Comme annoncé par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’eau a de nouveau coulé des robinets hier en fin de soirée dans le Grand Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis), après plusieurs heures d’une coupure provoquée par un incendie dans le transformateur de la station de pompage de Ghdir El-Goulla.
Cependant, l’eau est encore légèrement trouble ce mardi 22 juillet 2025, ce qui en dit long sur l’état des canaux de distribution dont la vétusté est de notoriété publique.
La coupure a duré quelque cinq à six heures, entre 14 heures et 20 heures, selon les régions et leur position dans le réseau.
Rappelons que la station de pompage et de traitement de Ghdir El-Goulla alimente en eau potable de vastes zones urbaines allant de Jebel El-Oust, Zaghouan, Mornag, Khelidia, Hammam-Lif, Hammam-Chatt et Borj Cedria, au sud de la capitale, à l’Ariana, El-Ghazela, Sidi Thabet et Kalaat Andalous, au nord.
Les canaux reliant toutes ces zones sont d’une longueur de 1500 kilomètres et le rythme de pompage optimal y est de 8 m3/seconde en temps normal.
Manque de pot pour la direction de la Sonede, qui était sur le pont au cours de ces dernières 24 heures, la coupure d’eau de robinet a coïncidé avec la journée la plus chaude depuis le début de l’été avec des températures ayant atteint 47°C dans la capitale.
Alors que le siège de Gaza s’apprête à franchir le seuil terrifiant d’une deuxième année, la guerre d’anéantissement menée contre sa population prend un visage encore plus monstrueux : celui de la faim. Une faim méthodiquement organisée, utilisée comme arme silencieuse mais implacable, qui ne fait aucune distinction entre un nourrisson et un vieillard.
Khémaïs Gharbi
Ces derniers jours, la famine a franchi un point de non-retour. Des enfants meurent, non seulement de malnutrition, mais aussi sous les balles tirées délibérément lors de la distribution de l’aide, devenue piège mortel. Et pendant ce temps, le monde regarde.
Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies pour la Palestine, a osé dire tout haut ce que l’histoire retiendra : que le fait d’affamer des millions de civils, de tirer sur des enfants par pur sadisme, sous la protection à peine voilée de puissances dites démocratiques, relève d’une barbarie inédite, que même l’horreur nazie semblait avoir scellée à jamais.
«Comment survivrons-nous à cette nouvelle chute dans l’abîme ?» interroge-t-elle. La question nous est posée à tous — mais c’est le silence des grandes puissances qui y répond aujourd’hui, glaçant.
Il y a, derrière ce carnage, une logique froide, une ivresse de domination qui ne se cache même plus. Elle se drape dans des discours sécuritaires, se pare de mots vides comme «légitime défense» ou «riposte», alors qu’elle massacre un peuple piégé, affamé, acculé à la poussière. C’est une guerre sans honneur, menée avec la rage de ceux qui confondent puissance et droit, technologie et morale.
Mais ce qui sidère davantage encore, c’est l’apathie presque complice de ceux qui se prétendent civilisés. De ceux qui, installés confortablement dans leurs chancelleries, préfèrent détourner les yeux ou réciter des communiqués creux, incapables de nommer l’horreur pour ne pas froisser des intérêts stratégiques. Cette lâcheté des États dits modernes est peut-être l’autre nom du scandale. Car il n’est pas de crimes impunis plus durables que ceux qu’on ne veut même pas regarder.
Kia a remporté cinq distinctions lors du Red Dot Award : Design Concept 2025, confirmant ainsi son leadership dans le domaine du design innovant et durable. Le concept PV5 WKNDR a reçu la plus haute distinction du concours, le prestigieux prix «Best of the Best», tandis que les concepts PV1, PV5, PV7 et EV2 ont chacun été récompensés dans la catégorie «Voitures et Motocycles».
«Remporter cinq prix Red Dot Design Concept, dont le “Best of the Best”, est une grande fierté pour Kia», a déclaré Karim Habib, vice-président exécutif et directeur du design mondial de Kia. «Être reconnu par l’un des concours de design les plus prestigieux au monde est une immense réussite. Cela reflète l’innovation réfléchie et l’engagement que nous mettons dans chaque modèle que nous concevons. Nous continuerons sur cette lancée pour façonner l’avenir d’une mobilité durable et accessible», a-t-il ajouté.
Kia PV5 WKNDR Concept, une nouvelle vision de l’aventure électrifiée
Le Kia PV5 WKNDR Concept est un van électrique d’aventure basé sur la plateforme PBV (Platform Beyond Vehicle), dévoilé pour la première fois lors du Sema Showcase 2024. Conçu pour passer aisément de la ville aux terrains les plus escarpés, il propose une nouvelle approche audacieuse d’un mode de vie durable.
Doté d’équipements tout-terrain et d’un système de rangement extérieur innovant pouvant être transformé en cuisine mobile, le PV5 WKNDR Concept est idéal pour les aventures en dehors des sentiers battus. Son intérieur modulaire, hautement personnalisable, permet d’optimiser l’espace et la fonctionnalité.
L’énergie autonome est générée via des panneaux solaires intégrés et des roues avec turbines hydrauliques, tandis qu’un système de rails intérieurs permet de garder le matériel organisé et accessible – illustrant ainsi l’engagement de Kia envers une innovation pratique.
Des concepts PBV et EV centrés sur l’utilisateur
Aux côtés du PV5 WKNDR, quatre autres concepts Kia ont été récompensés pour leur design avant-gardiste, centré sur l’utilisateur.
• Le Concept PV1 est un PBV ultra-compact pensé pour les livraisons urbaines du dernier kilomètre. Avec son profil mince, ses capacités de conduite autonome et son intérieur personnalisable de manière intuitive, il est parfaitement adapté aux environnements urbains denses.
• Le PV5, encore non commercialisé aux États-Unis, est un PBV de taille moyenne conçu à la fois pour le transport de passagers et de marchandises. Il propose plusieurs configurations intérieures flexibles, dont un espace de travail type «Driver’s Desk» et des sièges adaptables à différents besoins.
• Le Concept PV7 offre le plus grand volume de chargement de la gamme PBV de Kia. Son intérieur plat et spacieux, sa configuration bureau mobile et ses solutions de rangement intégrées en font un allié idéal aussi bien pour les PME que pour les grandes entreprises logistiques.
