Une équipe médicale du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax a réalisé, mercredi 29 janvier, une première médicale en Tunisie et au Maghreb : une chirurgie laparoscopique d’une tumeur bénigne dans l’oreillette gauche du cœur (myxome) par une thoracotomie latérale.
La chirurgie a été réalisée sur un homme de 76 ans sous la supervision du professeur Imed Frikha, chef du service de chirurgie cardiovasculaire, et du professeur Abdesslem Hentati, professeur de chirurgie thoracique, en utilisant une technique laparoscopique (par voie trans-axillaire), indique un communiqué publié par le ministère de la Santé jeudi 30 janvier 2025.
La voie trans-axillaire, qui représente un développement important dans la chirurgie cardiaque en raison de ses nombreux avantages, notamment la réduction de la douleur et des complications par rapport à la chirurgie ouverte traditionnelle et l’accélération de la période de récupération, permet au patient de quitter l’hôpital en un temps record, ainsi que l’amélioration de l’aspect esthétique en minimisant les effets de la chirurgie sur le corps, lit-on dans le même communiqué.
Le ministère de la Santé a fait savoir que le patient se porte bien et a quitté l’hôpital dans un état de santé stable, précisant que cette étape confirme l’efficacité de cette technique et son succès dans l’obtention de résultats médicaux exceptionnels.
Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné un décret relatif à la prorogation des délais de réalisation des missions dévolues à une unité de gestion par objectifs créée en vertu du décret gouvernemental n°493-2019 du 29 mai 2019 aux fins de mettre en œuvre un projet d’appui à l’enseignement primaire.
Cofinancé avec le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), ce projet se fixe pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil des écoles primaires, d’œuvrer à leur réhabilitation et équipement et à promouvoir la qualité des acquis de l’élève et de l’éducateur.
Il s’agit également de promouvoir l’infrastructure de base des écoles primaires et des espaces éducatifs, d’améliorer le rentabilité et l’efficience du système éducatif et de développer ses modes de gestion à travers la construction de 50 écoles alors que 2000 autres bénéficieront de travaux d’extension en plus des 800 qui seront intégrées dans le programme de réhabilitation.
Le projet s’engage à fournir et à mettre à disposition des équipements scolaires, des ordinateurs et des équipements numériques au profit de 500 écoles primaires.
Le nombre d’écoles primaires qui font actuellement l’objet de réhabilitation s’élève à 1 325 écoles déployées dans les différentes régions du pays.
Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné une série de projets de loi et de décrets, dont celui relatif à un projet de loi portant approbation de l’accord de prêt signé le 24 septembre 2024 entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD).
Ce prêt devra permettre de contribuer au financement du projet de modernisation de l’Office national de la protection civile (ONPC).
Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, l’accord de prêt vise à renforcer les moyens d’intervention de l’ONPC ainsi que ses capacités opérationnelles dans le cadre de la prévention contre les catastrophes naturelles.
Le prêt dont le montant s’élève à 50 millions d’euros, remboursable sur une période de 20 ans, dont 7 ans de grâce, permettra de renforcer le système d’alerte proactive, de prévention et de gestion des risques de la protection civile en Tunisie.
Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné une série de projets de loi et de décrets, dont celui relatif à un projet de loi organique portant approbation d’un accord de siège entre le gouvernement tunisien et le Conseil arabe des spécialités de santé.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement publié hier soir, cet accord donnera droit à l’ouverture d’un bureau de coordination à Tunis dont la création va conforter le rôle de la Tunisie et des pays du Maghreb arabe dans les activités du Conseil arabe des spécialités de santé en leur permettant de bénéficier des programmes et des services fournis par le Conseil aux pays membres.
L’ouverture de ce bureau de coordination ne manquera pas également de renforcer le rôle et le positionnement de la Tunisie à l’échelle régionale et arabe et conforter ainsi sa contribution dans le domaine de la formation dans le secteur de la santé.
En vertu du décret présidentiel n°74, en date du 29 janvier 2025, paru au Journal officiel n°12 de l’année 2025, l’état d’urgence en Tunisie, qui devait prendre fin ce vendredi 31 janvier 2025, a été prolongé sur l’ensemble du territoire jusqu’à la fin de cette année.
L’état d’urgence a été décrété à la suite d’une attaque terroriste contre un bus de la Garde présidentielle survenue, le 24 novembre 2015, à Tunis et ayant fait 12 morts et 16 blessés.
Depuis cette attaque, l’état d’urgence a été prolongé à plusieurs reprises et pour des périodes variables.
Cette attaque fait suite à celles du Bardo, le 18 mars de la même année (24 morts et 45 blessés) et de Sousse le 26 juin (39 morts et 39 blessés).
La prolongation de l’état d’urgence donne à penser que la menace terroriste persiste encore.
Après quinze mois de bombardements intensifs sur la bande de Gaza, l’armée israélienne, soutenue diplomatiquement et militairement par les Etats-Unis, la première puissance mondiale, et la plupart des Etats européens, n’a pas atteint son objectif stratégique : déplacer ou éradiquer la population palestinienne de ce territoire exigu.(Illustration : Après 15 mois de bombardements israéliens sur Gaza, les Palestiniens sont toujours debout.)
Khemaïs Gharbi *
Malgré l’ampleur de la destruction et le coût humain incommensurable, le peuple palestinien demeure fermement enraciné sur sa terre, démontrant une résilience qui défie toutes les projections militaires et politiques israéliennes.
Cet échec cinglant de l’Etat d’Israël et de ses alliés occidentaux met en lumière une vérité fondamentale : aucune puissance, quelle que soit son arsenal, ne peut éradiquer un peuple déterminé à défendre son existence.
Une politique de nettoyage ethnique
Face à cette impasse, les États-Unis, par la voix du président Donald Trump, tentent d’obtenir par la ruse ce qu’Israël n’a pas pu arracher par la force. La récente proposition adressée à l’Égypte et à la Jordanie d’accueillir 1,5 million de Palestiniens de Gaza illustre une approche qui repose sur le fait accompli : forcer un exil massif sous couvert d’une solution «humanitaire». Cependant, ni l’Égypte ni la Jordanie ne sont prêtes à endosser une telle responsabilité, conscientes que céder à cette demande reviendrait à cautionner une politique de nettoyage ethnique. Accepter un tel transfert reviendrait à entériner la disparition de la cause palestinienne, une perspective inacceptable tant pour ces nations que pour la communauté internationale.
Or, le peuple palestinien n’est pas un simple enjeu diplomatique que l’on peut déplacer au gré des intérêts stratégiques. Son droit à l’autodétermination a été reconnu par une majorité écrasante des États membres de l’Onu. Si la solution des deux États, portée par les résolutions onusiennes, et acceptée par les Palestiniens et les Arabes, n’a jamais pu voir le jour, c’est en grande partie en raison du veto systématique des États-Unis, protecteurs inconditionnels d’Israël depuis 1948. Ce soutien sans faille a permis à Tel-Aviv de s’affranchir du droit international, de poursuivre l’occupation et d’étendre la colonisation en toute impunité, retardant toute possibilité de paix durable.
