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Gestern — 02. August 2025Haupt-Feeds

Migration irrégulière : après Saïed, Meloni rencontre Erdogan et Dbeiba

02. August 2025 um 09:45

Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, a rencontré, vendredi 1er août, le président turc, Tayyip Erdogan, et le président du gouvernement d’unité nationale de Libye, Abdelhamid Dbeiba. A l’issue de cette rencontre, le Conseil italien a publié un communiqué selon lequel les trois dirigeants « ont discuté du renforcement de la coopération pour répondre aux défis communs, à commencer par la gestion des flux migratoires ».

Giorgia Meloni a souligné que les résultats de la coopération de son pays avec la Turquie jusqu’à présent peuvent être utilisés « afin que cette expérience puisse être utilisée pour soutenir le gouvernement libyen d’unité nationale dans les questions relatives à la migration ».

« Dans ce contexte, la présidente du Conseil a discuté avec ses interlocuteurs d’une série de plans d’action pour lutter contre les réseaux internationaux de traite d’êtres humains, améliorer la prévention des flux irréguliers et soutenir la Libye dans la gestion de la pression migratoire qu’elle subit », lit-on dans le communiqué du gouvernement italien.

Elle a réitéré l’engagement de l’Italie en faveur de la stabilité, de l’unité et de l’indépendance de la Libye ainsi que de fournir un soutien à un processus politique – sous la direction libyenne et avec l’aide de l’ONU – qui pourrait conduire à la tenue d’élections, ajoute le communiqué.

Rappelons enfin que le président de la République, Kais Saïed, a reçu, dans l’après-midi du jeudi 31 juillet au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectuait une visite de travail à Tunis.

Selon un communiqué de la présidence de la République tunisienne, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes parties concernées en vue d’organiser des ponts aériens destinés à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le territoire tunisien…

Le chef de l’Etat a, dans ce contexte, rappelé la ferme position de la Tunisie sur cette question selon la laquelle notre pays refuse catégoriquement de servir de transit ou de lieu d’installation des migrants irréguliers.

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ECLAIRAGE – Giorgia Meloni entre solidarité occidentale, intérêts méditerranéens et réalités géopolitiques

01. August 2025 um 14:00

Depuis son accession au pouvoir en octobre 2022, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, incarne un virage à droite de la politique italienne. Il est caractérisé par un atlantisme affirmé et un alignement stratégique sur les positions occidentales, notamment celles des États-Unis et d’Israël.

Sur la question palestinienne, Mme Meloni n’a pas dérogé à cette ligne : soutien explicite à Tel-Aviv; condamnation ferme du Hamas; et défense du « droit d’Israël à se défendre » comme principe non négociable.

Cette posture, bien que cohérente avec sa ligne idéologique et diplomatique, soulève néanmoins une série de tensions, tant sur le plan intérieur qu’international. En Italie, une partie de la société civile, du monde universitaire, de la gauche et des organisations catholiques expriment une solidarité historique envers le peuple palestinien, alimentée par les principes du droit international humanitaire. À l’extérieur, l’Italie est confrontée à un environnement méditerranéen où la cause palestinienne reste un facteur de sensibilité politique majeur.

La Méditerranée comme ligne de fracture

Le gouvernement Meloni est engagé dans une stratégie active de « Pacte pour l’Afrique », visant à renforcer l’influence de l’Italie dans le bassin méditerranéen et à endiguer les flux migratoires. Or, dans cette région marquée par un fort sentiment de solidarité envers la Palestine – en Tunisie, en Algérie, en Égypte ou au Liban – l’alignement inconditionnel sur Israël peut apparaître comme une faute stratégique.

Les relations avec des partenaires clés du Sud souffrent ainsi d’un double discours. D’un côté, Rome affiche son ambition de devenir un pont entre l’Europe et l’Afrique. De l’autre, elle néglige la perception régionale du conflit israélo-palestinien, notamment après les offensives israéliennes récurrentes à Gaza. Ce déséquilibre complique l’agenda méditerranéen de Meloni, en particulier dans les enceintes de coopération multilatérale comme l’Union pour la Méditerranée (UpM) ou le Dialogue 5+5.

 

Dans cette région marquée par un fort sentiment de solidarité envers la Palestine – en Tunisie, en Algérie, en Égypte ou au Liban – l’alignement inconditionnel sur Israël peut apparaître comme une faute stratégique.

 

Les contradictions d’une droite post-idéologique

Mme Meloni revendique l’héritage de la droite conservatrice. Et ce, tout en tentant de se démarquer du passé néofasciste du parti Fratelli d’Italia. Toutefois, sa position sur la question palestinienne révèle une continuité idéologique plus profonde. Celle d’un nationalisme identitaire pro-occidental, dans lequel la sécurité d’Israël est perçue comme une extension des intérêts européens.

Ce prisme conduit à une lecture sécuritaire du conflit, qui évacue les dimensions historiques, humanitaires et juridiques de la question palestinienne. Il en résulte une incapacité à proposer une diplomatie équilibrée, qui puisse conjuguer solidarité avec Israël et reconnaissance des droits légitimes des Palestiniens, notamment à un État viable et souverain.

Le dilemme stratégique de Rome

Face à l’enlisement du conflit et à la radicalisation des positions, Giorgia Meloni est confrontée à un dilemme stratégique : rester alignée sur la doctrine occidentale au risque de perdre toute capacité de médiation régionale; ou redéfinir une position plus nuancée, capable de parler à la fois à l’Europe, au Maghreb et au Moyen-Orient.

