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Tunisie-Affaire du complot | La défense dénonce un procès inéquitable

19. April 2025 um 13:14

Le collectif de défense dans l’affaire dite de «complot contre l’État» a annoncé, ce samedi 19 avril 2025, son rejet des peines prononcées à l’encontre des accusés, qui varient entre 13 et 66 ans de prison. Elle considère que le procès «n’a pas respecté les conditions d’un procès pénal ni les garanties d’un procès équitable».

La défense a dénoncé une instruction viciée, des preuves absentes ou farfelues, des témoins anonymes au passé judiciaire douteux et surtout, une justice sous influence du pouvoir exécutif.

Elle a aussi dénoncé ce qu’elle a appelé «une justice sans les accusés», par allusion à la tenue du procès à distance, imposée par une décision administrative qualifiée d’illégale et en violation de l’article 141 bis du Code de procédure pénale.

L’absence des accusés de la salle d’audience a, selon les avocats, empêché toute confrontation directe entre les prévenus et leurs juges et privé la défense de la possibilité d’exercer efficacement sa mission.

Enfin, la défense estime que le verdict final sanctionne des rencontres politiques, des échanges d’idées et des oppositions pacifiques.

I. B.

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Les banques tunisiennes appelées à contribuer à l’entretien des infrastructures éducatives

19. April 2025 um 12:46

La Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri a présidé hier soir, vendredi 18 avril 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, une séance de travail ministérielle portant sur le rôle du secteur bancaire dans la dynamisation de l’économie nationale et la promotion de l’investissement.

Ont assisté à la séance la ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, le gouverneur de la Banque centrale, Fethi Zouhair Nouri, le président du Conseil bancaire et financier (CBF), Neji Ghandri, le directeur général de la Banque de Tunisie, Rachid Batita, le directeur général par intérim de la Banque nationale agricole (BNA), Ahmed Ben Moulehem, et le directeur général par intérim de la Banque de l’habitat (BH), Lotfi Ben Hammouda.

L’entretien des infrastructures publiques  

La Première ministre a salué le rôle essentiel de la BCT  en tant qu’institution publique vouée à la sauvegarde de l’économie nationale, soulignant l’importance du secteur bancaire dans la mise en œuvre de la politique de l’État, le maintien de la souveraineté nationale, le maintien de l’équilibre économique et le soutien au développement et à l’investissement. Elle a également souligné ses responsabilités clés dans la préservation de la stabilité des prix et des taux de change, la gestion de l’inflation et la préservation des réserves de change.

La Première ministre a également salué la contribution du secteur bancaire à la stabilité financière, qualifiant son implication d’essentielle pour répondre aux besoins des acteurs économiques et assurer une croissance durable et inclusive. Elle a souligné que le soutien du secteur bancaire est essentiel pour accélérer la réalisation des projets publics et lancer de nouvelles initiatives dans les délais impartis.

Afin de stimuler la croissance économique et d’attirer les investissements, la Première ministre a exhorté toutes les institutions bancaires et financières à faciliter l’accès à diverses options de financement pour les investisseurs publics et privés, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises communautaires. Elle a réaffirmé que l’investissement public devrait servir de moteur à l’engagement du secteur privé.

La cheffe du gouvernement a souligné l’importance d’aligner le secteur bancaire sur une stratégie nationale globale de développement. Cela comprend la mise à disposition d’outils financiers innovants et réactifs, adaptés aux besoins spécifiques des opérateurs économiques, le soutien à la construction et à l’entretien des infrastructures éducatives, et l’orientation des investissements vers les secteurs prioritaires au niveau national.

Une contribution insuffisamment reconnue

Cette réunion intervient à un moment où le président de la république a multiplié les critiques envers ce qu’il a appelé le cartel des banques qui ne contribuent pas assez, selon lui, à l’effort national de développement. Kaïs Saïed espère également voir les banques contribuer à la restauration des équipements publics (écoles, hôpitaux, etc.) dont beaucoup sont très vétustes et menacent ruine. D’autant que l’Etat, qui traverse une grave crise financière, a de moins en moins de ressources pour satisfaire les énormes besoins ressentis dans ce domaine.

Les banques, quant elles, estiment qu’elles sont soumises à de fortes pressions fiscales et que leurs contributions à l’effort économique national est insuffisamment mis en valeur ou reconnu par les autorités.

I. B.

  

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Youssef Chaouachi commente la condamnation de son père Ghazi à 18 ans de prison

19. April 2025 um 12:05

Réagissant dans un poste Facebook aux lourdes condamnations prononcées dans l’affaire dite du complot contre l’Etat où son père, l’ancien ministre Ghazi Chaouachi est l’un accusés, Youssef Chaouachi a écrit : «La condamnation de mon père à 18 ans de prison est un honneur qui ajoute à notre fierté».   

«En vérité, il n’y a pas de grande différence entre les condamnations à 13, 19, 48 ou 66 ans, parce que nous sommes convaincus que leur incarcération durera tant que Kaïs Saïed résidera au Palais de Carthage», a-t-il aussi écrit, ajoutant : «Nous avons certes perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre et notre combat se poursuivra pour le faire tomber et faire libérer tous les détenus».        

«Un dernier message adressé à tout un chacun qui se serait impliqué dans ce dossier : nous ne pardonnerons pas et nous n’oublierons pas. Si Ghazi et le groupe de ses co-accusés ne vous jugeront pas, ce seront les enfants de Ghazi, Ridha [Belhadj], Issam [Chebbi], Khayam [Turki], Abdelhamid [Jelassi], Jawher [Ben Mbarek], Chaima [Issa], Kamel [Eltaief] et tous les autres qui vous jugeront», a-t-il conclu son poste.

I. B.

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La traversée de la psychothérapie 

19. April 2025 um 10:51

Combien de fois m’a-t-on posé cette question «Combien de séances faut-il pour aller mieux ?» Je reste souvent silencieuse. Ce n’est pas de la réticence. C’est un respect.  Car derrière cette question, il y a une attente, un besoin de cadre, parfois même une angoisse «Est-ce que je vais m’en sortir ? Est-ce que vous pouvez me promettre que ça va aller ?» En fait, il n’y a pas de règle. Ou plutôt… il y en a, bien sûr. Mais elles ne tiennent pas longtemps face à l’expérience. 

Manel Albouchi *

Et pourtant, la psychothérapie n’est pas une promesse. C’est un processus transférentiel. Une rencontre clinique. Un espace liminal, un entre-deux. Un cadre contenant, certes, mais où les repères vacillent parfois pour mieux être reconstruits. 

L’attachement 

Au commencement, il y a le contact : fragile, timide, parfois méfiant, parfois tout-puissant. 

Le patient s’installe, parfois dans le silence. Il observe, il jauge, il projette. 

C’est là que commence le transfert : ce mécanisme inconscient par lequel le sujet réactive sur la figure du thérapeute des affects anciens, souvent liés à ses figures parentales précoces (Freud, 1912; Laplanche et Pontalis, 1967). 

Parfois il m’idéalise, parfois il m’agresse. Souvent, il ne me voit pas. Il voit quelqu’un d’autre. Et ce n’est pas une erreur : c’est une nécessité. 

Le transfert est la matière première du travail thérapeutique. Ce lien teinté d’ambivalence, de répétitions, d’affects archaïques, rend possible la réélaboration psychique. 

Bowlby parlait d’attachement : il faut d’abord pouvoir s’attacher, même maladroitement, pour commencer à penser. 

Et c’est ce que je vois, séance après séance : les liens se tissent, parfois en silence, parfois à travers un regard, une phrase anodine, un lapsus. 

Le transfert  

Ce que le patient ignore, c’est qu’il ne vient pas seulement parler. Il vient revivre. Et parfois, revivre, c’est aussi revivre la douleur. 

Il y a des jours où le cabinet devient une scène primitive : des mots qui claquent comme des coups, des absences, des silences qui hurlent. 

Mais dans cette mise en acte transférentielle, quelque chose se joue, quelque chose d’essentiel : la possibilité d’une transformation. La mise en symbolisation de l’insoutenable. 

C’est là que les théories de Bion et de Winnicott prennent tout leur sens. C’est là que l’enfant intérieur trouve enfin un lieu pour pleurer, crier, s’effondrer, sans être rejeté. 

Le processus  

Une fois la confiance installée, le travail commence vraiment, pas dans les réponses mais dans les questions, dans l’élaboration. 

Je ne propose pas une méthode unique. Je navigue entre les approches psychanalytiques, les outils de la thérapie cognitive, les techniques corporelles, les protocoles EMDR, je compose, j’écoute, je ressens. 

Chaque patient est une langue vivante, un dialecte affectif. Il faut apprendre à l’écouter dans ses mots, mais aussi dans ses silences, ses fuites, ses résistances. 

