Le Conseil d’Administration de TUNISAIR a annoncé, récemment, qu’il organisera, le 30 décembre 2025, l’Assemblée Générale Ordinaire de la Compagnie, durant laquelle les membres devront approuver les résultats de l’activité individuelle et celle du groupe Tunisair pour l’exercice 2022.
D’après un communiqué, publié sur le site de la Bourse de Tunis, l’AGO passera en revue, également, les Rapports des Commissaires aux comptes sur les états financiers individuels et consolidés au titre de l’année 2022.
Par ailleurs, le Conseil d’Administration du transporteur national organisera, le jour même, l’Assemblée Générale Extraordinaire de la Compagnie, pour délibérer sur la décision de continuer l’activité de la société.
Un point de presse a été organisé pour présenter la 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025. Si le programme avait déjà été largement dévoilé sur la page Facebook du festival, cette rencontre a permis de mieux comprendre la vision de cette édition et les nouveautés qu’elle introduit.
On y retrouve les sections classiques — compétitions officielles de longs et courts métrages, sélection hors compétition, panorama du cinéma tunisien et différents focus — mais aussi quelques nouveautés.
Retour aux sources et hommage au cinéma palestinien
Tarek Ben Chaabane, directeur de cette 36ᵉ édition et président du comité d’organisation, a ouvert la rencontre en remerciant son équipe, composée en grande majorité de jeunes collaborateurs. Il a ensuite exposé les grandes lignes de cette édition, conçue comme un retour à l’esprit d’origine des JCC : mettre à l’honneur les films d’auteur et les cinémas du monde arabe et africain.
Le cinéma palestinien en sera cette année le fil conducteur et sera présent dans plusieurs sections, à commencer par le film d’ouverture, Palestine 36, réalisé par Annemarie Jacir, choisi d’ailleurs par la Palestine pour la course à l’Oscar du meilleur film international. Le festival présentera également la deuxième partie de From Ground Zero, film d’anthologie coordonné par le réalisateur Rashid Masharawi, qui réunit plusieurs courts métrages tournés à la fin de la guerre de Gaza. Ce projet collectif, chargé d’émotion et de mémoire, explore la survie, la résistance et la reconstruction à travers des récits pluriels.
Cette édition proposera un focus sur le cinéma arménien, à travers quatre films restaurés, des œuvres de jeunes cinéastes, une exposition d’affiches et une master class sur le thème Cinéma arménien et identité, animée par la réalisatrice arménienne Tamara Stepanyan, le mercredi 17 décembre 2025 à 15h00, au MACAM – Musée National d’Art Moderne et Contemporain, Cité de la Culture Chedly Klibi, Tunis.
Un autre focus sera consacré au cinéma philippin, ainsi qu’à un panorama du cinéma espagnol et à un voyage à travers le cinéma d’Amérique latine, mêlant films anciens et récents pour offrir un regard global sur ces cinématographies. Parmi les titres espagnols programmés, Sorda (Deaf), réalisé par Eva Libertad, nommé pour les Arab Critics’ Awards for European Films, se distingue particulièrement par sa sensibilité et sa puissance formelle.
Hommages et patrimoine restauré
Le cinéma africain aura, bien sûr, une place de choix, avec un hommage à Souleymane Cissé, accompagné d’une installation consacrée à son œuvre et à sa recherche sur la lumière. Cissé, pionnier du cinéma africain, fut aussi l’un des fondateurs de la Fédération africaine de la critique cinématographique. L’hommage rendu à Cissé est rehaussé par la présence de la réalisatrice Fatou Cissé qui présentera son film Hommage d’une fille à son père, une œuvre retraçant l’enfance, la jeunesse et le travail du réalisateur et révélant les moments qui ont façonné sa vision cinématographique et son influence sur l’histoire du cinéma africain.
Un hommage sera rendu à Mohammed Lakhdar-Hamina, premier cinéaste maghrébin et africain à remporter la Palme d’or, en 1975, pour Chronique des années de braise. La version restaurée du film sera projetée lors du festival, rappelant l’importance historique de cette œuvre majeure.
Le festival célèbrera aussi le centenaire de Paulin Soumanou Vieyra, figure fondatrice du cinéma africain, historien et critique essentiel à la reconnaissance du septième art sur le continent.
Plusieurs autres hommages viendront enrichir la programmation : celui rendu à Ziad Rahbani, compositeur et metteur en scène libanais disparu récemment, honoré à travers la projection de ses films et de ses musiques emblématiques ; à Abdelaziz Ben Mlouka, avec la projection de plusieurs des films qu’il a produits, dont la version restaurée de Star Wars : Épisode I ; à Fadhel Jaziri (1948-2025), à travers la projection de deux œuvres majeures auxquelles il a pris part — La Noce (1978), restauré et présenté pour la première fois en Tunisie, et Traversées (1982) de Mahmoud Ben Mahmoud, où il incarne le rôle principal ; à Mahmoud Ben Mahmoud, qui animera une master class offrant l’occasion d’explorer son parcours et sa vision artistique ; et enfin à Claudia Cardinale, la légendaire actrice récemment décédée, célébrée à travers trois films : Les Anneaux d’or (1956) de René Vautier et Mustapha El Fersi, Claudia Cardinale, la plus belle Italienne de Tunis (1994) de Mahmoud Ben Mahmoud, et Claudia Cardinale : Splendeur et beauté (2025) de Lotfi Bahri.
