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Heute — 07. November 2025Leconomiste Maghrebin

L’Inflation en Tunisie, une analyse augmentée – Une accalmie fragile malgré la détente des prix alimentaires

07. November 2025 um 06:09

Après plusieurs mois de tension sur les prix, le mois d’octobre 2025 apporte un léger répit sur le front de l’inflation. Le taux s’établit à 4,9 %, contre 5 % en septembre, marquant un ralentissement qui, s’il reste modeste, traduit un apaisement graduel des pressions sur les prix. Ce repli est toutefois à nuancer : la dynamique reste inégalement répartie entre les différents postes de consommation, et certaines hausses structurelles continuent d’éroder le pouvoir d’achat des ménages.

Une inflation en décélération mais encore diffuse

Le recul du taux d’inflation à 4,9 % résulte principalement d’un ralentissement des prix des produits alimentaires (5,6 % contre 5,7 % en septembre) et de ceux du secteur de la restauration, des cafés et hôtels (7,5 % contre 10,1 %). Cette modération traduit autant des effets de base favorables que l’impact d’une stabilisation partielle des coûts importés et d’une certaine détente du dinar sur les marchés des changes.

Mais la baisse demeure fragile : les prix alimentaires continuent d’augmenter à un rythme élevé, portés par une flambée des légumes frais (+21,4 %), de la viande d’agneau (+18,8 %), des poissons frais (+9,9 %) et des fruits frais (+9,2 %). Ces produits, à forte pondération dans le panier du consommateur tunisien, maintiennent l’inflation du quotidien à des niveaux ressentis bien supérieurs aux chiffres officiels. En contrepartie, la baisse spectaculaire des huiles alimentaires (-22,2 %) allège légèrement la facture globale, soutenue par des ajustements sur les marchés mondiaux des huiles végétales.

Les produits manufacturés et les services restent sous tension

L’autre moteur de l’inflation réside dans les produits manufacturés, dont les prix progressent de 5 % sur un an. L’habillement et les chaussures enregistrent une hausse marquée de 9,2 %, traduisant à la fois la hausse des coûts de production importés et la disparition progressive des rabais saisonniers. De même, les produits d’entretien courant du foyer augmentent de 5 %, reflet d’une inflation persistante des intrants industriels et d’une demande soutenue malgré la contraction du pouvoir d’achat.

Les services, pour leur part, continuent d’afficher une progression de 4,2 %, principalement tirée par le secteur de la restauration et de l’hôtellerie (+7,5 %). Cette évolution illustre le retour progressif à la normale du tourisme domestique et international, mais également une répercussion des hausses salariales et énergétiques sur les prix finaux.

 

L’autre moteur de l’inflation réside dans les produits manufacturés, dont les prix progressent de 5 % sur un an. L’habillement et les chaussures enregistrent une hausse marquée de 9,2 %, traduisant à la fois la hausse des coûts de production importés et la disparition progressive des rabais saisonniers.

 

Inflation sous-jacente : un cœur encore chaud

L’inflation sous-jacente, indicateur plus pertinent de la tendance de fond puisqu’elle exclut les produits alimentaires et énergétiques, s’établit à 5,1 % après 5,2 % en septembre. Cette quasi-stabilité confirme que les pressions inflationnistes demeurent enracinées dans le tissu économique, notamment dans les secteurs non encadrés. Les produits libres augmentent de 6 % sur un an, tandis que les produits encadrés — tels que les carburants, certains médicaments et denrées de base — n’affichent qu’une hausse de 1,1 %.

Cette divergence illustre le rôle stabilisateur de la politique de prix administrés, mais aussi ses limites : si les produits encadrés amortissent les chocs pour les ménages, ils pèsent sur les finances publiques et masquent partiellement les déséquilibres du système de subventions.

Une hausse mensuelle alimentée par la fin des soldes

En glissement mensuel, les prix à la consommation ont progressé de 0,7 % en octobre, après un quasi-statu quo en septembre. Cette hausse est largement attribuable à la fin des soldes d’été, qui a provoqué une envolée de 6,4 % des prix de l’habillement et des chaussures. Ce phénomène saisonnier, récurrent mais significatif, a pesé davantage que les variations plus contenues des prix alimentaires (+0,1 %).

Dans le détail, les prix des vêtements ont grimpé de 6,3 %, ceux des chaussures de 7,4 %, tandis que les tissus et accessoires ont progressé respectivement de 1,6 % et 2,1 %. Sur le plan alimentaire, les légumes frais (+1,3 %) et les huiles (+0,7 %) ont légèrement augmenté, alors que les viandes ovines (-1,3 %) et la volaille (-0,4 %) ont reculé.

 

Dans le détail, les prix des vêtements ont grimpé de 6,3 %, ceux des chaussures de 7,4 %, tandis que les tissus et accessoires ont progressé respectivement de 1,6 % et 2,1 %. Sur le plan alimentaire, les légumes frais (+1,3 %) et les huiles (+0,7 %) ont légèrement augmenté, alors que les viandes ovines (-1,3 %) et la volaille (-0,4 %) ont reculé.

 

Les moteurs sectoriels de l’inflation

En termes de contribution à l’inflation globale, le secteur manufacturier reste le principal vecteur avec 1,9 point, suivi du secteur des services (1,4 point). Ces deux postes concentrent désormais l’essentiel de la dynamique inflationniste, en lien avec la hausse des coûts logistiques, salariaux et des importations.

Du côté des régimes de prix, les produits non alimentaires libres et alimentaires libres contribuent respectivement pour 3,1 points et 1,6 point à l’inflation totale. Autrement dit, la majeure partie de la hausse des prix provient de segments non régulés du marché, où la concurrence reste souvent limitée et la transmission des hausses de coûts rapide.

Une désinflation relative mais pas structurelle

Le repli de l’inflation à 4,9 % marque une étape encourageante, mais il ne saurait être interprété comme une victoire. L’essentiel de la détente repose sur des facteurs temporaires — saisonnalité, base de comparaison élevée et stabilisation de certaines importations — plutôt que sur une amélioration structurelle des équilibres internes.

En l’absence de réforme profonde des circuits de distribution, de la régulation concurrentielle et de la logistique alimentaire, l’économie tunisienne restera vulnérable à la moindre tension externe ou climatique. Pour que cette désinflation devienne durable, il faudra s’attaquer aux causes structurelles : dépendance alimentaire, inefficience des marchés intérieurs et rigidité des prix administrés.

