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Les potins du cardiologue : sauter du lit plutôt que sur le portable

22. September 2024 um 12:30

Après les massacres perpétrés par Israël cette semaine au Liban… à l’aide de portables piégés pouvant être actionnés à distance, les GSM et les ordinateurs deviennent désormais des objets dangereux dont il convient aux États de s’assurer le contrôle par les moyens appropriés afin de protéger leurs populations et garantir la préservation de leur sécurité. (Illustration : les chiites libanais n’en finissent pas d’enterrer leurs morts tués par des portables piégés).

Dr Mounir Hanablia *

Dans la société qui est la nôtre, celle de notre pays, le téléphone portable est devenu une manifestation de richesse et de promotion sociale. Ceux qui tiennent à acquérir les appareils les plus récents et les plus sophistiqués dotés des algorithmes les plus performants ne se comptent plus, quel que soit le prix de l’appareil.

Que l’on n’aille pas prétendre que je me montre critique vis-à-vis de l’esprit de consommation qui habite nos compatriotes ou que j’émette un jugement moral en critiquant des dépenses d’importation qui seraient peut-être plus utiles dans d’autres secteurs alors que les réserves de devises ne sont pas au mieux, loin s’en faut.

Après tout, chacun est libre de dépenser son argent de la manière la plus utile dans les limites de ses possibilités. Non, il ne s’agit nullement de cela. Il ne s’agit pas non plus des effets délétères sur la santé de notre instrument de papotage préféré (avortements, tumeurs, vertiges et céphalées), ni celle des antennes de réceptions téléphoniques dont les syndic des immeubles toujours en manque d’argent du fait de la propension des habitants à ignorer les coûts d’entretiens des espaces collectifs, retirent une manne financière inespérée.

Il ne s’agit même pas de l’habitude prise par certaines mères de familles d’obtenir le calme dans leurs foyers en transformant leurs enfants en personnages virtuellement absents dignes de Matrix. Il est devenu vieux jeu de donner des leçons de morale ou des conseils médicaux lorsqu’ils ne sont pas sollicités, là où le consommateur est roi. Et après tout et jusqu’à preuve du contraire, nous vivons dans un pays dont le président a été élu au suffrage universel et dont les libertés publiques sont garanties par la Constitution.

Des appareils high tech piégés

Ne dérangeons donc pas le consommateur dans sa plate béatitude et sa recherche de la distinction en lui rappelant que cet outil censé lui donner plus de liberté marquait ses moindres déplacements et enregistrait la plus triviale de ses réflexions; pour l’éternité.

Pablo Escobar et Rouslan Khasboulatov n’avaient pas eu le temps de l’apprendre à leurs dépens. Et on savait déjà que la NSA interceptait les communications d’Angela Merkel, la chancelière allemande. 

Simplement, il est apparu au cours de cette semaine que le téléphone portable pouvait induire la mort instantanée de 5000 personnes par l’émission d’un signal, que dis-je, d’une impulsion électromagnétique, autant que les victimes du 11-Septembre, les avions détournés en moins. Si Oussama Ben Laden l’avait su, il ne se serait certainement pas donné autant de mal. Il suffit de les fabriquer sous le logo d’une marque, d’y adjoindre quelques grammes d’explosifs ainsi que les médias l’ont précisé, et le tour est joué.

Entre le Japon, la Hongrie, la Bulgarie, les enquêtes en cours n’ont pu déterminer l’origine de ces appareils, et gageons qu’elles ne le feront pas de sitôt, même si nul ne l’ignore. Mais passe encore que des milliers d’appareils high tech soient piégés malgré toutes les lois internationales le considérant comme un crime de guerre, toutes les condamnations de l’Onu, et franchissent les frontières à la barbe de toutes les polices et les douanes du monde en dépit de toutes les législations antiterroristes existantes pour être vendues le plus légalement du monde, à ceux dont la compétence dans le domaine n’est plus à démontrer et qui pour l’avoir découvert tardivement en ont fait les frais de cette manière sanglante et cruelle.

Une nouvelle arme de destruction de masse

Si tel a bien été le cas, que dire des pays dont les peuples caressent encore l’espoir que dans le monde dans lequel nous évoluons le pacifisme puisse nous épargner nombre de malheurs.

Il y a désormais là une nouvelle arme de destruction de masse autre que les stupéfiants, capable de tuer, d’éborgner, d’estropier, d’aveugler, bref de mettre hors de combat en un seul clic l’ensemble de la population d’un pays et de la plonger dans la panique en épargnant leurs biens, et surtout en épargnant les coûts et les pertes d’une guerre menée avec les moyens conventionnels ou non.

Mussolini, dont une villa qu’il n’a jamais occupée et située du côté de Soliman porte le nom, peut-être parce qu’il envisageait de s’y installer, tout comme l’avait fait plus tard son compatriote Craxi, mais pas exactement pour les mêmes raisons, Mussolini donc comptait en 1939 installer deux millions d’Italiens en Tunisie, parce qu’il pensait posséder des droits historiques sur notre pays, en fait sur toute la Méditerranée, et remontant à l’Empire Romain.

Faire sauter afin de faire place nette

On peut donc penser que compte tenu de ces droits, comparables à ceux dont se prévalent les Ashkénazes venus de Russie, de Pologne et d’Ukraine sur la Palestine, ses disciples actuels n’auraient aucun scrupule à nous faire sauter tous afin de faire place nette à la réalisation de ce grand projet.

Certes, on arguera que, notre pays étant doté des compétences nécessaires, un service de contrôle dûment établi par les autorités de tutelle ne se ferait pas fait faute de s’assurer de l’innocuité des produits , même si ouvrir et inspecter le contenu de quelques millions d’appareils high tech afin de s’assurer qu’ils ne sont pas piégés d’une manière ou d’une autre ne va pas forcément de soi. Pourquoi dramatiser? Il suffirait de quelques balances ultra sensibles. Connaissant le poids normal de l’appareil, l’accroissement de quelques grammes de tout autre en entraînerait l’élimination d’emblée. Naturellement !

Seulement, les choses peuvent s’avérer plus difficiles. Au début de  la guerre d’Algérie, alors que l’Aurès s’était embrasé, l’armée française décidait de frapper à la tête ce que François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, qualifiait de rébellion. C’est toujours ainsi que les parfaits colonialistes comme Netanyahu et Galland agissent, en frappant à la tête, lorsque la perspective d’une victoire militaire facile s’avère trop éloignée. L’armée française, donc, largua par parachute au-dessus des montagnes de l’Aurès un poste TSF qu’elle prétendit ensuite avoir perdu et qui fut récupéré par les résistants algériens.

Ce poste était piégé; sa carcasse était constituée d’explosifs, mais il demeurait inoffensif tant qu’il fonctionnait avec des piles. Mais dès qu’on le branchait sur secteur, il explosait. L’idée était que là où le courant électrique existerait, des personnalités importantes de la résistance se trouveraient forcément.

On ignore ce qu’il advint exactement de ce poste. Ce qu’on sait, c’est que Mustapha Ben Boulaid, le chef de la résistance dans  l’Aurès, est mort dans son quartier général des suites d’une explosion de cause inconnue. Ceci pour dire que l’explosif peut être constitué par la paroi même de l’objet et qu’il demeure probablement illusoire de vouloir rechercher les 20 grammes supplémentaires d’explosifs enfouis à l’intérieur du boîtier.