Dans cette continuité, le festival introduira une nouvelle section intitulée JCC Classiques, dédiée aux films restaurés. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique mondiale qui redonne au patrimoine cinématographique sa juste place dans les grands festivals internationaux.
Présence et valorisation des invités
Questionné à propos de la cérémonie d’ouverture, Tarek Ben Chaabane n’a livré que peu de détails, évoquant notamment un hommage à Ziad Rahbani. Quant à la présence de stars, il a repris avec humour une phrase de Nejib Ben Ayed : « Les véritables stars des JCC sont les réalisateurs. »
Une position défendable, certes, mais qui soulève une interrogation récurrente : pourquoi les JCC ne mettent-ils pas davantage en valeur ceux et celles qu’ils honorent ? Les hommages se limitent souvent à la remise d’un trophée et à la projection d’un ou plusieurs films, sans qu’un véritable dialogue ne s’instaure avec le public. L’exception demeure l’hommage à Youssef Chahine en 2016, enrichi d’une exposition et d’un panel réunissant plusieurs de ses proches collaborateurs.
Pourquoi ne pas renouer avec cette tradition d’échanges ?
D’autres festivals, comme ceux d’El Gouna, du Caire ou de Cannes, organisent des panels, master classes ou conversations avec leurs invités d’honneur. Au Caire, par exemple, le président du jury participe chaque année à une rencontre avec le public.
Pour cette édition, le festival aurait pu, par exemple, organiser une rencontre avec la présidente du jury de la compétition longs métrages de fiction, Najwa Najjar, autour du cinéma palestinien, ou avec Mariam Naoum, scénariste égyptienne et présidente du jury Première Œuvre – Prix Tahar Cheriaa, à propos de son parcours et de son succès. En Égypte, un scénario signé Mariam Naoum est presque synonyme de succès !
Table ronde : un nouveau cinéma arabe ?
Une table ronde réunira cinéastes et critiques arabes autour d’un thème à la fois ambitieux et symbolique : Y a-t-il un nouveau cinéma arabe ? Quarante ans après le film Camera arabe de Férid Boughedir, la question demeure brûlante. La rencontre, prévue mercredi à 10h au cinéma Africa, sera accompagnée de projections d’œuvres arabes marquantes des vingt dernières années.
Le sujet est prometteur, mais il aurait été tout aussi intéressant d’aborder des thématiques plus concrètes, notamment celles liées à la production et aux tournages en Tunisie. Le pays, autrefois terre d’accueil de nombreuses productions internationales, a peu à peu laissé la place à ses voisins : le Maroc, la Jordanie, l’Égypte et même l’Arabie saoudite. Star Wars – Épisode I, dont plusieurs scènes avaient été tournées dans le sud tunisien, sera d’ailleurs projeté cette année dans le cadre des hommages. Cette projection rappellera à quel point la Tunisie a pu être un décor majeur du cinéma mondial. On ne peut s’empêcher de rêver qu’un jour, de grandes productions y reviennent, à condition que les lois et les structures de soutien à l’industrie cinématographique suivent. Pourquoi ne pas profiter de la présence en Tunisie d’un grand nombre de cinéastes et de journalistes étrangers pour leur montrer tout ce que le pays a à offrir ?
Par ailleurs, d’autres thématiques auraient pu être abordées, comme la circulation des films africains et arabes hors de nos frontières. À un moment où la question du narratif est devenue essentielle, il est temps que nous, Africains et Arabes, puissions imposer nos propres récits, nos propres regards, plutôt que de laisser les autres raconter nos histoires à travers leur prisme culturel.
Une autre piste aurait pu être celle de la coproduction, qui joue aujourd’hui un rôle crucial dans la visibilité internationale de nos films. Ces collaborations, souvent européennes, permettent à nos œuvres de participer aux grandes compétitions internationales sous des drapeaux occidentaux. Mais elles posent aussi une question fondamentale : ces coproductions imposent-elles parfois des contraintes sur le contenu, ou une adaptation du propos pour correspondre à des attentes extérieures ? Autant de thèmes qui auraient pu enrichir la réflexion.
Réflexion et publications
Deux signatures de livres sont annoncées : Pépites du cinéma arabe, volume 1, publié par l’ATPCC, et Champs contractuels de Kamel Ben Ouanes. Ces présentations viennent enrichir le programme intellectuel du festival, qui ne se limite pas aux projections mais s’ouvre également à la réflexion et à l’édition.
Budget et transparence
Chaker Chikhi, chargé de la gestion du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), a insisté sur l’effort de transparence entrepris cette année. Pour la première fois, l’intégralité des chiffres relatifs au budget du festival sera publiée sur les sites officiels des JCC et du CNCI, permettant à chacun d’en connaître les détails.
Le budget global de cette édition s’élève à 3,8 millions de dinars, contre 2,5 millions en 2024. L’année précédente, les JCC avaient enregistré un déficit de 400 000 dinars. Pour 2025, environ 650 000 dinars proviendront des partenaires du festival, et 130 000 dinars devraient être générés par la billetterie selon les prévisions. Le budget est réparti de manière équilibrée : un tiers consacré aux ressources humaines, un tiers aux locations d’équipements, de salles et d’hôtels, et un dernier tiers au volet artistique.