La modération de l’inflation, même fragile, ouvre toutefois une fenêtre d’opportunité pour la Banque centrale de Tunisie : elle pourrait envisager une approche plus équilibrée entre maîtrise monétaire et soutien à la croissance, à condition que l’État consolide sa stratégie anti-inflation par des réformes de fond et non par des mesures de court terme.

 

Pour que cette désinflation devienne durable, il faudra s’attaquer aux causes structurelles : dépendance alimentaire, inefficience des marchés intérieurs et rigidité des prix administrés.

 

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Sources :  INS : https://www.ins.tn/publication/indice-des-prix-la-consommation-octobre-2025 – (Données définitives)

 

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Gestern — 06. November 2025Leconomiste Maghrebin

Fayçal Derbel : « Contester les caisses enregistreuses revient à revendiquer un droit à la fraude »

06. November 2025 um 20:39

Le pays franchit une étape majeure dans la modernisation de son système fiscal avec le déploiement des caisses enregistreuses connectées et la généralisation de la facturation électronique. Si ces dispositifs sont salués pour leur potentiel de lutte contre la fraude, des voix s’élèvent contre certaines dispositions du projet de loi de finances 2026, jugées régressives en matière de transparence.

L’arrêté ministériel publié le 14 octobre 2025 active officiellement le système de caisses enregistreuses, bien plus sophistiqué qu’un simple terminal de paiement. Sur les ondes de RTCI, Fayçal Derbel, expert-comptable et fiscaliste, explique que l’équipement se compose de deux modules interconnectés : la caisse elle-même et un module de données fiscales, tous deux reliés à la plateforme centrale de l’administration.

Le système impose aux entreprises de s’équiper auprès de fournisseurs agréés, lesquels assument une double responsabilité : maintenance technique et signalement obligatoire de toute manipulation frauduleuse. La traçabilité repose sur des tickets pré-numérotés, créant un environnement de contrôle quasi hermétique.

Le calendrier de déploiement s’étale sur trois années. Depuis le 1er novembre 2025, les personnes morales gérant des établissements touristiques classés ainsi que certains cafés et salons de thé sont concernés. Le 1er juillet 2026, l’obligation s’étendra aux autres personnes morales. Enfin, les personnes physiques soumises au régime réel devront se conformer à partir du 1er juillet 2027.

La facturation électronique enfin sanctionnée

Introduite sans mécanisme coercitif, l’obligation de facturation électronique a longtemps manqué de force exécutoire. La loi de finances 2025 a corrigé cette lacune en instaurant une amende comprise entre 100 et 500 dinars par facture papier émise, plafonnée à 50 000 dinars.

L’objectif affiché demeure la réduction de l’évasion fiscale liée à la sous-déclaration du chiffre d’affaires. Néanmoins, le projet de loi de finances 2026 prévoit d’étendre cette obligation aux professions libérales – avocats, architectes, experts-comptables. Cette extension suscite des réserves. Selon Fayçal Derbel, président du Centre Tunisien de Gouvernance, ces professionnels travaillent majoritairement avec des entreprises structurées où les marges de fraude sont déjà limitées. Il juge la mesure prématurée dans ce contexte.

L’article 57 : un recul dénoncé

L’article 57 du projet de loi de finances 2026 cristallise les tensions. Il prévoit de supprimer deux obligations clés : la mention des références de paiement lors de l’achat de biens immobiliers ou de véhicules, et l’interdiction des paiements en espèces au-delà de 5 000 dinars.

Fayçal Derbel, qui avait défendu ces mesures dans le cadre des engagements du Groupe d’action financière (GAFI), qualifie ce revirement de « recul dangereux ». Il souligne que la masse monétaire en circulation atteint déjà 26 milliards de dinars, un montant supérieur aux réserves de change du pays. Autoriser des transactions en espèces sans limitation risque, selon lui, d’encourager les flux financiers opaques et d’affaiblir les mécanismes de traçabilité.

Réformer la gouvernance et le contrôle professionnel

Lors d’un forum récent sur la gouvernance d’entreprise, trois recommandations majeures ont été formulées pour compléter la réforme fiscale.

La première concerne la création d’une instance indépendante de contrôle des professionnels, inspirée du PCAOB américain ou du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes français. Les mécanismes actuels de supervision sont jugés insuffisants.

La deuxième vise à réviser le statut du commissaire aux comptes, dont la responsabilité pénale est considérée comme disproportionnée, notamment dans les cas où la fraude survient dans des établissements distants, hors du périmètre de contrôle réaliste.

La troisième recommandation porte sur l’encadrement de la fonction d’administrateur, actuellement accessible sans exigence de diplôme, d’expérience professionnelle ou de limite d’âge.

Le paiement de l’impôt comme devoir citoyen

Fayçal Derbel rappelle que plus de 90 % des ressources propres de l’État tunisien proviennent des impôts et taxes. Dans un contexte où la culture du reçu reste peu ancrée, il plaide pour une campagne nationale de sensibilisation et évoque l’idée d’une loterie basée sur les tickets de caisse pour inciter les citoyens à exiger systématiquement un justificatif.

La réforme fiscale tunisienne se trouve à la croisée des chemins : entre modernisation technologique et risque de régression réglementaire, l’équilibre reste à trouver pour garantir transparence et équité fiscale.

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Dar Jbel, une invitation à renouer avec la nature et la créativité au féminin

06. November 2025 um 19:48

Au cœur de la campagne Dar Jbel poursuit son chemin avec profondeur et douceur, mêlant art, nature et transmission. Avec l’atelier inédit « Création de papier végétal », un souffle de vie s’élève pendant la cueillette des olives, célébrant ce moment précieux marqué par le temps, le geste et le partage. 

 

Guidées par Amel Djait et Reem Saad, les participantes apprennent à transformer les feuilles d’olivier en une matière douce, poétique et durable, à la croisée du savoir-faire artisanal et de la création contemporaine. Un geste simple et essentiel, qui incarne la philosophie du lieu : faire dialoguer nature, culture et sensibilité.

Plus qu’un simple atelier, Dar Jbel devient un refuge où le lien précieux entre la nature et la culture s’exprime dans une lenteur retrouvée. Ici, chaque geste révèle la beauté d’un geste ancien remis au goût du jour, une symphonie sensible où se mêlent émotion et mémoire.

