nos diplĂŽmĂ©s et donc de leur employabilitĂ© est un ex-ministre de l’Enseignement supĂ©rieur qui a occupĂ© ce poste pendant plus de 15 ans sous le rĂ©gime de Ben Ali et qui, au lieu de  regrouper le peu de moyens et enseignants compĂ©tents dont le pays dispose dans de grands pĂŽles universitaire par spĂ©cialitĂ© (mĂ©dicine, lettres, Ă©conomie et gestion, etc.) quitte Ă  le repartir sur plusieurs rĂ©gions du territoire, a dĂ©cidĂ© au contraire la crĂ©ation d’un grand nombre d’institutions universitaires dans pratiquement tous les gouvernorats et villes du pays, chacune disposant en consĂ©quence de peu de moyens et cadres pĂ©dagogiques pour dĂ©livrer un enseignement supĂ©rieur qui mĂ©rite son nom.

Pour plaire Ă  Ben Ali, tous les ministres qui se sont succĂ©dĂ©s Ă  la tĂȘte du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique ont privilĂ©giĂ© la quantitĂ© au dĂ©triment de la qualitĂ© des diplĂŽmĂ©s et le rĂ©sultat est lĂ  vingt ans aprĂšs : des centaines de milliers de diplĂŽmĂ©s, dont la formation et le niveau d’employabilitĂ© sont mĂ©diocres et dont 40% sont des chĂŽmeurs de longue durĂ©e, et sur lesquels notre PrĂ©sident compte pour gagner son pari de compter sur nous-mĂȘmes ! (A ce sujet, je peux raconter une anecdote triste mais vraie : le gardien du jour de la rĂ©sidence oĂč j’habite Ă  El-Manar, la rĂ©sidence Kenz pour ne pas la nommer, est titulaire d’un master en finances internationales, qui aprĂšs 10 ans de chĂŽmage, s’est rĂ©signĂ© Ă  accepter ce poste de gardien pour payer au moins ses cigarettes et son cafĂ©, m a t il dit!)

La productivitĂ© du travail 

A ce sujet, je me suis amusĂ© (mais au vu des rĂ©sultats j’ai rĂ©alisĂ© que ce n’était pas un vraiment drĂŽle et mĂȘme le contraire) dans ce mĂȘme article citĂ© plus haut «ArrĂȘtons de mendier et mettons-nous au travail» que j’avais publiĂ© en pleine pĂ©riode de nĂ©gociations avec le FMI, Ă  calculer le nombre d’heures travaillĂ©es par jour en moyenne par an par un Tunisien en Ăąge actif, en tenant compte du taux de chĂŽmage, de trois mois travaillĂ©s Ă  mi-temps (deux mois l’étĂ© plus le mois de Ramadan), du nombre de jours fĂ©riĂ©s et de weekend par an et d’un mois de congĂ© annuel par travailleur:  je suis arrivĂ© Ă  un rĂ©sultat de 2,83 heures par jour ! Encore je n’avais tenu compte des congĂ©s de maladies plus ou moins simulĂ©es, ni du nombre de fois oĂč les employĂ©s, tant du secteur public que privĂ©, arrĂȘtent de travailler pour faire leurs priĂšres sur place ou en allant Ă  la mosquĂ©e, ou sortir fumer une cigarette en discutant du dernier match entre l’EspĂ©rance et l’Étoile, ou du temps passĂ© Ă  lire un journal ou au tĂ©lĂ©phone Ă  jacasser, etc.

Il faut bien reconnaitre que, culturellement parlant, le travail ne figure pas en haut de l’échelle des valeurs dans notre sociĂ©tĂ©, comme c’est le cas dans beaucoup de pays tels que l’Allemagne ou les Etats-Unis oĂč j’ai personnellement relevĂ©, Ă  l’occasion de mes sĂ©jours dans ces pays, Ă  quel point les gens sont fiers d’avoir bien accompli leur travail et comptent lĂ -dessus pour montrer dans l’échelle sociale.

Chez nous, c’est celui ou celle qui sait travailler le moins et sait se dĂ©brouiller le plus qui grimpe le plus dans l’échelle sociale et en est mĂȘme fier.

Il est clair que cette dĂ©saffection pour le travail en tant que valeur sociale ne joue pas en faveur de la rĂ©ussite de la stratĂ©gie de compter sur nous-mĂȘmes dĂ©cidĂ©e par notre PrĂ©sident.

Kais SaĂŻd peut vaincre le FMI mais pas les lois Ă©conomiques 

Notre PrĂ©sident peut se moquer des agences de notation internationales en les qualifiant d’«Oumek Sannafa» (cuisiniĂšres), proposer le calcul d’un autre agrĂ©gat Ă©conomique qu’il appelle Produit IntĂ©rieur du Bonheur (PIB) au lieu et Ă  la place du PIB (Produit IntĂ©rieur Brut), mettre en cause les modalitĂ©s mĂȘmes de calcul du PIB (voir ma rĂ©ponse Ă  ce sujet dans mon article intitulĂ© «Le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a-t-il raison de mettre en cause les modalitĂ©s de calcul du PIB ?»), et mĂȘme amuser les chefs d’Etat du G20 en inversant les noms des personnages de Laurel et Hardy dans le film amĂ©ricain du mĂȘme nom, il n’en demeure pas moins que les lois Ă©conomiques sont impitoyables et que nous le payerons trĂšs cher !

