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Carthage | Le Musée romain et paléochrétien rouvre ses portes

07. Dezember 2025 um 09:38

Le Musée romain et paléochrétien de Carthage a rouvert ses portes au public après d’importants travaux de rénovation entrepris en avril 2024. Le musée, dans sa nouvelle configuration, constitue une étape fondamentale pour la compréhension du développement de Carthage à la fin de l’époque romaine et au début de l’époque chrétienne.

C’est ce qu’indique le guide d’accueil, rédigé par les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, qui documente des vestiges archéologiques relatifs à l’architecture religieuse, aux espaces civiques et aux pratiques spirituelles de cette période.

Le musée, explique une note du ministère des Affaires culturelles, a été créé en 1984 dans le cadre de la campagne internationale pour la sauvegarde de Carthage lancée par l’Unesco.

Plusieurs institutions scientifiques ont contribué à sa création, notamment le musée Kelsey de l’Université du Michigan, sous la direction du conservateur tunisien Abdelmajid Nabli et de l’archéologue américain John Humphrey, avec le soutien financier de la Fondation Earthwatch. Depuis sa création, le musée se distingue par la présentation des résultats des fouilles scientifiques directement sur les sites originaux, ce qui en fait un pôle de recherche majeur.

Situé à Carthage Dermech, dans la banlieue nord de la capitale, le musée s’élève sur un site archéologique exceptionnel, témoignant du développement successif de la ville.

La Grande Église byzantine

Rénové, le musée propose un parcours complet permettant aux visiteurs d’explorer la Grande Église byzantine, longue de plus de 36 mètres et large de 25,5 mètres. Cette église à cinq nefs et huit niches présente des mosaïques géométriques au sol, dont certaines proviennent de Constantinople et ont été importées à Carthage. Elle fut construite sur les fondations d’une église plus ancienne datant de la fin du IVe siècle, comme l’ont révélé les fouilles et les éléments architecturaux mis au jour. Le baptistère, de plan carré et à noyau octogonal, est l’un de ses éléments les plus importants. Il se compose d’un bassin central en forme de croix, entouré d’une colonnade circulaire et de colonnes torsadées en marbre de Chemtou.

Selon les chercheurs Nejib Ben Lazreg et Sihem Aloui, cette conception reflète l’importance spirituelle accordée au baptême par l’Église à cette époque.

Le musée abrite également un complexe ecclésiastique complet, mis au jour entre 1976 et 1984, comprenant des habitations, de petits ateliers, des puits, des citernes et des passages reliés au réseau urbain de Carthage, témoignant d’une occupation humaine continue du site même après la conquête arabe.

Le musée conserve deux mosaïques rares représentant des paons, l’une découverte entre 1970 et 1971 et l’autre en 1984. Ces mosaïques sont considérées comme parmi les plus belles mosaïques chrétiennes, symbolisant l’immortalité et la vie éternelle. Le musée expose également une riche collection de céramiques, notamment des poteries puniques provenant du port et des poteries de Dermech trouvées sur le site, ainsi que des objets en métal et en bronze et des monnaies antiques, dont la plus ancienne est une pièce punique du IIIe siècle avant J.-C. représentant le célèbre emblème du cheval.

La statue de Ganymède

Le musée abrite également la statue de Ganymède enlevé par Zeus, une œuvre en marbre unique d’importance mondiale, reconstituée après avoir été retrouvée brisée en 17 morceaux. C’est un voyage à travers quatre siècles de Carthage chrétienne.

Le musée romain et paléochrétien de Carthage a fermé ses portes à plusieurs reprises pour rénovation, notamment en 2010 et 2013. Il a rouvert en juin 2021 après plusieurs années de fermeture suite au vol de la statue historique de Ganymède en 2013. Cette pièce unique a été retrouvée en 2017. Le musée a de nouveau fermé en mars 2024 pour des travaux d’entretien et de restauration. Durant cette période, des travaux intérieurs ont été réalisés, ainsi que la rénovation des réserves et du bureau du conservateur en octobre 2024, et le pavage et la réfection du trottoir extérieur entourant le musée en novembre 2024.

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Patrimoine tunisien : le Musée Romain et Paléochrétien renaît avec une version modernisée

Von: walid
04. Dezember 2025 um 21:07

Le “Musée Romain et Paléochrétien” de Carthage, récemment réaménagé, a rouvert ses portes mercredi après-midi, après des travaux de rénovation entamés en avril 2024. Le musée est situé à Carthage Dermech, un site d’une richesse archéologique inestimable, qui dévoile des strates d’histoire couvrant plusieurs siècles.