Mais l’Histoire nous enseigne que la force brutale ne peut éternellement dicter l’ordre du monde. Aucun État, aussi puissant soit-il, ne peut redessiner la carte géopolitique selon ses seuls intérêts. Ceux qui misent sur la coercition, le chantage et la manipulation pour imposer leur volonté finissent tôt ou tard par se heurter aux dynamiques imprévisibles de l’évolution historique.
La politique du fait accompli ne peut toujours triompher
Le monopole de la puissance n’est plus ce qu’il était : les moyens de résistance, qu’ils soient diplomatiques, médiatiques ou militaires, se diversifient et se démocratisent. La politique du fait accompli, qui a longtemps servi Israël et ses alliés, se heurte aujourd’hui à une prise de conscience globale et à un monde en mutation.
L’échec d’Israël à Gaza est donc plus qu’un simple revers militaire; il signe l’effondrement d’une logique de domination qui croyait pouvoir écraser un peuple sans subir de contrecoup. Ni la force, ni la ruse, ni la complicité des grandes puissances ne peuvent effacer la légitimité de la cause palestinienne. Tant que le droit international sera bafoué et qu’une paix juste ne sera pas imposée, le conflit perdurera, avec des conséquences imprévisibles pour tous les acteurs impliqués.
Un reportage du magazine américain New Lines Magazine met en lumière les témoignages des survivants de l’attaque chimique d »Al-Ghouta orientale par le régime de Bachar Al-Assad, en Syrie, en 2013.(Illustration :Bâtiments d »Al-Ghouta orientale, près de Damas, détruits par les frappes aériennes menées par le régime d’Al-Assad.)
Imed Bahri
Le massacre de la Ghouta est un double bombardement au gaz sarin, arme chimique, perpétré le 21 août 2013 pendant la guerre civile syrienne par les forces armées qui frappe plusieurs villes et quartiers à l’est et au sud de Damas dans l’ancienne oasis de la Ghouta alors tenue par l’Armée syrienne libre formée de militaires ayant fait défection.
C’est l’une des pages les plus sombres du règne de la famille Al-Assad et dont le monde entier se souvient des images intenables ayant fait le tour du monde mais aussi de la célèbre déculottée de Barack Obama qui avait promis de réagir en cas d’utilisation d’armes chimiques mais qui n’avait rien fait pour ne pas compromettre les négociations en cours au même moment avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Un reportage du magazine américain New Lines Magazine met en lumière les témoignages des survivants de l’attaque chimique de la Ghouta orientale.
Le 21 août 2013, peu après minuit, le régime syrien a lancé l’une des attaques chimiques les plus sanglantes du XXIe siècle visant cette zone fertile à l’est de Damas qui était sous le contrôle des rebelles.
L’armée a tiré des roquettes contenant du gaz sarin, un agent neurotoxique mortel, sur plusieurs endroits tuant au moins 1 144 personnes et provoquant de graves problèmes respiratoires chez plus de 6 000 autres.
Les survivants du massacre témoignant
Les survivants portent encore les cicatrices physiques et émotionnelles de cette nuit-là et réclament des comptes pour les atrocités commises contre eux par le régime du président déchu Bachar Al-Assad. Nicole Di Ilio, journaliste et écrivaine, a rencontré des victimes de la tragédie et s’est entretenue avec eux.
Mohammad Zarba, dont la famille était la seule survivante de la région de Zamalka à Ghouta, a raconté à Di Ilio le moment terrifiant de l’attaque. Il a indiqué que le faible sifflement à l’extérieur de sa maison était le seul avertissement de l’attaque nocturne et que son qu’il a commencé à ressentir des brûlures aux yeux, au nez et à la gorge peu après. Son père est tombé à terre, titubant et avait du mal à respirer.
Dans une vidéo de cette nuit-là, on peut voir Zarba en convulsions sur une civière en route vers l’hôpital. Il n’a repris connaissance que 20 heures plus tard et s’est précipité dans le quartier pour constater que toutes les personnes qu’il connaissait avaient été atteintes. La peur de cette nuit-là ne disparaîtra jamais de sa mémoire et ils n’oublieront jamais ce que «le boucher» Bachar leur a fait.
New Lines Magazine a également rapporté l’histoire de Mohammad Barakat Khalifa qui souffre toujours d’essoufflement et de problèmes de vision et qui n’a été sauvé de l’attaque que parce qu’il était éveillé car l’attaque a tué des familles entières pendant qu’elles dormaient.
Khalifa a fait une description effrayante de ce qu’il a vu la nuit de l’attaque chimique alors que les rues de Zamalka étaient remplies de corps sans vie, certaines personnes respiraient difficilement tandis que d’autres se blottissaient au sol pour tenter d’échapper au gaz.
Khalifa se souvient encore de la respiration haletante des gens, de l’écume qui sortait de leur bouche et la terreur dans leurs yeux. Les rues étaient jonchées de cadavres et il était impossible de traverser sans trébucher sur le corps de quelqu’un du quartier. C’était comme la fin du monde.
Le secouriste Mohammed Ahmed Suleiman était parmi ceux qui se sont précipités pour aider pour découvrir que son père, son frère et deux de ses neveux ont été tués : ils seront enterrés dans une fosse commune avec des centaines d’autres corps.
Suleiman a déclaré à New Lines Magazine: «A chaque fois que nous ouvrions la porte d’une maison, nous constations que ses habitants avaient péri. Nous avons vu des familles entières décimées et le régime ne nous a même pas permis de les enterrer conformément aux enseignements de notre religion islamique. Les corps des hommes ont été enterrés les uns sur les autres et les corps des femmes et des enfants ont été placés dans une autre fosse commune».
L’attaque était délibérée, car le régime a programmé la frappe à un moment où le vent ne soufflait pas garantissant ainsi que le gaz se concentre au niveau du sol plutôt et ne se disperse pas.
Al-Assad sera-t-il jugé pour ses crimes ?
Human Rights Watch et le Réseau syrien des droits de l’homme ont documenté au moins huit roquettes tombant sur des zones clés de la Ghouta orientale et les enquêtes ont confirmé la responsabilité du régime malgré les dénégations répétées d’Al-Assad.
Bien que la Syrie ait accepté de démanteler son programme d’armes chimiques en 2013 sous la pression internationale, des attaques ultérieures au gaz sarin et au chlore ont été enregistrées. Le Réseau syrien des droits de l’homme a recensé 222 attaques chimiques depuis 2012 dont 98% attribuées aux forces d’Al-Assad. Au total, les armes chimiques du régime ont tué 1 514 personnes dont 214 enfants.
