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La Tunisie relance la guerre contre le gaspillage alimentaire

03. März 2025 um 13:00

Le mois de Ramadan en Tunisie est souvent synonyme de surconsommation, de hausse des prix et de gaspillage alimentaire. Mais ces fléaux sociaux s’étendent malheureusement sur toute l’année. D’où la nécessité d’une stratégie nationale anti-gaspi.

Le directeur de l’Institut national de la consommation (INC), Mohamed Chokri Rejeb, a déclaré, lors d’une journée d’information sur «Le gaspillage alimentaire en Tunisie : problèmes, solutions et actions collectives», qu’une stratégie anti-gaspi sera mise en œuvre dans le pays d’ici septembre.

Mise en œuvre par l’INC, en collaboration avec les ministères concernés (commerce, agriculture, industrie), cette stratégie vise à sensibiliser aux impacts socio-économiques et environnementaux du gaspillage alimentaire, en impliquant toutes les parties intéressées (consommateurs, industriels, hôteliers, restaurateurs, acteurs de la société civile).

Elle sera accompagnée d’un plan d’action précisant les responsabilités de chaque partie, a indiqué Ben Rejeb lors de cet événement organisé à Tunis par l’INC, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). «L’événement marque le début du développement de cette stratégie et vise à recueillir des propositions et des recommandations de toutes les parties intéressées», a souligné Rejeb.

La directrice de cabinet du ministre du Commerce et du Développement des exportations, Lamia Abroug, a souligné l’importance de cette stratégie au vu des résultats insuffisants de tous les efforts antérieurs de lutte contre le gaspillage alimentaire. «Lutter contre ce phénomène n’est plus une option, mais une obligation», a-t-elle déclaré, appelant à un changement de comportement de consommation en raison des impacts importants du gaspillage alimentaire (surexploitation des ressources naturelles, augmentation des émissions de gaz à effet de serre…).

«Le gaspillage alimentaire dans les familles tunisiennes s’élève à 5% des dépenses alimentaires, pour un total de 910 millions de dinars en 2021», a souligné le directeur des études et enquêtes à l’INC, Zoubeir Rebah. Les principaux aliments gaspillés sont le pain (16% des quantités consommées), les produits céréaliers (10%) et les légumes (7%).

Le gaspillage alimentaire représente un défi majeur à l’échelle mondiale, mais aussi nationale, notamment en Tunisie, où d’importantes quantités de nourriture sont gaspillées à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

En 2011, la FAO estimait qu’environ un tiers de la nourriture produite dans le monde était perdue ou gaspillée.

En Tunisie, le gaspillage alimentaire est exacerbé par plusieurs facteurs, tels que les pratiques de consommation non durables, le manque de sensibilisation à l’importance de la gestion des ressources alimentaires, ainsi que l’inefficacité de la chaîne de consommation et de distribution alimentaire et de la gestion des ressources alimentaires.

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L’économie tunisienne aux prises avec les pressions inflationnistes

03. März 2025 um 12:15

En ce début du mois de Ramadan, qui connaît habituellement une forte hausse de la consommation et des prix, l’économie tunisienne continue de lutter contre les pressions inflationnistes, affectant considérablement le pouvoir d’achat des citoyens, d’autant plus que les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité ont fortement grimpé au cours de l’année écoulée.

Latif Belhedi

L’indice des prix à la consommation a enregistré des taux proches de 8 % au cours du second semestre de 2024, selon l’Institut national de la statistique. Ces taux sont parmi les plus élevés que le pays ait connu depuis les années 1980, suscitant des inquiétudes chez les économistes et les citoyens.

Plusieurs analystes du marché font état de tendances alarmantes. Par exemple, le prix du pain, l’aliment de base de nombreux Tunisiens, a augmenté de près de 25% depuis le début de l’année dernière, les estimations actuelles évaluant le prix d’un pain à 1,5 TND, contre 1,2 TND un an auparavant. Cette augmentation met encore plus à rude épreuve des ménages déjà vulnérables.

Les citoyens ont du mal à joindre les deux bouts

La hausse des prix ne s’arrête pas là. Selon les commerçants, d’autres produits de première nécessité comme l’huile de cuisson et le sucre ont également connu des hausses substantielles, les prix de l’huile de cuisson ayant grimpé de 40% au cours des six derniers mois. De nombreuses familles sont désormais obligées de faire des choix difficiles en matière de dépenses.

Selon un économiste, l’inflation érode la qualité de vie des Tunisiens ordinaires et les familles ont du mal à faire face à la situation. Certaines d’entre elles remplacent même des produits chers par d’autres qui le sont moins mais qui sont également de moindre qualité.

Les institutions et organisations chargées de surveiller les tendances économiques ont exprimé leur inquiétude face au risque de dégradation de la situation sociale, alors que de plus en plus de citoyens ont du mal à gérer leur budget familial. Par exemple, l’Organisation  de défense du consommateur (ODC) ne cesse d’insister pour que les prix des produits de première nécessité soient plus abordables pour les petites bourses, exhortant le gouvernement à prendre des mesures rapides pour remédier à la situation.

Le gouvernement a réagi en adoptant diverses mesures visant à stabiliser l’économie et à maîtriser les taux d’inflation. Il a ainsi maintenu et augmenté les subventions sur les principaux produits alimentaires pour alléger le fardeau financier des familles. Pourtant, ces mesures ont suscité des débats sur la durabilité de ce soutien, en particulier dans un contexte de déficit budgétaire persistant.

«Les subventions sont nécessaires mais pourraient devenir intenables à long terme si les prix ne se stabilisent pas», a déclaré une citoyenne. Et d’ajouter : «Nous avons besoin de solutions durables et à long terme plutôt que de solutions temporaires.»

Stabiliser l’économie et réduire le coût de la vie

Les analystes suggèrent que des réformes structurelles sont nécessaires pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’inflation, notamment en améliorant l’efficacité agricole et en garantissant la stabilité des coûts de l’énergie. La Tunisie est particulièrement dépendante des importations pour de nombreux produits de base, et toute fluctuation sur le marché international peut avoir des répercussions importantes au niveau national.

Les pressions politiques s’intensifient également, car divers mouvements sociaux ont émergé, exigeant des réformes importantes pour stabiliser l’économie et réduire le coût de la vie. De nombreux commentateurs politiques pensent que cette agitation croissante est le signe d’un mécontentement plus large à l’égard de la gestion des politiques économiques par le gouvernement.

Les touristes ont commencé à revenir en Tunisie, après les difficiles années 2015-2021, ce qui laisse entrevoir un certain espoir de relance de l’économie. Mais à l’approche de la saison estivale, certains appellent à ce que les bénéfices du secteur touristique soient répartis équitablement entre la population, plutôt que concentrés parmi les riches.

Si l’optimisme quant à la reprise demeure, de nombreux Tunisiens ordinaires ont encore du mal à joindre les deux bouts, l’inflation continuant d’affecter leur vie quotidienne. La capacité du gouvernement à répondre efficacement à ces défis sera essentielle pour la stabilité du pays.

Seul le temps nous dira si les mesures proposées parviendront à apaiser les inquiétudes pressantes liées à l’inflation, mais il est clair que le peuple tunisien observe la situation de près, espérant que de véritables réformes conduiront à des améliorations tangibles.

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Tunis | Suicide à la station de métro léger Bab Saadoun

03. März 2025 um 11:21

Le corps non identifié d’un homme âgé entre 40 et 45 ans a été trouvé, dimanche 2 février 2025, vers 19h30, pendu à la station de métro léger Bab Saadoun, à l’ouest de Tunis.   

Le représentant du ministère public s’est rendu sur les lieux et le corps a été examiné et relevé par les autorités sécuritaires, indique Mosaïque. Selon les premières constatations, l’homme se serait suicidé par pendaison, mais l’enquête ouverte devrait clarifier les circonstances exactes du décès.

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La BAD investit 11 milliards de dollars en 60 ans en Tunisie

03. März 2025 um 10:38

La Banque africaine de développement (BAD) a célébré, le 27 février 2025 à Tunis,  son 60e  anniversaire  lors d’un évènement  officiel qui a mis en lumière les investissements réalisés depuis 1967  en Tunisie pour appuyer son développement socio-économique.

Placée sur le thème «60 ans à faire la différence», la célébration a rassemblé près de 200 invités, dont le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, divers partenaires techniques et financiers ainsi que des bénéficiaires de projets financés par la BAD.

