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Heute — 26. November 2025Leconomiste Maghrebin

Mehdi Mahjoub : Il faut encadrer l’initiative « une voiture pour chaque citoyen »

26. November 2025 um 14:52

Alors que les discussions autour du projet de loi de finances 2026 s’intensifient, l’initiative dite « une voiture pour chaque citoyen » revient au premier plan, ravivant les débats sur son impact économique et social.

Les commissions des finances des deux chambres législatives ont approuvé, hier soir à l’issue d’une réunion prolongée jusque tard dans la nuit, l’article additionnel du projet de loi de finances 2026 relatif à l’importation d’un véhicule exonéré de droits de douane.

Réagissant à cette adoption, le porte-parole de la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs automobiles, Mehdi Mahjoub, a déclaré ce mercredi 26 novembre 2025 que la baisse des prix des voitures demeure une revendication légitime. Il a réaffirmé le soutien de la Chambre à toute mesure visant à alléger la pression fiscale sur les véhicules importés.

Invité de l’émission « Midi Express », Mahjoub a toutefois formulé plusieurs interrogations concernant les modalités d’application de ce dispositif. Il a notamment évoqué la méthode de fixation du prix des véhicules d’occasion âgés de sept ans, l’autorité chargée d’en déterminer la valeur réelle, ainsi que les mécanismes de transfert de fonds pour les opérations d’importation.

Encadrer le dispositif pour éviter une saturation du marché

Mahjoub s’est en outre interrogé sur le nombre potentiel de véhicules susceptibles d’entrer sur le marché en l’absence d’un plafond clairement défini, ainsi que sur leur conformité aux normes environnementales et aux exigences de sécurité. Il a estimé que ce type de véhicules ne s’inscrit pas dans l’orientation nationale en faveur de la mobilité électrique et pourrait générer une forte demande en pièces de rechange, tout en réduisant les recettes fiscales de l’État.

Il a également ajouté : « Nous sommes favorables à l’octroi d’un avantage permettant à chaque Tunisien d’acquérir un véhicule une fois tous les dix ans, et non une seule fois dans sa vie, à condition qu’il s’agisse d’une voiture neuve issue du marché tunisien ».

Mahjoub a appelé à encadrer l’initiative « une voiture pour chaque citoyen » selon des règles similaires à celles régissant les voitures économiques, avertissant qu’une application sans limite précise pourrait entraîner l’entrée d’environ deux millions de véhicules dans le pays en une seule année.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer le transport public, qu’il a jugé en amélioration grâce à l’arrivée de nouvelles flottes de bus. Il a estimé que le développement de ce secteur représente une solution fondamentale pour réduire la congestion et alléger les charges financières pesant sur les citoyens.

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IA vs déontologie : le nouveau dilemme des salles de rédaction

26. November 2025 um 14:52

Des experts, journalistes et autres membres de la société civile se sont réunis, mercredi 26 novembre, dans un hôtel situé aux Berges du Lac de Tunis autour d’un atelier pour l’élaboration d’une charte nationale sur la déontologie journalistique face à l’intelligence artificielle.

Cette rencontre sur l’IA et la déontologie journalistique, organisée par le Conseil de presse avec l’appui du programme d’appui aux médias tunisiens (PAMT 2), a pour objectif de jeter les bases d’une charte généraliste suivie de chartes spécifiques pour les différentes composantes du secteur, a indiqué Mannoubi Marrouki, président du Conseil de presse.

Selon Marrouki, les risques déontologiques et éthiques sont de nos jours grands tout comme l’est l’inquiétude des uns et des autres quant à l’utilisation de l’IA.

Cette journée vise, par ailleurs, à rassembler journalistes, responsables de rédaction, syndicats, universitaires, experts juridiques et partenaires institutionnels pour dresser un état des lieux de l’usage de l’IA, analyser les risques déontologiques et formuler, à travers des ateliers thématiques, les premiers principes d’une charte éthique.

« Une telle charte généraliste s’impose particulièrement à la lumière de l’usage  des nouvelles technologies de la transition numérique et dont les dérives ne sont plus à démontrer », avertit le président du Conseil.

Marrouki estime que les discussions qui ont eu lieu tout au long de cette journée d’étude permettront de poser les jalons de la première charte nationale d’éthique sur l’intelligence artificielle.

Des chercheurs locaux et internationaux ont alimenté les différents ateliers organisés dans le cadre de cette journée.

Laurence Dierickx, docteure à l’Université libre de Bruxelles, spécialisée dans l’information numérique et l’IA, a présenté les outils de l’intelligence artificielle mis à la disposition des journalistes par les médias.

Ils permettent, si besoin est, de collecter, traiter, analyser, diffuser l’information et interagir avec le public.

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Le shutdown a creusé le déficit américain en octobre

26. November 2025 um 14:12

Le gouvernement américain a fait état, mardi 25 novembre, d’un déficit de plus 284 milliards de dollars pour le mois d’octobre, dans un rapport retardé et affecté par la récente fermeture des services fédéraux, le shutdown.

Les résultats budgétaires du premier mois de l’exercice 2026 ont été retardés par la fermeture de 43 jours de nombreuses agences fédérales américaines, ce qui a entraîné des retards dans certains paiements, notamment pour les salaires des employés du gouvernement, a déclaré un responsable du Trésor.

Le déficit du mois d’octobre a augmenté de 27 milliards de dollars, soit 10 % de plus que le déficit de 257 milliards de dollars enregistré en octobre 2024, principalement en raison du report d’environ 105 milliards de dollars de dépenses de prestations de novembre pour certains programmes militaires et de santé…

 

Lire aussi: La paralysie budgétaire (shutdown) aux États-Unis : 750 000 employés en congé obligatoire

 

Les dépenses d’octobre, y compris les prestations de novembre, se sont élevées à 689 milliards de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport aux 584 milliards de dollars d’octobre 2024. Un responsable du Trésor a déclaré que le ministère ne disposait pas d’une estimation précise de la réduction des dépenses due aux paiements reportés en raison de la fermeture des services gouvernementaux, mais qu’il estimait que cette réduction serait inférieure à 5 % des dépenses totales.