Le magazine américain indique qu’après l’effondrement du régime d’Al-Assad, les survivants ont finalement commencé à parler publiquement des crimes commis contre eux sans crainte de punition et les Syriens exigent qu’Al-Assad soit tenu responsable de ce qu’ils décrivent comme un massacre des innocents.
«Al-Assad est parti mais nous voulons le voir jugé et tenu responsable et jusqu’à ce moment-là, notre douleur ne disparaîtra pas», a déclaré Mohammed Ahmed Suleiman.
Le 30 janvier 2025 et après 471 jours de massacres et d’extermination du peuple palestinien à Gaza, les leaders de la résistance palestinienne nous ont rendu une copie parfaite avec leur démonstration de force contre l’occupant israélien.
Docteur Moez Ben Abdelkader *
La libération de la prisonnière de guerre Berger sur l’esplanade Razane du camp de Jabalia au nord de Gaza est une gifle victorieuse sur le visage des criminels de guerre israéliens. Cette esplanade, théâtre de combats acharnés contre l’armée coloniale terroriste, porte une symbolique puissante. Sur un podium décoré aux couleurs de la Palestine et avec une banderole écrite en hébreu «Jabalia est le cimetière de Givati», la prisonnière de guerre, membre d’une armée israélienne criminelle et sans morale, a été présentée à la foule palestinienne, badge autour du cou et acte de libération en main. Les combattants de la résistance l’ont délivrée saine et sauve et en excellente santé aux membres de la Croix rouge.
Plus tard dans la journée, dans la ville martyrisée de Khan Younis, a eu lieu la libération de 2 autres prisonniers de guerre sur les décombres de la maison du leader palestinien et chef du Hamas Feu Yahia Sinwar. La libération s’est déroulée sous les yeux fiers d’une foule de milliers de Palestiniens, hommes, femmes et enfants, venus célébrer ce premier événement dans le sud de la bande de Gaza. Encore une gifle sur le visage de tous ceux qui ont soutenu les criminels de guerre de l’entité sioniste et tous ceux qui l’ont servie et défendue 15 mois durant.
En regardant ces images transmises en direct, un sentiment de joie et de fierté indicibles doit traverser tout homme libre sur cette terre.
110 otages palestiniens parmi eux 30 enfants retenus dans les geôles de l’entité sioniste, torturés et affamés pendant des années, seront libérés dans la foulée.
Le génocide le plus meurtrier de l’histoire contemporaine
Le 19 janvier 2025, date du cessez-le-feu et du début du retrait des forces coloniales criminelles de la bande de Gaza, est une date historique qui sonne la fin du génocide le plus meurtrier de l’histoire contemporaine.
Le bilan humain est lourd et grave. En effet le journal scientifique The Lancet fait état de 64 260 morts au moins (décès directs) et de 186 000 morts au moins (décès directs et indirects).
Avec ces chiffres il s’agit du taux de morts quotidien le plus élevé de tous les conflits majeurs du XXIe siècle d’après Oxfam.
Le 8 décembre dernier, l’Onu a estimé que 1,9 million de personnes ont été déplacées, contraintes sous les bombes de quitter leurs maisons dans la bande de Gaza, soit 85% de la population.
Selon la plateforme Forbidden Stories (Réseau international de journalistes), 108 journalistes – pour la plupart gazaouis, puisque les journalistes étrangers sont interdits par le gouvernement israélien – sont tués par des actions directes de l’armée israélienne.
Cette armée coloniale a dans son délire sanguinaire détruit de façon méthodique toute l’infrastructure de la bande de Gaza. Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications, les routes, les bâtiments publics, les banques, les écoles, les hôpitaux… ont été détruits.
L’Onu estime que 69% des bâtiments et des habitations sont détruits laissant 1,8 million de Palestiniens vivants à Gaza sans toit. Mais aussi et d’après les rapports du gouvernement palestinien à Gaza, 136 écoles et universités, 823 mosquées, 3 églises ont été pulvérisées par les bombes israéliennes.
Ces mêmes rapports font état de 19 hôpitaux totalement détruits. Al Shifa Hospital, le plus grand centre hospitalier de Gaza, est devenu un tas de gravats. Kamal Adwan Hospital, symbole de la résistance du nord de Gaza, a été brûlé et saccagé. Son directeur, docteur Hussam Abou Safiya, est toujours otage de ces criminels de guerre depuis le 27 décembre 2024. 17 autres hôpitaux et unités de soins continuent de fonctionner de façon partielle.
Cependant, les images du retour de dizaines de milliers de déplacés palestiniens vers le nord de Gaza après le retrait des forces militaires de l’occupation sioniste du couloir de Netzarim sont sans équivoque. Malgré toute la destruction et la désolation, les Palestiniens ont décidé de reprendre leur terre refusant une 2e nakba.
D’après l’Onu, 376 000 Palestiniens ont rejoint le nord de la bande de Gaza dans les 3 premiers jours de la chute du couloir de Netzarim. Ces images fortes en symboliques ont détruit les derniers fantasmes sionistes d’une victoire écrasante annoncée par Netanyahu et ses acolytes.
L’idée fantasmatique de l’extrême droite fasciste de reconstruire la colonie de Netzarim et bien d’autres nouvelles colonies au nord de la bande de gaza s’est brutalement évaporée à la vue de ces flots humains qui par leur bravoure et leur ténacité ont choisi de reprendre possession de leur terre sacrée.
Les Gazaouis brisent ainsi l’idée reçue depuis 1948 et alimentée par la propagande sioniste que les Palestiniens ont délibérément abandonné leurs terres et leurs biens.
Le monde occidental déshabillé de ses valeurs
Durant 15 mois, un génocide et un nettoyage ethnique ont été filmés et diffusés en direct par ses victimes palestiniennes. Durant 15 mois, la résistance légendaire des Palestiniens face à la puissance de feu meurtrière sioniste ravitaillée en permanence par les Etats-Unis et l’Union européenne, a pu montrer le chemin de la liberté au monde entier et spécialement au peuple arabe et à ses dirigeants qui semblent hiberner paisiblement.
La résistance héroïque palestinienne a déshabillé le monde occidental de ses valeurs ou plutôt des valeurs qu’il prétend défendre à savoir les droits de l’Homme, les droits des enfants, le respect de la vie humaine, l’immunité des hôpitaux et des lieux de culte, la protection des camps de refugiés, le respect d’une presse libre, et la liste est tellement longue qu’il faudrait une autre tribune rien pour les énumérer.
Cette guerre barbare contre un peuple assiégé et spolié froidement depuis 76 ans a démasqué les donneurs de leçons occidentaux qui se sont rangés du côté de l’agresseur sans se soucier de la barbarie sanguinaire dont il fait preuve ni de la disproportion de la force et de la puissance de feu.