Amel Djait, journaliste et âme de Dar Jbel, résume ainsi cette expérience : “ Ces cercles de femmes sont des espaces d’échange, de lenteur et de reconnexion à soi. Dar Jbel est un refuge pour l’esprit et les sens, un lieu où artistes, artisans, penseurs et voyageurs se retrouvent, unis par l’envie profonde de se reconnecter à l’essentiel et de partager en vérité. À travers cette vision d’un slow tourisme culturel et durable, nous faisons de l’hospitalité un acte de culture, un pont entre l’humain et le vivant, retrouvé dans la beauté du geste, du mot et du temps. “

Cette collaboration au féminin avec Reem Saad, artiste passionnée par la poétique du vivant, ouvre un cycle d’expériences et de rencontres qui accompagneront Dar Jbel tout au long de l’année, pour offrir une Tunisie intime, sensible, et profondément attachée à ses racines.

Avec communiqué

 

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BH Leasing : Thouraya Mzoughi nommée DG par intérim

06. November 2025 um 18:42

Le conseil d’administration de BH Leasing a décidé, lors de sa réunion du 31 octobre 2025, de confier la direction générale par intérim à Thouraya Mzoughi. Elle succède à Brahim Ammar, qu’elle remplace à compter de cette même date.

La décision a été prise à l’unanimité des membres du conseil, précise la société dans un communiqué. Aucun motif n’a été mentionné concernant ce changement de direction.

BH Leasing n’a pas encore communiqué d’informations sur la durée de l’intérim ni sur la nomination définitive d’un nouveau directeur général.

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Khouloud Toumi : « Le véritable défi n’est pas la coopération avec la Chine, mais sa gestion »

06. November 2025 um 17:39

Alors que Tunis et Pékin élaborent un accord de libre-échange, l’analyste en politique économique Khouloud Toumi met en garde contre un déséquilibre commercial structurel. Pour elle, le défi réside dans la capacité de la Tunisie à négocier des clauses de réciprocité et de transparence pour éviter le piège de l’endettement et la fragilisation de son tissu industriel.

Le futur partenariat économique entre la Tunisie et la Chine, actuellement en discussion, intervient à un moment de « grande fragilité économique » pour la Tunisie. Le pays fait face à un endettement élevé, un ralentissement de sa croissance et des négociations difficiles avec le Fonds monétaire international, a rappelé l’analyste en politique économique Khouloud Toumi dans un entretien accordé à L’Économiste Maghrébin.

Sur le plan géopolitique, cet accord pourrait représenter un tournant stratégique. La Tunisie cherche à se repositionner dans un monde multipolaire où la Chine joue un rôle de plus en plus important. Le partenariat, tel qu’envisagé, couvrirait plusieurs secteurs clés où la Chine dispose d’une expertise et d’une puissance financière reconnues : les infrastructures, l’énergie, la santé, l’agriculture, l’enseignement et l’économie numérique.

Un déséquilibre commercial déjà criant

Cependant, le principal écueil identifié par Khouloud Toumi est le déséquilibre structurel préexistant dans les échanges commerciaux bilatéraux. En 2024, le déficit commercial de la Tunisie avec la Chine a dépassé les 3 milliards de dollars. Les exportations tunisiennes vers la Chine restent marginales, tandis que les importations – notamment de produits électroniques et de machines – inondent le marché local. « La Chine exporte massivement vers la Tunisie sans réelle contrepartie économique », a-t-elle souligné, précisant que cette dynamique « fragilise le tissu industriel local et aggrave la dépendance aux produits importés ». Un accord de zéro douane, sans mesures correctrices, risquerait d’aggraver ce déficit.

Le risque du « piège de la dette » et le modèle de financement fermé

Au-delà du commerce, l’analyste alerte sur les modalités de financement souvent associées aux projets chinois. Elle pointe un « modèle de financement fermé » où les prêts consentis par la Chine sont conditionnés à l’utilisation d’entreprises chinoises. « La Chine prête, mais les fonds retournent à ses propres entreprises », a-t-elle expliqué. Ce schéma, assorti de « contrats parfois opaques », a conduit plusieurs pays africains dans le « piège de la dette » ou à des « concessions stratégiques », comme la cession d’infrastructures. La Tunisie doit, selon elle, « imposer plus de transparence et de contrôle institutionnel sur chaque projet » pour éviter ce scénario.

La gestion, clé de voûte du succès

Pour Khouloud Toumi, le véritable enjeu n’est pas la coopération avec la Chine en soi, mais sa gestion. « Si la Tunisie agit sans vision, elle risque de reproduire les mêmes dépendances qu’avec l’Europe », a-t-elle estimé. En revanche, si l’accord est « négocié, encadré et exige la réciprocité », il pourrait devenir un « levier de repositionnement stratégique ». L’avenir de ce partenariat dépendra donc de la capacité des autorités tunisiennes à protéger les intérêts économiques nationaux et à corriger le déséquilibre commercial croissant.

 

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L’Algérie au Sommet du Cap : vers une coopération numérique africaine renforcée et une transition digitale accélérée

06. November 2025 um 16:56

Au Cap, l’Algérie recherche des coopérations internationales dans le domaine du numérique. Une déclaration d’intention a été signée entre l’Algérie et le PNUD le 28 octobre, afin de soutenir sa transition numérique. Et ce, lors du Sommet mondial sur les infrastructures numériques publiques, qui se déroule du 4 au 6 novembre au Cap. L’Algérie souhaite renforcer sa coopération internationale dans ce secteur.

M. Zerrouki a notamment signé une lettre d’intention avec son homologue sud-africain, Solly Malatsi, pour renforcer la collaboration entre leurs pays et assurer un suivi régulier des initiatives communes. Avec Luc Missidimbazi, conseiller du Premier ministre congolais, les discussions ont porté sur l’amélioration de la coopération africaine, dans le but de réduire la dépendance technologique et d’accroître les compétences nationales en matière de digitalisation.

Dans un communiqué, le ministre a déclaré : « Ces rencontres s’inscrivent dans une dynamique de renforcement de la présence internationale de l’Algérie et d’échange d’expertises pour soutenir le développement des infrastructures numériques publiques, au service d’une croissance inclusive et durable. »

Lors d’une session du sommet, M. Zerrouki a souligné l’importance de la collaboration entre gouvernements, secteur privé et startups pour stimuler l’innovation et améliorer l’efficacité. Il a encouragé un renforcement des échanges d’expertises entre les pays africains afin de renforcer leurs capacités. Ces efforts soutiennent la stratégie « Algérie numérique 2030 », qui vise à faire de la digitalisation un moteur de diversification économique, de création d’emplois et de renforcement de la position de l’Algérie.

