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Tunisie │ Les orientations sociales de l’Etat providence

12. Juni 2025 um 12:24

Réviser plusieurs lois relatives à la fiscalité pour garantir davantage de justice sociale, et rouvrir les vannes des recrutements dans le secteur public pour lutter contre le chômage : telles sont les principales orientations de la loi de finances et du budget de l’État pour 2026. La crainte est que, pour financer les dépenses qui seront programmées, on recourra aux mêmes leviers utilisés jusque-là, à savoir la hausse d’impôt et l’endettement extérieur.

Le président Kaïs Saïed l’a déjà annoncé dans de nombreuses déclarations, et c’est au tour de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri de le rappeler au cours d’un conseil des ministres qu’elle a présidé mercredi 11 juin 2025 au Palais du gouvernement à la Kasbah.

La Première ministre a souligné que la loi de finances 2026 doit incarner une vision stratégique et servir d’outil de mise en œuvre des politiques publiques dans le cadre du programme économique et social de l’État. Ce programme vise à concilier croissance économique et justice sociale, conformément au Plan de développement 2026-2030, qui reflétera la volonté populaire, a-t-elle déclaré, en soulignant que les choix nationaux sont les seuls à même de répondre aux attentes de la population.

Etat social et hausse d’impôt

La Première ministre a insisté sur la nécessité d’une nouvelle approche pour l’élaboration de la loi de finances 2026, qui aille au-delà des solutions temporaires et des demi-mesures. Elle doit plutôt refléter la vision de l’État consistant à renforcer les fondements de l’État social, tout en garantissant la justice fiscale et l’équité sociale, en augmentant le pouvoir d’achat, en équilibrant la croissance économique avec la justice sociale et en augmentant le taux de croissance économique en stimulant l’investissement et en établissant un cadre social et économique approprié pour la phase de construction et de construction.

Mme Zaafrani Zenzeri a également souligné que toutes les politiques économiques de l’État doivent respecter des principes fondamentaux, notamment la préservation de la souveraineté nationale et l’indépendance décisionnelle.

Parallèlement, l’État doit rester ouvert à l’environnement régional et international de la Tunisie afin de soutenir et de consolider les décisions nationales concernant le rôle social de l’État et la promotion du développement local, régional et territorial, a-t-elle déclaré dans le même communiqué.

Le Conseil des ministres a défini les priorités suivantes pour le budget 2026 :

– renforcer l’État social en élargissant le soutien aux groupes vulnérables et à faibles revenus, tout en promouvant les mécanismes d’autonomisation économique qui bénéficient particulièrement à ces groupes, afin d’améliorer les conditions de vie;

– développer les ressources propres de l’État en poursuivant une politique d’autonomie, en réduisant l’évasion fiscale, en intégrant l’économie informelle et en diversifiant les sources de financement du budget de l’État, conformément à une nouvelle vision;

– promouvoir l’emploi, améliorer le niveau de vie et renforcer le système de protection sociale, tout en valorisant le capital humain, ce qui peut être réalisé en promouvant la justice sociale, en maintenant le pouvoir d’achat des groupes vulnérables et à revenu moyen et en fournissant un plus grand soutien social aux groupes vulnérables, ainsi qu’un accompagnement et un soutien aux créations d’entreprises;

– mettre en œuvre des mesures visant à améliorer les revenus, renforcer les mécanismes d’intégration économique et sociale, créer des emplois, offrir des conditions de travail décentes, éliminer l’emploi précaire, faciliter l’accès au logement, renforcer la cohésion sociale, améliorer tous les services publics et développer le système de sécurité et de couverture sociale;

– promouvoir l’investissement dans le cadre d’une approche globale fondée sur la libéralisation de l’entrepreneuriat et l’amélioration du climat des affaires, afin que l’investissement public stimule l’investissement privé et accélère la croissance économique;

– accélérer l’interconnectivité et faire de la transformation numérique de l’administration un outil de modernisation, de transparence, de facilitation des transactions et d’ouverture de perspectives pour soutenir l’économie numérique;

– investir dans des programmes de développement régional fondés sur des principes constitutionnels stimulera le développement des régions.