Quel avenir pour les JCC ?
Interrogé sur l’avenir du festival face à la montée en puissance des autres rendez-vous arabes, Tarek Ben Chaabane a répondu avec sérénité : « C’est une question philosophique. L’essentiel est de préserver l’âme des JCC. Peu importe la concurrence : notre festival a une identité, une mémoire et une responsabilité. »
Quant à un éventuel retour du festival à ses dates historiques d’octobre ou novembre, il a reconnu que le défi restait ouvert : « Pour y parvenir, il faut renforcer notre plateforme professionnelle. Les grands festivals paient cher pour obtenir des premières mondiales. Le cinéma est aussi une industrie, et il nous faut travailler dans cette direction. »
Mémoire, archives et continuité
À la veille de son soixantième anniversaire, qui sera célébré en 2026, la question des archives du festival demeure cruciale et a été soulevée à plusieurs reprises par les journalistes. Déjà en 2020, une équipe avait tenté de reconstituer la mémoire des JCC pour préparer une rétrospective. Mais le travail accompli semble aujourd’hui perdu. Selon Chaker Chikhi, les archives existent bel et bien, mais elles sont éparpillées entre plusieurs institutions et entreprises privées. Le festival, lui, ne dispose toujours pas d’un fonds propre — une carence inquiétante pour un événement d’une telle portée.
Ouverture citoyenne et perspectives
Fidèles à leur vocation citoyenne, les JCC poursuivront leur démarche d’ouverture, avec des projections prévues dans les régions, les prisons et les casernes, afin de permettre à un public large et diversifié d’accéder à la programmation.
À l’heure où le cinéma se transforme, les Journées cinématographiques de Carthage doivent affirmer leur rôle de passerelle entre les cinémas arabes et africains et le reste du monde. Leur avenir dépendra de leur capacité à conjuguer mémoire et renouveau, à faire dialoguer patrimoine restauré et créations contemporaines, et à renforcer leur visibilité sur la scène internationale.
Plus que jamais, les JCC ont vocation à demeurer un lieu de rencontre, de réflexion et de passion pour un cinéma libre, ancré dans nos réalités et ouvert sur l’avenir.
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Le Musée romain et paléochrétien de Carthage a rouvert ses portes au public après d’importants travaux de rénovation entrepris en avril 2024.Le musée, dans sa nouvelle configuration, constitue une étape fondamentale pour la compréhension du développement de Carthage à la fin de l’époque romaine et au début de l’époque chrétienne.
C’est ce qu’indique le guide d’accueil, rédigé par les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, qui documente des vestiges archéologiques relatifs à l’architecture religieuse, aux espaces civiques et aux pratiques spirituelles de cette période.
Le musée, explique une note du ministère des Affaires culturelles, a été créé en 1984 dans le cadre de la campagne internationale pour la sauvegarde de Carthage lancée par l’Unesco.
Plusieurs institutions scientifiques ont contribué à sa création, notamment le musée Kelsey de l’Université du Michigan, sous la direction du conservateur tunisien Abdelmajid Nabli et de l’archéologue américain John Humphrey, avec le soutien financier de la Fondation Earthwatch. Depuis sa création, le musée se distingue par la présentation des résultats des fouilles scientifiques directement sur les sites originaux, ce qui en fait un pôle de recherche majeur.
Situé à Carthage Dermech, dans la banlieue nord de la capitale, le musée s’élève sur un site archéologique exceptionnel, témoignant du développement successif de la ville.
La Grande Église byzantine
Rénové, le musée propose un parcours complet permettant aux visiteurs d’explorer la Grande Église byzantine, longue de plus de 36 mètres et large de 25,5 mètres. Cette église à cinq nefs et huit niches présente des mosaïques géométriques au sol, dont certaines proviennent de Constantinople et ont été importées à Carthage. Elle fut construite sur les fondations d’une église plus ancienne datant de la fin du IVe siècle, comme l’ont révélé les fouilles et les éléments architecturaux mis au jour. Le baptistère, de plan carré et à noyau octogonal, est l’un de ses éléments les plus importants. Il se compose d’un bassin central en forme de croix, entouré d’une colonnade circulaire et de colonnes torsadées en marbre de Chemtou.
Selon les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, cette conception reflète l’importance spirituelle accordée au baptême par l’Église à cette époque.
Le musée abrite également un complexe ecclésiastique complet, mis au jour entre 1976 et 1984, comprenant des habitations, de petits ateliers, des puits, des citernes et des passages reliés au réseau urbain de Carthage, témoignant d’une occupation humaine continue du site même après la conquête arabe.
Le musée conserve deux mosaïques rares représentant des paons, l’une découverte entre 1970 et 1971 et l’autre en 1984. Ces mosaïques sont considérées comme parmi les plus belles mosaïques chrétiennes, symbolisant l’immortalité et la vie éternelle. Le musée expose également une riche collection de céramiques, notamment des poteries puniques provenant du port et des poteries de Dermech trouvées sur le site, ainsi que des objets en métal et en bronze et des monnaies antiques, dont la plus ancienne est une pièce punique du IIIe siècle avant J.-C. représentant le célèbre emblème du cheval.