Cette stratégie repose sur cinq axes : infrastructures, ressources humaines, formation, recherche et développement, et gouvernance numérique.

Actuellement, l’Algérie se classe 116ème dans l’Indice de développement de l’e-gouvernement 2024, avec un score de 0,5956 sur 1. Ce score est supérieur à la moyenne africaine (0,4247), mais inférieur à la moyenne mondiale (0,6382).

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Abdeljalil Hani : « Le cadre budgétaire démontre une stabilité sans innovations majeures »

06. November 2025 um 16:39

Le processus d’examen du projet de loi de finances 2026 est entamé. Il commence par la première lecture jusqu’aux débats à la commission des finances et en séance plénière du Parlement.

Abdeljalil Hani, président de la commission des finances a fait savoir dans une déclaration à leconomistemaghrebin. com que le PLF 2026 a été présenté en première lecture par le ministère des Finances, suivi de la présentation par le ministre chargé de la couverture économique et sociale, qui a exposé les grandes orientations du plan de développement pour 2026-2030. Tout en indiquant que les articles du projet de loi reflètent ces orientations budgétaires.

Ainsi les diverses commissions parlementaires ont entamé une analyse globale du budget de l’État, se focalisant sur les différentes missions sectorielles. Notre interlocuteur rappelle que la discussion en séance plénière du budget global a commencé et se poursuivra avec l’examen des budgets des missions spécifiques.

À partir du 24 novembre, la commission des finances examinera le PLF 2026 article par article, après une phase d’auditions des organisations et institutions concernées (organisations agricoles, chambres professionnelles, Utica, Conect, associations sociales, etc.).

Il estime que le cadre budgétaire reste un exercice comptable classique, sans changement majeur par rapport aux années précédentes. Tout en indiquant qu’il demeure difficile de maintenir un équilibre entre recettes et dépenses.

Et d’ajouter : « La croissance économique est nominale et insuffisante, car elle ne prend pas en compte une inflation élevée (4,9 %). Ce qui limite la création de richesse réelle. Ainsi, les mesures sociales, telles que la revalorisation du salaire minimum dans les secteurs public et privé, sont mises en œuvre mais restent insuffisantes.
L’inflation élevée constitue un obstacle important à la croissance réelle et à la préservation du pouvoir d’achat. »

Il devient donc urgent de soutenir la production nationale et de stimuler la création de richesse effective.
Plusieurs pistes sont proposées à cet effet :

  • faciliter l’accès au financement, notamment en allégeant la pression fiscale,
  • encourager l’importation d’équipements essentiels en réduisant les droits de douane,
  • maintenir des incitations à la création de projets privés.

Un accent particulier est mis sur les PME, confrontées aux difficultés liées aux dettes, au surendettement et à la dégradation de leur classement bancaire. Abdeljalil Hani rappelle à cet effet qu’un nouveau cadre légal visant à alléger les dettes agricoles et améliorer le classement bancaire des PME a été évoqué, bien que des mesures similaires aient été interrompues par la crise sanitaire.

« Le budget social élargi maintient le nombre d’aides sociales, sans réduire réellement la pauvreté structurelle.
Le nombre de bénéficiaires augmentera en 2026.Ce qui traduit davantage une gestion d’urgence qu’une solution durable. Il serait nécessaire d’adopter une approche concertée avec le gouvernement pour réduire le nombre de familles en situation de précarité », conclut-il. 

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Belgique : Didier Reynders inculpé pour blanchiment d’argent

06. November 2025 um 16:39

Didier Reynders, qui fut le fer de lance de la saisie des avoirs russes par l’UE, fait désormais l’objet d’une enquête pénale en Belgique.

Le parquet belge a inculpé mercredi 5 novembre l’ancien commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, pour blanchiment d’argent, selon les médias belges. Ce haut fonctionnaire, qui a piloté la campagne de l’UE pour le gel des avoirs de l’État russe, est accusé d’avoir transféré des centaines de milliers d’euros via des comptes bancaires personnels et des gains au loto.

A rappeler qu’il a été ministre des Finances de la Belgique de 1999 à 2011 et ministre des Affaires étrangères jusqu’en 2019. Et ce, avant de devenir commissaire à la justice durant le premier mandat de Ursula von der Leyen. C’est à ce moment qu’il a supervisé l’application des sanctions russes et la coordination du gel des avoirs après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

D’après les informations parues mardi 4 novembre, l’affaire porte sur la provenance de près d’un million d’euros (1,2 million de dollars) liés aux finances de Reynders. Les enquêteurs l’accusent d’avoir blanchi environ 700 000 euros via son compte bancaire sur une période de dix ans, et 200 000 euros supplémentaires en achetant de grandes quantités de billets de loterie et en transférant les gains sur son compte. Son épouse, une magistrate à la retraite, a également été interrogée, mais aucune charge n’a été retenue contre elle.

L’enquête fait suite à des perquisitions menées aux domiciles de Reynders en décembre 2024, peu après la fin de son mandat de secrétaire à l’UE. Le juge Olivier Leroux l’a formellement mis en examen le mois dernier après un second interrogatoire, ayant constaté de sérieux indices de culpabilité, selon le média d’investigation Follow the Money. Reynders nie toute malversation et reste en liberté pendant la durée de la procédure.

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L’UE cherche une alternative aux avoirs russes pour aider Kiev

06. November 2025 um 15:35

Bruxelles prépare un plan alternatif pour combler le déficit de financement de l’Ukraine. Faute d’accord sur l’utilisation des avoirs russes gelés, la Commission européenne envisage désormais de recourir à une dette commune de l’Union et à des subventions bilatérales des États membres, selon plusieurs sources proches du dossier.

Ce double mécanisme figurera dans un document stratégique que la Commission s’apprête à transmettre aux capitales européennes dans les prochaines semaines. Il détaillera les différentes options de financement de Kiev, en complément du projet de « prêt de réparation » de 140 milliards d’euros fondé sur les actifs souverains russes immobilisés. La Belgique bloquant à l’heure actuellela piste du financement par les avoirs russes gelés. C’est ce que rapporte en substance, le site Euractiv.

Dans cette option, le gouvernement belge, soutenu par l’Allemagne et des pays baltes, refuse de valider ce prêt tant que les risques juridiques et financiers ne sont pas partagés entre les États membres. D’ailleurs, le Premier ministre, Bart De Wever, a même menacé de s’opposer au plan tant que d’autres pays de l’UE n’exploiteront pas leurs propres avoirs russes gelés. Bruxelles estime que 25 milliards d’euros d’actifs se trouvent ailleurs dans l’Union, notamment en Allemagne, en France et au Luxembourg, ajoute la même source.

