Les habitudes des amateurs de sport ont considérablement changé avec l’arrivée des paris en direct. Les plateformes comme afropari.com/fr/mobile ont révolutionné la façon dont nous regardons et interagissons avec les événements sportifs. Cette transformation a créé une nouvelle dimension dans l’expérience du spectateur, fusionnant le divertissement sportif et l’analyse statistique en temps réel.
Les études récentes montrent que 78% des spectateurs de moins de 35 ans consultent les cotes pendant qu’ils regardent un match, créant une expérience à double écran qui approfondit leur connection au jeu. Cette nouvelle façon de consommer le sport génère un niveau d’attention et d’implication sans précédent.
L’impact des paris en direct sur l’engagement des fans
La technologie des paris en direct a transformé le visionnage passif en expérience interactive. Les données montrent que 60% des parieurs sportifs préfèrent désormais les paris en direct aux paris pré-match. L’engagement des spectateurs sportifs révèle que le temps moyen de visionnage a augmenté de 35% depuis l’introduction des paris en temps réel.
L’analyse des données de visionnage indique que les moments critiques d’un match, comme un but imminent ou un moment décisif, génèrent des pics d’activité de paris significatifs. Ce phénomène, connu sous le nom de «momentum betting», reflète comment les paris en direct amplifient les moments émotionnels du sport.
Les paris en direct offrent plusieurs avantages:
analyse statistique améliorée pendant les matchs ;
possibilité de réagir aux changements de dynamique du jeu ;
options de paris spécifiques sur des moments précis ;
intégration de données en temps réel ;
visualisation graphique de l’évolution des cotes ;
possibilité de limiter les pertes ou sécuriser des gains ;
expérience plus immersive du spectacle sportif.
La révolution mobile des paris sportifs
La mobilité a amplifié l’impact des paris en direct. Les plateformes comme afropari.com/fr/mobile permettent aux utilisateurs de parier n’importe où, transformant chaque lieu en espace potentiel pour suivre et parier sur les événements sportifs. Les statistiques indiquent que 75% des paris en direct sont désormais effectués via des appareils mobiles.
Cette transition vers le mobile représente un changement fondamental dans les comportements des parieurs. Les applications modernes offrent une expérience optimisée avec des temps de chargement réduits et des interfaces intuitives qui permettent de placer un pari en moins de 5 secondes, un facteur crucial dans l’univers des paris en temps réel où chaque instant compte.
Cette accessibilité a changé les habitudes des parieurs. L’utilisateur moyen ouvre son application de paris 7 fois pendant un match de football, interagissant constamment avec les cotes qui évoluent en fonction des actions sur le terrain. Les recherches montrent que cette interaction continue augmente l’intérêt pour les sports auparavant moins populaires.
L’évolution technologique et l’avenir des paris sportifs
La technologie continue de transformer l’industrie des paris. Les plateformes comme afropari.com intègrent désormais l’intelligence artificielle pour offrir des analyses prédictives plus précises et une expérience utilisateur personnalisée. Les données montrent que les sites utilisant ces technologies avancées connaissent une croissance d’utilisateurs 40% plus rapide. Les algorithmes sophistiqués analysent des milliers de variables en temps réel, de la possession de balle aux conditions météorologiques, pour ajuster les cotes avec une précision milliseconde. Cette course à l’innovation technologique stimule un secteur qui investit maintenant plus de 5 milliards d’euros annuellement dans le développement de nouvelles fonctionnalités.
Les innovations récentes incluent les paris sur micro-événements, permettant aux utilisateurs de parier sur des actions très spécifiques comme le prochain corner ou carton jaune. Cette granularité crée une connexion plus forte avec chaque moment du jeu. Les statistiques révèlent que ces micro-paris représentent maintenant 30% du volume total des paris en direct.
L’interaction sociale représente une autre dimension importante. Les plateformes modernes permettent aux utilisateurs de partager leurs analyses et pronostics, créant des communautés virtuelles autour des événements sportifs. Cette dimension sociale renforce l’engagement et prolonge l’expérience au-delà du match lui-même.
Avez-vous remarqué que le rythme de vie s’est rapidement accru ces dernières années ? Sans doute ! Il faut consacrer de plus en plus de temps au travail, aux études et aux diverses tâches ménagères, et il en reste de moins en moins pour nouer des relations et faire de nouvelles connaissances. Pour beaucoup, les rencontres en ligne sont devenues la solution à ce problème. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Les sites et applications de rencontre traditionnels prennent parfois trop de temps et ne donnent finalement pas le résultat escompté. C’est pourquoi, en guise d’alternative aux rencontres classiques sur le web, il convient d’envisager les vidéochats.
Il s’agit de plateformes en ligne qui remplissent une fonction simple : vous mettre en contact avec des personnes choisies au hasard. Cette méthode s’avère étonnamment efficace. Grâce à leur simplicité et à leur commodité, les chat roulettes ont déjà conquis le monde, permettant à des millions de personnes de trouver de nouveaux amis, l’amour, ou simplement des rencontres intéressantes avec lesquelles ils peuvent passer un bon moment.
Les avantages des chatroulettes que vous devriez connaître
L’un des principaux avantages des services est que la communication se fait en direct et en temps réel. Oubliez les interminables conversations par chat textuel. Ici, vous voyez et entendez votre interlocuteur ou interlocutrice presque comme s’il ou elle était hors ligne. Tout en restant dans un environnement confortable et pratique pour vous.
Bien entendu, ce format présente d’autres avantages importants :
Une évaluation objective de votre correspondant(e). Non seulement vous voyez une personne, mais vous lisez aussi les signaux non verbaux, l’humeur et le timbre de sa voix. Tout cela ne peut pas être exprimé dans un texte. Seul le webcam chat vous donne la possibilité de comprendre instantanément si la personne en face de vous est d’humeur à discuter, si elle est proche de vous, si elle est intéressée par le sujet abordé, etc.
La possibilité de passer rapidement d’un sujet à l’autre. Imaginez que vous soyez allé à un premier rendez-vous, par exemple au restaurant, mais que vous ayez immédiatement réalisé que ça ne marcherait pas avec cette personne. Vous ne pourrez probablement pas faire demi-tour et partir aussi vite. Le cam chat ne pose aucun problème à cet égard : il vous suffit de passer à l’interlocuteur suivant. Vous ne perdez pas de temps à planifier, à voyager, etc. Et pas de dépenses supplémentaires.
Moins de risque de rejet. Si on les compare aux sites et applications de rencontre plus traditionnels, dans ces derniers, toutes les personnes ne sont pas intéressées par des rencontres sérieuses. De nombreuses personnes s’y inscrivent par simple curiosité, puis ne se connectent pas à la plateforme pendant des mois. Ici lorsqu’une personne est en ligne, cela signifie qu’elle est déjà d’humeur à discuter. Et c’est un avantage très important !
La variété de choix. Ici, vous pouvez trouver des personnes ayant des intérêts, des objectifs de vie et des histoires très variés. Et aussi de différentes parties du monde, où vous n’êtes jamais allé. Vous ne rencontreriez jamais ces personnes hors ligne, alors qu’ici, vous pouvez le faire en quelques clics.
Après tout, le chatroulette n’est qu’un format de communication pratique. Tout en restant dans un environnement confortable, vous pouvez sans cesse élargir vos horizons, communiquer avec des personnes différentes et apprendre quelque chose de nouveau. Y a-t-il une raison de refuser cela ?