La statue de Ganymède
Le musée abrite également la statue de Ganymède enlevé par Zeus, une œuvre en marbre unique d’importance mondiale, reconstituée après avoir été retrouvée brisée en 17 morceaux. C’est un voyage à travers quatre siècles de Carthage chrétienne.
Le musée romain et paléochrétien de Carthage a fermé ses portes à plusieurs reprises pour rénovation, notamment en 2010 et 2013. Il a rouvert en juin 2021 après plusieurs années de fermeture suite au vol de la statue historique de Ganymède en 2013. Cette pièce unique a été retrouvée en 2017. Le musée a de nouveau fermé en mars 2024 pour des travaux d’entretien et de restauration. Durant cette période, des travaux intérieurs ont été réalisés, ainsi que la rénovation des réserves et du bureau du conservateur en octobre 2024, et le pavage et la réfection du trottoir extérieur entourant le musée en novembre 2024.
Dans le cadre du Focus sur le cinéma arménien, la 36ᵉ édition des Journées Cinématographiques de Carthage invite à une masterclass intitulée « Cinéma arménien et identité ».
Celle-ci sera animée par la réalisatrice arménienne Tamara Stepanyan , le mercredi 17 décembre 2025 à 15h00, au MACAM – Musée National d’Art Moderne et Contemporain, Cité de la Culture Chedly Klibi, Tunis.
L’invitation est ouverte à toutes et à tous : cinéastes, cinéphiles et journalistes.
Le milieu international tunisien Ismaël Gharbi manquera le match des Aigles de Carthage contre le Qatar, comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes de la Coupe arabe de la Fifa, Qatar 2025, dimanche 7 décembre 2025, à 18 heures.
Le joueur a décidé, ce samedi, de quitter le stage de préparation de l’équipe nationale pour l’Allemagne après que son club, Augsbourg, ait officiellement demandé son rappel suite à la nomination d’un nouvel entraîneur.
Il convient de noter que Gharbi a rejoint tardivement la délégation tunisienne au Qatar et a disputé les deux matchs de poule de la Tunisie contre la Syrie (0-1) et la Palestine (2-2), sans toutefois marquer.
L’équipe nationale tunisienne se trouve dans une situation délicate après avoir perdu l’un de ses joueurs clés avant le match crucial contre le Qatar, qui déterminera son avenir en Coupe arabe. Son destine n’est plus entre ses mains : elle doit battre le Qatar par le plus large score possible et attendre une victoire de l’une es deux équipes engagées dans l’autre match : Palestine et Syrie, qui sachant qu’un match nul suffirait à leur qualification.
Un rassemblement spontané a eu lieu devant l’Assemblée des représentants du peuple. Des bénévoles engagés dans la défense des animaux ont protesté contre les opérations d’abattage, appelant à des solutions alternatives fondées sur la stérilisation et la vaccination.
Une mobilisation citoyenne contre les tirs
Un groupe de citoyens actifs dans le sauvetage et la protection des animaux errants s’est réuni ce samedi aux abords du Parlement pour dénoncer la poursuite des opérations d’abattage.
Les manifestants ont brandi des pancartes et scandé plusieurs slogans, dont « Non au tir, assez des cartouches », « Ils ont le droit de vivre », ou encore « Pour la stérilisation et la vaccination… Stop au massacre des chiens en Tunisie ».
Dans une déclaration à Mosaïque, la bénévole Fatma Jendoubi a appelé à mettre fin immédiatement à ces interventions, décrites comme quotidiennes et particulièrement violentes. Elle affirme que nombre d’animaux sont mortellement touchés, tandis que d’autres, grièvement blessés, sont enlevés « de manière brutale » par les services municipaux.
Les pistes prônées par les protestataires
Les participants au rassemblement ont insisté sur le fait que les tirs ne constituent pas une solution durable. Ils plaident pour une stratégie globale comprenant la vaccination, la stérilisation et la création d’abris pour chiens errants, en coordination avec plusieurs municipalités.
Selon Fatma Jendoubi, la stérilisation permettrait à la fois de maîtriser la reproduction anarchique et de limiter la propagation de la rage, une menace persistante pour la santé publique.
Les autorités défendent une approche mixte face à la prolifération
Le gouvernorat de Tunis a récemment annoncé un programme ciblé de capture et d’abattage des chiens errants, notamment aux entrées des villes, dans les zones touristiques, les parcs et les jardins.
Lors d’une réunion consacrée au suivi du plan régional contre la rage et les nuisances, les autorités ont également retenu la stérilisation comme mécanisme complémentaire. Elles indiquent que le taux de vaccination des chiens et chats domestiques a atteint 80 % selon la direction régionale de l’Agriculture.
A l’appel de l’Association de Protection des animaux de Tunisie (PAT), une manifestation pacifique est organisée ce samedi 6 décembre 2025 à 10h pour protester contre l’abattage des chiens errants.
Le rassemblement est prévu devant l’Assemblée des représentants du peuple au Bardo, pour appeler les autorités à mettre fin à ces méthodes cruelles et inefficaces.