À noter que la loi fédérale exige le paiement intégral des salaires impayés et autres obligations dues pendant la période de recouvrement des arriérés de paiement auprès du gouvernement dès le rétablissement du financement.

Les recettes d’octobre ont totalisé 404 milliards de dollars, un montant record pour ce mois et une augmentation de 24 % par rapport aux 327 milliards de dollars collectés en octobre 2024.

« La décision de la Cour suprême des États-Unis sur cette question urgente et qui doit être rendue sans délai nous permettra de continuer à RENDRE SA GRANDEUR À L’AMÉRIQUE ! », a écrit Trump.

 

Lire également : États-Unis : Trump promulgue la loi sur la fin du shutdown 

 

Par ailleurs, le Bureau du budget du Congrès a dernièrement déclaré que les récentes réductions tarifaires résultant des accords commerciaux américains avec les économies partenaires ont conduit l’agence à réduire de 25 % son estimation de la réduction des déficits budgétaires américains au cours de la prochaine décennie grâce aux droits de douane de Trump, pour atteindre 3 000 milliards de dollars, intérêts compris, contre 4 000 milliards de dollars prévus en août.

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BM : L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée

26. November 2025 um 14:05

L’économie tunisienne enregistre une reprise modérée soutenue par une production agricole renforcée, un regain d’activité dans la construction et une amélioration du tourisme. C’est ce qu’a révélé la Banque mondiale, ce mercredi 26 novembre 2025 à Tunis.

Toujours selon la Banque mondiale, le PIB réel a progressé de 2,4% sur les neuf premiers mois de 2025, avec une prévision de croissance à 2,6% pour l’année complète, puis une stabilisation autour de 2,4% en 2026-2027. Cela dit, des contraintes structurelles comme le faible accès aux financements extérieurs, une productivité stagnante et des investissements insuffisants freinent les perspectives à moyen terme.
Entre-temps, l’inflation continue de décroître, atteignant 4,9% en octobre 2025, principalement grâce à la baisse des prix mondiaux de l’énergie et des céréales. Le déficit du compte courant a augmenté pour représenter 2% du PIB au premier semestre, conséquence d’une hausse des importations face à des exportations stagnantes.

Cependant, les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ont contribué à limiter les pressions extérieures. Les investissements directs étrangers, en hausse de 41% sur sept mois, ont notamment bénéficié des projets dans les énergies renouvelables.

Sur le plan budgétaire

Le déficit public a reculé à 6,3% du PIB, avec une dette publique autour de 84,5%. Le rapport accorde un focus au système de protection sociale tunisien, particulièrement au programme de transferts monétaires AMEN, dont la couverture a triplé en dix ans pour atteindre 10% de la population. Ce programme a significativement aidé à réduire pauvreté et inégalités.

Pour sa part, Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale pour la Tunisie, a souligné: “La Tunisie a réalisé d’importants progrès en matière de couverture en faveur des plus pauvres. Conformément à l’accent que notre partenariat avec la Tunisie met sur le capital humain et la résilience, améliorer l’efficacité et l’équité des filets de protection sociale pourrait réduire les inégalités et stimuler l’inclusion économique des ménages vulnérables”.

Enfin, la Banque mondiale recommande d’améliorer le ciblage, l’équité et le développement d’outils numériques, ainsi que d’étendre la couverture sociale aux travailleurs informels pour rendre le système plus efficace et équitable. Par-dessus tout, il est essentiel de maintenir la stabilité macroéconomique, de renforcer la viabilité budgétaire et d’étendre une protection sociale ciblée afin d’assurer une prospérité partagée.

En somme, tout cela appelle à poursuivre les réformes dans le but d’améliorer la performance des entreprises publiques ainsi que de favoriser la concurrence et l’investissement qui restent cruciaux.

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Banque mondiale : renforcer les filets sociaux peut soutenir la reprise économique de la Tunisie

26. November 2025 um 14:00

L’économie tunisienne montre des signes de reprise, soutenue par une production agricole plus robuste, un regain d’activité dans le secteur de la construction, et une amélioration du tourisme. C’est ce qu’il ressort de la dernière note économique de la Banque mondiale intitulée « Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité ».

Le PIB réel a progressé de 2,4 % au cours des neuf premiers mois de 2025. Et ce, après des années de croissance modérée et les effets persistants de la crise de COVID-19. La croissance devrait atteindre 2,6 % en 2025 et se stabiliser autour de 2,4 % en 2026-2027. C’est encore ce qu’on peut lire dans le rapport de la BM sur les filets sociaux.

Si des conditions météorologiques favorables et un regain d’activité dans les secteurs clés devraient soutenir la reprise, des contraintes structurelles— notamment des financements extérieurs limités, une croissance de la productivité atone et un niveau d’investissement insuffisant— continuent de peser sur les perspectives à moyen terme.

Poursuite de la baisse de l’inflation

S’agissant des autres indicateurs macroéconomiques, l’inflation a poursuivi sa baisse pour le septième mois consécutif. Elle atteint 4,9 % en octobre, après un pic de 10,4 % en février 2023. Cette baisse est principalement liée au recul des prix mondiaux de l’énergie et des céréales, l’inflation alimentaire s’étant repliée à 5,6 %. Le déficit du compte courant s’est accentué pour atteindre 2 % du PIB au premier semestre, sous l’effet d’une hausse des importations et d’exportations stagnantes.

Toutefois, la solidité des recettes touristiques et des transferts des Tunisiens résidents à l’étranger auront contribué à atténuer les pressions extérieures. Les investissements directs étrangers ont augmenté de 41 % au cours des sept premiers mois. Ils sont tirés par les projets dans les énergies renouvelables. Soutenant ainsi la stabilité extérieure; malgré un accès limité aux marchés internationaux.

Réduction du déficit public

Sur le plan budgétaire, le déficit public s’est réduit à 6,3 % du PIB en 2024. Tandis que la dette publique s’établit autour de 84,5 % du PIB.

Le chapitre spécial du rapport examine le système tunisien de protection sociale, en mettant l’accent sur les programmes d’assistance sociale.