• Enfin, le Concept EV2 est un SUV électrique compact du segment B, combinant un design robuste et polyvalent avec des technologies EV avancées. Grâce à son architecture sans pilier central et son intérieur reconfigurable, il s’adapte aisément à une variété de modes de vie. Un hommage à la philosophie «Opposites United» de Kia Ces distinctions viennent souligner le succès de la philosophie de design «Opposites United» de Kia, qui fusionne des concepts opposés – technologie et nature, praticité et émotion – pour offrir des solutions de mobilité durables et centrées sur l’humain. Grâce à des designs PBV et EV pensés pour des modes de vie variés, Kia confirme son statut de leader mondial du design automobile.
Créé en 1955, le Red Dot Design Award est l’un des concours de design les plus prestigieux au monde. Il est jugé par un panel international d’experts et récompense l’excellence dans le design de produits, de marques et de concepts selon des critères d’innovation, de fonctionnalité et de qualité.
La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a annoncé dans un communiqué qu’une panne survenue dans le transformateur électrique central à la station de pompage des eaux à Ghdir El-Goulla va provoquer des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) à partir de ce lundi 21 juillet 2025 à partir de 15 heures.
ِManque de pot : l’incendie, la panne et la coupure d’approvisionnement en eau potable interviennent au cours de la journée la plus chaude depuis le début de l’été où le mercure va atteindre 47°C.
L’approvisionnement en eau potable reprendra progressivement à partir de ce soir vers minuit, après l’achèvement des travaux de réparation de la panne, causée par un incendie, assure la Sonede, ajoutant que toutes ses équipes sont mobilisées pour réparer cette panne, avec l’aide de celles de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) et de la Protection civile.
Ghdir El Goulla est un barrage réservoir tunisien inauguré en 1968, à trois kilomètres au nord de la ville de Mornaguia et à treize kilomètres au nord-est de Tunis, dans le gouvernorat de l’Ariana. Il reçoit les eaux, arrivant sous conduite, du barrage de Beni M’Tir et du barrage Kasseb, avant de passer à l’usine de traitement des eaux de la Sonede qui alimente Tunis.
Le mercure continuera encore à grimper dans la plupart des régions tunisiennes, ce lundi 21 juillet 2025, avec des températures dépassant de 7 à 11 degrés les valeurs moyennes de la saison, alerte l’Institut national de la météorologie (INM). Les températures seront comprises généralement entre 40 et 46 degrés C, avec apparition de sirocco. Elles atteindront localement 48 degrés C à Kairouan et dans les régions ouest du Sahel.
Le mercure devrait baisser demain, mardi, dans tout le pays, à l’exception de la région du Sud-ouest où les températures demeureront élevées. Les maximales seront enregistrées à Tozeur (47°C), Kébili (45°C), Gafsa (44°C) et Sidi Bouzid (44°C).
Le mercure devrait remonter de nouveau à partir de mercredi 23 juillet, et ce jusqu’au vendredi 25 juillet avec des températures dépassant de 6 à 10 degrés les valeurs moyennes. Les températures dépasseront 40 degrés dans plusieurs régions notamment à Tozeur (46°C), Jendouba (46°C), Béja (46°C), Kébili (45°C), Kairouan (45°C), Gafsa (44°C), Siliana (44°C), Sidi Bouzid (44°C) et la Manouba (44°C).
A partir de la soirée du vendredi 23 juillet, les températures devrait retrouver des valeurs normales.
Le très faible taux de participation au second tour de l’élection législative partielle dans la circonscription de Bizerte-Nord, qui s’est déroulé dimanche 20 juillet 2025 et a abouti à la victoire du candidat Adnen Allouch aux dépens de son concurrent Mahmoud Essayed, en dit long sur le désenchantement des Tunisiens et leur désintéressement de la politique.
Selon les résultats préliminaires annoncés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui se complaît dans son rôle purement technique et ne se pose pas de questions sur les causes et les significations politiques de la désaffection des électeurs vis-à-vis des scrutins qu’elle organise, Adnen Allouch a obtenu 995 voix, contre 978 voix pour son adversaire. Ce qui donne près de 2000 votes exprimés alors que le nombre total d’électeurs inscrits dans la circonscription de Bizerte-Nord s’élève à 89 632, soit un électeur sur près de 45 a fait le déplacement. La canicule de l’été ne saurait expliquer une telle désaffection, déjà enregistrée lors des trois derniers scrutins.
Dire que Adnen Allouch a été aussi mal élu que tous les autres membres des deux actuelles chambres parlementaires n’est donc nullement exagéré.
Sept mois après la chute de Bachar Al-Assad, la Syrie sombre dans une nouvelle vague de violences interconfessionnelles sanglantes. Un conflit local entre un membre de la communauté druze et des Bédouins qui ont attaqué son camion et braqué sa marchandise a dégénéré et déclenché des affrontements ayant impliqué les forces gouvernementales syriennes. En même temps, des frappes aériennes israélienne ciblant l’armée syrienne ont eu lieu. L’État hébreu prétend voler au secours de la communauté druze. Cet épisode de violence a fait de nombreuses victimes, a davantage compliqué la situation du pays du Levant et montré, s’il faut encore le prouver, le danger vital auquel sont confrontées les minorités religieuses et ethniques syriennes.
Imed Bahri
Dans le Guardian, William Christou est revenu sur cet épisode, affirmant que les violences enregistrées à Soueida rappellent les massacres côtiers de mars, lorsque 1 500 civils, majoritairement alaouites, avaient été massacrés en représailles à l’échec d’une attaque menée par des combattants fidèles à Assad, issus de cette communauté. Ces massacres ont entamé l’enthousiasme suscité par le nouvel État syrien et rappelé cruellement les défis considérables auxquels il est confronté pour unifier le pays après près de 14 ans d’une guerre civile brutale.
Le président syrien, Ahmed Al-Charaa –dont le groupe islamiste sunnite a mené l’offensive ayant renversé Al-Assad– a conquis le cœur de la majeure partie du monde occidental, son succès en diplomatie internationale n’ayant d’égal que ses éclatantes victoires sur le champ de bataille. Donald Trump l’a qualifié de personne séduisante et dure à cuire tandis que l’Union européenne (UE), et la France en tête, se sont empressés de sortir la Syrie de Charaa de son isolement international.
Sur le plan intérieur, cependant, les progrès sont plus incertains. La Syrie reste profondément divisée et les négociations pour intégrer le tiers du territoire contrôlé par les forces kurdes sont au point mort. Les pourparlers pour intégrer pleinement la province de Soueida, à majorité druze, où se déroulent actuellement les violences, avancent lentement.
Al-Charaa s’est engagé à protéger les minorités du pays et a répété à plusieurs reprises que c’est la diversité ethnique et religieuse de la Syrie qui rend le pays si unique. Dans un discours prononcé jeudi, il a promis de traduire en justice quiconque commettrait des abus contre les Druzes soulignant que les lois syriennes garantissent les droits de tous.