Je ne terminerais pas cet article sans une note humoristique : je me sens rajeunir de 50 ans Ă  chaque fois que j’écoute les discours de notre PrĂ©sident (que je ne rate jamais pour essayer de comprendre sa psychologie, faute de pouvoir suivre ses raisonnements Ă©conomiques). En effet, il me rappelle mes annĂ©es d’étudiant Ă  la Sorbonne quand, portant la barbe de Che Guevara (c’était l’idole de la plupart des jeunes de l’époque et j’avais son poster collĂ© au mur de toutes les chambres d’étudiant dans lesquelles j’avais habitĂ©es) et fumant les unes aprĂšs les autres les cigarettes de marque Gauloises, je veillais jusqu’à minuit dans les cafĂ©s du Quartier Latin avec d’autres Ă©tudiants, Ă  dĂ©truire et reconstruire le monde plusieurs fois par jour, Ă  dĂ©noncer autant l’impĂ©rialisme amĂ©ricain que le rĂ©visionnisme soviĂ©tique, Ă  participer aux dĂ©bats entre trotskistes et maoĂŻstes, etc.

Compte tenu de mon passĂ© d’étudiant, je suis de ceux qui comprennent le PrĂ©sident quand il rĂȘve d’un monde meilleur comme je le faisais durant ma jeunesse (entre le jeune homme idĂ©aliste que j’étais et l’homme blasĂ© et durci par la vie et la pratique de l’économie que je suis devenu, je prĂ©fĂšre de loin le premier
), dĂ©nonce ce que Samir Amine, un Ă©conomiste trĂšs connu Ă  l’époque, appelle l’échange inĂ©gal, reproche aux Ă©conomistes d’oublier que derriĂšre les chiffres qu’ils manipulent il y a des ĂȘtres humains qui souffrent de la pauvretĂ©, exige du FMI d’appliquer une politique plus sociale, et veut mĂȘme renverser l’ordre Ă©conomique mondial mis en place en 1944 Ă  Bretton Woods et dominĂ© par les AmĂ©ricains, etc.

La seule chose sur laquelle je ne suis pas d’accord avec lui, c’est qu’il a tendance Ă  oublier qu’il n’est plus Ă©tudiant mais un Chef d’Etat, que le Palais de Carthage n’est pas la buvette de la FacultĂ© de droit de Tunis et qu’il dĂ©tient entre les mains le sort de 12 millions de tunisiens.

* Economiste, consultant international.

Post Scriptum hors de l’objet de l’article : J’invite les lecteurs et lectrices, amateurs et amatrices de poĂ©sie d’ordre mĂ©taphysique, Ă  me rejoindre sur mon blog «PoĂšmes de la vie» que j’ai crĂ©Ă© dans Google. Ils y trouveront des poĂšmes qui sur sujets qui n’ont rien Ă  voir avec l’économie, Kais SaĂŻed, le FMI, etc. D’ailleurs un de mes poĂšmes s’intitule «J’ai appris l’économie, mais l’économie ne m’a rien appris».

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RĂ©unions de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne avec des experts onusiens des droits humains Ă  GenĂšve  

11. MĂ€rz 2025 um 08:22

Une dĂ©lĂ©gation composĂ©e de reprĂ©sentant-e-s, d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne nationale et internationale s’est rendue Ă  GenĂšve du 4 au 7 mars 2025 et a tenu des rĂ©unions avec des responsables des organisations internationales de dĂ©fense des droits humains.

Le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a rendu compte de ces rĂ©unions de travail s’inscrivent dans le cadre de «la coopĂ©ration avec les mĂ©canismes onusiens de protection des droits de l’homme et Ă  l’occasion de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (24 fĂ©vrier-4 avril 2025)». Ces rĂ©unions de travail et d’échange se sont tenues  avec des experts des procĂ©dures spĂ©ciales du Conseil des droits de l’homme, des reprĂ©sentant.e.s des Etats membres ainsi qu’avec  des reprĂ©sentant-e-s d’organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales.

Nous reproduisons ci-dessous le communiquĂ© du CRLDHT relatif Ă  cette initiative
   

«La dĂ©lĂ©gation a sollicitĂ© une audience auprĂšs de la mission permanente de la Tunisie Ă  GenĂšve mais n’a malheureusement pas reçu de rĂ©ponse. 

«Le 6 mars 2025, la dĂ©lĂ©gation tunisienne de la sociĂ©tĂ© civile a Ă©tĂ© reçue au Palais Wilson par le Haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, M. Volker TĂŒrk. L’échange avec le Haut-commissaire a portĂ© sur la situation prĂ©occupante des droits de l’homme en Tunisie et sur l’importance de la coopĂ©ration et du dialogue entre les autoritĂ©s tunisiennes et les mĂ©canismes de protection des droits de l’homme de l’Onu, y compris le Haut-commissariat aux droits de l’homme, en vue d’amĂ©liorer la situation des droits de l’homme en Tunisie, notamment par le respect de la libertĂ© d’expression et d’association, de l’indĂ©pendance de la justice et des garanties d’un procĂšs Ă©quitable, la lutte contre l’impunitĂ©, la libĂ©ration des prisonniers d’opinion et des prisonniers politiques, la reprise du processus de la justice transitionnelle et la mise en Ɠuvre des recommandations contenues dans le rapport de l’Instance VĂ©ritĂ© et DignitĂ© (IVD).

«La dĂ©lĂ©gation a clĂŽturĂ© son sĂ©jour en participant Ă  un Ă©vĂšnement parallĂšle tenu le 6 mars 2025 au Palais des Nations en marge de la 58e session du Conseil des droits de l’homme sur «l’instrumentalisation de la justice en Tunisie». Au cours de cet Ă©vĂšnement parallĂšle, l’audience, composĂ©e d’un nombre important de dĂ©lĂ©guĂ©s de pays, d’organes de mĂ©dia et d’ONGs, a eu l’occasion d’écouter la Rapporteuse spĂ©ciale sur l’indĂ©pendance des juges et des avocats, Madame Margaret Satterthwaite, parler de l’état de la justice en Tunisie, de l’ingĂ©rence du pouvoir exĂ©cutif dans la justice, des pressions exercĂ©es Ă  l’encontre des juges et des avocats et notamment Ă  l’encontre de l’Association des Magistrats Tunisiens et de son PrĂ©sident M. Anas Hmadi. Elle s’est fĂ©licitĂ©e Ă©galement de la libĂ©ration de la PrĂ©sidente de l’IVD Mme Sihem Ben Sedrine et a appelĂ© les autoritĂ©s tunisiennes Ă  respecter ses engagements internationaux en matiĂšre des droits de l’homme et d’indĂ©pendance de la justice.» 