«Nous avons investi en Tunisie près de 11 milliards de dollars américains (près de 35 milliards de dinars tunisiens) à travers 193 projets pour accompagner le développement inclusif et durable de la Tunisie», a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de l’institution pour l’Afrique du Nord. Ces investissements couvrent des secteurs stratégiques comme le transport, l’eau et l’assainissement, l’agriculture, l’énergie, l’éducation, le développement du secteur privé, entre autres.

Parmi ces investissements figure notamment la modernisation de plus de 70% du réseau routier avec 4 000 km de routes réhabilitées, l’accès à l’eau potable pour près d’un million de personnes en milieu rural, le renforcement de la sécurité alimentaire par le  soutien à la structuration des chaînes de valeur d’huile d’olive et de céréales, la création de 75 000 emplois directs grâce à des programmes tels que CAP Emploi et le financement du premier grand concession partenariat public-privé en Tunisie pour la production d’énergie solaire photovoltaïque de 100 MW à Kairouan

M. El Aziz a aussi saisi l’occasion pour rendre hommage à l’un des pères fondateurs, premier vice-président et illustre fils de la Tunisie pour sa contribution au rayonnement de la Banque.

«Les interventions de la Banque africaine de développement se sont toujours inscrites en droite ligne des référentiels de développement de la Tunisie», a déclaré le ministre Abdelhafidh, qualifiant l’institution de «partenaire de premier plan pour le développement de la Tunisie pour toujours».

À l’issue de la cérémonie, qui s’est déroulée dans une ambiance conviviale animée par des troupes artistiques et musicales, M. El Azizi a remis le trophée «Faire la différence» à M. Abdelhafidh, soulignant son rôle déterminant dans la consolidation du partenariat entre la Banque et la Tunisie.

La BAD «continuera à mobiliser davantage de ressources pour les secteurs public et privé, à innover et à adapter ses approches pour répondre aux priorités du pays», a jouté M. El Azizi.

Dans le cadre des  festivités, une cérémonie symbolique de plantation de 60 arbres par 60 membres du personnel de la Banque a eu lieu, le 28 février, au Parc urbain Ennahli à Tunis. L’évènement était organisé en collaboration avec les Scouts tunisiens de la ville d’Ariana, en présence du représentant du gouverneur de l’Ariana, et du directeur général de l’Agence nationale de la protection de l’environnement (ANPE), des membres du personnel de la Banque en Tunisie et des représentants des médias.

Cette cérémonie visait à témoigner de la prise en compte par la Banque des considérations environnementales dans les qu’elle finance pour contribuer à un avenir plus résilient et prospère dans ses pays membres régionaux, en particulier en Tunisie.

Malinne  Blomberg, responsable pays de la Banque en Tunisie et ancienne scout, a salué, à cette occasion, l’engagement et le dynamisme de la jeunesse tunisienne, représentée par les Scouts d’Ariana, qu’elle  a remerciés pour leur mobilisation exemplaire.

La cérémonie de plantation d’arbres s’est terminée par l’inauguration dans le parc de la pancarte «Jardin de l’éternelle Afrique» pour marquer l’engagement de la Banque en faveur de l’environnement et du climat.

Communiqué.

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Trump lâche l’Ukraine, Poutine savoure sa revanche

03. März 2025 um 10:00

Derrière les murs épais du Kremlin, un homme jubile. Il s’appelle Vladimir Valdimirovich Poutine et il est le président de la Fédération de Russie. Il y a seulement quelques mois, il était isolé et sur le ban des nations mais avec le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump connu pour son tropisme russe, tout a changé. L’Ukraine a perdu le précieux soutien de la première puissance et la Russie se trouve désormais en position de force. (Photo: Que peuvent les dirigeants européens pour l’Ukraine et Zelensky, à part panser leurs blessures?)

Imed Bahri

L’administration américaine n’est pas pour un cessez-le-feu équitable mais pour une capitulation de Kiev ce qui crée une friction dans le camp occidental qui jusqu’à récemment faisait bloc derrière l’Ukraine. Ce déchirement occidental entre Américains et Européens est une autre source de réjouissance pour le président russe. M. Poutine est-il né durant la nuit du Destin? Peut-être mais ce qui est certain c’est qu’après trois ans de guerre, la situation est largement en sa faveur, n’en déplaise à certains analystes occidentaux qui s’échinent à vouloir nous convaincre du contraire.

La vive dispute entre le président américain Donald Trump et son vice-président J. D. Vance d’une part et le président ukrainien Volodymyr Zelensky d’autre part, vendredi dernier, au bureau ovale à Washington, a donné au président russe une victoire plus grande que n’importe quelle bataille militaire, estime le journal britannique The Observer, version dominicale du Guardian.  

La Russie est heureuse après l’altercation entre Trump et Zelensky et malgré le silence de Poutine sur ce qui s’est passé, les politiciens et les médias russes ont exprimé leur joie face à l’embuscade tendue par les Américains à Zelensky.

Dans son enquête, Pjotr Sauer a rapporté que des responsables russes ont publié des commentaires sur les plateformes des médias sociaux dans lesquels ils faisaient référence à la rencontre heurtée entre les deux présidents. «Une féroce séance de rhabillage dans le bureau ovale. Trump lui a dit [à Zelensky] sa vérité en face pour la première fois: le régime de Kiev joue avec la Troisième Guerre mondiale», a déclaré l’ancien président russe et actuel conseiller adjoint à la sécurité nationale Dimitri Medvedev dans un message sur Telegram. Et sur X, il a écrit: «Le porc insolent a reçu une bonne claque».

Les craintes de Moscou apaisées par Trump 

Le journal britannique indique que Moscou semble préoccupé ces derniers jours par la possibilité d’un changement de position de Trump sur l’Ukraine notamment après la visite des présidents polonais et français et du Premier ministre britannique à Washington qui ont exhorté le président américain à continuer de soutenir l’Ukraine. Trump a évoqué la possibilité de soutenir les forces européennes de maintien de la paix en Ukraine, une démarche que Kiev et les dirigeants européens considèrent comme importante pour empêcher la Russie de déclencher à nouveau la guerre après l’échec des précédents accords de cessez-le-feu.

Cependant, les craintes de Moscou ont été apaisées lorsque Zelensky s’est retrouvé pris dans une embuscade qui lui a été tendue par Trump et son vice-président J. D. Vance. «C’est un miracle que Trump et Vance se soient retenus et n’aient pas giflé Zelensky», a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. Poutine n’a fait aucune déclaration et il semblait être resté en retrait observant les événements se dérouler avec un sentiment de satisfaction.

«Poutine n’a pas besoin de commenter maintenant», a déclaré une source familière de la pensée du Kremlin avant d’ajouter: «Il a clairement apprécié le show et pense qu’il peut faire pression pour que l’Ukraine fasse davantage de concessions. Cette rencontre a été la plus grande victoire militaire de Poutine depuis le début de la guerre».

La même source s’attend à ce que Poutine appelle Trump dans les prochains jours pour lui dire que Zelensky n’est pas quelqu’un à qui on peut parler de manière rationnelle et qu’il devrait être remplacé, un sentiment partagé à Moscou et à Washington.

«La Maison Blanche va désormais commencer à examiner de près d’autres candidats à la présidence ukrainienne», a écrit sur Telegram Alexeï Pouchkov, membre de la chambre haute du parlement russe.

Un changement de régime a toujours été un objectif pour Poutine qui n’a jamais caché son désir d’installer à Kiev une nouvelle direction qui lui soit inféodée, rappelle The Observer. Des partisans de la guerre russe ont fait écho sur Telegram à l’affirmation du cercle restreint à Moscou selon laquelle Zelensky était «né ingrat». «Dans l’ensemble, la réunion dans le Bureau ovale a révélé une fois de plus le vrai visage de Zelensky: ingrat, arrogant, effronté et sans limites», lit-on dans Rybar, un compte populaire ayant des liens avec le ministère russe de la Défense.

Pour les initiés du Kremlin, l’incident signale également un changement fondamental dans l’ordre mondial dans lequel la Maison Blanche n’est plus considérée comme un ennemi mais plutôt comme un partenaire de Moscou avec lequel des accords peuvent être conclus et des négociations politiques menées. «Volodymyr Zelensky a sous-estimé l’ampleur du changement de politique américaine après l’arrivée de Donald Trump», a déclaré Fyodor Lukyanov, un éminent analyste de la politique étrangère russe qui dirige un bureau de conseil proche du Kremlin.

Moscou peut-il trop se fier à la nature versatile de Trump ?

M. Lukyanov est revenu sur le moment où M. Trump a déclaré vendredi qu’il ne se tenait pas aux côtés de l’Ukraine mais se présente plutôt comme médiateur dans le conflit. «C’est un changement fondamental», déclare-t-il. Et même si «le médiateur» penche du côté de la Russie, Moscou estime qu’il est toutefois trop tôt pour crier victoire étant donné la nature versatile de Trump.

