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Heute — 25. August 2025Haupt-Feeds

Tourisme tunisien : une reprise relative à optimiser

25. August 2025 um 09:40

Pour Soufiane Tekaya, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui a récemment tenu une conférence de presse, le tourisme durement touché par la crise sanitaire et ses répercussions économiques, récupère de plus en plus de la vigueur. Après deux années d’activité réduite, 2024 a marqué un tournant avec un taux d’occupation hôtelier moyen qui a atteint les 42,1 %, contre seulement 30,5 % en 2022 et des recettes touristiques de près de 7,5 milliards de dinars contre 6,9 en 2023 et 5,4 en 2022.

Les recettes en devises, dépassent pour leurs parts les niveaux d’avant pandémie. Ce redressement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Entre la fermeture des frontières, la frilosité des marchés émetteurs et la concurrence accumulée en Méditerranée, la reprise a été lente et progressive. Mais les chiffres 2025 confirment une tendance solide, soutenue par la diversification des clientèles et l’amélioration de l’offre.

 Un net rebond de la fréquentation

La chute enregistrée entre 2019 souligne l’ampleur de la crise avec un recul de plus de 10% entre les deux années. Depuis, la courbe s’est inversée. En 2023, le taux d’occupation a atteint les 38,7 % et en 2024 : 42,1 %.

Sur les sept premiers mois de 2025, le taux d’occupation atteint 35,3 %, soit une hausse de 2,1 points par rapport à la même période de 2024. Ce niveau reste cependant inférieur à celui observé en 2019 (38,8 %), ce qui laisse une marge de progression pour retrouver la pleine performance.

Ce rebond est notamment lié au retour des marchés traditionnels européens, à la reprise des arrivées maghrébines et à la réouverture progressive des circuits longs courriers. Les tour-opérateurs rapportent également un regain d’intérêt pour la Tunisie en tant que destination compétitive offrant un bon rapport qualité-prix.

« Après deux années noires, le tourisme tunisien retrouve des couleurs et se rapproche des niveaux records de 2019. »

Des recettes en devises en hausse

Du premier janvier au 20 juillet 2025, les recettes en devises ont atteint les 3,9 milliards de dinars soit plus de 8,2% si nous comparons avec la même période l’année dernière. En Euros, c’est 1 164 Md€ (+9 %) et 1 276 Md$ (+10,5 %) par rapport à la même période en 2024.

Une reprise qualitative

La reprise tunisienne n’est pas qu’une question de volumes, elle est aussi qualitative. Trois facteurs y contribuent :

  • diversification des marchés émetteurs : au-delà de l’Europe traditionnelle, la Tunisie attire davantage de visiteurs d’Europe de l’Est, d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient même si les performances sont assez modestes par rapport à son potentiel ;
  • optimisation des capacités hôtelières : les opérateurs parviennent à mieux remplir leurs établissements grâce à des stratégies tarifaires et promotionnelles adaptées aux saisons quoique nombre d’unité hôtelières ont intérêt à investir dans la rénovation pour améliorer leur apparence et leur fonctionnalité ;
  • on relève le retour de segments à forte dépense : tourisme haut de gamme, tourisme d’affaires (MICE), croisières et voyages à thème régnant du terrain. Ces évolutions renforcent la résilience du secteur face aux aléas économiques et géopolitiques.

2019-2025, quels enseignements tirer ?

En observant l’évolution sur six ans, plusieurs enseignements ressortent :

  • rebond post-crise : après le point bas de 2022, la fréquentation repart à la hausse, avec un taux d’occupation qui gagne près de 12 points en deux ans ;
  • croissance soutenue des recettes : les entrées en devises progressent plus vite que la fréquentation, signe d’une dépense moyenne par touriste en hausse ;
  • reprise qualitative : l’écart entre la croissance des arrivées et celle des recettes montre que le secteur parvient à mieux monétiser ses services.

Si nous considérons les éléments cités plus haut et si les réalisations touristiques sont meilleures au mois d’août et sur l’arrière-saison jusqu’à fin décembre, nous pourrions espérer une année 2025 plus performante que 2019. 2025 pourrait même devenir une année record en termes de recettes touristiques. D’autant plus que le taux d’occupation, légèrement en retrait, laisse un potentiel de croissance important pour les mois prochains.

« La reprise n’est pas seulement quantitative : la dépense moyenne par touriste est en nette hausse. »

Un scénario optimiste qui requiert certaines conditions

L’optimisme est de mise mais pour ce, il est important d’insister sur la stabilité de la situation sécuritaire et politique, la poursuite de la promotion ciblée sur les marchés stratégiques et capacité des opérateurs à maintenir un bon niveau de service et de rapport qualité-prix.

Tourisme Tunisie 7 moisUn enjeu macroéconomique majeur

Au-delà du secteur lui-même, la reprise du secteur du tourisme est stratégique pour l’économie tunisienne. Le tourisme représente une source essentielle de devises, contribuant à réduire le déficit de la balance des paiements et à soutenir la stabilité monétaire.

Dans un contexte où la Tunisie cherche à relancer ses exportations, aujourd’hui en baisse, et à attirer les investissements étrangers, chaque dinar gagné grâce au tourisme compte double. En d’autres termes, le rebond touristique ne se mesure pas seulement en taux d’occupation et en millions d’euros ou de dollars. Il est également traduit par des emplois maintenus ou créés, des revenus pour les régions, et un impact positif sur tout un écosystème d’activités connexes : transport, restauration, artisanat, agriculture, services.

« Le retour des marchés européens et maghrébins redonne un souffle stratégique au secteur. »

 

Le tourisme tunisien est en train de réussir son pari de sortie de crise, mais la partie n’est pas encore gagnée. L’objectif des prochaines années ne sera pas seulement de retrouver les niveaux d’avant 2020, mais de les dépasser en capitalisant sur la diversification, la qualité et la valeur ajoutée des séjours. Si la trajectoire actuelle se confirme, 2025 pourrait bien marquer le début d’un nouveau cycle de prospérité pour l’une des vitrines économiques du pays.

A.B.A

(Source chiffres : document ministère du tourisme.)

EN BREF

  • Le tourisme tunisien confirme son rebond post-crise avec des recettes record et un taux d’occupation en progression.
  • 2024 a marqué un tournant : +12 points de taux d’occupation en deux ans et recettes de 7,5 Md TND.
  • En 2025, les recettes en devises affichent déjà +8,2 % sur sept mois.
  • Le retour des marchés européens, maghrébins et des circuits longs courriers stimule la reprise.
  • Le défi reste qualitatif : diversification des marchés, montée en gamme et rénovation hôtelière.
  • Objectif : dépasser les niveaux de 2019 et installer un cycle durable de croissance.

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Tunisie | 134 feux de forêts depuis le début de l’été

25. August 2025 um 09:42

Entre le 1er juin et le 21 août 2025, la protection civile a mené 52 000 interventions à travers la Tunisie. Ces opérations ont concerné aussi bien les incendies de forêts et de cultures que les accidents de la route, les cas de noyade et la sécurisation des plages.

