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Hausse des prix de la pomme de terre : La chasse aux spéculateurs

07. November 2024 um 12:25

 

Le kilo de la pomme de terre qui ne devait pas franchir la barre de 1 dinar théoriquement, il y a encore quelques années, est en train de battre des records. A cause des agissements de marchands peu scrupuleux et aveuglés par la sacro-sainte marge bénéficiaire, mais aussi d’une baisse importante  de la production ces derniers jours. Résultat, le prix du kilo de pomme de terre s’envole.

Alors que le ministère du Commerce et du Développement des Exportations a annoncé, il y a 2 mois, la mise en place de prix maximums pour la vente de la pomme de terre destinée à la consommation, l’écart entre la réglementation et la pratique des marchands de fruits et légumes reste considérable.

Fixé à 1,900 D le kilo au détail, en réalité, son prix s’envole à 3 D en moyenne, selon des régions, allant même jusqu’à 3,5 D/kilo au Kef, selon des témoignages.

Le problème sera bientôt résolu

Mohamed Rjaibia, vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), chargé des grandes cultures, est revenu récemment sur les ondes radio sur la hausse des prix de la pomme  de terre constatée sur le marché. L’offre sur le marché a considérablement baissé. Il explique que ce manque est dû à la période de transition entre les saisons, ce qui a provoqué cette hausse des prix. Il a affirmé que ce problème sera bientôt résolu graduellement.

Autre son de cloche, le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce, Houssemeddine Touiti, a déclaré que le ministère du Commerce déploie plusieurs programmes de contrôle, visant à lutter contre les pratiques de spéculation, en particulier le stockage abusif, et à surveiller les activités des intermédiaires ainsi que le transport des marchandises sur les routes.

Mécanismes de régulation du marché

En marge d’une journée de formation sur la numérisation des circuits de distribution, organisée à Monastir, par le ministère du Commerce, M. Touiti a expliqué que la hausse des prix de certains produits et leur rareté sur le marché sont liées aux changements de saison. Il a ajouté que des mécanismes réglementaires seront bientôt activés pour contrer la flambée excessive des prix de certains produits.

En attendant, les citoyens protestent contre de telles pratiques commerçantes, où les prix de ce légume de base défient le bon sens et la raison.

Une hausse injustifiée est constatée dans tout le pays, notamment à Sfax. Il y a quelques semaines, un marchand a même trouvé le moyen de vendre au bord de la rue, sur un étal anarchique, des pommes de terre de « haute qualité » au prix de 8 dinars le sac de 2 kilos !

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Augmentation des prix en octobre 2024 : vêtements, services de restauration et aliments en tête !

05. November 2024 um 21:22
Augmentation des prix en octobre 2024 : vêtements, services de restauration et aliments en tête !

En octobre 2024, l’Indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,8 % par rapport au mois de septembre 2024, selon l’Institut national de la statistique. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation des prix des vêtements et des chaussures (+6,2 %), des services de restauration et de cafés (+2,5 %) ainsi […]

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Tunisie : Kaïs Saïed et le casse-tête de la hausse des prix

30. Oktober 2024 um 10:07

Kaïs Saïed a lancé la lutte contre la spéculation, qui serait selon lui la principale responsable de la hausse des prix, depuis au moins trois ans. Trois ou quatre ministres du commerce plus tard, le résultat est pour le moins mitigé, puisque les prix continuent leur irrépressible escalade. Aussi cherche-t-il aujourd’hui à changer le fusil d’épaule, en appelant à sévir contre les intermédiaires et leurs complices, les responsables publics «qui n’assument pas leurs responsabilités».

Recevant, hier soir, mardi 29 octobre 2024, au palais de Carthage, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, le président de la république a jugé «indispensable» de rompre avec les méthodes habituelles qui n’ont pas prouvé leur efficacité dans la lutte contre le monopole et la spéculation, appelant, pour la énième fois, à la mise en place d’une politique permanente de lutte contre la spéculation, indique un communiqué de la présidence de la république. «Au lieu de se contenter d’une ou de deux campagnes de contrôle, il faut réfléchir à une nouvelle politique», a lancé le président, en soulignant la nécessité d’«éliminer définitivement les circuits de distribution, qualifiés de réseaux criminels qui touchent à la fois les agriculteurs et les citoyens». Car, a-t-il ajouté, «l’agriculteur vend ses produits au prix bas, alors que le consommateur les achète au prix le plus élevé». «Cette différence de prix montre à l’évidence la gravité de ce crime, qui ne peut pas rester impuni», soutenu Saïed, qui incrimine ici, sans les nommer directement, les intermédiaires et leur fait porter la responsabilité de la hausse des prix.

Il passe cependant sous silence les causes structurelles et conjoncturelles de la hausse de prix des produits alimentaires, notamment l’inflation (qui plafonne à 7%), la sécheresse, la baisse de la production, la hausse des prix des intrants (semences, engrais, équipements, etc.) ou encore la hausse des prix de plusieurs produits sur les marchés mondiaux.

En vertu de la loi, le ministère du Commerce peut modifier les prix et prévoir des sanctions contre les contrevenants, a encore souligné le chef de l’Etat, appelant ainsi les autorités publiques à fixer les prix et à veiller à leur respect par les commerçants, ce que celles-ci, avec tout l’engagement et toute la bonne volonté qu’on leur connaît, n’ont jamais réussi à imposer, me marché ayant ses propres règles que fixe l’équilibre de l’offre et de la demande et autres mécanisme économiques complexes.

Dans cette nouvelle guerre annoncée contre les intermédiaires, Saïed a donné des consignes pour «l’assainissement du ministère et de l’Office du commerce de la Tunisie (OCT) et la poursuite judiciaire de toute personne qui n’assume pas ses responsabilités».

«La hausse vertigineuse des prix et la souffrance des citoyens ne peuvent pas perdurer», a estimé le président, ajoutant que le devoir commande «la prise d’une série de mesures urgentes» pour sévir contre les responsables de cette situation.

I. B. (avec Tap).

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