Lors du dernier sommet européen, la Belgique a réussi à adoucir les conclusions officielles, limitant le mandat de la Commission à la présentation d’« options » sans mention explicite des avoirs russes. Dans la foulée, De Wever a lui-même suggéré d’avoir recours à une dette commune : « Le grand avantage de la dette, c’est que vous savez combien elle coûte, combien de temps elle dure et qui en est responsable ».

Selon les premières orientations, le nouvel emprunt ne serait pas garanti par le budget pluriannuel de l’UE, jugé trop contraint pour supporter une telle opération. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que le déficit budgétaire de l’Ukraine atteindra 65 milliards de dollars (55 milliards d’euros) en 2026-2027 – des projections reprises par la Commission dans son analyse.

Des discussions techniques entre Bruxelles – entendu le siège de la Commission européenne – et la Belgique (Etat membre de l’UE) – doivent avoir lieu vendredi 7 novembre, avant un possible débat politique à plus haut niveau. Les chefs d’État et de gouvernement européens se retrouveront les 18 et 19 décembre à Bruxelles, où le financement de l’Ukraine devrait figurer en bonne place à l’agenda.

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Afrique du Sud : les sondages d’opinion sous contrôle!

06. November 2025 um 15:31

ActionSA, le parti d’opposition d’Afrique du Sud à l’origine de cette mesure, réclame la création d’un organisme de contrôle pour garantir le respect de la réglementation par les instituts de sondage.

Le parti sud-africain ActionSA propose des amendements à la loi sur la Commission électorale et à la loi électorale. Et ce, afin de régir la conduite, la publication et la diffusion des sondages d’opinion politique pendant ou avant les périodes électorales en Afrique du Sud, conformément aux meilleures pratiques internationales.

Dans son projet de loi d’amendement des lois électorales de 2025, présenté par la députée d’ActionSA Lerato Ngobeni mercredi 5 novembre pour combler le vide juridique existant, le parti appelle à la création du Bureau de l’ombudsman des sondages par la création d’un nouvel organe de surveillance au sein de la Commission électorale d’Afrique du Sud afin de réglementer les sondages d’opinion politique et les sondages de sortie des urnes.

Elle souhaite que ce bureau soit habilité à enregistrer les organes de vote, à faire respecter la réglementation, à infliger des amendes et à garantir la transparence des activités de sondage politique.

Le bureau proposé réglementera également les sondages d’opinion politique et les sondages de sortie des urnes par le biais d’un enregistrement obligatoire et de la divulgation d’informations par les organismes de sondage, ainsi que par la fixation de délais dans lesquels les résultats des sondages peuvent ou ne peuvent pas être publiés.

Ce bureau interdirait également l’impression et la publication officielles d’un sondage d’opinion politique réalisé dans le cadre des élections, sept jours avant le scrutin.

Les préoccupations d’ActionSA découlent d’un incident survenu lors de la période précédant les élections nationales et provinciales de l’année dernière, lorsqu’un sondage controversé a été publié sans divulguer l’identité du parti commanditaire ni de l’entité qui l’a réalisé.

Selon le parti, les données ont été attribuées anonymement à une société de médias, qui a porté plainte. L’éditeur initial a été reconnu coupable d’avoir enfreint certaines dispositions du code de la presse et a reçu l’ordre de publier des rectifications.

ActionSA estime que ce type de « sondage d’opinion orienté » vise à façonner l’opinion publique et ne consiste pas en une véritable collecte et un véritable partage de données.

Il a ajouté qu’en l’absence de réglementation claire et formelle visant à éviter la dissimulation de tout défaut méthodologique ou de tout parrainage, la publication de sondages d’opinion politique pourrait entraîner la diffusion de données de sondage invérifiables ou manipulées, devenant ainsi des outils de désinformation, de manipulation et d’ingérence électorale, sans recours ni contrôle suffisant.

Dans la législation en vigueur, la seule disposition légale explicite est l’article 109 de la loi électorale, qui interdit la publication des résultats des sondages de sortie des urnes pendant les heures de vote prescrites le jour de l’élection, selon ActionSA.

« Cette restriction spécifique ne s’applique pas à la catégorie plus large et plus influente des sondages d’opinion politique préélectoraux. L’Afrique du Sud ne dispose d’aucune disposition légale spécifique régissant la conduite, la publication et la diffusion des sondages d’opinion politique pendant ou avant les périodes électorales », a déclaré ActionSA.

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Abdallah Dardari : « La résilience est la meilleure qualification de l’économie tunisienne »

06. November 2025 um 15:11

Le directeur régional du Programme des Nations Unies pour le développement dans les pays arabes, Abdallah Dardari, a déclaré lors de son passage dans l’émission « Midi Éco »  diffusée sur les ondes de Mosaïque FM, ce jeudi 6 novembre 2025, que la meilleure qualification de l’économie tunisienne est celle de « résilience ». Et ce dans un contexte économique et régional complexe, marqué par une guerre commerciale mondiale et l’émergence de nouveaux partenariats économiques.

M. Dardari a expliqué que l’économie tunisienne a réussi à maintenir son équilibre malgré les défis et a enregistré des taux de croissance positifs. Tout en soulignant la hausse du volume des exportations et du nombre de touristes, ainsi que l’augmentation des investissements directs étrangers et privés. « Ce qui constitue des indicateurs encourageants », affirme-t-il.

Abdallah Dardari déclare encore que la Tunisie a besoin d’atteindre un taux de croissance supérieur à 4,5 % par an. Et ce, afin de pouvoir maintenir le taux de chômage actuel estimé à 15,3 %.

Néanmoins, l’invité de « Midi Éco » estime qu’il convient de poser une série de questions, parmi lesquelles : la croissance est-elle équitablement répartie entre les différentes régions tunisiennes ? S’agit-il d’une croissance durable? Ou a-t-elle des effets environnementaux négatifs ou positifs, ou du moins neutres sur le plan environnemental ?

Il a poursuivi en soulignant que la capacité de l’économie tunisienne à résister dans ces conditions constitue en soi une réussite. Mais qu’elle fait toujours face au défi du recul de la productivité. Un phénomène qui ne se limite pas à la Tunisie, mais qui concerne également plusieurs pays arabes et même européens.