L’analyse montre que le programme de transferts monétaires AMEN a joué un rôle central dans la réduction de la pauvreté et des inégalités. Sa couverture ayant triplé au cours de la dernière décennie pour atteindre environ 10 % de la population.

 

Lire aussi: 81 % Tunisiens disposent d’une couverture maladie, mais…

 

Le rapport suggère de poursuivre les efforts pour améliorer le ciblage et l’équité, tout en développant davantage les outils numériques. En outre, il souligne l’importance de renforcer l’inclusion économique et d’étendre progressivement l’assurance aux travailleurs informels, afin de tendre vers un système plus efficace et équitable.

« La Tunisie a réalisé d’importants progrès en matière de couverture en faveur des plus pauvres », souligne Alexandre Arrobbio, le représentant-résident de la Banque mondiale pour la Tunisie. « Conformément à l’accent que notre partenariat avec la Tunisie met sur le capital humain et la résilience, améliorer l’efficacité et l’équité des filets de protection sociale pourrait réduire les inégalités et stimuler l’inclusion économique des ménages vulnérables ».

Continuer de préserver la stabilité macroéconomique et de renforcer la viabilité budgétaire, tout en étendant une protection sociale bien ciblée, sera essentiel pour assurer une prospérité partagée à l’ensemble de la population tunisienne. Il est tout aussi crucial de poursuivre les initiatives visant à améliorer la performance des entreprises publiques et à améliorer la concurrence et le climat d’investissement.

Avec communiqué

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Un G20 historique : l’Afrique passe de spectatrice à actrice des décisions globales

26. November 2025 um 13:09

Le sommet du G20 organisé pour la première fois sur le sol africain, les 22 et 23 novembre, plus précisément à Johannesburg en Afrique du Sud, marque un tournant dans la gouvernance économique mondiale.

Sur le thème « Solidarité, Égalité, Durabilité », la présidence sud-africaine a imprimé une orientation résolument inclusive, où les priorités des pays africains et vulnérables occupent une place centrale. C’est ce qu’écrit en substance le site mauricien lexpress.mu.

En effet, la déclaration finale, imprégnée de l’esprit d’Ubuntu – « Je suis parce que nous sommes » –, met en avant la nécessité d’un ordre économique mondial plus équitable. Un signal fort pour les économies exposées aux chocs extérieurs.

En l’absence des Etats-Unis de Trump, le G20 reconnaît toutefois l’accumulation de crises géopolitiques, climatiques et financières qui fragilisent notamment les pays à revenu faible et intermédiaire. Il alerte sur l’augmentation du coût du capital, la montée des risques de fragmentation économique et l’aggravation du fardeau de la dette. Le renouvellement de l’engagement envers le Common Framework apparaît crucial, alors que les paiements d’intérêts des pays pauvres ont doublé en une décennie.

La question énergétique constitue l’autre pilier de la déclaration. En 2025, près de 600 millions d’Africains demeurent encore privés d’électricité. Pour y répondre, le G20 s’engage à tripler les capacités mondiales en énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030. Et ce, en s’appuyant sur des financements innovants, tels que des concessions, garanties publiques et mécanismes hybrides.

Le sommet adopte également un Critical Minerals Framework visant à renforcer la transformation locale des minerais stratégiques. Objectif : éviter l’exportation brute et sécuriser les chaînes de valeur mondiales. Une mesure essentielle pour l’Afrique australe, mais aussi pour les économies insulaires dépendantes de la connectivité.

En outre, les dirigeants soulignent l’urgence d’une croissance socialement inclusive. Ils veulent réduire le taux de jeunes NEET de 5 % d’ici 2030. De même qu’ils cherchent à diminuer de 25 % les inégalités hommes-femmes sur le marché du travail.

Le sommet consacre enfin l’Union africaine comme membre à part entière du G20 et lance le G20 Africa Engagement Framework (2025-2030). Une étape majeure qui fait de Johannesburg non seulement un sommet historique, mais également un moment charnière où l’Afrique ne se contente plus d’accueillir le monde : elle contribue désormais à le redéfinir.

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La BT consacre l’excellence littéraire lors de la 31ᵉ édition du Prix Chebbi

26. November 2025 um 12:45

Le rideau est tombé, samedi soir 22 novembre 2025, au Centre de la Culture, des Arts et des Lettres « Ksar Saïd », sur les activités de la 31ᵉ édition du Prix Abou el-Kacem Chebbi de la Banque de Tunisie (BT). Cette édition a couronné l’écrivaine égyptienne, la docteure Kamilia Abdelfattah, qui a remporté le prix dédié cette année au roman pour son œuvre Que tu oscilles. Le prix d’honneur est revenu au sociologue tunisien, le docteur Tahar Labib, en reconnaissance de ses contributions pionnières à la pensée humaniste et de ses recherches approfondies en sociologie.

La cérémonie a réuni un grand nombre de cadres de la BT, conduits par M. Hichem Rebai, directeur général de la banque, ainsi qu’un ensemble de figures de la culture, de la pensée et de la création. Étaient également présents les ambassadeurs de l’État du Qatar et de l’État de Palestine en Tunisie.

Le poète, docteur Moncef Ouhaïbi, président du jury, a annoncé les lauréats de ce prestigieux prix arabe, rappelant que plus de quarante romans, provenant de Tunisie comme d’autres pays arabes, avaient été soumis. Dans une première sélection, vingt romans ont été retenus pour la liste longue, avant que quatre œuvres ne soient choisies pour la liste courte. Certains romans ont été écartés lorsqu’il est apparu qu’ils avaient déjà participé à d’autres concours, en contradiction avec les conditions de candidature au Prix Abou el-Kacem Chebbi.

Pour sa part, la lauréate égyptienne, docteure Kamilia Abdelfattah, a exprimé sa fierté de recevoir ce prix, saluant son ouverture à tous les genres de l’expression créative, sans privilégier un genre littéraire particulier, plutôt que de se limiter à la poésie malgré la filiation au grand poète tunisien. Elle a souligné que cette ouverture témoigne de l’ampleur du talent de Chebbi et de la capacité de son nom à incarner la création dans toute sa diversité.