Et non, ce n’est pas du coaching. Le patient n’est pas un projet à optimiser, un fichier Excel à recalibrer pour la performance. Il ne s’agit pas de fixer des objectifs Smart, mais de laisser émerger ce qui a été longtemps tu. 

La psychothérapie ne promet pas de «réussir sa vie»; elle propose de la vivre, déjà, avec ses zones d’ombre, ses incohérences, ses douleurs… et ses petits miracles. 

Et ce n’est pas non plus de la psychiatrie. Je ne prescris pas de molécules, je n’éteins pas les symptômes à coups de neuroleptiques. Je ne ferme pas les portes de l’inconscient, j’invite à les entrouvrir. 

Le psychiatre coupe l’incendie. 

Le psychothérapeute, lui, s’assoit avec vous dans les cendres, pour comprendre comment le feu a pris et pour bâtir, ensemble, une nouvelle structure, plus souple, plus vivante, plus solide. 

Le détachement  

Puis vient un moment étrange, subtil, où je sens que le patient commence à me quitter. Il ne le dit pas toujours. Mais je le sens dans le ton, dans l’aisance, dans le regard. 

Je ne suis plus au centre. Il commence à penser par lui-même, à élaborer seul. Il s’approprie ce qu’on a construit ensemble. Il internalise l’objet. 

C’est une joie douce-amère pour le thérapeute. C’est la fin du transfert massif, le début d’une autonomie psychique. 

Comme dirait Winnicott, le patient peut enfin être seul, en présence de soi.  

Le thérapeute devient un objet interne, un miroir stable, non plus pour refléter, mais pour rappeler ce qui a été traversé. 

En guise d’écho  

La psychothérapie, ce n’est pas un produit. Ce n’est pas un service. C’est un espace-temps sacré, où deux inconscients se rencontrent, où le sujet peut enfin relier les fragments de lui-même. 

Et si je devais traduire cela dans un langage de machine, je dirais : 

1. le patient s’attache à son rythme; 

2. le processus se déploie parfois lentement, parfois dans une fulgurance; 

3. le patient se détache pour redevenir sujet. 

Mais ce serait trop simple. Car parfois, on revient, on replonge, on se ré-attache, on re-symbolise. 

C’est ça, la vie psychique : un mouvement en spirale, Jamais linéaire, Jamais figé. 

La complexité du soin psychique 

Ce que j’apprends chaque jour en séance, c’est à penser la complexité. À me méfier des modèles figés, des diagnostics totalisants, des recettes rapides. 

Comme l’écrit Edgar Morin, «il faut penser la pensée» et accueillir l’incertitude comme une condition du vivant. Le psychisme humain n’est pas un programme à corriger. C’est un univers, un chaos habité, un palimpseste d’expériences, de souvenirs, de fantasmes, de douleurs. 

Le transfert, justement, en est l’un des témoins les plus vivants : il vient bousculer, déstabiliser, mais aussi relier. Il oblige le thérapeute à une présence fine, engagée, parfois inconfortable. Il fait de chaque rencontre une co-création. 

La psychothérapie, c’est peut-être ça au fond : un endroit où l’on peut tomber sans se briser, un espace où l’on réapprend à se penser vivant. Et parfois… à aimer. 

À aimer autrement. À aimer mieux. 

Psychiatre et psychanalyste.

Sources :

Freud, S. (1912). La technique psychanalytique. Paris : PUF, 2013. 

Laplanche, J. & Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. PUF, 2007. 

Bowlby, J. (1969). Attachement et perte. Tome 1 : L’attachement. PUF, 2002. 

Fonagy, P. & Bateman, A. (2019). La mentalisation et trouble de la personnalité limite. DeBoek, 2019. 

Bion, W. R. (1962). Aux sources de l’expérience. PUF, 2003. 

Winnicott, D. W. (1958). La capacité d’être seul. Payot, 2015. 

Green, A. (1983). Le discours vivant. PUF, 2015. 

Jung, C. G. (1961). Ma vie : Souvenirs, rêves et pensées. Folio, 1991. 

Ferenczi, S. (1932). L’enfant dans l’adulte. Payot, 2016. 

Dolto, F. (1985). La cause des enfants. Pocket, 2007. 

Roussillon, R. (2007). Manuel de la pratique clinique en psychologie et psychopathologie. Masson, 2018. 

Morin, E. (2005). Introduction à la pensée complexe. Points. 

André, C. (2006). Imparfaits, libres et heureux. Odile Jacob. 

Tisseron, S. (2014). Petit traité de vie intérieure. Albin Michel. 

Halmos, C. (2001). Pourquoi l’amour ne suffit pas. Fayard. 

Filliozat, I. (1999). Au cœur des émotions de l’enfant. Marabout. 

Cyrulnik, B. (2001). Les vilains petits canards. Odile Jacob. 

De Hennezel, M. (2008). La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller : vieillir sans être vieux. Pocket. 

Midal, F. (2017). Foutez-vous la paix ! Flammarion. 

Von Franz, M.-L. (1980). L’ombre et le mal dans les contes de fées. Dauphin, 2018.  

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EcoTous, une plateforme dédiée de vulgarisation économique

19. April 2025 um 09:37

L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) et l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) ont lancé, vendredi 18 avril 2025, une plateforme dédiée à la valorisation et à la diffusion des savoirs économiques en langue française. Vidéo.

Baptisée EcoTous, cette plateforme s’inscrit dans le cadre du projet Savoirs Éco, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France pour soutenir les Structures productrices de savoirs à vocation économique (SPSE) en Tunisie.

La plateforme en question vise à rendre l’économie claire, accessible et utile à tous, quel que soit le niveau de connaissance. Il s’agit, également, de vulgariser et de diffuser la production économique nationale, en offrant aux contributeurs une meilleure visibilité, une accessibilité renforcée et un impact élargi, selon les porteurs de l’initiative.

EcoTous propose une grande variété de contenus ; working papers, articles scientifiques, notes d’analyse, travaux de recherche et études de cas ou rapports produits par des chercheurs issus du monde universitaire, de l’administration publique, de la société civile (think tank) ou des médias.

Les jeunes récemment diplômés ou en formation peuvent contribuer également à l’alimentation de la plateforme.

Six grandes thématiques qui permettront d’explorer les enjeux économiques majeurs, tout en restant accessibles grâce à un langage scientifique clair et rigoureux, ont été identifiées.

Il s’agit de la macroéconomie, de l’économie sociale, la mondialisation, la gouvernance, l’économie environnementale et le développement durable, ainsi que l’économie numérique.

Ces thématiques permettront d’explorer en profondeur les enjeux économiques majeurs, tout en restant accessibles grâce à un langage scientifique clair et rigoureux.

Pour le directeur exécutif de l’IACE, Majdi Hassen, la plateforme se veut un outil pour la vulgarisation de la production économique et un catalyseur de débats, et ce, via le sujet du mois auquel peut participer le grand public.

Il a fait savoir qu’EcoTous est pilotée par un comité scientifique composé de huit experts de renom qui veilleront à s’assurer de la qualité scientifique et de la pertinence de chaque contribution.

Le comité validera les publications et choisira également le sujet du mois ; à savoir une thématique économique d’actualité qui devrait être sélectionnée pour sa pertinence et son lien direct avec les enjeux du moment.

Il a souligné que la plateforme mise en ligne en langue française, sera bientôt disponible en arabe et en anglais.

Les initiateurs du projet ont dans ce cadre rappelé que la plateforme ne manquera pas de répondre à un besoin urgent de démocratisation de l’information économique, en particulier pour les jeunes, les femmes et les citoyens des régions intérieures, souvent éloignés des grands centres d’information.

Alexis Ghosn, chef du projet Savoirs Eco à Expertise France, a souligné que des études de préfaisabilité ont fait ressortir une demande croissante pour des contenus économiques accessibles et de qualité sur des sujets qui touchent le quotidien des Tunisiens.

Il a mis l’accent sur la nécessité de développer la plateforme de manière pérenne en alimentant le débat public sur les questions économiques de manière simple et rigoureuse concernant des notions très souvent débattues entre experts.

Pour sa part, Abdelbasset Ben Hassen, président du conseil d’administration de l’IADH, a fait remarquer que les enjeux économiques déterminent les destins des peuples, notamment, en matière d’endettement, de chômage, outre les crises climatiques ou l’impact de la transition numérique.

La compréhension de l’économie est un impératif démocratique, mais l’accès à l’information demeure profondément inégal vu que les rapports, les analyses et les données sont souvent inaccessibles au plus grand nombre, soit parce qu’ils sont rédigés dans un langage technique ou vu qu’ils restent dans des espaces fermés réservés aux experts ou aux décideurs, a-t-il indiqué. Et d’ajouter que la plateforme vient justement basculer cet ordre établit en permettant un partage du savoir économique dans une langue simple respectueuse de l’intelligence de chacun.