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Massaoud Grira dénonce un système fiscal lourd et appelle à un État social engagé

06. November 2025 um 15:05

Massaoud Grira, député de la circonscription de Zarzis, membre du bloc du Front National Souverain et du Mouvement Populaire, revient sur le projet de loi de finances PLF 2026, en marge de l’audition des ministres du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri à l’ARP.

Sur les principales modifications attendues dans le PLF, il explique que les propositions des députés sont anciennes. Il souligne un problème lié à la voiture pour tous les citoyens tunisiens, notamment les personnes handicapées qui n’ont toujours pas reçu d’aide adaptée pour l’acquisition de véhicules. La réduction des impôts pour les retraités soulève aussi une injustice. Puisque ceux-ci ont déjà cotisé durant leur vie active, mais doivent encore payer des impôts, ce qu’il juge intolérable.

Il ajoute : « C’est un tort envers les retraités, mais aussi envers tous les Tunisiens, car chacun finira par devenir retraité. » Actuellement, la part des impôts dans le budget de l’État est très élevée, représentant 90,9 % des ressources fiscales. Ce qui freine l’investissement. Il critique l’écart entre la classe politique et la classe économique. Et ce, en expliquant qu’en Tunisie, depuis décembre 2017, la classe politique gouverne sans refléter la réalité économique, ce qui freine la croissance.

Concernant les mesures incitatives économiques annoncées, il les juge insuffisantes. « Le secteur privé ne pourra pas avancer sans un véritable climat de confiance entre investisseurs, politiques, employés et citoyens », poursuit-il.

Sur le chômage de longue durée des jeunes, notamment diplômés, il rappelle l’importance de soutenir l’emploi. Il fait valoir :  » Nous avons proposé un projet de loi, mais les mesures dans le PLF restent faibles. On mise sur le secteur privé en allégeant progressivement leurs cotisations sociales sur cinq ans, un système qui date de l’époque de Ben Ali et qui n’a pas porté ses fruits. L’État doit jouer son rôle d’employeur, conformément à la Constitution, en garantissant le droit au travail. »
Il rejette aussi l’augmentation de la charge fiscale ou des taxes sur internet et la richesse, qu’il qualifie de facteurs de tensions sociales. « Nous voulons un budget qui favorise réellement le développement économique. »

Il souligne que les ressources non fiscales représentent seulement 10% du budget, ce qui est trop faible. Selon lui, tant que le problème du phosphate ne sera pas réglé, l’État devra compter excessivement sur la fiscalité, insuffisante pour répondre aux besoins. « Nous voulons un État social avec ses propres institutions économiques rentables, comme la STEG, la société des tabacs, des phosphates, et la création de nouvelles sociétés pour exploiter d’autres richesses, par exemple le gypse dans le Sud où la Tunisie possède la 4e réserve mondiale. »

Sur la lutte contre la pauvreté, il rappelle que donner des aides ponctuelles ne suffit pas. « Nous voulons que les plus démunis puissent avoir un revenu décent et un emploi stable, pour contribuer eux-mêmes à la richesse du pays. »,

Il insiste sur un État social financé par ses propres ressources économiques, et non un État qui prélève sans cesse des impôts. Ce qui crée un conflit entre la classe économique et la classe politique, payé par le peuple qui devient l’assiette fiscale.

Le taux d’imposition réel est de 25 %, ce qui signifie qu’un citoyen paie en moyenne un quart de son salaire en impôts, pouvant atteindre 40% pour certaines catégories sociales, un niveau « trop élevé »
Il réclame donc un système fiscal plus juste, avec des impôts raisonnables capables d’encourager l’investissement et d’alléger le poids sur le consommateur final, par exemple en réduisant le taux d’imposition de 19 % à 15 %.

Enfin, il critique la rigidité et l’injustice du système fiscal. « Sur 115 000 cas de redressement fiscal révisés en 2025, très peu sont frauduleux. Ce qui fragilise la relation entre l’État et le citoyen, pourtant essentielle au développement économique du pays », conclut-il.

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Le fonds tunisien 216 Capital rejoint les investisseurs de Deplike

06. November 2025 um 14:35

La société de capital-risque tunisienne 216 Capital annonce son entrée au capital de la startup turque Deplike Laquelle est éditrice de l’application d’apprentissage de guitare « Chordie AI ». Cette levée de fonds intervient dans un contexte de croissance mondiale du marché de l’éducation musicale en ligne.

L’application Chordie AI, décrite comme un « Duolingo pour guitare », compte plus de 250 000 utilisateurs actifs et enregistre 3 000 nouvelles inscriptions quotidiennes. Son chiffre d’affaires a triplé au dernier trimestre. Une croissance principalement tirée par les marchés américain et britannique. La plateforme utilise l’intelligence artificielle pour fournir des retours en temps réel, s’appuie sur des tuteurs 3D immersifs et intègre des mécaniques de jeu pour gamifier l’apprentissage.

Fondée en Turquie par Ufuk Polat, Mehmet Süleyman Sağlam et Mustafa Demir, Deplike a pour objectif de rendre l’apprentissage instrumental plus accessible. Ufuk Polat souligne que le partenariat avec 216 Capital dépasse le simple cadre financier. La société s’impliquant concrètement sur les aspects produit et stratégie marketing.

Pour 216 Capital, fondée à Tunis en 2021 et spécialisée dans les phases d’amorçage, cet investissement s’inscrit dans sa stratégie d’accompagnement de fondateurs visionnaires capables de transformer des marchés globaux depuis la région MENA. Dhekra Khelifi, responsable au sein du fonds, qualifie Deplike d’exemple de convergence entre éducation, créativité et technologie.

216 Capital rejoint ainsi un tour de table composé d’investisseurs tels qu’Eren Bali (Udemy), Mehmet Ecevit (Gram Games), Melih Ödemiş (Yemeksepeti), Ali Akgün (VP Microsoft AI), et MagicLab.

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Toyota, Honda et Suzuki misent sur l’Inde pour réduire leur dépendance à la Chine

06. November 2025 um 13:03

Toyota, Honda et Suzuki investissent massivement en Inde, transformant le pays en un nouveau centre stratégique de production automobile pour les constructeurs japonais. Ce mouvement marque un tournant dans la réorganisation de leurs chaînes d’approvisionnement mondiales. Alors qu’ils cherchent à limiter leur dépendance vis-à-vis de la Chine.