Le sociologue Tahar Labib a, quant à lui, rendu hommage à la BT, voyant dans cette distinction une victoire de la pensée libre et résistante. Il a déclaré partager ce prix avec les enfants de Gaza. La cérémonie de clôture a également offert de nombreux moments artistiques alternant poésie et roman, notamment à travers des poèmes de Mahmoud Darwich interprétés par l’actrice Wahida Dridi et des extraits du roman primé lus par Jamal Sassi.

La présence des deux sœurs Bissan et Bilssan Kouka, lauréates du Championnat du Défi de la lecture arabe de Dubaï 2025, a marqué l’événement. Elles ont été honorées par le directeur général de la BT, aux côtés de plusieurs figures de la culture, de la création et des médias. La cérémonie a aussi célébré l’invité d’honneur de cette édition : le poète et auteur dramatique qatari Khaled Al-Jaber.

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Éruption du volcan Hayli Gubbi en Éthiopie : les cendres dérivent vers l’Inde

26. November 2025 um 11:01

D’épais nuages ​​de cendres provenant du volcan Hayli Gubbi en Éthiopie ont dérivé lundi 24 novembre au-dessus de la péninsule arabique, en direction de l’Inde.

Le Centre consultatif sur les cendres volcaniques indique que celles-ci se sont désormais propagées au Yémen, à Oman, en Inde et dans le nord du Pakistan, perturbant le trafic aérien dans la région.

En Inde, plusieurs vols ont été annulés, retardés ou déroutés mardi 25 novembre en raison des cendres. Et l’autorité de régulation de l’aviation du pays a demandé aux compagnies aériennes d’« éviter strictement » les zones touchées.

Air India a déclaré qu’elle procédait à des contrôles de précaution sur les avions ayant survolé certaines zones après l’éruption, suite à une directive de l’autorité de régulation de l’aviation.

Les cendres volcaniques forment un nuage de minuscules particules abrasives qui peuvent endommager les moteurs d’avion et réduire la visibilité. Ce qui les rend dangereuses pour les opérations aériennes.

Le volcan Hayli Gubbi est entré en éruption dimanche 23 novembre pour la première fois en près de 12 000 ans, projetant des panaches de cendres jusqu’à 14 kilomètres de hauteur.

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Voiture pour tous : l’ARP adopte un article clé pour les citoyens

26. November 2025 um 10:38

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’apprête à offrir un avantage fiscal inédit aux familles. En effet, chaque citoyen pourrait désormais bénéficier d’une voiture importée ou acquise localement à un taux réduit de taxes. Mercredi 26 novembre 2025, la députée Maha Aâmer a annoncé que les commissions des finances des deux chambres avaient approuvé un article supplémentaire du projet de loi de finances pour 2026. Connu sous le nom de « voiture pour chaque citoyen », il vise à alléger le coût fiscal des véhicules neufs ou d’occasion.

Lors de son intervention dans l’émission « Espresso », Maha Aamer a précisé que la proposition sur la voiture pour tous, soumise par plusieurs députés, répondait à une demande populaire croissante. Elle a ajouté que le texte pourrait encore être modifié lors de la séance plénière, où la décision finale sera prise. Et ce, que ce soit par des amendements des députés ou après consultation des réserves émises par le ministère des Finances. Lequel a insisté sur la coordination avec le ministère du Commerce et la Banque centrale pour définir les modalités pratiques.

Selon le projet, l’avantage fiscal consisterait en une réduction à 10 % de la taxe sur la consommation et de la TVA, applicable aux voitures particulières dont la cylindrée n’excède pas 1 900 cm³ et la puissance fiscale sept chevaux. Pour en bénéficier, le véhicule ne doit pas avoir plus de sept ans, et le revenu mensuel net du bénéficiaire ne doit pas dépasser dix fois le salaire minimum garanti.

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Sortir de la dépendance minière : la Mauritanie face au défi d’une croissance durable et inclusive

26. November 2025 um 10:00

La Banque mondiale estime que la Mauritanie devra accélérer la diversification de son économie pour concrétiser son ambition de devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2050. Dans son « Rapport sur la croissance et l’emploi », publié lundi 24 novembre, l’institution souligne que cette transformation est indispensable pour assurer une croissance plus inclusive, durable et résiliente, informe un communiqué de l’institution de Bretton Woods.

Ibou Diouf, représentant-résident de la Banque mondiale en Mauritanie, indiqué que le rapport fournit un cadre analytique pour accompagner les efforts du gouvernement en ce sens.

Au cours des vingt dernières années, l’économie mauritanienne a enregistré une croissance moyenne de 3,5 %. Toutefois, maintenir et accélérer cette dynamique nécessitent un élargissement de la base productive et une amélioration de la participation au marché du travail. Laquelle reste inférieure à 50 %, explique la BM.

Pour ce faire, le rapport identifie plusieurs secteurs présentant un fort potentiel de développement complémentaire aux industries extractives traditionnelles (fer, or, cuivre, phosphate). A savoir : l’agriculture, la pêche, l’énergie renouvelable et le numérique.

Keiko Miwa, directrice de division pour plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, souligne que la Mauritanie possède les ressources nécessaires pour mener à bien cette transformation. Elle cite entre autres la possibilité de transformer le potentiel solaire en énergie compétitive, de moderniser les chaînes de valeur agroalimentaires et de faire du numérique une source croissante de services à forte valeur ajoutée.

 

Lire aussi : La Mauritanie va produire et exporter de l’hydrogène vert

 

Et quoi qu’il en soit, la Banque mondiale réaffirme son engagement à accompagner cette diversification de l’économie mauritanienne.

Associer le secteur privé

D’ailleurs, le secteur privé est présenté comme un acteur essentiel de cette mutation. En effet, Olivier Buyoya, directeur régional de l’IFC (branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé), souligne le dynamisme entrepreneurial du pays et l’importance de mobiliser davantage de capitaux privés pour soutenir l’émergence d’entreprises solides, encourager l’innovation et développer l’entrepreneuriat féminin. Un environnement plus favorable pourrait faire du secteur privé un moteur central de la prospérité nationale.

Le rapport met en avant trois leviers majeurs pour stimuler une croissance durable :

  • L’investissement dans le capital humain et les infrastructures;
  • L’amélioration du cadre réglementaire;
  • La promotion du secteur privé.