Il faudra cependant plus qu’un discours pour surmonter les profondes divisions creusées en Syrie par plus d’une décennie de guerre civile. Également, le décalage entre le discours officiel et la réalité du terrain prouve que le président intérimaire a du mal à asseoir son pouvoir et à imposer la discipline dans les rangs des factions qui le soutiennent et qui ont intégré l’armée.
La semaine dernière, les divisions communautaires ont été relancées au grand jour. L’opération militaire à Soueida, qui opposait les forces gouvernementales majoritairement sunnites et leurs partenaires locaux, les tribus bédouines -également sunnites- d’un côté, et les combattants druzes d’un autre côté, s’est accompagnée de violents discours de haine.
Sur Telegram, des hommes ont échangé des photos de femmes druzes syriennes et ont plaisanté sur les agressions sexuelles qu’elles pourraient subir tandis que les forces tribales avançaient dans la province druze.
Des bagarres ont également éclaté entre étudiants druzes et musulmans à Alep situé à des centaines de kilomètres de Soueida.
La confiance qui déjà battait de l’aile dans le gouvernement de Damas s’est évaporée lorsque les habitants de Soueida sont sortis et ont découvert leurs proches brutalement tués. Un habitant a déclaré préférer mourir dans la dignité plutôt que de rejoindre le nouvel État syrien après l’assassinat de son oncle.
Dès le retrait des forces gouvernementales syriennes jeudi, les milices druzes ont lancé des attaques de représailles contre des familles bédouines ravivant une fois de plus les combats entre les deux groupes.
La capacité du nouvel État syrien à reconstruire le tissu social du pays est remise en question. La nouvelle armée du pays, un patchwork de milices, semble se déchaîner dès qu’elle est déployée. Lors des massacres côtiers de mars et des violences de cette semaine à Soueida, les forces gouvernementales se sont filmées en train d’abuser des civils.
Face à la violence, certains dirigeants druzes de Soueida ont refusé de déposer les armes laissant entendre que la force ne les amènerait pas à capituler.
L’implication d’Israël, qui s’est présenté comme le protecteur des Druzes de Syrie, sans, semble-t-il, les consulter au préalable, complique encore les choses. Par le passé, Israël comptait sur la Russie pour maintenir une zone tampon à sa frontière avec la Syrie, la menace étant alors constituée par les forces soutenues par l’Iran. Al-Assad lui-même, surnommé affectueusement par les analystes israéliens «le diable que nous connaissons» ne lui posait guère de problème.
Israël se retrouve aujourd’hui sans partenaire de confiance en Syrie. Il a utilisé la situation des Druzes syriens comme prétexte pour une nouvelle intervention militaire et le maintien de sa présence dans le sud du pays.
Depuis la chute d’Assad, Israël occupe de vastes pans du territoire syrien. Cette semaine, il a repris ses frappes aériennes touchant le ministère syrien de la Défense à Damas et des dizaines de cibles militaires syriennes dans le sud.
De nombreux Druzes sont mécontents de l’intervention d’Israël craignant de se voir davantage isolés dans un pays où Israël est méprisé.
On ignore également comment l’intervention militaire israélienne affectera les relations entre Tel-Aviv et Damas, qui, sous l’impulsion des États-Unis, s’étaient réchauffées ces derniers mois. Le président syrien avait même évoqué une possible normalisation des relations avec Israël, une perspective qui semble désormais lointaine.
L’envoyé américain en Syrie Tom Barrack a déclaré dans une interview au New York Times début juillet que les progrès en matière de démocratisation et d’inclusion ne faisaient pas partie des critères américains pour ses relations avec Damas. Il a également condamné les tentatives américaines passées d’ingérence dans les affaires intérieures des pays du Moyen-Orient.
«Dans ce voisinage, tout le monde ne respecte que la puissance et le président Trump a fait de la puissance américaine un précurseur incontesté de la paix», a déclaré Barrack. Cependant, des experts soulignent que seul le dialogue, et non la puissance, apportera la paix en Syrie.
Vendredi, 57 organisations de la société civile syrienne ont signé une lettre appelant les nouvelles autorités syriennes à redoubler d’efforts pour parvenir à une justice transitionnelle et à garantir l’imputabilité des violences interconfessionnelles à Soueida et ailleurs. La lettre soulignait que le gouvernement n’avait toujours pas publié les résultats de l’enquête visant à établir l’imputabilité des massacres côtiers de mars qui devait être pourtant publiés début juillet.
À Soueida, les affrontements se sont poursuivis tandis que les tribus bédouines se mobilisaient pour envahir la province druze incendiant des maisons au passage. Les appels à la fin des combats ont été ignorés, entraînant la Syrie dans un cycle de violence encore plus profond.
L’économie de l’Ukraine est décimée, ses riches terres agricoles vendues aux multinationales occidentales et ses terres rares confiées aux bons soins de Donald Trump dans le cadre du remboursement de la dette d’une guerre qui n’est pas encore finie et qui aurait pu (et dû) être évitée. Un énorme gâchis dont les médias occidentaux ne parlent pas, ou peu.
Habib Glenza
Le conflit entre Moscou et Kiev fait payer un lourd tribut à l’économie ukrainienne, notamment à l’agriculture, l’un des secteurs vitaux le plus important du pays. Avant l’invasion russe, en février 2022, l’agriculture représentait plus de 10 % du PIB de l’Ukraine et fournissait 17% de l’emploi national. Les terres agricoles situées le long de la ligne de front ont été soit abandonnées, soit utilisées pour construire des fortifications, tandis que la conscription a réduit le nombre de travailleurs disponibles pour les champs.
D’après la Banque mondiale, les pertes ukrainiennes de l’Ukraine sont de l’ordre de 100 milliards de dollars, y compris celles relatives aux infrastructures essentielles.
L’agriculture très sévèrement touchée
A noter que la Russie et l’Ukraine représentent à eux seuls 54 % des échanges mondiaux de blé, d’orge et d’avoine, ce qui affecte particulièrement les pays en développement qui dépendent de Moscou et de Kiev pour maintenir leur consommation locale.
Cultures détruites, machines endommagées, bétail décimé… L’agriculture ukrainienne est très sévèrement touchée. Un rapport de la Banque mondiale et de l’Ecole d’économie de Kiev chiffre les dommages et les pertes à 80,1 milliards de dollars. Sans parler de la reconstruction du secteur sur le long terme.