Toyota et Suzuki, déjà solidement implantées sur le marché indien — Suzuki y détient près de 40 % des parts de marché —, viennent d’annoncer des investissements cumulés de plus de 11 milliards de dollars. Et ce, afin d’accroître leurs capacités de production et d’exportation depuis le troisième marché automobile mondial.

De son côté, Honda prévoit de faire de l’Inde une base de production et d’exportation pour l’un de ses futurs modèles électriques. Confirmant ainsi l’importance croissante du pays dans sa stratégie internationale.

L’Inde attire les constructeurs japonais grâce à ses coûts de production compétitifs, à son vaste réservoir de main-d’œuvre et aux incitations gouvernementales destinées à soutenir l’industrie automobile.

Autre atout : le marché indien reste largement fermé aux véhicules électriques chinois, épargnant pour l’instant à Toyota, Honda et Suzuki la concurrence agressive de groupes comme BYD.

A rappeler qu’en Chine la guerre des prix acharnée entre constructeurs de véhicules électriques érode les marges et rend le marché de moins en moins attractif. Face à cette situation, les groupes japonais se tournent vers l’Inde, qui s’impose peu à peu comme le nouvel épicentre asiatique de la production automobile.

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Election de Zohran Mamdani à New York : Trump fait volte-face

06. November 2025 um 12:36

Dans une déclaration surprise, mercredi 5 novembre, Donald Trump a indiqué qu’il pourrait aider Zohran Mamdani, le maire démocrate élu de New York.

« Nous voulons que New York réussisse », a déclaré Trump, lors d’un discours prononcé à Miami, le lendemain de l’élection qui a vu Zohran Mamdani l’emporter à la surprise générale. « Nous allons l’aider, peut-être un peu », a-t-il ajouter.

Il a également déclaré que si Mamdani remportait l’élection, « il est fort peu probable que je continue à verser des fonds fédéraux » à la ville, « au-delà du minimum requis ».

Lire aussi : De Kampala à New York : Zohran Mamdani incarne un nouvel espoir politique

Pourtant, Trump avait, mardi, menacé de retenir les fonds fédéraux destinés à New York si Mamdani était élu maire. Le qualifiant de « communiste » et affirmant que s’il prenait les rênes de la métropole américaine, New York n’aurait « aucune chance de succès », voire de « survie ».

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La victoire de Zohran Mamdani à New York, un revers cinglant pour Donald Trump

06. November 2025 um 12:29

L’élection de Zohran Mamdani à la tête de la ville de New York a eu un retentissement planétaire. Car, l’enjeu, qui dépasse largement le cadre d’un simple scrutin municipal, révèle en vérité les lignes de fracture idéologiques, identitaires et médiatiques qui traversent en profondeur la société américaine. Ce qui s’est passé mardi 4 novembre à New York illustre la fracture sociale qui divise l’Amérique de Donald Trump.

D’un côté, le président américain, l’homme le plus puissant de la planète, qui aura tout fait pour empêcher Zohran Mamdani, sa bête noire, de trôner à la mairie de la ville la plus peuplée des Etats-Unis: 8 millions d’habitants, 112 milliards de dollars de budget, le cœur de la finance mondiale.

Or, il n’est pas le seul qui déteste cet homme situé à la gauche de l’échiquier politique. Puisque Wall Street et ses 26 milliardaires ont investi au moins 100 000 dollars chacun pour soutenir son rival démocrate Andrew Cuomo ou l’un des autres candidats opposés à Zohran Mamdani. Au total, ces milliardaires ont donné plus de 22 millions de dollars pour soutenir les campagnes de l’opposition. Et ce, en inondant les ondes et les boîtes aux lettres des habitants de New York de messages anti Mamdani.

Enfin, le lobby juif est résolument hostile à ce fils d’immigré que Trump traite de « communiste » et qui est  connu pour ses positions virulentes contre Israël. D’ailleurs, le président républicain appelait les électeurs juifs new-yorkais à soutenir l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, qu’il considère comme un candidat « plus fiable et modéré » face à Mamdani. Tut en déclarant mardi sur sa plateforme Truth Social que « Tout Juif qui vote pour Zohran Mamdani, un antisémite avéré et déclaré, est une personne stupide !!! ».

« Je crois que Zohran Mamdani représente un danger pour la communauté juive de New York », déclarait pour sa part dans un sermon le rabbin Elliot Cosgrove, de la synagogue conservatrice de Park Avenue. Près de 1 200 rabbins ont cosigné un appel soutenant sa position.

L’anti Trump

De l’autre côté, celui qui vient de remporter l’élection municipale deNew York, représente l’antithèse de Trump par excellence.

Zohran Mamdani, 34 ans, est né et a grandi à Kampala (Ouganda) dans une famille de confession musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1998. Ses parents s’installent à New York quand il est encore âgé de 7 ans, après que son père Mahmood Mamdani a été nommé professeur à l’université de Columbia. Mira Nair et Mahmood Mamadani ont tous deux étudié à Harvard et fréquentent de nombreux intellectuels.

Au terme de son cursus universitaire, le jeune homme décroche un diplôme en études africaines, dans un établissement supérieur de l’Etat du Maine. Il obtient la nationalité américaine en 2018. Le trentenaire est en couple avec l’illustratrice d’origine syrienne Rama Duwaji, qui a collaboré avec de nombreux titres de la presse américaine.

Le candidat des petites gens

Mais comment diable ce jeune Rastignac de l’Outre-Atlantique a-t-il su fédérer sous son nom des millions d’électeurs newyorkais ?

Parce que, tournant le dos aux débats idéologiques stériles, à l’image de la campagne désastreuse menée jadis par Kamala Harris contre Donald Trump, le candidat démocrate a fait des difficultés quotidiennes des petites gens son cheval de bataille.

Epaulé par une équipe de campagne ayant mené une opération de porte-à-porte sans précédent dans l’histoire de la ville avec  50 000 bénévoles qui ont frappé à 1,6 million de portes pendant la primaire, le candidat démocrate milite pour la gratuité des bus et le gel des loyers, la création d’un réseau d’épiceries municipales et d’un système de garde d’enfants. Il propose également de tripler le nombre de logements à prix encadré. Tout en recourant à une main-d’œuvre syndiquée, plus coûteuse.

En effet, son programme est résolument de gauche. A savoir, taxer les plus riches pour financer trois mesures phares : le gel des loyers; la gratuité des transports; et l’ouverture de crèches gratuites. En somme, lutter concrètement contre la vie chère.