Les défenseurs des animaux évoque un appel à la dignité animale et rassemblement pacifique pour promouvoir des solutions alternatives à l’abattage : « La stérilisation, la vaccination et l’adoption encadrée le sont la solution»
Les manifestants espèrent interpeller les autorités pour l’application du programme TNR (Trap Neuter Release) qui permet de maîtriser la population canine errante de manière éthique, tout en prévenant la propagation de maladies comme la rage, et ce, avec une approche plus humaine et respectueuse.
Après le tirage au sort ce vendredi soir, la Tunisie, 40e au classement Fifa, connaît désormais ses adversaires pour la Coupe du monde 2026.
Pour sa 7e participation mondiale, l’équipe de Tunisie a hérité du groupe F, avec les Pays-Bas, le Japon et un adversaire barragiste européen qui sera connu en mars prochain.
Rappelons que c’est avec un sans faute et sans encaisser un seul but, que les Aigles de Carthage ont validé leur billet pour cette Coupe du monde.
On notera que la finale de la CM 2026 est prévue au MetLife Stadium au New Jersey, le 19 juillet prochain
Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique, vient d’avoir lieu à Washington, ce vendredi 5 décembre 2025.
Les représentants africains ont été mal chanceux, avec des tirages difficiles voire très difficiles, à l’instar du Ghana, du Sénégal ou du Cap Vert. Les poulains de Sami Trabelsi – s’il est encore en poste – héritent eux aussi d’une poule pas facile, composée du Japon, des Pays-Bas et un barragiste européen (qui n’est pas l’Italie).
Le festival des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) a dévoilé les grandes lignes de sa 36e édition, prévue du 13 au 20 décembre 2025, lors d’une conférence de presse organisée jeudi au Théâtre des Jeunes Créateurs, à la Cité de la Culture de Tunis.
La direction du festival a présenté une édition annoncée comme l’une des plus ouvertes et diversifiées, tout en demeurant fidèle à son essence historique, centrée sur un cinéma arabe et africain progressiste. Le film « Palestine 36 » de la réalisatrice Annemarie Jacir, candidat de la Palestine aux Oscars, fera l’ouverture officielle au Théâtre de l’Opéra de Tunis.
Le directeur des JCC, Tarek Ben Chaabane, a souligné que le festival « poursuit son engagement artistique et intellectuel en préservant ses sections fondamentales », rappelant la centralité des compétitions consacrées aux longs-métrages de fiction et documentaires, ainsi qu’aux courts-métrages. Il a précisé que le budget alloué à cette 36e édition s’élève à 3,8 millions de dinars, dont 3 millions assurés par le ministère des Affaires culturelles et 800 mille dinars provenant des recettes propres et des partenariats. Les billets seront proposés à 5 et 6 dinars, avec un tarif réduit de 3 dinars pour les étudiants.
Au cours des derniers jours, le festival avait dévoilé les listes complètes des films sélectionnés dans les trois compétitions officielles. Quarante-deux films issus de dix-neuf pays arabes et africains, dont neuf films tunisiens, seront en course pour les Tanits. La compétition réunit quatorze longs-métrages de fiction provenant de onze pays, douze longs-métrages documentaires issus de huit pays et seize courts-métrages représentant dix pays.
Compétitions officielles et jurys
Les films de la sélection officielle représentent le Burkina Faso, la République du Congo, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, le Soudan, le Tchad, l’Arabie Saoudite, l’Algérie, la Palestine, le Liban, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, le Togo, la Syrie et la Tunisie.
Le jury des longs-métrages de fiction sera présidé par la réalisatrice et scénariste palestinienne Najwa Najjar, entourée de l’Helvético-Rwandaise Kantarama Gahigiri (réalisatrice et scénariste), du Tunisien Lotfi Achour (producteur et metteur en scène), de l’Algérien Lotfi Bouchouchi (réalisateur et producteur) et du critique et historien du cinéma français Jean-Michel Frodon.
Le jury des longs-métrages documentaires, présidé par la réalisatrice tunisienne Raja Amari, comprendra la productrice française Laura Nikolov, le réalisateur sénégalais Alassane Diago, la documentariste libanaise Eliane Raheb et l’artiste visuelle tunisienne Nadia Kaabi-Linke.
Dans les sections compétitives, la Tunisie sera représentée par les longs-métrages de fiction Promis le Ciel d’Erige Sehiri, La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania et Where the Wind Comes From d’Amel Guellaty. Les documentaires tunisiens Notre Semence d’Anis Lassoued et On The Hill de Belhassen Handous seront également en compétition, aux côtés des courts-métrages Sursis de Walid Tayaa, Tomates maudites de Marwa Tiba et Le fardeau des ailes de Rami Jarboui.
Carthage Pro
Dix-sept projets ont été retenus pour la plateforme « Carthage Pro » (15–18 décembre). Huit projets figurent dans l’atelier Takmil (post-production) et neuf dans Chabaka (développement). Lancée en 1992, cette plateforme accompagne les cinéastes du développement à la post-production.
Douze films d’école provenant de huit pays – Tunisie, Palestine, France, Liban, Maroc, Égypte, Chine et Pays-Bas – participent à la compétition « Ciné Promesse », un espace dédié aux nouvelles voix du cinéma. La Tunisie y participe avec Jeu du Diable et des Anges de Mohammed Amine Khemiri (Université Centrale), Pierre-feuille-ciseaux de Cherifa Benouda (Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma de Gammarth -ESAC) et Sous les ruines de Nadhir Bouslama (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son – ENSMIS).