Il identifie également cinq priorités de réforme :

  • L’éducation de la petite enfance;
  • La gestion foncière;
  • La réforme du code du travail;
  • La politique de concurrence;
  • Le développement des compétences STEM.

L’analyse conclut que la position stratégique du pays, conjuguée à sa stabilité politique et son potentiel minier, gazier et agricole, constitue une base solide pour attirer davantage d’investissements et générer des emplois durables.

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Tunisie : Kaïs Saïed convoque l’ambassadeur de l’UE

26. November 2025 um 09:28

Le président de la République , Kaïs Saïed, a convoqué l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, le 25 novembre 2025 au Palais de Carthage. C’est ce que révèle un communiqué officiel publié par la présidence dans la nuit de mardi à mercredi.

Lors de cette rencontre, Kaïs Saïed  a exprimé une protestation formelle concernant ce qu’il considère comme un « non-respect des règles du travail diplomatique et le recours à des démarches effectuées en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques internationaux ».

Le communiqué présidentiel souligne que M. Perrone est l’ambassadeur plénipotentiaire de l’Union européenne auprès de l’État tunisien et de ses institutions officielles, rappelant ainsi les protocoles diplomatiques qui régissent ses fonctions.

Le texte officiel ne précise toutefois pas la nature exacte des actions ou des contacts qui ont motivé cette convocation, et ni les circonstances spécifiques ayant conduit à cette protestation diplomatique. À l’heure actuelle, ni la présidence tunisienne, ni la délégation de l’Union européenne en Tunisie n’ont fourni de commentaires supplémentaires sur cette affaire.

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Classement : voici le Top 5 des puissances économiques africaines en 2025

26. November 2025 um 09:28

3 100 milliards de dollars. C’est notre chiffre du jour. Et il représente le PIB total du continent africain en 2025.  Confirmant une transformation économique profonde, indique un rapport The African Exponent.

Le rapport explique cette dynamique par la stabilisation macroéconomique, l’intégration régionale et la montée en puissance des secteurs industriels, numériques et énergétiques.

Le classement 2025 dévoile un Top 5 composé de l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria et du Maroc, chacun illustrant une stratégie de croissance distincte, lit-on dans le rapport.

L’Afrique du Sud demeure la première économie du continent avec 410,34 milliards de dollars. La stabilisation du réseau électrique d’Eskom marque un tournant majeur, permettant une reprise de la productivité industrielle. Ensuite, les réformes portées par Operation Vulindlela attirent plus de 10 milliards de dollars d’IDE, principalement dans les énergies renouvelables et la fintech, consolidant le rôle du pays comme hub financier continental.

L’Égypte, suit avec un PIB de 375,23 milliards de dollars, porté par une industrialisation diversifiée — chimie, textile, TIC — et par les investissements massifs dans la Zone économique du canal de Suez, qui capte plus de 12 milliards de dollars d’engagements. Les exportations atteignent un record de 52 milliards de dollars grâce aux programmes de modernisation des infrastructures et de développement rural.

L’Algérie, troisième avec 268,89 milliards de dollars, dépasse désormais le Maroc. Forte de sa rente gazière et de réserves de change avoisinant 69 milliards de dollars, elle s’engage dans une stratégie d’industrialisation plus poussée. Sonatrach multiplie les investissements dans la pétrochimie et le raffinage. Tandis que le pays ambitionne 15 000 MW d’énergie solaire d’ici 2035 pour diversifier son économie.

Le Nigeria, quatrième avec 188,27 milliards de dollars, affiche une résilience notable malgré la dévaluation du naira. Le Plan Renewed Hope réduit le déficit fiscal et stimule la production pétrolière. Le port de Lekki et le Nigeria Startup Act renforcent la position du pays comme moteur logistique et numérique d’Afrique de l’Ouest.

Cinquième, le Maroc (165,84 milliards de dollars) s’impose comme leader continental des énergies vertes avec 45 % de renouvelables dans son mix énergétique. Le royaume accélère sa stratégie hydrogène vert et modernise ses infrastructures portuaires et industrielles, consolidant son statut de hub énergétique et manufacturier.

Ce Top 5 est suivi par le Kenya, l’Éthiopie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui gagnent en importance grâce à la démographie, aux services financiers, aux télécoms et à l’agro-industrie.

Malheureusement, la Tunisie cède sa sixième place au Kenya.

L’édition 2025 met en lumière une Afrique moins dépendante des matières premières, stimulée par la ZLECAf et par des politiques économiques plus rigoureuses.

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UIB Assurances : émission prévue de 50.000 titres participatifs

26. November 2025 um 08:45

UIB Assurances convoque une Assemblée générale ordinaire le 5 décembre 2025, au siège de la société. Et ce, pour statuer sur deux points majeurs : la ratification de la nomination de la nouvelle présidente du Conseil d’Administration et l’émission de titres participatifs.

L’Assemblée examinera la ratification de la cooptation de Ilhem Bouaziz en tant que présidente du Conseil d’Administration. Elle a été cooptée lors du Conseil d’administration du 15 septembre 2025, en remplacement de  Kamel Neji, démissionnaire. Son mandat s’étendra jusqu’à l’issue de l’Assemblée Générale statuant sur les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2025.

Composition du Conseil d’Administration

Suite à cette nomination, le Conseil d’Administration est composé de :

  • Présidente : Mme Ilhem Bouaziz;
  • Union Internationale de Banques (UIB), représentée par Philippe Dubois;
  • Mme Molka Fakhfakh;
  • Mme Nadia Zouari;
  • Mme Fatma Louhichi
  • M. Mohamed Bessa.

Émission de titres participatifs

L’assemblée approuvera également l’émission de titres participatifs pour un montant total de 5 millions de dinars pour l’exercice 2025. L’émission sera divisée en 50.000 titres d’une valeur nominale de 100 dinars chacun. La période de souscription s’étendra sur 30 jours à compter de la publication de la notice au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT).