Dans une déclaration à l’agence Tap, le commandant Khalil Mechri, chef du service des statistiques et du soutien opérationnel, a indiqué que les équipes effectuent en moyenne 24 interventions par heure, mobilisant tous les moyens humains et logistiques disponibles pour faire face aux besoins de la saison estivale.

Il a par ailleurs signalé une hausse des incendies de forêts : 134 feux ont détruit 2 194 hectares depuis le début de l’été, contre 106 incendies ayant ravagé seulement 314 hectares sur la même période en 2024. Une progression notable, mais qui, selon lui, demeure dans les moyennes observées au cours des cinq dernières années.

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Gestern — 24. August 2025Haupt-Feeds

INM : des orages et des averses cette nuit 

24. August 2025 um 20:09

Le temps persistera orageux le reste du dimanche et le début de cette nuit sur les régions ouest du centre avec des averses qui s’étendront aux régions est. Le ciel sera peu nuageux sur la plupart des régions.

Le vent de secteur est relativement fort avec des vents de sable locaux à modéré sur le reste des régions. Il dépassera 70 km/h sous forme de rafales lors de l’apparition des cellules orageuses.

Les températures se situeront, pendant la nuit, entre 25 et 31 degrés et à 22 degrés sur les hauteurs ouest.

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Marché mondial de l’huile d’olive en 2025 : Reprise mondiale et ambitions tunisiennes

24. August 2025 um 18:30

Après deux campagnes éprouvantes pour l’ensemble de la filière oléicole mondiale, le marché de l’huile d’olive connaît en 2025 un regain significatif. Les deux dernières années avaient été dominées par la sécheresse, la chaleur excessive et des rendements historiquement faibles.

Mais la nouvelle campagne ramène un souffle d’optimisme, avec une production mondiale estimée à 3,36 millions de tonnes selon le Conseil Oléicole International (COI), soit une progression de 32 % par rapport à la saison précédente. Ce redressement n’efface pas pour autant les défis structurels qui pèsent encore sur le secteur.

La Presse — En Europe, premier bassin oléicole au monde, la production atteint 1,973 million de tonnes, soit une hausse notable de 29 %. Mais ce volume reste en deçà du niveau record enregistré en 2021-2022, montrant à quel point la filière demeure exposée aux aléas climatiques.

L’Espagne, locomotive mondiale de la production, confirme son leadership avec une récolte de 1,41 million de tonnes, en progression de 51 % par rapport à 2023-2024. Toutefois, cette hausse spectaculaire s’accompagne d’une chute brutale des prix, de plus de 50 % en un an, ce qui fragilise les petits producteurs malgré des volumes de ventes importants.

La Grèce affiche également une solide progression avec une production de 250.000 tonnes, en hausse de 43 %, tout en misant sur la qualité et la richesse en polyphénols pour conforter sa place sur les marchés de niche. Le Portugal connaît aussi une année favorable, avec une récolte estimée à 177.000 tonnes (+21 %).

L’Italie, en revanche, subit de plein fouet les effets du changement climatique, avec une baisse de production de 25 % pour tomber à 248.000 tonnes. La rareté de l’offre italienne se traduit par des prix intérieurs nettement supérieurs à ceux de ses concurrents, poussant les acheteurs internationaux à explorer d’autres sources d’approvisionnement.

La Tunisie, acteur incontournable dans la relance mondiale

Pas loin du continent européen, la Tunisie tire son épingle du jeu en enregistrant une hausse de production de 55 % pour atteindre 340.000 tonnes. 

Ce résultat remarquable confirme son rang de premier exportateur africain et son rôle central dans l’approvisionnement mondial. Dans un marché qui valorise de plus en plus les huiles certifiées biologiques et issues de pratiques durables, l’huile tunisienne bénéficie d’un positionnement privilégié, notamment en Europe et au Moyen-Orient, où la demande pour les produits premium est en forte progression.

Cette performance ne doit pas masquer les défis commerciaux qui se profilent. Les exportations vers les États-Unis, l’un des marchés les plus dynamiques pour l’huile d’olive, risquent d’être freinées par la politique tarifaire américaine. 

Cette contrainte incite les producteurs tunisiens à poursuivre leur stratégie de diversification géographique en explorant davantage les marchés asiatiques, où la consommation connaît une croissance soutenue, et ceux de l’Amérique latine, encore largement inexploités.

Turquie et Maroc : deux trajectoires opposées

La Turquie enregistre la plus forte progression hors Europe avec une production qui grimpe à 450.000 tonnes, doublant presque par rapport à l’année précédente et surpassant ainsi la Tunisie en termes de volume. Ce résultat impressionnant reflète l’importance croissante de la Turquie comme acteur majeur du marché mondial.

À l’opposé, le Maroc connaît une troisième année consécutive de baisse significative. Sa production chute à 90.000 tonnes, bien en dessous de la moyenne quinquennale de 141.600 tonnes. Les raisons sont multiples : sécheresse persistante depuis six ans, déficit hydrique de 70 % par rapport à la moyenne et températures extrêmes au moment crucial de la floraison.

Face à cette crise, les autorités marocaines ont suspendu les droits d’importation et autorisé l’entrée de 30.000 tonnes pour couvrir une consommation nationale estimée à 140.000 tonnes. Malgré ces mesures, les prix ont atteint des niveaux record, avoisinant 140 dirhams le litre, alimentant les craintes de pénuries et de fraude.

Si la campagne 2024-2025 marque un retour encourageant de la production, les fondamentaux du marché demeurent fragiles. La baisse rapide des prix, notamment en Espagne, met sous pression les producteurs qui voient leurs marges s’éroder. Les changements climatiques, responsables de récoltes catastrophiques en Italie et au Maroc, continuent de menacer la stabilité de la filière. De plus, l’offre d’huiles extra vierges de haute qualité reste insuffisante pour répondre à une demande internationale en constante croissance, renforçant la concurrence sur ce segment premium.

Opportunité stratégique pour la Tunisie

Pour la Tunisie, cette reprise mondiale est porteuse d’opportunités, à condition de consolider ses atouts. Le pays a déjà renforcé son image grâce à la qualité de ses huiles biologiques et à une logistique d’exportation performante. Mais un effort supplémentaire doit être consenti pour valoriser davantage la production locale.

La majorité des volumes exportés sont encore envoyés en vrac vers l’Europe pour être conditionnés et commercialisés sous des marques étrangères. Le développement d’une filière tunisienne de mise en bouteille et de marketing international permettrait d’accroître considérablement la valeur ajoutée.

L’adoption de pratiques agricoles durables, l’investissement dans l’irrigation moderne et la certification systématique des huiles bio renforceraient encore la compétitivité du produit tunisien sur les marchés les plus exigeants. En parallèle, la diversification des débouchés reste cruciale : l’Europe demeure un partenaire incontournable, mais l’Asie-Pacifique, l’Afrique subsaharienne et l’Amérique latine offrent de nouvelles perspectives de croissance.

La campagne 2025 représente une étape clé pour le secteur mondial de l’huile d’olive.