Les hommes politiques occidentaux ont excellé dans leur soutien inconditionnel à cet agresseur. Et ce n’est pas par hasard que l’extrême droite fasciste prenne de façon décomplexée de plus en plus d’espace et de place dans le paysage politique mais aussi médiatique des pays européens qui se vantent de leur démocratie.
Après 471 jours de tueries où plus de 20 000 enfants ont été assassinés, la résistance palestinienne va peut-être sonner le glas de la léthargie du monde arabe – dirigeants et peuples – pour que la cause palestinienne puisse reprendre une place primordiale dans les débats politiques, dans l’enseignement et l’éducation, et dans la vie quotidienne du citoyen arabe.
Avec cette guerre génocidaire, l’entité sioniste s’est débarrassée sans gêne de ses artifices enjoliveurs pour assumer sa véritable identité coloniale sanguinaire. La résistance légendaire de la population et des combattants palestiniens pousserait-elle le monde arabe à se débarrasser sans gêne de ses œillères et ses chaines pour assumer son union et sa détermination et affirmer une position ferme et intransigeante en faveur de la lutte du peuple palestinien et son droit légitime à la liberté et à l’établissement d’un Etat indépendant sur toute sa terre avec Al Quds comme capitale?
Dans le communiqué reproduit ci-dessous, publié jeudi 30 janvier 2025, l’experte indépendante de l’Onu sur la situation des défenseurs des droits humains a déclaré que l’Algérie continue à restreindre et harceler les défenseurs des droits humains pour leurs activités pacifiques.
«Plus d’un an après ma visite en Algérie à la fin de 2023, je suis profondément déçue de constater que des défenseurs des droits humains qui travaillent dans des domaines d’activité différents, y compris certains que j’ai rencontrés, continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues , telles que ‘porter atteinte à la sécurité nationale’», a précisé la Rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor.
Des procès sur la base d’accusations fallacieuses
Mme Lawlor a cité en exemple le cas du journaliste indépendant et défenseur des droits humains, Merzoug Touati, qui pendant plusieurs années a fait l’objet de procès sur la base d’accusations fallacieuses.
«Depuis 2024, il a été détenu à trois reprises. Il a été rapporté que, lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours», a fait valoir l’experte. «Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération», a ajouté Mme Lawlor, affirmant qu’il s’agit d’un des cas les plus alarmants qu’elle ait examiné récemment.
«L’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 est tout autant préoccupante», a déclaré Mary Lawlor, en soulignant les cas de Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag.
M. Belala a été convoqué pour un interrogatoire à trois reprises depuis avril 2024. Il a finalement été accusé d’avoir publié de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire.
L’avocat défenseur des droits humains Soufiane Ouali a été enlevé de son domicile lors d’une violente descente de police au lever du soleil en juillet 2024, et placé en détention avec 14 autres personnes, y compris le jeune lanceur d’alerte Yuba Manguellet. Ils ont été accusés en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, une disposition visant à lutter contre le terrorisme, qui est rédigée en terme vagues et est souvent employée avec mauvais escient pour réprimer la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
D’autres articles restrictifs du Code pénal ont été utilisés pour accuser l’avocat des droits humains Omar Boussag d’«incitation à un attroupement non armé » et d’« outrage à corps constitué» à la suite d’une publication d’un message sur Facebook. «Ces cas ne sont pas les seuls», a déclaré Mme Lawlor.
La Rapporteure spéciale a ainsi également cité en exemple le défenseur de l’environnement Karim Khima «poursuivi en justice depuis plusieurs années pour avoir organisé des manifestations contre un projet de construction de logements sur un site comportant des vestiges historiques, et pour exiger la protection de l’écosystème autour du lac Mezaia, menacé par un projet de construction de parc d’attractions». «Heureusement, il a finalement été acquitté», a-t-elle dit
Les familles des disparu(e)s «malmenées»
Mme Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des familles de disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées. Cette année, le Collectif a été empêché, à plusieurs reprises, d’organiser des événements en raison d’énormes contingents de forces de police entourant le bureau de l’association à Alger.
Il a été rapporté que les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions.
«Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme», a déclaré la Rapporteure spéciale. «Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter».
Mme Lawlor a indiqué qu’au cours de sa visite en Algérie, elle a également rencontré beaucoup de fonctionnaires publics dans une atmosphère d’échanges constructifs.
«Je suis donc doublement déçue de constater que les restrictions à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme se poursuivent», a déclaré l’experte, affirmant qu’elle est en contact avec le gouvernement de l’Algérie sur cette question.
Note :
Adhèrent à ce communiqué de presse : Mary Lawlor, Rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme; Gina Romero, Rapporteure spéciale sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, et Margaret Satterthwaite, Rapporteure spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats.
Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement ; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et exercent leurs fonctions à titre individuel.
Un programme de promotion du secteur touristique tunisien sera annoncé prochainement. Il prévoit d’accueillir au moins 11 millions de touristes en 2025.
C’est ce qu’a déclaré le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, en marge de la cérémonie de clôture d’un projet de promotion du tourisme durable, précisant que le ministère qu’il dirige élabore actuellement un programme complet pour 2025 axé sur le tourisme balnéaire, culturel, environnemental et de santé.
Ce programme, annoncé prochainement, sera développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) et sera spécifique à chaque région et district.
Des mesures seront également adoptées en matière de liaisons aériennes pour atteindre les objectifs fixés, a précisé Tekaya.
Le transport aérien constitue le principal obstacle au développement du secteur touristique, a souligné le ministre, indiquant que le développement de nouvelles liaisons entre la Tunisie et les aéroports européens favorisera l’augmentation du nombre de visiteurs, notamment avec l’ouverture de nouvelles unités touristiques. à Sousse, Djerba, Tabarka et Tozeur.
Le pôle d’innovation dans le secteur de l’énergie baptisé Terna Innovation Zone, et favorisant l’échange d’expertises entre la Société tunisienne de l’électricité et du Gaz (Steg) et la société italienne d’électricité Terna, a été inauguré, mercredi 28 janvier 2025, à Tunis.
«Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre de l’orientation de la Steg et Terna, vers la consolidation de l’innovation dans le domaine de l’énergie», a souligné, Wael Chouchane, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique.
Dans une déclaration aux médias, lors de la présentation de Terna Innovation Zone, Chouchane a réaffirmé que celle-ci sera une plateforme d’échange d’expériences entre les deux sociétés et consolidera l’innovation dans le secteur énergétique en Tunisie, en soutenant les expertises et les idées. «Elle sera un laboratoire d’idées et de projets», a-t-il soutenu.
«Ce projet aura un grand rôle en matière de réduction du déficit énergétique enregistré en Tunisie et estimé à 59%, à la fin de 2024», a encore noté Chouchane.