Confier ses secrets à ses ennemis

Le plus sage serait de réaliser que toute nation digne de ce nom ou qui prétend l’être ne peut continuer à confier impunément ses secrets et ses faits et gestes à ses ennemis en escomptant qu’ils ne puissent pas en tirer profit, ou en oubliant qu’ils le font.

Les GSM et les ordinateurs sont des objets dangereux dont il convient aux États de s’assurer le contrôle par les moyens appropriés afin de protéger leurs populations et garantir la préservation de leur sécurité. L’Internet est un autre problème, qu’il convient également de traiter, ainsi que d’autres pays l’ont déjà fait. Quoi qu’il arrive, en matière de portable sauteur, il est temps que la politique de l’autruche cesse.  

* Médecin de libre pratique.

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Un journal britannique revient sur les «abus envers les migrants» en Tunisie

22. September 2024 um 11:52

Des proches d »opposants tunisiens emprisonnés envisagent de déposer une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur les violations présumées des droits des migrants et des réfugiés dans en Tunisie, rapporte le journal britannique The Guardian.

Cette plainte pourrait être déposée la semaine prochaine par le groupe, qui avait précédemment saisi le tribunal de La Haye pour enquêter sur des allégations de persécution politique en Tunisie. Elle intervient au milieu de nouveaux rapports selon lesquels les migrants noirs en Tunisie subissent des abus de grande envergure, y compris de la part des forces de sécurité.

«La CPI a la compétence pour enquêter sur ces crimes contre l’humanité présumés et devrait agir avec toute la force du droit international pour protéger les plus vulnérables», a indiqué le journal britannique citant Rodney Dixon KC, l’avocat chargé de l’affaire.

L’article publié vendredi 20 septembre 2024 par The Guardian, et intitulé «L’Europe doit répondre à des questions sur les abus envers les migrants en Tunisie», fait suite à une enquête que le journal affirme avoir menée cette semaine sur des allégations d’abus commis par les forces de sécurité financées par l’Union européenne (UE).

Le traitement réservé par la Tunisie aux migrants d’Afrique subsaharienne, qui se rendent souvent dans le pays comme tremplin pour rejoindre l’Europe par la mer, fait l’objet d’un examen minutieux depuis qu’elle a conclu un accord de 100 millions d’euros avec l’UE en juillet 2023 pour l’aider à lutter contre la migration irrégulière.

Les expulsions en Tunisie se sont poursuivies avec une telle fréquence qu’elles sont devenues une politique officieuse, ont déclaré des groupes de défense des droits.

Les autorités tunisiennes ont cependant démenti les allégations rapportées par le journal, affirmant que leur personnel de sécurité «opère avec professionnalisme» et respecte «les principes et normes internationaux».

I. B.

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Tunisie : Comment accélérer la réalisation des projets bloqués ?

22. September 2024 um 10:30

Kaïs Saïed, dont le premier mandat présidentiel prendra fin dans quelques semaines, n’a cessé de déplorer les lenteurs voire les blocages qui empêchent la réalisation des grands projets dont les financements sont pourtant souvent disponibles. Est-ce seulement une question de lois obsolètes ou inadaptées ?  

La réponse à cette question n’est pas simple, car la réalité est complexe et la bureaucratie ne saurait tout expliquer, ni d’ailleurs la corruption gangrenant  les services publics, comme le président de la république ne cesse également de dénoncer et donne l’impression d’être dans l’incapacité d’en venir à bout.

Quoi qu’il en soit, on ne compte plus le nombre de conseils ministériels restreints consacrés à ce problème sans que l’on perçoive la moindre notable amélioration dans la bonne direction. Le dernier en date a été présidé par le Premier ministre Kamel Madouri, hier, samedi 21 septembre 2024, au Palais du Gouvernement à la Kasbah, et il a porté sur la discussion d’un projet de décret portant adoption de procédures spéciales pour la mise en œuvre des grands projets publics à caractère stratégique.

La réunion a discuté des procédures et des formules spéciales pour la mise en œuvre de grands projets à caractère stratégique dans les secteurs qui représentent les priorités nationales de développement, indique un communiqué du Premier ministère, ajoutant qu’il s’agit de procédures d’orientation, de suivi, d’achèvement et de passation des marchés, ainsi que de mesures visant à accélérer la mise en œuvre des projets bloqués.

Le Premier ministre a souligné que le projet de décret fait partie d’un ensemble de réformes proposées par le gouvernement, notamment celles liées au renforcement du climat des affaires.

Ceci en achevant la simplification des procédures, en fixant des délais de prestation de services dans un cadre juridique précis, en numérisant ces procédures, en adoptant l’accompagnement électronique des entreprises et en revoyant le système de passation des marchés publics pour répondre aux exigences d’efficacité, de faisabilité et de respect des principes de concurrence, de transparence et d’égalité des chances.

Dans le même contexte, il a également souligné qu’un certain nombre de mesures d’accompagnement sont en cours de finalisation pour aider les acteurs des structures publiques dans le cadre de la mise en œuvre des projets, tout en recommandant que les travaux sur la mise en œuvre de ces mesures avancent rapidement.

Le Premier ministre a souligné que les marchés publics constituent une locomotive et un levier stratégique pour parvenir au développement économique et social. «Stimuler les investissements publics, notamment à travers la réalisation rapide des projets publics, ainsi que fournir toutes les facilités aux investissements privés, font partie des conditions nécessaires au décollage économique», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a souligné la nécessité de travailler à surmonter tous les obstacles et difficultés liés au cadre réglementaire des marchés publics, afin de garantir que les exigences d’efficacité et de faisabilité soient remplies, d’avoir un fort impact sur le tissu économique, d’augmenter la compétitivité des entreprises tunisiennes et renforcer l’attractivité de la Tunisie en tant que destination d’investissement.

On ne sait encore rien de précis sur le nouvelles mesures et procédures proposées, mais on espère que le mille-feuille législatif, dont on est déjà gavé, aidera vraiment à faire avancer les choses et non à les compliquer davantage en ajoutant de la bureaucratie à la bureaucratie, comme c’est souvent le cas malheureusement, l’administration publique ne sachant faire qu’une seule chose : contrôler, accaparer et refroidir les meilleures volontés.

I. B. (avec Tap).

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Impulser la coopération tuniso-française dans les transports

22. September 2024 um 09:58

Le ministre des Transports, Rached Amri, a rencontré, avant-hier vendredi 20 septembre 2024, l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Gueguen, en présence d’une délégation de l’Agence française de développement (AFD).

L’objectif de cette réunion, tenue en présence de plusieurs responsables du ministère et de ses institutions, et d’un représentant du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, était de discuter des moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine des transports sous ses différentes formes.

Amri a salué le niveau de coopération existant entre les deux pays dans ce secteur, notamment à travers les projets réalisés en collaboration avec l’AFD, particulièrement dans les domaines des transports urbain, ferroviaire et maritime, ainsi que celui des ports. Il a appelé à intensifier les efforts communs pour améliorer le cadre régissant cette coopération et à élever le niveau de collaboration dans le but de développer le système de transport et de renforcer les liaisons entre la Tunisie et la France.