Or, dans un contexte global de fragmentation des alliances, où les puissances émergentes comme la Turquie, le Qatar ou les pays du BRICS investissent le champ diplomatique au Proche-Orient, l’Italie prend le risque d’un effacement progressif si elle ne réévalue pas sa grille de lecture. Le silence sur les exactions israéliennes, les frappes sur les civils, ou encore l’asphyxie de Gaza minent la crédibilité morale et politique de Rome dans les fora internationaux.

 

Dans un contexte global de fragmentation des alliances, où les puissances émergentes comme la Turquie, le Qatar ou les pays du BRICS investissent le champ diplomatique au Proche-Orient, l’Italie prend le risque d’un effacement progressif si elle ne réévalue pas sa grille de lecture.

 

Entre fidélité idéologique et aveuglement géopolitique

La position de Giorgia Meloni sur la question palestinienne illustre les limites d’un tropisme idéologique non adapté à la complexité du théâtre méditerranéen. En s’enfermant dans une solidarité exclusive avec Israël, l’Italie compromet son ambition de leadership régional et se prive d’un rôle constructif dans une paix durable au Proche-Orient. Pour redevenir un acteur crédible, Rome devra tôt ou tard réintroduire dans sa diplomatie les principes de justice, d’équilibre et de souveraineté, sans quoi la Méditerranée lui restera fermée.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Giorgia Meloni à Tunis : pourquoi la visite laisse plus de questions que de réponses?

01. August 2025 um 12:48

Alors que la Tunisie traverse une période cruciale, la visite de la première ministre italienne Giorgia Meloni soulève plus de questions que de réponses. Au cœur d’une diplomatie entre promesses modestes et absences d’annonces claires, que cachent vraiment les raisons de ce déplacement ?

Officiellement, aucun communiqué, que ce soit du côté italien ou tunisien, n’a donné des détails. Hormis le fait que la présidence italienne a communiqué quelques points, notamment la future création d’un centre régional de formation agricole en Tunisie dans le cadre du Plan Mattei, une initiative italienne dédiée au développement durable en Afrique.

L’analyse du politologue Sami Jallouli remet en perspective cette visite en soulignant qu’elle incarne une diplomatie à sens unique : d’un côté, des promesses modestes, symbolisées ici par la formation agricole; et de l’autre, une gestion italienne des intérêts géopolitiques et migratoires au détriment des aspirations profondes de la Tunisie. Il critique l’absence d’objectifs clairs communiqués au peuple tunisien ainsi que la dilatation des priorités italiennes qui réduit la Tunisie à un rôle de simple point de transit migratoire, plutôt que d’un partenaire à part entière dans des projets de développement solide. Sami Jallouli invite ainsi les autorités à clarifier leur vision stratégique et à exposer sans ambiguïté leurs ambitions.

Par ailleurs, cette visite se déroule au moment où la Tunisie traverse une période critique marquée par des défis sociaux, économiques et politiques. Comparativement, Meloni a signé des accords plus substantiels et ambitieux avec l’Algérie et l’Égypte. Ce qui laisse les Tunisiens dans l’expectative face à ce qui semble être des annonces symboliques ou timides.

Sur le plan des priorités bilatérales

La Tunisie et l’Italie ont mis l’accent sur plusieurs dossiers sensibles : la lutte contre la migration irrégulière, avec un engagement commun contre les réseaux de passeurs et la promotion de voies migratoires légales et sécurisées; ainsi que sur des projets énergétiques comme l’interconnexion électrique Elmed destinée à accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

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Kais Saïed : la Tunisie ne sera ni un point de transit ni un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

01. August 2025 um 11:53

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, après-midi, au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue aujourd’hui, 31 juillet courant, une visite en Tunisie.

Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes parties concernées en vue d’organiser des ponts aériens destinés à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le territoire tunisien.

Ils ont également débattu des moyens permettant de démanteler les réseaux criminels impliqués dans la traite des personnes et le trafic d’organes.

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a indiqué que la Tunisie a subi un lourd fardeau en raison du dossier migratoire, soulignant que cette situation ne peut nullement perdurer.

Il a, dans ce contexte, rappelé la ferme position de la Tunisie sur cette question selon la laquelle notre pays refuse catégoriquement de servir d’un point de transit ou d’un lieu d’installation des migrants irréguliers.

En contrepartie, le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a réservé un traitement décent et humain aux migrants en situation irrégulière notamment lors des opérations de démantèlement de plusieurs camps.

« Aucun pays ne peut accepter la présence de personnes hors la loi sur son sol, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont les victimes d’un système international injuste dont la Tunisie subit également les déboires», a fait savoir le président Saïed.

Sur un autre plan, cite encore le communiqué, les deux parties ont eu l’occasion de débattre de leur engagement de booster la coopération bilatérale dans nombre de domaines, notamment, les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie.

Toujours dans le cadre de cette réunion, plusieurs questions régionales ont été débattues, tout particulièrement, la situation en Palestine où les crimes de génocide perpétrés par l’entité sioniste ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés et où la population meurt  au quotidien de soif et de faim au vu et au su du monde entier.

