Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 28. November 2025Haupt-Feeds

Détails des jugements prononcés en appel dans l’affaire du “complot contre la sûreté de l’État”

28. November 2025 um 15:41

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a rendu, à l’aube de ce vendredi, un verdict définitif concernant les accusés dans l’affaire connue sous le nom de « complot contre la sûreté de l’État ».

Selon une source judiciaire citée par l’Agence TAP, les peines prononcées à l’encontre des accusés détenus vont de 10 à 45 ans de prison, tandis qu’un accusé a bénéficié d’un non-lieu.

Pour les accusés en liberté, les peines varient entre 5 et 35 ans de prison, et deux d’entre eux ont également bénéficié d’un non-lieu.

Quant aux accusés en fuite, la cour a confirmé les peines prononcées en première instance — 33 ans de prison avec exécution immédiate — tout en portant certaines d’entre elles à 43 ans.

Par ailleurs, la cour d’appel a assorti certaines condamnations de amendes de montants variés, ainsi que de la confiscation des fonds détenus par les accusés dans des établissements financiers tunisiens.

Selon une source de la Cour d’appel de Tunis, les verdicts ont été rendus comme suit :

Accusés détenus :

Mohamed Khayem Ben Ibrahim Ben Mustapha Turki : 45 ans, amende de 100 000 dinars, confiscation des fonds, 5 ans de surveillance administrative (48 ans en première instance).

Kamel Ben Youssef Ben Slimane Eltaïef : 30 ans, amende de 100 000 dinars, 5 ans de surveillance administrative (66 ans en première instance).

Noureddine Abdallah Salem Bhiri : 25 ans, 5 ans de surveillance administrative (43 ans en première instance).

Issam Ben Abdelaziz Ben Ahmed Chebbi : 20 ans, 5 ans de surveillance administrative (18 ans en première instance).

Jawhar Ben Ezzedine Ben Mohamed Habib Ben Mbarek : 20 ans, 5 ans de surveillance administrative (18 ans en première instance).

Ghazi Ben Mohamed Ben El Hadi Chaouachi : 20 ans, 5 ans de surveillance administrative (18 ans en première instance).

Ridha Ben El Bechir Mohamed Belhaj : 20 ans, 5 ans de surveillance administrative (18 ans en première instance).

Abdelhamid Ben El Kader Ben Mohamed Jlassi : 10 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Hattab Fathi Hattab Salama : non-lieu (4 ans en première instance).

Ali Mahjoub Mohamed Hlioui : 33 ans (confirmé).

Ridha Ali Jilani Cherefeddine : 2 ans, plus 3 mois de surveillance administrative (16 ans en première instance).

Sahbi Massoud Salem Atigue : 10 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Sayed Mohamed Bouraoui Ferjani : 10 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Kamel Bechir Mohamed Bedoui : 13 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Accusés en liberté :

  • Ahmed Néjib Chebbi : 12 ans, 5 ans de surveillance administrative (18 ans en première instance).
  • Chaima Issa Ibrahim Ben Behki : 20 ans, amende de 50 000 dinars, confiscation des fonds (18 ans en première instance).
  • Mohamed El Azhari El Akrimi : non-lieu (8 ans en première instance).
  • Chokri Ben Issa Bahriya : 19 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Ayachi Ahmed Rabah Hammami : 5 ans, 2 ans de surveillance administrative (8 ans en première instance).

Mohamed Mabrouk Mohamed Hamdi : 17 ans, amende de 20 000 dinars, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Noureddine Ahmed Younes Bouttar : non-lieu (10 ans en première instance).

Karim Farid Laurent Ben Mohamed Gellati : 35 ans, amende de 50 000 dinars, 5 ans de surveillance administrative (25 ans en première instance).

Mohamed Bechir Mohamed Bedoui : 13 ans, 5 ans de surveillance administrative (13 ans en première instance).

Accusés en fuite (peines confirmées)  – Peine confirmée de 33 ans avec exécution immédiate pour :

Hamza Mohamed Rajeb Ali El Moaddab

Monji Salah El Arbi Dhouadi

Kamel Salem Saïd El Guizani

Ridha Mahmoud Mohamed Idriss

Mustapha Kamel El Haj Ali Ennaabli

Kawthar Mohamed El Kamel Amara Eddaassi

Mohamed Abderraouf Abderrahmane Mohamed El Wassif Khalfallah

Abd El Majid Omar Ahmed Ezzar

Tasnim Rached Mohamed El Khrigi

Nadia El Bajy Hattab Akrache

Rafik Ahmed Abderrahmane Chaabouni.

Peines aggravées pour certains accusés en fuite :

Najla Abdelatif Khalifa Eltaïef : 43 ans, amende de 50 000 dinars, 5 ans de surveillance administrative (33 ans en première instance).

Bouchra Belhaj Hmida : 33 ans, amende de 50 000 dinars, 5 ans de surveillance administrative (confirmé).

Bernard-Henri Lévy : 43 ans, 5 ans de surveillance administrative (33 ans en première instance).