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C’est quoi le racisme et comment le combattre ?

11. MĂ€rz 2025 um 07:59

L’histoire est le grand tĂ©moin de l’ampleur des injustices et des crimes abjects que le racisme a causĂ© et cause encore. Gengis Khan, le roi LĂ©opold II de Belgique, Adolphe Hitler et Benyamin Netanyahu seront Ă  jamais dans le panthĂ©on, «le hall of Fame», des pires racistes gĂ©nocidaires que l’humanitĂ© ait connues. 

Med-Dahmani Fathallah *

Le racisme, voilĂ  un flĂ©au qui touche l’humanitĂ© depuis la nuit du temps et qui semble s’exacerber dans nos sociĂ©tĂ©s modernes. MĂȘme si ce flĂ©au est rĂ©guliĂšrement Ă©voquĂ© et dĂ©noncĂ©, on est en droit de se demander s’il est vraiment bien explorĂ© et combattu.

C’est quoi le racisme? Quelle est l’origine du racisme ? Pourquoi on est raciste ou comment le devient-on? Pourquoi on peut adopter des attitudes racistes? Comment a Ă©voluĂ© ce flĂ©au? Et surtout, comment peut-on lutter efficacement contre le racisme? Ce sont autant de questions importantes auxquelles des rĂ©ponses justes et claires doivent ĂȘtre apportĂ©es. 

C’est quoi le racisme et quel est son origine ?

Le racisme Ă©mane de l’idĂ©e qu’en s’appuyant juste sur l’anthropologie physique, on aboutit Ă  la thĂ©orie que l’espĂšce humaine comporte plusieurs races diffĂ©rentes. L’assignation raciale qui n’a vraiment aucun fondement rationnel repose sur la couleur de la peau des hommes comme unique critĂšre de diffĂ©rentiation. Essayer de comprendre le bien-fondĂ© et l’adoption trĂšs rĂ©pandue de ce raisonnement aussi simplet que trivial relĂšve presque de la poursuite de la quadrature du cercle.

Le problĂšme c’est que ce raisonnement a abouti Ă  une doctrine ou une idĂ©ologie dĂ©lĂ©tĂšre, le racialisme, qui prĂŽne l’existence de races «supĂ©rieures», tandis que d’autres seraient «infĂ©rieures». Ceci a amenĂ© des peuples se rĂ©clamant des races supĂ©rieures Ă  vouloir en dominer d’autres.

Alors que les origines du racisme se perdent dans l’histoire, il reste nĂ©anmoins que les rĂ©fĂ©rences historiques au racisme sont en majoritĂ© liĂ©es au dĂ©but du commerce global des esclaves et de la traite transatlantique et Ă  l’émergence de la thĂ©orie des races au XVIIIe siĂšcle.

L’histoire est le grand tĂ©moin de l’ampleur des injustices et des crimes abjects que le racisme a causĂ© et cause encore. Gengis Khan, le roi LĂ©opold II de Belgique, Adolphe Hitler et Benyamin Netanyahu seront Ă  jamais dans le panthĂ©on, «le hall of Fame», des pires racistes gĂ©nocidaires que l’humanitĂ© ait connue. 

Selon la thĂ©orie des races, les organismes impliquĂ©s dans les droits de l’homme ont Ă©mis des dĂ©finitions du racisme, dont celle-ci : «Toute distinction, discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence, volontaire ou involontaire, provocation et incitation Ă  la haine basĂ©e sur la couleur de la peau ou l’origine ethnique (la race) et faite dans l’intention d’empĂȘcher quelqu’un de jouir de ses droits ou de les exercer».

Mais avec le temps la notion de race s’est affinĂ©e et l’idĂ©ologie raciste a Ă©voluĂ© pour s’opposer Ă  toutes les formes d’humanisme. La distinction, discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© Ă©tendues Ă  des groupes au sein mĂȘme d’une prĂ©sumĂ©e race. Ces nouveaux groupes sont dĂ©finis selon des critĂšres comme la religion, la nationalitĂ©, l’origine ethnique, le sexe, l’ñge, l’ascendance, le milieu socio-Ă©conomique, les incapacitĂ©s physiques ou mentales et l’orientation politique.

Ces critĂšres sont Ă©volutifs et il ne faut pas s’étonner que de nouveaux groupes de discrimination voient le jour selon l’évolution imprĂ©visible des sociĂ©tĂ©s modernes.

Du racisme individuel au racisme d’Etat

L’évolution de cette idĂ©ologie a aussi dĂ©passĂ© le cadre du comportement individuel pour toucher les Etats. Ainsi des pays comme les Etats-Unis jusqu’au milieu du siĂšcle dernier ou l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, la Belgique et la France coloniale du XIXe et XXe siĂšcle et l’actuel entitĂ© israĂ©lienne ont adoptĂ© la hiĂ©rarchisation des populations selon l’idĂ©e de race ou de groupes ethniques.

Pour assujettir les groupes raciaux considĂ©rĂ©s comme inferieurs et les priver des droits et des libertĂ©s fondamentales, ces pays ont Ă©tabli des lois discriminatoires pour ĂȘtre en mesure de soumettre ces groupes Ă  des mesures rĂ©pressives hors du droit commun. Ces pays avaient Ă©tĂ© des Etats racistes,  mais  IsraĂ«l l’a toujours Ă©tĂ© et le reste encore.