Quelques points importants
Bien sûr, il n’existe pas de format idéal pour les rencontres en ligne. Et si vous optez pour le chat vidéo, vous devez vous souvenir de certaines de ses caractéristiques :
L’illusion de proximité. Malgré le fait que la communication vidéo soit la plus proche possible de la réalité, vous êtes toujours loin de votre interlocuteur. Affirmer que ce format de communication peut remplacer à 100 % la communication hors ligne serait une erreur.
La nécessité de prêter attention aux détails. Il est parfois important de remarquer les signaux émis par l’autre. Une mauvaise interprétation des gestes ou des mots, en particulier lorsque vous communiquez avec des étrangers, peut parfois conduire à des malentendus.
L’importance de l’éthique et du respect. Ici, il est important de respecter au moins l’étiquette de base. Malheureusement, sur les plateformes dont la modération laisse à désirer, tous les utilisateurs ne respectent pas cette règle. Par conséquent, il y a parfois un risque d’être confronté à un comportement inapproprié.
Pour minimiser les risques et tirer le meilleur parti des rencontres par webcam chat, nous vous recommandons d’aborder la question du choix avec sérieux. Et pour vous faciliter la tâche, nous avons préparé une petite sélection d’outils de qualité.
Plateformes populaires à prendre en compte
Ces plateformes ont fait leurs preuves et bénéficient de la grande confiance des utilisateurs :
Dirtyroulette — un outil assez populaire auprès des adultes. Comme vous pouvez facilement le deviner d’après le nom, la plateforme n’interdit pas les conversations franches, le flirt et autres. Si vous souhaitez obtenir plus de liberté et communiquer sur des sujets adultes, alors Dirtyroulette est certainement un bon choix pour vous. Pour plus de commodité, vous pouvez filtrer les partenaires par sexe, pays et liste d’intérêts. La plateforme dispose également d’un chat séparé avec les filles.
CooMeet — une excellente alternative à Dirtyroulette avec des filles et des femmes, dont le principal avantage est son filtre de genre sans erreur. En outre, CooMeet dispose d’applications mobiles pratiques, d’un traducteur intégré, d’une fonction Stories et d’une excellente modération. C’est une véritable trouvaille pour les hommes célibataires qui veulent communiquer en tout confort et rencontrer de vraies filles.
Chatspin — une plateforme assez minimaliste avec des fonctionnalités basiques qui plaira certainement aux amateurs de minimalisme et de simplicité. Des paramètres simples pour trouver des partenaires sont également présents ici, et Chatspin a intégré des masques d’IA qui cachent le visage. Ils permettent d’ajouter de la variété à votre communication ou de la rendre plus anonyme.
Fruzo — une autre bonne alternative à Dirtyroulette, assez minimaliste mais facile à utiliser. Ici, vous pouvez consulter les profils des autres participants et les ajouter à votre liste de contacts pour ne pas les perdre à l’avenir. C’est très pratique si vous ne cherchez pas seulement une communication ponctuelle, mais que souhaitez également vous faire de nouveaux amis ou trouver l’amour.
Gaper — un site plutôt original destiné aux personnes qui cherchent à faire de nouvelles rencontres avec une grande différence d’âge. Par conséquent, si vous souhaitez rencontrer des personnes nettement plus âgées ou plus jeunes que vous, Gaper est certainement le bon choix.
Comme vous pouvez le constater, malgré la similitude du principe général de fonctionnement, à certains égards, ces plateformes sont très différents les uns des autres. Et leurs publics sont très différents. C’est pourquoi nous vous recommandons d’essayer au moins plusieurs options et de choisir celle qui vous convient le mieux.
Conclusion
Les chats vidéo sont un outil vraiment unique pour les rencontres en ligne, combinant la commodité du format de rencontre en ligne et l’ouverture de la communication en direct. Certes, ils ne sont pas parfaits dans tous les domaines. Cependant, compte tenu de tous leurs avantages et de l’activité du public, certains inconvénients mineurs peuvent être pardonnés. Et peut-être ne serez-vous même pas confronté à ces inconvénients.
En faisant bon usage de ces services, vous gagnerez non seulement du temps, mais vous trouverez aussi des personnes qui partagent vos centres d’intérêt, des partenaires de discussion intéressants, de vrais amis et même l’amour. Il vous suffit de faire le premier pas, l’outil de votre choix fera le reste pour vous.
Après l’USAID qui a mis les clés sous la porte ce qui a mis en péril plusieurs projets de développement et des soins vitaux notamment des programmes de lutte contre le VIH en Afrique, c’est le tour d’un autre instrument du soft power américain de rendre l’âme, en l’occurrence le réseau radio Voice of America, créé après les attaques de Pearl Harbor pendant la Seconde guerre mondiale. En même temps, les régimes autoritaires ne lésinent pas sur les moyens pour étendre l’audience et l’influence de leurs médias internationaux.
Imed Bahri
L’éditorialiste Dana Milbank a critiqué cette décision dans les colonnes du Washington Post estimant qu’elle pénalise les peuples et sert les régimes autoritaires. Il estime que Voice of America était une des voix de la liberté dans le monde et un rempart contre le totalitarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide et les décennies qui ont suivi.
La Voix de l’Amérique fut diffusée huit semaines après Pearl Harbor. «Nous vous apportons des voix d’Amérique», avait déclaré le journaliste William Harlan Hale en allemand le 1er février 1942 lors de sa première diffusion; et d’ajouter: «Aujourd’hui et chaque jour à partir de maintenant, nous vous parlerons de l’Amérique et de la guerre. Les nouvelles peuvent être bonnes pour nous, les nouvelles peuvent être mauvaises mais nous vous dirons la vérité».
Milbank affirme que les dirigeants totalitaires de par le monde n’ont pas réussi à faire taire La Voix de l’Amérique à plusieurs reprises notamment Adolf Hitler de l’Allemagne nazie, Joseph Staline de l’Union soviétique, le fondateur de la République de Chine moderne, Mao Zedong, le Guide suprême de la révolution iranienne l’ayatollah Khomeini et leurs successeurs, le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et Ali Khamenei.
On ne peut qu’être surpris que Trump, prétendument leader du monde libre, soit celui qui ait réussi à faire taire la station de radio. Il a non seulement licencié les quelque 1 300 employés de la station mais a également fermé deux stations sous l’égide de l’Agence américaine pour les médias mondiaux, Radio Free Europe et Radio Free Asia.
Milbank souligne que les despotes sont aux anges avec à cette nouvelle. Le Global Times, journal chinois anglophone qui suit la ligne éditoriale du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, a écrit dans ses colonnes: «Le soi-disant phare de la liberté, la Voix de l’Amérique, a été jeté par son propre gouvernement comme un chiffon sale».
Hu Xijin, ancien rédacteur en chef du Global Times, a qualifié la fermeture de Voice of America de «grande nouvelle», expliquant que presque tout le monde en Chine connaît Voice of America parce que c’est un symbole bien connu de la pénétration idéologique américaine en Chine.
La Russie ne devrait pas tarder de célébrer également la disparition de la radio qu’elle considère comme une menace pour sa sécurité nationale.
L’éditorialiste du WP estime que la réduction au silence de Voice of America, qui compte une audience hebdomadaire d’environ 360 millions de personnes et diffuse dans environ 50 langues, indique l’abandon complet du soft power américain par l’administration Trump et l’affaiblissement de l’influence mondiale des États-Unis en particulier après que le président a fermé l’Agence américaine pour le développement international USAID.