Cette affaire remonte à février 2023, lorsque plusieurs responsables politiques de différents courants, ainsi que d’anciens ministres, avocats, hommes d’affaires et sécuritaires, avaient été interpellés pour des accusations liées notamment à la formation d’une entente en vue de comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État.

 

Les charges retenues contre près de 40 accusés portaient, entre autres, sur :

  • complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État,
  • formation d’une entente terroriste et appartenance à celle-ci,
  • tentative de changer la forme de l’État par la violence,
  • incitation des populations à s’attaquer mutuellement,
  • troubles, meurtres et pillages liés à des crimes terroristes,
  • atteinte à la sécurité alimentaire et à l’environnement.

Le 19 avril 2025, la cinquième chambre criminelle spécialisée du tribunal de première instance de Tunis avait prononcé des peines allant de 4 à 66 ans de prison.

Trois accusés avaient été radiés du dossier au stade du jugement de première instance, après avoir fait recours en cassation :

  • Riadh Khmaïs Ammar Chebbi (liberté),
  • Mohamed Kamel Hassouna Amara Jendoubi (en fuite),
  • Noureddine Hamed Belgacem Ben Ticha (en fuite).

L’article Détails des jugements prononcés en appel dans l’affaire du “complot contre la sûreté de l’État” est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie et Chine : perspectives du partenariat après 2025

28. November 2025 um 13:42

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a reçu, jeudi, le vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois et chef du Groupe d’amitié Chine-Afrique, Mu Hong, qui effectue une visite de travail en Tunisie, du 26 au 28 novembre 2025.

Lors de cette rencontre, le ministre s’est félicité des liens d’amitié et du partenariat historique unissant la Tunisie et la Chine, mettant en avant la nouvelle dynamique que connaissent récemment ces relations, notamment à la suite de la visite d’État effectuée, le 31 mai 2024, par le président de la République en Chine, une visite couronnée par l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays, indique un communiqué du département des Affaires étrangères.

Il a souligné, dans ce contexte, l’importance de poursuivre la mise en œuvre des piliers de ce partenariat, en particulier concernant les projets de développement servant les intérêts communs des deux peuples, tunisien et chinois amis, dans divers secteurs clés.

Nafti a mis l’accent, à cette occasion, sur le rôle de la Chine dans le développement de la coopération sino-arabe et sino-africaine, estimant qu’il s’agit de plateformes de dialogue auxquelles la Tunisie participe activement.

De son côté, le responsable chinois a souligné que sa visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des les accords conclus  entre les dirigeants des deux pays, faisant part de la volonté de la Chine de consolider davantage les relations d’amitié, de coopération et de partenariat privilégié qui unissent les deux pays.

Il a, en outre, exprimé la disposition de son pays à œuvrer pour renforcer les liens de coopération avec la Tunisie, notamment en contribuant à la mise en œuvre de projets de développement prioritaires en Tunisie.

Le Comité national de la CCPPC est l’organe consultatif politique suprême de la Chine, chargé de la consultation politique, du contrôle démocratique et de l’orientation des différents partis, organisations et personnalités participant au Comité en matière de participation et de débat sur les affaires politiques publiques en Chine.

L’article Tunisie et Chine : perspectives du partenariat après 2025 est apparu en premier sur WMC.

Tunisie: Les jugements en appel dans l’affaire du “complot contre la sûreté de l’État” dévoilés

Von: walid
28. November 2025 um 14:21
Tunisie: Les jugements en appel dans l’affaire du “complot contre la sûreté de l’État” dévoilés

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a rendu, à l’aube de ce vendredi, un verdict définitif concernant les accusés dans l’affaire connue sous le nom de « complot contre la sûreté de l’État ». Selon une source judiciaire ayant parlé à l’Agence TAP, les peines […]

The post Tunisie: Les jugements en appel dans l’affaire du “complot contre la sûreté de l’État” dévoilés first appeared on Directinfo.

Tunisie | Kaïs Saïed tance les députés européens, «donneurs de leçons» 

28. November 2025 um 14:30

En réponse à la résolution du Parlement européen dénonçant «la détérioration de l’État de droit et la situation des droits humains en Tunisie, en particulier le cas de Sonia Dahmani», le président de la république Kaïs Saïed a rappelé que «la Tunisie est un Etat indépendant et souverain» et réitéré son «rejet catégorique de toute forme d’ingérence dans ses affaires intérieures.» Vidéo.

Recevant le ministre des affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, hier, jeudi 27 novembre 2025, au palais de Carthage, quelques heures après l’annonce de la résolution européenne, le chef de l’Etat s’est insurgé contre «ceux qui s’évertuent à faire remonter le temps et affichent encore une posture hautaine et colonialiste envers notre pays». «Leurs manœuvres et leurs agendas suspects sont voués à l’échec cinglant», a-t-il lancé, ajoutant qu’«ils se trompent d’adresse».

Kaïs Saïed a fait aussi savoir que «la Tunisie restera à jamais libre et indépendante malgré les complots qui se trament et contrevérités fusant de tous bords.» 

Tout en assurant qu’«aujourd’hui c’est l’heure de vérité», le président Saïed a fustigé la rhétorique colonialiste des donneurs de leçons qui s’arrogent le droit de «classer les pays en bons et mauvais élèves.»