De nos jours beaucoup de pays, notamment europĂ©ens, comme la France et l’Allemagne, ou encore les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et l’Inde pratiquent le racisme d’Etat ou racisme institutionnel. Cette forme systĂ©mique de sĂ©grĂ©gation raciste est gĂ©nĂ©ralement ancrĂ©e dans les pratiques policiĂšres qui ont gĂ©nĂ©rĂ© le «dĂ©lit de faciĂšs». L’expression de ce racisme est aussi quasi quotidienne dans le milieu du travail et lors des Ă©vĂ©nements sportifs particuliĂšrement les matches de football.

La réfutation des théories racistes

Pour explorer et bien cerner les racines et les manifestations du racisme, on dispose de deux approches : scientifique et sociologique.

L’approche scientifique qui se base sur les sciences biologiques, essentiellement la gĂ©nĂ©tique formelle et la gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire, l’anatomie et la physiologie, a conduit Ă  une rĂ©ponse claire et dĂ©finitive : il n’y a pas de races au sein de l’humanitĂ©. La notion de race est rĂ©futĂ©e. Il n’existe qu’une seule espĂšce humaine Homo sapiens, la nĂŽtre. La gĂ©nĂ©tique est formelle, nous partageons tous les mĂȘmes gĂšnes. La science a aussi montrĂ© qu’il existe, chez les humains comme chez tous les organismes vivants, une diversitĂ© gĂ©nĂ©tique qui est un discret polymorphisme molĂ©culaire de l’ADN. Ces variations gĂ©nĂ©tiques sont une rĂšgle fondamentale de la nature et un facteur d’enrichissement et d’adaptation au milieu environnant.

La science a montrĂ© par ailleurs qu’il existe des facteurs exogĂšnes indĂ©pendants ou facteurs Ă©pigĂ©nĂ©tiques qui agissent sur le fonctionnement des gĂšnes et peuvent affecter l’expression des gĂšnes associĂ©s aux comportements.

A noter que tous les effets dus aux facteurs épigénétiques y compris ceux qui pourraient expliquer le comportement et les attitudes racistes sont réversibles.

L’approche sociologique permet d’explorer le racisme en tant que phĂ©nomĂšne social complexe. Pour Ă©tudier les raisons qui font que l’homme peut adopter des attitudes racistes, cette approche examine plusieurs facteurs clĂ©s tels  que la socialisation, les structures de pouvoir, les stĂ©rĂ©otypes et les mĂ©canismes de dĂ©fense psychologique.

Les vecteurs de transmission des préjugés raciaux

La socialisation est l’un des principaux vecteurs du racisme. DĂšs leur plus jeune Ăąge, les individus sont exposĂ©s Ă  des normes, des valeurs et des croyances qui façonnent leur perception du monde. La famille, l’école, les mĂ©dias et les groupes de pairs jouent un rĂŽle crucial dans la transmission des prĂ©jugĂ©s raciaux.

Les enfants qui grandissent dans des environnements oĂč les attitudes racistes sont des pratiques communes, sont plus susceptibles de reproduire ces comportements.

De plus, les messages ambigus ou nĂ©gatifs vĂ©hiculĂ©s par les mĂ©dias peuvent renforcer des perceptions erronĂ©es sur des groupes ethniques spĂ©cifiques. A ce niveau, l’approche sociologique et l’approche scientifique, en l’occurrence l’épigĂ©nĂ©tique, se rejoignent pour expliquer en partie les comportements racistes.

Par ailleurs, le racisme est souvent ancrĂ© dans les structures de pouvoir qui favorisent certains groupes au dĂ©triment d’autres. Ces structures alimentent souvent des sentiments de supĂ©rioritĂ© chez les groupes dominants. Dans ce contexte, le racisme devient un moyen de maintenir le statu quo et de justifier des privilĂšges. Les institutions, telles que la police, le systĂšme judiciaire et le marchĂ© du travail, peuvent Ă©galement perpĂ©tuer des discriminations raciales, renforçant ainsi l’idĂ©e que certaines races sont infĂ©rieures ou moins dignes de respect.
Quant aux stĂ©rĂ©otypes, ce sont des gĂ©nĂ©ralisations simplistes qui peuvent conduire Ă  la dĂ©shumanisation des individus appartenant Ă  un prĂ©sumĂ© groupe racial particulier. Lorsqu’une personne est perçue uniquement Ă  travers le prisme de stĂ©rĂ©otypes nĂ©gatifs, cela peut justifier des comportements discriminatoires. Par exemple, des stĂ©rĂ©otypes associĂ©s Ă  la criminalitĂ©, aux carences intellectuelles ou Ă  la paresse peuvent amener certaines personnes Ă  voir les membres de certaines prĂ©sumĂ©es races comme des menaces ou des parasites. Cette dĂ©shumanisation facilite l’acceptation de la discrimination et de la violence qui peut lĂ©gitimer l’assassinat.

Sur le plan psychologique, le racisme peut Ă©galement ĂȘtre compris comme un mĂ©canisme de dĂ©fense primaire. Face Ă  l’incertitude, Ă  la peur ou Ă  l’angoisse, certains individus peuvent projeter leurs propres insĂ©curitĂ©s sur des groupes perçus comme «autres». En stigmatisant un groupe, ils renforcent leur propre identitĂ© et leur sentiment de supĂ©rioritĂ©. Ce besoin de se sentir supĂ©rieur peut ĂȘtre exacerbĂ© par des crises Ă©conomiques ou sociales, oĂč les individus cherchent des boucs Ă©missaires pour expliquer leurs difficultĂ©s.

Comment lutter contre le racisme ?