«À court terme, cet échange tragi-comique va certainement affaiblir la position de Zelensky en Ukraine et donner à la diplomatie russe un levier supplémentaire dans ses relations avec les États-Unis», a commenté Anton Grishanov, chercheur dans un groupe de réflexion affilié au ministère russe des Affaires étrangères. «Cependant, Moscou et Washington ont toujours des points de vue différents sur le processus de règlement et l’humeur imprévisible de Trump pourrait apporter de nombreuses surprises sur la voie de la fin du conflit», a-t-il ajouté.

Alors que la poussière retombe, il est clair que la réunion de vendredi a porté un coup dur aux efforts de Trump pour négocier un accord de paix entre Kiev et Moscou, alors que la Russie se prépare à intensifier son offensive contre une Ukraine sur le point de perdre son soutien militaire le plus vital. «La guerre continue», conclut Loukianov.

Pour The Observer, l’altercation à la Maison Blanche était un moment sombre de vérité et qu’avec ou sans le soutien des États-Unis, l’Europe peut apprendre à se défendre et à défendre l’Ukraine contre l’agression russe.

Le journal estime que le traitement réservé à Zelensky à la Maison Blanche et devant le monde entier a été orchestré et représente le moment diplomatique le plus choquant de la diplomatie américaine depuis des décennies.

Dans cette performance profondément choquante, le chef de guerre d’une nation démocratique européenne luttant contre une invasion illégale de la Russie qui a tué ses citoyens et bombardé ses villes a été soumis à une attaque vicieuse conçue pour l’humilier.

Dans la froide lumière du jour qui a suivi, le monde et l’Europe en particulier ont pris conscience d’une vérité des plus dérangeantes. Les États-Unis qui se présentaient comme la nation indispensable se sont rangés du côté des ennemis de la paix et de la démocratie. Si l’Amérique traversait simplement un moment d’isolationnisme comme celle ayant précédé l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale ce serait déjà assez dévastateur.

Les dirigeants européens qui se sont réunis dimanche à Londres, autour de Keir Starmer, doivent reconnaître que les contours de la sécurité européenne et mondiale ont changé.

Une réponse européenne rapide est nécessaire

La première leçon à tirer est que l’Amérique depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche n’est plus une nation fiable en matière de sécurité, de renseignement ou comme partenaire commercial.

Washington n’est plus le garant de l’Otan et de la sécurité internationale. En fournissant une assistance à la Russie qui mène déjà des actions hostiles contre des pays européens en dehors de l’Ukraine, Trump a réussi à unir ses efforts à la plus grande menace à laquelle l’Europe est confrontée aujourd’hui.

C’est ce que reflète le commentaire de Kaya Kallas, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, après la scène humiliante qui s’est déroulée vendredi à la Maison Blanche : «Le monde libre a besoin d’un nouveau leader».

Cela signifie que le temps est venu pour les capitales européennes de prendre des décisions difficiles et rapidement, non seulement sur les dépenses de défense mais aussi sur la reconnaissance et la communication au public qu’un conflit plus large avec la Russie sans le soutien des États-Unis n’est pas impensable mais doit être activement préparé.

The Observer estime qu’il est facile de considérer les actions de Trump comme une réaction obstinée, théâtrale et narcissique d’un individu profondément instable mais ses répercussions sont bien plus grandes que cela.

L’abdication du leadership et du soutien de Washington à l’Ukraine exige une réponse européenne rapide, unifiée et sans réserve sans lesquels ce sera une défaite humiliante et une capitulation pour ce pays ce qui ne dérange pas du tout Donald Trump. 

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Kazan Forum 2025 | Impulser la coopération Russie-Monde islamique    

03. März 2025 um 09:10

La Russie organise le XVIe Forum économique international «Russie – Monde islamique», qui se tiendra du 13 au 18 mai 2025 à Kazan. Kazan Forum cherche à donner une nouvelle impulsion aux relations entre la Russie et les pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dont la Tunisie.

Imed Bahri

Les pays islamiques ont sensiblement accru de 30% leurs échanges commerciaux avec la Russie au cours de l’année précédente et tout indique que ce rapprochement entre les deux parties va se poursuivre et c’est l’un des objectifs annoncés de Kazan Forum qui va se tenir à un moment om beaucoup de pays musulmans, alliés historiques des Etats-Unis, commencent à se poser des questions sur l’utilité et la rentabilité d’une telle alliance qui a toujours été à sens unique, ne bénéficiant au final qu’aux Etats-Unis et à sin unique véritable allié dans la région : Israël.   

La Tunisie et la Russie ont renforcé leurs échanges au cours des dernières années, et tout indique que ces relations vont continuer de se développer au cours des années à venir, même si la balance commerciale entre les deux pays reste largement avantageuse pour Moscou.

Le chiffre d’affaires commercial entre la Tunisie et la Russie s’est élevé à environ 2 milliards de dollars en 2024 et la Russie est devenue le quatrième partenaire commercial de la Tunisie, les dattes et l’huile d’olive étant les produits tunisiens les plus achetés par les Russes, alors que les Tunisiens ont besoin des céréales et des produits pétroliers russes.

Un marché à fort potentiel

Dans le domaine touristique, les flux des visiteurs russes en Tunisie ont baissé ces dernières années en raison, notamment, de la guerre russo-ukrainienne, mais des solutions pourront être trouvé pour relancer ce marché à fort potentiel et insuffisamment exploité par nos opérateurs économiques, plutôt tournés vers une Europe aujourd’hui en crise.

De nouvelles opportunités d’échange pourraient s’ouvrir pour les deux pays avec le passage éventuel aux monnaies nationales dans les règlements mutuels. Cette question a été discutée en fin d’année dernière et la formule convient aux deux partenaires qui font face à des contraintes  en termes de devises étrangères.

À la fin de l’année 2024,la 8e réunion de la Commission intergouvernementale russo-tunisienne sur la coopération commerciale, économique, scientifique et technique s’est tenue à Moscou.

En novembre 2024, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et l’Union des industriels et entrepreneurs de Russie (RSPP) ont signé un mémorandum d’entente prévoyant la mise en place d’un organe permanent visant à développer la coopération entre les entreprises des deux pays.

Kazan Forum 2025 devrait permettre aux deux pays d’envisager de nouvelles postes de coopération mutuellement bénéfiques et de jeter des passerelles pour des échanges plus accrus dans divers domaines   

Le précédent Kazan Forum 2024 avait rassemblé plus de 20 000 participants, dont 11 978au programme d’affaires provenant de 87 pays, dont 57 États de l’OCI. Plus de 40 missions diplomatiques d’Europe, d’Asie et d’Afrique étaient représentées. Environ 180 événements ont été organisés dans le cadre du forum, débouchant sur la conclusion de 120 accords.

Le programme du Kazan Forum 2025 prévoit plus de 100 sessions et événements portant sur les thèmes suivants : coopération internationale, affaires, finance islamique, industrie halal, transport et logistique, science et technologie, technologies de l’information, industrie, construction, médecine, éducation, tourisme, culture, secteur des médias, etc.

L’un des temps forts du forum sera le premier Congrès des ministres de la Culture de l’OCI en Russie. L’événement aura lieu dans la ville de Kazan, désignée capitale culturelle du monde islamique pour 2026 lors d’une réunion à Djeddah en février 2025 des ministres de la Culture des pays de l’OCI.

La conférence internationale annuelle de l’Organisation de comptabilité et d’audit pour les institutions financières islamiques (AAOIFI) intitulée «Finance et investissement islamiques : promouvoir le développement durable et le partenariat mondial», qui se tiendra également pour la première fois en Russie, sera également un événement important dans le programme du Kazan Forum 2025.

Egalement au programme: une réunion des ministres des transports des pays participants et l’accord sur le corridor de transport international Nord-Sud, ainsi qu’une conférence sur le développement du potentiel logistique des transports des pays participants, la deuxième exposition immobilière International Property Market 2025, un forum international des chambres de commerce et d’industrie, la foire Russia Halal Expo, le festival de la mode islamique Modest Fashion Day, un tournoi international de jeunes chefs cuisiniers des pays islamiques, ainsi que des événements spéciaux et des sessions pour les médias.