Le président de la République n’a pas manqué, par ailleurs, de dénoncer, une nouvelle fois, certaines parties à la solde de l’étranger qui n’ont de cesse de recevoir de sommes colossales d’argent dans le faux espoir de devenir les véritables décideurs, faisant ici allusion à certains opposants politiques et acteurs de la société civile qu’il accuse de comploter contre le régime qu’il a mis en place au lendemain de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2025.    

«Qu’ils se réveillent de leurs illusions», a lancé le chef de l’Etat, soulignant que la Tunisie «n’est ni une ferme ni un verger, ni une terre sans maître».

Poursuivant son attaque contre les puissances coloniales qui s’acharnent à diviser les peuples en «civilisés» et «barbares», SaÏed a ajouté que ces peuples sont résolus aujourd’hui à défendre leur indépendance.

Tout en rappelant, par la même occasion, «la vive protestation» qu’il a exprimée il y a deux jours en recevant l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, le chef de l’Etat a chargé le ministre des Affaires étrangères d’en transmettre une autre à «la représentante d’un État étranger» accréditée en Tunisie qu’il n’a pas désignée nommément.

Une protestation ferme et vigoureuse, a-t-il poursuivi, sera également adressée à ceux qui n’ont pas respecté les règles diplomatiques, la souveraineté de notre peuple et qui ont bafoué les règles élémentaires régissant les relations entre États.

Tout en soulignant que ces pratiques sont inacceptables, le président de la République a fait porter à leurs auteurs la pleine et entière responsabilité de leurs agissements.

«Nous sommes souverains. Nous n’hésiterons jamais à exprimer haut et fort nos positions», a fait savoir le président Saïed, rappelant que «la souveraineté nationale n’est pas négociable.»  

Evoquant la réunion du Parlement européen tenue, jeudi, Saïed y a vu «une tentative d’ingérence manifeste dans les affaires intérieures de la Tunisie», en soulignant que les Européens «ont beaucoup à apprendre de notre pays en matière de droits et de libertés.» 

«Quiconque ose défier notre pays aura une réponse qui lui sied», a conclu le président Saïed sur un ton de défi.  

I. B. (avec Tap)

L’article Tunisie | Kaïs Saïed tance les députés européens, «donneurs de leçons»  est apparu en premier sur Kapitalis.

Affaire de complot | Des peines en appel de 3 à 45 ans en appel  

28. November 2025 um 12:14

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près la Cour d’appel de Tunis a rendu son verdict définitif, à l’aube de ce vendredi 28 novembre 2025, concernant les accusés dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Les peines de prison varient de 3 ans (l’avocat Ayachi Hammami) à 45 ans (l’homme d’affaires et lobyiste Kamel Eltaief).

Selon une source judiciaire, citée par l’Agence Tap, les peines prononcées à l’encontre des détenus varient entre 10 et 45 ans de prison, tandis qu’un accusé détenu a été relaxé.

Quant aux accusés en liberté, les peines varient entre 5 et 35 ans de prison, tandis que la justice a prononcé un non-lieu en faveur de deux accusés.

En ce qui concerne les accusés en fuite, le tribunal a confirmé les peines de prison prononcées à leur encontre en première instance (33 ans avec exécution immédiate), tout en les alourdissant pour certains d’entre eux (43 ans avec exécution immédiate).

Certains accusés ont été condamnés, en plus des peines de prison, à des amendes d’un montant variable et à la confiscation des fonds leur appartenant déposés sur des comptes ouverts dans des banques tunisiennes. 

Plus précisément, Jaouher Ben Mbarek, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi (en détention depuis février 2023) et Chaima Issa (en liberté) ont vu leurs peines passer de 18 à 20 ans. La peine pour Abdelhamid Jelassi (en détention depuis février 2023) est passée de 13 à 10 ans, pour Ayachi Hammami (en liberté) de 8 à 5 ans et pour Néjib Chebbi (en liberté) de 18 à 12 ans.

Parmi les acquittés, il y a le directeur de Mosaïque, Noureddine Boutar et l’ancien ministre Lazhar Akremi.

Face à ces lourdes condamnations, les avocats des accusés continuent de dénoncer des irrégularités de procédure et de parler de procès inique et de dossiers vides de preuves judiciaires tangibles.

Avant le procès en appel qui s’est déroulé en trois séances à partir de fin octobre, l’ONG Human Rights Watch avait réclamé «l’annulation des peines injustes» prononcées en première instance, dénonçant notamment une absence de «garanties d’un procès équitable». Pour l’ONG, le procès s’est inscrit dans une campagne plus large de «répression» de «toute forme de critique ou dissidence».

I. B.

L’article Affaire de complot | Des peines en appel de 3 à 45 ans en appel   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | La loi de finances 2026 adoptée d’ici le 10 décembre

28. November 2025 um 11:46

La séance plénière conjointe de ce vendredi 28 juillet 2025 entre les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et deux du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée à l’examen des dispositions du projet de loi de finances 2026 (PLF2026) est consacrée à la présentation du rapport conjoint des commissions des finances et du budget des deux chambres parlementaires sur le PLF2026, suivie d’un débat général.