Pour lutter contre le racisme et l’injustice qui y est associĂ©e, il est essentiel d’agir sur au moins trois niveaux. Le premier est juridique. La solution consiste Ă  se doter d’un arsenal juridique puissant qui comprend un ensemble de lois dissuasives pour quiconque commettrait un acte de discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence, volontaire ou involontaire, provocation et incitation Ă  la haine basĂ©e sur la race, la couleur de la peau ou l’origine ethnique, ou empĂȘcherait quelqu’un de jouir de ses droits ou de les exercer.

L’arsenal juridique de lutte contre le racisme doit ĂȘtre accompagnĂ© d’une remise en question des structures de pouvoir qui doivent favoriser un tissu social harmonieux Ă  travers la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, politiques et sociales sources de pouvoir et de vellĂ©itĂ©s de dominance.

Le deuxiĂšme niveau de lutte contre le racisme est le systĂšme Ă©ducatif. Il faut veiller Ă  prodiguer une Ă©ducation ou la dĂ©construction des stĂ©rĂ©otypes soit un objectif majeur. Les programmes Ă©ducatifs doivent intĂ©grer la socialisation positive et la valorisation de la diversitĂ© ainsi que l’enseignement aux enfants de la compassion, de l’équitĂ© et des droits de la personne.

Au troisiĂšme niveau de la lutte contre le racisme on trouve la sociĂ©tĂ© civile et les organismes non gouvernementaux qui doivent contribuer Ă  la construction d’une sociĂ©tĂ© plus inclusive en favorisant la comprĂ©hension et l’empathie, en aidant Ă  la dĂ©nonciation du sectarisme et des discours haineux, et en amplifiant la voix des opprimĂ©s. La sociĂ©tĂ© civile peut aussi jouer un rĂŽle important pour guider la dĂ©fense des personnes victimes de harcĂšlement.

Le racisme est donc un phĂ©nomĂšne complexe qui touche toutes les sociĂ©tĂ©s et ne peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  des manifestations ou attitudes personnelles puisqu’il affecte des systĂšmes Ă©tatiques et impacte toutes ses composantes.

Si les sciences naturelles rĂ©futent la thĂ©orie des races, il n’en demeure pas moins qu’elles supportent l’approche sociologique, qui nous apprend que le racisme est le produit de processus sociaux, culturels et historiques.

Il semblerait donc Ă©vident que la lutte contre le racisme passe des analyses historiques prĂ©cises ainsi que des ajustements des processus sociaux et culturels pour renforcer les liens sociaux et prĂ©venir les comportements et attitudes erratiques. La volontĂ© politique doit s’exprimer pleinement pour qu’on puisse rĂ©ussir ce travail colossal. 

* Millenium 3 Advisory.

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‘‘Aïcha’’ de Mehdi M. Barsaoui | Un destin en fuite, entre ombre et lumiùre

11. MĂ€rz 2025 um 07:04

AprĂšs une premiĂšre projection complĂšte hier, 10 mars 2025, au CinĂ©ma VariĂ©tĂ©s de Marseille, oĂč le film a suscitĂ© l’enthousiasme et l’admiration du public, â€˜â€˜AĂŻcha’’ sera prĂ©sentĂ© aujourd’hui, 11 mars, Ă  l’UGC CinĂ© CitĂ© Les Halles de Paris, en prĂ©sence du rĂ©alisateur Mehdi M. Barsaoui, avant sa sortie dans toute la France le 19 mars 2025.

Djamal Guettala

Ce film intense et poignant, portĂ© par des performances saisissantes de Fatma Sfar, Nidhal Saadi, Yasmine Dimassi et Hela Ayed, a dĂ©jĂ  marquĂ© les esprits, notamment Ă  la Mostra de Venise, oĂč il a Ă©tĂ© chaleureusement saluĂ©.

Le film suit l’histoire d’Aya, une jeune femme qui travaille dans un hĂŽtel au sud de la Tunisie. EmployĂ©e de mĂ©nage, serveuse et animatrice, elle vit entre les tĂąches quotidiennes et les attentes de ses parents, pour qui elle est une source de soutien financier. CoincĂ©e dans une existence de servitude, Aya rĂȘve d’un ailleurs, de Tunis, oĂč elle pourrait enfin s’échapper de la pression qui pĂšse sur elle.

Un accident de bus va tout changer. Aya survit, mais une autre femme perd la vie à sa place. Elle décide de saisir cette occasion pour se réinventer et se créer une nouvelle identité : Amina. Une fuite vers Tunis, une tentative de retrouver sa liberté. Mais les fantÎmes du passé ne tardent pas à revenir la hanter.

Un thriller psychologique sous haute tension

Le film prend alors une tournure de thriller psychologique, oĂč chaque mouvement d’Amina, chaque regard qu’elle pose, devient un piĂšge. L’apparition d’un homme en boĂźte de nuit, qui croit la reconnaĂźtre, dĂ©clenche une sĂ©rie d’évĂ©nements qui vont rapidement la conduire Ă  une confrontation inĂ©vitable avec son passĂ©. L’étau se resserre autour d’elle, entre les policiers en civil, les pressions des avocats, et l’influence de la famille de cet homme mystĂ©rieux.

Mehdi M. Barsaoui manipule habilement la camĂ©ra pour traduire l’oppression de son personnage : des escaliers vertigineux, une boĂźte de nuit Ă©touffante, des scĂšnes de fuite haletantes. Il pousse son hĂ©roĂŻne dans ses derniers retranchements, dans une spirale oĂč chaque choix devient une question de vie ou de mort.

Mehdi Barsaoui avec Djamal Guettala.