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Au-delà des sommets, l’Afrique en quête d’un rôle au XXIe siècle

26. November 2025 um 08:08

Trois ans après le précédent sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine (organisé en février 2022 à Bruxelles), les dirigeants des États membres des deux organisations régionales se sont réunis en Angola (les 24 et 25 novembre), célébrant ainsi le 25ème anniversaire de leur partenariat.

Si les Européens se trouvent plongés dans un profond questionnement existentiel au regard du nouvel ordre mondial émergeant (dans lequel leur propre sécurité n’est plus garantie), le continent africain semble encore y chercher sa place. La reconfiguration des équilibres mondiaux questionne la place de l’Afrique dans la compétition internationale. 

La superficie de l’Afrique (plus de 30 millions de km², soit plus que la taille cumulée de la Chine, des Etats-Unis, de l’Inde et d’une partie de l’Europe) et son poids démographique (près de 1,5 milliard d’habitants, soit environ 20 % de la population mondiale) contrastent avec sa faible puissance politico-diplomatique et économique. Après une longue période coloniale, les indépendances nationales n’ont pas permis de rendre véritablement audible la voix des nouveaux Etats africains.

Sur le plan géopolitique, à défaut d’intégration continentale politique et économique, il est difficile de considérer l’Afrique comme une unité ou actrice globale, un « continent-puissance », des relations internationales parlant d’une seule voix. Les 54 Etats africains sont relativement marginaux sur la scène internationale (aucun n’est membre du Conseil de sécurité de l’ONU et seule l’Afrique du Sud fait partie du G20 et des BRICS) comme dans l’économie mondiale (même si certains d’entre eux occupent une position non négligeable dans des secteurs stratégiques comme les hydrocarbures : Algérie, Libye, Nigéria, etc.).

De même, les puissances africaines sont limitées dans leur influence régionale par de profondes faiblesses intérieures, qui exposent à l’influence de puissances non africaines.

Le continent est souvent considéré comme un simple objet du jeu de puissances, qui visent le contrôle de points géostratégiques et de ressources naturelles. Une politique de puissance qui se traduit par une répartition des zones d’influence étrangères sur le continent et par la multiplication des sommets du type Chine-Afrique, Turquie-Afrique ou Afrique-France.

Cela n’exclut cependant jamais une marge d’autonomie des acteurs politiques africains et une importante variété de leurs interactions avec ces puissances.

Sur le plan géoéconomique, l’Afrique est le continent le moins développé au monde et ne représente qu’environ 3 % du PIB mondial. Avec l’échec des projets de développement post-indépendance, l’Afrique compte trente-deux des quarante-six pays les moins avancés (PMA), tels que définis par les Nations unies. Et les données du développement y sont, quels que soient les indicateurs, les plus faibles du monde. La pauvreté est d’autant plus mal acceptée par les sociétés que celles-ci sont de plus en plus inégalitaires.

Un retard de développement socio-économique accru dans les pays d’Afrique subsaharienne et dont les causes sont liées : au poids de l’héritage colonial (avec des cadres étatiques et institutionnels relativement fragiles); à des défaillances de la gouvernance publique (avec en particulier le fléau de la corruption au sein de l’appareil politique et administratif); des infrastructures insuffisantes ou défaillantes; des situations politiques instables; des foyers de tensions et de conflits (intra-étatiques ou interétatiques) persistants ou récurrents (au Sahel, en Afrique centrale, dans la Corne de l’Afrique); des ressources naturelles (à l’origine d’industries extractives) exportées sans transformation et donc avec une faible plus-value; des richesses inégalement réparties et captées par une oligarchie (sur fond de corruption endémique); une transition démographique inachevée; l’impact du réchauffement climatique (alors que le continent contribue de façon marginale aux émissions de gaz à effet de serre), etc.

Les pays africains demeurent globalement, soixante ans après les indépendances, tributaires de l’exportation de matières premières brutes et sont très vulnérables aux variations de leurs prix.

Une réalité structurelle qui n’empêche pas les Etats africains de faire montre de leur volonté d’autonomie vis-à-vis des anciennes puissances coloniales et de rompre ainsi avec l’hégémonie occidentale.

Dès lors, face aux partenariats alternatifs (sur les plans militaires et économiques) qu’offrent la Chine et la Russie (mais aussi des puissances régionales comme la Turquie, l’Inde et le Brésil), la question est de savoir si le continent sera un simple terrain des rivalités entre les puissances ou s’il va s’affirmer comme un acteur majeur du monde multipolaire.

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Forex et Tunisie : entre glissement du dollar, prudence européenne et respiration du dinar

26. November 2025 um 06:00

Les marchés des devises s’ouvrent cette semaine dans un climat marqué par la retenue. Une prudence élevée et une forte sensibilité aux signaux de politique monétaire. Le mouvement récent de la paire EUR/USD, revenue à proximité du seuil symbolique de 1,1500 après deux séances de recul, illustre un marché en transition. Lequel hésite entre la fermeté prudente de la Banque centrale européenne et la possibilité d’un assouplissement plus rapide de la Réserve fédérale américaine.

Durant les échanges asiatiques, l’EUR/USD s’est stabilisé autour de 1,1510, prolongeant une dynamique négative, mais dépourvue de panique. L’euro glisse légèrement, mais ne décroche pas : c’est la posture mesurée de la BCE qui en constitue le principal amortisseur. Les membres du Conseil des gouverneurs maintiennent un discours prudent, évoquant un statu quo prolongé des taux directeurs probablement jusqu’à fin 2026. Et ce, à mesure que l’inflation converge progressivement vers l’objectif de 2 %. Les données d’activité de novembre, en léger retrait mais conformes aux attentes, confortent cette stratégie de stabilité monétaire.

Christine Lagarde a rappelé, dans ses dernières interventions, que la BCE ne relâchera pas sa vigilance. Ainsi, toute dérive, même marginale, de l’inflation pourrait entraîner une adaptation des taux. Gabriel Makhlouf, gouverneur irlandais et membre influent du Conseil, insiste pour sa part sur la pertinence du taux actuel. Tout en écartant tout ajustement tant qu’aucune rupture macroéconomique n’apparaît. Cette stratégie permet à l’euro d’éviter un décrochage plus marqué, dans un environnement international encore incertain.