«Le programme du Forum se concentre invariablement sur les affaires, les investissements, le commerce et les liens économiques entre les régions de la Fédération de Russie et les pays du monde islamique. Le Forum s’est imposé comme une plateforme efficace pour la signature d’accords, l’établissement de contacts réels qui contribuent à la mise en œuvre de projets communs, l’ouverture de nouvelles installations de production et l’échange scientifique et technique dans divers domaines. Cette coopération est mutuellement bénéfique et correspond pleinement à la devise du Forum ‘‘Confiance et coopération’’», a déclaré Talia Minullina, secrétaire du comité d’organisation du Kazan Forum.

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Tunisie | Bochra Bel Haj Hmida écrit de son exil : «Nous nous retrouverons bientôt»

03. März 2025 um 08:18

Bochra Bel Haj Hmida, ancienne députée (2014-2019) et présidente de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe, 2017-2019) est citée parmi les accusés dans l’affaire dite de «complot contre l’Etat» dont les audiences vont s’ouvrir demain, mardi 4 mars 2025, à Tunis. Elle vient de publier une lettre ouverte à ses «amies et camarades» sur la revue de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), qu’elle avait présidée (1995-2001). Nous reproduisons ce texte ci-dessous, en rappelant que l’avocate défenseure des droits de l’Homme en général et de ceux des femmes en particulier est réfugiée en France depuis 15 mois.

Mes amies, mes camarades, toutes les militantes de l’Association tunisiennes des femmes démocrates.

Toutes mes amies et tous mes amis où que vous soyez.

J’hésite à écrire cette lettre moi qui ai si peu l’habitude d’hésiter !

Voilà quinze mois que je suis loin de mon pays, de ma famille, des êtres qui me sont chers et de ma vie parmi vous. Que puis-je dire alors que depuis quinze mois, je suis tenue si loin du paysage général de mon pays?

Dois-je partager avec vous mes colères et la tristesse que je ressens dans les conditions actuelles que je vis ? Comment oser en parler quand tant d’autres Tunisiennes, tant d’autres Tunisiens croupissent injustement en prison?

Comment parler de moi-même, de ma situation personnelle alors que Chadha, Abir, Saâdia, Meriem, Sonia et Chérifa sont derrière les barreaux?

Comment pourrais-je, vous décrire la vie que je mène en exil sans vous parler de ce profond sentiment d’injustice qui m’habite au quotidien? Quand tant d’autres sont privé-e-s de leur travail, de leur famille, de leur liberté de circulation?

Peut-être m’avez-vous connue en colère, contestataire et peu accommodante, mais jamais vous ne m’avez vue défaitiste et abattue!

N’est-ce pas à moi qu’il reviendrait plutôt de vous relever le moral; à moi, qu’il reviendrait de semer l’espérance, de rassurer sur l’avenir de notre pays ?

Ne suis-je pas tenue de vous redonner de l’espoir et de vous rassurer sur l’avenir de notre pays? Ne suis-je pas appelée à comprendre plutôt vos soucis, d’être solidaire, de partager avec vous le rire, les réussites, la danse, le chant et aussi, quand elles arrivent, les difficultés et les désillusions?

Mon expérience des luttes en commun m’a appris que la Tunisie, dans toutes les circonstances, et malgré toutes les épreuves s’en sort toujours victorieuse! Que les femmes Tunisiennes n’arrêteront jamais de défendre leurs acquis, de lutter pour plus de droits, plus de libertés, pour avancer vers l’égalité entière et effective.

Debout, résistantes, regardant toujours plus haut, c’est ainsi que nous avons toujours été et nous le resterons.

Nous avons préservé notre unité et notre solidarité en dépit de toutes nos différences et dans la pluralité. Bien plus ce sont ces différences qui nous ont appris la valeur du soutien mutuel, de l’entente en vue de suivre des parcours en commun et de tracer ensemble le chemin qui mène à notre libération. Que l’injustice continue ou que s’embrouillent les motifs qui veulent la justifier, nous serons encore capables d’en traverser encore les étapes les plus dures.

Et c’est pour cette raison que nous nous devons de continuer avec détermination à renforcer ce qui nous unit, à défendre et à protéger notre association.

Et pour terminer, je voudrais dire merci à toutes celles et à tous ceux qui par un mot, par des messages individuels  ou collectifs, par une position ou par une  action m’ont exprimé leur soutien. Nous nous retrouverons inéluctablement et bientôt dans notre pays, un pays plus beau et plus ouvert !

B. B. H.

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Gestern — 02. März 2025Haupt-Feeds

Trump a-t-il tort de vouloir mettre fin à la guerre russo-ukrainienne ?

02. März 2025 um 11:28

Outre le renchérissement du cours des céréales traditionnellement importées de Russie ou d’Ukraine, la guerre insensée et interminable opposant ces deux pays depuis 2022 est en train de mettre à genoux l’économie de l’Europe, le principal partenaire économique, financier, commercial et touristique de la Tunisie, de même que la principale destination migratoire pour les Tunisiens qualifiés et sans papiers.

Elyes Kasri *  

Le plus grand saltimbanque-pyromane du XXIe siècle, le comédien Volodymyr Zelensky, devenu la mèche qui risque de déclencher une troisième guerre mondiale apocalyptique, a enfin été mis à la place qu’il a toujours mérité avec des propos durs mais réalistes du président Trump que certains qualifient avec parti-pris et une sévérité excessive de despote illuminé.

Contrairement à l’écrasante majorité des présidents élus dans le monde entier, le président Trump donne l’impression de tout faire pour honorer ses promesses électorales et son engagement à mettre fin aux conflits militaires en dépit des groupes de pression, des lobbies et du redoutable Etat profond avec ses ramifications similaires aux tentacules d’une pieuvre géante et maléfique.

Stabiliser les théâtres classiques de confrontation

En dépit de l’emprise du lobby sioniste sur l’économie, les médias et l’appareil politique américains, il reste encore un espoir que le président Trump qui n’a pas encore fait six semaines à la Maison Blanche parviendra à faire bouger les lignes floues de la propagande, de l’intox et de la duplicité au sujet d’une paix durable au Moyen Orient.

En fin stratège ayant le sens de l’économie et des réalités du marché, Trump réalise que le véritable défi à la grandeur des Etats-Unis d’Amérique se trouve non pas en Europe ni au Moyen-Orient qui sont devenues des distractions coûteuses mais dans la zone Asie-Pacifique avec la Chine comme principal concurrent économique, technologique et potentiellement militaire des Etats-Unis d’Amérique.

Pour faire face à une Chine en plein essor technologique avec ses pendants économique et militaire, les Etats-Unis ont actuellement besoin de stabiliser les théâtres classiques de confrontation en Europe, au Moyen-Orient et accessoirement en Afrique pour faire face à la Chine et contenir la menace qu’elle représente pour une Amérique qui a grandement besoin de se réorganiser et de recentrer ses ressources et sa gouvernance.

Les gouvernements des régions concernées par la nouvelle entente américano-russe qui émergera du prochain sommet Trump-Poutine seraient bien avisés d’anticiper la configuration et les exigences du nouveau Yalta qui se profile à l’horizon et d’éviter toute erreur d’appréciation qui pourrait s’avérer coûteuse surtout pour les acteurs périphériques qui gagneraient à évaluer correctement leur poids réel et leur véritable marge de manœuvre face aux contraintes incontournables de la nouvelle géopolitique internationale.

L’entêtement des va-t-en guerre en Europe

Pour revenir à Zelensky, le comédien devenu président désormais illégitime de l’Ukraine, ceux qui éprouvent de la sympathie et même de la pitié pour lui, devraient prendre conscience que les complots avec les services de renseignement des pays de l’Otan qui n’ont pas cessé de provoquer la Russie depuis 2014 pour la pousser à l’offensive en février 2022 et qui, en dépit de la disproportion de plus en plus flagrante des forces sur le terrain et la lassitude des Etats-Unis à jeter des milliards de dollars dans un conflit sans issue, font de la Tunisie une des nombreuses victimes de l’entêtement des va-t-en guerre en Europe et du comédien pathétique Zelensky à enfoncer davantage l’Europe et le monde dans un conflit sans issue.

En effet, outre le renchérissement du cours des céréales traditionnellement importées de Russie ou d’Ukraine, cette guerre insensée et interminable et qui pourrait déraper en une guerre mondiale apocalyptique, est en train de mettre à genoux l’économie de l’Europe, notre principal partenaire économique, financier, commercial et touristique de même que la principale destination migratoire pour les Tunisiens qualifiés et sans papiers.

Alors que la plupart de nos partenaires traditionnels européens subissent une récession de plus en plus grave asséchant progressivement leurs budgets d’aide au développement international et d’investissement extérieur, l’industrie automobile européenne, à titre d’exemple, pourtant importante destination pour les exportations tunisiennes de composants automobiles, connaît une situation dramatique au point que le groupe VW, premier constructeur européen et il y a quelques années mondial, n’a d’autre choix que de fermer des usines avec une rumeur persistante d’une possible reprise par un constructeur chinois.