Elle confirme la capacité de production à rebondir après des crises majeures, mais elle révèle également une vulnérabilité structurelle face aux variations climatiques, aux fluctuations des prix et aux tensions commerciales. Pour la Tunisie, cette période doit être transformée en tremplin stratégique, afin de consolider sa position parmi les grands acteurs mondiaux et de s’imposer comme un fournisseur fiable, innovant et durable pour les années à venir.

La ligne d’or : Le management anti-corruption

24. August 2025 um 18:20

La Presse La corruption est souvent présentée comme un mal endémique, une fatalité enracinée dans les pratiques économiques et politiques et, pourtant, réduire ce fléau à une simple question morale serait passer à côté de sa nature profonde : un déficit de management.

Là où règnent l’opacité, l’absence de contrôle et le culte de l’informel, la corruption prospère et, à l’inverse, là où s’impose une gouvernance claire, la corruption recule. Autrement dit, l’anti-corruption n’est pas seulement une question de lois, mais une question de management, au cœur des organisations.

Un management anti-corruption ne peut se limiter à des déclarations de principe car il s’agit avant tout d’intégrer dans les processus de l’entreprise ou de l’administration des mécanismes concrets. Les lignes directrices sont simples, mais le défi est dans leur mise en œuvre, et parmi elles cartographier les risques pour voir où la corruption se situe ou peut se situer. Pour ce faire, un audit indépendant serait le bienvenu, mais aussi une politique de promotion d’une culture organisationnelle, où l’intégrité n’est pas un mot creux, mais un défi que doivent relever les organisations et les entreprises. 

Le management anti-corruption fait en fait référence aux pratiques et systèmes mis en place par une organisation pour prévenir, détecter et traiter la corruption, ainsi, le principal cadre de référence est sans doute la norme ISO 37001. 

L’organisme de certification explique que l’ISO 37001 vient appuyer l’organisation dans la mise en œuvre d’un système de management anti-corruption ou le renforcement des moyens de contrôle déjà en place.

Parmi ses exigences, la mise en place d’une série de mesures, à l’instar de l’adoption d’une politique anti-corruption, la désignation d’une personne chargée de superviser la conformité à cette politique, la sélection et la formation des employés, l’évaluation des risques de corruption relatifs à certains projets ou partenaires commerciaux, la mise en œuvre de moyens de contrôle financiers et commerciaux et l’engagement de procédures de signalement et d’enquête.

Par ailleurs, l’ISO 37001 demande à la direction de « démontrer son leadership et son engagement vis-à-vis du système de management anti-corruption et en communiquer la politique et les objectifs à l’ensemble du personnel et aux tierces parties, telles que les sous-traitants, les fournisseurs et les partenaires associés à des activités communes ».

 Le système de management contribue ainsi à réduire le risque de corruption et permet de démontrer à la direction, au personnel, aux propriétaires, aux investisseurs, aux clients et aux autres partenaires commerciaux que des moyens de contrôle anti-corruption fondés sur de bonnes pratiques internationalement reconnues sont en place. Il peut également, dans le cadre d’une enquête judiciaire, servir à prouver que des mesures raisonnables ont été prises pour prévenir la corruption

Il serait cependant naïf de croire que la transparence se décrète. Elle s’apprend, se cultive, se récompense, et il devient clair que la lutte contre la corruption est, certes, une bataille juridique et politique, mais pour qu’elle ne soit pas sporadique, il est fondamental d’initier une réforme profonde des pratiques managériales. 

« La corruption est l’un des fléaux les plus néfastes et les plus complexes de notre époque, et en dépit des efforts mis en œuvre aux niveaux national et international pour la contrer, elle continue à sévir », rappelle l’Organisation internationale de normalisation.

À la frontière tuniso-algérienne, un mégaprojet à 2 milliards qui peut tout changer… attend encore

Von: La Presse
24. August 2025 um 18:13

Le mégaprojet “Costa-Coralis”, destiné à transformer le visage de la ville de Tabarka et de l’ensemble de la région du Nord-Ouest tunisien, reste à ce jour en suspens, malgré les espoirs qu’il suscite auprès des habitants de quatre gouvernorats concernés.
Des démarches sont actuellement en cours pour mobiliser les investisseurs et partenaires afin de relancer ce projet ambitieux, apprend l’agence TAP auprès de responsables régionaux à Jendouba.

Selon Saadallah Khalfaoui, représentant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) à Jendouba, “le projet, une fois lancé, devrait entraîner une hausse de 5 % du PIB régional (dont +2,1 % dès la première phase), et générer une dynamique multisectorielle, au-delà du tourisme, touchant l’agriculture, l’industrie locale et les services”.

Khalfaoui estime également que le projet pourrait créer plus de 12 000 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à la réduction du chômage, de l’exode rural et de l’émigration économique.

Les premiers contacts avec des investisseurs et institutions financières ont confirmé l’intérêt suscité par “Costa-Coralis”. La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a donné son accord de principe pour acquérir 20 % du capital de la société porteuse. Plusieurs partenaires nationaux et internationaux ont, quant à eux, signé des lettres d’intention couvrant divers volets : aménagement, hôtellerie, santé, mobilité durable et services annexes.

Faouzi Redissi, premier responsable de la société “Haifa for Development and Investment” (Haifa HDI), en charge du projet, a affirmé que les partenaires restent intéressés par la réalisation du projet, qui devrait s’étendre sur une superficie de 140 hectares, avec un investissement estimé à 2 milliards de dinars. Le projet ambitionne de devenir un pôle intégré à la fois touristique, culturel et économique.

Initialement conçu en 2016 par un collectif d’investisseurs locaux et régionaux, le projet a été officiellement porté par la société Haifa HDI dès 2019.

Redissi a toutefois rappelé que si le projet n’est pas lancé dans un délai de cinq ans (trois ans, plus deux années de prolongation), l’État pourrait récupérer les 140 hectares alloués, conformément à la législation en vigueur.
“Nous avons relancé les investisseurs pour obtenir une confirmation de leur engagement. Leur réponse est attendue prochainement”, a-t-il confié à l’agence TAP.

Tribune : L’accès à la justice fiscale en Tunisie

24. August 2025 um 18:10

Le contribuable tunisien n’est souvent pas consulté lorsqu’il s’agit d’augmenter les taux d’impôt ou d’élargir leur champ d’application. Même à l’occasion du débat parlementaire, l’avis de celui-ci reste généralement sans véritable impact. D’un autre côté, les pouvoirs de l’administration fiscale sont élargis sans que la question de l’équilibre du système ne soit posée.

Doter les contribuables de garanties suffisantes pour les protéger contre les excès et les erreurs de l’administration fiscale constitue l’essence même d’un système juste et équitable. La justice, en tant que mécanisme de contrôle et de protection, est l’une de ces garanties fondamentales. Y accéder n’est pas un privilège, mais bien un droit humain inaliénable consacré par les engagements internationaux de la Tunisie et la Constitution.

La Tunisie a, en effet, ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, garantissant le droit à un procès équitable, affirmant le droit à un recours effectif devant une juridiction compétente.