D’après lui, ce pôle va aussi consolider davantage la sécurité énergétique de la Tunisie en raison de l’échange d’électricité avec les pays voisins dont, l’Italie, l’Algérie et la Libye, dans le cadre du projet Elemed, ce qui renforcera la productivité du réseau tunisien, a-t-il encore expliqué.
Terna Innovation Zone, est un projet de responsabilité sociale des entreprises, qui encourage l’innovation technologique et favorise le développement des compétences partagées. Il vient renforcer les liens entre les deux pays et contribuer à la réalisation des objectifs du plan Mattei pour l’Afrique, une initiative lancée par le gouvernement italien dans l’objectif d’établir un véritable partenariat entre l’Italie et l’Afrique, avec des avantages réciproques dans les domaines économique, social, environnemental et culturel, et fondé sur la convergence des intérêts nationaux. Il s’agit du premier pôle d’innovation en Afrique géré par le groupe italien et visant à renforcer le partenariat stratégique entre l’Italie et la Tunisie.
Mercredi 29 janvier 2025, la librairie Transit de Marseille a accueilli l’historien tunisien Habib Kazdaghlipour la présentation de son ouvrage ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ (préfacé par Lucette Valensi, éditions Santillana, Tunis 2025). La rencontre a permis au public de découvrir une approche novatrice de l’histoire des minorités dans les pays musulmans autour de la Méditerranée.
Djamal Guettala
Les communautés minoritaires des pays musulmans ont souvent été étudiées à travers le prisme de leurs propres descendants ou de chercheurs adoptant une perspective ethno-religieuse cloisonnée. Ces travaux, bien que riches, avaient tendance à isoler chaque groupe sans le mettre en relation avec ses voisins. De plus, l’histoire de ces communautés était fréquemment présentée sous un prisme victimaire, insistant sur l’oppression subie, d’abord sous le régime de la dhimma, puis dans des États modernes pratiquant la discrimination et l’exclusion.
Un regard historique audacieux
Les historiens des narrations nationales, quant à eux, ont généralement minimisé ou ignoré la place de ces minorités dans l’histoire des pays majoritairement musulmans.
Habib Kazdaghli, historien tunisien de tradition musulmane, rompt avec cette approche. Son travail ne vise pas à embellir ou à réécrire l’histoire, mais à la recomposer en intégrant pleinement les minorités dans le récit national.
En inscrivant l’histoire des minorités – et notamment celle des Juifs de Tunisie – dans l’histoire nationale, il met en lumière la richesse du passé tunisien. Comme il le souligne : «La Tunisie a vu défiler sur son sol des Berbères, des Phéniciens, des Arabes, des Juifs, des Andalous, des Maltais, des Siciliens, des Français. La Tunisie est un creuset de rencontres entre l’Orient et l’Occident. C’est un travail de recherche rigoureux qui a mis en lumière des dimensions culturelles, sociales et économiques qui, au fil des siècles, ont contribué à façonner l’identité tunisienne. Et je mets en valeur la présence juive en Tunisie.»
Cette approche brise un tabou en intégrant les minorités dans la mémoire collective nationale, au-delà des frontières religieuses et ethniques.
L’importance de cette démarche a d’ailleurs été mise en avant par Kapitalis, qui a consacré un article au livre ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ sous le titre «Habib Kazdaghli et l’identité plurielle de la Tunisie», publié le 28 novembre 2024. Cet article souligne le rôle fondamental de l’historien dans la redécouverte et la valorisation de la diversité qui a façonné la Tunisie au fil des siècles.
Un échange enrichissant avec le public
Après la présentation de son ouvrage, Habib Kazdaghli a répondu aux nombreuses questions du public. Parmi les points abordés, il a insisté sur un enjeu fondamental du métier d’historien : la surveillance exercée à la fois par les autorités religieuses et politiques. Il a rappelé que les historiens, en particulier ceux qui s’intéressent aux minorités et aux récits alternatifs, sont souvent confrontés à des pressions qui cherchent à orienter ou à limiter leur travail.
Cette tension entre la quête de vérité historique et les contraintes imposées par le pouvoir ou les dogmes religieux est un défi constant dans les sociétés contemporaines. Habib Kazdaghli a souligné que son travail repose sur des recherches de terrain rigoureuses, menées avec une démarche académique qui vise à dépasser ces pressions et à offrir une lecture objective et documentée du passé.
L’échange s’est terminé par une séance de dédicaces, permettant aux participants de prolonger la discussion avec l’auteur et d’acquérir un exemplaire personnalisé de son ouvrage.
Cette soirée à la librairie Transit a offert une réflexion précieuse sur l’histoire des minorités et leur place dans les récits nationaux. Elle a également mis en avant l’importance d’une historiographie ouverte et inclusive, qui dépasse les cloisonnements identitaires pour proposer une lecture plus nuancée du passé.
Plusieurs observateurs, journalistes et experts dont moi-même (voir d’autres articles publiés à ce sujet par l’auteur dans Kapitalis) ont largement commenté et analysé la nouvelle loi sur les chèques sous tous les angles : économique, social et même politique, mais aucun n’a abordé cet angle de protection des données personnelles, qui, à l’ère de la démocratie et des droits de l’homme, est particulièrement important.
Sadok Zerelli *
Afin de planter le décor, je rappelle que le pilier de cette nouvelle loi sur les chèques est une plateforme électronique, TuniCheque, que la Banque Centrale a mis en place avant l’entrée en vigueur de cette loi, que tout bénéficiaire d’un chèque peut théoriquement consulter 24h sur 24h et tous les jours de la semaine, pour s’assurer en temps réel que le tireur du chèque dispose bien d’une provision suffisante pour couvrir le montant du chèque et la bloquer en sa faveur.
J’insiste bien sur le mot «théoriquement» parce dans la réalité, l’efficacité d’un tel système de lutte contre l’émission de chèques sans provision est loin d’être garantie et dépend de plusieurs facteurs d’ordre aussi bien technique que socio-économique.
Sur le plan technique, il ne sera pas facile pour les experts en informatique de la BCT ou de tout autre cabinet spécialisé, de connecter les systèmes informatiques de toutes les banques, protégés certainement chacun par une batterie de clés de sécurité et de programmes codés pour lutter contre les virus informatiques potentiels et les «hackers», ces jeunes surdoués en informatique, quelquefois des adolescents même, capables de vider des comptes bancaires à distance et sans sortir de leurs chambres.
D’ailleurs, il est légitime pour tous les clients de toutes les banques de s’inquiéter à ce sujet et de se demander si la nouvelle plateforme électronique mise en place par la BCT et à laquelle quiconque peut se connecter est vraiment bien protégée et inviolable par ces hackers en herbe.
