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Kais Saïed : la Tunisie ne sera ni un point de transit ni un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

01. August 2025 um 11:53

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, après-midi, au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue aujourd’hui, 31 juillet courant, une visite en Tunisie.

Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes parties concernées en vue d’organiser des ponts aériens destinés à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le territoire tunisien.

Ils ont également débattu des moyens permettant de démanteler les réseaux criminels impliqués dans la traite des personnes et le trafic d’organes.

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a indiqué que la Tunisie a subi un lourd fardeau en raison du dossier migratoire, soulignant que cette situation ne peut nullement perdurer.

Il a, dans ce contexte, rappelé la ferme position de la Tunisie sur cette question selon la laquelle notre pays refuse catégoriquement de servir d’un point de transit ou d’un lieu d’installation des migrants irréguliers.

En contrepartie, le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a réservé un traitement décent et humain aux migrants en situation irrégulière notamment lors des opérations de démantèlement de plusieurs camps.

« Aucun pays ne peut accepter la présence de personnes hors la loi sur son sol, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont les victimes d’un système international injuste dont la Tunisie subit également les déboires», a fait savoir le président Saïed.

Sur un autre plan, cite encore le communiqué, les deux parties ont eu l’occasion de débattre de leur engagement de booster la coopération bilatérale dans nombre de domaines, notamment, les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie.

Toujours dans le cadre de cette réunion, plusieurs questions régionales ont été débattues, tout particulièrement, la situation en Palestine où les crimes de génocide perpétrés par l’entité sioniste ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés et où la population meurt  au quotidien de soif et de faim au vu et au su du monde entier.

Face à ce génocide en marche, le président de la République a réaffirmé la position inébranlable de la Tunisie selon laquelle le peuple palestinien a le droit légitime d’avoir un État indépendant et souverain sur l’ensemble de son territoire avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

« Un droit qui ne peut nullement se prescrire avec le temps », a martelé le chef de l’Etat.

Le président Saïed a par ailleurs estimé que la légalité internationale n’a de cesse de s’éroder  sous les coups de boutoir d’une « nouvelle légitimité d’essence humaniste » qui, a t-il dit, trouve sa parfaite illustration dans le mouvement contestataire sans cesse grandissant qui déferle sur les quatre coins du monde pour dénoncer ces atrocités.

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Kais Saïed : la Tunisie refuse d’être un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

Von: walid
01. August 2025 um 08:33
Kais Saïed : la Tunisie refuse d’être un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, après-midi, au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue aujourd’hui, 31 juillet courant, une visite en Tunisie. Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes […]

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Tunisie – Italie | Convergence sur la migration, divergence sur la Palestine

01. August 2025 um 08:45

L’entretien, jeudi 31 août 2025, entre le président de la République, Kaïs Saied, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, en visite de travail en Tunisie a porté, selon Tunis, sur l’engagement commun à intensifier la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie, mais aussi sur la situation en Palestine. Selon Rome, l’entretien a surtout porté sur la coopération bilatérale autour du Plan Mattei et de la question migratoire, principale préoccupation de la partie Italienne, qui est restée silencieuse sur la Palestine. Vidéo.

Imed Bahri

Les principaux points abordés ont porté sur la coopération au développement (étayée par la déclaration conjointe signée en janvier), le lien entre eau et agriculture (notamment le projet Tanit), le futur centre régional de formation agricole et la gestion des migrations.

L’énergie a également été au cœur des discussions : l’interconnexion Elmed a été présentée comme un projet d’infrastructure stratégique, aux côtés de la Terna Innovation Zone, une nouvelle plateforme de formation et d’innovation dans le secteur de l’énergie.

Vers une «coalition méditerranéenne»

Selon les médias italiens, Meloni, qui s’est rendue ensuite à Ankara, œuvre à la construction d’une «coalition méditerranéenne» avec des partenaires comme la Turquie, qui a étendu ces dernières années son influence déjà considérable en Libye, conservant un bastion à Tripoli et Misrata, tout en dialoguant directement avec le leader oriental Khalifa Haftar en Cyrénaïque.

Selon une exclusivité d’Agenzia Nova, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dabaiba, devrait également être à Istanbul aujourd’hui.

La question des voies de migration légales a également été soulevée dans le cadre du Processus de Rome, un élément moteur de la diplomatie régionale italienne.

Selon le communiqué de la présidence de la république tunisienne, la nécessité d’une coordination des efforts de toutes les parties prenantes pour organiser des ponts aériens afin de permettre le retour volontaire des migrants irréguliers actuellement en Tunisie figure parmi les principaux sujets abordés.