Un film salué, en attendant la sortie nationale

AprĂšs la projection au CinĂ©ma VariĂ©tĂ©s Ă  Marseille, oĂč le film a fait salle comble, â€˜â€˜AĂŻcha’’ suscite une attente grandissante parmi les cinĂ©philes. AprĂšs Paris aujourd’hui, il sera diffusĂ© dans toutes les salles françaises le 19 mars. Les spectateurs prĂ©sents Ă  Marseille ont Ă©tĂ© tĂ©moins de l’incroyable tension qui se dĂ©gage du film, entre drame personnel et thriller haletant, avec une performance magistrale de Fatma Sfar, qui incarne une hĂ©roĂŻne complexe et rĂ©siliente.

Avec â€˜â€˜AĂŻcha’’, Mehdi M. Barsaoui nous livre un film audacieux et Ă©mouvant, une rĂ©flexion sur la libertĂ©, la rĂ©pression, et les sacrifices d’une femme face aux lourds poids sociaux. Un film Ă  dĂ©couvrir absolument, qui pousse son personnage Ă  se confronter Ă  l’intime et Ă  l’impitoyable rĂ©alitĂ© de son existence.

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Nutrition | Attention au «brik», il est dangereux pour votre santé

10. MĂ€rz 2025 um 13:41

Rana Ghiloufi, spĂ©cialiste en sĂ©curitĂ© sanitaire et en qualitĂ© des produits alimentaires Ă  l’Institut national de la nutrition (INN), a mis en garde contre les dangers liĂ©s Ă  la friture des aliments riches en amidon, tels que le «brik» et les pommes de terre; des plats particuliĂšrement consommĂ©s pendant le mois de Ramadan.

Intervenant dans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur MosaĂŻque ce lundi 10 mars 2025, la nutritionniste a expliquĂ© qu’«il existe deux types de risques liĂ©s Ă  la friture de ces aliments, parce qu’ils deviennent plus riche en graisses, notamment saturĂ©es, ce qui est nĂ©faste pour la santĂ© du cƓur et des artĂšres.» En plus, la friture ouvre les pores des aliments, leur permettant d’absorber de grandes quantitĂ©s d’huile, ce qui augmente leur teneur en graisses et favorise l’apparition de problĂšmes de santĂ©.

Rana Ghiloufi a, Ă©galement, expliquĂ© que les aliments riches en amidon changent de maniĂšre significative,  lors de la friture ou de la cuisson au grill : leur couleur devient dorĂ©e et leur surface croquante, ce qui conduit Ă  la formation de substances classĂ©es comme cancĂ©rogĂšnes.

Elle a ajoutĂ© que la friture provoque aussi la transformation de l’eau contenue dans les aliments en huile hydrogĂ©nĂ©e, un processus dangereux pour la santĂ©, pouvant entraĂźner des maladies graves, comme le cancer.

La nutritionniste a recommandĂ© l’utilisation d’appareils de cuisson modernes, tels que les fours ou les appareils nĂ©cessitant peu d’huile, comme alternative plus saine, bien que certains risques demeurent.

Elle a enfin insistĂ© sur l’importance d’adopter une alimentation Ă©quilibrĂ©e et saine, notamment pendant Ramadan qui se caractĂ©rise par une forte gausse de la consommation alimentaire.

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Tunisie | 20% des déchets ménagers ne sont pas collectées

10. MĂ€rz 2025 um 13:17

Les questions environnementales et notamment celle de la levĂ©e et du traitement des dĂ©chets mĂ©nagers font, depuis quelques annĂ©es, partie des prioritĂ©s du gouvernement. Et pour cause
  

Lors d’une intervention tĂ©lĂ©phonique dans l’émission ‘‘Romdhane Ennes’’ sur MosaĂŻque, ce lundi 10 mars 2025, le ministre de l’Environnement Habib Abid a indiquĂ© qu’en ce dĂ©but d’annĂ©e, deux conseils ministĂ©riels avaient Ă©tĂ© organisĂ©s, consacrĂ©s Ă  la propretĂ©, Ă  la gestion des dĂ©chets et Ă  la prĂ©servation de l’environnement, en soulignant que ces initiatives Ă©taient un indicateur de l’importance accordĂ©e par le gouvernement aux enjeux environnementaux.

Bien que la situation ne soit pas encore idéale, une amélioration est en cours, avec des efforts continus pour améliorer la gestion des déchets, notamment en matiÚre de collecte et de traitement, a assuré le ministre, en rappelant que 80% des déchets ménagers sont collectés, tandis que 20% demeurent dans les rues et les lieux publics.

Ce phénomÚne est principalement dû à un manque de ressources, mais aussi à des comportements inadéquats qui entravent une collecte efficace des déchets domestiques, a-t-il admis.

La Tunisie génÚre chaque année 3,5 millions de tonnes de déchets ménagers, avec une production quotidienne variant entre 800 grammes et 1 kg par habitant. Parmi cette quantité, 2,8 millions de tonnes sont collectées, selon le ministre.

En outre, 45% des dĂ©penses des municipalitĂ©s sont consacrĂ©es Ă  la gestion des dĂ©chets, ce qui explique la faiblesse des services dans d’autres domaines, tels que l’entretien des routes et des infrastructures publiques.

 

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Le spectre de la guerre civile ressurgit en Syrie

10. MĂ€rz 2025 um 12:40

En Syrie, des centaines de personnes sont mortes dans des affrontements entre l’armĂ©e et les forces fidĂšles Ă  Assad. Le spectre de la guerre civile ressurgit.

Le bilan de trois jours d’affrontements sanglants dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre de la Syrie entre les forces gouvernementales et les hommes armĂ©s fidĂšles au rĂ©gime dĂ©chu de Bachar Al-Assad a atteint quelque 973 morts, selon un dernier bilan aujourd’hui, lundi 11 mars 2025.