Ces engagements trouvent également un prolongement dans le droit interne. La Constitution tunisienne de 2014, puis celle de 2022 ont affirmé avec force que la justice est indépendante et garante des droits et libertés. L’article 124 de la Constitution actuelle énonce explicitement le droit à un procès équitable dans un délai raisonnable, tandis que l’article 117 érige l’indépendance de la justice en principe fondamental. Selon les textes, la Tunisie semble ainsi offrir un cadre solide garantissant l’accès à la justice fiscale.

Ecarts entre engagements et pratique… 

Pourtant, dans la pratique, les écarts sont criants. L’adoption du Code des droits et procédures fiscaux avait constitué une avancée majeure dans la reconnaissance des droits des contribuables, mais depuis, le système fiscal tunisien s’est compliqué, rendant le parcours du justiciable encore plus difficile.

Le contentieux fiscal est confié à des juges de fond majoritairement issus du droit privé, non formés à examiner la légitimité d’actes administratifs comme les arrêtés de taxation. Leur tendance à éviter de statuer sur les contestations relatives à la motivation des arrêtés précités prive la justice fiscale d’une partie essentielle de son efficacité. À cela s’ajoute le défaut de spécialisation.

Les juges non formés aux subtilités d’une matière technique sont incapables d’offrir aux contribuables toutes les garanties d’un procès équitable. Aussi, les mutations fréquentes aggravent la situation. Les magistrats expérimentés sont rapidement affectés à d’autres fonctions, obligeant les justiciables à supporter les coûts du recours presque systématique aux expertises judiciaires, qui finissent par dicter l’issue des litiges.

Le contentieux du recouvrement : un risque immédiat pour les entreprises 

Le contentieux du recouvrement illustre encore mieux ces dysfonctionnements. Les actions de recouvrement, basées sur un titre exécutoire tel qu’un état de liquidation, impactent rapidement la situation financière des contribuables. Ceux-ci se retrouvent face à un code de la comptabilité publique vétuste et à l’absence de recours efficaces contre les abus.

Plus grave, ce contentieux n’est pas couvert par le double degré de juridiction, privant ainsi le contribuable d’une protection fondamentale. En référé, les juges civils, peu accoutumés à la matière fiscale et confrontés à des données techniques complexes, peinent à trancher en faveur des justiciables.

Le référé fiscal : une protection vitale mais inaccessible

Dans ce contexte, le référé fiscal pourrait jouer un rôle vital. Il permettrait de protéger rapidement une entreprise contre des mesures de recouvrement susceptibles d’avoir des conséquences irréversibles. Néanmoins, en Tunisie, son accès est limité !

Pour obtenir le sursis à exécution d’un arrêté de taxation d’office, le contribuable doit, dans un délai de 60 jours, soit fournir une caution bancaire équivalente à 15 % du principal, soit payer 10 % du principal contesté. Cette exigence, lourde pour des entreprises déjà fragilisées, prive souvent ces dernières de toute possibilité de défense rapide.

De surcroît, la suspension ,qui est limitée à une seule année à compter de la notification de l’arrêté, ne couvre pas les retenues à la source, immédiatement recouvrables même lorsqu’elles sont contestées. En 2014, lors des assises nationales, la société civile est parvenue avec beaucoup de difficulté à inscrire parmi les dispositions de la réforme fiscale la création d’un référé fiscal autonome capable de suspendre l’exécution d’un arrêté manifestement démesuré ou de protéger les contribuables incapables de fournir une caution bancaire.

Ce référé permettrait également de traiter les recours contre les actions de recouvrement et saisies abusives. Mais malgré son utilité, le ministère des Finances, qui domine l’initiative législative à travers les lois de finances, tarde à appliquer cette disposition.

Conclusion : une justice fiscale pour les solvables

Un accès effectif à la justice fiscale ne protège pas seulement les contribuables, il contribue à rétablir l’équilibre du système fiscal, en encadrant les pratiques de l’administration et en limitant les décisions arbitraires qui peuvent générer des distorsions et favoriser la corruption. 

Ainsi, le référé fiscal, censé être un instrument de justice rapide et protectrice, demeure une promesse non tenue, laissant les contribuables exposés à des mesures de recouvrement parfois irréversibles. Sans réforme réelle, l’accès à la justice fiscale en Tunisie reste une justice destinée aux seuls solvables et demeure une promesse théorique pour tous les autres qui en ont le plus besoin.

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Tunisie : la BCT prévoit un bond de 5,1% pour le secteur agricole

24. August 2025 um 17:03

Selon le rapport annuel 2024 que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a publié cette semaine, le secteur agricole devrait fortement repartir et pourrait croître de 5,1% cette année. Ce rebond fait suite à une contraction sévère de 16,3% que le secteur a enregistrée en 2023. Les analystes attribuent principalement cette amélioration aux conditions climatiques plus favorables, qui laissent présager une campagne prometteuse.

Selon la BCT, les prévisions affichent un optimisme particulier pour les filières clés. Ainsi, la production céréalière devrait bondir de 58% pour s’établir autour de 18,2 millions de quintaux, contre 11,5 millions la saison précédente. Parallèlement, les experts attendent une hausse significative de la production d’huile d’olive, dont ils anticipent le volume à 330 000 tonnes, contre 220 000 tonnes en 2023.

Au-delà de l’agriculture, l’institution monétaire table sur une consolidation de la reprise dans les autres secteurs. L’activité industrielle devrait renouer avec une croissance de 3,3%, que la robustesse des industries manufacturières orientées à l’export et la vigueur du secteur minier soutiendront. Les acteurs du secteur expliquent cette dynamique par une augmentation anticipée de la production de phosphate brut et par le déploiement de nouveaux investissements.

Le secteur des services, de son côté, devrait progresser de 2,8%. L’excellente tenue du tourisme soutiendra essentiellement cette performance, car la saison en cours devrait attirer 11 millions de visiteurs, dépassant ainsi le seuil des 10,3 millions que le pays avait enregistré en 2023.

La Banque centrale considère que la dynamique conjuguée de ces principaux moteurs de l’économie nationale peut stimuler l’activité globale. Elle devrait ainsi contribuer à atteindre un taux de croissance prévisionnel de l’ordre de 3,2% pour l’ensemble de l’année 2025.

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Trump annonce de lourds droits de douane sur les meubles importés

24. August 2025 um 12:30

 Le président américain Donald Trump a annoncé sur sa plateforme de réseaux sociaux, Truth Social, que son administration finaliserait une « grande enquête » sur les droits de douane applicables aux meubles importés aux États-Unis. Un rapport contenant les conclusions de cette enquête devrait être publié sous cinquante jours.

M. Trump a déclaré que les meubles importés de l’étranger seraient soumis à des droits de douane à un taux qui n’a pas encore été déterminé. L’objectif avancé est de relocaliser l’industrie du meuble en Caroline du Nord, en Caroline du Sud, dans le Michigan et dans d’autres États, selon des informations rapportées par l’agence de presse Associated Press.

Cette annonce intervient après une décision surprise du président américain, le 15 août, qui avait étendu le champ d’application des droits de douane sur l’acier et l’aluminium à plus de 400 produits contenant ces métaux, tels que les motocyclettes, les équipements pour enfants et les couverts. Cette nouvelle mesure était entrée en vigueur seulement trois jours après son annonce, sans laisser aux importateurs un délai suffisant pour s’adapter.