L’importance du démantèlement des réseaux criminels de traite des êtres humains a également été soulignée, ajoute le communiqué en précisant que le président Saïed a souligné que la Tunisie a supporté un lourd fardeau et que cette situation ne peut perdurer, réaffirmant la position ferme et inébranlable de la Tunisie, qui refuse de devenir un point de transit ou un lieu d’installation permanent pour les migrants irréguliers.

La Tunisie a traité les migrants avec humanité lors du démantèlement de plusieurs camps. Cependant, aucun État ne peut accepter des individus se trouvant sur son territoire en violation de ses lois, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont victimes d’un système international injuste, dont la Tunisie elle-même est également victime, a déclaré Saïed, en réponse au organisations nationales et internationales qui dénoncent les abus dont sont victimes les migrants subsahariens dans notre pays de la part des autorités sécuritaires lors de ces opérations de démantèlement de camps.  

Saïed : «Le peuple palestinien meurt de faim et de soif»

Les deux dirigeants ont également abordé plusieurs questions régionales, notamment la situation en Palestine occupée et les crimes génocidaires perpétrés par les forces d’occupation sionistes, souligne le communiqué de la présidence tunisienne. Qui ajoute : «Outre les dizaines de milliers de martyrs et de blessés, les forces d’occupation s’attaquent délibérément aux fondements de la vie, notamment par la famine et la privation, même d’une goutte d’eau. Le peuple palestinien meurt de faim et de soif sous les yeux du monde entier.»

Le président Saied a réitéré, à cette occasion, la position inébranlable de la Tunisie : le peuple palestinien a le droit légitime d’établir un État indépendant et pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, un droit qui ne s’éteindra pas avec le temps.

Il a également déclaré que la légalité internationale s’érode face à une nouvelle légitimité humanitaire qui émerge, comme en témoignent les vastes manifestations à travers le monde dénonçant ces crimes.

Meloni insensible aux souffrances des Palestiniens

Sur cette question palestinienne, où l’Italie semble calquer sa position sur celle des Etats-Unis, la Première ministre Giorgia Meloni, dont c’est la cinquième visite à Tunis en deux ans, a été totalement silencieuse. Selon le communiqué officiel italien, l’entretien Meloni-Saïed a porté sur «l’engagement commun à lutter contre les réseaux criminels de traite des êtres humains et, parallèlement, à promouvoir les voies de migration légale, notamment dans le cadre du processus de Rome».

Rappelons, à ce propos, que 35 anciens ambassadeurs italiens ont adressé, dimanche, une lettre à Mme Meloni lui demandant de «suspendre toute relation et coopération» avec Israël dans les secteurs militaire et de la défense; de «soutenir au sein de l’Union européenne toute initiative impliquant des sanctions individuelles»; et de «se joindre au consensus européen» pour la suspension temporaire de l’accord Israël-UE.

Pour le moment, Mme Meloni et son gouvernement d’extrême droite restent complètement sourdes et aveugles face aux souffrances du peuple palestinien et aux crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza et en Cisjordanie.

Vidéo.

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Migrants irréguliers : Saïed rejette le rôle de gendarme pour l’Europe

01. August 2025 um 07:47

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, dans l’après-midi du jeudi 31 juillet au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue une visite de travail à Tunis.

Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes parties concernées en vue d’organiser des ponts aériens destinés à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le territoire tunisien.

Ils ont également débattu des moyens permettant de démanteler les réseaux criminels impliqués dans la traite des personnes et le trafic d’organes.

Migration…

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie a subi un lourd fardeau en raison du dossier migratoire, soulignant que cette situation ne peut plus perdurer.

Il a, dans ce contexte, rappelé la ferme position de la Tunisie sur cette question selon la laquelle notre pays refuse catégoriquement de servir d’un point de transit ou d’un lieu d’installation des migrants irréguliers.

Le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a réservé un traitement décent et humain aux migrants en situation irrégulière notamment lors des opérations de démantèlement de plusieurs camps.

« Aucun pays ne peut accepter la présence de personnes hors la loi sur son sol, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont les victimes d’un système international injuste dont la Tunisie subit également les déboires», a fait savoir le président Saïed.

Coopération bilatérale

Sur un autre plan, cite encore le communiqué, Saïed et Meloni ont souligné leur engagement à booster la coopération bilatérale dans nombre de domaines, notamment, les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie.

 

Lire aussi : Le retour de l’axe Carthage-Rome : vers une Méditerranée stratégique partagée

 

Toujours dans le cadre de cette réunion, plusieurs questions régionales ont été débattues, tout particulièrement, la situation en Palestine où les crimes de génocide perpétrés par l’entité sioniste ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés et où la population meurt  au quotidien de soif et de faim au vu et au su du monde entier.