Face à ce génocide en marche, le président de la République a réaffirmé la position inébranlable de la Tunisie selon laquelle le peuple palestinien a le droit légitime d’avoir un État indépendant et souverain sur l’ensemble de son territoire avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

« Un droit qui ne peut nullement se prescrire avec le temps », a martelé le chef de l’Etat.

Le président Saïed a par ailleurs estimé que la légalité internationale n’a de cesse de s’éroder  sous les coups de boutoir d’une « nouvelle légitimité d’essence humaniste » qui, a t-il dit, trouve sa parfaite illustration dans le mouvement contestataire sans cesse grandissant qui déferle sur les quatre coins du monde pour dénoncer ces atrocités.

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Elyes Kasri : visite stratégique et inquiétudes diplomatiques, Giorgia Meloni en première ligne !

01. August 2025 um 10:17

À travers un post incisif publié par Elyes Kasri, analyste politique, la visite de Giorgia Meloni à nos frontières prend une dimension stratégique majeure. Son analyse pointe les interférences internationales, notamment américaines, et la complexité d’une séquence diplomatique où chaque geste se charge de sens et d’arrière-pensées politiques.

Il précise dans ce contexte : « Il est tout à fait légitime pour Giorgia Meloni de s’inquiéter des développements qui se profilent à ses frontières et qui risquent de compromettre les acquis politiques de l’extrême droite italienne grâce à des accords qui ne semblent pas bénéficier du soutien nécessaire chez les pays partenaires du sud de la Méditerranée pour les mettre à l’abri d’une remise en question pouvant aller jusqu’au retour de flamme.

La dernière visite apparemment impromptue de la cheffe du conseil italien dans notre pays semble avoir des relents américains juste après la dernière tournée dans la région du conseiller principal du président Trump pour l’Afrique ainsi que la date butoir fixée au 31 juillet pour conclure des négociations tarifaires de nature à atténuer les droits annoncés précédemment par l’administration Trump et l’effet de cascade qu’un échec des négociations pourrait déclencher. »
En somme, il ajoute : « A la manière de Sir Winston Churchill qui, pour tourner en dérision son adversaire Atlee, disait que ce dernier était modeste et avait de bonnes raisons de l’être, il faut espérer que Meloni n’avait pas de bonnes raisons d’être inquiète en dépit de sa gestuelle qui pouvait trahir une certaine angoisse. »

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Kais Saïed : la Tunisie refuse d’être un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

Von: walid
01. August 2025 um 08:33
Kais Saïed : la Tunisie refuse d’être un lieu d’installation pour les migrants irréguliers

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, après-midi, au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue aujourd’hui, 31 juillet courant, une visite en Tunisie. Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes […]

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La Palestine, angle mort de la politique étrangère de l’Italie de Meloni

01. August 2025 um 09:15

«L’initiative urgente à prendre est la reconnaissance nationale immédiate de l’État de Palestine» est l’intitulé de de l’appel lancé par 35 anciens ambassadeurs italiens dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre Giorgia Meloni, publiée dimanche 27 juillet 2025. (Ph. Meloni n’est pas seulement insensible aux souffrances des Palestiniens – son fond raciste y est pour beaucoup -. Elle est aussi une pro-israélienne notoire).

Latif Belhedi

Les signataires, – dont Pasquale Ferrara, Pasquale Quito Terracciano, Ferdinando Nelli Feroci, Stefano Stefanini, Rocco Cangelosi et Vincenzo De Luca – demandent de «suspendre toute relation et coopération» avec Israël dans les secteurs militaire et de la défense; de «soutenir au sein de l’Union européenne (UE) toute initiative impliquant des sanctions individuelles» ; et de «se joindre au consensus européen» pour la suspension temporaire de l’accord Israël-UE.

«L’horreur perpétrée dans la bande de Gaza par Israël contre la grande majorité des civils sans défense» pousse les ambassadeurs à abandonner le langage prudent de la diplomatie, le langage secret réservé aux initiés. Et à prendre une initiative aussi inhabituelle que pertinente par son contenu et son timing.

L’ambiguïté n’est plus possible

Cette voix s’élève haut et fort dans le débat politique divisé depuis des jours – majorité d’un côté, aux côtés de la Première ministre Giorgia Meloni dont la position sur cette question est presque calquée sur celle du président américain Donald Trump, opposition de l’autre – sur la reconnaissance ou non, au moins, de l’État de Palestine.

L’appel compte d’ailleurs parmi ses signataires des personnalités qui ont occupé pendant des années des postes institutionnels de premier plan : au sein de l’UE, au Palazzo Chigi, présidence du Conseil des ministres, à l’Otan et au Quirinal, la présidence de la république, ainsi que, bien sûr, dans les plus hautes fonctions diplomatiques. «Il y a des moments dans l’histoire où l’ambiguïté ou le juste milieu ne sont plus possibles», avertissent-ils. Et d’ajouter : «Et ce moment est venu pour Gaza».

Les anciens ambassadeurs ont dénoncé «les violations flagrantes des droits de l’homme et de la dignité humaine» et «les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le mépris constant du droit international et du droit humanitaire, dont le gouvernement israélien, comme tous les gouvernements, doit répondre.» Face à tout cela, «les déclarations, aussi nécessaires soient-elles, ne sont plus utiles», mais «des gestes politiques et diplomatiques concrets et efficaces».