Une large partie de ce montant – 69,8 milliards de dollars – est dû aux chutes de revenus causées par les pertes de production, à la baisse des prix des matières agricoles et à la hausse des coûts. Ces pertes ont doublé depuis l’évaluation précédente en 2023. Ajoutez à cela des dizaines de milliers d’hectares de cultures qui se situent désormais sur les territoires sous occupation russe. Sans compter les dommages causés aux cheptels qui provoquent déjà une baisse de la production de viande et de lait.
Alors que la campagne céréalière se termine en Ukraine, le pays tente tant bien que mal de pallier les problèmes dont pâtit son secteur agricole. Or, la situation est de plus en plus préoccupante. Tout cela engendre des baisses de revenus pour les agriculteurs. C’est ce qui ressort du rapport conjoint publié au début de l’année 2025.
La facture s’alourdit encore avec les destructions au sol. Le coût des biens détruits est estimé à 10,3 milliards de dollars. La catégorie la plus importante est celle des machines agricoles. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, semoirs détruits, endommagés ou volés. Tout comme les infrastructures de stockage de grains ou les équipements de fermes d’élevage ou de fermes laitières situées dans les zones bombardées qui ont subi le même sort. Les régions agricoles les plus touchées sont Zaporijia dans le sud-est, Kherson dans le sud ou encore Lougansk dans l’est du pays.
Il faut ajouter à cela les dégâts dans la pêche et l’aquaculture. Ici, la facture a triplé depuis l’an dernier à cause notamment de l’explosion du barrage de Kakhovka en juin 2023. La destruction de ce grand barrage construit sur le fleuve Dniepr a été un désastre écologique, selon un rapport de l’ONG ukrainienne Truth Hounds. L’immense réservoir d’eau vidé en quelques jours constituait une importante source d’approvisionnement en eau pour les industries et pour l’agriculture. En plus de la perte pour le secteur de la pêche, ce sont aussi les champs qui ont été privés d’irrigation.
Une dépendance de plus en plus grande de l’extérieur
Le tableau des pertes dans le seul secteur agricole est catastrophique et les besoins pour le reconstruire sont immenses. Selon la Banque mondiale et l’École d’économie de Kiev, 56,1 milliards de dollars seront nécessaires sur les dix prochaines années pour rebâtir l’agriculture ukrainienne. Ce montant comprend le remplacement des biens détruits et le soutien pour redresser la production sur le long terme.
L’acquisition de terres agricoles ukrainiennes par des investisseurs étrangers est un véritable problème, car l’Ukraine perd ainsi des ressources qui devraient profiter en premier lieu à sa propre population.
Face à la catastrophe imminente sur le front, l’Ukraine se trouve dans une situation sans issue, non seulement sur le plan militaire mais aussi économique. Le pays a perdu une partie considérable de sa puissance économique au cours des dernières années et dépend aujourd’hui presque exclusivement de l’aide financière de l’étranger.
Ce financement repose en grande partie sur des crédits du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) ainsi que sur les subventions des pays occidentaux, qui lient toutefois leurs fonds à certaines conditions et exercent ainsi une influence déterminante sur la politique ukrainienne. Parmi ces conditions figure notamment la vente de terres agricoles ukrainiennes à des investisseurs étrangers. Cela s’inscrit dans le cadre de la privatisation du secteur agricole ukrainien, accélérée par les dirigeants de Kiev depuis l’«Euromaïdan» * de 2014.
La vente de ces ressources étant auparavant interdite par la loi, l’Ukraine a mis en place en 2020 une réforme agraire très controversée, qui était d’ailleurs une condition préalable à l’augmentation des paiements de l’Occident. Cette réforme a levé le moratoire existant sur l’achat de terres et a ainsi légalisé la privatisation des terres agricoles pour les particuliers ukrainiens. Grâce à leurs liens avec les oligarques ukrainiens et d’autres représentants de l’élite locale, les investisseurs étrangers ont ainsi eu indirectement la possibilité d’acquérir d’immenses terres agricoles.
Fin 2023, la privatisation a été à nouveau libéralisée suite à une deuxième étape de la réforme agraire : depuis le 1er janvier 2024, les entreprises dont les propriétaires sont des citoyens ukrainiens peuvent également acheter des terres. En outre, le plafond d’acquisition de terres agricoles par personne ou entreprise a été relevé de 100 hectares à 10 000 hectares.
Les critiques mettent toutefois en garde contre le fait que cette libéralisation du commerce des terres ne correspond en aucun cas aux intérêts de la population ukrainienne et que la situation se détériore ainsi considérablement dans l’ensemble du secteur agricole du pays. La principale raison invoquée est l’«accaparement des terres» – une appropriation illégale des terres agricoles par de grands capitaux internationaux, tels que des multinationales, des fonds d’investissement et d’autres structures financières étrangères (généralement occidentales). A cet égard, on constate une nette augmentation de l’accaparement des terres en Ukraine au cours des dernières années.
Selon le rapport de l’institut états-unien Oakland publié en 2023 et intitulé «Guerre et Vol : la prise de contrôle des terres agricoles de l’Ukraine», qui met notamment en lumière les intérêts financiers et autres forces motrices de la privatisation, les oligarques ukrainiens et les grandes entreprises internationales auraient déjà contrôlé à cette date plus de 9 millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres agricoles ukrainiennes. Ce sont principalement les intérêts européens et nord-américains qui sont en jeu.
Le directeur politique de l’Oakland Institute et co-auteur du rapport, Frédéric Mousseau, résume ainsi l’évolution dramatique du secteur agricole ukrainien : «C’est une situation perdant-perdant pour les Ukrainiens. Alors qu’ils meurent pour défendre leur terre, les institutions financières soutiennent insidieusement la consolidation des terres agricoles par les oligarques et les intérêts financiers occidentaux. Alors que le pays est confronté aux horreurs de la guerre, le gouvernement et les institutions occidentales doivent écouter les revendications de la société civile ukrainienne, des universitaires et des agriculteurs, et suspendre la réforme agraire ainsi que la vente actuelle de terres agricoles». Car il s’agit, selon Mousseau, de créer un modèle agricole «qui ne soit plus dominé par l’oligarchie et la corruption», mais qui permette que «la terre et les ressources soient contrôlées par tous les Ukrainiens et leur profitent».
Un président marionnette qui brade son pays aux étrangers
D’autres critiques de ce «bradage» soulignent en outre que les agriculteurs individuels ainsi que les petites et moyennes entreprises agricoles d’Ukraine sont ruinés par la réforme agraire. Ces producteurs représentent jusqu’à 60 % des produits agricoles, alors que les grandes entreprises ne représentent qu’un quart de la production. Mais cela pourrait changer si les acteurs étrangers devaient prendre en charge encore plus de surfaces cultivables. Une telle évolution signifierait la fin des producteurs de taille moyenne, qui sont déjà confrontés depuis des années à des difficultés logistiques et à la faiblesse des prix des céréales, et qui enregistrent des pertes financières.