Focus, la Palestine au cœur des JCC
La Palestine occupera une place centrale dans cette édition. Le film Palestine 36 (120’, 2025), d’Annemarie Jacir, qui reviendra sur la grande révolte arabe de 1936 sous mandat britannique, ouvrira le festival. Le casting réunit Hiam Abbas, Kamel El Basha et Dhafer L’Abidine.
Gaza sera également mise en lumière à travers des récits de douleur, de résilience et d’espoir. Le documentaire From Ground Zero de Rashid Masharawi, tourné pendant la guerre déclenchée après les attaques du 7 octobre 2023, sera présenté.
En compétition figurent Once Upon a Time in Gaza de Arab & Tarzan Nasser, les courts Coyotes de Said Zagha et Intersecting Memory de Shayma Awawdeh, ainsi que Qaher de Nada Khalifa (Warsaw Film School) dans la section « Ciné Promesse ».
D’autres focus viendront éclairer le cinéma arménien, philippin, espagnol et latino-américain, tandis que la section « Cinéma vert » proposera une série d’œuvres dédiées aux enjeux environnementaux et climatiques, venues de Tunisie, du Liban, de Syrie et de Palestine.
Hommages
Le festival rendra hommage à plusieurs figures du cinéma tunisien, africain et arabe : le cinéaste et homme de théâtre tunisien Fadhel Jaziri (1948–2025), le réalisateur béninois-sénégalais Paulin Soumanou Vieyra (1925–1987), le cinéaste malien Souleymane Cissé (1940–2025), l’actrice tuniso-italienne Claudia Cardinale (1938–2025), ainsi que le critique libanais Walid Chmait (1941–2024) et le compositeur et acteur Ziad Rahbani (1956–2025).
Une immersion sera également proposée dans l’œuvre du cinéaste tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, ainsi que dans celle du producteur Abdelaziz Ben Mlouka, figure d’une génération mêlant exigence artistique et audace thématique.
JCC dans les prisons
Comme chaque année, les JCC se déploieront hors de Tunis, dans les prisons (14–20 décembre), les casernes (17–24 décembre) et différentes régions du pays, dont Fernana, Soliman, Sidi Bouali, Ghannouch et Gafsa. Plusieurs publications liées au septième art seront également présentées durant la semaine.
Placées sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, les JCC œuvrent depuis 1966 pour la visibilité des cinémas africains et arabes, tout en s’ouvrant progressivement au cinéma mondial. Devenu annuel en 2014, le festival continue de favoriser la rencontre entre le public et les professionnels du secteur.
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA (le 1er décembre), la Société tunisienne de biologie clinique (STBC) a organisé une manifestation afin de mettre en lumière le rôle des différents intervenants engagés dans la lutte contre ce virus, ainsi que les défis actuels et les perspectives de la lutte en Tunisie. […]
Une nouvelle page s’écrit dans le ciel marocain : Royal Air Maroc (RAM) annonce le lancement de sa toute première ligne directe reliant Casablanca à Los Angeles. Une première en Afrique! À partir du 7 juin 2026, les passagers pourront rejoindre la Californie en seulement 12 heures, à bord du Boeing 787 Dreamliner, avec trois vols hebdomadaires.
Pour célébrer ce lancement, la compagnie propose des tarifs spéciaux dès 8 500 MAD (environ 930 euro, soit 2 705 Tnd), une opportunité séduisante pour les voyageurs souhaitant découvrir Los Angeles ou rejoindre la diaspora marocaine en Amérique du Nord, voire même pour les Tunisiens vivant au Maroc de rejoindre leur famille ou de voyager facilement vers les États-Unis.
Les Journées cinématographiques de Carthage démarrent le samedi 13 décembre et se poursuivront jusqu’au 20 décembre.
La longue tradition du festival a fait que la Rotonde, café de référence au Colisée de Tunis, se transforme en espace dédié au festival.
Est-ce que ce sera le cas cette nouvelle édition ? Attendons voir mais pour le moment, à la Rotonde, c’est le grand ménage du vendredi ( jour de fermeture hebdomadaire).
Après deux ans de travaux de réaménagement, le musée romain et paléochrétien de Carthage a rouvert ses portes hier dans sa nouvelle présentation.
Une cérémonie a été organisée à cet effet en présence de la ministre des Affaires culturelles Amina Srarfi, du directeur général de l’Institut national du patrimoine Tarek Baccouche, de la directrice générale de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle Rabiaa Belfghira.
Experts, chercheurs et cadres d’institutions patrimoniales ainsi que de représentants du corps diplomatique ont participé à cette réouverture tant attendue
La réouverture du musée s’inscrit dans une campagne de réhabilitation pilotée par l’AMVPPC, pour l’aménagement des espaces extérieurs et des accès au musée.
L’ensemble du site de Carthage, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, y est présenté depuis 1984, retraçant un parcours entièrement repensé autour de quatre ensembles majeurs : céramiques, mosaïques, bronzes, ainsi qu’un impressionnant système hydraulique punique sur lequel le bâtiment a été construit.