Dans les jours suivants, les députés voteront d’abord certaines dispositions du projet de loi, notamment les affectations de missions et de missions spéciales ainsi que certains articles, puis sur la loi dans son ensemble.

Les membres du CNRD voteront ensuite sur la loi de finances 2026, telle qu’approuvée par l’APR, et qui doit être approuvée au plus tard le 10 décembre prochain, conformément aux dispositions de l’article 78, paragraphe 3, de la Constitution de 2022.

Cette loi combine des mesures sociales, des incitations ciblées et une augmentation des recettes grâce à des contributions spécifiques et de nouvelles taxes, en réponse aux besoins de trésorerie de l’Etat toujours couverts par l’emprunt extérieur et intérieur. C’est d’ailleurs là le principal grief retenu contre ce texte, qui serait, selon certains députés, copié et collé de la loi de finances de l’exercice en cours. Trop porté sur la fiscalité et pas assez sur la relance économique, à un moment où la croissance stagne, le déficit budgétaire se creuse et l’endettement s’aggrave, prévue à 85,5 du PIB en 2025 contre «seulement» 68% en 2019, selon la Banque mondiale.  

I. B.

L’article Tunisie | La loi de finances 2026 adoptée d’ici le 10 décembre est apparu en premier sur Kapitalis.

PLF2026 | L’UGTT menace d’une grève générale

28. November 2025 um 11:09

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) s’oppose fermement au projet de loi de finances 2026 (PLF2026) et brandit la menace d’une grève générale, contestant notamment l’article 15 prévoyant un décret fixant les augmentations de salaires dans les secteurs public et privé, y compris les pensions, pour les années 2026, 2027 et 2028.

Latif Belhedi

L’alerte a été donnée par Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGTT, qui a déclaré à Express FM que l’inclusion de cette disposition dans le projet budgétaire constituerait une violation du mécanisme de consultation et une ingérence de l’État dans les négociations salariales, après des années de blocage du dialogue social dénoncé par le syndicat.

L’UGTT a officiellement demandé le retrait de l’article 15 et l’ouverture immédiate de négociations urgentes sur les salaires et les pensions du secteur public.

Concernant le secteur privé, elle insiste sur la reprise des négociations avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), la centrale patronale, pour 2025 et l’ouverture de celles pour 2026.

Rupture du dialogue

La prochaine réunion de la direction syndicale, prévue le 5 décembre, pourrait fixer la date d’une éventuelle grève générale, rappelant une position déjà adoptée par le Conseil national en 2024, si le  blocage du dialogue social se poursuit.

Sur le plan institutionnel, les discussions parlementaires autour de l’article 15 du PLF 2026 se heurtent également à l’interprétation du gouvernement : le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a affirmé ces dernières semaines que l’approche du texte budgétaire en matière d’augmentations salariales est conforme aux procédures légales. Cette position a été rejetée par l’UGTT, qui souligne le rôle central de la négociation collective et rappelle la possibilité de recours devant le tribunal administratif contre tout décret ayant un impact sur les échelles de salaires couvertes par des conventions collectives.

Rappelons que cette polémique intervient sur un fond de quasi-rupture du dialogue entre le pouvoir exécutif (présidences de la république et du gouvernement) et la centrale syndicale. Celle-ci n’admet pas d’être écartée des négociations salariales auxquelles, traditionnellement, elles participaient activement en tant que porte-voix des salariés. Or, depuis l’avènement de Kaïs Saïed au Palais de Carthage, les décisions relatives aux salaires et aux pensions sont devenues du seul ressort de l’exécutif, qui les prenait et les annonçait de manière unilatérale.

Syndicalisme et politique

C’est une rupture par rapport à une tradition de dialogue social qui remonte aux années 1970 et qui impliquait le trois principaux protagonistes : le gouvernement, le patronat et le syndicat. Les négociations, qui avaient lieu à un rythme triannuel, étaient couronnées par une décision tripartite annoncée en grande pompe lors d’un événement national.

Le président Saïed, qui regarde d’un mauvais œil ce qu’il considère comme une interférence de l’UGTT dans les affaires politiques, cherche, depuis 2021, à réduire le rôle et le champ de manœuvre de la centrale syndicale. Laquelle, adossée à une forte assise populaire, revendique un rôle historique dans le mouvement de libération nationale et l’édification de l’Etat républicain moderne.

Le Prix Nobel de la Paix qu’elle reçut en 2015 (avec trois autres organisations nationale : Utica, LTDH et Conseil de l’Ordre des avocats), et ce pour sa participation au dialogue national ayant sorti le pays d’une impasse politique, l’a confortée dans ce rôle auquel elle s’attache fortement.

Par ailleurs, son opposition déclarée au régime mis en place par le locataire du Palais de Carthage au lendemain de la proclamation de l’état d’exception le 21 juillet 2021, et sa dénonciation récurrente des procès politiques initiés dans le pays depuis février 2023 n’ont pas arrangé son cas aux yeux de Saïed, qui semble déterminé à lui couper les ailes.

L’article PLF2026 | L’UGTT menace d’une grève générale est apparu en premier sur Kapitalis.

