Projets bloqués : Fallait-il que le Chef de l’Etat intervienne en personne pour débloquer une situation du ressort d’un ministre ou d’une autorité locale ?
Un blocage souvent anormal
La dernière visite du Chef de l’Etat à Ben Guerdane et dans les différentes localités de Sidi Bouzid s’inscrit dans cette nouvelle politique où le souci de veiller sur les biens de l’Etat jouit d’une très haute importance. Des visites du Président au cours desquelles il a mis le doigt sur plusieurs projets bloqués et où son intervention personnelle a débloqué la situation. Oui mais jusqu’à quand, alors que cela devrait être du ressort d’un ministre ou d’un gouverneur ?
Une des préoccupations majeures qui revient lors des interventions du Président de la République est celle des projets bloqués, qui sont, malheureusement assez nombreux et dont la plupart hérités des dernières années, plus précisément celles de la décennie noire, voire avant.
Et il a fallu que le Chef de l’Etat multiplie les visites inopinées dans les diverses régions du pays pour découvrir l’ampleur des défaillances dues, surtout, à la mauvaise gestion des responsables concernés, aux malversations, à la corruption ainsi qu’aux tentatives de certains lobbies de mettre la main sur les richesses de l’Etat et du peuple.
Or, en dépit des appels et des mesures prises par le Président Kaïs Saïed pour pallier les dysfonctionnements et rectifier le tir, nombreuses sont les anomalies demeurées en l’état, mais c’est compter sans cette volonté de bien faire en vue de garantir un futur prospère à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens.
Ainsi, en optant pour une approche efficace, le Président de la République a tenu à assurer un suivi rigoureux au quotidien en mettant le doigt, chaque jour, sur un dossier touchant de très près les citoyens dans un cadre de bonne gouvernance et de gestion bénéfique de la chose publique.
D’ailleurs, on ne compte plus les visites inopinées du Chef de l’Etat et ses injonctions auprès des membres du gouvernements et autres responsables régionaux pour qu’ils assument leurs prérogatives et leurs responsabilités en vue d’assurer une qualité de vie digne et décente à tous les citoyens où qu’ils se trouvent.
C’est dans ce cadre que le Chef de l’Etat n’a pas arrêté de sillonner, de long en large, toutes les régions de Tunisie avec des visites couvrant tout le territoire allant de la capitale et du Nord jusqu’à l’extrême sud en plein cœur du Sahara, sachant qu’à chaque déplacement, le Chef de l’Etat crie haut et fort en faisant les constats qui s’imposent avant d’annoncer les décisions adéquates pour corriger les anomalies. C’est dire que le Chef de l’Etat est en train de livrer, comme il le mentionne dans ses multiples déclarations et mesures, une véritable guerre qu’il qualifie de libération afin de permettre au peuple, qui a fait la révolution, de concrétiser ses attentes ambitieuses.
Toutefois, la question qui se pose est la suivante : fallait-il que le Président de la République intervienne en personne pour débloquer une situation qui est du ressort d’un ministre ou d’une autorité locale ?
Pourtant, les blocages constatés sont de nature anormale puisque le Président Kaïs Saïed a tenu à dire, tout récemment, que les autorités régionales ne doivent plus attendre les directives ou les ordres d’en haut pour agir et prendre les mesures exigées pour assurer le développement de leurs régions et l’exécution des projets publics et privés.
Pour être encore plus clair, on peut dire que le temps de l’attentisme et de l’inaction est révolu et que chaque responsable est appelé à l’être dans le sens plein du terme afin que la dynamique socioéconomique soit de mise et bien concrète.
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