Milbank considère que la décision de Trump ouvre la voie à l’expansion des médias de propagande russes et chinois en Afrique et en Amérique latine où Voice of America jouissait auparavant d’une grande popularité. Il rappelle que la station de radio en Iran a doublé son audience en ligne et que le nombre de téléspectateurs de ses vidéos a été multiplié par huit. Par conséquent, à l’heure où Trump prétend vouloir en découdre avec la République islamique et faire pression sur son régime, il se prive d’un outil de taille efficace.
La Chine dépense des milliards pour ses médias en Afrique tandis que l’Iran dépenserait des centaines de millions à cette fin. La Russie s’efforce également d’implanter Russia Today(RT) et Sputnik comme alternatives à Voice of America dans des pays comme le Venezuela et le Soudan du Sud alors que ces médias sont déjà bien implantés dans le monde arabe depuis plus d’une décennie.
La Voix de l’Amérique coûte 270 millions de dollars par an aux contribuables américains et sa diffusion touche 48 pays africains. L’éditorialiste du WP estime que ce n’est qu’un faible prix à payer comparé aux bénéfices de la lutte contre l’extrémisme dans les pays répressifs d’Amérique latine et d’Afrique. De ce fait sous prétexte de réaliser des économies souvent aléatoires, l’administration Trump sert les régimes autoritaires de par le monde.
Milbank conclut que tout comme les Chinois, les Russes et les Iraniens bénéficieront du silence imposé aux voix de la vérité et de la liberté, l’administration Trump en fera de même, indiquant ainsi son approche et sa position concernant la démocratie américaine. En définitive, il y a une convergence entre la politique interne de Trump et sa politique étrangère avec un mépris affiché des règles démocratiques, de la liberté d’expression et de l’État de droit.
Loin d’un simple ajustement conjoncturel, l’économie mondiale traverse une mutation structurelle d’ampleur inédite. Le paradigme cyclique, longtemps considéré comme une loi immuable du capitalisme, s’efface au profit d’une transformation permanente où l’innovation, la démographie et le climat redessinent les dynamiques de croissance.
Yahya Ould Amar *
Faut-il encore parler de «crise économique» quand le monde ne connaît plus de reprise? Depuis longtemps on s’est habitué à voir l’économie comme une alternance de hauts et de bas, de prospérité et de récession. Mais aujourd’hui, ce modèle semble obsolète.
L’intelligence artificielle (IA) redéfinit le travail, le vieillissement des populations dans les économies dominantes transforme profondément les modèles de consommation et de production, et les dérèglements climatiques ne sont plus des chocs isolés, mais un nouveau facteur permanent de déstabilisation perturbant durablement les chaînes de production.
Désormais, l’économie ne fonctionne plus en cycles, mais en perpétuelle adaptation à des mutations systémiques : c’est un changement de paradigme.
Sommes-nous entrés dans un monde où la croissance n’est plus qu’un mirage, où l’innovation profite davantage aux rentes qu’à la prospérité collective?
Face à ces bouleversements systémiques, l’État redevient le grand architecte de l’économie, redessinant de nouvelles règles du jeu puisque celles existantes sont devenues inopérantes pour de bon. Une seule certitude demeure : les vieux repères économiques ne tiennent plus.
Le grand dérèglement économique est-il une mutation permanente ?
Les cycles économiques traditionnels, fondés sur l’alternance de phases d’expansion, de surchauffe, de récession et de reprise, apparaissent de plus en plus obsolètes face à des transformations structurelles profondes. L’IA et l’automatisation bouleversent le facteur travail, entraînant une dé-corrélation entre croissance et emploi, un phénomène inédit dans l’histoire économique.
Par ailleurs, le vieillissement démographique, notamment en Europe, aux USA, en Chine, au Japon et dans le reste de l’Asie, modifie la structure de la demande en réduisant la consommation de biens durables et en réorientant l’économie vers les services aux seniors.
Simultanément, les dérèglements climatiques introduisent des chocs asymétriques permanents, perturbant les chaînes de production et imposant une restructuration continue des infrastructures énergétiques et industrielles. Contrairement aux crises cycliques classiques, ces bouleversements ne sont pas temporaires mais s’inscrivent dans un horizon de long terme, modifiant en profondeur les dynamiques macroéconomiques.
L’ampleur des transformations en cours s’observe déjà à travers plusieurs tendances concrètes. Aux États-Unis, en Chine ou au Japon, la montée en puissance des robots et de l’IA dans de nombreux domaines et pour ne citer que l’industrie automobile (Tesla, Toyota…) réduit l’élasticité emploi-croissance, rendant obsolètes les politiques traditionnelles de stimulation par l’emploi.
En parallèle, le vieillissement de la population a provoqué un basculement vers une économie de services à la personne. A titre d’exemple, ceci est illustré au Japon par la forte expansion des entreprises de soins aux seniors comme Nichii Gakkan.
De même, la fréquence croissante des catastrophes climatiques – ouragans aux États-Unis, sécheresses en Afrique et inondations en Asie et en Europe – entraîne une reconfiguration constante des chaînes logistiques. L’exemple du canal de Panama, où la baisse du niveau de l’eau force à limiter le trafic maritime, illustre bien la nécessité d’une adaptation structurelle continue face aux chocs climatiques.
Ces mutations confirment que l’économie mondiale ne suit plus des cycles de crise et de reprise, mais des transformations systémiques permanentes.
Les transformations susmentionnées orientent l’économie vers un régime de croissance plus linéaire et stagnante, marqué par une tendance structurelle à la faible productivité et aux taux d’intérêt bas.
L’hypothèse de stagnation séculaire, théorisée par Lawrence Summers, devient une réalité observable, où les politiques monétaires perdent de leur efficacité et où la relance de la demande par l’investissement productif se heurte aux rigidités structurelles du marché du travail et du capital.
De plus, l’émergence d’un capitalisme de plateformes et de la finance algorithmique génère une concentration extrême des richesses, favorisant des logiques de rente plutôt que d’innovation et limitant les effets redistributifs de la croissance. Dans ce contexte, les cycles économiques traditionnels sont remplacés par des dynamiques de long terme, où les marchés ne répondent plus aux mêmes impulsions cycliques qu’auparavant.
L’économie japonaise illustre parfaitement ce nouveau régime de faible croissance et de taux bas structurels : depuis les années 1990, malgré des politiques monétaires ultra-accommodantes – comme également observé depuis plus de dix ans en Europe – l’investissement privé peine à se traduire en productivité accrue.
Par ailleurs, l’essor du capitalisme de plateforme renforce les positions dominantes de quelques grandes entreprises. En Chine, Alibaba et Tencent concentrent des pans entiers de l’économie numérique, captant la majorité des flux de paiements, de commerce en ligne et de données, ce qui freine l’émergence de nouveaux acteurs innovants. Dans la finance, l’essor du trading algorithmique amplifie les tendances spéculatives plutôt que l’investissement productif, comme en témoignent les mouvements erratiques sur les marchés boursiers déclenchés par les algorithmes à haute fréquence. De grands investisseurs préfèrent aujourd’hui la spéculation à l’investissement dans l’économie réelle.
L’accumulation de ces facteurs déforme la logique classique des cycles économiques et installe un capitalisme plus centré sur la captation de valeur que sur la création de richesse.