L’agence de presse Bloomberg News a rapporté que l’administration américaine des douanes et de la protection des frontières (CBP) avait publié la nouvelle liste des droits de douane alors que nombreux étaient ceux qui partaient en week-end, créant une confusion dans les directives officielles. Cette imprécision concernait notamment le statut des marchandises déjà en route vers les États-Unis, et il n’était pas clair si les droits sur les métaux s’ajouteraient aux tarifs douaniers already applicables pays par pays.

La nouvelle liste incluait des pièces détachées automobiles, des produits chimiques, des matières plastiques et des composants de meubles, illustrant l’étendue des pouvoirs de M. Trump pour imposer des droits de douane sur divers secteurs. Cette autorité est distincte du pouvoir exécutif qu’il a utilisé pour imposer ce que l’on appelle les droits de douane de représailles.

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Huile d’olive : les exportations tunisiennes frappées par la baisse des prix

Von: La Presse
24. August 2025 um 10:17

Les recettes issues des exportations tunisiennes d’huile d’olive ont enregistré une baisse de 31 % au cours des neuf premiers mois de l’année, pour atteindre environ 3 190 millions de dinars. Cette contre-performance s’explique principalement par la chute des prix à l’exportation, malgré une progression des volumes exportés.

Selon les dernières données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), 79,4 % des recettes proviennent des ventes d’huile d’olive en vrac, contre seulement 20,6 % pour l’huile conditionnée, soulignant la faible valorisation du produit transformé.

Durant la même période, la Tunisie a exporté 236 900 tonnes d’huile d’olive, soit une hausse par rapport à la campagne précédente (2023-2024). La majorité des volumes reste destinée au vrac (85,6 %), contre 14,4 % en huile conditionnée.

Le revers s’est joué sur les prix : le prix moyen à l’exportation a chuté de 50,9 % en juillet 2025 comparé à la même période de l’année précédente, affectant lourdement les recettes globales.

En ce qui concerne les exportations d’huile d’olive biologique, elles ont atteint 46 900 tonnes pour une valeur estimée à 637 millions de dinars, confirmant une demande soutenue sur les marchés internationaux.

Que nous réserve la météo pour le dimanche 24 août 2025?

24. August 2025 um 09:35

Pour ce dimanche 24 août 2025, le temps sera partiellement nuageux, prévoit l’INM. Des passages nuageux plus marqués sont attendus dans l’après-midi, notamment sur les régions ouest du nord et du centre, où des orages isolés accompagnés de pluies éparses pourraient se développer.

La mer sera agitée sur les côtes nord, tandis qu’elle restera peu agitée ailleurs.

Quant aux températures, les maximales de l’après-midi oscilleront entre 30 et 36 °C sur le littoral, avec un pic atteignant 41 °C du côté de Tozeur.

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La Tunisie mise sur le développement de l’énergie éolienne

24. August 2025 um 09:45

Les travaux de modernisation de la centrale éolienne de Sidi Daoud, située dans la délégation d’El-Haouaria (gouvernorat de Nabeul), qui permettra de tripler sa capacité de production actuelle, est prévu pour le 4e trimestre 2025, avec une mise en service attendue au deuxième trimestre 2027.

Ce projet d’un coût estimé à 100 millions de dinars, financé via un prêt accordé par la Banque allemande de développement (KfW), s’inscrit dans la stratégie nationale tunisienne de transition énergétique, qui vise à porter la part des énergies renouvelables à 35 % de la production électrique d’ici 2030, contre seulement 4% aujourd’hui.

La centrale de Sidi Daoud, en activité depuis   2000, est l’un des premiers projets éoliens de Tunisie. Elle fonctionne actuellement avec 32 turbines anciennes, d’une puissance cumulée de 10,5 mégawatts (MW). Le projet prévoit leur démantèlement et leur remplacement par une nouvelle installation composée de 7 turbines de haute capacité, capables de produire entre 29 et 33 MW.

En plus de ces nouvelles turbines, des équipements modernes seront installés, notamment un transformateur électrique neuf et des infrastructures d’évacuation de l’énergie, afin d’améliorer le réseau de transport électrique local et la stabilité de l’alimentation.
La réalisation de ces travaux devrait durer environ 20 mois après la signature du contrat prévue fin 2025.

La centrale de Sidi Daoud est également un site d’innovation : en 2022, un accord de coopération scientifique et technologique tuniso-allemand a été signé pour développer un projet d’hydrogène vert sur place. Ce projet utilise l’électricité propre générée par les turbines éoliennes pour dessaler l’eau de mer, étape préalable à la production d’hydrogène vert, une source d’énergie propre et renouvelable.

D’après Tap.

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Tourisme tunisien : « Notre objectif est d’élever la qualité globale du secteur », affirme Kamel Gaies

Von: hechmi
24. August 2025 um 07:45

TourismeDepuis des décennies, la diversification du produit touristique tunisien revient régulièrement dans les discours officiels sans toujours se traduire concrètement sur le terrain. Même si de nouveaux produits touristiques ont été développés dont le tourisme saharien et le tourisme alternatif : trop peu pour un pays qui regorge de vestiges historiques et de sites naturels uniques.

Quelles sont les stratégies mises en place par l’ONTT pour promouvoir, développer et améliorer le produit touristique national ? Kamel Gaies, directeur du produit touristique à l’ONTT, répond dans l’entretien ci-après.

La diversification du produit touristique est un vieux chantier en Tunisie. Où en est-on aujourd’hui ?

Il est vrai que cette question revient depuis près de 40 ans. Plusieurs tentatives ont été menées pour enrichir l’offre au-delà du balnéaire. Le tourisme saharien en est un bon exemple, avec le développement des zones de Nefta, Douz et Tozeur.

Nous avons également soutenu des événements culturels comme le festival de jazz de Tabarka dans les années 70. Nous voulions que ce festival arrive à s’autofinancer pour que nous puissions investir dans d’autres produits. Ce ne fût malheureusement pas le cas et le festival a fini par disparaitre. Cela dit, malgré des efforts palpables, ces produits n’ont pas atteint leur plein potentiel.

Qu’est-ce qui a empêché ces produits de s’imposer durablement ?

Plusieurs facteurs : le manque de coordination entre les acteurs, des stratégies de promotion insuffisantes, des infrastructures à entretenir et maintenir.  Par exemple, le tourisme saharien est un produit de niche, qui s’adresse à une clientèle haut de gamme. Il nécessite un hébergement de qualité, un transport aérien fluide, une logistique bien huilée. Or, ces conditions n’ont pas toujours été réunies.

Même chose pour le golf : nous disposons actuellement de 10 parcours, alors qu’il en faudrait au moins 20 ou 30 pour devenir une vraie destination golfique méditerranéenne compétitive. Il y a une forte concurrence en Méditerranée, s’agissant du tourisme golfique.