Volodymyr Zelenski, un président marionnette, a vendu son âme et bradé son pays aux Occidentaux. Un pays fantôme qui, au rythme où avance le processus de son démembrement, risque de disparaitre bientôt. C’est la faute à Poutine, dirait quelque analyste occidental, mais est-il le seul fautif ?
* Ou Eurorévolution, nom donné aux manifestations proeuropéennes en Ukraine, ayant débuté le 21 novembre 2013 à la suite de la décision du gouvernement ukrainien de l’époque ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie.
En suivant ce soi l’émission Les 4 Vérités animée par Hamza Belloumi, j’ai été particulièrement intéressé par l’intervention de Lotfi Hajji, journaliste, venu présenter son dernier ouvrage ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ (Le bourguibisme de l’intérieur). Cette émission m’a permis de découvrir des aspects méconnus de la vie politique et personnelle de Habib Bourguiba, à travers le regard d’un chercheur qui lui a consacré plusieurs études approfondies.
Lotfi Sahli
Dans ce livre, Lotfi Hajji nous propose une immersion dans les coulisses du pouvoir sous Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante (1957-1987) et figure emblématique du nationalisme tunisien.
À la différence d’une simple biographie ou d’un récit historique classique, l’auteur adopte une approche à la fois biographique et analytique, en s’appuyant sur des témoignages rares, des documents d’archives et des réflexions personnelles. Le lecteur découvre un Bourguiba plus humain, parfois vulnérable, tiraillé entre le désir de moderniser la société et la nécessité de maintenir une autorité forte pour préserver son régime.
Lotfi Hajji décrit notamment les dilemmes d’un homme confronté aux contradictions entre la tradition et la modernité, ainsi que ses rapports complexes avec son entourage politique.
L’ouvrage dévoile aussi comment Bourguiba contrôlait son image, surveillait ses collaborateurs et gérait les tensions religieuses dans un contexte régional sensible. Et montre également la solitude d’un leader ambitieux qui portait à la fois le poids des espoirs d’un peuple et la crainte de voir son projet échouer.
En somme, ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ offre un éclairage inédit sur l’homme derrière le mythe, en présentant une vision nuancée d’un dirigeant souvent idéalisé ou critiqué, mais qui force le respect même de ses adversaires.
Cette lecture m’a paru essentielle pour mieux comprendre non seulement l’histoire politique tunisienne, mais aussi la complexité des choix qui façonnent un État en devenir à travers le portrait d’un dirigeant complexe qui a construit une Tunisie à son image : enracinée dans sa personnalité historique et culturelle, ouverte aux vents du progrès et de la modernité et traversée par d’inévitables contradictions qui persistent encore 38 ans après la fin de son règne et 25 ans après sa mort.
Le livre est publié en 2025 par Mediterranean Publisher (Al Moutawassitia) en quatre tomes : 1- Bourguiba et le leadership vorace; 2- Bourguiba et le grand jihad; 3- Bourguiba et les combats de son temps; 4- Bourguiba président à vie.
Contrairement à une idée fort répandue, le jaune d’œuf n’a pas d’impact négatif sur le taux de cholestérol dans le sang et sur les maladies cardio-vasculaires. Au contraire, il peut être bénéfique pour la santé. Le Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, l’explique dans ce post qu’il a publié ce dimanche 20 juillet 2025 sur sa page Facebook.
«‘‘Docteur, j’ai du cholestérol, on m’a interdit les œufs…’’ Cette phrase, on l’entend encore trop souvent. Pendant longtemps, le jaune d’œuf a été diabolisé, considéré comme l’ennemi de nos artères. Pourtant, la science a évolué.
Aujourd’hui, nous savons que le cholestérol alimentaire a peu d’impact sur le cholestérol sanguin. En réalité, les œufs pourraient même protéger contre les maladies cardiovasculaires !«En effet, l’œuf est un aliment hautement nutritif : riche en choline, qui favorise l’élévation du bon cholestérol (HDL-C); source naturelle de vitamines A, D, B12, B2; et ontient du fer, zinc, sélénium et de la lutéine aux effets antioxydants.
«Une étude australienne récente menée chez des personnes âgées a montré que la consommation de 6 œufs par semaine réduisait de 29% le risque de décès toutes causes confondues et de maladies cardiovasculaires.
«Même les patients dyslipidémiques peuvent bénéficier des bienfaits de l’œuf, selon les dernières données.
«L’American Heart Association recommande jusqu’à 1 œuf par jour, sur la base d’une méta-analyse ayant inclus plus de 1,5 million de personnes : réduction du risque de maladie coronaire de 11%, aucun risque accru d’accident vasculaire cérébral et aucun danger démontré chez les diabétiques.
«Alors, n’ayez plus peur des œufs. Consommez-les avec équilibre, dans le cadre d’une alimentation saine et variée. Bon dimanche à tous !»
Samedi 19 juillet 2025, la salle du cinéma Rio, au centre-ville de Tunis, vibrait d’un silence lourd de mémoire et d’espoir. Cent ans après la naissance de Frantz Fanon, le médecin, le penseur et le révolutionnaire, sa voix résonnait encore, vive et brûlante, à travers les récits de migrants et d’exilés. En même temps, des travaux de jeunes cinéastes ont été projetés dans ce cadre militant de résistance au colonialisme et au racisme.
Manel Albouchi
L’intitulé de la première rencontre, reprenant le titre d’un célèbre essai du psychiatre martiniquais, était, à lui seul, tout un programme : «Les damnés de la terre aujourd’hui : expériences et résistances face au racisme anti-subsaharien». Ce n’était pas un simple hommage, mais une catharsis collective, celle des damnés de la terre, toujours debout, toujours vivants.
Les histoires des migrants subsahariens, coincés dans un pays qui n’est ni chez eux ni un passage sûr, rappelaient les pages sombres de Fanon sur la colonisation : ces frontières qui ne séparent pas seulement les territoires, mais brisent les vies, les espoirs, les familles.
Ces blessures ouvertes qu’on nomme frontières
Les jeunes Tunisiens, eux, exprimaient ce même sentiment d’étouffement, ce désir brûlant de fuir, au risque de tout perdre, parce que rester, c’est mourir à petit feu.
Ces récits, imprégnés de traumas multiples, réactivent un inconscient collectif marqué par la peur et la frustration.