Dès lors, l’économie mondiale semble évoluer vers un nouveau paradigme économique, où l’interventionnisme public devient une variable permanente pour gérer les transitions écologiques et technologiques. La nécessité d’une planification à long terme, notamment dans le cadre d’un Green New Deal permanent, impose un cadre où l’État joue un rôle central dans l’orientation des investissements et la stabilisation des déséquilibres. Les politiques économiques ne cherchent plus seulement à moduler les cycles, mais à réorganiser en profondeur les structures productives pour répondre aux défis de la transformation numérique, du vieillissement et du climat. Ce basculement remet en cause les fondements même de l’analyse économique classique et ouvre la voie à de nouvelles théories, davantage axées sur la soutenabilité et la régulation proactive des mutations en cours.
L’importance croissante de l’État se manifeste dans de nombreux pays à travers des plans d’investissement massifs. Aux États-Unis, l’Inflation Reduction Act (IRA) vise à réindustrialiser le pays en orientant les capitaux vers l’énergie et la relocalisation des semi-conducteurs. En Europe, le Green Deal impose une régulation forte pour transformer les infrastructures énergétiques et les transports, forçant les entreprises à intégrer la transition écologique dans leurs stratégies. La Chine, quant à elle, adopte une approche dirigiste avec son plan Made in China 2025, qui vise à renforcer sa souveraineté technologique en réduisant sa dépendance aux technologies occidentales.
Ces politiques marquent un tournant : plutôt que de simplement corriger les cycles, elles redessinent les structures économiques elles-mêmes. Dès lors, la macroéconomie classique, centrée sur l’ajustement conjoncturel, cède la place à une économie de transition permanente, nécessitant de nouveaux cadres théoriques pour penser la soutenabilité et la résilience face aux mutations en cours.
Une première voie consiste à accélérer l’industrialisation de préférence verte et la montée en gamme des chaînes de valeur. Au cœur de cette voie, l’industrialisation des biens intermédiaires, qui sont naturellement exemptés de contraintes de certification ou de normes imposées habituellement sur les marchés étrangers, constitue un levier clé de montée en gamme et de compétitivité.
Plutôt que de rester cantonnés à l’exportation de matières premières, les économies du sud doivent favoriser la transformation locale des ressources. Ce qui permet de créer des emplois qualifiés, d’augmenter la valeur ajoutée locale et de réduire la vulnérabilité aux fluctuations des prix des matières premières.
Une seconde priorité stratégique pour le Sud global est de renforcer sa souveraineté technologique et son intégration dans l’économie numérique mondiale. À l’image de l’Inde, qui s’est imposée comme un acteur clé dans le développement de logiciels et de services informatiques, d’autres économies émergentes peuvent tirer parti de la révolution numérique, ce qui leur permettrait d’accélérer leur diversification économique, d’améliorer leur productivité et d’attirer des investissements étrangers.
L’interventionnisme d’État est-il une arme à double tranchant ?
Alors que les grandes économies mondiales réhabilitent le rôle de l’État dans l’orientation économique, les pays du Sud global doivent trouver un équilibre entre interventionnisme stratégique et efficacité du marché. Un État stratège peut jouer un rôle déterminant en stimulant l’investissement dans les infrastructures, l’éducation et la recherche, autant de secteurs essentiels pour garantir une croissance soutenable à long terme.
De même, une intervention ciblée permettrait de réduire les inégalités économiques et sociales grâce à des politiques publiques renforçant les mécanismes de protection sociale.
Le retour de l’interventionnisme présente aussi des risques majeurs. Une implication excessive de l’État peut conduire à une bureaucratie inefficace, une allocation sous-optimale des ressources et une corruption accrue, transformant les bonnes initiatives économiques en rentes pour des groupes restreints.
Loin d’un simple ajustement conjoncturel, l’économie mondiale traverse une mutation structurelle d’ampleur inédite. Le paradigme cyclique, longtemps considéré comme une loi immuable du capitalisme, s’efface au profit d’une transformation permanente où l’innovation, la démographie et le climat redessinent les dynamiques de croissance.
Face à ces bouleversements, l’intervention de l’État s’impose non plus comme un instrument de stabilisation, mais comme un architecte de long terme, réorientant les investissements, encadrant les nouvelles formes de création de valeur et arbitrant les tensions entre souveraineté et ouverture économique. Mais ce retour du dirigisme n’est pas sans risque : un interventionnisme mal calibré pourrait étouffer l’initiative individuelle et rigidifier des économies déjà fragilisées par la concentration des richesses et l’érosion de la productivité.
Dès lors, le véritable défi pour les économies du Sud comme du Nord n’est pas de choisir entre marché et État, mais d’inventer un modèle hybride, capable d’accompagner les transitions sans compromettre la dynamique entrepreneuriale.
Si les anciennes certitudes s’effondrent, une chose demeure : seuls les pays qui sauront anticiper et adapter leurs structures aux nouvelles réalités du XXIᵉ siècle émergeront comme les gagnants de cette ère de recomposition économique.
Dans ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, Ken Scott nous plonge dans les années 1960 pour raconter le destin de Roland, un garçon né avec un pied-bot, et la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa mère, Esther. Si le film oscille maladroitement entre drame et comédie, un élément se distingue avec éclat : la performance magistrale de Leïla Bekhti.
Djamel Guettala
Leïla Bekhti, née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux, est aujourd’hui une actrice incontournable du cinéma français. D’origine algérienne, elle s’est imposée en quelques années grâce à une palette de jeu riche et une présence à l’écran magnétique.
Elle se fait remarquer en 2006 avec ‘‘Sheitan’’ de Kim Chapiron, mais c’est son rôle dans ‘‘Tout ce qui brille’’ (2010), co-écrit et réalisé par son amie Géraldine Nakache, qui la révèle véritablement au grand public. Son interprétation touchante d’une jeune femme en quête d’un avenir meilleur lui vaut le César du meilleur espoir féminin en 2011. Depuis, elle alterne avec brio entre comédies (‘‘Nous York’’, ‘‘Le Grand Bain’’ ) et drames (‘‘Un prophète’’, ‘‘La Source des femmes’’, ‘‘Les Invisibles’’). Sa voix reconnaissable et son regard intense font d’elle une actrice prisée, que ce soit dans des films en prises de vues réelles ou dans l’animation (‘‘Soul’’ de Pixar).
Mariée à l’acteur Tahar Rahim, elle forme avec lui un couple emblématique du cinéma français et s’engage régulièrement sur des sujets de société.
Une prestation habitée qui sauve un film inégal
Dans ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, Leïla Bekhti incarne Esther, une mère protectrice et intransigeante, qui refuse de voir le handicap de son fils comme une fatalité. Ce rôle, d’une intensité rare, lui permet de dévoiler toute l’étendue de son talent. Elle y incarne une femme à la fois aimante, autoritaire et parfois étouffante, dont l’amour démesuré pour son fils oscille entre force et vulnérabilité.
Là où le film peine à trouver une tonalité cohérente, naviguant maladroitement entre drame poignant et comédie parfois forcée, Bekhti, elle, reste d’une justesse implacable. Son regard puissant, sa diction maîtrisée et son investissement total donnent une profondeur inédite à un personnage qui aurait pu tomber dans la caricature.
Une actrice qui transcende ses rôles
Si le film laisse une impression contrastée, entre une mise en scène convenue et un scénario parfois trop prévisible, il bénéficie de la présence magnétique de Leïla Bekhti. Comme dans ses précédents rôles marquants, elle insuffle à son personnage une sincérité bouleversante, rendant chaque scène où elle apparaît inoubliable.