Silence radio de Giorgia Meloni

Cet appel a été accueilli par un silence généralisé de la majorité, tandis que les partisans de Meloni ont souligné que la Première ministre avait «toujours» soutenu la solution «deux peuples, deux États», mais que reconnaître la Palestine aujourd’hui, comme elle l’a elle-même déclaré, ne constituerait pas une décision décisive. L’opposition, cependant, applaudit et retrouve une nouvelle énergie : «Nos diplomates sont un beau témoignage de dignité et de véritable patriotisme», déclare Giuseppe Conte, tandis que ses chefs de groupe aux commissions des affaires étrangères de la Chambre des députés et du Sénat, Francesco Silvestri et Bruno Marton, soulignent comment «ces ambassadeurs enseignent à Meloni ce que signifie représenter l’État avec honneur et dignité».

«Si Meloni ne nous écoute pas, qu’au moins il les écoute», a exhorté le secrétaire de +Europa, Riccardo Magi, soulignant que «reconnaître l’État de Palestine ne légitimerait pas le Hamas». Nicola Fratoianni, chef du parti Si, a qualifié cette décision de «leçon de dignité» pour le gouvernement, donnée par «une figure emblématique de notre histoire diplomatique».

Quand est-ce le bon moment ?

Lorsque le Premier ministre a déclaré que l’État palestinien n’était «pas le bon moment», il a répondu : «Quand est-ce le bon moment pour le reconnaître ? Quand il n’y aura plus de Palestiniens vivants ?» Ce sont des concepts qu’Elly Schlein elle-même met en avant depuis longtemps : «Il n’est pas trop tôt, comme le dit Meloni ; après cela, il sera trop tard, et il risque de ne plus rien rester à reconnaître.» De plus, le secrétaire du Parti démocrate estime que «cet acte constituerait une contribution concrète au processus de paix au Moyen-Orient». «Il y a des moments dans l’histoire où l’ambiguïté se mue en complicité. Et à Gaza, ce moment est arrivé», ajoute Angelo Bonelli, député AVS et co-porte-parole d’Europa Verde. Et si le gouvernement «continue de refuser de reconnaître l’État de Palestine», il fait «un choix de lâcheté politique et de subordination morale».

D’après Ansamed.

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Tunisie – Italie | Convergence sur la migration, divergence sur la Palestine

01. August 2025 um 08:45

L’entretien, jeudi 31 août 2025, entre le président de la République, Kaïs Saied, et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, en visite de travail en Tunisie a porté, selon Tunis, sur l’engagement commun à intensifier la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie, mais aussi sur la situation en Palestine. Selon Rome, l’entretien a surtout porté sur la coopération bilatérale autour du Plan Mattei et de la question migratoire, principale préoccupation de la partie Italienne, qui est restée silencieuse sur la Palestine. Vidéo.

Imed Bahri

Les principaux points abordés ont porté sur la coopération au développement (étayée par la déclaration conjointe signée en janvier), le lien entre eau et agriculture (notamment le projet Tanit), le futur centre régional de formation agricole et la gestion des migrations.

L’énergie a également été au cœur des discussions : l’interconnexion Elmed a été présentée comme un projet d’infrastructure stratégique, aux côtés de la Terna Innovation Zone, une nouvelle plateforme de formation et d’innovation dans le secteur de l’énergie.

Vers une «coalition méditerranéenne»

Selon les médias italiens, Meloni, qui s’est rendue ensuite à Ankara, œuvre à la construction d’une «coalition méditerranéenne» avec des partenaires comme la Turquie, qui a étendu ces dernières années son influence déjà considérable en Libye, conservant un bastion à Tripoli et Misrata, tout en dialoguant directement avec le leader oriental Khalifa Haftar en Cyrénaïque.

Selon une exclusivité d’Agenzia Nova, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dabaiba, devrait également être à Istanbul aujourd’hui.

La question des voies de migration légales a également été soulevée dans le cadre du Processus de Rome, un élément moteur de la diplomatie régionale italienne.

Selon le communiqué de la présidence de la république tunisienne, la nécessité d’une coordination des efforts de toutes les parties prenantes pour organiser des ponts aériens afin de permettre le retour volontaire des migrants irréguliers actuellement en Tunisie figure parmi les principaux sujets abordés.

L’importance du démantèlement des réseaux criminels de traite des êtres humains a également été soulignée, ajoute le communiqué en précisant que le président Saïed a souligné que la Tunisie a supporté un lourd fardeau et que cette situation ne peut perdurer, réaffirmant la position ferme et inébranlable de la Tunisie, qui refuse de devenir un point de transit ou un lieu d’installation permanent pour les migrants irréguliers.

La Tunisie a traité les migrants avec humanité lors du démantèlement de plusieurs camps. Cependant, aucun État ne peut accepter des individus se trouvant sur son territoire en violation de ses lois, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont victimes d’un système international injuste, dont la Tunisie elle-même est également victime, a déclaré Saïed, en réponse au organisations nationales et internationales qui dénoncent les abus dont sont victimes les migrants subsahariens dans notre pays de la part des autorités sécuritaires lors de ces opérations de démantèlement de camps.  