Cette approche contribuera à la formulation des priorités régionales, en commençant par les propositions de programmes et de projets au niveau des conseils locaux, puis en passant par les conseils régionaux et de district, jusqu’au niveau national. Le plan de développement pour la période 2026-2030 sera élaboré sur cette base éminemment sociale. Les dépenses liées au développement constituent un levier essentiel pour stimuler la croissance économique et attirer les investissements privés, notamment aux niveaux régional et de district.

Et la relance économique ?

Lors du Conseil des ministres, il a été souligné que ce projet repose sur un ensemble de principes visant à renforcer les piliers de l’État social, à maintenir l’équilibre financier et à améliorer l’efficacité de la performance publique dans divers secteurs.

Les principes de base les plus importants incluent la simplification des procédures pour les Tunisiens à l’étranger, le soutien au financement des start-ups et des entreprises communautaires et le financement des entreprises actives dans les secteurs de l’économie verte, bleue et circulaire.

Voilà donc pour les orientations, généreuses s’il en est, et qui sont inspirées par une volonté de réduire le gap entre les différentes couches sociales. Reste qu’on peut toujours donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin, encore faut-il avoir un bon matelas financier, donc des recettes, fiscales et autres, et ne pas recourir seulement aux deux principaux leviers utilisés jusque-là, la hausse d’impôt et l’endettement extérieur, dont les effets sont souvent négatifs, et aggravent la récession économique dont souffre le pays depuis 2011.

On aurait souhaité voir l’Etat opter pour une loi de finances et un budget de l’Etat plutôt tournés vers la relance économique, la maîtrise des dépenses publiques et l’impulsion de l’investissement, de manière à créer une richesse susceptible d’être partagée. Etant entendu que le partage de la pauvreté n’a jamais été une bonne politique.

I. B. (avec Tap).

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Excédent budgétaire de 2 milliards de dinars lors du premier trimestre

10. Juni 2025 um 19:45

Le budget de l’Etat a enregistré un excédent de l’ordre de 2 milliards de dinars, durant le premier trimestre 2025, ce qui représente une hausse de 74%, en comparaison avec la même période de l’année 2024 (1,2 milliard de dinars), d’après la note sur « Les Résultats provisoires de l’exécution du Budget de l’Etat à fin mars 2025 » que vient de publier le ministère des Finances.

Cette amélioration est expliquée par l’accroissement des ressources budgétaires de 3,9%, à 12,5 milliards de dinars, en raison de la hausse des recettes fiscales de 7,7%, à 11,2 milliards de dinars, et des recettes non fiscales de 2%, à près de 1,2 milliard de dinars. En revanche, les charges budgétaires sont presque maintenues inchangées (-0,6%), au niveau de 10,3 milliards de dinars. Toutefois, les dépenses de rémunération ont augmenté de 3%, (passant de 53,1 milliards de dinars, à fin mars 2024, à 54,8 milliards de dinars, à fin mars 2025), et celles des interventions ont enregistré une hausse de 16% (à 2,4 milliards de dinars).

Pour ce qui est des dépenses d’investissement et de gestion, elles ont baissé respectivement de 33,7% (à 0,5 milliard de dinars), et de 27,7% (à 0,2 milliards de dinars). De même, les charges de financement (les intérêts de la dette) ont régressé de 10,4%, pour se situer au niveau de 1,6 milliard de dinars, au cours du premier trimestre 2025, contre 1,8 milliard de dinars, une année auparavant. Il convient de noter que les dépenses de rémunération accaparent 53,2% du total des dépenses de l’Etat, suivies par les dépenses des interventions (23,3%), les charges de financement (15,9%), les dépenses d’investissement (5%) et finalement, les dépenses de gestion (2,6%). En ce qui concerne les ressources de trésorerie, elles ont enregistré une hausse considérable de 49,8%, pour atteindre 5,5 milliards de dinars. Ces ressources ont été mobilisées, surtout, pour le remboursement du principal de la dette. Les données publiées par le ministère des Finances ont fait ressortir, en outre, une hausse des services de la dette publique de 26%, passant de près de 7,2 milliards de dinars, à plus de 9 milliards de dinars, durant les trois premiers mois de l’année en cours. La dette extérieure représente 57% du volume global de la dette publique (environ 5,2 milliards de dinars).

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