En ce qui nous concerne, outre nos moyens réduits s’agissant de la promotion de parcours d’exception dans notre pays, il y a aussi le problème du transport aérien. Nous avons une représentation de l’ONTT à Stockholm où beaucoup de Golfeurs sont intéressés par notre destination mais nous sommes handicapés par l’absence de lignes directes ou charters.

« La diversification du produit touristique tunisien est un chantier vieux de 40 ans, mais encore loin de son plein potentiel. »

 Quels sont les axes de la stratégie 2035 pour revitaliser ces segments?

La stratégie 2035 repose sur quatre axes majeurs du produit : le tourisme sportif, le tourisme religieux, le tourisme de découverte et l’hébergement alternatif. Ce dernier inclut les chambres d’hôtes, les gîtes ruraux, les campings et les motels.

Un cadre réglementaire spécifique est en cours de finalisation. Nous avons organisé un séminaire national à ce sujet le 16 avril dernier, sous l’égide du ministre du Tourisme. Le projet a été, il y a un mois, transmis à la présidence du gouvernement, pour validation finale après l’avoir envoyé pour avis au Conseil de la Concurrence. Le cahier de charge sera très prochainement officiellement publié.

Et concernant le tourisme religieux ? Est-il réellement pris en compte ?

Absolument. La Tunisie a une richesse patrimoniale exceptionnelle en matière de lieux de culte : mosquées, églises, synagogues et lieux sacrés souvent situées sur les mêmes sites comme à Djerba ou à La Goulette.

Le tourisme religieux a un potentiel certain, mais il reste sous-exploité faute d’actions promotionnelles ciblées à l’international. Il faudrait davantage organiser des événements et des campagnes pour valoriser cette diversité.

Ce qui ne sera pas facile avec un budget promotionnel qui rétrécit comme peau de chagrin alors que les concurrents directs de la Tunisie disposent de moyens énormes ?

C’est malheureusement vrai. Je ne pourrais pas en parler avec précision, la question pourrait trouver réponses auprès de Mme Raja Ammar, directrice du Marketing. Je vous donne juste une indication. En 2014, le budget consacré à la promotion était de 70 MD. Il a fondu comme neige au soleil car aujourd’hui, il ne dépasse pas les 35 MD.

C’est une enveloppe beaucoup plus réduite, à peine suffisante pour les opérations de base : publicité, relations publiques, participation à quelques salons, accueil de journalistes, etc. En parallèle, plusieurs représentations touristiques à l’étranger ont fermé, jugées peu productives.

« Avec seulement 10 parcours de golf, la Tunisie reste handicapée face à ses concurrents méditerranéens. »

Ce manque de ressources pèse sur notre capacité à promouvoir des produits de niche.  Y a-t-il des mécanismes de soutien ponctuel et qu’en est-il de la participation des professionnels ?

Les professionnels participent modestement dans les salons et à travers une taxe touristique prélevée sur les professionnels du secteur, dont une partie est destinée à financer la promotion touristique appelée “taxe de séjour”, est généralement incluse dans le prix des nuitées d’hôtels et autres hébergements touristiques.

Nous avons mis en place un fonds de promotion compétitive doté d’environ 10 millions de dinars. Il sert à soutenir des opérations ciblées, notamment pour booster certains produits ou segments fragiles. Mais cela reste très insuffisant face aux besoins et puis les professionnels passent aussi par des moments difficiles depuis 2011.

Cela dit à fin juin, nous sommes à plus de 4 millions de touristes et nous espérons terminer l’année à plus de 11 millions. Nous nous attendons à plus de 8 milliards de dinars de recettes touristiques d’ici décembre 2025.

La qualité des services touristiques est souvent pointue du doigt. Qu’en est-il ?

Je voudrais en prime préciser le rôle de notre direction qui consiste contrôler la qualité et la conformité des offres touristiques et veille à ce que les établissements touristiques respectent les normes et réglementations en vigueur et là je parle des hôtels, maisons d’hôtes, restaurants, agences de voyages, y compris celles spécialisées dans la Omra et guides touristiques.

Notre but est de garantir une expérience positive aux visiteurs. S’agissant du personnel, il faut savoir que beaucoup de professionnels recrutent désormais du personnel peu formé, faute de trouver mieux d’autant plus que fréquemment le travail dans le secteur touristique est saisonnier.

Il y a aussi un manque remarquable dans les compétences des personnels touristiques toutes catégories confondues.  Les agences de formation professionnelle aux métiers du tourisme ne peuvent former que 1.700 étudiants par an tous embauchés, alors que les besoins sont bien supérieurs. Et une fois formés, les jeunes diplômés directeurs et grands chefs partent souvent à l’étranger, principalement dans les pays du Golfe, où les salaires sont plus attractifs.

« Le budget promotionnel est passé de 70 millions de dinars en 2014 à 35 millions aujourd’hui : un défi majeur. »

Comment la direction du produit intervient elle pour améliorer le produit touristique ?

Notre rôle est d’encadrer et de contrôler l’ensemble de la chaîne : hôtellerie, restauration, agences de voyages, excursions… Depuis le début de l’année jusqu’au 30 juin, nous avons effectué 4 027 visites de contrôle de toutes les structures opérant dans le tourisme au nombre de 3100. Elles sont réparties comme suit : 800 dans le secteur hôtelier, 400 en restauration touristique, 1 800 agences de voyages, 120 dans le tourisme alternatif.

Quelles suites vous donnez à ces inspections ?

Ces contrôles aboutissent à des rapports détaillés, avec sanctions le cas échéant. Nous avons rédigé 27 rapports pour améliorer le service, nous avons envoyé des rappels à l’ordre s’agissant toujours du service et 9 avertissements. Les opérations de contrôle ont principalement concerné les zones de Hammamet, Monastir et Mahdia où nous avons ratissé large. Les contrôles portent essentiellement sur la sécurité (vidéosurveillance, gardiennage…), la sécurité alimentaire, la salubrité des lieux, mais aussi l’ameublement, la décoration ou encore la conformité environnementale.

Le manque d’investissements de la part des exploitants pour rénover ou s’adapter aux nouvelles normes – comme les économies d’eau ou d’énergie – est un vrai problème.  Qu’en est-il de l’hébergement alternatif ?

Nous sommes en phase finale d’adoption du nouveau cadre réglementaire. L’idée est de valoriser les formes d’hébergement hors hôtel : gîtes, chambres d’hôtes, écolodges… Ce secteur peut offrir une expérience authentique et enrichissante pour les visiteurs, tout en dynamisant les zones rurales. Mais là aussi, il faut un encadrement strict pour garantir la qualité.

« La survie de notre modèle touristique dépend de notre capacité à écouter, à nous adapter et à innover. »

Comment les touristes locaux ou internationaux peuvent attirer votre attention sur des manquements observés dans une structure hôtelière, de restauration ou dans une agence de voyage ?

Nous avons actualisé le numéro vert (80 100 333), disponible 24h/24 et 7j/7, pour recevoir les plaintes des touristes tunisiens ou étrangers. Chaque réclamation est transmise en temps réel à la direction centrale et aux commissariats régionaux, qui interviennent rapidement sur le terrain.