EcoTous est une plateforme vivante, évolutive et ouverte qui ne se contente pas de diffuser l’information mais permet aux citoyens, aux jeunes aux associations, aux entreprises et aux décideurs de comprendre, de questionner et de contribuer.

De son côté, Maher Gassab, professeur en sciences économiques et membre du comité scientifique Eco tous a rappelé que le nombre des publications des économistes tunisiens demeure faible. Sur 1347 économistes tunisiens, seulement 331 documents traitant des problèmes économiques tunisiens ont été publiés, a-t-il affirmé.

Ces publications portent sur la croissance économique (184), l’environnement (107), la politique monétaire (67), l’évaluation des options (51), la gouvernance d’entreprise (50), le commerce international (42), la microfinance (31), les salaires (22), la mondialisation (15) et la responsabilité sociale des entreprises (15), a-t-il indiqué, déplorant, dans ce cadre, l’inadéquation entre ce qui ce fait au niveau des laboratoires de recherches et les attentes des décideurs.

Lancé en octobre 2023, le projet «Savoirs Eco en Tunisie» est financé par l’UE à hauteur de 4,5 millions d’euros sur une durée de 36 mois. Il a pour objectif d’appuyer le débat public sur les enjeux économiques en Tunisie à travers le renforcement des structures productrices de savoirs à vocation économique (SPSE).

Le projet qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance économique (Page) en Tunisie et mis en œuvre par Expertise France.

Tap.

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Tunisie | Kaïs Saïed dénonce la «conspiration» de Mezzouna

19. April 2025 um 09:13

Kaïs Saïed corrige ce qu’il considère comme une fake new rapportée par les médias et les réseaux sociaux : il n’y a pas eu d’affrontements nocturnes à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, entre les citoyens et les forces de l’ordre, mais une «solidarité exemplaire» entre eux.  Vidéo.

Ces affrontements rapportés par plusieurs vidéos tournées par des citoyens et diffusées sur Facebook ont suivi les mouvements de protestation déclenchés par le décès de trois élèves de 18 et 19 ans après l’effondrement d’un mur d’enceinte de leur lycée, lundi 14 avril, et cela malgré les nombreux avertissements au sujet de ce mur adressés par la population aux autorités locales, régionales et nationales.     

Lors de la cérémonie commémorant le 69e anniversaire des forces de sécurité nationale, vendredi 18 avril, au palais de Carthage, le président de la République, a cru devoir saluer ce qu’il a appelé «la solidarité exemplaire entre les habitants de Mezzouna et les forces de sécurité», qualifiant celle-ci de «moment historique» face aux tentatives de déstabilisation du pays. Cette cohésion sera «gravée dans l’histoire en lettres d’or», a-t-il affirmé, faisant allusion au fait que, dans la nuit ayant précédé sa visite à Mezzouna, le jour même, vers 4h30 du matin, les forces de l’ordre et certains habitants ont joints leurs forces pour effacer les traces des troubles survenus les nuits précédentes.

Le président a aussi dénoncé ce qu’il a appelé une «conspiration» financée depuis l’étranger visant à porter atteinte à l’unité nationale, accusant certains médias de diffuser des images trompeuses de confrontations. «Des enfants, certains âgés de seulement 8 ans, ont été manipulés et payés», a-t-il affirmé, promettant de révéler la vérité sur ces manœuvres.

Initialement prévu pour aborder les efforts des forces de sécurité dans la lutte contre la criminalité, l’allocution du chef de l’Etat a été recentrée sur le drame de Mezzouna qui a provoqué une vive émotion dans le pays et une vague de colère parmi la population sur les manquements de l’Etat.«À l’issue de son intervention, le président a remis des médailles et des galons à plusieurs officiers et agents des forces de sécurité intérieure. La cérémonie a été ponctuée par un hommage solennel au drapeau national et aux détachements représentant toutes les unités des forces de sécurité tunisiennes, notamment la garde nationale, la sécurité nationale, la protection civile, et la garde présidentielle», a indiqué l’agence Tap.

I. B. (avec Tap).

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Entretien avec Tahar Bekri | Évocations poétiques et espaces numériques

19. April 2025 um 08:18

Entretien avec le poète Tahar Bekri réalisé en marge du colloque international «La littérature et les arts à l’ère du numérique» organisé par le Département de français de la Faculté des lettres et sciences humaines de Kairouan, les 10, 11 et 12 avril 2025.** Bekri joint poésie et prose, carnets de voyage, réflexions, livres d’art, traductions, continue à multiplier les médiums et utiliser des voi(x)es diverses pour dépasser les frontières et élargir le champ géopoétique de l’œuvre.

Entretien réalisé par Mohamed Amine Kacem * 

Considérez-vous le réseau social Facebook comme «baromètre» permettant de mesurer l’ampleur de ce que vous écrivez sur cet espace virtuel ou encore de votre œuvre poétique par les lecteurs ?

Non, plutôt comme écriture de l’urgence, être dans l’actualité, avoir une emprise sur les événements comme auteur, citoyen du monde, cela ne m’empêche pas d’écrire l’œuvre ailleurs, réécrite, qui sera publiée, imprimée sur papier, mais un recueil c’est tous les deux ou trois ans, mon mur sur Facebook, me permet un contact direct avec certains lecteurs, réduit l’isolement du poète, sa solitude. J’ajoute que je publie également et presque régulièrement des textes et des poèmes dans des médias numériques, magazines d’actualité ou revues littéraires.

Choisir un format bref, abrégé, parfois intime ou amical est-il un moyen de joindre le poétique au numérique, à l’instantané qui est le propre de la poésie, mais aussi de se contenter du «Comment» puisqu’elle (la poésie) ne cherche pas le «Pourquoi» ?

J’écris sans me soucier du format, c’est le genre qui l’exige, je joins aussi bien la poésie que la prose, toutes sortes d’écritures littéraires, évocations, souvenirs, réflexions théoriques, carnets, commentaires sur l’actualité, liens à d’autres événements littéraires, à des articles, il en est ainsi de mon activité quotidienne d’écrivain, écrire est une charge, parfois lourde, en partager une partie, allège. Rien n’est instantané. Chaque mot est réfléchi, chaque métaphore, chaque allusion, je ne m’oublie pas sur Facebook, qui exerce sa censure. Je m’arrange pour que mes textes gardent leur éthique et déontologie, avec la responsabilité morale et surtout ne pas accepter les commentaires excessifs ou qui versent dans le discours haineux. Ce qui semble intime est mon visage humain, dans un monde brutal et chaotique que je refuse.  

Y a-t-il un projet ou une proposition de publication qui regroupe une partie ou la totalité de ce que vous produisez sur les réseaux sociaux ? Si oui, ce sera quel format ; numérique ou version papier, chez le même éditeur et en gardant cet art de l’illustration qui traverse vos recueils de poésie, peut-être ?

Il ne s’agit pas de proposition, mais comme je l’ai dit au début, un manuscrit sera soumis à un éditeur deux ou trois ans après, en vue d’une publication papier. Certains textes sur Facebook, seront choisis, retravaillés, en fonction de la thématique du projet. Malheureusement pour les illustrations, cela rendrait la publication impossible, tant cela deviendrait onéreux pour l’éditeur, mais cela n’est pas impossible pour les livres d’art…

Avez-vous pensé à une mauvaise parodie, au plagiat ou encore au détournement de votre pensée au moment où vous créez votre contenu digital. Un contenu faisant le cœur d’une pensée qui puise non seulement dans l’histoire littéraire mais aussi dans l’héritage tunisien, maghrébin, méditerranéen, dans un croisement de cultures, de traditions, de rives ?

Oui, cela n’est pas sans risque, mais cela arrive aussi dans la version papier, il y a même un site pour les plagieurs, grâce aux logiciels et l’IA, il est facile de déceler le vrai du faux mais ceci revient aux chercheurs, aux critiques, je ne peux pas m’appliquer à créer un contenu et perdre mon temps à contrôler les faussaires. C’est déjà laborieux de pouvoir écrire dans des conditions de santé bien fragiles ! Pour les dimensions géographiques dont vous parlez, j’y adhère de toutes mes forces et m’y emploie. 

 «Que peut la littérature» à l’ère des réseaux sociaux, surtout pour un poète et ancien professeur de lettres, contraint de quitter sa terre natale, s’éloigner de sa famille, de son «réseau» d’amis et de son cercle de militants et activistes ?