Une efficacité douteuse
Mais supposons que ce problème technique est bien surmonté et faisons confiance à nos informaticiens, il reste que pour que le bénéficiaire d’un chèque puisse la consulter, il faut que le système Internet fonctionne toujours et ne tombe pas en panne (ce qui arrive malheureusement encore de temps à autre chez nous), qu’il dispose d’un smartphone, ce que beaucoup de commerçants, paysans, personnes âgées… n’ont pas, et qu’il dispose là où il se trouve d’un réseau wifi qui est loin de couvrir toutes les régions et coins reculés du pays. Encore, je ne parle du minimum de connaissances qu’il faut avoir pour télécharger l’application de la BCT, savoir s’y connecter et la manipuler, ce que beaucoup de personnes analphabètes ou personnes âgées ne sauront pas faire.
Mais soyons aussi optimistes que les députés qui ont imaginé ce système et voté cette loi et supposons que tout se passera dans le meilleur des mondes, que cette plateforme électronique fonctionnera bien sur tout le territoire, qu’elle sera accessible en temps réel à tous les bénéficiaires d’un chèque et à tout moment, qu’elle ne risque pas d’être saturée ni de tomber en panne, ni d’être victime d’un virus informatique ou d’un hacker …
Il n’en demeure pas moins que cette plateforme constitue une violation flagrante de la part de la BCT qui y a libre accès et de tout l’Etat en tant que tel, en particulier les autorités fiscales qui peuvent consulter les soldes créditeurs des comptes de tous les clients de toutes les banques et connaître ainsi leurs véritables revenus et richesses, des données strictement personnelles garanties tant par la Constitution de 1959, que celle de 2014 ou celle de 2022, sans parler des conventions européennes et internationales ratifiées par la Tunisie, en particulier la convention 108 du Conseil de l’Europe
Une plateforme inconstitutionnelle
En effet, l’article 9 de la constitution de 1959 stipule ceci : «L’inviolabilité du domicile, le secret de la correspondance et la protection des données personnelles sont garantis, sauf dans les cas exceptionnels prévus par la loi».
L’article 24 de la constitution de 2014 et l’article 30 de la constitution de 2020 stipulent ceci :
«L’État protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile et le secret des correspondances, des communications et des données personnelles».
D’autre part, plusieurs textes législatifs et réglementaires ont mis en place une Instance nationale de protection des données personnelles (INDPP), chargée justement de cette mission, même si ses avis ne sont pas toujours respectés, y compris par l’Etat. Je cite en particulier les textes suivants :
La question que tout un chacun est en droit de se poser est la suivante : est-ce que nos législateurs ont pris la précaution de consulter cette INPDP pour avoir son avis sur la compatibilité de cette plateforme électronique que la BCT a mis en place en vertu de cette loi ? La réponse est non puisqu’il n’y a aucune mention de la INDPP dans le préambule de cette nouvelle loi sur les chèques.
Non consultation des parties prenantes
Ont-ils consulté l’Association de défense des consommateurs pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur la capacité de paiement et de transaction des ménages? La réponse est non, sinon on l’aurait su!
Ont-ils consulté l’Utica pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur les commerçants, les entreprises en particulier les PME? La réponse est non à tel point que le silence de cette organisation censée défendre les intérêts de ses adhérents est assourdissant!
Ont-ils consulté l’UGTT pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur le pouvoir de paiement et d’achat des salariés et des travailleurs, déjà mis à rude épreuve par la persistance d’une inflation galopante et le blocage des salariés? La réponse est non!
Ont-ils consulté l’Association professionnelle dans banques pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur le secteur bancaire qui va subir de plein fouet les conséquences de cette loi en termes de retraits de dépôts par les clients qui n’auront plus la liberté de dépenser leur argent à leur guise et en fonction de leurs besoins, de baisse de leurs chiffres d’affaires et de pénalités à partager avec leurs clients, selon la nouvelle loi, dans certains cas d’émission de chèques qui s’avéreront sans provision? La réponse est non!
Ont-ils consulté l’Association des économistes tunisiens pour prendre en compte leurs avis sur l’impact possible de cette loi sur la consommation des ménages qui est le moteur de la croissance économique ou ceux des experts en droit commercial pour avoir leur avis sur la conformité des dispositions de cette loi au droit commercial tel qu’il est enseigné sur les bancs de nos universités? La réponse est non!
Une crise de légitimité
En fait, et c’est vraiment regrettable de le constater, tout se passe comme si nos législateurs, conscients de leur faible représentativité populaire, puisque que neuf Tunisiens sur dix en âge voter ne les ont pas élus (selon l’Isie, le taux de participation aux dernières élections législatives n’a pas dépassé 11%), ils font preuve d’une grande boulimie législative en élaborant des lois les unes après les autres (loi sur le statut de la BCT, loi sur les chèques, bientôt une loi en préparation sur le code de change, une autre sur les effets de commerce, etc.) pour se donner une légitimité et justifier ainsi leur existence et leurs salaires! Ce faisant, Ils oublient que ne s’improvise pas économiste ou expert financier qui veut comme ne s’improvise pas médecin ou ingénieur qui veut. Ils oublient aussi que la politique n’est pas un jeu et que chacun des mots et chacune des phrases des lois qu’ils élaborent peut mettre en péril la vie de centaines de milliers d’entreprises et le niveau de vie de millions de familles
La conclusion que je tire personnellement de ce triste constat est d’ordre académique et n’intéresse probablement pas la majorité des lecteurs, mais je la donne quand même : le nom originel des sciences économiques en tant que discipline universitaire était jusqu’aux années 1950 «économie politique» parce que justement la frontière entre l’économique et le politique est très mince et que le développement économique, avant d’être une affaire de dotations en ressources naturelles et humaines, est avant tout une affaire d’élections libres et de démocratie.
En clair : pas de démocratie pas de développement économique !
«Le peuple tunisien a choisi sa propre voie et amorcé une nouvellephase de son histoire, en contribuanten toute souveraineté à l’instauration de ses propres institutions».
C’est ce qu’a fait savoir le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa rencontre mercredi 29 janvier 2025, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement Kamel Maddouri, faisant ainsi allusion au processus politique qu’il avait lui-même initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, la dissolution de l’assemblée élue en 2019, l’abolition de la constitution de 2014, l’adoption d’une nouvelle constitution en 2022, la mise en place d’une assemblée bicamérale avec un focus spécial sur les régions, et l’inauguration d’une nouvelle ère marquée par son empreinte personnelle.
Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a souligné une nouvelle fois le devoir qui incombe à chaque responsable en poste de suivre l’esprit et les objectifs qui sous-tendent le texte de la Constitution ainsi que ses dispositions claires et explicites, tout en appelant à ce que l’action gouvernementale soit menée dans esprit de parfaite harmonie.
«Chaque responsable en poste doit prendre conscience de cet enjeu et œuvrer à satisfaire les attentes légitimes de son peuple», a-t-il souligné.