Affaire de complot : lourdes condamnations, jusqu’à 45 ans de prison et confiscations de fonds

Von: walid
28. November 2025 um 10:24
Affaire de complot : lourdes condamnations, jusqu’à 45 ans de prison et confiscations de fonds

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Tunis a rendu, à l’aube de ce vendredi, un jugement définitif à l’encontre des accusés dans l’affaire connue sous le nom de “complot contre la sûreté de l’État”. Selon une source judiciaire citée par l’Agence Tunis Afrique-Presse (TAP), les peines prononcées […]

The post Affaire de complot : lourdes condamnations, jusqu’à 45 ans de prison et confiscations de fonds first appeared on Directinfo.

Kaïs Saïed réaffirme la souveraineté tunisienne et dénonce les ingérences étrangères

Von: walid
28. November 2025 um 10:19

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, 27 novembre courant, au palais de Carthage, le ministre des affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti. D’emblée et d’entrée de jeu, le chef de l’Etat a souligné que la Tunisie est “un Etat indépendant et souverain”, réitérant son rejet catégorique de toute forme d’ingérence dans les […]

The post Kaïs Saïed réaffirme la souveraineté tunisienne et dénonce les ingérences étrangères first appeared on Directinfo.

Sommet UA-UE à Luanda : l’Afrique, clé oubliée de la sécurité internationale

28. November 2025 um 10:03

L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) se sont réunies en sommet – le 7ème du genre – les 24 et 25 novembre 2025 à Luanda, en Angola.

Au menu de cette rencontre, la coopération tous azimuts, la paix, la migration, la réforme du multilatéralisme, etc., entre l’l’Afrique et l’Europe. Disons-le tout de suite, le bilan reste mitigé, car sans décision majeure. Mais des promesses importantes ont pu tout de même émerger.

A cette occasion, le chef de l’Etat du Togo, Faure Gnassingbé, a appelé à une coopération stratégique et structurée entre l’Afrique et l’Europe pour répondre aux défis sécuritaires, économiques et géopolitiques, rapporte la presse togolaise. Il a insisté sur l’urgence de bâtir un partenariat capable d’affronter la montée des tensions internationales, la fragmentation politique et les menaces hybrides.

A cet égard, tous les chefs d’Etat et de gouvernement présents n’ont pas manqué de rappeler que « la paix est désormais un enjeu global, menacé par l’instabilité, les conflits et la défiance entre les puissances ». En ce concernant les conflits sur le continent, il a été largement souligné que les États africains ont « la première responsabilité » de garantir la sécurité sur leur sol. Toutefois, cette stabilité est indissociable de celle du reste du monde. D’ailleurs, que l’avenir de l’Europe et celui de l’Afrique sont « mutuellement liés », ajoute le président Gnassingbé.

Le dirigeant togolais a également plaidé pour une réforme profonde du multilatéralisme. Tout en jugeant le système actuel insuffisamment représentatif et incapable d’anticiper les crises. Il faut donc un nouvel ordre international qui soit plus équitable, reposant sur la coopération plutôt que sur les rapports de force.

Appel à la création d’une structure de paix entre l’Afrique et l’Europe

Sur le plan opérationnel, il a été proposé la création d’une architecture de paix conjointe UA–UE, mieux adaptée aux menaces contemporaines. A savoir celles qui reposent sur : le terrorisme, la cybercriminalité, la désinformation ou l’insécurité maritime. Dans ce cadre, il est nécessaire d’intégrer et d’impliquer pleinement la jeunesse africaine dans cette dynamique, parce qu’aucune paix durable ne peut être imposée « sans transmission et apprentissage ».

En outre, notons que le sommet de Luanda a permis de consolider un partenariat renouvelé entre l’Union africaine et l’Union européenne. Et ce, en particulier autour de la stratégie d’investissement “Global Gateway“, dotée de 150 milliards d’euros pour l’Afrique. Les priorités communes incluent la transformation locale des ressources naturelles, le renforcement de la coopération sécuritaire, la gestion concertée des migrations et l’accélération de la transition durable face au changement climatique.

Ce 7ᵉ sommet marque ainsi une étape majeure dans la définition d’une vision géostratégique commune, où Africains et Européens entendent construire un avenir plus stable, plus équitable et davantage fondé sur des intérêts partagés.

L’article Sommet UA-UE à Luanda : l’Afrique, clé oubliée de la sécurité internationale est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Jendouba : l’AFT prépare une nouvelle zone touristique de 52 hectares à Ouled Hellal

Von: walid
28. November 2025 um 09:30

Une équipe de l’Agence foncière touristique (AFT) a inspecté, mardi, un terrain couvrant une superficie d’environ 52 hectares, situé à Ouled Hellal dans la délégation d’Aïn Draham (gouvernorat de Jendouba), en vue d’aménager ce site pour le projet de création d’une nouvelle zone touristique.

La future zone touristique, qui devrait être exploitée à moyen et court termes, bénéficie d’un emplacement géographique et environnemental limitrophe des délégations d’Aïn Draham et Fernana et à proximité de l’autoroute, a souligné le gouverneur de Jendouba, Taieb Dridi.