Avec ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, elle confirme une fois de plus qu’elle est l’une des actrices les plus talentueuses et les plus incontournables du cinéma français. Plus qu’un simple rôle, elle porte le film à bout de bras, prouvant qu’un jeu habité peut parfois compenser les faiblesses d’un scénario.
L’assassinat de l’enfant Haroun, âgé de 4 ans, à Kasserine, est qualifié de meurtre prémédité, conformément aux articles 201 et 202 du code pénal. La peine encourue peut aller jusqu’à la peine de mort, à condition que l’on prouve que l’auteur du crime était pleinement responsable de ses actes. Si ce n’est pas le cas, l’auteur sera interné dans un établissement spécialisé en psychiatrie jusqu’à sa guérison.
C’est ce qu’a déclaré le premier assistant du procureur de la République et porte-parole des tribunaux de Kasserine, Imed Omri, ce mercredi 19 mars 2025, en précisant que deux personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire et présentées au juge d’instruction, qui a émis un mandat de dépôt à l’encontre de l’auteur principal, âgé de 21 ans. Le second suspect, un mineur de moins de 13 ans, a été libéré après que l’auteur principal a retiré son accusation de complicité, affirmant avoir agi seul.
Le juge d’instruction a ordonné des tests pour déterminer si le criminel avait consommé des substances narcotiques au moment des faits, en raison des contradictions et du manque de clarté de ses déclarations, ainsi que des signes de troubles mentaux qu’il présentait.
Le suspect est également détenteur d’une carte de handicap délivrée par les affaires sociales, et une enquête est en cours pour vérifier sa validité et les conditions de son attribution. Il est par ailleurs soumis à un examen par une commission médicale à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax afin d’évaluer ses facultés mentales.
Le juge d’instruction poursuit son enquête en attendant les résultats des analyses de substances narcotiques et le rapport médical sur l’état de santé du suspect, qui est proche de la victime, pour déterminer son degré de responsabilité.
Il a confirmé que l’enfant est décédé des suites de coups à la tête portés avec un objet dur, provoquant une fracture du crâne, tout en niant toute agression sexuelle ou tentative de décapitation, contrairement aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux.
Il est à noter que, dans la soirée du mardi 11 mars, la délégation d’Ezzouhour, à Kasserine, a été le théâtre d’un crime odieux où un enfant de quatre ans a été enlevé puis tué, suscitant une vive indignation et une profonde tristesse parmi la population locale.
La production de pétrole brut en Tunisie s’est située à 109 kilotonnes (kt) en janvier 2025 enregistrant ainsi une baisse de 12% par rapport à janvier 2024, selon le rapport sur la conjoncture énergétique pour janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem).(Ph. Champ de Nawara).
Cette baisse a touché la plupart des principaux champs, à savoir Ashtart (-18%), El Hajeb/Guebiba (-19%), Gherib (-20%), Nawara (-38%), Miskar (-32%) et Halk El-Menzel (-6%).
En revanche, d’autres champs ont enregistré une amélioration de production, à savoir El-Borma (+14%), MLD (+19%) et Adem (+1%).
La moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 31 300 barils/jour, en janvier 2024, à 28 800 barils/jour, en janvier 2025, selon la même source.
Il convient de noter que la production de la Concession Hasdrubal a repris, depuis le 10 décembre 2024, après son arrêt (Shutdown), le 27 novembre 2024, pour des travaux de maintenance.
Le déficit de la balance commerciale énergétique de la Tunisie a enregistré, en janvier 2025, une hausse de 9% par rapport à la même période de l’année écoulée pour se situer à 1108 millions de dinars.
Selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem), ce chiffre tient compte de la redevance du gaz algérien exportée.
Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 28% accompagnée par une légère hausse des importations en valeur de 1%.
Selon l’observatoire, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.
En effet, au cours du mois de janvier 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse de 1$/bbl par rapport au mois de janvier 2024.
Au cours de la même période, le dinar tunisien a enregistré une hausse de 3% par rapport au dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année dernière, a indiqué la même source.
La crise des migrants africains subsahariens en Tunisie, qui suscite un vif débat en Tunisie et parfois des réactions à la limite du racisme et de la xénophobie, a inspiré ce poème à l’auteur, économiste de son état qui a beaucoup travaillé en Afrique.
Sadok Zerelli
Ils arrivent de loin, les cœurs en exil,
Brisés par la faim, chassés par l’argile.
Le vent les porte, l’espoir les guide,
Mais ici, hélas, tout est aride.
Leurs pas résonnent dans nos ruelles,
Ombres perdues sous la dent des querelles.
On les traque, on les maudit,
Comme si leur peau portait le délit.
Noirs sous le soleil, sombres dans la nuit,
Ils rêvent d’un pain, d’un toit, d’un bruit,
Autre que l’insulte, autre que le coup de poing,
Autre que l’ordre de partir au loin.
Ont-ils oublié, ceux qui jugent,
Que l’exil fut aussi leur refuge ?
Que leurs ancêtres, aux temps passés,
Étaient ces hommes qu’on veut chasser ?
Frères d’Afrique, pardonnez l’oubli,
La peur des âmes, la haine, l’ennui.
Un jour, la terre ouvrira ses bras,
Et l’homme ne se mesurera plus à sa peau, mais à sa foi.
Pardon, mes frères, vous qui fuyez la guerre,
La faim, l’oubli, l’exil amer.
Vos pas fatigués sur nos terres échouent,
Cherchant refuge sous un ciel trop flou.
Pardon, mes frères, pour l’ignorance,
Pour ces chaînes tissées d’arrogance.
Nos cœurs ont oublié l’hospitalité,
Ils ont laissé la peur les dominer.
Vos rêves chavirent dans l’ombre de nos rues,
Où l’on vous traque, où l’on vous tue.
Vos visages brûlent sous des regards de fer,
Où l’on vous traite en indésirables, en étrangers de l’enfer.
Voir un peuple palestiniens délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine, et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.
Dr Monem El Achkham *
J’ai une pensée, en ce mois saint, pour ceux qui ont été un jour, immédiatement et tendrement, Charlie et qui n’ont jamais, soit dit en passant, été Christchurch ni Rohingya d’ailleurs.
Cette émouvante naïveté de ces concitoyens qui pensait que l’Occident défendait des valeurs universelles, qu’on avait les mêmes ennemis, que la seule voie à la liberté et à la sécurité était de porter haut et fort ces valeurs, indépendamment de l’appartenance culturelle et de la nationalité, était d’une niaiserie attendrissante.
Pour les non regardants, ça pourrait tenir comme ligne de pensée, même s’il n’y avait pas besoin d’avoir fait de grandes écoles pour comprendre que chez ces gens-là, monsieur, les êtres humains ne sont pas tout à fait égaux et que comme disait Coluche, il y en a même qui sont plus égaux que d’autres.
Les plus téméraires, pour être conséquents dans leur philosophie à deux balles ou par conviction, poussaient la plaisanterie jusqu’à comprendre voire même défendre des déclarations et des positions litigieuses, quand bien même elles sont allusivement insultantes pour ce qu’on est et ce qu’a toujours été notre culture.
Les Chalghoumi et compagnie
Nous ne nous attarderons bien entendu pas sur ceux qui revendiquent et partagent l’attitude méprisante et la répulsion que l’Occident a pour tout ce qui est arabo-musulman, ceux-là ne sont même pas dignes du mépris.