Il ne me revient pas à moi de répondre à cette question, me concernant d’un livre à l’autre, je tente de dire mon être, ma liberté, mon exil, mon amour pour ma terre natale, à laquelle j’ai consacrée au moins trois recueils, Je te nomme Tunisie (Al Manar, 2011), Chants pour la Tunisie (Al Manar, 2023), Mon pays, la braise et la brûlure (2025). Mais elle traverse presque toute l’œuvre. C’est aux lecteurs de trouver, ou le contraire, dans l’œuvre, ce qui leur parle, ce qui fait que la littérature reste digne, parole haute et crédible, émotionnellement et intellectuellement. La question que vous posez est importante mais on ne peut s’atteler à une œuvre littéraire et s’arrêter à la question «qu’est-ce que la littérature» ou «que peut la littérature» car il faut la faire la littérature, réseaux sociaux ou pas. L’écriture est en elle-même une réponse. 

Enfin, peut-on parler d’un prolongement poétique, d’idées et de traces nostalgiques de ce que vous avez nommé «Tunisie» à travers vos publications récentes sur Facebook, notamment les «Digressions littéraires» ?

Les digressions me permettent une liberté thématique et formelle, sans entraves, sans frontières, elles portent mes préoccupations, mes soucis, mes vœux, mes sentiments, mes émotions, mes idées, certaines, en effet, sont marquées par la nostalgie mais aussi le regard critique, il y a un va-et-vient permanent, entre le pays de résidence et le pays natal. Les temps et les espaces se mélangent et s’enchevêtrent, parce que l’être est ainsi, objet de conflits intérieurs, d’intensité ontologique. 

Cette Tunisie plurielle, méditerranéenne, africaine, nourricière d’avant, de l’instant présent est-elle omniprésente dans votre espace virtuel ou vous essayez parfois d’y échapper, de prendre du recul par rapport à tout ce qui se passe actuellement dans ce pays et partout dans les régions qui l’entourent ?

Non, pas de recul, du tout, au contraire, l’espace virtuel, pour moi, est réel, je ne le prends pas à la légère. Les mêmes préoccupations que je développe dans l’œuvre se retrouvent sur mon mur. Mes lecteurs ne sont pas que des Tunisiens, ou arabes, ils sont d’autres pays et j’essaie de leur porter une parole de paix, de fraternité, où qu’ils soient, déjouant le discours guerrier, la brutalité des agresseurs, l’arrogance des puissants, dénoncer l’injustice, où qu’elle soit.  Je suis habité par la Tunisie, mais je suis aussi citoyen du monde et le poème ne se limite pas à un espace, fût-il le sien, mon désir de dépasser les frontières, de me mêler à la condition humaine est une volonté d’être du côté de respect de la vie humaine, contre la volonté de mort et ceux qui la donnent.

* Titulaire d’un doctorat en littérature française moderne et contemporaine et actuellement médiathécaire à l’Institut français de Sfax, s’est

** Cette manifestation scientifique se voulait une réflexion sur les enjeux et les nouvelles perspectives de l’introduction des formes littéraires et artistiques sur les réseaux sociaux. Elle a suscité différentes interrogations sur les changements apportés par ces réseaux en ligne, le digital, ou encore l’IA dans les domaines de la littérature et des arts.

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Anava investit de 3,5 millions d’euros dans New Era Fund I

19. April 2025 um 07:40

Anava, le fonds de fonds soutenu par la Banque mondiale, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la banque de développement allemande KfW, annonce son engagement à hauteur de 3,5 millions d’euros dans New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage géré par UGFS-VC.

New Era Fund I est un fonds pionnier sur la scène tunisienne, avec une taille cible de 15 millions d’euros et un premier closing à 7 millions d’euros. Il est spécialement conçu pour soutenir les startups technologiques en phase Série A, en se concentrant sur trois secteurs stratégiques à fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (green tech).

Ces domaines sont considérés comme essentiels pour catalyser l’innovation, répondre aux enjeux de demain et positionner la Tunisie sur la carte mondiale des technologies émergentes.

Anava poursuit, ainsi, sa mission de structuration de l’écosystème du capital-risque en Tunisie.

Anava est le premier fonds de fonds libellé en euros en Tunisie. Il constitue l’un des piliers de l’initiative nationale Startup Tunisia, qui ambitionne de faire de la Tunisie un hub régional de l’innovation, à la croisée de l’Europe, du monde arabe et de l’Afrique.

Doté d’un objectif initial de 100 millions d’euros, il a réalisé un premier closing de 40 millions d’euros grâce à un prêt de la BM souscrit par la CDC, ainsi qu’un apport complémentaire de 20 millions d’euros souscrit par la KfW.

Le fonds vise à renforcer les capacités des fonds sous-jacents à investir dans les startups tunisiennes, tant localement qu’à l’international, en leur fournissant les ressources nécessaires à leur croissance et leur expansion mondiale.

Anava est géré par Smart Capital, société agréée par le Conseil du marché financier (CMF) et mandatée par le gouvernement tunisien pour mettre en œuvre le programme Startup Tunisia, en conformité avec les meilleures pratiques internationales.

UGFS-VC, filiale de UGFS-NA fondée en 2008, bénéficie de plus de 15 ans d’expérience dans la gestion d’actifs et le capital-risque. Acteur historique de l’écosystème tunisien, elle gère aujourd’hui 20 fonds, représentant un portefeuille de 240 millions de dinars tunisiens. Elle a déjà investi dans plus de 100 startups, jouant un rôle actif dans leur développement. Elle s’est distinguée comme l’une des premières sociétés de gestion à intégrer une approche écosystémique dans la structuration de ses fonds, renforçant ainsi un environnement favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat.

Communiqué.

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Affaire du complot | Des peines allant de 13 à 66 ans

19. April 2025 um 07:18

Le verdict dans l’affaire dite de complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat a été annoncé par une dépêche publiée par l’agence officielle Tunis Afrique Presse ce samedi 19 avril 2025 à 04h55, après un procès mené à pas de charge et en l’absence des principaux accusés.

Citant le premier substitut du procureur de la république auprès Pôle judiciaire antiterroriste, l’agence Tap a annoncé que la chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes a prononcé des peines allant de 13 à 66 ans, sans entrer dans les détails, ajoutant que le verdict concernant les accusés en fuite a été assorti de l’application immédiate.

Rappelons que la troisième audience du procès s’était ouverte vendredi matin en l’absence de l’écrasante majorité de la quarantaine d’accusés, activistes politiques, hommes d’affaires et militants de la société civile, qui ont refusé de comparaître à distance, comme l’a imposé l’autorité judiciaire.

Les avocats ont, pour leur part, exigé la présence de leurs clients dans la salle d’audience, garantie élémentaire, selon eux, d’un procès transparent et équitable. La cour a passé outre cette exigence.

Rappelons que cette affaire a impliqué une quarantaine d’accusés. Notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Beji Caïd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (démissionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du même parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, ainsi que les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prévenus sont en prison. D’autres sont en liberté, notamment l’ancienne députée Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa, l’ancien ministre Lazhar Akremi et le philosophe français Bernard-Henri Lévy, lui aussi cité dans le dossier.

I. B.

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Gestern — 18. April 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Reprise du procès de «complot» sous haute surveillance

18. April 2025 um 13:40

La troisième audience du procès dit de «complot contre la sûreté de l’État» s’est ouverte, ce vendredi 18 avril 2025, au tribunal de première instance de Tunis, en l’absence de la majorité des accusés. ٍVidéo.

Peu avant l’ouverture de l’audience, des familles de détenus, soutenues par des militants politiques, ont organisé un sit-in pour réclamer des procès en présence des accusés et demander leur libération.

Les proches des accusés ont scandé des slogans appelant à une «justice équitable et indépendante».

L’audience s’est déroulée sous haute surveillance. L’accès à la salle a été interdit aux journalistes, militants politiques et membres de la société civile. Seuls les avocats et un membre de chaque famille d’accusé ont été autorisés à y accéder.

Les journalistes ont protesté contre cette décision en organisant un rassemblement devant le tribunal, appelant à leur permettre de couvrir le procès et d’informer l’opinion publique sur ses différentes étapes et détails.

Le tribunal avait décidé la tenue des audiences à distance pour les accusés jusqu’à l’émission d’une décision finale sur l’ensemble du dossier. Une décision contestée par la défense, qui a insisté lors des deux précédentes audiences sur la présence physique des accusés en salle pour pouvoir se défendre dans un procès digne de ce nom.

Les avocats ont déclaré dans leurs plaidoiries que les accusés attendent, depuis l’ouverture de l’affaire il y a deux ans, de pouvoir comparaître devant la justice et être entendus directement. Pour eux, un procès à distance ne garantit pas les conditions d’un procès équitable.

Dans une correspondance adressée à l’Ordre des avocats, la présidence du tribunal a justifié sa décision par «l’existence d’un danger réel», décision qui s’applique également aux affaires pénales prévues devant le Pôle judiciaire antiterroriste durant le mois de mars 2025.