Selon l’Observatoire national des droits de l’homme, 147 morts ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dĂšs le premier jour, ajoutant que les forces gouvernementales sunnites ont exĂ©cutĂ© sommairement des dizaines de miliciens alaouites – une branche du chiisme Ă  laquelle appartiennent les clans au pouvoir en Syrie depuis des dĂ©cennies – dans les localitĂ©s de l’arriĂšre-pays cĂŽtier syrien, dans la rĂ©gion de LattaquiĂ©.

Selon l’Ong, le premier jour, 37 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans les rangs gouvernementaux et les attaques contre la ville de Jableh et les villages proches de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne sont «les plus violentes contre les nouvelles autoritĂ©s depuis la chute d’Assad» en dĂ©cembre dernier.

L’escalade aurait Ă©galement causĂ© des dommages aux infrastructures critiques.

Des vols effectuĂ©s dans les maisons des victimes et des flux de rĂ©fugiĂ©s syriens vers le Liban voisin sont Ă©galement signalĂ©s, alors que le pouvoir en place, contrĂŽlĂ© par l’ancien chef terroriste Ahmed Charaa, cherche Ă  se dĂ©rober Ă  ses responsabilitĂ©s dans les massacres enregistrĂ©s, se contentant de parler de la mise en place d’une commission d’enquĂȘte sur les violences en cours.

L’Unicef s’est dit «profondĂ©ment alarmĂ© par la rĂ©cente vague de violence dans les zones cĂŽtiĂšres de la Syrie, qui aurait coĂ»tĂ© la vie Ă  au moins 13 enfants, dont un bĂ©bĂ© de six mois.»

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le directeur rĂ©gional de l’Unicef ​​pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Edouard Beigbeder, qui fait Ă©cho Ă  l’appel Ă  la modĂ©ration du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies pour Ă©viter de nouvelles pertes en vies humaines. «Nous exhortons toutes les parties Ă  cesser immĂ©diatement les hostilitĂ©s et Ă  respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, poursuit Beigbeder. Il est essentiel de prendre toutes les mesures possibles pour protĂ©ger les civils, en particulier les enfants, et sauvegarder les infrastructures civiles essentielles, telles que les hĂŽpitaux. La violence continue souligne la nĂ©cessitĂ© urgente de respecter ces lois et de garantir un accĂšs rapide, sĂ»r et sans entrave aux travailleurs humanitaires pour fournir des services vitaux aux personnes touchĂ©es par les combats».

L’Unicef appelle toutes les parties Ă  «donner la prioritĂ© Ă  la rĂ©conciliation et Ă  s’engager en faveur d’une transition politique pacifique, garantissant que les enfants syriens puissent survivre, s’épanouir et rĂ©aliser leur plein potentiel. Les enfants syriens ont assez souffert. Ils ont le droit de vivre en paix et d’espĂ©rer un avenir meilleur.»

I. B.

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MĂ©tĂ©orologie | Les projets en cours de rĂ©alisation par l’INM   

10. MĂ€rz 2025 um 12:08

L’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM) va mettre en place, prochainement, un rĂ©seau de radars d’observation mĂ©tĂ©orologique, pour couvrir tout le territoire de la Tunisie.

C’est ce qu’a annoncĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’INM, Ahmed Hmam, Ă  l’agence Tap, ajoutant qu’un appel d’offres international a Ă©tĂ© lancĂ© pour l’acquisition de cinq radars et que l’ouverture des plus contenant ces offres aura lieu en avril 2025.

Ces cinq radars seront installĂ©s au nord du pays (2), au centre (2) et au sud (1), afin d’assurer une couverture efficace de tout le territoire national et une mesure instantanĂ©e des quantitĂ©s de prĂ©cipitations.

Ce rĂ©seau de radars est trĂšs important, notamment pour la rĂ©alisation de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques instantanĂ©es et l’instauration d’un systĂšme d’alerte prĂ©coce, a soulignĂ© Hmam, ajoutant que d’autres projets sont en cours de rĂ©alisation par l’INM, dont l’acquisition d’une station de production mĂ©tĂ©orologique pour Ă©laborer les prĂ©visions, y compris celles destinĂ©es Ă  l’aviation. Ainsi, des dossiers de vol contenant les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques seront envoyĂ©s Ă©lectroniquement aux Ă©quipages des avions.

Hmam a, Ă©galement, parlĂ© d’un projet d’acquisition et de mise en place d’une station de rĂ©ception et d’exploitation des images satellitaires de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, dont l’appel d’offres sera lancĂ© avant mai 2025.

Le rĂ©seau des stations d’observation mĂ©tĂ©orologique va ĂȘtre aussi dĂ©veloppĂ© dans les aĂ©roports, grĂące Ă  l’acquisition d’équipements pour les pistes d’atterrissage et de dĂ©collage dans les aĂ©roports, ainsi que la gĂ©nĂ©ralisation du systĂšme de qualitĂ© ISO 9001 pour qu’il englobe tous les domaines d’activitĂ© de l’INM et ses services.

Les projets en cours s’inscrivent dans le cadre du programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes naturelles lancĂ© suite aux inondations au gouvernorat de Nabeul en septembre 2018 et qui est rĂ©alisĂ© sur 6 ans (2022-2027).

Ce programme comporte 4 axes relatifs Ă  l’amĂ©lioration de la lutte contre les dangers des inondations dans les zones urbaines, le renforcement des prĂ©paratifs pour contrecarrer les catastrophes, le dĂ©veloppement de l’assurance dans le domaine des catastrophes naturelles, le renforcement de la coordination institutionnelle et l’amĂ©nagement environnemental favorable Ă  la gestion des risques du climat et des catastrophes, Ă  travers la crĂ©ation d’une structure permanente de rĂ©silience aux catastrophes.