De son côté, Gueguen a réitéré la volonté de la France de renforcer cette coopération pour répondre aux évolutions du secteur des transports et de mettre en place une feuille de route commune afin de la concrétiser au profit des deux pays.

D’après Tap.

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Me Hatem Mziou : «On ne change pas la loi électorale une semaine avant l’élection»

22. September 2024 um 09:28

Me Hatem Mziou «la proposition de députés», dont il a pris connaissance sur les réseaux sociaux, concernant le changement de la loi électorale pour que les litiges électoraux soient examinés par la justice judiciaire au lieu de l’administrative, «est inacceptable, tant sur la forme que sur le fond».

Le bâtonnier des avocats a fait cette déclaration à Mosaïque FM, lors de sa visite à la ville de Kasserine, pour superviser la session générale ordinaire de la branche régionale des avocats de Kasserine, ce samedi 21 septembre 2024.  «Il est inacceptable qu’une loi soit adoptée pour changer les règles du jeu, une semaine avant les élections», a-t-il ajouté, en appelant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à revenir sur la modification de la loi électorale. «Le problème peut être résolu, en respectant les décisions judiciaires», a-t-il ajouté, par allusion à la polémique ayant opposé récemment l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) au Tribunal administratif qui avait remis dans la course à la présidence du 6 octobre prochain trois candidats dont la commission électorale avait rejeté la candidature.  «La proposition [d’amendement de la loi électorale] est contraire à tous les principes fondamentaux du droit», a souligné le bâtonnier, précisant qu’il «n’est pas possible de parler d’appels concernant les élections devant la Cour d’appel et la Cour de cassation judiciaires», comme le proposent lesdits députés.

«Cette proposition n’est pas sérieuse et je pense que l’Assemblée ne tombera pas dans une telle absurdité, car le législateur doit être protégé de l’absurdité», a encore insisté Me Mziou.

Interrogé sur ce qu’il pense des campagnes électorales des candidats à la présidence, Mziou a précisé qu’«il s’agit là d’une question purement politique», expliquant que l’objectif de l’ Ordre des avocats est que le scrutin soit démocratique, libre et transparent, avec une presse libre, afin que la campagne électorale soit réellement compétitive, malgré la difficulté de la situation et la présence de candidats en prison.

Me Mziou a, par ailleurs, déploré les «pressions préoccupantes sur le droit de la défense, notamment le droit de visite, d’information et de conseil dans toutes les régions»,  ainsi que les «promesses et engagements non tenus concernant les demandes professionnelles [des avocats]»; ce qui a poussé l’Ordre national des avocats à publier récemment une déclaration à l’opinion publique à ce propos. L’avocat à évoqué, à l’appui de ses dires, «les pressions et atteintes au droit de défense et de plaidoirie qui ont touché l’avocate et journaliste Sonia Dahmani, après qu’un jugement a été rendu contre elle, sans entendre les avocats et les plaidoiries, après que le procès a été suspendu pour examiner une question élémentaire.»  

Mziou a, dans ce même contexte, affirmé que «les décisions de l’assemblée générale du tribunal administratif et des tribunaux en général doivent être exécutées par respect pour la suprématie de la loi», précisant que «la compétence générale de l’Instance supérieure indépendante pour les élections est limitée et soumise à la loi», laissant ainsi entendre que celle-ci était tenue d’appliquer les décisions du Tribunal administratif relatives aux trois candidats à la présidence rétablis dans leurs droits, et non les rejeter comme elle l’a fait.

I. B.

    

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Tunisie : prêts pour aider les céréaliers à acheter les intrants  

22. September 2024 um 08:58

 Une ligne de financement a été mise en place auprès de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) pour permettre aux producteurs de céréales d’obtenir des prêts saisonniers pour l’achat des intrants de production nécessaires à la campagne agricole 2024/2025.

C’est ce qu’a annoncé, vendredi 20 septembre 2024, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, ajoutant que ces prêts pourraient être obtenus directement ou à travers les sociétés coopératives centrales ou de base auxquelles ils sont affiliés.

Selon l’agence Tunis Afrique Presse (Tap), ces prêts sont dédiés à l’achat des intrants de la production céréalière pour la campagne agricole 2024-2025 et à l’entretien des équipements de criblage et de traitement des semences pour les sociétés coopératives.

Les producteurs souhaitant en bénéficier doivent déposer leurs dossiers auprès des représentations régionales de la BTS, des commissariats régionaux au développement agricole ou des cellules de vulgarisation agricole, lit-on de même source.

I. B. (avec Tap).

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Golf : le championnat arabe jeunes et dames s’ouvre à Tunis

22. September 2024 um 08:26

La Fédération tunisienne de golf (FTG) ouvre la nouvelle saison 2024-2025 par l’organisation du championnat arabe jeunes gens et jeunes filles et seniors dames entre le 22 et le 29 septembre 2024 au golf Résidence Gammarth, qui a déjà abrité le championnat arabe hommes en 2018.

Quelque 121 golfeurs filles et garçons en provenance de 11 pays (Arabie Saoudite, Qatar, Oman, Emirats arabes unis, Irak, Jordanie, Liban, Egypte, Maroc, Libye et Tunisie) seront au rendez-vous de cette échéance.

Rappelons que le magnifique parcours de la Résidence de Gammarth, qui a ouvert ses portes en 2007, était dessiné par le célèbre architecte américain Robert Trend Jones Jr.

La Tunisie, le Maroc et l’Arabie Saoudite participent avec des équipes complètes dans toutes les catégories avec 17 sportifs pour chacun des trois pays contre 15 pour l’Egypte, 12 pour les EAU, et 11 pour le Liban entre autres…

Soucieuse de développer davantage le golf dans le monde arabe et d’offrir aux jeunes l’occasion de s’aguerrir, l’Union arabe de golf (UAG) multiplie les compétitions dans l’espoir de toucher toutes les catégories des jeunes.

C’est ainsi qu’après l’épreuve U16 filles programmée pour la première fois au championnat arabe de 2022 à Hammamet dont la troisième édition sera organisée bientôt, une autre nouvelle épreuve verra le jour et sera inscrite au programme de cette édition. Elle sera réservée aux jeunes filles de la catégorie U13.

En tout, 6 épreuves seront au programme, 3 pour les jeunes filles (U13, U16 et seniors) et 3 pour les garçons (U18, U16 et U13).

Les épreuves masculines se dérouleront du 26 au 29 septembre, date de l’ultime journée et de la clôture de cette édition.

La Tunisie sera représentée à ce championnat avec 17 athlètes avides de représenter dignement notre pays et de se hisser sur le podium, et ce en dépit de la forte concurrence notamment de la part des Marocains qui dominent le golf à l’échelle arabe.

Voici la liste de l’équipe de Tunisie : Wissem Zitouni ,Hamed Abdallah, Sami Ben Youssef (U18 garçons); Mehdi Ben Youssef, Ghaith Rhimi, Salim Haouala (U16 garçons) ; Adem Bounouh, Elyes Zarrad, Mtir Bouaoun (U 13 garçons) ; Isra Bouamor, Kenza Ladhari, Eya Ladhari (Séniors dames); Yasmina Driss, Lamis Khbour, Assil Trabelsi (U16 filles); et Lina Barhoumi, Maya Stanboul (U13 filles).