Les Tunisiens, victimes collatérales de cette guerre insensée, n’ont pas fini de payer un prix qui s’ajoute au coût exorbitant de deux décennies de gouvernance calamiteuse avant et après la révolution de la liberté et de la dignité qui s’est avérée être parmi les plus grands antonymes et mystifications de l’époque moderne.

* Ancien ambassadeur.

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Tunisie | Aouididi souligne la nécessité de relancer l’investissement intérieur   

02. März 2025 um 10:49

Pour l’économiste Jameleddine Aouididi le relèvement de la note d’émetteur à long terme de la Tunisie de «Caa2» à «Caa1» avec perspective stable, annoncé par l’agence de notation américaine Moody’s, préfigure le début de sortie de notre pays du mauvais classement signifiant son incapacité à rembourser ses dettes extérieures.   

Intervenant dans l’émission ‘‘Weekend alkif’’ sur Diwan FM ce dimanche 2 mars 2025 a expliqué cette amélioration de la note souveraine par la reprise des opérations avec la Banque centrale de Tunisie (BCT), ce qui a permis le paiement des dettes dans les délais requis. Ce qui, selon lui, souligne l’importance de la révision de la loi de la Banque centrale de 2016 afin d’en faire un outil aux mains de l’Etat pour aider à sortir le pays des risques qu’il encourt s’il ne réussit pas à honorer ses dettes, ce qui signifierait la faillite.

Cette notation reste insuffisante, a cependant averti l’économiste, en soulignant la nécessité de relancer l’investissement intérieur, qui demeure très faible, étant donné que l’investissement extérieur suit généralement la courbe d’évolution de l’investissement intérieur.

L’Etat doit aussi se donner des objectifs stratégiques clairs, comme l’atteinte de la suffisance alimentaire et sanitaire, et, par conséquent, miser sur ces deux secteurs.

I. B.

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Moody’s améliore la note de la Tunisie de «Caa2» à «Caa1»

02. März 2025 um 10:15

Moody’s a relevé la note d’émetteur à long terme de la Tunisie de «Caa2» à «Caa1» avec perspective stable. Cette légère amélioration de notre note souveraine est bonne à prendre mais un long chemin reste encore à faire pour espérer voir les investisseurs étrangers revenir en force vers notre pays.

L’agence de notation américaine a, également, annoncé, vendredi 28 février 2025, avoir relevé la notation de la dette senior non garantie de la Banque centrale de Tunisie (BCT) de «Caa2» à «Caa1», et maintenu la perspective stable.

Cette révision de la note de la Tunisie reflète l’amélioration du profil d’amortissement de la dette extérieure du secteur privé tunisien ainsi que la capacité de la BCT à maintenir ses réserves de change stables, au cours des deux dernières années, soutenues par des déficits de compte courant historiquement faibles, indique Moody’s.

Par conséquent, les besoins de financement extérieur de la Tunisie sont désormais plus faibles et mieux couverts par les réserves de change, précise encore l’agence. Et d’ajouter que la réduction progressive des déficits budgétaires contribue à atténuer le risque de remboursement malgré la persistance de certaines contraintes de financement.

Moody’s a indiqué que les perspectives stables reflètent les attentes des besoins de financement extérieur qui resteront contenus, même si la marge budgétaire pour répondre aux chocs restera limitée par les niveaux élevés de la dette et l’accès au financement du gouvernement dépendant de la BCT.

Selon Moody’s, des évolutions positives pourraient résulter de l’amélioration de la disponibilité des financements extérieurs et si l’assainissement budgétaire s’avérait plus rapide que prévu.

En revanche, l’environnement socio-économique continuera de présenter des risques négatifs pour la dynamique des réformes et les efforts d’ajustement budgétaire, avertit cependant l’agence.

Moody’s semble dire que le refus des autorités tunisiennes de mettre en route les réformes requises, notamment en ce qui concerne la réduction des subventions publiques et de la masse salariale du secteur public et l’assainissement des entreprises publiques en difficulté va maintenir de fortes pressions sur les finances de l’Etat.

I. B.  

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‘‘Une histoire politique de la Silicon Valley’’ | Le nouveau cocon de l’impérialisme américain

02. März 2025 um 08:26

«Quand vous avez des hommes civilisés qui combattent les sauvages, vous soutenez les hommes civilisés. Peu importe qui ils sont», écrivait Ayn Rand, philosophe américaine d’origine juive russe (1905 -1982), lors de la guerre israélo-arabe d’Octobre 1973. Un demi siècle plus tard, l’entreprise d’extermination de la population de Gaza est déjà le prototype des nouveaux conflits qui se profilent où la supériorité technologique du vainqueur assure l’annihilation du vaincu. Le fait que cette entreprise d’extermination soit soutenue par un technologue libertarien, suprémaciste, transhumaniste et raciste comme Elon Musk n’est pas anodin. (Photo : Elon Musk au Bureau ovale aux côtés de Donald Trump, la Silicon Valley dans l’antre du pouvoir).

Dr Mounir Hanablia *

Silicon Valley constitue le berceau iconique du développement  scientifique et technologique qui symbolise la domination économique et financière des Etats-Unis sur le monde. Située à Palo Alto, en Californie, près de la ville de San José, cette vallée a glissé de la production viticole, fruitière et maraîchère vers celle des nouvelles technologies de l’information qui ont façonné le monde moderne.

Des vacuum tubes, des ampoules, des téléviseurs et des écrans des radars, l’industrie est passée aux semi-conducteurs puis aux microprocesseurs qui ont permis la réduction de taille des ordinateurs de l’équivalent d’un bâtiment à celui d’une tablette transportable tout en accroissant leur puissance de calcul. Mais il a fallu transmettre, traiter, amplifier et échanger l’information, équivalent à des impulsions électromagnétiques transmises par l’air (radio, télévision), ou par des câbles métalliques (téléphone, télégramme), jusqu’aux impulsions lumineuses transportées par fibres optiques (internet).

Si Google, Apple, Facebook, Microsoft et Amazon (les Gafam) ont vu le jour à Palo Alto dans ce qui allait être nommé la Silicon Valley, c’est parce que le loyer et le terrain y étaient moins chers, et que l’université Stanford n’en était pas très loin.

Des bidouilleurs géniaux

On peut certes s’extasier face à ces avancées majeures, mais il a fallu l’organisation nécessaire pour en rendre la réalisation possible. Le phénomène est que plusieurs de ces réalisations technologiques et des grandes compagnies qui les ont commercialisées et qui occupent aujourd’hui le haut du pavé de l’industrie de l’information ont débuté dans des garages et des arrière-boutiques de maisons de Palo Alto. Et les initiateurs en ont souvent été d’anciens étudiants de l’université voisine de Stanford associés à des férus de l’informatique, des bidouilleurs qu’on a appelés les hackers qui ont acquis la maîtrise et l’expérience des programmes informatiques plus par la pratique et l’expérience personnelle que par les études balbutiantes dans un domaine évolutif, alors en grande partie inconnu, et qui ont orienté l’évolution technologique en fonction des besoins qu’ils ont été obligés de satisfaire et des réponses aux questions auxquelles dans leur pratique ils ont été obligés de répondre.

Il n’y a pas eu seulement cela. Ces hackers ont été aussi au tout début mus par des considérations idéologiques, la foi en la libération de l’être humain par la science, censée résoudre tous ses problèmes, le droit de l’individu à la liberté dont l’Etat en tant qu’institution constitue le plus grand ennemi.

Ainsi la matrice idéologique de ces entrepreneurs, ainsi qu’ils se définissent, a uni contre l’Etat en tant que paradigme des militants de la Gauche contre la guerre du Vietnam adeptes du cannabis à ceux de la Droite libertarienne pour qui la suppression des impôts constituait un droit fondamental.

Il n’en demeure pas moins qu’à Palo Alto rien n’aurait pu se faire sans les capitalistes qui ont accepté de risquer une partie de leurs fortunes pour financer les projets dont le succès n’était pas assuré, dans l’espoir il faut le dire non pas d’assurer le progrès de l’humanité, mais d’en retirer des bénéfices substantiels assurant ou consolidant leur fortune. Et plusieurs de ces capitalistes furent plutôt originaires de la côte Est, là où se situent les banques et les principales institutions financières du pays.