L’Assemblée des Représentants du Peuple a adopté, jeudi en plénière, l’article 9 nouveau du projet de loi de finances 2026. Le texte concerne la réduction de l’imposition sur certains produits destinés à l’alimentation animale. Les députés ont approuvé la mesure avec 107 voix pour, deux contre et deux abstentions.
Exonération des droits de douane et suppression de la TVA
L’article introduit l’exonération des droits de douane et la suppression de la TVA sur les blocs à lécher pour ovins. Ces produits se présentent sous forme de compléments alimentaires solides constitués de sel minéral. Ils couvrent les besoins quotidiens en oligo-éléments et en vitamines des moutons et des agneaux. Le texte ne précise pas d’autres catégories de produits concernées.
Conditions d’accès à l’allégement fiscal
Le bénéficiaire doit déposer une autorisation délivrée par les services compétents du ministère concerné. Cette autorisation constitue la condition d’accès à la réduction d’imposition. Le texte adopté ne détaille pas les procédures administratives ni les critères d’éligibilité.
Un dispositif ciblé sur un segment précis de l’élevage
La mesure vise un intrant spécifique utilisé dans l’alimentation ovine. Les blocs à lécher regroupent des formulations enrichies en minéraux pour soutenir les besoins nutritionnels des animaux. Le texte adopté situe l’allégement fiscal exclusivement sur ce segment. Le débat parlementaire autour de l’impact économique de la mesure n’apparaît pas dans les éléments fournis.
Les Journées cinématographiques de Carthage ont levé le voile sur la programmation complète de leur 36e édition, présentée lors d’une conférence de presse à la Cité de la Culture. La direction promet un festival plus large, plus inclusif et toujours fidèle à son ADN : un espace où se rencontrent les cinémas arabes et africains engagés.
L’ouverture sera marquée par Palestine 36 d’Annemarie Jacir, film représentant la Palestine aux Oscars, projeté au Théâtre de l’Opéra.
Un budget consolidé
Tarek Ben Chaabane, directeur des JCC, a indiqué que le budget global atteint 3,8 millions de dinars, dont 3 millions apportés par le ministère des Affaires culturelles. Le reste provient des recettes propres et des partenariats.
Les billets seront vendus entre 5 et 6 dinars, avec un tarif étudiant réduit à 3 dinars, afin de préserver la dimension populaire du festival.
42 films et une forte présence tunisienne
Les trois compétitions officielles réuniront 42 films provenant de 19 pays, dont neuf œuvres tunisiennes en lice pour les Tanits. La sélection comprend 14 longs-métrages de fiction, 12 longs documentaires, 16 courts-métrages.
Les œuvres proviennent notamment du Burkina Faso, du Congo, du Maroc, du Sénégal, du Nigeria, du Soudan, de l’Arabie saoudite, de la Palestine, du Liban, de l’Afrique du Sud, du Cap-Vert, du Togo, de la Syrie et de la Tunisie.
La Tunisie concourt dans les catégories phares avec Promis le Ciel d’Erige Sehiri, La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania et Where the Wind Comes From d’Amel Guellaty. Côté documentaires, Notre Semence d’Anis Lassoued et On The Hill de Belhassen Handous complètent la présence nationale.
Les courts-métrages retenus sont Sursis de Walid Tayaa, Tomates maudites de Marwa Tiba et Le Fardeau des ailes de Rami Jarboui.
Des figures reconnues
Le jury fiction sera mené par la cinéaste palestinienne Najwa Najjar, entourée de Kantarama Gahigiri, Lotfi Achour, Lotfi Bouchouchi et Jean-Michel Frodon.
Pour les documentaires, la présidence revient à Raja Amari, accompagnée de Laura Nikolov, Alassane Diago, Eliane Raheb et Nadia Kaabi-Linke.
Carthage Pro : un tremplin pour les projets
La plateforme professionnelle « Carthage Pro » accueillera 17 projets entre le 15 et le 18 décembre : 8 projets en post-production dans l’atelier Takmil, 9 projets en développement dans l’espace Chabaka.
Créée en 1992, cette structure accompagne la fabrication des films du stade de l’écriture à la finalisation.
La Palestine au centre de cette édition
Le festival place la Palestine au cœur de son dispositif artistique. Outre le film d’ouverture, plusieurs œuvres évoquent Gaza, la mémoire palestinienne ou les récits de résistance :
From Ground Zero de Rashid Masharawi,
Once Upon a Time in Gaza de Arab & Tarzan Nasser,
les courts Coyotes de Said Zagha et Intersecting Memory de Shayma Awawdeh,
Qaher de Nada Khalifa en Ciné Promesse.
Autres focus et regard sur le monde
Des hommages seront rendus aux cinéastes Fadhel Jaziri, Paulin Soumanou Vieyra, Souleymane Cissé, Claudia Cardinale, Walid Chmait et Ziad Rahbani.
Des focus mettront à l’honneur les cinémas arménien, philippin, espagnol, latino-américain et une section « Cinéma vert » consacrée aux enjeux environnementaux présentera des films de Tunisie, du Liban, de Syrie et de Palestine.
Le festival hors les murs
Les JCC se déploieront dans plusieurs régions, ainsi que dans les prisons (14–20 décembre) et les casernes (17–24 décembre). Des rencontres, publications et activités parallèles accompagneront cette édition, fidèle à la vocation militante et ouverte du festival depuis sa création en 1966.