Une fois réalisé, le nouveau projet contribuera à enrichir l’offre touristique dans la région, à augmenter la capacité d’hébergement dans les unités hôtelières de la zone, à stimuler l’investissement dans le secteur, à créer des emplois permanents et saisonniers et à dynamiser le développement local, a ajouté la même source, appelant à accélérer la réalisation des études nécessaires.

La zone d’Ouled Hellal bénéficie d’un positionnement privilégié, au cœur de la forêt, proche du complexe sportif international d’Aïn Draham et de la station thermale Hammam Bourguiba, à proximité du barrage Barbara et ouverte sur une frontière terrestre étendue sur une longueur d’environ 136 km.

L’article Jendouba : l’AFT prépare une nouvelle zone touristique de 52 hectares à Ouled Hellal est apparu en premier sur WMC.

Kaïs Saïed défend les majorations salariales et rappelle le rôle de l’État social

Von: walid
28. November 2025 um 08:23
Kaïs Saïed défend les majorations salariales et rappelle le rôle de l’État social

Le Président, Kaïs Saïed, a reçu, jeudi, 27 novembre courant, au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar. Au cours de cette rencontre, cite un communiqué, le président de la République, a souligné que le projet de loi de finances pour l’année à venir, prévoyant entre autres des majorations salariales, « n’est […]

The post Kaïs Saïed défend les majorations salariales et rappelle le rôle de l’État social first appeared on Directinfo.

Kaïs Saïed appelle à une “révolution législative” et fustige le laxisme administratif

Von: walid
28. November 2025 um 08:20
Kaïs Saïed appelle à une “révolution législative” et fustige le laxisme administratif

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu, jeudi, 27 novembre courant, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. Selon un communiqué de la présidence de la République, la réunion a été l’occasion de débattre de la situation générale du pays. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a […]

The post Kaïs Saïed appelle à une “révolution législative” et fustige le laxisme administratif first appeared on Directinfo.

Affaire « Hanchir Chaâl » : Libération de neuf personnes

Von: walid
27. November 2025 um 22:23
Affaire « Hanchir Chaâl » : Libération de neuf personnes

Le juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier a rendu, jeudi, une décision de libérer neuf personnes détenues dans l’affaire « Hanchir Chaâl», dont l’ancien ministre de l’Agriculture Samir Bettaieb et le directeur de l’Office des terres domaniales, selon les déclarations d’une source judiciaire à l’agence TAP. Cette source a indiqué que 7 personnes […]

The post Affaire « Hanchir Chaâl » : Libération de neuf personnes first appeared on Directinfo.

Tunisie: Sonia Dahmani affirme être toujours menacée de prison

Von: walid
27. November 2025 um 20:36
Tunisie: Sonia Dahmani affirme être toujours menacée de prison

La chroniqueuse et avocate Sonia Dahmani a quitté jeudi la prison de la Manouba après une année et demi de détention, en présence de plusieurs avocats, journalistes et activistes dans le domaine des droits humains. Dans une déclaration à la TAP, Sonia Dahmani a précisé faire l’objet de poursuites judiciaires dans d’autres affaires au sens […]

The post Tunisie: Sonia Dahmani affirme être toujours menacée de prison first appeared on Directinfo.

Kaïs Saïed : les majorations salariales dépassent le cadre de la loi de finances 2026

28. November 2025 um 08:34

Le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a été reçu en audience au Palais de Carthage par le président de la République, Kaïs Saïed.

Au cours de cette rencontre, indique un communiqué de la présidence de République, le chef de l’Etat a souligné que le projet de loi de finances pour l’année à venir, prévoyant entre autres des majorations salariales, « n’est pas une invention et ne fait pas figure de cas isolé », citant à titre indicatif et non limitatif, des dispositions traitant de la même question qui ont été inscrites dans le texte des lois de finances des années 1973, 1974, 1975 et 1976.

Le président Saïed indique d’ailleurs que l’Etat social doit assumer pleinement ses devoirs envers les citoyens, et que les efforts sont en cours dans les différents secteurs et régions pour garantir aux citoyens où qu’ils se trouvent les attributs de la dignité et de la justice sociale.

Dans le même ordre d’idées, le président Saïed a donné ses instructions en vue d’acheminer des aides urgentes à plusieurs régions du pays, rappelant que celles-ci doivent bénéficier pleinement d’un développement équitable et disposer ainsi des infrastructures nécessaires.

« Il s’agit là d’une question de portée nationale qui concerne la Tunisie tout entière et non une région déterminée », a tenu à préciser le président Saïed, rappelant que les catégories marginalisées ne sont pas nées ainsi; mais plutôt elles sont les victimes de l’échec cuisant de multiples politiques publiques datant de plusieurs décennies qui ont abouti à l’exclusion et à la misère du peuple tunisien.

Sur un autre plan, le président Saïed a mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions au financement des caisses sociales, plaidant à ce propos en faveur de la restructuration de ces organismes afin qu’ils puissent accomplir au mieux leurs missions.

L’article Kaïs Saïed : les majorations salariales dépassent le cadre de la loi de finances 2026 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kaïs Saïed appelle à ouvrir des perspectives aux jeunes

28. November 2025 um 07:57

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu, jeudi 27 novembre courant au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, sur la situation générale du pays.