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‘‘La défaite de l’Occident’’ : le fardeau de l’homme blanc était trop lourd

22. September 2024 um 08:05

Il est encore trop tôt pour savoir si les guerres actuelles en Ukraine et au Proche-Orient vont marquer la chute définitive de l’Occident. Néanmoins si elles pouvaient mettre définitivement fin à la politique de la canonnière et de la spoliation, le monde ne s’en porterait que mieux.   

Dr Mounir Hanablia

La puissance d’un État  serait-elle corrélée à la structure de la famille autoritaire et égalitaire en tant que dépositaire des valeurs de la société? Selon l’auteur indubitablement. Pour lui le déclin actuel de l’Occident, en particulier les Etats Unis, est dû à sa sortie de la chrétienté, plus exactement du protestantisme, selon lui religion de l’effort et du travail où la collectivité exerce une surveillance tatillonne sur tous ses membres et dont le mariage gay et l’avènement politique de l’ambigüité du genre a consacré l’abandon. Il attribue la compétitivité asiatique au prestige dont jouissent en Asie les savants et les lettrés, dont un exemple est constitué par le confucianisme. Il aurait pu dans le même ordre d’idées attribuer la puissance indienne montante à la hiérarchisation sévère imposée par le système des castes à la société hindoue.

Parallèlement à son abandon des études scientifiques, l’élite blanche européenne entrée en récession numérique du fait de la rareté des grossesses est désormais attirée par la finance parce que les possibilités d’enrichissement y sont nettement plus importantes que dans d’autres secteurs économiques.

A côté de cela, la désindustrialisation de l’Occident liée à financiarisation de l’économie de plus en plus virtuelle, à la globalisation et aux délocalisations des sociétés dans le tiers-monde selon la demande du marché mondial y a certes résolu le problème posé par le prolétariat en le supprimant. Néanmoins, les classes moyennes qui sont censées constituer le substratum de l’Etat-nation en ont également souffert et sont aspirées vers le bas de l’échelle sociale.

La conséquence de tout cela est qu’en Occident la méritocratie joue de moins en moins, les possibilités d’ascension sociale s’amenuisent concomitamment, et seule une oligarchie avide est capable de perdurer et de s’auto-répliquer.

Le résultat de ces transformations en Occident est une hausse de la mortalité infantile, une diminution de l’espérance vie, de la fécondité.

Méconnaissance des affaires du monde

Sur le plan géostratégique, autrement dit de la puissance militaire, cette situation a deux corollaires. Le premier est une incapacité occidentale de plus en plus marquée à gagner la guerre ainsi que l’ont prouvé les interventions américaines en Afghanistan et en Irak, ou les actuels conflits au Moyen-Orient, et en Ukraine. Le second est sa méconnaissance de la situation internationale, autrement dit des affaires du monde, qui l’implique dans des situations inextricables.

On pensera ce que l’on voudra de cette explication anthropo-sociologique de la puissance des nations dont le contre-exemple c’est évidemment l’islam.

Pour tout dire le protestantisme ou le judaïsme n’ont jamais fait la promotion de l’effort et du savoir plus que ne l’a fait l’islam, et la famille dans l’un ou l’autre exemple ne fonctionne pas sur un mode moins autoritaire. Il y a donc d’autres mécanismes en jeu. Dans le cas de l’Occident, c’est le capitalisme, le colonialisme, et la supériorité technologique dans l’industrie navale et l’armement, qui ont assuré sa domination sur le monde. A partir du moment où les autres sociétés se sont organisées sur un mode similaire il était inévitable que la supériorité occidentale irait en s’estompant, mis à part le fait évidemment que sa part de puissance se concentre de plus en plus dans une oligarchie dont l’avidité croit avec la richesse.

Comparativement à cela il y a le modèle russe de l’Etat-nation traditionnel dont la guerre en Ukraine note la persistance et la résurgence. Selon l’auteur la Russie bien qu’en déclin démographique lui interdisant tout espoir d’expansion aux dépens de ses voisins a conservé ses valeurs cohésives et s’est donné les moyens financiers et matériels de gagner une guerre vitale pour sa survie et son indépendance, tout en préservant la vie de sa population. Et elle bénéficie pour cela de l’aide de tous ceux qu’une mainmise de l’oligarchie occidentale sur le monde inquiète, à commencer par la Chine évidemment. Ainsi sa victoire dans la guerre contre l’Ukraine serait inévitable. Sauf que la résistance ukrainienne, celle d’une nation qui n’a jamais existé auparavant, et qui s’affirme dans et par la guerre actuelle, a surpris, et a impliqué les Occidentaux, en particulier les Européens, dans un imbroglio militaire dont ils ne peuvent plus sortir. 

Eclipse temporaire ou durable

L’Europe a ainsi été obligée contre ses intérêts de se priver de gaz russe et d’accroître sa dépendance vis-à-vis des Américains en se fournissant chez eux en gaz liquéfié nettement plus cher et livré par tankers. Et il s’avère de surcroit que son industrie, tout comme celle des Américains, est incapable de fournir les moyens matériels nécessaires aux Ukrainiens pour au moins résister à la supériorité russe. Il reste à savoir si cette éclipse occidentale est ou non temporaire.

Lorsque l’Amérique était entrée dans la seconde guerre mondiale en 1941, sa reconversion vers une industrie de guerre entamée dès 1939 n’avait commencé à donner sa pleine mesure qu’à partir de 1943. Mais l’Amérique actuelle est surendettée et ne finance son déficit que grâce à son contrôle sur le dollar qui continue de constituer la valeur refuge de toute l’oligarchie mondiale. Et par ailleurs, le manque d’ingénieurs et la délocalisation des usines américaines aux quatre coins du monde rendent illusoire un tel réarmement au moins à moyenne échéance.

De surcroît la Russie a clairement laissé savoir que la destruction de ses villes entraînerait le recours à l’arme nucléaire. Pourquoi l’Ukraine voue-t-elle une telle haine à la Russie? Expliquer cela par la prédominance de l’élément de l’ouest (uniate) et du centre du pays, proche des Allemands n’est pas très convainquant. Les Ukrainiens seraient plutôt en droit de haïr les Polonais qui les avaient réduits au servage.

En réalité, il est tout à fait étonnant que l’auteur ait complètement passé sous silence l’impact de la catastrophe de Tchernobyl sur la psyché collective de ce pays.

Certes! on arguera que Hiroshima et Nagasaki n’avaient pas empêché les Japonais de devenir une composante essentielle du dispositif occidental. Néanmoins, cela est advenu dans un contexte de guerre initiée par leur propre gouvernement. Rien de tel en Ukraine où les habitants se sont estimés trahis par la manière avec laquelle la catastrophe avait été gérée, en particulier par le silence des autorités soviétiques (Gorbatchev) qui s’étaient gardées de prévenir la population et de l’évacuer des zones les plus dangereuses lorsque cela s’imposait. C’est donc plutôt Tchernobyl qui a marqué la résurgence du nationalisme ukrainien.