Au service de l’impérialisme américain

Il n’en demeure pas moins que l’Etat si décrié a contribué d’une manière décisive au succès de Silicon Valley en finançant plusieurs programmes de recherches entreprises au bénéfice de la défense nationale et de l’armée des Etats-Unis. Et aujourd’hui la colonne vertébrale de la puissance américaine c’est évidemment l’Internet, l’autoroute de l’information, qui lui permet d’espionner sur une grande échelle l’ensemble des pays, d’en influencer les peuples, et de contrôler le système financier international. Et le rêve des temps héroïques qui promettait la libération des êtres humains a paradoxalement conduit au plus formidable outil de contrôle des individus que l’Intelligence Artificielle (IA) risque de renforcer encore plus.

D’autre part, le rêve libertaire matérialisé par la création des ordinateurs individuels a conduit à une mainmise commerciale mondiale dont la raison d’être est le bénéfice encore et toujours plus au profit des actionnaires.

Retour à l’ancien ordre colonial

Il demeure nécessaire de le souligner alors que les entreprises phares de Silicon Valley ont assuré la fortune de la Californie au point d’en faire le 6e Etat le plus riche du monde, et que sur le plan local, le niveau de vie des employés du Gafam, chauffeurs, cuisiniers, livreurs, essentiellement d’origine mexicaine, n’a fait que se détériorer, du fait de la politique du gel des salaires et de la précarité des emplois.

Ainsi un mouvement de protestation sociale communautaire est né, opposant les Latinos de Palo Alto Est aux Anglo-saxons de Palo Alto, et symbolisant dans les faits la division internationale engendrée par les technologies de l’information, reflétant l’ancien ordre colonial, avec les blancs éduqués d’un côté, et les allogènes dont les écoles dénuées de subventions tombent en ruine et qui sont incapables d’éduquer leurs enfants.

Ce racisme, puisqu’il faut bien l’appeler ainsi, n’est pas le fruit du hasard. Si la famille Stanford a créé l’université qui porte son nom à la mémoire de son fils disparu prématurément, elle faisait état ouvertement d’opinions extrêmes, considérant les non blancs comme des inférieurs dont les mariages avec les blancs ne peuvent que diminuer les performances intellectuelles de ces derniers, et les femmes comme aptes uniquement à la gestion du foyer et à l’éducation des enfants.

Du racisme au transhumanisme

Elon Musk, un minarchiste, adepte de l’Etat minimum et chargé de réduire l’Etat Fédéral à la portion congrue par l’expulsion de milliers de fonctionnaires, est l’exemple le plus achevé du mouvement libertarien technophile. S’il se situe prêt de l’Extrême Droite, dans le gouvernement de Trump qui a fait de l’expulsion des immigrés un de ses principaux objectifs électoraux, il convient d’en connaître les raisons.

Mais Elon Musk est aussi un transhumaniste, qui use de  nouveaux moyens techniques dont l’objectif ultime est de transposer la conscience et la mémoire d’un être humain, vues comme un ensemble d’impulsions électriques, sur un support informatique, afin d’en assurer l’éternité. En attendant, il implante déjà des micropuces suffisamment miniaturisées fabriquées par sa société Neurolink dans des cerveaux de paraplégiques afin de leur permettre de contrôler les ordinateurs par la pensée. Il pose ainsi concomitamment les bases de la télépathie. Mais il n’est nullement un cas isolé.

Actuellement l’université de la Singularité, qui se situe à Stanford, s’est fixée comme objectif de réaliser le saut technologique qui précipitera un ensemble incalculable d’innovations irréversibles, autrement dit une révolution, concrétisant le projet transhumaniste, depuis les humains dotés grâce aux machines de capacités supérieures jusqu’à l’esprit humain greffé sur les machines en passant par les machines dotées d’une intelligence supérieure et d’une conscience humaine.

On situe déjà cette singularité vers l’année 2029. Que cela soit ou non une vue de l’esprit non encore corroborée par les faits n’est pas le plus important. Ce qui l’est c’est l’idéologie qui la sous-tend, exclusive, élitiste et suprémaciste, qui réduira à l’état de rebut le reste de l’humanité qui ne dispose pas de la technologie et qui n’aura d’autre choix que de disparaître.

L’entreprise d’extermination de la population de Gaza est déjà le prototype des nouveaux conflits qui se profilent où la supériorité technologique du vainqueur assure l’annihilation du vaincu. Or cette supériorité technologique ne se nourrit pas du message de la charité chrétienne, mais de l’égoïsme objectiviste promu au rang de vertu d’Ayn Rand,  de Peter Thiel, et de Ray Kurzweil, les nouveaux prophètes de la dernière apocalypse. L’Humanité n’est pas encore sortie de l’auberge.   

‘‘The Valley. Une histoire politique de la Silicon Valley’’  de Fabien Benoit, éditions Les Arènes, 2 mai 2019, 288 pages.

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Le poème du dimanche | ‘‘La Corde’’ de René Despestre

02. März 2025 um 07:39

Né en 1926 à Jacmel, en Haïti, René Depestre est poète, romancier et essayiste. L’une des grandes voix des Caraïbes et de l’espace francophone.

Après des études en Sorbonne, il s’engage dans la Révolution cubaine, en 1959. Dont il devient l’un des grands défenseurs. Il s’en sépare en 1978, après un différend avec Fidel Castro, et vient s’installer en France, en 1980, où il vit.

Il publie son premier recueil Etincelles, en 1945. S’ensuit une œuvre importante en poésie et en prose, où se mêlent, essais sur la négritude, onirisme et engagement politique, imaginaire créole et caraïbien, désir d’insularité, des élans surréalistes, sensualité, rêves et réalités du monde.

Tahar Bekri

De gauche à droite : Ahmadou Kourouma, Tahar Bekri, Catherine PontHumbert, René Depestre et Ridha Kefi, à Paris en 1989.

A Paris, cette année-là, je dormais dans un dortoir avec un seul lit : c’était une corde tendue dans la pièce, une grosse veine au corps de la solitude moderne.

Chaque nuit on y appuyait nos mauvais rêves d’hommes errants.

Au matin, pour nous réveiller, une main tendre détachait sans pitié la corde.

C’était une corde avec un C majuscule comme celle qui traverse ma vie et où chaque soir je suspends les dieux nomades de mon destin.

(Remerciements site : poemes.com)

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César 2025 : Hafsia Herzi, consécration d’une actrice d’exception

01. März 2025 um 12:57

Il aura fallu dix-sept ans pour que Hafsia Herzi retrouve la scène des César en tant que lauréate. Révélée en 2007 par ‘‘La Graine et le Mulet’’ d’Abdellatif Kechiche, qui lui avait valu le César du meilleur espoir féminin, l’actrice et réalisatrice d’origine algéro-tunisienne a conquis, vendredi 28 février 2025, la récompense suprême du cinéma français: le César de la meilleure actrice pour son interprétation magistrale dans ‘‘Borgo’’, thriller intense signé Stéphane Demoustier.

Djamal Guettala  

Dans ce rôle, Hafsia Herzi incarne Mélissa, une surveillante de prison évoluant dans l’univers âpre et confiné de la prison de Borgo, en Corse. À travers son regard, le film explore les tensions insulaires et les enjeux du milieu carcéral avec une précision rare. Son jeu, d’une justesse implacable, lui a permis de s’imposer face à des actrices de renom : Adèle Exarchopoulos (‘‘L’Amour ouf’’), Karla Sofía Gascón et Zoe Saldaña (‘‘Emilia Pérez’’), ainsi qu’Hélène Vincent (‘‘Quand vient l’automne’’).

Sur la scène du Théâtre du Châtelet, émue mais maîtrisée, elle a tenu à saluer le travail de son réalisateur : «J’ai adoré ce personnage, merci Stéphane !» avant de rendre hommage à son agent et surtout à sa mère, figure centrale de son parcours, à qui elle avait déjà dédié ‘‘Bonne Mère’’, son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice.

Une actrice habitée, une réalisatrice affirmée

Si Hafsia Herzi brille devant la caméra, elle s’impose également derrière, poursuivant un chemin d’une grande cohérence. Après ‘‘Tu mérites un amour’’ (2019), sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes, elle réalise ‘‘Bonne Mère’’ (2021), portrait poignant d’une femme de ménage marseillaise, qui lui vaudra le prix d’ensemble ‘Un certain regard’ au Festival de Cannes.

Pour habiter son rôle dans ‘‘Borgo’’, elle a mené une immersion au sein de la prison des Baumettes à Marseille, rencontrant surveillants et détenus grâce à l’association Lieux fictifs. «Je voulais aller à la rencontre de la profession», confiait-elle dans La Provence en avril dernier. «Nous avons échangé autour du cinéma, des conditions de détention, du quotidien derrière les murs. C’était une expérience profondément marquante», a-t-elle ajouté.