À deux pas du Rio, une image s’impose : la Maison de culture Ibn Khaldoun, plongée dans le silence derrière une façade rénovée, encerclée par des barrières métalliques, comme pour enfermer la pensée critique et étouffer la culture.
La statue du savant sur l’avenue Habib Bourguiba, semble, elle aussi, prise en otage par des chars d’assaut invisibles depuis le 14 janvier 2011.
Ibn Khaldoun, qui connut l’émigration et l’exil, est devenu le témoin silencieux d’un pays dont l’État tire le rideau sur son peuple.
Pourtant, la créativité résistait à une centaine de mètres de cet espace culturel public barricadé : à la salle privée Le Rio, les étudiants de l’Institut supérieur des arts multimédia de Manouba (Isamm) ont présenté 14 courts métrages, des projets de fin d’études réalisés avec presque rien, autant de petits miracles qui brisent l’obscurité.
Ces jeunes incarnent la résilience, cette capacité à renaître malgré les contraintes et les blessures.
Coup de cœur pour ‘‘Quelque part où j’appartiens’’ de Youssef Handouse, qui traite de la terre et de l’exil avec une maîtrise technique digne des plus grands réalisateurs.
Et comment ne pas évoquer Hedi Guella, encore et toujours la voix de l’exil, avec son hymne بابور زمر خش البحر.
La vraie arme de domination : la peur
La peur est l’arme la plus puissante pour museler les peuples. Elle bloque la pensée, étouffe la créativité, réduit l’humain à sa simple survie. Un peuple qui vit dans la peur cesse d’être libre.
La répression, la censure, les emprisonnements des voix dissidentes, le climat de suspicion nourri par les théories du complot, tout concourt à plonger les esprits dans un état d’aliénation psychologique, où l’on finit par ne plus distinguer la vérité de la propagande.
Fanon nous rappelle que chaque individu, chaque génération a une mission qu’elle peut remplir par engagement ou trahir par peur.
La Tunisie d’aujourd’hui est à ce carrefour : entre résignation et révolte, entre chute et renaissance, elle doit choisir.
La mémoire de 2011 est encore là, cette respiration profonde qui a fait vaciller les tyrannies.
Aujourd’hui, il s’agit de réactiver la conscience citoyenne, de briser les mécanismes de peur ancrés dans l’inconscient collectif, pour retrouver le chemin de la liberté intérieure et politique.
Les cris des morts réveillent les vivants
La soirée s’est conclue par une résonance : Tombe le colonialisme ! Tombe le racisme ! Tombent les politiques d’exportation des frontières. Mais la vraie frontière n’est pas seulement celle des territoires. Elle est aussi en nous, dans nos peurs, nos divisions, nos silences.
Si nous parvenons à franchir ces murailles intérieures, alors les damnés de la terre ne seront pas condamnés à subir, mais capables de réinventer le monde.
Ce moment n’aurait pas été possible sans le courage et la détermination des associations : le Ciné-club de Tunis, éclaireur des imaginaires; le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux; la campagne «Contre la criminalisation de l’action civile», l’Association des Amis du livre de Sousse, et toutes celles et tous ceux qui, par leur engagement, gardent la flamme vivante.
L’Espérance de Tunis, qui a remporté le doublé Championnat et Coupe de Tunisie et laissé une bonne impression lors de la dernière Coupe du monde des clubs Fifa, aux Etats-Unis, va jouer son second match amical de préparation pour le démarrage de la nouvelle saison, le 27 juillet courant, face au club égyptien d’Al Masry, qui se prépare à Ain Draham, au nord-ouest de la Tunisie.
Lors de son premier match de préparation, vendredi 18 juillet, dans son fief du Parc Hassène Belkhodja, à Tunis, l’Espérance a battu l’Avenir de la Marsa par 2-0, buts marqués par deux arrières latéraux Raed Bouchniba et Nidhal Elaifi sur des assists du joueur suédois d’origine tunisienne Elyas Bouzaiene, recruté la saison précédente mais qui n’a pas beaucoup joué.
Lors de ce match joué en trois périodes de 30 minutes chacune, le coach Maher Kanzari a effectué une large revue d’effectif en faisant jouer beaucoup de jeunes issus du centre de formation et de nouvelles recrues.
Le rythme n’y est pas encore, ni les automatismes, l’équipe étant encore en rodage, mais le staff technique a enregistré quelques satisfactions, côté joueurs et jeu varié et en mouvement.
Les «Sang et Or» joueront leur premier match du championnat 2025-2026, le 9 août prochain, en déplacement face à l’Avenir sportif de Gabès. D’ici là, l’équipe sera mieux stabilisée.
La date de la prochaine rentrée universitaire a été fixée au 12 septembre 2025 dans l’ensemble des établissements relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que ceux placés sous double tutelle.
Toutefois, certains établissements débuteront les cours le 2 septembre. Il s’agit des instituts préparatoires aux études d’ingénieur, des écoles et des instituts de formation en ingénierie, de l’École nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis, des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie, de l’École nationale de médecine vétérinaire de Sidi Thabet ainsi que des instituts supérieurs des études technologiques.
C’est ce qu’a annoncé la tutelle dans une circulaire adressée aux directeurs et doyens des établissements d’enseignement supérieur publics et privés portant sur le calendrier de l’année universitaire 2025-2026.
L’année universitaire comprendra au minimum 28 semaines de cours, sans compter les congés et les périodes d’examens, sauf pour certaines filières soumises à des textes spécifiques, explique la circulaire, ajoutant que les enseignants universitaires restent mobilisés tout au long de cette période, afin d’assurer l’évaluation des résultats de fin d’année, le bon déroulement des examens, des concours ainsi que les opérations de correction.
Le calendrier comprend, également, les périodes de congé, en plus des fêtes nationales et religieuses.
Les vacances d’hiver sont ainsi fixées du 20 décembre 2025 au 4 janvier 2026 inclus, tandis que celles de printemps sont prévues du 14 au 29 mars 2026 inclus.
Le taux de remplissage des barrages tunisiens est de 35,6% le 18 juillet 2025, a annoncé l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), samedi 19 juillet 2025. Ce taux était de 38,1% le 27 juin dernier, soit une baisse 2,5% en trois semaines.
Selon la même source, les réserves d’eau dans les barrages s’élèvent à 842,825 millions de m3, le 18 juillet, contre 902 millions de m3 le 27 juin, soit une baisse de 59,1 millions de m3 en une vingtaine de jours.
En peine canicule de l’été, marquée par une grande consommation de la ressource, le risque de voir les réserves d’eau s’épuiser rapidement est réel.