Quant au soutien américain, c’est encore une fois les «think-tank» immigrés, souvent constitués par des universitaires qui ne connaissent pas plus de la réalité que les couloirs de leurs facultés, qui semblent peser sur l’orientation politique du gouvernement fédéral. On découvre ainsi que le «Blob» qui domine la politique à Washington continue d’avaler les balivernes que lui concoctent ces immigrés en col blanc, tout comme Ahmed Chalabi, chef d’un fantomatique Congrès Irakien, avait convaincu Dick Cheney et Donald Rumsfeld que la population irakienne accueillerait l’armée américaine à bras ouverts lors de l’invasion de l’Irak; à moins évidemment qu’ils ne servent que de justificatifs commodes, de références, d’une politique que l’auteur n’hésite pas à qualifier de nihiliste, autrement dit du pire, qui ne respecte ni la diversité, ni les droits humains, une politique nazie dans le sens autant qualificatif que substantif.

Nihilisme, déni et mensonge

On en a un exemple frappant dans la doctrine et les pratiques de l’armée israélienne, ce joujou high tech offert par Wall Street à l’organisation sioniste mondiale sur le dos du contribuable américain, qui vient de faire exploser 5000 biper et quelques centaines d’appareils de communication sans fil en quelques minutes. Cela catapulte le monde évidemment dans une nouvelle ère, celle des moyens de communication piégés où tout pays doive désormais s’assurer que chaque appareil, chaque machine ou chaque produit qu’il importera, soit dénué de toute substance ou tout appareil létal capable de causer un assassinat de masse contre sa population.

Ainsi que le souligne l’auteur, le nihilisme s’accompagne souvent du déni et du mensonge. Les Israéliens n’ont pas dérogé à la règle puisqu’ils nient, ou font mine de ne pas comprendre, que de telles méthodes ne feraient que renforcer encore plus la détermination de leurs adversaires à leur nuire au lieu de les en dissuader.

Pour en revenir à la guerre en Ukraine, le risque est évidemment que ces pseudos experts inconscients européens et américains qui font actuellement la politique de leurs pays sans en mesurer les conséquences ne se décident à fournir aux Ukrainiens les armes capables d’atteindre la profondeur du territoire russe.

En conclusion, la réflexion de  l’auteur dérange l’Arabo-musulman que je suis, habitué aux écrits de Saïd Qotb expliquant la faiblesse actuelle des musulmans par l’abandon de leur religion. Je me trouve par ce livre face à un intellectuel européen qui tient le même raisonnement pour sa culture occidentale, et qui annonce que la disparition du racisme en Amérique, relative, n’est pas un sujet de fierté et n’est que le corollaire de la sortie américaine de la religion protestante, autrement dit d’une perte des valeurs et des points de repères sans lesquelles une nation perd sa volonté de combattre, de dominer, et d’être une puissance. C’est d’une autre manière une explication biblique aux malheurs du peuple élu, celui de l’abandon de la loi divine.

Sans nier  le déclin occidental corroboré par les chiffres cités dans le livre, celui ci paraît compréhensible selon une modalité autre que celle contestable du facteur culturel à forte connotation idéologique et à relents xénophobes, par les coupes drastiques des dépenses de l’éducation et de la santé initiés par les Etats adeptes de l’économie financiarisée imposée par l’oligarchie qui ne se sentent plus tenus de garantir les acquis sociaux des populations depuis la chute du communisme, par la culture du gain facile par la spéculation (le culte du veau d’or), et par la capacité graduelle des anciens peuples colonisés d’acquérir les compétences et les capacités nécessaires pour se défendre.

Il est encore trop tôt pour savoir si les guerres actuelles en Ukraine et au Proche-Orient vont marquer la chute définitive de l’Occident ainsi que l’auteur semble l’annoncer. Néanmoins si elles pouvaient mettre définitivement fin à la politique de la canonnière et de la spoliation, le monde ne s’en porterait que mieux.   

‘‘La Défaite de l’Occident’’ de Emmanuel Todd, éd. Gallimard, Paris, 11 janvier 2024, 384 pages.

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Le poème du dimanche : ‘‘Prince de Copenhague’’ de Muniam Alfaker

22. September 2024 um 07:30

Né en 1953 à Bagdad, Muniam Alfaker (منعم الفقير) est poète, dramaturge et traducteur irakien vivant au Danemark.

Proche des milieux palestiniens, il passe par le Maroc, le Liban et la Syrie et s’installe au Danemark en 1986, où il vit.

Auteur d’une soixantaine d’ouvrages, son œuvre est couronnée de nombreuses distinctions littéraires, traduite dans plusieurs langues. Il est une figure importante du paysage littéraire danois où ses œuvres sont enseignées dans les milieux scolaires.

Tahar Bekri

Je me dirige vers

La destitution de la mort

Pour que passe la vie

Moi

Prince de Copenhague

Emporté par les brises

Du côté des roses

Elu par les papillons

Pour qui ont voté les fleurs

Nommé par le printemps

Prince des champs

Je pousserai l’Histoire

A  regretter

Son passé militaire

Lui ornerai

L’amour de la course au plaisir

Pas de vie sans plaisir

Je réveillerai toutes les consciences

Les libèrerai

De l’illusion de la satisfaction

L’inviterai

A un festin de réprimandes

Je suis l’Histoire

Enrôlée dans un front

Prêtre dans un temple

Matériels de guerre

Habits d’empereur

Citadelle élevée

Où prédomine un roi

Je serai cour quand il se lève

Salle quand il s’assoit

Chambre pour son désir

Cuisine pour son appétit

Je secouerai

De l’histoire la poussière des combats

Je laverai ses deux mains du sang

Afin qu’elles deviennent

Propres valables

Pour être serrées

Je laisserai les femmes

Dans l’amour et le plaisir

Promettre

L’Histoire est apte à l’amour

Je suis l’Histoire

Mon théâtre est le terrain de la guerre

Les sabres

Les flèches

Les fusils

Les batailles

Mes accessoires

L’entrechoc des épées

Le fracas de la paix

Le gémissement des tués

Les cris des tueurs

Ma symphonie

Je suis l’Homme

Je ne vaux pas une brique

Dans le mur d’un temple

Ni une toile dans un musée

Je suis moins cher

Qu’un coup d’une arme

Ou une explosion de grenade

Mon sang

Etalé raconte une gloire

Rapidement devenue légende

Parfois je descends du singe

Parfois d’une poignée de terre

Je  me mets droit en chair

Ou chair et sang

Qui ne reconnaissent

Ni terre ni eau

Ou une illusion qui plagie

Le trait de la vérité

Je sais que je suis une valeur

Qui ne vaut pas ses valeurs

Moi prince de Copenhague

Une Histoire

Où l’amour n’équivaut la guerre

Un cahier pour la déroute des baisers

La supériorité du silence

La brisure de la parole

Moi libre

Dans un monde prisonnier

Je suis le prince de Copenhague

Isolé sans isolement

Arrivant sans appel

Vivant sans vie

Sans mort je meurs

Extraits traduits de l’arabe par Tahar Bekri

‘‘Amir Copenhagen’’ (Le Prince de Copenhague), éd. Arwiqa, Le Caire, 2019. (Remerciements à l’auteur)

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Gestern — 21. September 2024Haupt-Feeds

Le PDL organise une «marche nationale de protestation» le 28 septembre à Tunis

21. September 2024 um 11:59

Le Parti destourien libre (PDL) a annoncé dans un communiqué publié hier, vendredi 20 septembre 2024, l’organisation d’une marche nationale de protestation contre les dépassements ayant entaché le processus électoral de la présidentielle du 6 octobre prochain.