Cette cellule de veille est essentielle pour maintenir un minimum de qualité et résoudre les problèmes au plus vite. Notre priorité est répondre aux attentes d’une clientèle exigeante en quête de qualité, d’authenticité et d’expériences. Nous sommes conscients que la survie même de notre modèle touristique dépend de notre capacité à écouter, à nous adapter et à innover.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La diversification du tourisme tunisien reste limitée malgré le potentiel culturel, saharien et sportif.
  • L’ONTT mise sur la stratégie 2035 avec quatre axes : tourisme sportif, religieux, de découverte et hébergement alternatif.
  • Les obstacles majeurs : budget promotionnel réduit de moitié depuis 2014, manque d’infrastructures et concurrence régionale.
  • Plus de 4 000 contrôles ont été effectués pour améliorer la qualité des services en 2025.
  • Objectif : dépasser 11 millions de touristes et atteindre 8 milliards de dinars de recettes d’ici fin 2025.

 

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Pourquoi Adecco quitte-t-il la Tunisie après plus de 20 ans de présence ?

Von: hechmi
23. August 2025 um 22:11

EmploiLe géant mondial du recrutement et des solutions en ressources humaines, Adecco, mettra fin à ses activités en Tunisie à partir du 31 octobre 2025. La nouvelle, annoncée dans un communiqué interne daté du 21 août 2025 et affiché sur ses locaux, suscite une vive inquiétude dans un pays où le chômage stagne autour de 16 %.

À l’origine de ce départ, la nouvelle législation votée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 21 mai 2025, qui interdit les contrats à durée déterminée (CDD) et la sous-traitance. Ce texte a été adopté sans étude d’impact, comme l’a reconnu le député Dhafer Seghiri. Adecco cite explicitement cette loi comme principale raison de son retrait, précisant qu’elle n’acceptera plus de candidatures spontanées depuis le 21 août 2025.

Implantée en Tunisie depuis 2002, Adecco opère via quatre agences (Tunis-La Marsa, Ben Arous, Sousse, Sfax) et revendique avoir connecté plus de 120 000 personnes à des opportunités professionnelles. Son départ risque de fragiliser davantage un marché déjà marqué par un chômage structurel et un déficit de solutions d’insertion.

Cette décision relance le débat sur la régulation du travail temporaire. Le professeur émérite Hatem Kotrane a rappelé la nécessité d’un cadre clair pour protéger salariés et employeurs. De son côté, Mehdi Ayadi, président de la Chambre syndicale des sociétés de travail temporaire et de services de l’emploi (UTICA), insiste depuis 2011 sur l’urgence d’un encadrement juridique adapté. Plusieurs propositions, dont la ratification de la Convention n°181 de l’OIT, ont été soumises aux ministères concernés en 2017 et 2024, puis réitérées en avril 2025 devant l’ARP.

Pour les acteurs du secteur, il devient crucial de traduire ces réflexions en réformes concrètes afin d’éviter un vide institutionnel et de soutenir la réinsertion des jeunes diplômés comme des demandeurs d’emploi.

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TICAD 9 : santé, IA et infrastructures, les paris de la croissance africaine

Von: hechmi
23. August 2025 um 21:52
TICAD
image d’illustration – IA

La cheffe du gouvernement, S. Z. Zanzari, a participé à la séance de clôture de la 9ᵉ édition du Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), tenue au centre des congrès de Yokohama sous la présidence du Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba.

Placé sous le thème « Coopérer pour trouver des solutions innovantes avec l’Afrique », l’événement a rassemblé de nombreux chefs d’État et de gouvernement africains. Ishiba a souligné l’importance de renforcer la coopération pour bâtir des capacités humaines et industrielles solides, espérant que cette rencontre marque une nouvelle étape vers une renaissance africaine et un partenariat renforcé entre le Japon et le continent.

La session finale a mis en avant le rôle stratégique de l’Afrique dans l’économie mondiale et la nécessité de définir des priorités communes de développement. Les participants ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Yokohama pour TICAD 9, qui trace une feuille de route pour les trois prochaines années.

Les recommandations portent sur trois axes majeurs :

  • Économie et innovation : investir dans la santé, les technologies de communication, l’intelligence artificielle et les infrastructures de haute qualité.
  • Société et inclusion : valoriser le rôle de la jeunesse, des femmes, des start-up et du secteur privé.
  • Paix et sécurité : affirmer que la stabilité est une condition essentielle à toute stratégie de développement.

Une planification opérationnelle accompagnera cette déclaration afin d’assurer la mise en œuvre concrète des engagements pris lors de TICAD 9.

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Hausse des crédits aux services et à l’agriculture (Rapport annuel de la BCT)

23. August 2025 um 20:01

En 2024, la répartition sectorielle des crédits bancaires en Tunisie a connu une nouvelle dynamique, marquée par une hausse des financements alloués aux secteurs des services, de l’agriculture et de la pêche, mais au détriment de l’industrie. C’est ce qui ressort du rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Agriculture et pêche : une croissance ralentie mais soutenue

L’encours des crédits accordés à l’agriculture et à la pêche a poursuivi sa hausse, atteignant 4,2 milliards de dinars fin 2024, soit une progression de 7,8 %, contre 9,7 % l’année précédente. Ce ralentissement s’explique notamment par une baisse du rythme des crédits à moyen et long terme, bien que les crédits à court terme aient progressé de 8,7 %.

Toutefois, la BCT assure avoir mis en place plusieurs mesures pour soutenir ce secteur stratégique. Il s’agit notamment : de la révision des barèmes de crédits à court terme pour l’aquaculture et la céréaliculture, de l’octroi de crédits complémentaires pour les dépenses de désherbage et de fertilisation, et de la prise en charge par l’État d’une partie des taux d’intérêt sur les crédits saisonniers pour la céréaliculture.

Industrie : timide reprise après un net recul

En revanche, les crédits accordés à l’industrie ont atteint 38,37 milliards de dinars en 2024 (+2,8 %), contre une hausse de 1,1 % en 2023. Cette légère reprise est due à une baisse moins marquée des crédits à moyen et long terme (-0,3 % en 2024 contre -5,6 % en 2023).

Derrière cette évolution, on note une baisse modérée des crédits à l’industrie manufacturière (-1,7 % contre -6,7 % en 2023), et une légère hausse des crédits au secteur de la construction (+0,4 % contre -5,8 %).

Les crédits à court terme ont, en revanche, connu un ralentissement, avec une croissance limitée à 4,4 % (contre 4,9 % en 2023).

Quid des crédits accordés au secteur des services? 

Le secteur tertiaire reste le principal bénéficiaire des crédits professionnels, avec 52,2 % de part de marché, mais sa dynamique ralentit : la croissance des crédits a chuté à 2,5 % en 2024 contre 3,5 % en 2023.

Le recul s’explique principalement par :

  • Le ralentissement des crédits à court terme (+2 % en 2024 contre +3,8 % en 2023),

  • La baisse des financements accordés à l’hébergement-restauration (-4,5 %) et à l’administration publique (-6,8 %),

  • Et un essoufflement du crédit au commerce (+2 % contre +3,7 % en 2023).