La juridiction a fondé sa décision sur l’article 73 de la loi relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, ainsi que sur l’article 141 bis du Code de procédure pénale relatif à la possibilité d’un procès à distance.

L’affaire remonte à février 2023, date à laquelle des hommes politiques, responsables, anciens ministres, avocats et hommes d’affaires ont été arrêtés pour des accusations liées notamment à la «formation d’une entente pour comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État».

Selon le dossier de l’accusation, on reproche aux prévenus ou à certains d’entre eux d’avoir eu des rencontres avec des diplomates étrangers accrédités en Tunisie, or, aucun de ces diplomates, qui auraient comploté contre la Tunisie, n’est poursuivi par la justice. Pour les avocats, cet élément prouve, à lui seul, que les accusations ne reposent pas sur aucun fait matériel tangible.

Cette affaire implique 40 accusés, dont 9 sont actuellement en détention. Parmi eux, figurent des hommes politiques, d’anciens responsables, des avocats et des hommes d’affaires, notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Beji Caïd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (démissionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du même parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prévenus sont en  détention. D’autres sont en liberté, notamment l’ancienne députée Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa et le philosophe français Bernard-Henri Lévy, lui aussi cité dans le dossier.

I. B. (avec Tap).

Vidéo 2.

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Atelier à El Jem sur la gestion des sites archéologiques dans la région arabe

18. April 2025 um 12:49

La troisième et dernière phase du programme de renforcement des capacités «Plongez dans le patrimoine» dans la région arabe aura lieu à El Jem en Tunisie : du 19 au 23 mai 2025. L’atelier se concentrera sur l’amphithéâtre d’El Jem (photo), site du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

Les précédentes sessions ont été tenues à Oman (mars 2023) et en Arabie Saoudite (octobre 2024),

Consacré à la documentation numérique des sites du patrimoine mondial dans la région arabe, cet atelier final à El Jem est organisé en collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP), dans le cadre plus large du projet «Plongez dans le patrimoine», financé par l’Unesco et le Royaume d’Arabie Saoudite.

Un appel à candidatures a été lancé à destination des professionnels du patrimoine, des gestionnaires de sites et des étudiants de la région arabe engagés dans la gestion des données du patrimoine numérique à travers leurs travaux universitaires, de recherche ou professionnels.

Les participants bénéficieront d’une combinaison de formation théorique et d’expérience pratique en photogrammétrie, utilisant des drones, des scanners laser et des caméras spécialisées, ainsi que des instructions sur le traitement des données collectées sur le terrain.

L’objectif de l’atelier est de fournir aux gestionnaires de sites et aux professionnels émergents des compétences pratiques et une connaissance approfondie des flux de travail de documentation numérique pour les sites du patrimoine culturel. Il vise également à promouvoir l’échange de connaissances et l’apprentissage collaboratif, tout en contribuant au développement continu de l’étude de l’Unesco sur les lignes directrices, les normes et les bonnes pratiques pour la conservation numérique et la promotion des sites du patrimoine mondial.

L’initiative «Plongez dans le patrimoine» (2022-2024) est une plateforme innovante qui utilise des technologies numériques de pointe pour élargir l’accès en ligne aux sites du patrimoine mondial et sensibiliser à leur valeur culturelle.

Cette dernière session à El Jem, qui abrite le plus grand amphithéâtre romain d’Afrique du Nord, datant du IIIe siècle, marque également la conclusion du programme de renforcement des capacités dans la région arabe, conformément aux objectifs stratégiques du Centre du patrimoine mondial dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial.

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La flotte de la marine tunisienne s’enrichit de deux patrouilleurs

18. April 2025 um 12:28

Mise en service, hier, jeudi 17 avril 2025, à la base navale principale de La Goulette (banlieue nord de Tunis) des deux patrouilleurs maritimes «Tazarka» et «Menzel Bourguiba» au sein de la flotte de la marine nationale.

La cérémonie, présidée par le ministre de la Défense nationale, Khaled Shili, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Joey Hood, du commandant de la 6e flotte américaine et de hauts responsables militaires et civils des deux parties, cite un communiqué du département.

L’entrée en service de ces deux patrouilleurs maritimes intervient dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et les Etats-Unis.

À cette occasion, le ministre de la Défense s’est félicité des relations historiques profondes entre les deux pays et de leur partenariat stratégique privilégié fondé sur l’intérêt commun et le respect mutuel, louant le niveau de la coopération bilatérale à tous les niveaux et l’engagement commun de mettre en œuvre la feuille de route 2020-2030.

Tout en rappelant que la Tunisie constitue un facteur de stabilité et source de sécurité dans la région, le ministre a souligné que notre pays est soucieux de booster cette coopération bilatérale au service des intérêts des forces armées tunisiennes, notamment en matière de développement des capacités opérationnelles, d’échange d’expertise dans le domaine de la formation militaire et de fourniture d’équipements et de matériels spécialisés.

Il a ajouté que l’entrée en service de ces deux patrouilleurs ne manquera pas de contribuer à la protection des frontières maritimes de la Tunisie face aux défis sans cesse grandissants et à la diversité des risques et des menaces, tels que la traite des personnes, la contrebande, le crime organisé, la migration irrégulière et le terrorisme.

Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis à Tunis, a souligné que le niveau de coopération en matière de défense entre les deux parties vient démontrer que la Tunisie est un allié principal non membre de l’Otan, mettant l’accent sur son rôle-clé dans le renforcement de la sécurité régionale à travers la lutte contre le trafic maritime illicite et la lutte contre le terrorisme, ainsi que ses contributions en matière de transport aérien pour les missions d’aide humanitaire en Afrique.

Le commandant de la 6e flotte américaine a également mis en valeur le rôle vital que jouent les partenariats solides pour assurer la sécurité maritime, réaffirmant l’engagement de son pays à continuer à collaborer avec la Tunisie au service de la sécurité et la stabilité de la région méditerranéenne.

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Saïed à Mezzouna quatre jours après le drame

18. April 2025 um 11:39

Kaïs Saïed a attendu quatre jours pour rendre visite à Mezzouna où, le lundi 14 avril 2025, l’effondrement du mur de leur lycée a causé la mort de trois élèves et blessé deux autres âgés de 18 et 19 ans.

Le président de la République s’est rendu, ce vendredi, à l’aube, dans cette petite ville du gouvernorat de Sidi Bouzid, où «il a présenté ses condoléances aux familles des trois élèves», «rencontré des citoyens et écouté leurs préoccupations», indique l’agence Tap.

Des habitants de la région ont lancé, la nuit du jeudi, une campagne de propreté dans les rues qui ont connu, depuis le drame, des protestations nocturnes, marquées par des affrontements entre des jeunes et des forces de l’ordre.

Des composantes de la société civile ainsi que des structures publiques ont participé à cette campagne, ajoute la Tap.

Le drame de Mezzouna a provoqué une vague d’indignation dans tout le pays face à la dégradation des services publics, au manque d’entretien des équipements et à l’indifférence des autorités face aux souffrances des citoyens, notamment dans les régions déshéritées.

Rappelons aussi que l’opinion publique s’est beaucoup indignée, dans les réseaux sociaux, du fait qu’aucun responsable politique, de quelque niveau que ce soit, ne se soit rendu auprès des familles des victimes plusieurs jours après le drame pour panser leurs blessures et essuyer leurs larmes.

Aussi, cette visite du chef de l’Etat est-elle à saluer bien qu’elle soit venue avec un retard certain. Saïed semble vouloir prouver par ce déplacement que ce drame, malgré la colère qu’il a suscitée auprès des citoyens, n’a pas affecté sa popularité auprès du petit peuple, dont il s’est toujours proclamé. Il reste à savoir pourquoi il a effectué cette visite à l’aube, alors que le noir de la nuit tardait encore à se dissiper.

I. B.

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De Ramallah à Harvard, la dérive d’un monde dit libre

18. April 2025 um 10:52

Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mêmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer à son avenir? La folie ne se cache même plus : elle se proclame en tweets, en décrets, en sanctions.

Khémaïs Gharbi

Il y a des souvenirs qu’on préfère enterrer, parce qu’ils nous confrontent à ce que l’humanité a de plus honteux. D’autres, au contraire, qu’il faut réveiller sans relâche, parce qu’ils éclairent sinistrement notre présent. Entre 2000 et 2005, dans les territoires occupés de Cisjordanie, l’armée israélienne avait décrété la fermeture de toutes les écoles et universités palestiniennes. Pendant cinq longues années, des enfants, des jeunes, des professeurs furent condamnés à l’ignorance, sommés de choisir entre soumission ou enseignement. C’était l’ère des checkpoints, des blindés devant les salles de classe, des livres confisqués comme des armes. Le monde, alors, avait regardé ailleurs.