Palestine (Gaza)

Face à ce génocide en marche, le président de la République a réaffirmé la position inébranlable de la Tunisie selon laquelle le peuple palestinien a le droit légitime d’avoir un État indépendant et souverain sur l’ensemble de son territoire avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods. « Un droit qui ne peut nullement se prescrire avec le temps », a martelé le chef de l’Etat.

Il a par ailleurs estimé que la légalité internationale n’a de cesse de s’éroder  sous les coups de boutoir d’une « nouvelle légitimité d’essence humaniste » qui, a t-il dit, trouve sa parfaite illustration dans le mouvement contestataire sans cesse grandissant qui déferle sur les quatre coins du monde pour dénoncer ces atrocités.

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Tunisie | La Tunisie, ses richesses, ses lobbies et ses ripoux

31. Juli 2025 um 13:46

«La Tunisie regorge de ressources et de richesses, et elle ne sera pas une proie facile pour les lobbies et leurs agents, à tous les niveaux» a déclaré Kaïs Saied, lors de sa rencontre, mercredi 30 juillet 2025, au palais de Carthage, avec le Premier ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.

Imed Bahri

Ce n’est pas la première fois que le président de la République évoque la richesse de la Tunisie et dénonce les lobbies d’intérêt qui, selon lui, cherchent à les accaparer avec l’aide de certains agents de l’Etat. Et nous sommes douze millions de Tunisiennes et de Tunisiens qui voudrions le prendre au mot notre président: «Oui, nous sommes riches, mais on nous vole !» Sauf que sous voudrions voir cette prophétie se réaliser, d’abord en voyant ces supposées richesses se traduire par une relative prospérité économique, laquelle est devenue un rêve irréalisable pour beaucoup d’entre nous. Ensuite, ces groupes d’intérêt et les agents de l’Etat qui sont à leur service, quand va-t-on enfin les mettre hors d’état de nuire, étant supposé que ce sont eux qui accaparent nos richesses et nous les volent ?

Il y a comme un sentiment de frustration qu’exprime le chef de l’Etat et qui est partagé par une majorité de Tunisiens et qui se traduit par cette simple question : si les richesses d’un pays sont faites pour être équitablement partagées entre les citoyens, qu’est-ce qui empêche le pouvoir exécutif de garantir ce partage équitable ?

Le président voudrait, et il l’a répété hier, que «les efforts de l’Etat se poursuivent sans relâche afin que personne ne reste démuni ou privé», et personne n’oserait s’opposer à une si noble intention, sauf qu’entre les intentions du chef de l’exécutif et la réalité que les Tunisiens constatent autour d’eux, entre la parole et l’action, le diagnostic du mal et le remède préconisé pour le guérir, il y a comme un fossé qu’il va falloir combler un jour.

«Un responsable qui n’est pas un modèle d’intégrité et d’austérité, qui ne ressent pas constamment la souffrance des citoyens et qui ne s’efforce pas de lever tous les obstacles, mais les multiplie délibérément dans de nombreux cas, n’est pas digne de ses responsabilités», a déclaré Saïed, selon un communiqué de la présidence. Et d’ajouter que ce responsable qui n’a pas le sens de la responsabilité ou qui est au service de groupes d’intérêt «sera remplacé par des jeunes convaincus de contribuer à la lutte de libération nationale, avec l’esprit de combattant pour la dignité de leur pays et le droit de leur peuple à une vie décente.»

Là aussi, si les «coupables» sont désignés, bien qu’assez vaguement, on ne sait pas ce qui empêche de leur demander des comptes et, le cas échéant, de les mettre hors d’état de nuire ?

Là, également, il y a un hiatus incompréhensible entre la volonté du chef de l’Etat et sa traduction dans la réalité par les autres membres de l’exécutif. Ira-t-on jusqu’à penser que les membres du gouvernement ne contrôlent pas suffisamment l’administration publique dont ils ont la charge ou qu’étant eux-mêmes, dans leur majorité, issus de cette machine bureaucratique, ils rechignent à sévir contre certains de leurs anciens collègues convaincus de laisser-aller, de sabotage ou de corruption active ?

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Giorgia Meloni à Tunis ce jeudi 31 juillet

31. Juli 2025 um 10:03

Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, est attendue à Tunis pour une visite de travail le jeudi 31 juillet 2025.

C’est ce qu’indique un communiqué publié par la présidence de la République tunisienne tôt dans la matinée de ce jeudi.