Saïed : «Le peuple palestinien meurt de faim et de soif»

Les deux dirigeants ont également abordé plusieurs questions régionales, notamment la situation en Palestine occupée et les crimes génocidaires perpétrés par les forces d’occupation sionistes, souligne le communiqué de la présidence tunisienne. Qui ajoute : «Outre les dizaines de milliers de martyrs et de blessés, les forces d’occupation s’attaquent délibérément aux fondements de la vie, notamment par la famine et la privation, même d’une goutte d’eau. Le peuple palestinien meurt de faim et de soif sous les yeux du monde entier.»

Le président Saied a réitéré, à cette occasion, la position inébranlable de la Tunisie : le peuple palestinien a le droit légitime d’établir un État indépendant et pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, un droit qui ne s’éteindra pas avec le temps.

Il a également déclaré que la légalité internationale s’érode face à une nouvelle légitimité humanitaire qui émerge, comme en témoignent les vastes manifestations à travers le monde dénonçant ces crimes.

Meloni insensible aux souffrances des Palestiniens

Sur cette question palestinienne, où l’Italie semble calquer sa position sur celle des Etats-Unis, la Première ministre Giorgia Meloni, dont c’est la cinquième visite à Tunis en deux ans, a été totalement silencieuse. Selon le communiqué officiel italien, l’entretien Meloni-Saïed a porté sur «l’engagement commun à lutter contre les réseaux criminels de traite des êtres humains et, parallèlement, à promouvoir les voies de migration légale, notamment dans le cadre du processus de Rome».

Rappelons, à ce propos, que 35 anciens ambassadeurs italiens ont adressé, dimanche, une lettre à Mme Meloni lui demandant de «suspendre toute relation et coopération» avec Israël dans les secteurs militaire et de la défense; de «soutenir au sein de l’Union européenne toute initiative impliquant des sanctions individuelles»; et de «se joindre au consensus européen» pour la suspension temporaire de l’accord Israël-UE.

Pour le moment, Mme Meloni et son gouvernement d’extrême droite restent complètement sourdes et aveugles face aux souffrances du peuple palestinien et aux crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza et en Cisjordanie.

Vidéo.

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Migrants irréguliers : Saïed rejette le rôle de gendarme pour l’Europe

01. August 2025 um 07:47

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, dans l’après-midi du jeudi 31 juillet au palais de Carthage, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui effectue une visite de travail à Tunis.

Selon un communiqué de la présidence de la République, les deux parties ont discuté de la nécessité de conjuguer les efforts des différentes parties concernées en vue d’organiser des ponts aériens destinés à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le territoire tunisien.

Ils ont également débattu des moyens permettant de démanteler les réseaux criminels impliqués dans la traite des personnes et le trafic d’organes.

Migration…

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie a subi un lourd fardeau en raison du dossier migratoire, soulignant que cette situation ne peut plus perdurer.

Il a, dans ce contexte, rappelé la ferme position de la Tunisie sur cette question selon la laquelle notre pays refuse catégoriquement de servir d’un point de transit ou d’un lieu d’installation des migrants irréguliers.

Le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie a réservé un traitement décent et humain aux migrants en situation irrégulière notamment lors des opérations de démantèlement de plusieurs camps.

« Aucun pays ne peut accepter la présence de personnes hors la loi sur son sol, d’autant plus que ces migrants irréguliers sont les victimes d’un système international injuste dont la Tunisie subit également les déboires», a fait savoir le président Saïed.

Coopération bilatérale

Sur un autre plan, cite encore le communiqué, Saïed et Meloni ont souligné leur engagement à booster la coopération bilatérale dans nombre de domaines, notamment, les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie.

 

Lire aussi : Le retour de l’axe Carthage-Rome : vers une Méditerranée stratégique partagée

 

Toujours dans le cadre de cette réunion, plusieurs questions régionales ont été débattues, tout particulièrement, la situation en Palestine où les crimes de génocide perpétrés par l’entité sioniste ont fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés et où la population meurt  au quotidien de soif et de faim au vu et au su du monde entier.

Palestine (Gaza)

Face à ce génocide en marche, le président de la République a réaffirmé la position inébranlable de la Tunisie selon laquelle le peuple palestinien a le droit légitime d’avoir un État indépendant et souverain sur l’ensemble de son territoire avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods. « Un droit qui ne peut nullement se prescrire avec le temps », a martelé le chef de l’Etat.

Il a par ailleurs estimé que la légalité internationale n’a de cesse de s’éroder  sous les coups de boutoir d’une « nouvelle légitimité d’essence humaniste » qui, a t-il dit, trouve sa parfaite illustration dans le mouvement contestataire sans cesse grandissant qui déferle sur les quatre coins du monde pour dénoncer ces atrocités.

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Giorgia Meloni à Tunis ce jeudi 31 juillet

31. Juli 2025 um 10:03

Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, est attendue à Tunis pour une visite de travail le jeudi 31 juillet 2025.

C’est ce qu’indique un communiqué publié par la présidence de la République tunisienne tôt dans la matinée de ce jeudi.

Quelques jours après avoir reçu à Rome le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, Georgia Meloni vient à Tunis pour rencontrer le président tunisien, Kaïs Saïed. Sans doute pour parler de coopération économie et sécuritaire.

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Meloni aujourd’hui à Tunis pour quoi faire ?

31. Juli 2025 um 10:46

La présidence de la république a annoncé ce matin que la présidente du conseil italien Girogia Meloni sera en visite de travail à Tunis ce jeudi 31 juillet 2025, une visite surprise, éclair et non annoncée qui suscite de sérieuses interrogations sur son objet et son timing.    