Le Tunisia Africa Business Council (TABC) organise une conférence pour présenter ses nouvelles initiatives stratégiques pour soutenir le développement et l’internationalisation des entreprises tunisiennes.
Cet événement, qui se tiendra le1er février 2025, à l’hôtel Radisson Blu (ex-Laïco), à partir de 9h30, en marge de l’AGO de TABC, sera l’occasion pour présenter Fita Pitch Days qui aura lieuà l’occasion de la 8e édition de la conférence internationale Fita2025 (6-7 mai 2025 à Tunis). Il s’agit de présenter les entreprises porteuses de projets ambitieux aux investisseurs, bailleurs de fonds et experts. Les meilleurs projets bénéficieront de conseils, retours d’expérience et opportunités de financement.
Ce sera aussi l’occasion pour Provesta de présenter la plateforme GenAI, créée dans le cadre du projet Qawafel, soutenu par l’AFD et Expertise France. Cette plateforme innovante basée sur l’intelligence artificielle générative est un outil évolutif pour la prospection commerciale sur les marchés cibles. Elle est disponible initialement pour les opérateurs économiques tunisiens, avec des services élargis à l’avenir.
Autre initiative stratégique du TABCleTucad (Tunisian Consortium for African Development) pour soutenir les entreprises tunisiennes dans leur expansion en Afrique avec des services d’accompagnement stratégique, financier et technique; et une expertise dans la structuration et l’exécution de projets complexes sur le continent africain.
L’IAIF (Fonds d’investissement inter-africain) seraprésenté par le Ceo de GMP Capital. C’est un fonds spécialisé de 100 millions USD pour promouvoir le développement économique durable en Afrique L’Africa Ceo Platform (ACP),lancée en 2023, a évolué en 2024 avec de nouvelles fonctionnalités, notamment une base de 25 000 contacts de plus de 100 pays; un networking BtoB et BtoG tout au long de l’année; un accès à des événements internationaux, appels d’offres et news économiques; et de nouveaux modules (statistiques avancées, gestion des contacts, chat interactif – appels téléphoniques, visio et discussions de groupe).
Dans le cadre de la mise en service de la plateforme électronique unique des transactions par chèque, Tunicheque, prévue pour le 3 février 2025, Sibtel et la Banque centrale de Tunisie ont mis à la disposition du public une capsule didactique destinée à informer le public sur son fonctionnement.
La capsule explique aux usagers le mode de fonctionnement de la plateforme et les démarches à suivre en vue se conformer à la nouvelle loi sur les chèques.
Alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda se sont emparés de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo et qu’ils continuent d’avancer, des Congolais ont attaqué, mardi 28 janvier 2025, les ambassades américaine, française et rwandaise à Kinshasa en signe de protestation contre le soutien actif rwandais aux rebelles et au manque de fermeté de la communauté internationale et surtout des grandes puissances avec le Rwanda.
Imed Bahri
La RDC bien que très vaste pays de plus de 100 millions d’habitants ne s’est pas encore remis de sa deuxième guerre civile qui s’est terminée au début des années 2000 puis des conflits qui lui ont succédé notamment la fin chaotique de la présidence de Joseph Kabila.
C’est un État central assez précaire et une armée inefficace qui sont confrontés à un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda qui certes est un petit pays par la taille mais qui est riche et dont le président Paul Kagame entend jouer un rôle politique régional influent car le but de la déstabilisation de la RDC a des motifs économiques et géopolitiques.
Kagame profite des faiblesses de son voisin pour renforcer son importance sauf que ceci menace la région d’embrasement et d’une instabilité dont l’Afrique n’a pas besoin étant donné qu’elle souffre de guerres, de terrorisme, de corruption et de réchauffement climatique.
Deux ans de violences renouvelées
Le magazine britannique The Economist a publié une enquête intitulée «Le plan imprudent du Rwanda pour redessiner la carte de l’Afrique» sur le dangereux conflit actuel en RDC après que le Mouvement rebelle du 23 mars a pris le contrôle, lundi, de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu à l’est du pays.
L’enquête estime que la prise de Goma représente l’aboutissement de plus de deux ans de violences renouvelées menées par ce mouvement ce qui indique la faiblesse de l’État congolais.
Selon The Economist, Goma est depuis longtemps un refuge pour ceux qui fuient la violence ailleurs dans le pays, l’une des régions les plus sanglantes du monde avec plus de 100 groupes armés en compétition pour le contrôle du territoire, le pillage et l’influence politique.
Le magazine décrit le dernier développement comme un indicateur inquiétant que le Rwanda, sponsor du Mouvement du 23 mars, pourrait se préparer à utiliser sa puissance pour redessiner la carte de la région risquant ainsi une autre guerre africaine catastrophique.
Les racines des événements de Goma remontent à plusieurs décennies. Entre 1996 et 2003, le Rwanda et d’autres puissances régionales se sont disputés le butin laissé par le régime du président Mobutu Sese Seko qui a dirigé la RDC de 1965 à 1997 changeant son nom en Zaïre puis après sa destitution est redevenu RDC.
Le Rwanda affirme avoir un intérêt dans l’est du Congo à savoir éradiquer les restes de ceux qui ont fui après le génocide de 1994 et protéger les Tutsis, la tribu qui a été subi le génocide cependant The Economist affirme que le Rwanda est depuis longtemps accusé d’utiliser des mandataires pour d’autres raisons également comme le pillage des richesses minérales du Congo et l’attraction de la région dans sa sphère d’influence. Le Rwanda est par conséquent motivé par des raisons matérielles et géopolitiques qu’il n’avoue pourtant pas.
Un accord de paix «mourant»
Le principal mandataire du Rwanda dans la région est le M23 qui tire son nom d’un accord de paix «mourant» signé le 23 mars 2009 entre un ancien groupe dirigé par les Tutsis et le gouvernement congolais. En 2012, le M23 a brièvement occupé Goma pour la première fois avant d’être vaincu par les forces de maintien de la paix de l’Onu.
Le groupe rebelle a ensuite refait surface fin 2022 après que le président Félix Tshisekedi, dirigeant de la RDC, a tenté de remodeler les alliances régionales d’une manière qui aurait marginalisé le Rwanda. Le magazine britannique note dans son rapport que plusieurs atrocités ont été commises au cours des deux dernières années notamment des viols et des meurtres de masse alors que le mouvement rebelle s’est emparé de territoires dans tout le Nord-Kivu.
Bien que le Rwanda ait continué de nier son soutien au M23, un rapport de l’Onu de 2022 a trouvé des preuves solides que les troupes rwandaises combattaient aux côtés du groupe armé qui utilisait des missiles sol-air et des véhicules blindés suggérant qu’il s’agissait plutôt d’une brigade de l’armée rwandaise que d’une simple milice notoire.