Quelques jours après avoir reçu à Rome le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, Georgia Meloni vient à Tunis pour rencontrer le président tunisien, Kaïs Saïed. Sans doute pour parler de coopération économie et sécuritaire.

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Meloni aujourd’hui à Tunis pour quoi faire ?

31. Juli 2025 um 10:46

La présidence de la république a annoncé ce matin que la présidente du conseil italien Girogia Meloni sera en visite de travail à Tunis ce jeudi 31 juillet 2025, une visite surprise, éclair et non annoncée qui suscite de sérieuses interrogations sur son objet et son timing.    

Latif Belhedi

Le communiqué laconique d’une ligne et demi n’en dit pas davantage, mais on peut s’attendre à ce que Mme Meloni soit reçue au Palais de Carthage par le président de la république Kaïs Saïed et que la rencontre soit une occasion pour faire le bilan du très controversé accord migratoire entre l’Union européenne et la Tunisie, signé il y a deux ans, et dont la présidente du conseil italien était la principale instigatrice, côté européen.

Malgré les critiques ayant entouré cet accord, aussi bien au sud qu’au nord de la Méditerranée, notamment son «manque de transparence concernant le respect des droits de l’Homme en Tunisie», selon les critiques de plusieurs Ong internationales, Mme Meloni s’est souvent dit très satisfaite du fait que la partie tunisienne ait fait sa part dans la lutte contre la migration illégale et que l’activité des garde-côtes tunisiens ont fortement réduit l’afflux de migrants vers les côtes italiennes. Ce qui est vrai. Il n’en reste pas moins que les migrants, subsahariens et autres, ainsi empêchés de rejoindre l’Europe, commencent à s’installer en Tunisie et cela crée des problèmes économiques et sociaux pour notre pays, pays de transit en passe de devenir pays d’installation.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en savoir davantage sur les raisons de cette visite et sur ses retombées, les Tunisiens espèrent voir leur président poser sérieusement ce problème avec son hôte et identifier ensemble des solutions viables.

La Tunisie, qui fait face à une grave crise économique et financière, se traduisant par des forts taux d’inflation, de chômage, de pauvreté et d’endettement extérieur (plus de 80% de son PIB), ne peut pas continuer à garder les côtes italiennes et celles des pays européens au risque d’aggraver davantage la situation intérieure.

L’Italie est certes de plus en plus engagée économiquement en Tunisie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais cet engagement reste pour le moment au plus près des intérêts stratégiques de l’Italie, qui cherche à devenir un hub énergétique au sud de l’Europe, et ne profite pas encore de manière perceptible à l’économie tunisienne qui reste en berne. Ce qui suscite chez les experts et les observateurs des interrogations légitimes sur les intérêts de la Tunisie dans la poursuite de la coopération énergétique avec l’Italie, dont le coût des impacts négatifs sur l’environnement risque d’être plus important que les hypothétiques bénéfices qu’elle espère en engranger. Ce qui a poussé l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) à critiquer, dans une récente étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique», ce qu’il a appelé les «politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays».

Ces questions, et bien d’autres, ce sont les responsables tunisiens qui doivent se les poser et les mettre sur la table lors de leurs négociations avec leurs homologues italiens et européens.

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Kaïs Saïed : « La Tunisie ne sera pas une proie facile aux mains des lobbies »

31. Juli 2025 um 07:57

« Un pays truffé de richesses et de potentialités, la Tunisie ne sera pas une proie facile aux mains des lobbies et de leurs auxiliaires à quelque niveau que ce soit ».

Voilà l’avertissement du président de la République, Kais Saïed, adressé à qui veut l’entendre.

Les propos du chef de l’Etat ont été exprimés, lors d’une réunion tenue, mercredi 30 juillet 2025, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, en présence des ministres des Finances et de l’Economie, rapporte un communiqué de la présidence de la République.

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a souligné que le travail se poursuit sans relâche ni répit afin d’éradiquer la misère et de lutter contre la privation.

Il a, dans ce contexte, tancé les responsables en poste en mal de sobriété et d’austérité et qui sont indifférents aux souffrances des citoyens, soulignant qu’ils ne sont pas à la hauteur de la responsabilité qui leur incombe. « Ceux-ci doivent céder leur place aux jeunes patriotes imprégnés de l’idée de contribuer énergiquement à la bataille de la libération nationale », a-t-il encore asséné.