 

Gabriel Makhlouf, gouverneur irlandais et membre influent du Conseil, insiste pour sa part sur la pertinence du taux actuel. Tout en écartant tout ajustement tant qu’aucune rupture macroéconomique n’apparaît.

 

Face à cette prudence européenne, le dollar américain poursuit un mouvement opposé. Le billet vert s’affaiblit, plombé par une révision soudaine des anticipations sur la politique de la Fed. Les marchés intègrent désormais une probabilité de 69 % d’une baisse des taux dès la réunion de décembre, contre 44 % il y a seulement une semaine, selon les données du CME FedWatch. Ce retournement d’humeur traduit la montée d’un optimisme prudent quant à la capacité de la Fed à accompagner le ralentissement de l’inflation américaine. L’effet immédiat est une perte d’altitude du dollar, offrant à l’euro une fenêtre d’appréciation malgré sa phase de consolidation.

La parité EUR/USD navigue ainsi dans une zone charnière où s’articulent stratégies monétaires, signaux économiques et seuils techniques. Le niveau de 1,1500 agit comme un pivot psychologique majeur. Les investisseurs évoluent dans une période où les politiques monétaires se redéfinissent, et où chaque donnée d’inflation, chaque mot prononcé par Lagarde ou Powell, peut redessiner la courbe du Forex.

 

Le niveau de 1,1500 agit comme un pivot psychologique majeur. Les investisseurs évoluent dans une période où les politiques monétaires se redéfinissent, et où chaque donnée d’inflation, chaque mot prononcé par Lagarde ou Powell, peut redessiner la courbe du Forex.

 

Tunisie : un dollar en reflux, une respiration pour un dinar sous tension permanente

La dérive tendancielle du dollar n’est pas un phénomène lointain pour la Tunisie. Bien au contraire : elle produit des effets directs et immédiats sur la trajectoire du dinar, sur les équilibres macroéconomiques et sur les coûts supportés par l’État comme par les entreprises.

Une part considérable des transactions extérieures tunisiennes – hydrocarbures, matières premières industrielles, produits alimentaires stratégiques, fret international, technologies – est libellée en dollar. Lorsque le billet vert s’affaiblit, l’effet est quasi mécanique : la facture énergétique diminue, le coût des importations essentielles se contracte et la pression sur l’inflation importée s’allège. Dans une économie où plus de la moitié de l’inflation découle du renchérissement des importations, cette dépréciation du dollar constitue une véritable bouffée d’oxygène.

 

Une part considérable des transactions extérieures tunisiennes – hydrocarbures, matières premières industrielles, produits alimentaires stratégiques, fret international, technologies – est libellée en dollar. Lorsque le billet vert s’affaiblit, l’effet est quasi mécanique : la facture énergétique diminue, le coût des importations essentielles se contracte et la pression sur l’inflation importée s’allège.

 

À cela s’ajoute la dynamique de l’euro. Une légère appréciation de la monnaie européenne face au dollar se traduit par une détente du taux EUR/TND. Pour la Tunisie, reliée commercialement, touristiquement et financièrement à l’Union européenne, cette évolution est favorable : elle améliore la valeur des recettes touristiques et des transferts des Tunisiens à l’étranger, souvent libellés en euro. Elle agit également comme un stabilisateur sur les importations provenant de la zone euro, premier fournisseur du pays.

Un répit conjoncturel, mais aucun changement structurel

Pour autant, il serait illusoire d’y voir une amélioration durable de la situation du dinar. Si l’affaiblissement du dollar procure un soulagement, il ne corrige en rien les déterminants fondamentaux de la fragilité monétaire tunisienne : déficit commercial structurel; dépendance énergétique; faiblesse chronique du taux d’épargne; besoins massifs de financement extérieur; inflation persistante; et croissance insuffisante pour régénérer les réserves de change.

La Banque centrale de Tunisie (BCT), contrainte par un environnement interne dégradé, ne peut capitaliser pleinement sur la faiblesse du billet vert. Elle reste enfermée dans une stratégie de défense graduelle du dinar, sans marge de manœuvre pour assouplir la politique monétaire ou relancer le crédit. En conséquence, la détente du dollar constitue un facteur conjoncturel de stabilisation, non un levier de valorisation durable.

 

La Banque centrale de Tunisie (BCT), contrainte par un environnement interne dégradé, ne peut capitaliser pleinement sur la faiblesse du billet vert. Elle reste enfermée dans une stratégie de défense graduelle du dinar, sans marge de manœuvre pour assouplir la politique monétaire ou relancer le crédit.

 

Une fenêtre stratégique pour atténuer les vulnérabilités

L’environnement monétaire international actuel ouvre toutefois une fenêtre d’opportunité : réduire temporairement la pression sur les importations stratégiques, lisser le profil de remboursement de certaines dettes en devises et contenir la transmission inflationniste. À condition que ces marges de respiration soient exploitées pour renforcer la balance extérieure, améliorer la gestion des subventions énergétiques, relancer l’exportation et accélérer les réformes structurelles.

La Tunisie évolue dans un système où les variables externes– Fed, BCE, marchés des matières premières– influencent directement sa trajectoire macroéconomique. La dérive tendancielle du dollar en est un exemple. Reste maintenant à transformer cette respiration passagère en une dynamique plus durable. Ce qui suppose une stratégie cohérente de réformes, d’intégration commerciale et de renforcement de la productivité. 

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Gestern — 25. November 2025Leconomiste Maghrebin

Sauvegarde du patrimoine : le nouveau visage du développement culturel en Tunisie

25. November 2025 um 21:25

Le bureau régional de l’UNESCO pour le Maghreb a officiellement lancé à Tunis un programme quinquennal intitulé « Soutenir le rôle de la culture dans le développement durable en Tunisie ». Karim Hentili, responsable du programme culturel, en a dévoilé les contours lors d’une interview accordée à l’émission « 120 minutes » sur Radio Tunis Chaîne Internationale.

Ce programme d’envergure nationale est entièrement financé par la fondation du docteur Sadok Besrour, médecin d’origine tunisienne établi au Canada. Originaire de Djerba, le philanthrope a été particulièrement touché par l’inscription du site djerbien sur la liste du patrimoine mondial en septembre 2023. L’accord de coopération a été signé le 15 septembre dernier au siège parisien de l’UNESCO. Il s’agit d’un cas rare de mécénat privé finançant l’action de l’organisation internationale.