Latif Belhedi

Le communiqué laconique d’une ligne et demi n’en dit pas davantage, mais on peut s’attendre à ce que Mme Meloni soit reçue au Palais de Carthage par le président de la république Kaïs Saïed et que la rencontre soit une occasion pour faire le bilan du très controversé accord migratoire entre l’Union européenne et la Tunisie, signé il y a deux ans, et dont la présidente du conseil italien était la principale instigatrice, côté européen.

Malgré les critiques ayant entouré cet accord, aussi bien au sud qu’au nord de la Méditerranée, notamment son «manque de transparence concernant le respect des droits de l’Homme en Tunisie», selon les critiques de plusieurs Ong internationales, Mme Meloni s’est souvent dit très satisfaite du fait que la partie tunisienne ait fait sa part dans la lutte contre la migration illégale et que l’activité des garde-côtes tunisiens ont fortement réduit l’afflux de migrants vers les côtes italiennes. Ce qui est vrai. Il n’en reste pas moins que les migrants, subsahariens et autres, ainsi empêchés de rejoindre l’Europe, commencent à s’installer en Tunisie et cela crée des problèmes économiques et sociaux pour notre pays, pays de transit en passe de devenir pays d’installation.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en savoir davantage sur les raisons de cette visite et sur ses retombées, les Tunisiens espèrent voir leur président poser sérieusement ce problème avec son hôte et identifier ensemble des solutions viables.

La Tunisie, qui fait face à une grave crise économique et financière, se traduisant par des forts taux d’inflation, de chômage, de pauvreté et d’endettement extérieur (plus de 80% de son PIB), ne peut pas continuer à garder les côtes italiennes et celles des pays européens au risque d’aggraver davantage la situation intérieure.

L’Italie est certes de plus en plus engagée économiquement en Tunisie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais cet engagement reste pour le moment au plus près des intérêts stratégiques de l’Italie, qui cherche à devenir un hub énergétique au sud de l’Europe, et ne profite pas encore de manière perceptible à l’économie tunisienne qui reste en berne. Ce qui suscite chez les experts et les observateurs des interrogations légitimes sur les intérêts de la Tunisie dans la poursuite de la coopération énergétique avec l’Italie, dont le coût des impacts négatifs sur l’environnement risque d’être plus important que les hypothétiques bénéfices qu’elle espère en engranger. Ce qui a poussé l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) à critiquer, dans une récente étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique», ce qu’il a appelé les «politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays».

Ces questions, et bien d’autres, ce sont les responsables tunisiens qui doivent se les poser et les mettre sur la table lors de leurs négociations avec leurs homologues italiens et européens.

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L’Algérie fera de l’Italie un pôle énergétique européen

25. Juli 2025 um 10:37

«L’Italie et l’Algérie sont un modèle de coopération. L’énergie est l’un des domaines les plus solides de notre coopération. L’Italie aspire à devenir une porte d’entrée énergétique vers l’Europe : un objectif que nous ne pourrions atteindre sans la précieuse collaboration de l’Algérie», a déclaré le Première ministre italienne Giorgia Meloni, en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune, lors du 5e sommet intergouvernemental, réuni le 23 juillet 2025 à Rome. Elle s’est dit satisfaite du protocole d’accord entre Eni et Sonatrach. «Nous continuerons à travailler sur de nouveaux corridors énergétiques et numériques», a-t-elle assuré.

Imed Bahri

«L’Italie est notre partenaire de confiance et essentiel en Europe dans le secteur de l’énergie, et ces efforts sont aujourd’hui couronnés par la signature d’accords à la fois sécuritaires et économiques», a renchéri Tebboune, en réitérant sa joie et sa satisfaction d’être à Rome pour ce sommet, «une occasion de renforcer cette coopération exemplaire entre l’Italie et l’Algérie, notamment en ce qui concerne la coordination continue, et d’élargir les partenariats entre nos pays amis», a-t-il poursuivi.

«À l’occasion de ce cinquième sommet intergouvernemental, nous avons franchi des étapes opérationnelles, exprimant ainsi notre ferme détermination à construire des relations bilatérales historiques et à renforcer la coopération, afin qu’elles puissent inclure d’autres secteurs», a encore souligné le président algérien, en parlant de «vastes horizons de partenariat stratégique exemplaire entre l’Italie et l’Algérie».

Lors du Forum d’affaires Italie-Algérie tenu par la même occasion à Rome, une trentaine d’accords commerciaux ont été signés entre les deux parties. «L’Algérie est un partenaire stratégique, et nous travaillons intensément pour que ce partenariat soit toujours plus large, fort et diversifié», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, lors de l’ouverture du Forum, «une occasion précieuse de renforcer le dialogue économique et de travailler ensemble sur de nouvelles opportunités», a-t-il ajouté.

14 milliards d’euros d’échanges en 2024

«En seulement six mois, il s’agit du troisième événement majeur consacré à notre partenariat économique», a souligné M. Tajani qui, en tant que ministre des Affaires étrangères, mais aussi ministre du Commerce international, s’est dit satisfait des chiffres du commerce bilatéral.