L’inauguration a eu lieu en présence de la ministre des Affaires Culturelles, Amina Srarfi, ainsi que de responsables de l’Institut National du Patrimoine (INP), de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC), de chercheurs et d’experts en archéologie, ainsi que de représentants des ambassades accréditées en Tunisie.

Ce musée, dans sa version renouvelée, se positionne comme une étape clé pour comprendre l’évolution de Carthage durant les périodes romaine tardive et paléochrétienne, offrant une perspective enrichissante sur l’architecture religieuse, les espaces urbains et les pratiques spirituelles de l’époque.

Le musée a été fondé en 1984 dans le cadre de la campagne internationale pour la sauvegarde de Carthage lancée par l’UNESCO. Le projet a vu la participation de plusieurs institutions scientifiques, notamment le Kelsey Museum de l’Université du Michigan, sous la direction du conservateur tunisien Abdelmajid Nabli et de l’archéologue américain John Humphrey, avec le soutien financier de la Fondation Earthwatch. La conception architecturale a été réalisée par Patrick Anselm et Emmanuel Baliguié, et l’aménagement muséographique par James Richardson.

Le musée offre une expérience immersive en permettant de découvrir des vestiges archéologiques directement issus du site, ce qui en fait une référence de premier plan pour les recherches archéologiques. Les travaux de réaménagement ont permis de réorganiser les espaces d’exposition et d’ajouter de nouveaux éléments, dont des sections interactives. Les coûts de cette réhabilitation ont atteint environ 600 000 dinars, comme l’a précisé Tarek Baccouche, directeur général de l’INP.

La ministre des Affaires Culturelles, Amina Srarfi, a déclaré aux médias : « Ce musée, petit par sa taille, est immense par la richesse de ses recherches et des témoins de notre histoire qu’il conserve ». Elle a ajouté que la réouverture de ce site constitue une étape décisive dans la valorisation du patrimoine national et dans la stratégie de son département pour « rouvrir les musées fermés dans le pays, renforçant ainsi le partenariat avec le ministère du Tourisme pour promouvoir le tourisme culturel ».

De son côté, la directrice générale de l’AMVPPC, Rabiaa Belfghira, a précisé que « le musée fait partie d’une série de projets de valorisation du patrimoine tunisien dont l’objectif est d’attirer un plus grand nombre de visiteurs ». En 2024, l’Agence a enregistré « environ un million de visiteurs » et vise à atteindre « un million et demi en 2025 ». « Nous travaillons sur des circuits touristiques innovants et des projets d’éclairage artistique pour renforcer l’attractivité de nos sites », a-t-elle ajouté.

La chercheuse et membre de l’équipe scientifique du musée, Sihem Aloui, a quant à elle évoqué le processus de réouverture. “Nous avons veillé à récupérer toutes les pièces qui étaient stockées, notamment les 400 pièces de la collection, et avons restauré le musée à sa version de 1984 avec l’ajout de nouvelles sections”, a-t-elle indiqué.

Le musée s’est doté de tablettes interactives, permettant aux visiteurs d’explorer les collections d’une manière moderne et engageante, similaire à celles utilisées à Sbeitla. Ces outils numériques, dont certains sont consacrés à la statue de Ganymède et au cirque de Carthage, ajoutent une dimension immersive à la visite.

Le musée est désormais ouvert tous les jours de la semaine, avec des accès gratuits le premier dimanche de chaque mois, ainsi qu’à l’occasion des fêtes nationales et des journées internationales des sites (18 avril) et des musées (18 mai).

La réouverture du musée s’inscrit dans une vaste campagne de réhabilitation du site archéologique de Carthage, pilotée par l’AMVPPC, qui inclut l’aménagement des espaces extérieurs et des accès au musée. L’ensemble du site de Carthage, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, continue de séduire les chercheurs et les visiteurs du monde entier.

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Conférence sur les nécropoles phéniciennes et puniques de Carthage

22. November 2025 um 11:31

Carthage, ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera un événement scientifique exceptionnel, une conférence internationale consacrée à ses racines les plus anciennes, qui se tiendra dans cette le 27 novembre 2025.

La conférence, intitulée «Carthage et les cultures antiques de la Méditerranée. Recherche archéologique, formation et promotion du tourisme tuniso-italien. La mission INP-Sapienza à Dermech et sur la colline de l’Odéon» présentera les dernières découvertes de la mission archéologique conjointe de l’Institut national du patrimoine (INP) et de l’Université Sapienza de Rome, menée dans les nécropoles phéniciennes et puniques du site archéologique de cette ville dont le sous-sol regorge de vestiges antiques.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération scientifique lancée en 2021 entre les deux institutions, qui renouvelle et renforce l’engagement de l’université italienne, sous l’impulsion de sa rectrice, Antonella Polimeni.