Cinq axes stratégiques pour le développement

Le projet, qui s’étendra de 2025 à 2029, se décline en cinq composantes principales. L’année 2025 sera consacrée à l’élaboration du contenu et à la définition des priorités. En partenariat avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, le programme ambitionne de sauvegarder 28 métiers artisanaux en voie de disparition avec 84 apprentis bénéficiant d’une transmission de savoir-faire.

La préservation des systèmes oasiens constitue un autre axe majeur. L’UNESCO propose un changement de paradigme en considérant les oasis comme des territoires urbains plutôt que ruraux. Cette approche intègre également l’environnement, l’agriculture, le tourisme et l’urbanisme. Le programme soutiendra également le réseau des villes créatives de l’UNESCO avec pour objectif d’accompagner près de 50 villes tunisiennes.

Le poids économique de la culture

Karim Hentili rappelle le poids économique du secteur culturel à l’échelle mondiale. Avant la pandémie de COVID-19, il représentait 4 300 milliards de dollars, soit 6,1 % de l’économie mondiale. En France, la culture contribuait jusqu’à 10 % du PIB, dépassant l’industrie automobile, et constituait le premier employeur des jeunes de 15 à 29 ans.

Le projet soutient aussi la Route du patrimoine UNESCO, développée dans le cadre du programme de diversification touristique Tunjatuna. Cette initiative combine les sites du patrimoine mondial avec les éléments du patrimoine immatériel. Pour représenter des éléments immatériels comme la calligraphie arabe ou le couscous, des entreprises tunisiennes ont développé des mécanismes numériques innovants.

Calendrier de mise en œuvre

La phase opérationnelle débutera en 2026. Pour l’artisanat, sept métiers seront sélectionnés dès janvier pour lancer le programme de transmission avec les maîtres artisans. Le projet pilote sur les oasis fera l’objet de réunions de consultation préparatoires avant une grande rencontre début 2026.

Pour le programme des villes créatives, le ministère de l’Intérieur diffusera un appel à manifestation d’intérêt. Une première session d’information est prévue en mars 2026. La Route du patrimoine UNESCO sera promue lors du comité du patrimoine immatériel à New Delhi en décembre prochain, puis au comité du patrimoine mondial en Corée en 2026.

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PLF 2026 : Vers une exonération des pénalités de retard pour les jeunes fermiers

25. November 2025 um 20:25

Deux députés viennent de déposer une proposition d’article qui vise à alléger les dettes des agriculteurs et des ouvriers agricoles.

Le député Saber Jlassi, du bloc Al Amanna wa Al Aâmal, a annoncé cette initiative, qu’il a soumise conjointement avec le député Hassan Ben Ali du bloc Sawt Al Joumhouriya, sous la forme d’une proposition d’article  pour la loi de finances de 2026. Ce texte prévoit des mesures d’exonération fiscale qui ciblent spécifiquement les techniciens diplômés des écoles de formation agricole, les jeunes agriculteurs, d’anciens coopérateurs de coopératives dissoutes et les ouvriers permanents.

Le député Jlassi a détaillé plusieurs volets principaux pour sa proposition. Celle-ci prévoit que le gouvernement exonère les arriérés de loyer concernant les redevances impayées pour les années de mise en jachère, et qu’il remette également les pénalités de retard associées. Pour en bénéficier, les intéressés devront présenter une demande écrite à l’administration fiscale avant le 31 décembre 2026.

Concernant le solde de la dette, les bénéficiaires pourraient signer un échéancier pour étaler le remboursement sur une période maximale de cinq ans, sans que cette durée ne puisse dépasser la date de fin de leur contrat. Ils devraient également effectuer un premier versement correspondant à 10% du solde restant avant cette même date limite. Par ailleurs, l’administration suspendrait les procédures judiciaires contre tout débiteur qui respecterait scrupuleusement son calendrier de remboursements.

Enfin, l’article  inclut une mesure d’exonération pour les personnes qui souhaiteraient prolonger leurs contrats de mise en valeur, qui sont liées par des contrats en cours, ou dont les contrats sont arrivés à expiration. La proposition impose à ces derniers de renouveler leurs contrats arrivés à terme dès la promulgation de la loi. Le gouvernement préciserait ultérieurement les modalités d’application de cette disposition par le biais d’un décret. Cette initiative législative cherche à apporter un soulagement financier à un secteur clé de l’économie, en ciblant les acteurs qui rencontrent souvent des difficultés de trésorerie et d’endettement.

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Ldc Uefa (J5) : où et quand suivre Man City contre Leverkusen

25. November 2025 um 20:03

Manchester City reçoit les Allemands de Bayer Leverkusen, dans le cadre de la 5e journée de la Ligue des champions d’Europe.

La rencontre se diffusée sur les antennes de BeIN et le lien streaming https://livekoora.live/ à partir de 21 heures (heure de Tunis).

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Toyota: inauguration de la nouvelle agence RUBIS AUTOPRO

25. November 2025 um 19:53

RUBIS AUTOPRO a  inauguré officiellement sa nouvelle agence située dans la Zone Industrielle Ksar Saïd à Manouba. Cet événement marque une étape importante dans la stratégie de développement et de consolidation de la marque Toyota en Tunisie.

Dans une déclaration exclusive accordée à leconomistemaghrébin.com, Moez Belkhiria, PDG de BSB Toyota a insisté sur la portée stratégique de cette ouverture : “ Il s’agit d’une étape importante visant à renforcer notre proximité avec notre clientèle”.

Il a également souligné la position affirmée de Toyota sur le marché tunisien, en précisant que “ le modèle hybride connaît une demande croissante auprès de nos clients”.

 En outre, il a annoncé que l’année 2026 marquera le lancement du modèle électrique, conçu pour offrir un équilibre optimal entre esthétisme et performance, tout en demeurant accessible à une large clientèle : “Ce modèle sera raisonnable tant au niveau du design qu’au-delà”.

 

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