Tunisie | Le Mufti ne peut pas annuler le rituel de l’Aïd Al-Adha
La Chambre nationale des bouchers a cru devoir consulter le Diwan Al-Iftaa, l’autorité religieuse en Tunisie incarnée par le mufti de la république, sur la possibilité de faire annuler le rituel de l’Aïd Al-Adha cette année en raison des prix élevés des moutons sacrificiels et pour préserver les ressources animales devenues rares dans le pays. Mais elle a dû déchanter une nouvelle fois.
Dans un communiqué, Diwan Al-Iftaa a démenti, mardi 11 mars 2025, toutes les rumeurs sur l’annulation du rituel du sacrifice de la fête de l’Aïd Al-Adha, rappelant qu’il s’agit d’une Sunna consolidée, c’est-è-dire une pratique inscrite dans la loi islamique.
Pour cette institution religieuse officielle, chargée d’émettre des avis juridiques islamiques, appelés fatwas, sur des questions concernant la loi islamique et la vie sociale, «le sacrifice est une Sunna confirmée, que les musulmans accomplissent selon leurs moyens».
Il y a deux ans déjà, le mufti de la république, Hichem Ben Mahmoud, avait répondu de la même manière à cette même question.
Crise économique ou pas, cheptel insuffisant ou pas, prix élevés ou pas, ce n’est pas une autorité religieuse qui pourrait prendre la responsabilité de légiférer à propos d’une telle annulation. C’est à l’autorité politique, c’est-à-dire le pouvoir exécutif que ces chers bouchers, soucieux de préserver les ressources animales, auraient dû ou devraient s’adresser.
Au Maroc, c’est la plus haute autorité du pays,le roi Mohammed VI, qui a récemment invité les citoyens à ne pas accomplir le traditionnel sacrifice de béliers lors de l’Aïd al-Adha, prévu me 6 juin prochain. Il faut dire qu’au Maroc, prince des croyants, est une autorité à la fois religieuse et profane.
I. B.
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