C’est au gouvernement de trouver des solutions alternatives et aux citoyens de rationaliser leur consommation, sachant que la sécheresse due au changement climatique persiste et que les eaux d’écoulement dans notre pays continuent de baisser en raison de la construction, en amont, de nombreux barrages dans l’Algérie voisine.
Par ailleurs, l’Algérie, qui cherche à développer son agriculture dans les zones sahariennes, est en train de pomper énormément dans le Système aquifère du Sahara septentrional (Sass), une ressource non renouvelable partagée entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Le nouveau siège du Centre des sciences et techniques du patrimoine (CSTP), à la Médina de Tunis, a été inauguré, vendredi 18 juillet 2025, par Tarek Baccouche, directeur général de l’Institut national du patrimoine (INP), dans un ancien mausolée au quartier de Halfaouine, la zaouia de Sidi Ali Chiha, créée entre 1852 et 1857 sous le règne des beys husseinites.
L’édifice fait partie des nombreux monuments islamiques récemment restaurés ou en cours de restauration à la Médina de Tunis classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.
Dans un communiqué publié vendredi soir, le ministère des Affaires Culturelles a annoncé que l’inauguration du CSTP s’inscrit dans le cadre du programme de restauration, de réaménagement et de réhabilitation des monuments historiques.
Le CSTP accueillera des ateliers de formation théorique et pratique dans divers métiers et techniques du patrimoine. L’objectif est de permettre aux artisans de se doter des compétences nécessaires pour préserver et développer les métiers traditionnels menacés de disparition, a indiqué le ministère.
Parmi les spécialités qui seront enseignées au CSTP, on citera la gravure sur stuc (gravure sur métal), la gravure sur bois, la décoration en bois, la mosaïque, la sculpture sur marbre, le polissage, l’ingénierie de pierre ainsi que la restauration et le réaménagement des monuments historiques.
Des sessions de formation seront également organisées par l’INP au profit de ses cadres et l’ensemble du personnel travaillant dans le domaine du patrimoine, précise-t-on aussi.
La formation des cadres dans le domaine des sciences et des techniques du patrimoine et la réalisation des programmes et des projets pilotes dans ces domaines sont les principales missions du CSTP.
Créé il y a plus de 30 ans, en vertu du décret n° 94-2367 du 18 novembre 1994, le CSTP est un établissement relevant de l’INP. Il est composé d’un service pour la formation des cadres et un autre pour les programmes et projets pilotes.
Pour Mohamed Garfi, il n’y aura pas un avant et un après-Carthage, car la réconciliation avec le grand public, dont ont rêvé ses admirateurs, n’a pas eu lieu. Et ses choix artistiques y sont pour beaucoup. Car il s’est toujours méfié des mondanités, des lumières de la rampe et des succès sans lendemain. Et ce n’est pas à 77 ans, dont un demi-siècle de scène, qu’il va remettre en question les choix de toute une vie.
Latif Belhedi
L’hommage était quelque peu tardif, mais le maestro Mohamed Garfi, musicien-compositeur et chef d’orchestre, exigeant dans ses choix, rigoureux dans sa démarche et souvent incompris pour ses parti-pris artistiques et idéologiques, méritait amplement d’assurer l’ouverture de la 59e édition du Festival international de Carthage, hier, samedi 19 juillet 2025. Sauf que l’annonce s’est révélée plus alléchante que le produit final présenté au public.
Du fond de la jarre
Entouré d’une pléiade d’artistes, Garfi a renoué avec le public du théâtre romain de la cité antique avec un spectacle baptisé ‘‘Men kaa el khabia’’, une expression tunisienne que l’on peut traduire par «du fond de la jarre» et qui exprime l’authenticité et l’enracinement.
Il n’y avait certes pas un grand public, car même les mélomanes ont raté ce rendez-vous avec la musique savante et symphonique arabe, mais Garfi n’a jamais été un musicien populaire, célèbre oui, mais pas populaire, car il a toujours refusé de sacrifier aux modes passagères et aux tendances du jour. Son répertoire n’est pas connu du grand public car il a rarement l’honneur des radios et des télévisions, mais les connaisseurs savent que ce répertoire ne manque pas de pépites méritant d’être actualisées et remises au goût du jour, sans concession mais avec juste la conviction que l’on peut faire de la musique sans tapage, une musique issue du cœur et de l’âme et qui parle aux cœurs et aux âmes, celle des grands maîtres de toujours, les sources inépuisables.
‘‘Men kaa el khabia’’ est un spectacle qui retrace des étapes majeures du répertoire musical tunisien. Il revisite les œuvres de compositeurs et de poètes ayant enrichi la scène nationale tout au long du XXe siècle, à travers un arrangement orchestral interprété par l’Orchestre symphonique tunisien (OST), sous la direction du maestro Garfi, avec la participation du Chœur de l’Opéra de Tunis (COT) et de la Troupe nationale des arts populaires (TNAP).
Les chanteurs Hamza Fadhlaoui, Chokri Omar Hannachi, Maherzia Touil, Chedli Hajji, invité d’honneur, ont été conviés à interpréter des chefs-d’œuvre de Khemaies Tarnane, Mohamed Triki, Mohamed Jamoussi, Ali Riahi, Hédi Jouini et autres Kaddour Srarfi, le père de l’actuelle ministre des Affaires culturelles, musicienne elle aussi, Amina Srarfi.
Le comédien et acteur Jamel Madani a interprété, pour sa part, un cocktail de chansons humoristiques tunisiennes du pionnier Salah Khemissi, voix emblématique de la Tunisie des années 30 et 40.
Une soirée nostalgie
Ce fut une soirée nostalgie, mais pas seulement, car Garfi ne s’est pas contenté de concocter un programme de pots-pourris et de vieux succès surannés, il s’est aussi employé à les faire revivre grâce à un savant travail orchestral dont il a le secret.
Le spectacle a démarré avec ‘‘Le Salut Beylical’’, l’ancien hymne national de 1846 à 1957, dont la composition est attribuée au célèbre compositeur italien Guiseppe Verdi, sachant que le musicologue et historien Salah El-Mehdi a toujours soutenu qu’il s’agissait d’une œuvre tunisienne dans sa conception et dans son âme. La balade musicale s’est poursuivie avec l’interprétation d’œuvres immortelles de poètes, compositeurs et interprètes disparus comme Saliha, Hedi Jouini et Mohamed Jammoussi.