Lire aussi : Kaïs Saïed : « La lutte pour la libération, un combat entre le peuple et un système en crise »

Plan de développement et loi des finances 2026

Sur un autre plan, le président Saïed a évoqué une série de dossiers, dont notamment le bilan des réunions tenues avec les membres des conseils locaux et régionaux avant l’élaboration du rapport de synthèse sur les plans de développement au triple niveau régional, des districts et national.

A ce titre, le chef de l’État a mis l’accent sur la nécessité d’inscrire le projet de loi de finances pour l’année à venir dans le cadre des résultats préliminaires découlant de ces réunions, dès lors que « la loi de finances n’est pas une simple palette de chiffres et de taux mais plutôt une illustration des choix du peuple dans tous les domaines ».

Et le président de la République d’ajouter que le schéma de développement, qui fait objet de quête, est pourtant facile à identifier. Ses contours étant définis par le peuple tunisien, a-t-il dit, les parties qui en sont concernées n’ont plus qu’à œuvrer à le concrétiser.

Demander des comptes et non un règlement des comptes

Tout en rappelant le droit du peuple tunisien à demander des comptes à ceux qui sont à l’origine de ses souffrances pendant des décennies durant, le chef de l’Etat a précisé que la redevabilité ne signifie nullement un « règlement de comptes » mais plutôt se fier à une justice équitable qui fait référence à la loi.

S’adressant à « ceux qui cherchent à faire remonter le temps en arrière », le président Saïed a souligné que le peuple tunisien est ferment résolu à aller de l’avant, animé d’une volonté inflexible ne pouvant être entamée par les rumeurs, les mensonges et les campagnes virulentes fusant de l’étranger et de la Tunisie.

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Kais Saïed : La Tunisie ne sera pas une proie des lobbies

Von: walid
31. Juli 2025 um 08:22
Kais Saïed : La Tunisie ne sera pas une proie des lobbies

« Un pays truffé de richesses et de potentialités, la Tunisie ne sera pas une proie facile aux mains des lobbies et de leurs auxiliaires à quelque niveau que ce soit. », a assuré le président de la République, Kais Saïed. Les propos du chef de l’Etat ont été exprimés, lors d’une réunion tenue, mercredi, […]

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Saïed appelle à une rupture avec l’ancien modèle : Un budget pour libérer, pas pour comptabiliser

Von: La Presse
31. Juli 2025 um 05:31
tats des réunions tenues avec les membres des conseils locaux et régionaux en amont de la préparation du rapport de synthèse des plans de développement régional, interrégional et national.

Services publics, lobbies et patriotisme : Les mises en garde fermes de Kais Saïed depuis Carthage

29. Juli 2025 um 10:52

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri.

La réunion, cite un communiqué, a été l’occasion de débattre de la marche de nombre de services publics et de passer en revue une série de phénomènes “anormaux”, tels que les coupures à répétition d’eau et d’électricité et le non-ramassage des déchets dans plusieurs régions.

Les atteintes au domaine public et à l’environnement ainsi que le blocage de la mise en œuvre des projets, toutes types confondus, ont été également évoqués lors de cette rencontre.

Dans ce contexte, le président de la République, a souligné que cette situation laisse à dire sans nul conteste que ceux qui en sont à l’origine cherchent par tous les moyens à nuire aux citoyens et à servir les intérêts des lobbies et de leurs serviteurs.

Face à la persistance de cette situation, le président de la République a souligné que l’État tunisien dispose des moyens juridiques appropriés pour faire imposer le respect de la loi et demander des comptes à quiconque se hasarderait à porter atteinte au fonctionnement régulier et normal de ses institutions.

Sur un autre plan, le chef de l’Etat a pris connaissance de l’avancement du processus de restructuration de plusieurs institutions.

Cette restructuration, cite le communiqué, s’inscrit dans la perspective de préserver l’argent public et vise à ouvrir de nouvelles opportunités aux jeunes.

A ce titre, le président Saïed a rappelé son appel incessant à ce que le patriotisme, le labeur et dévouement soient les critères-clés à retenir lors de tout processus de sélection, mettant en garde quiconque “se barricadant dans son bureau comme dans une salle d’attente” ou “assis entre deux chaises” qu’il n’aura plus de place au sein l’État tunisien.

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Tunisie | Quand va-t-on passer des paroles aux actes ?

29. Juli 2025 um 09:58

Le président Kaïs Saied continue d’établir des diagnostics, toujours les mêmes, sur les dysfonctionnements des services publics, alors que les Tunisiens s’impatientent de voir des solutions mises en œuvre et aider à améliorer la situation générale dans le pays, laquelle, dans la plupart des secteurs, continue de se dégrader. Où se situe le hiatus ?