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a donné ses instructions en vue d’accélérer l’élaboration de nouveaux projets de texte permettant d’ouvrir de larges perspectives aux jeunes.

Autant la Tunisie a besoin d’une révolution législative fondée sur une nouvelle approche et vision, dit-il; autant elle a besoin que les responsables chargés de sa mise en œuvre soient actifs, dynamiques et fermement attachés à concrétiser les aspirations et les attentes du peuple dans les différents domaines.

« Ce qui importe ce n’est pas tant la teneur des textes adoptés mais plutôt les autorités qui veillent à leur application », a fait savoir le président Saïed. A ce titre, il a rappelé l’engagement à poursuivre la bataille contre la corruption et les corrompus où qu’ils se trouvent, au sein de l’administration ou ailleurs, jugeant tout manquement à la responsabilité laissant induire une quelconque souffrance aux citoyens comme « une forme de corruption et un agissement répréhensible visant à exacerber la situation dans le pays ».

Les responsables à l’origine de ces actes ne peuvent nullement bénéficier de l’impunité ou échapper à la redevabilité, a-t-il encore martelé.

Il a, dans ce contexte, vilipendé le laxisme de certains responsables en poste qui n’ont de cesse d’évoquer à tort le faux prétexte de la complexité des procédures ou du manque des financements nécessaires pour justifier leur incapacité à assumer comme il se doit leurs devoirs.

Face à ces pratiques désavouées, le président Saïed, a tenu à préciser qu’il n’est pas de la mission du président de la République d’intervenir chaque fois pour rappeler à chaque responsable en poste au niveau central, régional et local la mission qui lui revient ainsi que le devoir qui lui incombe.

L’article Kaïs Saïed appelle à ouvrir des perspectives aux jeunes est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La nappe de l’Albien | Ressource stratégique et risque de tensions régionales

28. November 2025 um 08:04

Le stress hydrique s’impose aujourd’hui comme l’un des enjeux les plus critiques pour les pays du Sahel et d’Afrique du Nord. L’effet conjugué du changement climatique, de l’irrégularité des précipitations et d’une démographie en forte croissance aggrave la vulnérabilité hydrique de la région, au point que plusieurs études prévoient une situation critique dès 2030. Avec une disponibilité inférieure à 450 m³ d’eau par habitant et par an, la Tunisie se trouve désormais en situation de pénurie hydrique absolue. Dans ce contexte, la nappe de l’Albien apparaît comme une alternative stratégique, susceptible de fournir une ressource vitale pour plusieurs décennies. Un réservoir d’eau souterrain parmi les plus vastes au monde.

Lassaâd Bouazzi *

La nappe de l’Albien, ou Système aquifère du Sahara septentrional (SASS), est une réserve d’eau fossile non renouvelable couvrant environ un million de kilomètres carrés (deux fois la surface de la France) entre la Libye, l’Algérie et la Tunisie. Sa répartition territoriale est estimée à 70 % pour l’Algérie, 20 % pour la Libye et 10 % pour la Tunisie. Avec un volume de près de 60 000 milliards de mètres cubes (environ trois fois le volume d’eau de la mer Baltique), elle constitue le plus grand réservoir d’eau douce souterraine de la planète.

Une ressource aussi stratégique représente une opportunité considérable pour le développement agricole et économique, mais elle demeure également une source potentielle de tensions si elle n’est pas gérée de manière coopérative. L’idée selon laquelle les conflits futurs auront pour enjeu l’accès à l’eau fait désormais consensus parmi les experts.

Des accords fragilisés et une gouvernance insuffisante

En 2008, un accord tripartite signé sous l’égide de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), une organisation onusienne dont le siège se trouve à Tunis, avait établi un cadre de coopération pour gérer durablement la nappe. Toutefois, la chute du régime libyen en 2011 a profondément fragilisé ce cadre institutionnel. Le mécanisme de concertation du SASS, auparavant hébergé par l’OSS, n’est plus opérationnel depuis plusieurs années.

Cette absence de coordination s’est manifestée en 2016 lorsqu’un différend a opposé la Libye à l’Algérie, cette dernière accusant Tripoli d’un pompage excessif non conforme aux règles convenues, entraînant une dégradation de la nappe.

En 2024, un nouvel accord tripartite a été signé et ratifié par la Tunisie (décret n°23 de l’année 2025). Toutefois, ce texte ne fixe ni quotas d’extraction ni calendrier détaillé, ce qui limite encore sa portée pratique.

Rjim Maatoug, un modèle pionnier mais limité

La Tunisie a été parmi les premiers pays à mobiliser les eaux de l’Albien pour un projet structurant. En 1980, le président Habib Bourguiba avait lancé le projet de développement intégré de Rjim Maatoug, dans le gouvernorat de Kébili. Ce programme stratégique visait à fixer les populations dans une région frontalière sensible et à renforcer la production nationale de dattes «deglet nour». Il constitue aujourd’hui une réussite agricole et socio-économique, bien que sa consommation en eau reste maîtrisée.