Cette coopération a permis la réalisation de quatre campagnes de fouilles, d’études et de mise en valeur dans la nécropole de Dermech, située dans le parc des thermes d’Antonin, et dans la nécropole de la colline de l’Odéon, au sein du site des «Villas romaines».

Une cité à la fois phénicienne et romaine

Les recherches ont mis au jour des zones funéraires phéniciennes et puniques méconnues ou peu documentées, offrant des perspectives importantes pour la reconstitution du rôle de la ville dans le réseau commercial de l’ancienne Méditerranée.

Les nécropoles de Dermech et de l’Odéon, souvent moins connues que les monuments carthaginois les plus visités, apparaissent ainsi comme des clés privilégiées pour comprendre la complexité d’une cité à la fois africaine et méditerranéenne, phénicienne et romaine, un pont entre les deux rives de la mer qui l’entoure encore aujourd’hui.

D’après les publications préliminaires de la mission, à Dermech, une nécropole datant principalement des VIIe et VIe siècles avant J.-C., des tombes à fosse et des chambres souterraines creusées dans la roche ont été mises au jour, contenant un mobilier funéraire comprenant des céramiques, des amulettes et des objets ornementaux. Le site s’étend sous des structures romaines et byzantines, au sein du parc des Thermes d’Antonin, et témoigne des pratiques funéraires des élites et des communautés urbaines durant la période archaïque de Carthage.

Carthage, de capitale d’un empire maritime à colonie romaine puis à grande métropole de l’Antiquité tardive.

Sur l’Odéon, dans le quartier archéologique des «Villas romaines», les fouilles les plus récentes se sont concentrées sur une nécropole punique datant des IVe et IIe siècles avant J.-C. Des archéologues tunisiens et italiens y ont identifié une zone funéraire monumentale, avec des tombes à chambre et des sépultures multiples, ainsi que des structures artisanales et des installations métallurgiques et céramiques datant de la seconde moitié du Ve siècle et du IVe siècle avant J.-C.

Les découvertes comprennent également une inscription punique mentionnant la divinité Kotar, associée à des activités métallurgiques, et un groupe de tombes hellénistiques contenant un riche mobilier funéraire, confirmant la dimension «cosmopolite» du monde punique et l’intensité des contacts avec la mer Égée et la Sicile.

La conférence du 27 novembre, annoncée sur les canaux de la mission et ceux des institutions participantes, vise à présenter au public tunisien et international un bilan des premières années de fouilles et à débattre de la place de Carthage dans le système des cultures antiques du centre-ouest de la Méditerranée.

La mission INP-Sapienza est dirigée par Mounir Fantar et Moez Achour pour la Tunisie et par Lorenzo Nigro pour l’Italie. Elle met l’accent sur la formation conjointe de jeunes archéologues et la promotion des sites auprès du public.

La conférence portera sur le dialogue naissant entre les données de fouilles et les grandes questions historiques : l’évolution du paysage funéraire entre les périodes phénicienne, punique et romaine; la circulation des artisans, des biens et des cultes entre le Levant, l’Afrique du Nord et les îles méditerranéennes.

Place de Carthage dans le réseau méditerranéen

La transformation de Carthage, de capitale d’un empire maritime à colonie romaine puis à grande métropole de l’Antiquité tardive, a été marquée par des études récentes, notamment l’analyse génétique de restes humains provenant de Dermech. Ces études ont montré que la population punique-carthaginoise était issue d’un mélange dense d’éléments nord-africains, siciliens et égéens, confirmant ainsi l’image d’une ville profondément enracinée dans les réseaux méditerranéens.

L’événement de Carthage s’inscrit dans la longue tradition de collaboration archéologique entre l’Italie et la Tunisie, qui a célébré cette année son 60e anniversaire. Cette collaboration repose également sur l’expérience de l’École archéologique italienne de Carthage et sur les importants programmes de recherche menés sur le site depuis le sauvetage par l’Unesco jusqu’à des périodes plus récentes.

Dans la continuité de cette tradition, la conférence du 27 novembre vise à démontrer comment les nouvelles technologies de fouilles, de documentation et d’analyse contribuent à une meilleure compréhension de la ville et de ses nécropoles, en reliant Carthage à d’autres capitales antiques de la Méditerranée, de Rome à la Sardaigne et à la péninsule Ibérique.

D’après Ansamed.

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