À 37 ans, Hafsia Herzi inscrit son nom parmi les figures incontournables du cinéma français. À la fois actrice et réalisatrice, elle construit, film après film, une œuvre qui puise dans le réel, dans les marges et les silences. Son César, loin d’être un aboutissement, marque l’affirmation d’une artiste dont la trajectoire continue de fasciner.

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Tunisie | WeFix révolutionne la gestion des déchets électroniques

01. März 2025 um 12:30

WeFix, la startup de Sabri Cheriha, se démarque en proposant un «service tout-en-un» assurant la collecte, la réparation et le recyclage pour réduire les déchets électroniques en Tunisie. Une success story distinguée par plusieurs prix…

L’ingénieur devenu entrepreneur social Sabri Cheriha se penche sur une machine à laver dans un petit dépôt d’une banlieue de Tunis, siège modeste d’une startup qu’il a lancée pour s’attaquer au problème croissant des déchets électroniques dans le pays.

Environ huit millions d’appareils électroménagers et neuf millions de téléphones portables sont actuellement utilisés en Tunisie. Pourtant, une fois que ces appareils tombent en panne ou sont remplacés, «il n’existe aucun service pour s’en débarrasser correctement», constate Sabri.

WeFix, la startup qui lui a valu la deuxième place du prix régional de l’entrepreneur social l’année dernière, se démarque en proposant un «service tout-en-un», assurant la collecte, la réparation et le recyclage pour réduire les déchets électroniques.

L’objectif est d’avoir «un impact environnemental et social, mais aussi un gain économique», explique Sabri, ajoutant que les produits reconditionnés peuvent être jusqu’à 60% moins chers dans un pays où le salaire mensuel moyen tourne autour de 1 000 dinars (310 dollars).

La startup a «évité» 20 tonnes de déchets en 2023 et 80 tonnes l’année dernière, selon son fondateur, qui prévoit d’en traiter 120 tonnes supplémentaires cette année. «Quand on parle de ‘gaspillage évité’, on pense aussi aux ressources nécessaires à la fabrication d’une seule machine à laver : 50 ou 60 kilos de produit fini nécessitent plus d’une tonne de matières premières» , explique-t-il.

Un double impact environnemental

Alors que la Tunisie s’est engagée à lutter contre les déchets en général, les déchets électroniques présentent un défi particulier, et il manque des moyens institutionnels pour y faire face.

La Tunisie produit environ 140 000 tonnes de déchets électroniques par an, a déclaré Walid Merdassi, expert en gestion des déchets. La plus grosse partie de ce volume – environ 80 000 tonnes par an – est générée par les ménages, qui ne disposent d’aucun système de recyclage officiel vers lequel se tourner, a-t-il ajouté.

Walid a déclaré que le gouvernement devrait exiger des fabricants et des détaillants qu’ils reprennent les machines usagées et encourager les 13 entreprises locales spécialisées dans le recyclage à extraire et exporter des matières premières précieuses comme l’or, le cuivre et le platine des appareils qu’elles transforment.

Entre-temps, WeFix progresse à son rythme, réduisant les déchets électroniques tunisiens en favorisant la vente d’appareils reconditionnés au lieu d’en acheter du neuf, a déclaré Sabri, qui espère, à terme, étendre WeFix au Maroc, malgré les défis liés à une expansion à l’ échelle nationale. «Trouver des travailleurs qualifiés dans le secteur électronique devient de plus en plus difficile», car beaucoup émigrent vers l’Europe où la demande d’appareils remis à neuf est forte, a-t-il expliqué.

142 000 tonnes de déchets dangereux déversés dans la nature

La Tunisie a déjà été confrontée à des difficultés de gestion de décharges devenues obsolètes  et  nuisant à la santé des personnes et à l’environnement. La crise des déchets dans le gouvernorat de Sfax a vu environ 30 000 tonnes de déchets s’entasser dans les rues suite à la fermeture de la décharge d’Agareb, à l’image de la crise des décharges officielles à travers le pays.

Les statistiques officielles montrent que la Tunisie produit chaque année plus de 2,6 millions de tonnes de déchets ménagers, qui sont déversés dans 11 décharges officielles gérées par trois entreprises privées. Il n’existe pas de chiffres officiels disponibles sur le nombre de décharges non officielles dans les différentes régions du pays à proximité des zones résidentielles, dans les profondeurs des banlieues et dans les campagnes.

Le volume annuel de déchets toxiques en Tunisie dépasserait auparavant 6,5 millions de tonnes et sont éliminés de diverses manières face à l’incapacité de l’État à les traiter. Les statistiques de la Cour des comptes estiment que 142 000 tonnes de déchets dangereux sont déversées chaque année dans des sites non officiels, sans égard aux dommages environnementaux ni au coût de leur élimination, estimé à 670 millions de dinars tunisiens par an.

Traduit de l’anglais

Source : New Arab.

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Affaire du complot | Les détenus rejettent un procès à huis clos

01. März 2025 um 12:00

Les détenus politiques tunisiens dans l’affaire du «complot contre l’État» exigent que leur procès, qui s’ouvrira le 4 mars 2025 à Tunis, soit public, ont déclaré leurs familles, qui redoutent un procès à huis-clos ne permettant pas à l’opinion publique de juger de la crédibilité des accusations auxquelles les prévenus font face et qui pourraient leur coûter la peine capitale.

Le comité tunisien représentant les familles des détenus politiques dans l’affaire de complot a déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis, le jeudi 27 février 2025, au siège du parti Al-Joumhouri, à Tunis, que les prévenus exigent un procès public et équitable pour «révéler l’injustice dont ils font l’objet et le complot visant à faire taire l’opposition dans le pays», selon leurs propos.

Le comité a déclaré qu’il continuerait à défendre tous les détenus jusqu’à ce qu’ils soient tous libérés.

Des audiences… à distance ?

Monia Ibrahim, épouse du détenu Abdelhamid Jelassi, a déclaré que son mari a appelé ses amis à «maintenir le même cap et à poursuivre la pression et la résistance». «Le procès n’a de sens que s’il se déroule en présence des personnes concernées et en public, suivi par l’opinion publique et les médias, pour révéler l’étendue du complot ourdi par le régime contre les citoyens qui ont exercé leur droit constitutionnel et humain de participer à la vie publique», aurait déclaré Jelassi dans un message lu par son épouse.

Le militant politique Ezzedine Hazgui a déclaré que son fils, Jawher Ben Mbarek, détenu depuis plus de deux ans, avait souligné que «les détenus n’accepteront rien de moins qu’un procès public». «Malgré les poursuites et les arrestations, il existe toujours de farouches défenseurs des droits et libertés. Nous sommes attachés à l’Etat de droit et aux libertés. Nous voulons un procès public et non secret», a-t-il déclaré.

Le tribunal de première instance a annoncé mercredi que plusieurs audiences se tiendraient à distance, notamment dans «l’affaire complot», où les accusés n’assisteraient pas aux audiences, ce qui a suscité la colère et la critique de la part des avocats, des militants des droits de l’homme et des familles des détenus.

Qui conspire contre qui ?

Près de 40 personnes seront jugées, le 4 mars, dans cette affaire, pour la plupart des opposants politiques. Ces derniers sont accusés par le président Kaïs Saïed de «conspirer contre la sécurité de l’État» et leur a imputé la responsabilité des perturbations dans la distribution des produits de première nécessité et de la hausse des prix. Les opposants l’accusent, à leur tour, d’utiliser la justice pour poursuivre ceux qui rejettent les mesures exceptionnelles qu’il a imposées le 25 juillet 2021 et qui, selon eux, ont renforcé son emprise autoritariste. Alors que les partisans du chef de l’Etat affirment que ces mesures étaient nécessaires pour «corriger» le cours de la révolution de 2011 dans le pays.

Parmi la quarantaine de députés se trouvent d’anciens ministres, des hommes d’affaires et des acteurs de la société civile. On on citera les hommes politiques Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Issam Chebbi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jawher Ben Mbarek et Lazhar Akremi et l’homme d’affaire Kamel Eltaief.

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Football | L’Espérance pour creuser l’écart, l’AS Gabès pour sortir la tête de l’eau

01. März 2025 um 11:01

Ce samedi 1er mars 2025 et 1er jour de Ramadan, l’Association sportive de Gabès (ASG) accueillera l’Espérance sportive de Tunis (EST) lors de la 23e  journée du championnat de Ligue 1 tunisienne. Ce match s’annonce comme une rencontre passionnante entre un club qui lutte pour sa survie et un géant du football tunisien qui occupe la première place au classement et vise clairement le titre.