Il faut reconnaître cependant que les Occidentaux ne nous logent pas tous à la même enseigne, il y a leurs amis comme le vénérable Hassen Chalghoumi **, ceux qui ont allumé les bougies devant la résidence de l’ambassadeur de France pour déclarer qu’ils étaient Charlie jusqu’à la moelle, et il y a les autres. Ce que nos conquis à l’Occident n’ont pas intégré, c’est que les Chalghoumi et compagnie, ainsi que tous les pays soumis à ne plus en pouvoir, n’ont pas plus de valeur que les autres et que le seul intérêt qu’ils suscitent est qu’ils soient servilement soumis, qu’ils soient docilement utilisables jusqu’ à ce que leur tour soit venu.
J’ai une réelle peine pour ces pauvres concitoyens, qui ont misé sur des valeurs universelles et qui viennent à comprendre que, sans l’ombre d’un doute, dans le mot «universel», il n’a jamais été question d’Arabo-musulmans, de bougnoules quoi, sauf qu’ils n’étaient pas assez doués pour le voir. Encore que, quelque chose me dit qu’ils ne pouvaient pas ne pas s’en apercevoir, sauf que ça les arrangeaient de ne pas l’admettre.
Le génocide perpétré par les sionistes à Gaza nous gâche la vie, nous attriste, nous blesse et nous humilie tous autant que nous sommes. Ce sinistre sentiment d’impuissance, cette injustice exhibée sans gêne, de manière récurrente, et dans un total dédain des valeurs humaines, incite à la haine.
Voir un peuple palestinien délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.
Cet Occident qui nous méprise
Le jour où on se sera rendu compte qu’il ne suffirait pas d’aligner trois mots dans la langue de Molière, de courber l’échine à se briser les lombaires et de dénigrer sa propre culture pour être assimilé, ça sera un début de redressement quant à notre dignité et on aura peut-être alors une chance de commencer une véritable réflexion sur ce qui conviendrait d’entreprendre pour vivre libre, en sécurité et avec un positionnement lucide, droit et sans ambiguïté aucune, face à un Occident qui nous méprise et qui nous abhorre ouvertement. Cet occident qui porte plainte contre un président russe pour crime de guerre, pour avoir tué des civils et qui ne se soucie pas de protéger un Premier ministre israélien ayant contre lui un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale.
Continuer à aider et à soutenir cet abject criminel de guerre dans cette barbarie sans nom, est immonde, ignoble, immoral et infâme mais ne leur pose absolument pas le moindre problème. Est-ce que cette effrayante réalité est suffisante pour que l’on comprenne et qu’on se positionne une fois pour toute ou est-ce qu’il faudra plus pour nos Chalghoumi ?
* Chirurgien, Gafsa.
** Responsable associatif et religieux franco-tunisien connu pour ses positions qui suintent la haine de soi et qui défend les thèses occidentales en toute chose.
Recevant mardi 18 mars 2025 la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi, le président de la république Kaïs Saïed a donné ses instructions «pour prendre des mesures nécessaires au niveau des finances publiques afin de faire face à toutes les dépenses non prévues».
Tout en insistant, une nouvelle fois, sur «la nécessité de compter sur soi dans le cadre des choix nationaux et d’une fiscalité équitable, seul moyen pour répondre aux attentes du peuple tunisien dans tous les domaines», le chef de l’Etat a insisté sur «la nécessaire contribution des banques publiques et privées aux efforts de l’Etat pour aider à reconstruire de nombreux services publics».
Par dépenses non prévues dans la loi de finances et le budget de l’Etat pour l’exercice 2025, le chef de l’Etat désigne sans doute les mesures à caractère social qu’il avait décidées ces dernières semaines, notamment les milliers de recrutements dans la fonction publique, qui auront un coût financier très élevé que les ressources actuellement disponibles de l’Etat ne permettent pas de couvrir.
Sont-ce les banques publiques et privées, déjà fortement sollicitées, qui vont être une nouvelle fois appelées à la rescousse pour combler le trou dans le budget de l’Etat ?
On est tentés de le penser, puisque ni le chef de l’Etat ni la ministre des Finances, magistrate de son état et peu familière des arcanes de la finance, n’a cru devoir nous expliquer où va-t-on trouver l’argent qui manque, si ce n’est dans davantage d’endettement intérieur et extérieur.
«Réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a déclaré Giorgia Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière de réduction des flux d’immigration en provenance des côtes sud de la Méditerranée.
«Nous avons accueilli favorablement la proposition de la Commission européenne sur le règlement sur les rapatriements, nous considérons qu’il s’agit d’une évolution très significative également pour harmoniser les pratiques des différents États membres et rendre les rapatriements plus efficaces. Il est essentiel que l’UE devienne efficace dans ce domaine : si vous entrez illégalement en Europe, vous ne pouvez pas rester illégalement sur le territoire de l’Europe, vous devez être rapatrié».
C’est ce qu’a déclaré la Première ministre italienne Giorgia Meloni dans son discours au Sénat, le 18 mars 2025, en prévision du Conseil européen.
Sur le front de l’immigration, «nous avons un double objectif : la réduction drastique des débarquements en Méditerranée centrale grâce à l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye et la réduction des entrées irrégulières également sur d’autres routes.»
«En 2024, ceux-ci ont été réduits de 60% par rapport à 2023, de 35% par rapport à 2022 et contrairement à ce qui est affirmé, les chiffres sont conformes à ceux de 2024, avec de petites fluctuations dictées par la dynamique complexe libyenne», a-t-elle poursuivi.
«L’Organisation internationale pour les migrations nous apprend qu’en 2024, sur la route de la Méditerranée centrale, contre environ 66 000 arrivées, 1 695 morts et disparus ont été enregistrés. En 2023, avec plus de 157 000 arrivées irrégulières, il y a eu 2 526 morts et disparus. En 2014, année de l’opération Mare nostrum, créée pour sauvegarder la vie en mer, les arrivées ont été d’environ 170 000 morts et 3 126 disparus. Que nous disent ces données? Que réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a souligné Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière d’immigration.
Le dixième anniversaire de l’attentat terroriste contre le musée du Bardo à Tunis est passé presque inaperçu. Il a fallu que l’ambassadeur d’Italie Alessandro Prunas fasse le déplacement sur place pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes pour nous rappeler ce triste souvenir.
La représentation italienne en Tunisie a annoncé que suite à cet hommage, une cérémonie de commémoration a eu lieu à l’ambassade d’Italie, au cours de laquelle une minute de silence a été observée.
«Aujourd’hui, nous honorons la mémoire de Giuseppina Biella, Francesco Caldara, Orazio Conte, Antonella Sesino et de tous ceux qui, il y a dix ans, ont perdu la vie dans le lâche attentat terroriste contre le musée du Bardo», a déclaré l’ambassadeur Prunas, rendant également hommage au «sacrifice louable de l’agent des brigades antiterroristes tunisiennes, Aymen Morjen, tombé en protégeant un citoyen italien, et au grand courage manifesté par le guide tunisien Naceur (Hamadi) Ben Abdessalem pour avoir mis en sécurité des dizaines de citoyens italiens, au péril de sa propre vie.»(Voir Photo ci-haut)
Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens, armés de kalachnikovs, pénètrent dans le musée du Bardo et commettent un massacre : 24 personnes sont mortes dans l’attaque, dont quatre touristes italiens débarqués le matin même au port de La Goulette, comme le reste des victimes étrangères, à bord d’un ferry de croisière.
