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Comment DID Recyclage relève le défi des déchets dangereux en Tunisie ?

11. April 2025 um 14:00

Les défis environnementaux en Tunisie exigent une approche novatrice et collaborative pour relever des problèmes complexes comme le traitement des déchets dangereux, tout en favorisant un développement économique durable. C’est dans ce contexte que l’inauguration de l’entreprise DID Recyclage prend tout son sens, puisqu’elle se spécialise dans le traitement des déchets dangereux destinés à l’exportation vers l’Europe, en partenariat avec des sociétés entièrement tournées vers l’export. Cette initiative met en lumière l’importance de l’innovation technologique dans la gestion des déchets et le développement durable.

Rencontré lors de l’événement de l’inauguration de DID Recyclage, John Milot, fondateur du groupe Élec-Recyclage et de DID Recyclage, présent en Tunisie depuis 2008 avec Élec-Recyclage et depuis 2016 avec DID Recyclage,  souligne que cette inauguration marque une étape importante. 

Il part du constat que cette solution, grâce à une nouvelle usine, permettra la collecte de 2 400 tonnes par an de déchets dangereux, qui seront ensuite exportés. Et ce, pour deux raisons. « Premièrement, il s’agit de donner une solution à nos fournisseurs de déchets qui n’existait pas jusqu’alors. Deuxièmement, nous souhaitons financer l’ensemble des investissements, puisque nous sommes en fonds propres. C’est l’argent du groupe, c’est le nôtre. Par conséquent, nous cherchons à financer nos bâtiments, nos outils et nos ressources grâce à cela », ajoute-t-il. 

Autrement dit, la nouvelle usine permettra de collecter et d’exporter 2 400 tonnes de déchets dangereux par an. Cette initiative vise à fournir une solution indispensable aux fournisseurs de déchets et à financer des investissements par le biais des fonds propres du groupe. Les solutions à court terme répondent à un besoin immédiat, tandis que les projets d’expansion à moyen terme visent à accroître la capacité de l’usine et à absorber davantage de déchets dangereux, compte tenu de la forte demande en Tunisie.

Il convient de rappeler que DID Recyclage collabore avec des industriels pour collecter les déchets valorisables et dangereux générés lors des processus de production. À cet effet, la gestion des déchets dangereux implique des coûts importants, avec une estimation d’environ un euro par kilo pour la collecte et le traitement appropriés. Ces coûts couvrent les services fournis par les prestataires. 

Toutefois, il a souligné les difficultés législatives rencontrées par les sociétés offshores en matière de collecte onshore, en raison de la complexité des documents douaniers, de l’intervention de la Banque centrale et des implications fiscales. Il préconise une législation plus souple et une fiscalité simplifiée. « Bien que les taux d’imposition locaux soient d’environ 30% et les taux offshores d’environ 10%, la clarté de la réglementation est essentielle pour une meilleure conformité », explique-t-il. 

 Mohamed Louzir, secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF), a souligné, pour sa part,  l’importance du traitement des déchets dangereux, qui nécessite une organisation stratégique des entreprises et des filières spécialisées. En d’autres termes, le traitement de ces déchets pourrait devenir une activité économique lucrative dans le cadre d’une politique globale de lutte contre les déchets nocifs.

De son côté,  Thierry Zarca, directeur général de SPUR Environnement,  rappelle l’importance du recyclage pour réduire l’impact environnemental, notamment pour des matériaux comme le lithium. À cet effet, il a mis en évidence les dangers du lithium présent dans les minerais. Ce qui fait que son recyclage  réduit l’impact environnemental de l’extraction du minerai, mais les faibles taux de recyclage et l’élimination inadéquate constituent de vraies préoccupations.

L’amélioration de la gestion des déchets nécessite un tri en amont pour éviter de les dénaturer et rendre le recyclage impossible. Des conditions de stockage et de collecte améliorées, ainsi que des taux de collecte plus élevés, sont essentiels pour réduire l’impact environnemental. La réduction de la production de déchets par la modification des modes de consommation est également une alternative.

La distinction entre déchets normaux et déchets dangereux est cruciale, car elle repose sur les risques qu’ils posent pour l’environnement et la santé. Le transport des déchets dangereux est soumis aux mêmes réglementations strictes que celui des matières dangereuses, garantissant ainsi une gestion sécurisée. Enfin, comme le soulignent les intervenants, la meilleure approche reste de minimiser la production de déchets : « Un bon déchet, c’est un déchet qui n’existe pas ». En consommant de manière responsable et en réduisant nos déchets, nous pouvons créer un avenir plus durable et plus sain pour tous. Cette approche non seulement simplifie la gestion des déchets, mais elle contribue également à préserver notre planète pour les générations futures.

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Bioheat : transformer les déchets d’olives en énergie durable en Tunisie

08. April 2025 um 09:56

En Tunisie, une start-up révolutionne l’énergie en transformant les déchets d’olives. Fondée en 2022 à Sanhaja, près de Manouba, l’entreprise Bioheat recycle les résidus d’olives pour produire des briquettes de chauffage. C’est ce qu’a révélé France 24 via un reportage publié le 3 avril 2025.

Cette initiative offre une alternative au bois et constitue une solution énergétique précieuse pour un pays fortement dépendant des importations de gaz et de pétrole.

Toujours d’après France 24, Yassine Khelifi, ingénieur tunisien de 36 ans et fondateur de Bioheat, explique avec fierté son projet : « Nous extrayons de l’énergie et générons des revenus à partir de déchets organiques abandonnés. »

Dans son atelier, une machine transforme les grignons d’olives en briquettes cylindriques. Ces résidus, appelés localement fitoura, sont compressés sous forme de pâte avant d’être moulés et séchés pendant 30 jours. Une fois prêtes, les briquettes sont emballées et expédiées aux clients. »

Traditionnellement, la fitoura était utilisée pour allumer des foyers, cuisiner ou nourrir le bétail, mais la majorité des résidus pollue les sols. La Tunisie, classée parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d’huile d’olive avec une production de 340 000 tonnes pour la saison 2024-2025, génère également environ 600 000 tonnes de déchets d’olives cette année.

De son côté, Yassine Khelifi a constaté que cette matière brûle longtemps et a eu l’idée de la convertir en énergie afin de réduire l’usage du bois dans un pays confronté à la déforestation et au réchauffement climatique.

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