En 2024, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés au chiffre record de 14 milliards d’euros. «Une nouvelle augmentation a été constatée au cours des premiers mois de cette année, mais nous ne devons jamais nous reposer sur nos lauriers; nous voulons toujours faire plus. L’Algérie est en pleine croissance et diversifie son économie, et l’Italie, avec ses grands groupes et ses PME, est le partenaire idéal pour contribuer à ce processus », a souligné M. Tajani. Tout en rappelant que plus de 150 entreprises italiennes sont déjà implantées en Algérie, le responsable italien a lancé : «Il y en aura beaucoup plus désormais, j’en suis absolument convaincu. C’est précisément pourquoi nous avons organisé un espace pour faciliter les rencontres entre les près de 500 entrepreneurs présents aujourd’hui. La simple signature d’une trentaine d’accords entre entreprises témoigne du vif intérêt de nos secteurs productifs.»

Des accords tous azimuts

Parmi les accords signés lors du Forum d’affaires, un accord technique concerne la création d’un centre de formation technologique italo-algérien dans le secteur du marbre et des pierres ornementales en Algérie, signé entre ICE et l’entreprise algérienne Sonarem.

Un protocole d’accord signé par Sigit SpA et l’entreprise algérienne Madar prévoit la création de l’EcoParc industriel Enrico Mattei.

Telecom Italia Sparkle et Algérie Télécom ont signé un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau câble dédié à Algérie Télécom (indépendant des systèmes antérieurs) reliant l’Algérie à l’Italie; un programme de conseil et d’accompagnement pour le développement de nouveaux centres de données en Algérie; et un programme de formation pour AT afin de soutenir le plan algérien de transformation numérique.

Un protocole d’accord de collaboration énergétique a été signé entre Duferco et Copresud, tandis qu’Eni et Sonatrach ont signé un protocole d’accord pour le développement des relations énergétiques dans les domaines de la sécurité, de l’approvisionnement et de la transition énergétique.

Une lettre d’intention a été signée pour le développement des opérations de Stellantis en Algérie, tandis que dans le secteur pharmaceutique, Chiesi Group et Clinica Group ont signé un accord de commercialisation en vertu duquel Chiesi fournira à son partenaire algérien des produits pharmaceutiques pour traiter certaines maladies rares en vue de leur distribution sur le marché algérien.

Un accord de collaboration a été signé entre Menarini et le groupe Clinica afin de proposer les médicaments oncologiques innovants et transformateurs de Stemline aux patients algériens.

«Nous disposons de nombreux secteurs dans lesquels nous pouvons collaborer», a déclaré le vice-Premier ministre italien. Et d’ajouter : «Commençons par l’énergie, qui joue assurément un rôle particulier dans les relations entre nos deux pays : toutes nos grandes entreprises du secteur sont impliquées dans des collaborations consolidées et de nouveaux projets. Alors, tournons-nous ensemble vers l’avenir; l’énergie est un enjeu clé.»

«C’est également grâce à nos projets stratégiques tels que le Corridor Hydrogène Sud et Medlink, qui visent à acheminer les énergies renouvelables d’Afrique du Nord vers l’Italie et l’Europe», a souligné M. Tajani, citant d’autres secteurs comme l’automobile, les infrastructures, la connectivité numérique et même l’agroalimentaire : «Je pense que nous pourrions également accomplir beaucoup en Algérie, notamment en tenant compte du Plan Mattei, qui est l’outil par lequel nous souhaitons démontrer notre engagement envers l’ensemble du continent africain (…) et je devrais parler de nombreux secteurs industriels : la pharmacie, l’économie numérique, la défense, la sécurité, l’espace, la sidérurgie : autant de facettes de notre système productif qui peuvent également faire partie des facettes de la croissance de l’Algérie.»

(Avec agences).

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Tunisie-UE | 30 ans d’association, un bilan mitigé

19. Juli 2025 um 10:20

La Tunisie et l’Union européenne (UE) viennent de célébrer le 30e anniversaire de leur Accord d’association, signé le 17 juillet 1995 et considéré comme une pierre angulaire du partenariat euro-méditerranéen. Cet anniversaire aurait dû donner lieu, côté tunisien, à une évaluation objective des retombées dudit accord d’association sur l’économie du pays, en crise depuis le milieu des années 2000, et qui a de plus en plus mal à se relancer malgré l’importance des financements extérieurs, européens et autres, dont le principal impact jusque-là est d’avoir aggravé son endettement extérieur et sa dépendance vis-à-vis de ses bailleurs de fonds étrangers. Cette évaluation tarde malheureusement à être faite, et c’est la vision de l’UE et ses intérêts qui continuent de prévaloir dans cette relation très déséquilibrée.       

Imed Bahri

Le 30e anniversaire de l’accord d’association entre la Tunisie et l’UE intervient dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, dans un monde marqué par la crise du multilatéralisme, la remise en cause des droits fondamentaux et la pression de défis mondiaux tels que le changement climatique et les flux migratoires, indique le service de presse et d’information de la délégation de l’UE en Tunisie.

Le communiqué rappelle que, premier du genre au Maghreb, l’Accord d’association UE-Tunisie a offert, au fil des ans, un cadre privilégié pour renforcer le dialogue politique et promouvoir une coopération multisectorielle, fondée sur des valeurs communes : le développement durable, la solidarité et la prospérité mutuelle. En trois décennies, le partenariat s’est intensifié et élargi à des domaines clés, de la politique à l’économie, de la science à la culture, générant des résultats concrets pour les citoyens, les institutions et les entreprises des deux rives de la Méditerranée.