Avec quel argent ? Zohran promet de financer ses mesures en augmentant de 11,5 % les impôts pour les entreprises. Ce qui pourrait générer 5 milliards de dollars supplémentaires. Il propose également d’augmenter de 2 % l’impôt sur le revenu des résidents qui gagnent plus d’un million de dollars par an – soit 4 milliards supplémentaires.

Zohran Mamdani a-t-il in fine vendu  des rêves ?  De toute évidence, il a su par un discours simple rassembler les déçus du Trumpisme, les déclassés, les immigrés. Bref, les laisser pour compte du système inégalitaire américain. Il a même fait rêver une jeunesse avide de justice sociale et de liberté.

Reste la question de savoir si le programme social de l’homme qui prône un socialisme à visage humain fera tache d’huile au pays du capitalisme sauvage incarné par le milliardaire républicain ?

Par ailleurs, les démocrates ont remporté deux batailles importantes, mardi 4 novembre. Et ce, avec les victoires d’Abigail Spanberger et Mikie Sherrill dans les élections au poste de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey. Un résultat qui représente un revers pour le président des Etats-Unis, qui s’était impliqué personnellement ces derniers jours.

Donald Trump est ainsi averti à l’aune des élections de mi-mandat de 2026.

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L’iconographie monétaire au cœur d’une rencontre internationale au musée de la Monnaie

06. November 2025 um 12:07

Le musée de la Monnaie accueille, du 3 au 6 novembre, une rencontre internationale consacrée à l’iconographie monétaire. Elle est organisée sous l’égide de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Rassemblant numismates, chercheurs et universitaires venus des deux rives de la Méditerranée, cet événement, qui coïncide avec le 67ème anniversaire de l’Institut d’émission, s’inscrit dans le cadre du programme scientifique « La Monnaie dans l’Occident Méditerranéen » (MONOM).

Lors de la séance d’ouverture, le gouverneur de la BCT, Fethi Zouhaier Nouri, a salué « la coopération exemplaire » liant la Banque centrale au monde académique. Tout en soulignant une synergie féconde qui fait de la monnaie « un objet de recherche et de transmission », selon un communiqué de l’institution.

Il a également mis en avant le rôle du musée de la Monnaie, fondé en 2008, qui dépasse désormais sa mission muséale pour devenir un acteur clé de diffusion de la culture et du savoir. « Au-delà de sa fonction économique, un billet ou une pièce incarne une dimension identitaire et culturelle. À travers les symboles qu’ils portent, ils racontent l’histoire, les valeurs et les aspirations d’un peuple », a-t-il déclaré, présentant la monnaie comme « le récit d’une nation ».

Réaffirmant l’engagement de la BCT à promouvoir le savoir, le gouverneur a rappelé que l’iconographie monétaire est bien plus qu’un art de représentation : « C’est une écriture de la mémoire nationale ».

Il a enfin souligné la cohérence de la politique iconographique adoptée depuis l’indépendance, qui fait de chaque émission monétaire un hommage réfléchi à l’identité tunisienne. Ainsi, à travers les choix de figures historiques, de symboles et de motifs patrimoniaux, la BCT célèbre la richesse du passé. Et ce, tout en reflétant les progrès du pays dans les domaines économique, social et scientifique.

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France : le secteur des services s’est contracté en octobre

06. November 2025 um 12:00

Le secteur des services en France s’est contracté en octobre à son rythme le plus rapide depuis avril; bien que moins rapidement que prévu initialement. L’incertitude politique pesant sur la demande dans la deuxième économie de la zone euro, relève une enquête publiée mercredi.

L’indice PMI définitif des services HCOB France, établi par S&P Global, s’est établi à 48,0, en baisse par rapport à septembre (48,5). Et donc sous le seuil de 50 points qui sépare la croissance de la contraction pour le 14ème mois consécutif. L’indice PMI préliminaire des services pour octobre était de 47,1.

L’indice PMI composite final du mois d’octobre, qui inclut les secteurs des services et de l’industrie manufacturière, s’est également établi nettement au-dessus des prévisions, à 47,7, contre 48,1 en septembre, mais au-dessus des 46,8 initialement attendus.

« La tendance à la baisse de l’économie du secteur privé français se poursuit sans relâche en ce début de quatrième trimestre », a déclaré Jonas Feldhusen, économiste à la Banque commerciale de Hambourg. Il précise que la faiblesse de la demande et l’incertitude politique étaient les principaux facteurs expliquant ce recul.

Malgré le ralentissement économique, l’emploi dans le secteur des services a fait preuve de résilience, le nombre d’employés augmentant pour le troisième mois consécutif. Cependant, la baisse des offres d’emploi laisse présager que la tendance actuelle en matière d’embauche pourrait ne pas se maintenir si la demande reste faible…

Globalement, le climat des affaires est resté morose, les entreprises exprimant des inquiétudes quant à l’impact de la situation politique intérieure sur les niveaux d’activité futurs.

Ceci étant, l’économie française a progressé plus rapidement que prévu au troisième trimestre grâce à la hausse des exportations. Cela est principalement dû aux livraisons du secteur aérospatial et au rebond des investissements des entreprises malgré la crise politique, indiquent les données officielles publiées fin octobre.

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Opportunité : les entreprises appelées à participer au Salon MWC de Barcelone

06. November 2025 um 11:01

Le Centre de Promotion des Exportations (Cepex) organise, du 2 au 5 mars 2026, la participation des entreprises tunisiennes au Salon Mobile World Congress (MWC). Il se tiendra à Barcelone (Espagne).

Le Salon Mobile World Congress (MWC) constitue une plateforme unique où les plus grandes startups du monde présentent leurs dernières innovations aux principaux investisseurs et spécialistes en capital-risque. Quelque 110 000 visiteurs venant d’environ 204 pays sont attendus à cet événement.

Ce rendez-vous constitue un événement incontournable pour les professionnels tunisiens, notamment les PME, TPE et autres startups opérant dans la filière de la téléphonie mobile. Et ce, dans la mesure où il leur permettra d’accélérer leur transformation digitale, de rencontrer les leaders du secteur et de faire rayonner leurs marques à l’international.

Il se présente, aussi, comme une excellente opportunité pour découvrir les dernières technologies, les tendances et les innovations de la filière, ainsi que de nouer des relations de partenariat d’avenir dans les domaines de la 5G, de l’IA, de l’IoT, de la cybersécurité.

Pour s’inscrire : https://www.e-cepex.tn/c/foires-et-salons/details/406, au plus tard le 28 novembre 2025.

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