Selon The Economist, la chute de Goma souligne l’échec du président Tshisekedi qui s’était engagé lors de sa prise de fonction en 2019 après avoir succédé au mandat chaotique de Joseph Kabila à apporter la paix et l’ordre dans l’est du Congo. La dernière tentative de négociations de paix visant à stopper l’avancée du M23 sous la médiation de l’Angola a échoué en décembre dernier. Le magazine britannique décrit l’armée congolaise comme corrompue et incompétente notant que ses soldats sont apparus après l’effondrement de la plupart de leurs lignes défensives errant dans des jeeps dans le centre-ville à la recherche d’une issue.
Sparco, l’une des marques de l’excellence italienne dans le monde est présente en Tunisie depuis le début des années 2000 avec ses propres installations de fabrication qui, au fil des années, se sont considérablement développées.
Depuis 1977, le groupe Sparco développe et produit des équipements de sécurité pour le milieu de la course et compte à ce jour plus de 350 équipes partenaires dans toutes les compétitions mondiales de sport automobile (principalement l’équipe Redbull F1 avec le quadruple champion du monde Max Verstappen) et des clients dans plus de 100 pays qui adoptent ses produits.
Le Groupe Sparco a diversifié, depuis 2000, ses activités pour entrer avec force dans le secteur des composants automobiles en fibre de carbone pour les plus importants constructeurs de voitures de sport et de luxe (Ferrari, Lamborghini, Bugatti, Porsche, McLaren, Dallara, Pininfarina, pour ne citer que les clients les plus renommés) et a étendu, au cours des cinq dernières années, son activité au segment des équipements de protection individuelle (en particulier les chaussures de sécurité et les vêtements de travail) avec la l’unité Sparco Teamwork.
1 150 salariés et 8 usines en Tunisie
La filiale tunisienne du groupe italien, Sparco Industrie Nord Afrique Sarl, totalement contrôlée par la maison mère italienne, compte aujourd’hui plus de 1150 salariés et 8 usines de production implantées dans les zones industrielles de Tunis-Mghira, Grombalia, Bou Argoub et Borj Cédria.
Les activités manufacturières que l’entreprise exerce en Tunisie sont actuellement nombreuses et concernent la production de vêtements (ignifuges, non personnalisés et standards) pour les pilotes de course et de karting; la ceinture de sécurité; les chaussures de course, de karting, de prévention des accidents et de loisirs; les sièges monocoques en fibre de verre avec cycle verticalisé de l’infusion à la finition, peinture et sellerie; les coques de siège et les éléments de carrosserie en fibre de carbone dont la production est entièrement régie dans ses propres usines depuis la phase de laminage et d’autoclavage jusqu’à la peinture, la finition et le collage.
Grâce à la coopération constante entre l’entreprise et les autorités politiques, institutionnelles, scolaires et universitaires tunisiennes, la croissance des compétences techniques des salariés de la branche nord-africaine a concerné non seulement les aspects purement productifs mais aussi ceux liés au R&D, bureau technique et d’études, qualité, planification et logistique de production, achats, avec un niveau de qualité de production tout à fait comparable à celui italien.
«Les plus de 25 ans d’expérience de Sparco en Tunisie, avec une présence constante qui comprend aujourd’hui 8 usines de production et plus de 1 150 employés, constituent un excellent exemple de la manière dont les deux pays peuvent également coopérer du point de vue industriel et productif», explique Aldino Bellazzini, président-directeur général de Sparco, dans une déclaration à l’agence Ansa.
Les bonnes pratiques d’entreprise
«Nous promouvons donc une série de bonnes pratiques d’entreprise que nous mettons à la disposition des institutions tunisiennes afin qu’elles deviennent des atouts communs pour toutes les entreprises italiennes qui souhaitent investir dans ce pays d’Afrique du Nord», a ajouté Bellazzini.
Lors de sa récente visite officielle en Italie, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a souligné son appréciation du rôle de Sparco et a souhaité un lien toujours plus étroit entre l’entreprise turinoise et les institutions tunisiennes, dans le but de rendre le «modèle Sparco» un exemple vertueux de collaboration «gagnant-gagnant» entre les entreprises européennes et le contexte économique tunisien. )
«La Tunisie a réussi, même en partie, à éviter le lourd impact des diktats du Fonds monétaire international (FMI), qui exigent notamment la suppression des subventions, le gel des embauches dans le secteur public et une réduction de la masse salariale».
C’est ce que révèle une étude menée par le Centre Ali Ben Ghedhahem pour la justice fiscale (CAJF) présentée lors d’une conférence de presse à Tunis.
«En renonçant aux réformes préconisées par le FMI, la Tunisie a contourné en partie la politique d’austérité soutenue par l’institution financière internationale, dont les axes principaux sont le contrôle des équilibres financiers, la réduction des dépenses publiques, le gel des salaires et des embauches dans l’administration publique et dans le secteur public, la suppression des subventions et le contrôle de la masse salariale», explique l’étude.
Lancée en 2023 et finalisée en janvier 2025, cette étude a montré que «la Tunisie a maintenu son soutien au système de subvention à des niveaux élevés, passant d’une moyenne de 4 milliards de dinars en 2019 à 12 milliards de dinars en 2022, la masse salariale, de 16,1% du PIB en 2019 à 13% prévu en 2025».
Selon le chercheur et fondateur du CAJF Amine Bouzaiene, les embauches d’agents publics civils ont également repris, avec 8 000 nouvelles embauches en 2019, 12 500 en 2024 et 21 000 attendues pour 2025, en plus des augmentations du salaire minimum garanti dans les secteurs public et agricole et des pensions de vieillesse.
«La Tunisie a également réussi à réduire le déficit budgétaire de 7,4% en 2023 à 6,3% l’année dernière et devrait atteindre 5,5% du PIB cette année, alors que le FMI espérait atteindre ces niveaux en 2026», a souligné Bouzaiene.
Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, dit le chercheur, il a été possible d’arrêter la tendance expansionniste de la dette par rapport au PIB, grâce à la décision de la Tunisie de prendre ses distances vis-à-vis du FMI et de ne pas respecter ses diktats.
Malgré ces conclusions, Bouzaiene a estimé que «l’autonomie est importante, mais des efforts supplémentaires doivent être déployés pour établir la justice fiscale et mobiliser les ressources nécessaires à la reprise économique».
L’étude souligne également l’absence d’un plan de relance de l’économie nationale sur la base des investissements publics, a souligné le chercheur, ajoutant qu’il est encore possible d’augmenter l’utilisation des ressources propres, notamment fiscales, en élargissant la base imposable sans nuire aux classes moyennes et vulnérables.
La Tunisie et le FMI ont conclu un accord de niveau de service le 15 octobre 2022 dans le cadre du mécanisme élargi de financement, mais les négociations ont ensuite été suspendues suite à une décision du président tunisien Kaïs Saïed, estimant que les conditions imposées par le Fonds menaçaient la paix sociale.