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20 cartes mères = 450 mg d’or : la méthode écologique qui pourrait sauver l’industrie du recyclage

04. Dezember 2025 um 10:21

Chaque année, des millions d’appareils électroniques jetés – notamment des smartphones, des ordinateurs, des tablettes, etc. – contiendraient pourtant des quantités insoupçonnées d’or et d’autres métaux précieux. Alors même que moins de 20 % sont correctement recyclés.

Mais ça c’était avant. Car, une découverte suisse aurait été réalisée par des chercheurs de l’ETH Zurich, rapporte Julie Meunier dans son blog ecoledejulie.fr et qui bouleverse aujourd’hui la filière. En effet, grâce à un procédé écologique à base de protéines issues du lactosérum, expliquent ces chercheurs, il devient possible d’extraire 450 milligrammes d’or pur à partir d’une vingtaine de cartes mères usagées. Cette innovation pourrait transformer les déchets électroniques en véritable ressource stratégique.

Par ces temps qui courent où le prix de l’or s’envole à une vitesse exponentielle, voilà une découverte qui ne manque pas d’enjeu – et de convoitise aussi.

Il faut savoir que les circuits imprimés réunissent en effet des concentrations de métaux dits “nobles“ bien supérieures à celles des mines conventionnelles : une tonne de composants électroniques renferme jusqu’à 400 grammes d’or, quand l’extraction minière classique n’en produit que quelques grammes par tonne de minerai brut, nous explique-t-on. Ainsi, outre l’or, les appareils électroniques renferment également de l’argent, du cuivre, du palladium ou du platine, constituant des gisements urbains mais largement sous-exploités. Alors que les déchets électroniques atteindraient 50 millions de tonnes par an.

Les chercheurs rappellent par ailleurs que les méthodes traditionnelles d’extraction, fondées sur l’utilisation de cyanure ou de mercure, sont une pollution durable et consomment des ressources considérables (entre autres l’eau), rendant obsolète ce modèle face à l’épuisement progressif des réserves minières. D’où donc l’importance du procédé helvétique : lesdits chercheurs auraient mis au point des « éponges protéiques » composées de fibrilles à même d’attirer et de capturer les ions d’or avant de les convertir en pépites de 22 carats, sans recourir à des produits toxiques.

Economie circulaire complète

Cette technologie s’inscrit dans une logique d’économie circulaire complète, depuis la collecte des appareils jusqu’à la production de lingots. Elle permet aussi de récupérer d’autres métaux stratégiques, ouvrant la voie à une filière industrielle durable, créatrice d’emplois et moins dépendante des mines destructrices. En transformant nos rebuts technologiques en ressources de valeur, cette approche réduit drastiquement l’impact environnemental et confirme que l’innovation scientifique peut réconcilier progrès et écologie.

Maintenant question : pourquoi les industries européens ou plus largement en Occident envoient-ils – illégalement – leurs déchets électroniques dans les pays en développement qui n’ont pas, de toute évidence, de technique adaptée à l’extraction des métaux nobles contenus dans les appareils qu’ils fabriquent ? Par voie de conséquence, est-il possible de les contraindre, par la loi cela s’entend, à utiliser ce procédé et diminuer ainsi le risque d’expédier ces appareils électroniques vers des pays qui n’ont pas les moyens de les démonter ?

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