Latif Belhedi

La rencontre qu’a eu le président de la république avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, hier, lundi 29 juillet 2025, au Palais de Carthage, n’a pas dérogé à cette règle.

La rencontre a été consacrée au fonctionnement de plusieurs services publics et de diverses défaillances, telles que les coupures répétées d’eau et d’électricité, les déchets non collectés dans plusieurs régions, les atteintes aux biens publics et à l’environnement, ainsi que les entraves à la mise en œuvre de projets.

Le président a déclaré que ces perturbations témoignent clairement des tentatives de certains acteurs de nuire aux citoyens au service de certains groupes d’intérêt et de leurs affidés.

Le chef de l’État a, par ailleurs, souligné que l’État tunisien dispose des moyens légaux pour garantir le respect de la loi et demander des comptes à quiconque cherche à entraver le fonctionnement normal des institutions publiques.

Selon le communiqué de la présidence, Saïed a également été informé de l’avancement du processus la restructuration de plusieurs institutions publiques, de manière à préserver les fonds publics et à offrir de plus larges perspectives aux jeunes.

Le président Saïed a affirmé que le patriotisme, le dévouement et l’engagement sont les principaux critères de sélection des agents de l’Etat, ajoutant que «ceux qui restent les bras croisés comme dans une salle d’attente ou qui tentent de jouer la carte de l’équilibre entre deux camps n’ont pas leur place au service de l’État tunisien».

Oui, mais quand on est à la tête de l’exécutif, qu’on dispose de beaucoup de pouvoirs et qu’on a fait et refait de tels diagnostics, la logique voudrait que l’on attende des décisions, des actes et des résultats qui amélioreraient la situation générale dans le pays. Or, les améliorations tardent malheureusement à venir ou à être ressenties par l’opinion.

Le pays donne l’impression d’être en panne avec une croissance atone et qui tarde à redémarrer. Et c’est cela qui commence à susciter des interrogations voire des doutes chez beaucoup de Tunisiens sur de la viabilité du projet de Saïed.  

Commentaire d’un citoyen : «Si un problème bien posé est à moitié résolu, un problème mal posé est davantage compliqué jusqu’à en devenir insoluble et inextricable.»

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Kaïs Saïed et Sarra Zaafrani discutent du fonctionnement des services publics

29. Juli 2025 um 07:45

Le président de la République, Kais Saïed, a accordé, lundi 28 juillet au palais de Carthage, une audience à la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, la rencontre a permis de débattre du fonctionnement des services publics et de passer en revue une série de phénomènes « anormaux », tels que les coupures à répétition d’eau et d’électricité et le non-ramassage des déchets dans plusieurs régions.

Les atteintes au domaine public et à l’environnement ainsi que le blocage de la mise en œuvre des projets, tous types confondus, ont été évoqués également lors de cette rencontre.

A cet effet, le président de la République a souligné que cette situation laisse à dire sans nul conteste que ceux qui en sont à l’origine cherchent par tous les moyens à nuire aux citoyens et à servir les intérêts des lobbies et de leurs serviteurs.

Face à la persistance de cette situation, Kaïs Saïed a affirmé que l’État tunisien dispose des moyens juridiques appropriés pour faire imposer le respect de la loi et demander des comptes à quiconque se hasarderait à porter atteinte au fonctionnement régulier et normal de ses institutions publiques.

Quid de la restructuration des institutions

Sur un autre plan, le chef de l’Etat a pris connaissance de l’avancement du processus de restructuration de plusieurs institutions. Cette restructuration s’inscrit dans la perspective de préserver l’argent public et vise à ouvrir de nouvelles opportunités aux jeunes.

A ce titre, le président Saïed a rappelé son appel incessant à ce que le patriotisme, le labeur et dévouement soient les critères-clés à retenir lors de tout processus de sélection, mettant en garde quiconque « se barricadant dans son bureau comme dans une salle d’attente » ou « assis entre deux chaises » qu’il n’aura plus de place au sein de l’État tunisien.

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Kais Saïed dénonce les dysfonctionnements des services publics

Von: walid
29. Juli 2025 um 08:15
Kais Saïed dénonce les dysfonctionnements des services publics

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. La réunion, cite un communiqué, a été l’occasion de débattre de la marche de nombre de services publics et de passer en revue une série de phénomènes “anormaux”, tels que les coupures à répétition […]

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Saïed recevant la Cheffe du gouvernement : « L’État a les moyens d’imposer la loi »

Von: La Presse
29. Juli 2025 um 06:08
contre, il a été question du fonctionnement de plusieurs services publics ainsi que de phénomènes anormaux tels que les coupures répétées d’eau et d’électricité, l’absence de collecte des déchets dans de nombreuses régions, les atteintes aux biens publics et à l’environnement, ainsi que les blocages dans la réalisation de projets de toute nature, qui indiquent clairement que ceux qui en sont à l’origine cherchent à nuire aux citoyens au profit de lobbies et de leurs relais.