Cette marche, fixée au 28 septembre 2024, prendra le départ de la place Bab Souika, dans le quartier populaire considéré comme le fief historique du parti du Néo-Destour, dont le PDL se réclame, en direction de l’avenue Bab Benat où se trouve le palais du gouvernement, différents ministères (Finance, Education, Affaires sociales, Affaires culturelles, Défense et Justice).

La marche sera marquée par un sit-in de protestation devant le Palais de Justice de Tunis pour que les marcheurs puissent exprimer leur solidarité avec l’avocate Abir Moussi, présidente du parti, incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires que ses partisans considèrent comme montées de toutes pièces pour l’empêcher de présenter sa candidature à la présidentielle du 6 octobre.  

Le communiqué du PDL dénonce, pour la énième fois, «l’injustice judiciaire, politique et humaine» imposée à sa présidente et une autre dirigeante, Meriem Sassi, en détention depuis mars dernier et qui a été condamnée le 30 mai à 8 mois de prison.

Le parti réitère sa défense du «droit des militants politiques, des journalistes, des syndicalistes et des différentes composantes de la société civile attachés à la république civile et aux droits reconnus par l’Etat de l’indépendance à l’action politique et à la libre expression, sans répression ni restrictions, ainsi qu’au droit du peuple tunisien à jouir de ses droits constitutionnels internationalement reconnus».

Le PDL a par ailleurs renouvelé, dans le même communiqué, son droit d’organiser des mouvements populaires pacifiques et légitimes conformément à la loi.

I. B.

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Imed Daïmi se plaint à l’Onu de «graves violations» avant la présidentielle tunisienne

21. September 2024 um 11:11

Imed Daimi, le candidat à la présidentielle tunisienne du 6 octobre 2024, recalé par la commission électorale, affirme avoir déposé une plainte auprès des Nations Unies contre les membres de ladite commission, les accusant d’avoir commis de «graves violations des droits démocratiques et des droits de l’homme» contre les candidats à la présidentielle.

Daimi a déclaré dans un communiqué diffusé vendredi 20 septembre sur sa page Facebook, avoir déposé mercredi une plainte auprès du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève contre les membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les accusant de «graves violations commises contre les droits démocratiques et les droits de l’homme sous l’influence directe du chef d’État actuel», qui est également candidat aux élections.

Daimi indique dans son communiqué que la plainte comprend «toutes les preuves de violations graves de la constitution, des lois locales et des conventions internationales», ainsi que «les documents justificatifs confirmant le respect de toutes les procédures locales», ayant conduit à un jugement final et une décision contraignante du tribunal administratif, autorisant son retour à la course pour la présidence.

L’Isie, rappelons-le, avait refusé d’exécuter la décision du tribunal sous prétexte qu’elle n’avait pas été rendue dans les délais. «La plainte a confirmé l’existence d’une grave violation de nombreux accords et traités internationaux qui garantissent le droit des individus à recourir à un système judiciaire juste et impartial», souligne le communiqué, indiquant que les violations ne se limitent pas à la violation des droits nationaux stipulés dans la Constitution tunisienne, mais incluent la violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, entre autres.

Daïmi est un ancien militant du mouvement islamiste Ennahdha qui a rejoint le Congrès pour la république (CPR), au moment de sa création, en 2000, par l’ancien président par intérim Moncef Marzouki, dont il a été le directeur de cabinet entre 2011 et 2014.

I. B.

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Janes prévoit des tensions en Tunisie lors des présidentielles  

21. September 2024 um 10:33

Dans un rapport publié le 2 septembre et consulté le 20 septembre 2024, Janes, site web britannique spécialisé dans le renseignement de défense open source, estime que l’élection présidentielle tunisienne du 6 octobre prochain «constitue un point chaud pour les protestations et les tensions». (Illustration : manifestation anti-migrants subsahariens à Jebeniana, Sfax).

«La Tunisie est plongée dans une crise politique prolongée depuis juillet 2021», écrit l’auteur du rapport, James Trigg.

Evaluant les risques entourant l’élection présidentielle, ce dernier n’écarte pas «la perspective de troubles publics, de tensions sociales et de violences à motivation politique.»

«La poursuite des réformes politiques par Saïed a divisé les Tunisiens, ses détracteurs, notamment les politiciens de l’opposition et les acteurs de la société civile, accusant Saïed de coup d’État. L’élection représente une étape cruciale dans sa campagne et un foyer potentiel de frustration et de mécontentement à l’égard de son gouvernement», souligne le rapport.

Janes estime qu’il existe «une possibilité réaliste» que Saïed et son gouvernement invoquent, à l’appui de leurs décisions, «des récits populistes, tels que les menaces pour la stabilité sociale tunisienne posées par des individus anonymes qui spéculent sur les denrées alimentaires, l’influence des puissances étrangères et des migrants subsahariens, et les risques que cela représente pour provoquer des tensions sociales et des violences sectaires».


Manifestations et émeutes relatives aux réformes politiques du président Saïed (juillet 2021-août 2024).
Protestations et émeutes relatives aux réformes politiques de Saied comparées au total des protestation et émeutes en Tunisie, de juillet 2021 à août 2024.

Janes estime qu’«il existe une possibilité réaliste de voir la colère et le mécontentement populaires à l’égard des réformes politiques de Saïed se manifester par d’importantes manifestations, principalement à Tunis pendant les élections.» Mais il s’empresse de préciser, comme pour tempérer ses prévisions quelque peu pessimistes : «Ces problèmes ne risquent de s’étendre géographiquement que s’ils se confondent avec les préoccupations plus localisées des Tunisiens, qui ont été la cause prédominante des manifestations en dehors de Tunis.»

I.B.

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Tunisie-Italie : Conect et Confimprese unissent leurs forces

21. September 2024 um 09:49

Mission fructueuse à Tunis pour Confimprese, la Confédération italienne des micros, petites et moyennes entreprises, qui a signé un accord de partenariat stratégique avec la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), visant à renforcer la coopération économique et le développement entrepreneurial dans les deux pays.

Conect a indiqué dans un communiqué que le protocole d’accord a été signé par le président de Conect, Aslan Berjeb, et celui de Confimprese Italia Guido D’Amico, en présence de Sandro Fratini, nommé responsable de la coordination et du suivi des activités conjointes, visant à promouvoir les entreprises tunisiennes et italiennes à l’international.

«Ce partenariat s’inscrit dans un contexte international caractérisé par des défis croissants pour les entreprises en matière d’import, d’export et d’internationalisation, avec pour objectif d’offrir des solutions innovantes adaptées aux besoins des entreprises tunisiennes, leur garantissant un accompagnement et une représentation efficace auprès des institutions nationales et internationales», lit-on dans le communiqué.

A travers cette collaboration, Conect et Confimprese Italia s’engagent à initier un rapprochement et un développement progressif de leurs missions respectives, à mener des actions conjointes pour accompagner les entreprises dans leurs activités d’import-export, d’investissements, de partage d’expériences et de coopération technique, à protéger les intérêts de les membres et promouvoir leur croissance internationale et de nommer le représentant de Confimprese Italia à Tunis et Conect International comme responsables de la coordination et du suivi des activités conjointes.