L’Université de Carthage (UCAR) a abrité, mardi, la conférence finale du projet “TRUST2COARA”, qui s’engage à réformer les pratiques d’évaluation de la recherche scientifique en Tunisie.
Financé par la Coalition européenne pour l’avancement de l’évaluation de la recherche (CoARA), le projet vise à promouvoir l’équité, l’inclusivité et la transparence en développant une méthodologie d’évaluation plus globale.
Les intervenants ont souligné la nécessité de dépasser les approches traditionnelles fondées uniquement sur les indicateurs bibliométriques et le nombre de publications.
La nouvelle méthodologie intégrera des critères qualitatifs et sociaux, notamment l’impact sociétal et environnemental des travaux de recherche ainsi que leur contribution au tissu économique et social.
Mohamed Gargouri, coordinateur du projet, a indiqué que l’initiative ambitionne de faire évoluer le secteur de la recherche scientifique vers un véritable système d’innovation, encourageant ainsi les chercheurs à adopter une démarche entrepreneuriale.
Pour sa part, la directrice générale de l’Agence tunisienne d’évaluation et d’accréditation (ATIA), Salma Dammak, a affirmé l’adhésion de l’agence à ces réformes, estimant que les critères d’évaluation doivent désormais intégrer l’impact socio-économique.
A ce propos, elle a annoncé le lancement prochain, pour la première fois en Tunisie, d’un nouveau système d’accréditation comprenant une accréditation académique et institutionnelle.
Prévu pour 2026-2027, ce dispositif vise à renforcer la crédibilité des diplômes scientifiques et à améliorer l’employabilité des diplômés. Les recommandations du projet reposent sur une enquête menée auprès des chercheurs de l’UCAR.
La Conférence a fait ressortir certaines “dérives” du système actuel d’évaluation, comme la « citation forcée », pratique par laquelle des éditeurs poussent les auteurs à citer des articles de leur propre revue afin d’en augmenter artificiellement le facteur d’impact, faussant ainsi le système et portant atteinte à l’intégrité académique.
Chaque année, des millions d’appareils électroniques jetés – notamment des smartphones, des ordinateurs, des tablettes, etc. – contiendraient pourtant des quantités insoupçonnées d’or et d’autres métaux précieux. Alors même que moins de 20 % sont correctement recyclés.
Mais ça c’était avant. Car, une découverte suisse aurait été réalisée par des chercheurs de l’ETH Zurich, rapporte Julie Meunier dans son blog ecoledejulie.fr et qui bouleverse aujourd’hui la filière. En effet, grâce à un procédé écologique à base de protéines issues du lactosérum, expliquent ces chercheurs, il devient possible d’extraire 450 milligrammes d’or pur à partir d’une vingtaine de cartes mères usagées. Cette innovation pourrait transformer les déchets électroniques en véritable ressource stratégique.
Par ces temps qui courent où le prix de l’or s’envole à une vitesse exponentielle, voilà une découverte qui ne manque pas d’enjeu – et de convoitise aussi.
Il faut savoir que les circuits imprimés réunissent en effet des concentrations de métaux dits “nobles“ bien supérieures à celles des mines conventionnelles : une tonne de composants électroniques renferme jusqu’à 400 grammes d’or, quand l’extraction minière classique n’en produit que quelques grammes par tonne de minerai brut, nous explique-t-on. Ainsi, outre l’or, les appareils électroniques renferment également de l’argent, du cuivre, du palladium ou du platine, constituant des gisements urbains mais largement sous-exploités. Alors que les déchets électroniques atteindraient 50 millions de tonnes par an.
Les chercheurs rappellent par ailleurs que les méthodes traditionnelles d’extraction, fondées sur l’utilisation de cyanure ou de mercure, sont une pollution durable et consomment des ressources considérables (entre autres l’eau), rendant obsolète ce modèle face à l’épuisement progressif des réserves minières. D’où donc l’importance du procédé helvétique : lesdits chercheurs auraient mis au point des « éponges protéiques » composées de fibrilles à même d’attirer et de capturer les ions d’or avant de les convertir en pépites de 22 carats, sans recourir à des produits toxiques.
Economie circulaire complète
Cette technologie s’inscrit dans une logique d’économie circulaire complète, depuis la collecte des appareils jusqu’à la production de lingots. Elle permet aussi de récupérer d’autres métaux stratégiques, ouvrant la voie à une filière industrielle durable, créatrice d’emplois et moins dépendante des mines destructrices. En transformant nos rebuts technologiques en ressources de valeur, cette approche réduit drastiquement l’impact environnemental et confirme que l’innovation scientifique peut réconcilier progrès et écologie.
Maintenant question : pourquoi les industries européens ou plus largement en Occident envoient-ils – illégalement – leurs déchets électroniques dans les pays en développement qui n’ont pas, de toute évidence, de technique adaptée à l’extraction des métaux nobles contenus dans les appareils qu’ils fabriquent ? Par voie de conséquence, est-il possible de les contraindre, par la loi cela s’entend, à utiliser ce procédé et diminuer ainsi le risque d’expédier ces appareils électroniques vers des pays qui n’ont pas les moyens de les démonter ?