L’ASG se trouve actuellement dans une position précaire au classement du championnat, luttant pour éviter la relégation. Le club, se trouvant en bas du classement, a désespérément besoin d’une victoire à domicile pour échapper à la zone de relégation et prendre un élan crucial dans sa lutte pour y rester.

Les joueurs de Gabès, soutenus par leurs supporters, devront tout donner pour décrocher un résultat positif face à l’un des clubs les plus titrés d’Afrique, mais qui éprouve souvent des difficultés face aux équipes de moindre calibre.

De son côté, l’EST arrivera à Gabès avec l’ambition de poursuivre sa série de victoires, faire tourner son effectif et roder l’équipe en vue des prochaines batailles, notamment les éliminatoires de la Champions League africaine qu’elle brigue sérieusement cette année après avoir été battue en finale l’année dernière pae Al Ahly d’Egypte.  

Le coup d’envoi de cette rencontre est fixé cet après-midi à 14h00, au Stade de Gabès, avec une diffusion du match sur la chaîne Al Watania.

I. B.  

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Archéologie | La vraie fausse affaire Zama

01. März 2025 um 10:28

C’est une simple action de coopération archéologique entre la Tunisie et l’Italie que certains médias locaux ont voulu transformer en une affaire de corruption administrative, conformément à l’air du temps dans notre pays.

Il s’agit d’une collaboration entre le Parc archéologique du Colisée de Rome et l’Institut national du patrimoine (INP) pour l’organisation d’une exposition itinérante, à Rome, du 5 juin au 5 novembre 2025, qui présentera d’importantes découvertes archéologiques trouvées dans le site tunisien de Zama Regia, dans le gouvernorat de Siliana.

C’est ce qu’a annoncé le directeur général de l’INP, Tarek Bacchouche, lors d’une conférence de presse au Musée du Bardo, vendredi 28 février 2025, en précisant qu’avant leur exposition à Rome, certains objets feront l’objet d’une restauration minutieuse en Italie entre mars et mai. Et c’est ce qui explique leur envoi à Rome où certains médias, en quête de buzz facile, ont cru déceler une tentative de trafic d’objets archéologiques. La ficelle était trop grosse…

Cette opération confirme le haut niveau des relations dans le domaine archéologique entre la Tunisie et l’Italie, pays leader pour les missions archéologiques dans la région, a expliqué Baccouche, en présentant l’accord de coopération archéologique tuniso-italienne pour la réhabilitation et la restauration du site de Zama, dans le cadre de la coopération bilatérale. Cet accord s’étend sur quatre ans, et prévoit que la partie italienne allouera à la Tunisie une dotation totale de 800 000 euros, soit 200 000 euros par an. Il comprend un volet dédié à la formation, à la restauration et à la valorisation de certains sites archéologiques (site de Puput Hammamet, El-Jem et Zama) et à leur promotion à travers l’organisation d’expositions et de séminaires communs.

Les 30 objets archéologiques sélectionnés du site de Zama présentés au Bardo seront restaurés à Rome avec les technologies les plus modernes et avec la participation de deux chercheurs tunisiens. Ils font partie d’une vaste collection remontant à différentes périodes, avant et après le Christ, composée de temples et de lieux de culte et qui témoignent de la richesse de la vie religieuse, culturelle et sociale de l’ancienne Zama.

Bien qu’ils aient été découverts entre 2001 et 2006, ces objets sont révélés au public pour la première fois, a indiqué Bacchouche, soulignant que de récents inventaires et recherches documentaires ont permis de les identifier et de les classer avec précision.

La directrice de l’Inventaire et des Etudes de l’INP, Samira Shili, a expliqué que le site de Zama, d’origine numide, a été influencé par la civilisation punique puis carthaginoise jusqu’à l’époque romaine, ce qui en fait un témoin de l’imbrication des civilisations en Tunisie.

Les 30 objets sélectionnés appartiennent à différentes époques et représentent de multiples aspects de la vie religieuse et culturelle de Zama. Parmi les pièces les plus importantes trouvées figurent des statuettes représentant des divinités païennes, des vases en céramique et divers outils qui renseignent sur le mode de vie de l’époque.

Les fouilles de Zama se sont déroulées en plusieurs phases, dans le cadre d’expéditions archéologiques débutées en 1996, qui ont permis d’accumuler les découvertes au cours des dernières décennies. Selon Shili, «ces découvertes revêtent une grande importance pour promouvoir la recherche scientifique et nous permettent de mieux comprendre l’histoire de la région».

Zama Regia était une ville appartenant à l’empire carthaginois où, en 202 avant J.-C., les Romains remportèrent la dernière bataille de la Seconde Guerre punique.

I. B.

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Ramadanesque | Exposition d’artisanat tunisien à Paris

01. März 2025 um 09:22

Du 28 février au 2 mars 2025, Paris accueille l’exposition de l’artisanat tunisien Tanit, un rendez-vous incontournable dédié à la richesse et à l’authenticité des créations artisanales tunisiennes.

Organisée aux Salons Hoche (9 Avenue Hoche, 75008 Paris), cette édition de Tanit Paris placée sous le thème «Ramadanesque» met en avant un large éventail de produits traditionnels, culinaires et décoratifs tunisiens.

L’exposition rassemble des artisans et des créateurs venus spécialement de Tunisie pour faire découvrir au public parisien des pièces uniques et authentiques. Textiles traditionnels, poteries de Sejnane, bijoux en filigrane, objets de décoration et spécialités culinaires tunisiennes sont au rendez-vous.

Le public pourra notamment déguster des makrouds, baklavas, samsas et autres douceurs emblématiques du Ramadan, tout en explorant des stands mettant en avant des techniques artisanales transmises de génération en génération.

Plus qu’un simple marché, Tanit Paris se veut une célébration de l’artisanat et des traditions tunisiennes. Des démonstrations de savoir-faire, des rencontres avec les artisans et des animations rythment ces trois jours, offrant aux visiteurs une immersion complète dans l’univers artisanal et culturel de la Tunisie.

Organisée par Tanit Events, sous la direction de Salma Jardak, cette exposition promet une expérience unique aux amateurs d’artisanat, de gastronomie et de culture.

Le salon est ouvert au public de 10h à 19h.

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Stefano Sannino à Tunis pour relancer le partenariat tuniso-européen

01. März 2025 um 09:04

Nouvellement nommé à la tête de la direction générale du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et du Golfe (DG Mena), Stefano Sannino s’est rendu à Tunis du 26 au 28 février 2025 afin d’échanger avec les hautes instances tunisiennes autour du partenariat tuniso-européen.

Cette visite a offert l’opportunité de discuter des perspectives de coopération entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie pour la période 2025-2027. Elle a été aussi l’occasion de renforcer et intensifier le dialogue entre les partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du Partenariat global et stratégique (MoU) signé en juillet 2023 entre la Tunisie et l’UE.

Le directeur général a exprimé le souhait de réaliser un saut qualitatif pour le partenariat. Dans ce cadre, les partenaires ont évoqué le cycle déjà amorcé des sous-comités thématiques – dans le cadre duquel la société civile tunisienne est pleinement associée – et les préparatifs du Conseil d’association UE/Tunisie que la Tunisie et l’UE s’efforceront de tenir au cours des prochains mois, en célébration des 30 ans de la signature de l’Accord d’association entre les deux parties.

D’autre part, cette visite a également marqué le lancement des consultations sur le nouveau Pacte pour la Méditerranée, que la Commission européenne envisage d’entériner courant 2025 afin de répondre au mieux aux défis conjoints qui se posent dans la région euro-méditerranéenne et exploiter toutes les opportunités de coopération susceptibles de concourir à une prospérité partagée.  

Pendant ces deux jours à Tunis, le directeur général s’est réuni avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, la ministre des Finances, le ministre de l’Economie et de la Planification.

M. Sannino a annoncé le décaissement imminent du reliquat de 54 millions d’euros concernant deux programmes phares du partenariat tuniso-européen déjà convenus entre les parties au titre des précédents exercices de leur coopération financière, à savoir le programme pour la Transition écologique (OTE) et le Programme d’appui à la gouvernance économique (Page). Cette étape reflète à la fois l’engagement continu de l’UE à accompagner les réformes dans le pays et les progrès réalisés par la Tunisie dans ces domaines.

L’UE et la Tunisie demeurent déterminées à travailler de concert pour poursuivre la mise en œuvre du Mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global (Tunis, 16 juillet 2023), assurer la pérennité des résultats tangibles qui en ont découlé, et relever les défis communs dans un esprit de solidarité, de respect mutuel et de Partenariat d’égal à égal.

Communiqué.

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