«Lécosystème des micros, petites et moyennes entreprises que représente Confimprese Italia estime que le modèle productif, économique et social peut soutenir la croissance des entreprises tunisiennes à travers léchange de savoir-faire, formation, innovation et modèles économiques, cohésion territoriale», a déclaré D’Amico, soulignant également l’importance d’intensifier les échanges et de développer des stratégies visant à renforcer la collaboration déjà existante dans les mois à venir.

«Je suis très heureux de la signature de cet important protocole avec Conect», a ajouté D’Amico, annonçant l’organisation d’un événement annuel, qui se tiendra alternativement en Italie et en Tunisie, pour favoriser les relations entre les entreprises des deux pays.

Le président de Confimprese Italia a également souligné l’engagement commun, dans le cadre du Plan Mattei, pour la formation des travailleurs tunisiens. «Nous travaillerons également à l’introduction du microcrédit aidé en Tunisie, qui suscite un grand intérêt, notamment pour accompagner les startups», a-t-il conclu.

I. B.  

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Concert du pianiste italien Umberto Ruboni au Palais Ennajma Ezzahra

21. September 2024 um 09:22

Le talentueux pianiste italien Umberto Ruboni a donné son premier concert en Tunisie avant- hier, jeudi 19 septembre 2024, dans le cadre splendide du Palais Ennajma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd, siège du Centre des musiques arabes et méditerranéennes (Cmam).

Au programme, un fascinant voyage musical à travers des pièces de compositeurs tels que Scarlatti, Grieg, Chopin, Liszt et le musicien tunisien contemporain Aymen Aziz Salah, dans une mosaïque musicale variée qui a enthousiasmé les nombreux mélomanes présents.

Ruboni, né à Gênes en 1996, est artiste en résidence à l’Ingesund Piano Center d’Arvika, l’académie suédoise de piano dirigée par Julia Mustonen-Dahlkvist. Diplômé du Conservatoire G. Verdi de Milan, il partage sa formation musicale entre les conservatoires d’Alexandrie et de Milan, ainsi que l’Académie Chigiana de Sienne et l’Académie de Pinerolo, entre autres.

L’événement, organisé grâce au soutien de l’Institut culturel italien de Tunis, «souligne combien la musique est un outil de dialogue», a indiqué l’ambassadeur italien en Tunisie, Alessandro Prunas.

I. B.

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L’auteur présumé du hold-up d’El-Ouardia arrêté par la police    

21. September 2024 um 08:57

Un jeune homme suspecté d’avoir commis un hold-up, mardi 17 septembre 2024, dans une agence bancaire du quartier de La Cagna à El-Ouardia, dans la banlieue sud de Tunis, a été arrêté et placé en détention hier soir, vendredi 20 septembre.  

Le jeune homme arrêté est un habitant du quartier populaire de Jebel Jeloud. Il portait une cagoule quand il a attaqué l’agence bancaire, menacé les employés et les clients et remporté avec lui une somme d’argent estimée à 10 000 dinars.

L’enquête ordonnée par le ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis a permis d’identifier rapidement le suspect et de surveiller ses mouvements, ce qui a permis son arrestation hier soir chez lui et la saisie en sa possession de la somme dérobée. Il était en train de se préparer à émigrer en Europe via une traversée clandestine.

I. B.

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Maintien en appel de la peine de 3 ans de prison contre Ghannouchi et Bouchlaka

21. September 2024 um 08:37

La chambre correctionnelle chargée des affaires de corruption auprès la Cour d’appel de Tunis a confirmé la sentence initiale contre Rached Ghannouchi et, son gendre Rafik Bouchlaka, condamnés à trois ans de prison ferme avec effet immédiat, dans le cadre de l’affaire dite du «lobbying».

Les deux dirigeants du mouvement Ennahdha – le premier incarcéré depuis le 17 avril 2023 et le second en fuite à l’étranger – avaient été condamnés à la même peine, le 13 juillet dernier, par la chambre correctionnelle auprès du pôle judiciaire économique et financier.

Ils avaient également été condamnés, ainsi que le représentant légal du parti, à verser une amende de la valeur du financement étranger que le mouvement a reçu, soit 1,17 million de dollars ou son équivalent en dinars, d’après le substitut du procureur près le Tribunal de première instance de Tunis, Moez Ben Salem, cité par Mosaïque FM.

L’affaire dite du «lobbying» a éclaté lorsque des médias ont révélé un accord de lobbying signé avec une agence spécialisée américaine au profit du parti Ennahdha, et ce à la veille des élections de 2019.

Rappelons que le leader du mouvement islamiste, 83 ans, est poursuivi dans plusieurs autres affaires et qu’il a également été condamné, le 31 octobre dernier, en appel, à 15 mois de prison ferme et à une amende de 1000 dinars pour apologie du terrorisme.

I. B.    

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Trois films tunisiens sélectionnés au Fameck

21. September 2024 um 07:52

Les films tunisiens ‘‘Take my breath’’ de Nada Mezni Hafaiedh, ‘‘Backstage’’ de Afef Ben Mahmoud et Khaled Benkirane et ‘‘Les enfants rouges’’ de Lotfi Achour ont été sélectionnés dans la compétition officielle des longs métrages de la 35e édition du Festival du film arabe de Fameck/Val de Fensch (France) qui aura lieu du 3 au 13 octobre 2024.

Les autres films figurant dans la sélection sont ‘‘Ce n’est rien’’ de l’Algérien Merzak Allouache, ‘‘Les filles d’Abdul-Rahman’’ du  Jordanien Zaid Abu Hamdan, ‘‘The Teacher’’ de la Palestinienne Farah Nabulsi et ‘‘Saleem’’ de la Jordanienne Cynthia Madanat Sharaiha.

‘‘Take my breath’’ (1h36) écrit et réalisé par Nada Mezni Hfaiedh aborde la question de l’intersexualité à travers l’histoire de Shams, 23 ans, couturière vivant dans une île isolée et un milieu social hostile, avec sa mère et sa sœur handicapée. La jeune femme, d’apparence calme et assez discrète, porte en elle un lourd secret qu’elle n’ose avouer à personne et dont la révélation finira par chambarder sa vie.

‘‘Backstage’’ (1h30) coréalisé et écrit par la Tunisienne Afef Ben Mahmoud, actrice, danseuse, réalisatrice et productrice, recrée l’univers vibrant et chaotique des coulisses d’une troupe de danseurs en tournée, avec ses tensions souterraines, que le public ne voit pas, mais qui conditionnent le travail de tous.

‘‘Les enfants rouges’’ (1h38) de Lotfi Achour, en lice pour le Prix de la presse avec cinq autres films, «est basé sur une histoire vraie, cruelle, qui évolue entre dureté et douceur dans un onirisme poétique épousant l’imagination d’un enfant confronté à une incompréhensible injustice», lit-on dans la présentation du Festival.

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Journée internationale de solidarité avec le peuple tunisien

21. September 2024 um 07:20

Des organisations de défense des droits et des libertés organisent une Journée internationale de solidarité avec le peuple tunisien pour les libertés, l’État de droit et la démocratie.

