Le Premier ministre français, François Bayrou, a présenté, mardi 15 juillet 2025, le plan de son gouvernement visant à assainir les finances publiques de la France et à réduire le déficit de 43,8 milliards d’euros.
François Bayrou, Premier ministre français, par une série de mesures sévères, a annoncé, entre autres, un gel des dépenses de l’État et des collectivités locales, hors défense, ainsi qu’une réduction de 3 000 emplois dans le secteur public sans remplacer un retraité sur trois à partir de 2027.
Il a également annoncé :
– La fusion ou fermeture de certains services gouvernementaux, avec une réduction de 1 000 à 1 500 postes;
– Un plafond de 5 milliards d’euros sur la hausse des dépenses de santé en limitant les programmes de médicaments gratuits, en améliorant l’efficacité et en réformant les arrêts maladie;
– 7,1 milliards d’euros qui seront économisés en gelant les prestations sociales, les salaires des fonctionnaires et les tranches d’impôt sur le revenu en 2026 aux niveaux de 2025;
– 9,9 milliards d’euros d’économies grâce à la lutte contre la fraude, la réduction des « guichets fiscaux », la restructuration d’un allègement fiscal pour les retraités, une surtaxe de solidarité supplémentaire pour les hauts revenus et un nouvel impôt foncier.
Les mesures comprennent également :
– La réduction de deux jours des jours fériés nationaux – peut-être le lundi de Pâques et le 8 mai – pour augmenter les jours ouvrables annuels;
– La réforme du système d’emploi pour permettre un placement plus rapide et optimiser les règles d’embauche;
– L’introduction d’une allocation sociale unique pour inciter au travail;
– La réforme des systèmes d’assurance chômage et de retraite, avec des dispositions spéciales pour les mères et les travaux pénibles;
– La réduction de la bureaucratie, avec un plan visant à offrir aux entreprises la possibilité d’opter pour une réglementation simplifiée en échange de moins de subventions publiques et d’un projet de loi plus tard cette année qui permettra l’approbation accélérée des installations industrielles;
– Le renforcement de la compétitivité industrielle en prolongeant la durée de vie des centrales nucléaires à 50-60 ans et en relançant les investissements dans l’énergie hydroélectrique.
Réactions de l’opposition
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a immédiatement dénoncé une « provocation ». Dans le même temps, Marine Le Pen haussait le ton, accusant le duo Macron-Bayrou d’échec total : « Après sept ans de gaspillage désastreux, Emmanuel Macron et François Bayrou sont incapables de réaliser de réelles économies et présentent une énième facture aux Français : près de vingt milliards d’impôts et de privations. Aucune économie sur le coût de l’immigration, des subventions incontrôlées aux sources d’énergie, une augmentation de sept milliards de notre contribution à l’UE, rien pour la bureaucratie dans les hôpitaux et les écoles ».
Et Le Pen d’ajouter : « Ce gouvernement préfère s’en prendre aux Français, salariés et retraités, plutôt que de s’attaquer au gaspillage. Quant à la relance de la production, hormis la suppression de certaines règles en collaboration avec les institutions, comme le propose le RN, tout n’est que vœu pieux. Si Bayrou ne révise pas son plan, nous déposerons une motion de censure ».
De son côté, le chef de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que « Bayrou doit partir » et que « les injustices ne doivent plus être acceptées », dans un message sur la plateforme X.
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