Une trop grande dépendance

Selon les données officielles publiées par la délégation de l’UE en Tunisie, l’UE est le premier partenaire commercial de notre pays, absorbant 70 % de nos exportations. L’Union est également notre premier investisseur étranger : 88% du total des IDE proviennent des pays européens, tout comme 47% de leur valeur totale. Les entreprises européennes génèrent également 90% des emplois liés aux investissements étrangers en Tunisie.

L’accord a favorisé l’intégration de la Tunisie dans les chaînes de valeur industrielles européennes, notamment dans les secteurs du textile, de l’agroalimentaire et des composants automobiles, grâce à l’exonération progressive des droits de douane.

Du protocole d’accord signé en 2023 à l’élaboration actuelle d’un «Pacte pour la Méditerranée», l’UE et la Tunisie ambitionnent désormais de renforcer davantage leur partenariat et d’en faire un pilier de la stabilité régionale.

Les priorités stratégiques incluent la gestion coordonnée des migrations, la transition écologique et énergétique, l’innovation technologique, la formation professionnelle, l’inclusion des jeunes et des femmes, la sécurité alimentaire et le soutien aux PME.

Le programme Erasmus+ a également permis à des milliers d’étudiants et de chercheurs tunisiens de se former en Europe, tandis que les fonds européens ont contribué à la rénovation d’écoles, d’hôpitaux et d’infrastructures locales, ainsi qu’au soutien de projets en faveur de l’égalité des sexes, de l’emploi des jeunes et de la numérisation.

 La société civile tunisienne, soulignent des sources européennes, a joué un rôle clé dans ce processus, contribuant au renforcement démocratique du pays, notamment après 2011.

«À l’occasion de ce trentième anniversaire, les deux partenaires souhaitent revitaliser leurs relations. Le dialogue stratégique engagé ces dernières années porte sur les défis communs d’avenir : le changement climatique, la gestion humaine et inclusive des flux migratoires, l’innovation technologique, la formation et la sécurité alimentaire», écrit l’UE. Qui poursuit : «La célébration de cet anniversaire nous invite à réfléchir aux opportunités d’approfondir notre partenariat, fondé sur le respect mutuel, l’adhésion à des valeurs fondamentales partagées et une meilleure prise en compte des intérêts de toutes les parties, notamment le soutien aux jeunes, l’inclusion des femmes, la gestion collaborative des migrations, les réformes économiques, les PME et le développement territorial.»

Au cours du premier semestre 2025, conférences, expositions, publications et projets culturels ont déjà mis en lumière les réalisations de ce partenariat unique, tout en initiant un dialogue inclusif sur son avenir.

La Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai, a marqué un point d’orgue, avec des événements dans différentes régions de Tunisie. «Trente ans après sa signature, l’accord d’association UE-Tunisie demeure un pilier essentiel du partenariat euro-méditerranéen. Il a contribué à construire des ponts solides entre les peuples, les institutions et les économies. Mais au-delà des réalisations, il est désormais temps de se tourner vers l’avenir. Les prochaines décennies doivent être l’occasion de se projeter vers l’avenir, avec la volonté commune de relever ensemble les défis du XXIe siècle », conclut le communiqué.

L’autre face de la médaille

Il n’en reste pas moins que, vu de Tunis, le partenariat avec Bruxelles reste très déséquilibré et le principal intérêt de l’UE dans notre pays demeure la gestion des flux migratoires. Dans ce contexte, les Européens, sous l’impulsion de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, ont réussi à entraîner notre pays dans une politique qui est en train de le transformer d’une zone de transit à une zone d’installation des migrants subsahariens empêchés de partir vers l’Europe.

Outre la coopération sécuritaire très avancée, les Européens ont désormais un autre grand axe d’intérêt en Tunisie : le développement d’une coopération énergétique fondée sur la production d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert, dont on connaît l’impact destructeur sur l’environnement.

Autre sujet de préoccupation à Tunis : le partenariat privilégié avec l’UE est en passe de devenir problématique pour la Tunisie, trop dépendante d’un ensemble actuellement en régression et qui est traversé par des contradictions et des divisions croissantes. La crise économique en Europe provoquée par la guerre russo-ukrainienne où les Européens sont fortement engagés se répercute très négativement sur l’économie tunisienne, elle-même en crise depuis 2011.  

Pour sa part, la société civile tunisienne reproche à l’UE l’oubli de ce qu’elle appelle ses «valeurs», dès qu’il s’agit de défendre ses intérêts, aux dépens des droits des peuples partenaires. Et dans ce contexte, la «blague» des «valeurs partagées»  dont se gargarisent les diplomates européens n’amuse plus personne au sud de la Méditerranée où l’Europe suscite moins de désir que de répulsion.

Quant à la complicité européenne – et le mot n’est pas fort – avec les crimes de guerre israéliens au Moyen-Orient, elle choque désormais les plus europhiles parmi les Tunisiens. Et cela nos amis européens devraient le sentir dans leurs relations avec leurs partenaires locaux. Et si la Tunisie cherche aujourd’hui à développer ses relations avec la Chine et, à un degré moindre, la Russie, c’est parce qu’elle sent que son tête-à-tête avec l’Europe est devenu harassant et intenable à moyen et long terme.

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