Soumettre la pensée à la peur

Vingt ans plus tard, c’est dans un tout autre décor que l’histoire semble se rejouer. Non pas sous occupation militaire, mais dans le cœur vibrant d’un pays que l’on appelait, il n’y a pas si longtemps encore, le leader du monde libre : les États-Unis d’Amérique.

Oui, vous avez bien lu. En ce mois d’avril 2025, le président Trump a ordonné le gel de 2,2 milliards de dollars de financement fédéral à l’Université Harvard, menacé son statut d’exemption fiscale, et imposé des conditions délirantes pour l’accueil d’étudiants étrangers, au nom d’une croisade politique. Pourquoi ? Parce que Harvard refuse de plier face aux exigences d’un pouvoir qui entend désormais dicter le recrutement, les contenus académiques, les orientations idéologiques des universités américaines. Parce que Harvard, à l’instar d’autres institutions courageuses, a refusé de réprimer un vaste mouvement étudiant dénonçant le génocide à Gaza. Parce qu’en somme, elle a choisi la conscience plutôt que la compromission.

Et ce pouvoir, n’en doutons pas, veut punir. Il veut soumettre la pensée à la peur, l’indépendance intellectuelle à l’orthodoxie politique. Il veut gouverner non seulement les frontières, mais les esprits.

Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mêmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer à son avenir?

Chute de la «citadelle du monde libre»

La folie ne se cache même plus : elle se proclame en tweets, en décrets, en sanctions. Elle déclare que Harvard «n’est plus un lieu d’enseignement valable». Elle qualifie de «farce» l’une des plus grandes institutions de savoir au monde. Et ce n’est pas un mauvais rêve, c’est bien la réalité. Une réalité où le pouvoir exécutif piétine les fondations mêmes de la démocratie américaine : la liberté d’expression, l’autonomie des universités, le respect du débat.

Ce qui se joue ici dépasse Harvard, dépasse les États-Unis, dépasse même l’enseignement. Ce qui se joue ici, c’est l’avenir d’un monde où l’on pourra encore penser sans être surveillé, enseigner sans être contrôlé, contester sans être puni.

C’est pourquoi il faut le dire sans trembler : ce pays que l’on regardait hier comme un modèle, devient aujourd’hui une parodie. La «citadelle du monde libre» se transforme en laboratoire de l’orthodoxie. Le pays des campus ouverts devient un champ de bataille idéologique.

Alors non, ce n’est pas seulement l’affaire des Américains. C’est l’affaire de tous ceux qui croient encore que la connaissance libère, que la jeunesse éclaire, que l’université est un sanctuaire.

De Ramallah à Harvard, une même ligne de front s’est dessinée : celle de la liberté contre la peur. Et il n’est plus permis de rester silencieux.

Mais puisque nous savons que ce n’est pas un cauchemar, mais une réalité bien palpable, il nous reste à espérer que cette torture de l’esprit prendra fin au prochain bulletin de vote. Car ce pays, grand à tous points de vue, ne doit pas nous faire oublier qu’il traverse une période difficile, lui aussi — et que le peuple américain, fort de son histoire, est capable de se régénérer. Capable de reprendre la place qu’il symbolise pour l’humanité tout entière, à travers cette belle Statue de la Liberté, qui trône encore sur l’île de Manhattan, momentanément dissimulée par un brouillard — un brouillard que l’on espère voir se dissiper, au plus tôt.

* Ecrivain et traducteur.

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Israël allait bombarder les sites nucléaires iraniens en mai

18. April 2025 um 10:14

Le second round des négociations entre les Américains et les Iraniens démarrera demain, samedi 19 avril 2025, à Oman. Nul ne sait si ces négociations pourront aboutir à un accord sur le nucléaire iranien et nul ne peut définitivement écarter l’option militaire préconisée par Netanyahu mais que Trump laisse suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des responsables iraniens.

Imed Bahri

Selon une enquête du New York Times, Israël prévoyait une frappe militaire contre des sites nucléaires iraniens dès le mois de mai prochain. Cependant, le président américain Donald Trump a renoncé ces dernières semaines à soutenir ce plan préférant négocier pour le moment avec les Iraniens mais sans écarter définitivement l’option militaire.

L’enquête menée par Julian Barnes, Eric Schmitt, Maggie Haberman et Ronen Bergman précise que la décision de Trump est intervenue après des mois de débats internes à la Maison Blanche sur la question de savoir s’il était préférable de poursuivre la diplomatie ou de soutenir les plans israéliens visant à empêcher Téhéran de développer une arme nucléaire, eu égard l’affaiblissement militaire et économique croissant de l’Iran.

Ces discussions ont mis en lumière les divisions au sein de l’administration américaine, entre un groupe traditionnellement dur et une autre plus sceptique quant à la faisabilité d’une frappe militaire qui pourrait conduire à une guerre plus large sans garantir la fin des ambitions nucléaires de l’Iran.

Selon l’enquête du NYT, les responsables israéliens ont récemment préparé des plans détaillés pour attaquer les installations nucléaires iraniennes avec un soutien potentiel des États-Unis et étaient prêts à les mettre en œuvre en mai. Ils ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité d’avoir le feu vert de Washington pour ralentir ainsi la progression de l’Iran vers l’arme nucléaire pendant un an ou plus.

L’option militaire temporairement suspendue

Trump a décidé de suspendre temporairement l’option militaire et d’ouvrir la porte à des négociations avec Téhéran. Selon le NYT, il n’a donné aux Iraniens que quelques mois pour parvenir à un accord. 

Plus tôt ce mois-ci, le président américain a informé le gouvernement israélien de sa décision de ne soutenir aucune attaque militaire contre l’Iran pour le moment. Il a discuté de cette décision avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de la récente visite de ce dernier à Washington, avant d’annoncer le début des négociations américaines avec l’Iran.

Dans une déclaration faite en hébreu après une réunion au bureau ovale, Netanyahu a déclaré que tout accord avec l’Iran serait dénué de sens et préconisé de faire exploser les installations et démanteler tout l’équipement nucléaire iranien sous la supervision et la mise en œuvre américaines et non de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 

Israël prévoit depuis longtemps de frapper les installations nucléaires iraniennes et a pratiqué des missions de bombardement pour évaluer l’étendue des dégâts que ces frappes pourraient causer et ce, avec ou sans le soutien des États-Unis. D’ailleurs, l’élan au sein du gouvernement israélien en faveur d’une attaque militaire s’est accru après une série de revers subis par l’Iran l’année dernière.

À la demande de Netanyahu, de hauts responsables israéliens ont présenté à leurs homologues américains un plan préliminaire, combinant un raid commando sur des installations nucléaires souterraines et une campagne de frappes aériennes. Les Israéliens espéraient que des avions américains participeraient à l’opération mais l’armée israélienne a indiqué que les commandos ne seraient pas prêts avant octobre.

Cependant, Netanyahu souhaitait mener l’opération plus tôt, ce qui a incité à se concentrer sur une option alternative: une campagne de bombardements élargie qui nécessiterait également le soutien américain.

Au début, certains responsables américains se sont montrés ouverts à l’étude du plan. Le général Michael Kurilla, chef du commandement central américain, a discuté avec le conseiller à la sécurité nationale israélien Michael Waltz des moyens par lesquels Washington pourrait soutenir toute attaque israélienne potentielle si Trump décidait de mettre ce plan à exécution.

Alors que les États-Unis intensifiaient leurs opérations militaires contre les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, le général Kurilla, avec le soutien de la Maison Blanche, a commencé à déplacer du matériel militaire supplémentaire vers le Moyen-Orient. Washington a envoyé le porte-avions Carl Vinson en mer d’Arabie pour rejoindre le Harry S. Truman en mer Rouge, en plus de déployer deux batteries de missiles Thaad dans la région. Six bombardiers B-2, capables de transporter des bombes de 30 000 livres, ont également été envoyés à Diego Garcia, dans l’océan Indien.

Israël n’a pas les moyens d’y aller seul  

Malgré cette préparation militaire, des doutes ont commencé à émerger au sein de l’administration Trump sur le plan. Lors d’une réunion ce mois-ci, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, a présenté une évaluation selon laquelle une présence militaire américaine plus forte pourrait déclencher un conflit plus large avec l’Iran, ce que l’administration ne souhaite pas. Plusieurs responsables ont partagé ses inquiétudes, notamment Michael Waltz, connu pour sa position intransigeante sur l’Iran, qui a exprimé son inquiétude quant au fait que le plan israélien ne réussirait pas sans un large soutien américain.

Entre-temps, des signes d’ouverture iranienne aux négociations ont commencé à apparaître. En mars, Trump a envoyé une lettre proposant des négociations directes avec Téhéran. Bien que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ait semblé rejeter la proposition, un haut responsable iranien a ensuite répondu par un message indiquant une acceptation tacite de pourparlers indirects.