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Marchés parallèles en Tunisie : les coulisses d’un système hors contrôle

Von: hechmi
23. August 2025 um 21:24

Marché ParallèleMarché ParallèleÀ l’entrée d’un marché parallèle de la banlieue de Tunis, les étals débordent de marchandises. Ici, on trouve du lait importé à prix cassés, là, des lunettes griffées sans facture. Les clients se pressent, et parmi eux, de plus en plus de familles de la classe moyenne. « On n’a plus le choix », souffle une mère de famille, sac de provisions à la main. « Les prix sont imbattables par rapport aux grandes surfaces. »

Des marchandises sans frontière

La provenance de ces produits reste floue. Certains arrivent de pays voisins, d’autres directement de Chine, sans qu’aucune traçabilité ne soit garantie. Des cartons entiers passent la frontière comme par magie, et finissent en rayon dans des boutiques qui, aux yeux des clients, paraissent parfaitement légales. Mais derrière cette façade, c’est tout un système qui échappe aux radars fiscaux.

Une injustice qui creuse l’écart

Le paradoxe est brutal : le citoyen ordinaire paie scrupuleusement ses taxes, tandis qu’une partie de la population profite de ces circuits parallèles sans rien verser à l’État. L’exemple des produits de luxe est parlant : une Rolex ou une paire de lunettes haut de gamme peuvent franchir les douanes sans contrôle particulier, quand d’autres voyageurs se voient inspectés jusque dans le détail de leurs bagages. Certains experts proposent de lier chaque bien de luxe à une facture obligatoire, sorte de carte d’identité fiscale.

La technologie comme bouclier

Face à cette économie souterraine tentaculaire, les intervenants avancent des solutions concrètes. Dématérialiser les procédures douanières, surveiller les frontières grâce aux drones, utiliser l’intelligence artificielle pour détecter les flux suspects : les outils existent déjà. Encore faut-il les mettre en œuvre. Certains vont plus loin et suggèrent de confier la gestion des drones à l’armée, gage d’efficacité, ou de créer des zones franches aux frontières afin de canaliser le commerce dans des circuits maîtrisés.

Tout dépend de la volonté politique

Mais au-delà des technologies et des dispositifs imaginés, la conclusion est unanime : rien ne changera sans une volonté politique ferme. « Quand la volonté existe, tout devient possible », résume un intervenant. En attendant, l’économie parallèle continue de prospérer, pesant lourdement sur les finances publiques et fragilisant l’équilibre économique du pays.

Chiffres clés

  • 50% : part estimée de l’économie informelle dans l’économie tunisienne selon plusieurs études récentes.
  • 20 milliards de dinars : valeur approximative des échanges annuels échappant au contrôle fiscal.
  • 3ᵉ rang mondial : la Tunisie figure parmi les pays où l’économie informelle pèse le plus sur le PIB.

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Orage violent à Sidi Bouzid : des véhicules écrasés après l’effondrement d’un mur vétuste

23. August 2025 um 19:46

Un orage d’une rare intensité a frappé la région de Sidi Bouzid en fin d’après-midi de ce samedi 23 août 2025, causant d’importants dégâts matériels, selon plusieurs sites web tunisiens.

Accompagnée de violentes rafales descendantes, la tempête a arraché des poteaux électriques et provoqué l’effondrement du mur d’une ancienne usine de tomates, selon les premières constatations sur le terrain.

Des images spectaculaires des dégâts ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, notamment via la page de l’Observatoire tunisien de la météo et du climat, témoignant de la puissance des intempéries.

Cette violente dégradation intervient alors que l’Institut national de la météorologie (INM) avait averti, dans son bulletin quotidien, d’une instabilité sur plusieurs régions du pays. En effet et selon l’INM, des cellules orageuses actives devaient se développer dans l’après-midi, notamment sur les régions de l’ouest, comme Kasserine, Sidi Bouzid et Kairouan, avec des pluies localement abondantes, des chutes de grêle et un risque de propagation vers l’est.

Des rafales dépassant les 70 km/h ont été enregistrées par endroits, en particulier au moment des orages, avec des tourbillons de sable signalés dans le sud.

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Concours à l’économie : une hausse de 2,8 %, selon la BCT

23. August 2025 um 19:12

L’encours des crédits, hors engagements par signature, dispensés par les banques et les établissements financiers à l’économie, a atteint 118,6 milliards de dinars au terme de l’année 2024, soit une croissance de 2,8 % par rapport à 2023 (115,4 milliards de dinars), selon le rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour l’année 2024.

 La légère reprise de l’encours des crédits aux professionnels s’explique, principalement, par l’accélération du rythme d’évolution de l’encours des crédits accordés aux entreprises et Administration publiques passant de 8,3 % en 2023 à 9,5 % en 2024 alors que le rythme d’évolution de l’encours des crédits accordés aux entreprises privées s’est maintenu à 1,5 %.

En particulier, l’encours des crédits à moyen et à long termes accordés aux entreprises publiques a enregistré une hausse de 272 MDT.

Pour ce qui est du secteur privé, la stabilisation du rythme d’accroissement résulte d’une importante décélération des crédits à court terme, due essentiellement à la baisse des découverts (-474 MDT) et de l’escompte (-18 MDT), compensée par une reprise des crédits à moyen et à long terme en lien notamment avec le financement de la 5G, a-t-on ajouté.

L’encours des crédits accordés aux entreprises faisant partie de groupes d’affaires a atteint 39,9 milliards de dinars à fin 2024 poursuivant sa tendance baissière (-0,4 % en 2023 et -0,3 % en 2024).

En conséquence, la part de ces financements dans l’encours total des crédits aux professionnels a baissé, revenant de 46,1% en 2023 à 44,7% en 2024.

Par ailleurs, les crédits professionnels accordés par les banques publiques ont reculé de 0,6 % pour atteindre 33,9 milliards de dinars à fin 2024 soit 38 % des crédits professionnels.

A la faveur de la poursuite des opérations de radiation effectuées par les banques de la place, dont l’encours a atteint 2,472 MDT en 2024 contre 1,876 MDT en 2023, l’encours des créances professionnelles impayées ou en contentieux a affiché une évolution moins soutenue passant de 17,8 % en 2023 à 10,7 % en 2024. De ce fait, le taux des créances impayées ou en contentieux a progressé de 15,7 % en 2023 à 16,8 % en 2024.

L’endettement des particuliers auprès du secteur bancaire a totalisé 29,407 MDT en 2024 contre 28,754 MDT l’année précédente, soit une progression de 2,3 %, contre 3,1 % en 2023 et 4,8 % en 2022. Cette décélération s’explique principalement par le ralentissement des crédits à l’habitat passant de 3,3 % en 2023 à 0,8 % en 2024, a-t-on expliqué.

S’agissant des créances en impayés ou en contentieux, celles-ci ont poursuivi leur tendance haussière mais avec un rythme moins soutenu revenant de 6,2 % en 2023 à 3 % en 2024. Cette décélération s’explique notamment par l’accroissement de l’encours des radiations des crédits aux particuliers qui s’est élevé à 251 MDT à fin 2024, contre 150 MDT une année auparavant.

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