Depuis lors, l’exploitation tunisienne de la nappe est restée limitée en raison de contraintes financières, technologiques et environnementales.

Les ambitions agricoles algériennes à grande échelle

À l’inverse, l’Algérie a engagé ces dernières années une politique d’exploitation intensive de la nappe dans un objectif de sécurité alimentaire et d’exportation. Deux projets phares illustrent cette dynamique.

1- Le projet algéro-italien de Timimoun : destiné à la mise en valeur de 36 000 hectares dédiés aux céréales, légumes et soja, ce programme d’un montant de 420 millions d’euros comprend également des unités de transformation agroalimentaire, des silos de stockage et des infrastructures de base (routes, énergie, télécommunications).

2. Le projet algéro-qatari pour la production laitière : prévu pour 2026, ce projet d’un montant de 3,5 milliards d’euros inclut des fermes fourragères, un cheptel d’environ 80 000 têtes et une usine de production de lait en poudre. Ce projet vise à réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations et à améliorer sa sécurité alimentaire.

Quels enjeux pour la Tunisie ?

La Tunisie, disposant de ressources financières limitées, doit aujourd’hui envisager une stratégie claire pour garantir son accès à cette ressource vitale. Deux pistes prioritaires se dégagent :

1- renforcer la coopération internationale afin d’attirer des investissements dans les projets agricoles et industriels, en valorisant ses atouts en matière de compétences humaines et techniques;

2- consolider le cadre juridique tripartite pour garantir son quota d’exploitation et protéger la nappe, notamment face aux projets algériens d’extraction du gaz de schiste et de production d’hydrogène vert, deux activités susceptibles d’accélérer l’épuisement et la contamination de la ressource.

La nappe de l’Albien représente à la fois une opportunité exceptionnelle et un défi considérable pour les pays du Maghreb. Son exploitation doit impérativement s’inscrire dans une logique de coopération transfrontalière et de durabilité. Sans gouvernance rigoureuse, cette ressource stratégique pourrait devenir un facteur d’instabilité, dans une région déjà fragilisée par les pressions climatiques et économiques.

* Ancien officier de la marine tunisienne.

L’article La nappe de l’Albien | Ressource stratégique et risque de tensions régionales est apparu en premier sur Kapitalis.

La dette publique tunisienne passe de 68 % du PIB en 2019 à 84,5 % en 2025

28. November 2025 um 07:50

La Banque mondiale (BM) prévoit une croissance économique tunisienne de 2,4 % en moyenne sur la période 2026-2027, principalement tirée par le tourisme et l’agriculture. Lodewijk Smets, économiste de la BM pour la Tunisie, a fait cette déclaration lors d’une table ronde présentant la dernière mise à jour économique, intitulée «Renforcer les filets de sécurité sociale pour plus d’efficacité et d’équité».

Selon le rapport, la croissance à moyen terme (2026-2027) devrait rester modérée en raison d’un environnement financier tendu et d’obstacles à l’entrée sur le marché.

À court terme, l’incertitude croissante pesant sur le commerce mondial, la disponibilité limitée des financements extérieurs et les efforts continus pour réduire la dépendance énergétique pourraient peser sur la croissance et la stabilité macroéconomique.

La BM note que les perspectives à moyen terme de la Tunisie pourraient s’améliorer sensiblement si le pays mettait en œuvre des réformes visant à renforcer sa politique budgétaire, moderniser les entreprises publiques et promouvoir une plus grande concurrence sur le marché.

L’économiste a souligné que les finances publiques et la position extérieure de la Tunisie devraient se stabiliser à moyen terme. Le déficit devrait légèrement diminuer pour atteindre 4,4 % du PIB en 2027, grâce aux efforts déployés pour maîtriser la masse salariale et les subventions au secteur public.

Pour 2025, la BM prévoit un déficit budgétaire de 5,7 % du PIB, avec une croissance modérée des subventions et de la masse salariale, ainsi qu’une augmentation modérée des recettes fiscales. M. Smets a noté que le gouvernement avait entamé un processus d’assainissement des finances publiques.

Le déficit budgétaire de la Tunisie a diminué, passant de 9 % du PIB en 2020 à 6,3 % en 2024, grâce à une combinaison de mesures relatives aux recettes et aux dépenses.

Au cours des huit premiers mois de 2025, les recettes ont progressé par rapport à la même période de l’année précédente suite à la mise en œuvre de plusieurs mesures fiscales. Par ailleurs, les autorités sont parvenues à maîtriser la croissance de la masse salariale du secteur public, qui demeure néanmoins élevée au regard des normes internationales.

La BM prévoit une légère baisse de la dette publique, qui devrait s’établir à 83,6 % du PIB en 2027, contre 84,5 % en 2024.

L’économiste a noté que la dette publique tunisienne avait augmenté, passant de 68 % du PIB en 2019 à 84,5 % en 2025, le pays dépendant de plus en plus du financement intérieur – une tendance qui, selon lui, témoigne de la réussite du gouvernement dans la stabilisation du niveau d’endettement public.

I. B.

L’article La dette publique tunisienne passe de 68 % du PIB en 2019 à 84,5 % en 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