Si l’on en juge par la réaction mitigée voire distante et quelque peu froide du public, qui n’a pas vraiment interagi avec les artistes qui se sont succédé sur scène, comme il a l’habitude de le faire, on peut dire que ce spectacle, malgré sa haute teneur musicale et artistique, n’ajoutera pas à la «popularité» de Garfi qui, pendant toute sa carrière, est demeuré incompris, marginal, cultivant une singularité intransigeante peu propice aux effusions du succès.
Une ouverture terne et fade
Pour le musicien et chef d’orchestre, qui a des centaines de compositions à son actif, dont peu sont vraiment connues, il n’y aura pas un avant et un après-Carthage, car la réconciliation avec le grand public, dont ont rêvé ses admirateurs, n’a pas eu lieu. Et les choix artistiques de Garfi y sont pour beaucoup. Car il s’est toujours méfié des mondanités, des lumières de la rampe et des succès sans lendemain. Et ce n’est pas à 77 ans, dont un demi-siècle de scène, qu’il va remettre en question les choix de toute une vie. Un artiste «contre vent et marée», comme il s’est qualifié lui-même lors de la conférence de presse du festival.
En ce qui concerne le Festival de Carthage, après le fiasco de l’annulation du concert d’Hélène Ségara dans les conditions que l’on sait, cette ouverture terne et fade n’augure rien de bon pour la suite. Attendons la suite…
Au cours de la première journée du championnat de Ligue 1 de football pour la saison sportive 2025-2026, prévue pour les 9 et 10 août 2025, le champion sortant, l’Espérance sportive de Tunis, fera son premier déplacement pour affronter l’Avenir sportif de Gabès.(Ph. Après un nouveau doublé et une participation fort remarquée à la Coupe du monde des clubs Fifa, aux Etats-Unis, l’Espérance remet son titre en jeu).
Les autres matches de cette première journée, selon le tirage au sort du calendrier du championnat qui a eu lieu samedi 19 juillet au siège de la Fédération tunisienne de football (FTF), se présentent comme suit :
– US Monastir – Stade Tunisien ;
– Club Africain – AS de La Marsa ;
– US Ben Guerdane – O. Béja ;
– ES Métlaoui – CA Bizertin ;
– JS Kairouanaise – AS Soliman ;
– CS Sfaxien – ES Zarzis ;
– JS Omrane – ES Sahel.
La deuxième journée verra deux affiches: Espérance de Tunis – US Monastir et ES Sahel – Club Africain.
Autres affiches notables du calendrier :
5e journée : Club Africain – CS Sfaxien ;
9e journée : Espérance de Tunis – Étoile du Sahel ;
Né en 1871 à Sète, de père corse et d’une mère italienne, Paul Valery est poète, écrivain et philosophe. Membre de l’Académie française et Professeur au Collège de France. (Ph. Paul Valéry / Cimetière de Sète).
En 1917, à cinquante six ans, il publie La Jeune Parque, texte qui fait sa renommée et l’installe rapidement comme un intellectuel qui compte. Il mène une vie littéraire où s’entremêlent, création poétique, conférences, essais, réflexions théoriques dont l’exigence est notoire.
Symboliste, resté fidèle à Mallarmé, sa poésie est marquée peu à peu par l’éloge de l’esprit, non sans attaches métaphysiques. Il décède en 1945. Le musée de Sète porte aujourd’hui son nom.
La guerre acharnée menée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour se maintenir au pouvoir, tout en se protégeant des ennuis judiciaires, se propage à travers le Moyen-Orient, de Gaza à la Syrie, en passant par le Liban, le Yémen et l’Iran, suscitant condamnations et critiques du monde entier. Et obligeant son «ami» et «obligé» Donald Trump et les envoyés spéciaux de ce dernier à travailler d’arrache-pied pour tenter de contenir l’escalade et l’élargissement des conflits qu’il provoque.
Si les attaques contre l’Église catholique à Gaza semblent avoir sorti certains gouvernements européens de leur torpeur face au massacre en cours dans la bande de Gaza – un tribunal belge suspend l’envoi d’armes à Israël, la Slovénie interdit l’entrée sur son territoire à des ministres d’extrême droite israéliens –, les raids aériens israéliens sur des centres de pouvoir militaire à Damas ont valu à Netanyahu des réprimandes de la part de la Russie, de la Chine et des Émirats arabes unis – tous des pays ayant des liens plus ou moins étroits avec l’État hébreu.
Netanyahu attaque ses voisins
Le président syrien Ahmed Al-Charaa, arrivé au pouvoir en décembre dernier après avoir longtemps dirigé une milice issue d’Al-Qaïda, a accusé Israël de «semer la discorde» dans la région et de «provoquer la tension et le chaos». Charaa lui-même, récemment déclassifié comme «terroriste» par les États-Unis, est en contact avec Netanyahu par l’intermédiaire de Washington.
La Maison Blanche souhaite amener les deux parties à conclure un accord de normalisation, ce qui serait sans précédent compte tenu de l’état de belligérance qui existe entre les deux pays depuis leur indépendance officielle il y a près de 80 ans.
Israël occupe le plateau du Golan syrien depuis 1967 et l’a annexé en 1981, une décision qui n’a été reconnue jusqu’à présent que par le premier mandat de Trump en 2019. Même les envoyés spéciaux américains au Moyen-Orient, de Steve Witkoff à Thomas Barack, ont peiné à contenir la fureur militaire israélienne en Syrie. Pourtant, le Premier ministre israélien, qui avait déjà donné l’ordre de bombarder Damas au printemps 2024 (attaque contre le consulat iranien), a réitéré son intention de poursuivre sa stratégie.
Concernant la Syrie, où l’armée israélienne occupe le territoire entre le plateau du Golan et Damas depuis huit mois, il hausse la barre : «Nous continuerons d’utiliser des moyens militaires pour faire respecter nos lignes rouges : démilitariser la zone au sud de Damas, du plateau du Golan aux montagnes druzes, et protéger les frères de nos frères, les Druzes», a déclaré le Premier ministre israélien, faisant référence à la communauté druze de plus en plus influente en Galilée, en Israël. Les Druzes de Galilée servent dans l’armée israélienne, et certains officiers supérieurs druzes sont en première ligne en Syrie.
La guerre de Netanyahu se poursuit au Liban voisin, où Israël a également mené des frappes aériennes contre des installations du Hezbollah dans le sud. Ces derniers jours, une famille syrienne entière, non liée au Hezbollah, a été tuée, ainsi que trois Libanais, dans un bombardement israélien dans l’est de la vallée de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie.
Ces attaques se poursuivent malgré l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah par l’intermédiaire du gouvernement de Beyrouth en novembre dernier, et malgré l’existence d’un «mécanisme de désescalade» officiellement présidé au Liban par de hauts responsables américains et français.