Des manifestations à Tunis à l’occasion du 25-Juillet

26. Juli 2025 um 13:06

Quelques centaines de Tunisiens ont défilé vendredi 25 juillet 2025, jour de célébration de la proclamation de la république, au centre de la capitale pour dénoncer «le régime de plus en plus autoritaire du président Kaïs Saïed», en scandant l’un des slogans de la révolution du 14 janvier 2011 : «Le peuple veut la chute du régime».

Les manifestants, qui se sont rassemblés à l’appel notamment de la famille de l’avocat Ahmed Souab, poursuivi pour… terrorisme, ont critiqué le président de la république pour avoir transformé le pays en une «prison à ciel ouvert», par allusion aux dizaines d’opposants politiques, de journalistes, d’activistes de la société civile et d’hommes d’affaires incarcérés et poursuivis pour diverses affaires.

Les manifestants ont déploré ce qu’ils ont qualifié de «procès à motivation politique visant à écraser toute dissidence.»

Rassemblés sous le slogan «La République est une grande prison», les manifestants, menés par des femmes, ont exigé la libération des dirigeants de l’opposition, des journalistes et des militants emprisonnés.

«La Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert», a déclaré Saib Souab, dont le père, Ahmed Souab, avocat et critique de Saïed, est derrière les barreaux. Même ceux qui ne sont pas emprisonnés vivent dans la peur d’être arrêtés, a ajouté Souab.

Plus tôt dans la journée quelques dizaine de partisans du président Saïed s’étaient réunis devant le théâtre municipal de Tunis pour exprimer leur attachement au «dirigeant politique le plus intègre» et l’exhorter de poursuivre la lutte contre la corruption et l’assainissement du pays.

Ces derniers ne célébraient pas seulement la proclamation de la république. Ils célébraient aussi la prise du pouvoir par Kaïs Saïed après la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.    

A ce propos, l’avocat Samir Dilou, ancien dirigeant d’Ennahdha, a déclaré que Saied avait changé à jamais le sens de cette journée. «Le 25 juillet marquait autrefois la fondation de la République. Aujourd’hui, il marque son démantèlement. Le pouvoir absolu est synonyme de corruption absolue», a-t-il souligné aux médias.

I. B.

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Fête de la République : Avis divergents sur le processus du 25 juillet

25. Juli 2025 um 16:50

À l’occasion du 68e anniversaire de la proclamation de la République, plusieurs partis politiques ont publié des déclarations dans lesquelles ils se prononcent sur le processus initié le 25 juillet 2021 par le président de la République, Kaïs Saïed. Les positions exprimées divergent entre ceux qui considèrent cette démarche comme une rectification du parcours révolutionnaire et ceux qui y voient une dérive politique n’ayant pas atteint les objectifs escomptés de l’application de l’article 80 de la Constitution de 2014.

Ainsi, le comité central du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (courant Mongi Rahoui) a réaffirmé son soutien au processus du 25 juillet, saluant les avancées accomplies en matière de démantèlement des structures de l’ancien régime et de préservation de la souveraineté nationale. Selon ce parti, cette date incarne la convergence entre la volonté de l’État, celle du chef de l’État et celle du peuple, lequel aurait résisté à une décennie de chaos.

À l’inverse, le Parti des Travailleurs estime que les mesures présidentielles engagées depuis le 25 juillet ont vidé la République de ses contenus politiques, sociaux et culturels fondamentaux, précipitant le pays vers un effondrement généralisé. Il appelle à l’instauration d’une République démocratique populaire et réaffirme son engagement à lutter contre toutes les formes de despotisme et les atteintes aux libertés et aux droits fondamentaux.

Le parti Amal wa Injaz (Travail et Réalisation) plaide pour une initiative politique globale de sauvetage, fondée sur l’ouverture, la responsabilité partagée et le rejet des pratiques d’exclusion, de stigmatisation et de division. Il appelle à une mobilisation nationale impliquant toutes les forces vives du pays, au-delà des appartenances politiques, dans un esprit de responsabilité et de dépassement des clivages actuels.