L’INM est chargĂ© de la mise en Ɠuvre du 2e axe de ce programme, qui concerne le renforcement des prĂ©paratifs pour faire face aux catastrophes et ce avec la participation du ministĂšre de l’Agriculture, et de l’Office national de la protection civile (ONPC).

Le rĂŽle de l’INM consiste en le renforcement des capacitĂ©s institutionnelles, la modernisation des systĂšmes de surveillance et de modĂ©lisation, ainsi que des prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et des inondations, en plus du renforcement des prestations de services d’observation mĂ©tĂ©orologique et hydrologique, ainsi que des services des prĂ©visions des dangers et d’alerte prĂ©coce.

D’aprùs Tap.

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Elmed, un pont Ă©nergĂ©tique entre l’Afrique du Nord et l’Europe  

10. MĂ€rz 2025 um 11:42

La future interconnexion Ă©lectrique Elmed, entre la Tunisie et l’Italie viendra renforcer la coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique entre les deux pays, trĂšs proches gĂ©ographiquement et dĂ©jĂ  Ă©troitement liĂ©s dans plusieurs domaines, l’Italie Ă©tant le second partenaire Ă©conomique de la Tunisie aprĂšs la France.

Pour des opĂ©rateurs tunisiens du secteur des Ă©nergies renouvelables prĂ©sents Ă  l’exposition internationale sur la transition Ă©nergĂ©tique Key-The Energy Transition exhibition, clĂŽturĂ©e le 7 mars 2025, Ă  Rimini en Italie, Elmed, dont l’entrĂ©e en service est prĂ©vue pour 2028, est un «pont Ă©nergĂ©tique» entre l’Afrique et l’Europe.

Cet ouvrage viendra renforcer une coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique transmĂ©diterranĂ©enne, dĂ©jĂ  Ă©tablie depuis 1977, avec le gazoduc Transmed, d’une longueur de 2 475km, entre l’AlgĂ©rie et l’Italie, via la Tunisie (370 km). Il aidera l’Italie Ă  satisfaire sa demande d’électricitĂ©, qui a atteint 31,3 milliards de kilowattheures (kWh) en juillet 2024, soit une augmentation de 4,5% par rapport Ă  juillet 2023, selon les donnĂ©es de Terna, la compagnie d’électricitĂ© italienne.

«Pour la Tunisie, cette premiĂšre interconnexion en courant continu entre l’Europe et l’Afrique, rĂ©alisĂ©e par la Steg et Terna, agira sur la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement en Ă©lectricitĂ©, en rĂ©duisant la demande pendant l’étĂ©, pĂ©riode oĂč des pics de consommation sont toujours enregistrĂ©s, dans un contexte de rĂ©chauffement climatique», a indiquĂ© Ali Kanzari, prĂ©sident de la Chambre syndicale des intĂ©grateurs de systĂšmes photovoltaĂŻques relevant de l’Utica, qui intervenait Ă  un dĂ©bat sur l’électrification de l’Afrique, Ă  l’exposition de Rimini. «Elle habilitera aussi la Tunisie a exporter son Ă©nergie verte vers l’Europe», a-t-il dit, faisant sans doute aussi allusion Ă  l’autre grand projet en cours de rĂ©alisation pour la production de l’hydrogĂšne vert et son exportation vers l’Europe via l’Italie.

Lors de cet Ă©vĂšnement, les experts ont soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’un dĂ©veloppement Ă  grande Ă©chelle des Ă©nergies renouvelables, de la modernisation des rĂ©seaux Ă©lectriques et d’investissements dans des solutions de stockage d’énergie pour garantir un accĂšs universel Ă  une Ă©lectricitĂ© fiable, sĂ»re et abordable.

La liaison Ă©lectrique, qui reliera la station de Partanna en Sicile Ă  celle de Mlaabi Ă  Menzel Temime (Cap Bon), sur une longueur totale d’environ 220 kilomĂštres (dont environ 200 km en cĂąble sous-marin), avec une capacitĂ© de 600 MW et une profondeur maximale d’environ 800 mĂštres, favorisera, selon les opĂ©rateurs tunisiens et italiens, l’intĂ©gration des systĂšmes Ă©nergĂ©tiques de l’UE et de l’Afrique du Nord.

Il s’agit Ă©galement d’optimiser l’utilisation des sources de production, de partager les ressources d’équilibrage et d’accroĂźtre la flexibilitĂ© opĂ©rationnelle des deux systĂšmes Ă©lectriques.

Pour rappel, l’interconnexion Ă©lectrique sous-marine entre la Tunisie et l’Italie est d’une puissance de 600MW, d’une tension de 500Kv sur une longueur de 220 km. Elle traversera le canal de Sicile et sera posĂ©e sur le fond marin atteignant la profondeur maximale de 800 mĂštres sous le niveau de la mer.

Selon les donnĂ©es de l’ambassade d’Italie Ă  Tunis, l’Italie est le deuxiĂšme fournisseur de la Tunisie, avec un commerce bilatĂ©ral d’environ 7.1 milliards d’euro. Elle est aussi le deuxiĂšme investisseur en Tunisie (avec une part de marchĂ© de 16%).

D’aprùs les statistiques de l’Api et la Fipa, environ 800 entreprises italiennes sont actives en Tunisie, dont la plupart sont totalement exportatrices (off-shore).

Ces entreprises, mixtes, Ă  participation italienne ou Ă  capital exclusivement italien, emploient plus de 60 000 personnes et reprĂ©sentent prĂšs d’un tiers des entreprises Ă  participation Ă©trangĂšre dans notre pays. La plupart d’entre elles sont concentrĂ©es sur le Grand Tunis et dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres.

Le secteur de production le plus prĂ©sent dans les sociĂ©tĂ©s italiennes est celui du textile/habillement, Ă  travers aussi bien des petites et moyennes entreprises que d’importants groupes industriels.

D’aprùs Tap.

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