Aujourd’hui encore, le débat continue de faire rage au sein de l’équipe Trump sur la forme d’un accord acceptable avec l’Iran. Lors d’une visite en Israël, le général Kurilla a informé les responsables locaux que la Maison Blanche avait décidé de suspendre le projet d’attaque contre des installations nucléaires. Netanyahu a ensuite appelé Trump le 3 avril mais ce dernier a préféré ne pas discuter de la question par téléphone et l’a invité à se rendre à Washington. Netanyahu est arrivé le 7 avril et, le lendemain, Trump a officiellement annoncé le début des négociations avec l’Iran sans exclure une option militaire, déclarant: «Si une intervention militaire est nécessaire, nous interviendrons. Israël dirigera, bien sûr, le processus».

Après la réunion, Trump a chargé John Ratcliffe de se rendre en Israël. Le directeur de la CIA a rencontré Netanyahu et le chef du Mossad David Barnea pour discuter de divers scénarios notamment des frappes militaires, des opérations secrètes ou un renforcement des sanctions contre l’Iran.

Ces rencontres s’inscrivaient dans le prolongement d’un débat de longue date que Netanyahu avait eu avec les présidents américains pendant près de deux décennies dans le but de pousser Washington à soutenir une frappe militaire contre l’Iran. Face à la diminution du soutien, Netanyahu s’est concentré sur la conduite d’opérations secrètes notamment l’assassinat de scientifiques nucléaires iraniens et le sabotage d’installations sensibles. Toutefois, même si ces efforts ont pu retarder le programme nucléaire iranien, celui-ci est désormais plus proche que jamais de produire au moins six bombes nucléaires en un an.

Les responsables américains affirment qu’Israël, à lui seul, ne peut pas lancer une frappe dévastatrice sur les installations nucléaires iraniennes en utilisant uniquement une campagne de bombardements. L’Etat hébreu a demandé à plusieurs reprises la bombe bunker buster de 30 000 livres fabriquée aux États-Unis mais ne l’a pas encore reçue.

Israël a discuté avec les États-Unis de plusieurs options pour une frappe, y compris une opération conjointe impliquant des frappes aériennes appuyées par des raids de commandos, une version élargie d’une opération menée par Israël en Syrie l’année dernière pour détruire une installation du Hezbollah.

Lors de cette opération, Israël a utilisé des frappes aériennes pour détruire les défenses puis a envoyé des commandos par hélicoptère vers un site souterrain où ils ont placé des explosifs pour démanteler l’équipement de fabrication de missiles.

En attendant la fin des négociations

Cependant, les responsables américains ont averti que les commandos ne pourront pas atteindre tous les sites iraniens, d’autant plus que de l’uranium hautement enrichi est stocké à plusieurs endroits dans le pays. Pour assurer le succès de la mission, Israël a demandé un soutien aérien direct des États-Unis.

Malgré cela, les dirigeants militaires israéliens ont indiqué que la planification d’une opération de cette ampleur nécessiterait des mois de préparation tandis que Netanyahu faisait pression pour qu’elle soit menée le plus rapidement possible.

L’option commando étant écartée, les discussions ont commencé à se concentrer sur un plan B: une campagne de bombardements intensifs commençant début mai et durant plus d’une semaine avec la participation possible d’avions américains.

Pour le moment, tous les plans de Netanyahu sont suspendus et samedi 19 avril, le second round des négociations entre les Américains et les Iraniens aura lieu. Nul ne sait si ces négociations pourront aboutir et nul ne peut définitivement écarter l’option militaire que Trump laisse suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des responsables iraniens.

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Zawali, la belle allégorie tunisienne de la pauvreté 

18. April 2025 um 09:22

La pauvreté est le pire et le plus ancien des fléaux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider à éradiquer la pauvreté économique, il a démontré sa très grande efficacité à la «digérer» socialement. Démonstration par l’évolution du concept passe-partout de «zaouali».  (Ph. Kais Saïed est souvent présenté comme le président des « zawali »).

Med-Dahmani  Fathallah

Sans être un pays riche, la Tunisie n’est pas non plus considéré comme un pays pauvre.  En 2023, elle se classait 114e sur l’échelle de la richesse des 197 pays du monde.

Cependant, selon un rapport réalisé par le Centre tunisien de recherches et d’études sociales (Cres), en association avec l’Unicef, le taux de pauvreté en Tunisie aurait augmenté entre 2015 et 2021, avec des inégalités marquées entre les différentes régions du pays. Ceci est d’autant plus surprenant qu’il révèle une inversion de la tendance positive avec la baisse d’environ 4% du taux de pauvreté enregistrée en 10 ans, passant de 20,5% en 2010 à 16,6% en 2021, tandis que le taux de pauvreté extrême aurait été réduit de moitié sur la même période passant de 6% en 2010 à 2,9% en 2021.

Au-delà des aléas statistiques, l’histoire de la Tunisie nous apprend que cette terre a connu des périodes d’opulence et de plénitude économique comme celle du royaume antique de Carthage et l’Etat Aghlabide au Moyen-âge ou alors un enrichissement individuel durant la période allant du XVIIe au début du XIXe siècle.

En réalité, les richesses de la Tunisie ont été régulièrement pillées pendant de longues périodes de son histoire et la pauvreté dans toutes ses formes y a souvent sévi. Mais malgré la conjugaison des crises économiques et de la pauvreté, la Tunisie a été et sera toujours riche de son patrimoine historique unique et ses remarquables ressources humaines comme en témoigne son indice de développement humain. Ces deux ressources ont donné lieu à un riche capital culturel dont fait partie le dialecte tunisien.

Une allégorie tunisienne de la pauvreté

Cette langue vernaculaire, puissant outil d’expression et de communication culturelle, se retrouve dans la musique, le théâtre et le cinéma. Il est aussi utilisé dans la poésie populaire et les proverbes, et reflète la réalité sociale et culturelle du pays. Et c’est donc naturellement qu’il a donné naissance à une allégorie tunisienne de la pauvreté, en instituant le terme «zawali» pour évoquer le dénuement et la pauvreté, désigner les personnes ayant des emplois informels ou mal rémunérés, et qui ne bénéficient pas d’un minimum de confort, en sommes les personnes indigentes.

Le terme qui, phonétiquement, appuie la lettre w,واو provient de l’arabe classique zawālī (زوالي), qui désigne une personne pauvre ou démunie. L’étymologie de ce terme remonte à la racine arabe زول (z-w-l), qui signifie «disparaître» ou «s’éclipser». Cette racine est associée à l’idée de déclin ou de chute, et par extension, elle désigne une personne qui est dans une position sociale inférieure, souvent en raison de la pauvreté.

Le zawali est une personne qui vit dans des conditions économiques modestes, voir précaires. Le terme est souvent utilisé pour qualifier quelqu’un qui appartient à une classe sociale inférieure, avec peu de ressources matérielles, et qui est perçu comme vivant une vie difficile, luttant pour joindre les deux bouts.

En dialecte tunisien l’expression «Ena Zawali» (Je suis zawali)  traduit un sentiment de frustration. Selon le contexte, elle peut exprimer une complainte : «Je suis un laissé-pour-compte» ou «Je suis un homme du peuple». Le mot zawali est profondément ancré dans le dialecte et la culture tunisiens. C’est en quelque sorte un marqueur d’identité sociale et culturelle. Il met en valeur la créativité linguistique du peuple et est généralement utilisé dans des contextes informels, entre amis, en famille ou entre des pairs. Il existe même un patronyme Zaouali, que portent dignement des familles tunisiennes, pas nécessairement pauvres.

«Je suis zawali» est une expression où l’émotion côtoie l’humour et le sarcasme, pour faire face à des situations difficiles ou frustrantes. C’est un exutoire linguistique exprimant, selon le contexte, le mécontentement ou la résignation. C’est une manière de naviguer entre les hauts et les bas de l’existence avec humour et résilience.

Mais au-delà de sa connotation économique, le mot «zawali» a des implications sociales. Le «zawali» est une personne qui se perçoit ou est perçue comme étant en dehors du «mainstream» ou des normes sociales de confort et de réussite. Il traduit la stigmatisation et l’exclusion sociale : les «zawali» peuvent être stigmatisés en raison de leur statut socio-économique. Ils sont perçus comme les «perdants» de la société, et cette perception les marginalise davantage, étant perçus comme des personnes ayant échoué à intégrer les canaux de la réussite sociale.

Il est intéressant de constater que les aléas socio-économiques et les dynamiques culturelles ont fait évoluer le concept de «zawali». Ainsi, dans le contexte de précarité économique et du chômage que vit le pays depuis des décennies, particulièrement dans les régions de l’intérieur, les «zawali» sont les premiers à être confrontés à la précarité de l’emploi, sans protection sociale, ce qui peut avoir des répercussions sur leur niveau de vie.