«L’Afrique est devenue une alternative énergétique majeure à ce qui était autrefois la Russie, et pas seulement pour le gaz», a déclaré le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, décrivant la nouvelle géopolitique énergétique après le conflit russo-ukrainien. Pour lui,la société italienne d’hydrocarbures doit investir non seulement dans le gaz, mais aussi dans les énergies renouvelables.
«Dans le contexte méditerranéen, l’Afrique est un allié important qu’il faut aider, étant donné que l’industrie et la démographie croissante ont également besoin d’énergie», a déclaré Descalzi, ajoutant que le continent «est traditionnellement notre deuxième patrie, nous y avons grandi puis nous nous sommes diversifiés, pendant longtemps nous y avons consacré 50% de nos investissements et de nos ressources.»
«Notre fort positionnement est en Afrique du Nord mais nous sommes également très présents au sud. Après la crise énergétique, cet engagement de fournir du gaz à l’Afrique nous est revenu, quand l’Italie en avait besoin, il n’a pas été difficile de convaincre nos partenaires de nous donner du gaz et de remplacer partiellement de gros volumes. Mais combien de temps cela durera-t-il ? Ils auront des priorités et sont en croissance d’un point de vue industriel et démographique, cela signifie qu’ils auront besoin de beaucoup d’énergie», explique encore le patron d’Eni, qui regarde vers l’avenir et voit des évolutions se dessiner à l’horizon.
«Ce qui se fait, c’est développer le gaz. Le pétrole est peut-être moins important et il y a toute une discussion sur le développement des énergies renouvelables, même si les contextes environnementaux en Afrique subsaharienne sont très difficiles, avec des forêts et un climat qui n’est pas très simple», analyse Descalzi, par allusion à la saison des pluies qui peuvent anéantir tous les panneaux solaires installés.
Soulignant l’importance de développer les énergies renouvelables en Afrique, Descalzi a déclaré : «Nous avons besoin de développer et de fournir les énergies renouvelables sur réseau».
Il y a, selon lui, une autre alternative : la biomasse, «le produit le plus utilisé pour créer de l’énergie en Afrique et cela entraîne d’énormes dommages à la santé car elle est utilisée au niveau domestique, de manière très rudimentaire et même primitive», estime le PDG d’Eni. Le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Rwanda pourraient en profiter, car ils ont une agriculture très développée.
Pour Eni, «l’objectif est de produire environ un million de tonnes de biocarburants par an, ce qui représente 20 à 35% de nos besoins plus les résidus de transformation ; nous avons déjà réussi à produire 120 000 tonnes de ces biocarburants et nous avons des projets locaux de développement de bioraffineries qui ont créé près de 100 000 emplois pour des agriculteurs qui font des travaux traditionnels et de nouveaux agriculteurs qui font des travaux spécialisés dans ce type d’activité non seulement en Afrique, au Moyen-Orient et en Méditerranée mais aussi en Extrême-Orient».
Les Assurances Comar rappellent aux romanciers tunisiens ayant publié des romans en langues arabe ou française au cours des 12 derniers mois que le dernier délai pour la présentation de leurs candidatures pour la 29e édition des prix Comar d’Or est fixé au 31 mars 2025.
Pour participer, les auteurs (ou les éditeurs ayant eu préalablement l’accord des auteurs) doivent contacte Comar Assurances (Département Marketing et Communication) afin de remplir la fiche d’inscription et déposer 7 exemplaires de leurs ouvrages publiés entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, comme le stipule le règlement du prix.
Les Prix Comar d’Or, lancés en 1997, sont les plus importants prix littéraires en Tunisie depuis bientôt une trentaine d’années. Ils visent à soutenir activement la création littéraire dans le pays en récompensant les meilleurs romans publiés chaque année.
Chaque année, six romans sont primés, trois en langue arabe et trois en langue française : Comar d’Or (10 000 DT), Prix spécial du jury (5 000 DT) et Prix Découverte (2 500 DT).
Outre la récompense financière, les romanciers primés bénéficient d’une promotion spéciale auprès des médias, des libraires et du grand public pour une meilleure diffusion de leurs ouvrages.
Nous avons de plus en plus l’impression que les gouvernements occidentaux s’acharnent sur les Palestiniens, par Israël interposé, pour rappeler aux peuples du Sud global la puissance de feu de leurs armes. Le conflit meurtrier entre Israéliens et Palestiniens est aussi un conflit symbolique entre l’Occident et Sud global.
Lahouari Addi *
Comment définir Benjamin Netanyahu? C’est la ruse au service de la cruauté et de la méchanceté. Il signe des accords tout en sachant qu’il les rompra à tout moment. Cet homme a été au-delà du machiavélisme à qui il a donné la plus inhumaine et la plus barbare des significations.
Le Premier ministre israélien piétine le droit international avec arrogance et prétend combattre le Mal alors qu’il est le Mal incarné. Il est insensible à la douleur de mères dont les enfants sont tués par les bombes des avions bourrés de technologie. Il dira: mais les Palestiniens aussi tuent des Israéliens. Mais dès lors que les Palestiniens reconnaissent l’existence d’Israël, y compris le Hamas qui a changé sa charte à cet effet en 2017, pourquoi alors cette guerre?
Terroriser les Palestiniens
L’homme n’est pas un ange, qu’il soit Israélien ou Palestinien, et il y a toujours eu et il y aura toujours des guerres. Mais les guerres prennent fin quand les protagonistes se reconnaissent. Dans ce cas, les Palestiniens reconnaissent Israël installé sur une grande partie de leur terre, mais Israël ne reconnait pas aux Palestiniens le droit d’avoir un Etat sur une petite partie de leur territoire historique.
Par ailleurs, après les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, le droit a essayé de «civiliser» la guerre, de la maintenir dans les limites de «œil pour œil, dent pour dent». Mais avec Netanyahu, la guerre n’a pas de limites. Elle ne vise pas que les combattants, elle tue aussi femmes, enfants, vieillards sans distinction et en masse.
Netanyahu affirme qu’il fait la guerre au Hamas et non aux Palestiniens, bien que les faits contredisent son discours puisque les bébés et les enfants sont aussi victimes par milliers de ses agressions. Mais comme tout leader colonial, il nie le sentiment nationaliste du colonisé palestinien qui se reconnaît dans le Hamas.
C’est un fait attesté par les observateurs sur le terrain que le Hamas est populaire à Gaza et en Cisjordanie. Toute la stratégie de l’armée israélienne à Gaza a été de terroriser les Gazaouis afin de les pousser à se détacher du Hamas et à dénoncer ses militants qui vivent parmi eux. Mais peine perdue. Cette stratégie a échoué lors de la guerre d’Algérie et aussi la guerre du Vietnam.
Un ancien chef d’état-major israélien a dit publiquement que le Hamas n’est pas un mouvement terroriste ; c’est un mouvement idéologique qui utilise la violence qui, par définition, est terroriste.
Colonisé contre colonisateur
Le rapport entre le colonisé et le colonisateur est marqué par la haine qui mène à des évènements tragiques s’inscrivant dans un enchaînement de causes. C’est pourquoi, aussi dramatiques que soient les attaques du 7 octobre 2023, elles ne sont pas la cause du conflit comme le dit la propagande israélienne relayée par les médias de droite occidentaux. Expliquer l’attaque du 7 octobre, c’est la situer dans son contexte historique afin de donner des chances à la paix.