«Sous le régime autoritaire de Kaïs Saïed, la Tunisie traverse une crise profonde : la pauvreté augmente, les institutions démocratiques sont démantelées et la liberté d’expression est gravement menacée», soulignent les organisateurs dans leur appel au rassemblement, le 28 septembre 2024 à Paris, devant Métro Couronnes, Boulevard de Belleville, à 15 heures. «Les élections présidentielles du 6 octobre sont entachées, avec des candidat·e·s éliminé·e·s sans raison valable, minant ainsi la confiance des tunisien·ne·s dans le processus démocratique », ajoutent-ils.

Leurs revendications sont «la libération immédiate des prisonnier·e·s politiques et d’opinion, la fin des arrestations arbitraires et des poursuites infondées, une justice indépendante, pilier indispensable d’un État de droit, le respect des droits humains et de la liberté d’expression et des élections démocratiques indépendantes et libres».

Les parties organisatrices sont l’Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF) , le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme (CRLDH), la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), l’Union des travailleurs immigrés Tunisiens (UTIT), l’ Association des victimes de la torture en Tunisie (AVTT).

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Israël face au néant arabe

21. September 2024 um 06:54

Si aujourd’hui les Arabes abandonnent Gaza et le Liban à leur triste sort, face à la barbarie de l’Etat d’Israël, il y a fort à parier que nul ne lèvera demain le petit doigt pour leur venir en aide lorsque leur tour viendra d’être attaqués. C’est une éventualité qu’ils feraient bien de méditer. 

Dr Mounir Hanablia *

Les événements au Moyen-Orient se précipitent et se ressemblent. Après avoir détruit Gaza, Israël menace d’envahir le Sud Liban après l’avoir occupé durant 18 ans puis évacué pendant 24 ans en tentant de le réoccuper il y a 18 ans sans succès. Connaissant les Israéliens, il était prévisible que dès qu’ils se sentiraient assez forts ils n’hésiteraient pas à tenter d’effacer leurs échecs. Et même dès le début de la guerre à Gaza, l’ampleur des moyens militaires mis en œuvre et de l’aide financière débloquée par les Etats Unis d’Amérique laissaient prévoir que le Liban serait un objectif probable dans le programme belliqueux établi par l’État hébreu.

Le Hezbollah avait d’ailleurs bien compris tout cela, et dès le début n’avait pas hésité à demander l’arrêt de l’agression israélienne à Gaza, et à harceler le front nord de l’agresseur en le prenant à revers, obligeant sa population frontalière à évacuer ses habitations et imposant un no man’s land d’une dizaine de kilomètres de profondeur. Il a été appuyé pour cela par les Houthis du Yémen et les Ansar d’Irak dont les missiles ont occasionné quelque gêne aux bateaux en route pour le port d’Eilat.

Après Gaza, c’est au tour du sud-Liban

Cependant les attaques aériennes israéliennes associées aux renseignements fournis par les Américains, avaient quand même démontré une capacité de nuisance supérieure en assassinant des généraux iraniens dans leur consulat à Damas ainsi que le Palestinien Ismael Haniyeh, leader du Hamas lors de sa visite officielle à Téhéran, tout comme des membres du haut commandement  de l’organisation chiite libanaise.

L’affaire de l’explosion des milliers de portables piégés semble n’avoir en fait que visé à remobiliser l’opinion israélienne autour du thème de la guerre en démontrant qu’après le fiasco sécuritaire de Gaza son armée avait repris l’initiative des opérations.

On peut considérer que l’assassinat du commandement de la brigade Al-Radhouane réuni dans les sous-sols d’un immeuble du sud de Beyrouth poursuit les mêmes objectifs, rétablir la confiance de la population israélienne dans son gouvernement  tout en sapant celle des Libanais dans le Hezbollah. A mon avis c’était cela le but recherché par l’opération, l’arsenal du Hezbollah étant déjà déployé depuis des années avec ses objectifs militaires et ses modalités de combat certainement déjà définis en fonction des différents scénarios d’invasions possibles. Il est d’autant plus licite de le penser, que l’élimination du commandement d’Al-Radhouane est survenue immédiatement après l’un des plus intenses bombardements conduits par le Hezbollah contre le territoire israélien en réponse aux explosions des portables et traduisant dans les faits le discours de fermeté tenu par son chef Hassan Nasrallah un jour auparavant.

Est-ce que Israël envahira finalement le Liban dans le but de repousser le Hezbollah une quarantaine de kilomètres jusqu’à la rivière Litani afin de garantir la sécurité de sa population ainsi qu’il le prétend? C’est en tous cas le scénario imposé par Netanyahu dont il semble que l’armée ait longtemps résisté avant de l’accepter.

Tous les observateurs s’accordent en effet pour dire que l’armée israélienne n’ayant rien réalisé de ses objectifs en envahissant Gaza, et étant de surcroît usée par une année de combats, sa capacité à remplir la mission qui lui serait impartie au Liban paraît douteuse même s’il apparaît qu’elle est beaucoup mieux renseignée sur ses adversaires qu’elle ne l’était en 2006 lorsque ses chars déployés avaient été détruits comme dans un champ de tir aux canards. Mais connaître le dispositif de son adversaire est une chose, l’attaquer pour tenter de le déloger et le détruire en est une autre. Et pour peu qu’elle réalise finalement sa percée jusqu’à la rivière Litani, on ne voit pas ce qui empêcherait des missiles postés sur la rive opposée de frapper ses soldats et même la frontière nord de son pays.

On peut supposer que dans ce cas l’alliance sacrée se nouerait au nom de la défense de la patrie et que la Résistance libanaise retrouverait le statut qui avait été le sien et qu’elle semble avoir perdu puisqu’elle est accusée par ses rivaux de n’être rien de plus qu’un pion dans le jeu iranien.

A part cela, abstraction faite des missiles lourds capables d’occasionner des dégâts sérieux dans la profondeur du territoire israélien, force est de constater que les champs gaziers israéliens de Kimish et Leviathan constituent des cibles de choix pour d’éventuelles représailles, ce qui à l’heure où l’Europe privée de Gaz par la guerre en Ukraine a les plus grandes difficultés à assurer ses approvisionnements, peut induire des conséquences dramatiques sur l’ensemble de l’économie mondiale.

Absence totale de réaction des Arabes

On peut donc s’attendre en cas d’opération militaire à ce qu’elle survienne avant l’hiver, l’autre opportunité étant les élections présidentielles américaines et le désintérêt total de Biden à résoudre les problèmes de la région après avoir assuré la supériorité militaire de ses amis sionistes.

Le drame est que dans la soi- disant démocratie israélienne, Netanyahu appuyé par sa bande de colons voyous soit prêt à toutes les aventures  pour conserver le pouvoir et échapper aux poursuites judiciaires qui l’attendent.

Dans tous les cas des figures, c’est l’absence totale de réactions des pays arabes qui doit être mentionnée. Israël a plus que démontré qu’il était à tout moment capable de remettre en question quelque traité de paix que ce soit pour n’importe quelle raison et que sa parole ne valait pas plus que l’encre et le papier avec lequel il était rédigé. Si aujourd’hui ils abandonnent Gaza et le Liban à leur triste sort, il y a fort à parier que nul ne lèvera demain le petit doigt pour leur venir en aide lorsque leur tour viendra d’être attaqués . C’est une éventualité qu’ils feraient bien de méditer. 

* Médecin de libre pratique.  

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