Les «zawali» ont des difficultés à accéder aux services de qualité, qu’il s’agisse de santé, d’éducation ou de logement. Ce qui renforce la fracture sociale et accentue les inégalités au sein de la société. Cette Inégalité d’accès aux services, en plus des difficultés à gravir par les échelons sociaux, sont vécues par les «zawali» comme une grande injustice.

A l’origine de cette injustice se trouve l’économie de rente qui plombe les dynamiques économiques dans le pays depuis des décennies. Ce système, qui favorise les intérêts d’une minorité de privilégiées, est un aboutissement de la féodalité qui a régné dans le pays depuis des siècles.

En dépit de ses connotations négatives, le terme «zawali» peut aussi être porteur d’espoir, en créant un sentiment de camaraderie et de compréhension mutuelle parmi les gens qui se perçoivent ainsi. En se disant «zawali», on  se connecte mieux avec les autres pour créer des liens de solidarité sociale face aux difficultés de la vie. L’entraide dans les contextes sociaux précaires crée une certaine résilience, et permet de passer des caps économiques difficiles.

Un «zawali» peut cacher un «mhaf»

Le «zawali» serait donc une personne fondamentalement bonne, un bon samaritain qui a le cœur sur la main et stoïque de surcroît. La Bible ne dit-elle pas «Le riche est sage à ses propres yeux, mais un pauvre intelligent le démasque.»

Cependant une évolution contemporaine du concept a commencé à se manifester chez nous. De plus en plus de gens auxquels ne s’appliquent pas les critères classiques du «zawali» n’hésitent pas à revendiquer ce statut. On se revendiquant «zawali», sans l’être tout à fait, on cherche l’empathie, on se fond dans la masse et on se protège de la convoitise.

Il y a un autre terme du riche dialecte tunisien moins poétique mais qui exprime la nécessite de se débrouiller coûte que coûte, c’est celui de «sallektha» devenu courant parce qu’étroitement associé au «zawali» et qui signifie littéralement : «Je me suis débrouillé, mais ne me demandez pas comment.»

Le«zawali» qui peut dire «sallektha» serait un petit requin qui tire son épingle du jeu sans faire trop de bruit. C’est un «mhaf», un débrouillard, mais aussi un petit malin qui peut être fourbe parfois. La pauvreté est le pire et le plus ancien des fléaux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider à éradiquer la pauvreté économique, il a démontré sa très grande efficacité à la «digérer» socialement.  

* Millenium 3 advisory.

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Tunisie | L’OIM assure le retour volontaire de 142 migrants guinéens  

18. April 2025 um 07:10

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a organisé le 17 avril un vol charter entre les aéroports Tunis-Carthage et Ahmed Sékou Touré, en Guinée, pour assister 142 migrants à retourner volontairement dans leur pays d’origine et à y reprendre le cours de leur vie.

Ce soutien fait partie du programme d’Assistance au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de l’OIM qui offre une assistance sûre et digne aux migrants qui choisissent de retourner volontairement dans leur pays d’origine, mais qui n’en n’ont pas les moyens.

Dans le cadre du programme AVRR, l’OIM offre du conseil et une assistance personnalisée, comprenant une assistance directe, des services de protection et des consultations médicales.

L’OIM adapte sa réponse aux demandes des migrants, en élaborant des projets personnalisés pour soutenir leur réintégration dans leur pays d’origine. L’assistance à la réintégration peut comprendre des activités génératrices de revenus, des formations, l’accès aux services de base ou un soutien pour rétablir des liens avec leur communauté.

«Le processus AVRR garantit que chaque étape, du conseil avant le départ, à l’assistance à la réintégration adaptée dans le pays d’origine, s’effectue dans le respect des droits de l’homme, des besoins individuels et de la dignité des migrants», souligne l’organisation dans un communiqué.

Mohamed, 20 ans, a déclaré au personnel de l’OIM à l’aéroport : «Mon cousin est rentré en Guinée volontairement avec l’OIM et m’a encouragé à faire de même. Je veux rentrer chez moi, retrouver ma mère et poursuivre mes études de mécanique. Je remercie l’OIM pour son soutien et sa patience, et plus particulièrement toute l’équipe d’appui qui nous a soutenus».

Ce programme est mis en œuvre en coordination avec les autorités nationales tunisiennes, les représentations consulaires concernées et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine. Il est soutenu par divers bailleurs et partenaires internationaux, afin d’assurer une migration sûre, ordonnée et régulière, conformément aux lois et normes internationales, et au Pacte mondial sur les migrations.

Contact : iomtunispublicinfo@iom.int

Communiqué.

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Foire du livre de Tunis | Entre tradition et modernité

18. April 2025 um 06:28

La 39e édition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT) a été officiellement annoncée lors d’une conférence de presse tenue jeudi 17 avril 2025, dans la salle des jeunes créateurs à la Cité de la Culture Chedli Klibi, en présence d’un public composé d’éditeurs, écrivains, journalistes et partenaires culturels. Vidéo.

Djamal Guettala

La manifestation se déroulera du 25 avril au 4 mai 2025 au Parc des Expositions du Kram, avec la participation de 313 exposants représentant 29 pays.

Le directeur de cette édition, Mohamed Salah Kadri, a dévoilé les grandes lignes d’un programme riche et ambitieux, structuré autour du slogan «Lire pour construire» («نقرأ لنبني»). Il s’agit, selon lui, d’un rendez-vous littéraire incontournable, ancré dans son époque, qui interroge la place du livre face aux défis du numérique, sans renier sa vocation essentielle : transmettre la pensée, éclairer les consciences, bâtir l’avenir.

Le livre face au défi de la modernité numérique

L’édition 2025 accorde une attention particulière à la transition numérique dans le monde de l’édition, avec des conférences axées sur les mutations du lectorat, la lecture sur supports numériques, mais aussi des problématiques contemporaines comme le piratage scientifique, le plagiat ou les enjeux du contenu culturel à l’ère des plateformes.

La programmation comprendra plusieurs tables rondes et séminaires de haut niveau, notamment autour de la résistance dans le roman, de la pensée progressiste tunisienne, du patrimoine intellectuel de Tahar Haddad, de la littérature palestinienne, des 150 ans du collège Sadiki, ainsi qu’un hommage au caricaturiste Aly Abid, pionnier du dessin de presse en Tunisie.

Mohamed Salah Kadri.

Invités de tous horizons et la Chine en invitée d’honneur

Parmi les personnalités attendues figurent des noms de renom du monde arabe et au-delà : Ibrahim Al-Koni (Libye), Abdel Fattah Dawla (Palestine), Mazarine Pingeot (France), ainsi que des auteurs venus d’Italie, d’Égypte, et de plusieurs autres pays. L’écrivain égyptien Ahmed Mourad, présent lors de la conférence de presse, a exprimé son enthousiasme face à la richesse de cette édition et son admiration pour le public tunisien.

Le volet jeunesse ne sera pas en reste, avec 255 activités dédiées aux enfants et adolescents, réparties sur huit pavillons gérés par plus de 50 institutions publiques et privées, locales et internationales. Le programme inclura des ateliers scientifiques, artistiques et numériques, ainsi que des spectacles de théâtre et de cinéma.

Cette année, la Chine est l’invitée d’honneur du salon, dans le cadre d’un partenariat visant à intensifier les échanges culturels et éditoriaux entre les deux pays. À cette occasion, un accord a été signé pour renforcer la traduction des œuvres du chinois vers l’arabe et vice versa, soulignant l’importance de la circulation des idées et de la promotion des littératures croisées dans les deux langues.

La Foire internationale du livre de Tunis confirme ainsi son statut de plateforme de rayonnement culturel, de dialogue interculturel et de réflexion intellectuelle au cœur du Maghreb et du monde arabe.

Vidéo.

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Le tiers des entreprises italiennes en Tunisie opèrent dans le textile  

17. April 2025 um 13:45

 «Il y a plusieurs décennies, l’Italie a été pionnière en matière d’investissement dans le textile en Tunisie. Nous avons été parmi les premiers à croire au grand potentiel de la Tunisie dans ce secteur. Aujourd’hui, environ un tiers des quelque 1 000 entreprises italiennes présentes dans le pays opèrent dans le textile», l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.

Le diplomate, qui s’exprimait lors du 1er Sommet tuniso-européen du textile, mardi 15 avril 2025, à Monastir, a ajouté que «dans ce secteur, la collaboration est profondément ancrée dans le passé, mais surtout, elle est résolument tournée vers un avenir d’innovation, de durabilité et de croissance partagée.»

Au cours de ce sommet, un protocole d’accord a été signé entre la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) et la Confédération européenne de l’habillement et du textile (Euratex).

Rappelons que la Tunisie est neuvième dans la liste des fournisseurs de vêtements de l’Union européenne.

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