De son côté, le Mouvement Echaab insiste sur l’urgence d’accorder une attention accrue à la situation sociale, loin des discours complotistes et des accusations infondées. Il souligne l’importance de la maîtrise des prix, de la bonne gouvernance, de la numérisation de l’administration ainsi que de la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé. Tout en rappelant avoir initialement salué les mesures du 25 juillet, le parti constate aujourd’hui une impasse marquée par une concentration excessive des pouvoirs et l’absence de vision stratégique pour sortir le pays de la crise.

Le Parti Socialiste appelle, dans sa déclaration, à la mise en place d’un « pacte républicain » ainsi qu’à un projet économique et social de rupture avec les politiques menées depuis 2011.

Afek Tounes, quant à lui, exhorte les autorités à libérer les détenus politiques et les prisonniers d’opinion, et met en garde contre la montée d’un discours populiste susceptible d’ébranler les fondements de l’État rationnel. Le parti prône un nouveau modèle de développement basé sur la liberté d’entreprendre et la levée des entraves bureaucratiques freinant les forces productives.

Enfin, le Parti Destourien Libre (PDL) dénonce la fermeture de l’espace public, la désertification de la vie politique et civile ainsi que la diabolisation de l’action partisane. Il appelle les forces politiques et civiles engagées en faveur de la République et d’un pouvoir civil démocratique à élaborer un document de référence en vue d’une transition vers un climat politique sain, consolidant les fondements républicains. Le PDL réaffirme son attachement à la souveraineté nationale, tout en soulignant l’importance du respect des garanties énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

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Kaïs Saïed dans une scène rare, presque historique

24. Juli 2025 um 11:28

Cela s’est passé mardi 22 juillet 2025 au Palais de Carthage, en quelques minutes, mais ces minutes-là, il faudra bien les inscrire quelque part. Dans un livre d’histoire, peut-être. Ou dans la mémoire de ceux qui savent encore distinguer le courage de la complaisance.

Khémaïs Gharbi *

Le président tunisien, Kaïs Saïed, recevant l’émissaire de Donald Trump pour le monde arabe Massad Boulos, n’a pas attendu les discours officiels ni les formules diplomatiques rodées. À peine l’entrevue entamée, debout face à son interlocuteur, il sort une série de photos. Des clichés en couleur. Mais la couleur ici, c’est celle du sang, de la poussière, de la détresse des Palestiniens.

Il ne montre pas des paysages. Il tend les images d’un peuple supplicié : des enfants affamés, une fillette réduite à manger du sable, des visages creusés par la faim et la peur. «Je crois que ces photos, vous les connaissez bien», dit-il. Puis, commentant chaque image, il dénonce un «crime contre l’humanité entière», et réclame qu’on y mette fin — que «l’humanité tout entière se réveille».

Une gifle assénée au nom des enfants de Gaza

Face à lui, l’envoyé américain subit un réquisitoire visuel, implacable. Sans cris, sans fioritures, mais avec la force nue des images et des mots justes. Ce n’est pas un simple geste. C’est une audace rare dans le monde feutré de la diplomatie. Une gifle silencieuse, assénée au nom des enfants de Gaza.

Car il ne s’agit pas seulement de clichés. Il s’agit d’une vérité que beaucoup taisent, que d’autres enveloppent dans les euphémismes : celle d’un génocide mené en temps réel, avec le soutien sans faille du principal allié militaire et diplomatique d’Israël — les États-Unis d’Amérique.

Cette scène, inédite dans le monde arabe contemporain, résonne comme un écho des grandes heures du courage politique. On pense à la déclaration de Patrice Lumumba face au roi Baudouin en 1960 : «Entre l’esclavage et la liberté, il n’y a pas de compromis.» On entend aussi le souffle de Martin Luther King, lançant son rêve à la face de l’Amérique ségrégationniste.

Echo des grandes heures du courage politique

Aujourd’hui, c’est un président arabe qui, sans armée conquérante ni appuis massifs, a dit non. Par les images. Par la dignité. Par la vérité nue.

Il a montré qu’on peut être grand, même lorsqu’on est seul. Qu’on peut être fort, même sans violence. Et qu’à défaut de frapper avec des armes, on peut frapper avec sa conscience — et l’exposer au regard du monde entier.

Car dans ce siècle saturé d’images, une seule photo peut devenir une arme. Non pas une arme de destruction, mais une arme de révélation. Une arme qui dérange. Qui accuse. Qui réveille.

Et à ceux qui, dans l’ombre ou à la tribune, bravent la peur, les menaces, l’isolement, pour défendre la dignité humaine et nommer les injustices par leur nom — à ceux-là, va notre reconnaissance profonde.

Car ce sont eux qui, par leur courage, empêchent le monde de sombrer tout à fait dans la nuit.

* Ecrivain et traducteur.

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