Il appartient aux Israéliens de changer de politique vis-à-vis des Palestiniens qu’ils oppriment s’ils ne veulent pas que d’autres attaques similaires à celle du 7 octobre ne se reproduisent. Et c’est pourquoi, face à l’inhumanité de Netanyahu, seul un embargo total d’Israël mettra fin à cette guerre centenaire.
Ce qui manque cruellement aux Israéliens, c’est un leader qui leur dise que la puissance américaine à la faveur de laquelle ils tuent par milliers les Palestiniens n’est pas éternelle.
Car, en effet, Netanyahu n’est rien sans l’appui que lui accordent les gouvernements occidentaux. Nous avons l’impression que les gouvernements occidentaux s’acharnent sur les Palestiniens, par Israël interposé, pour rappeler aux peuples du Sud global la puissance de feu de leurs armes. Le conflit meurtrier entre Israéliens et Palestiniens est aussi un conflit symbolique entre l’Occident et Sud global.
* Professeur à l’Institut des études politiques de l’Université de Lyon.
C’est une date gravée dans la mémoire du Liban, une ligne de fracture, un basculement irréversible. Le 13 avril 1975, à Beyrouth, un bus transportant des Palestiniens est criblé de balles. Une embuscade, un massacre, et la guerre civile libanaise s’embrase pour quinze longues années. Un demi-siècle plus tard, Marwan Chahine remonte le fil de cet instant zéro…
Djamal Guettala
Dans ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’(éditions Belfond, Paris, 2024), Marwan Chahine propose une enquête d’une rare intensité, menée avec la rigueur du journaliste et le souffle du romancier.
Si l’événement est inscrit dans l’histoire, ses contours restent flous, noyés sous les récits contradictoires et les silences gênés. Qui a tiré? Pourquoi ce bus, pourquoi ce jour-là? Officiellement, c’est une riposte des milices chrétiennes aux tensions montantes avec les factions palestiniennes. Mais derrière cette version figée dans les manuels, d’autres récits émergent, plus troublants, plus politiques.
Beyrouth, une ville hantée
Dans un pays où l’histoire est une plaie mal refermée, Chahine enquête, interroge, exhume. Il croise les témoignages des survivants, explore les archives, confronte la mémoire collective à la réalité des faits. Il s’attarde sur ce moment suspendu où l’histoire aurait pu bifurquer, où l’engrenage de la guerre aurait pu être évité. Son enquête, loin d’être une simple autopsie historique, interroge aussi le silence : pourquoi, cinquante ans plus tard, ce massacre demeure-t-il si peu documenté ?
En creusant le passé, Chahine révèle un Liban toujours hanté par ses fantômes. Beyrouth porte encore les stigmates de la guerre civile, ses quartiers gardent la mémoire des lignes de front, et ses habitants vivent avec une histoire à la fois omniprésente et insaisissable. Le silence autour du 13 avril 1975 n’est pas un hasard : c’est un symptôme, celui d’un pays qui peine à affronter son passé.
Récompensé par le Prix France-Liban 2024, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ suscite le débat et s’impose comme une œuvre essentielle pour comprendre les mécaniques invisibles de la guerre civile libanaise.
Djamal Guettala avec l’auteur…
Un événement inaugural
Dans la lignée d’un Patrick Radden Keefe ou d’un Javier Cercas, Marwan Chahine fait bien plus que raconter un fait historique : il met en lumière les non-dits, les mensonges d’État, et la manière dont une nation façonne – ou efface – son passé. Avec une plume à la croisée du reportage et du roman noir, il recompose un puzzle où la réalité dépasse la fiction. Il traque les non-dits, confronte les récits officiels, démonte les rouages d’un mensonge d’État.
Extrait de la quatrième de couverture qui parle d’«une spectaculaire enquête, la première du genre», sur un «événement inaugural». «Si l’événement est connu de tous, personne ne sait ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Était-ce une opération planifiée? Un acte de représailles? Un incident fortuit? Les rumeurs sont nombreuses, les légendes tenaces. De retour dans le pays de son père, le journaliste Marwan Chahine se met à enquêter sur cette affaire aussi taboue que sulfureuse. Malgré la culture du silence et l’amnésie générale, il va retrouver, un à un, les protagonistes du drame et parvenir à rassembler les innombrables pièces de ce puzzle tragique où la réalité dépasse bien souvent la fiction.À la croisée du récit journalistique, de l’essai historique et du thriller, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ est aussi une quête personnelle et le portrait poignant d’un pays hanté par les fantômes. Avec en toile de fond cette question plus que jamais d’actualité : comment raconter nos histoires ?»
Les recettes tunisiennes d’exportation de l’huile d’olive depuis le début de la campagne jusqu’à fin février 2025 ont atteint 1 691,4 millions de dinars, en baisse de 26,8% par rapport à la même période de la campagne précédente, selon les données publiées par l’Observatoire national tunisien de l’agriculture (Onagri).
Ceci malgré une augmentation de 40,8% de la quantité d’huile d’olive exportée qui a atteint 132 200 tonnes.
L’huile d’olive conditionnée ne représentait que 10,2% des exportations, tandis que les exportations en vrac représentaient les 89,8% restants.
La baisse des recettes d’exportation est principalement attribuée à la forte baisse du prix moyen de l’huile d’olive.
Il est à noter que les prix ont diminué de 54,9% en février 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, avec des variations allant de 8,5 dinars/kg à 18,7 dinars/kg selon les catégories.
L’Italie a été le principal importateur
L’Onagri a également souligné que la majorité des exportations tunisiennes d’huile d’olive étaient dirigées vers le marché européen (59,4% du volume total des exportations), suivi de l’Amérique du Nord (24%) et de l’Afrique (9,5%).
L’Italie a été le principal importateur d’huile d’olive tunisienne, représentant 31,4% des quantités exportées au cours des quatre premiers mois de la campagne 2024/2025, suivie par l’Espagne (24%) et les États-Unis (19,4%).
Concernant l’huile d’olive biologique, les volumes exportés ont atteint 24,800 tonnes, pour une valeur d’environ 343,5 millions de dinars à fin février 2025.
Cependant, l’huile d’olive biologique conditionnée ne représente que 4,2% du volume total de l’huile d’olive biologique exportée au cours de la période considérée, avec un prix moyen de 13,85 dinars/kg.
Selon la même source, l’Italie était également le principal importateur d’huile d’olive biologique tunisienne, couvrant 65% des quantités exportées, suivie par l’Espagne (16%) et les Etats-Unis (10%).
Le chef du Plan Mattei pour la Confindustria, l’organisation patronale italienne, et président du groupe Duferco, Antonio Gozzi, accompagné de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a rencontré le ministre de l’Économie et du Plan, Samir Abdelhafidh, et la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet.
Selon un communiqué de l’ambassade d’Italie à Tunis rendant compte de cette rencontre «l’Italie et la Tunisie travaillent au renforcement du partenariat économique italo-tunisien dans le sillage du Plan Mattei» [pour l’Afrique].
La rencontre avec la ministre de l’Industrie «a porté sur les moyens d’attirer les investissements italiens en Tunisie, notamment dans le secteur des énergies renouvelables, d’aider la Tunisie à atteindre sa sécurité énergétique et de diversifier ses sources d’énergie en créant de nouveaux emplois», peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’Industrie.
Antonio Gozzi, président de Federacciai, directeur de Federcostruzioni, est responsable du plan Mattei pour la Confindustria Nazionale. Son groupe Duferco est actif dans les secteurs de la sidérurgie, des énergies renouvelables et du transport maritime.