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Hakim Tounsi │ «La Tunisie doit reprendre la main sur son destin touristique»

07. Mai 2025 um 13:30

Nous publions ci-dessous un entretien avec l’économiste, dirigeant fondateur d’Authentique International à Paris, qui analyse les évolutions de l’industrie, les retards enregistrés par les opérateurs tunisiens dans ce domaine et les moyens de les rattraper pour remettre la destination Tunisie dans les radars des voyagistes et des voyageurs.

Propos recueillis par Imed Bahri

Kapitalis : Vous êtes l’un des observateurs attentifs de l’évolution du tourisme tunisien depuis Paris. Quelle est, selon vous, la principale transformation à laquelle le secteur est aujourd’hui confronté ?

Hakim Tounsi : Le changement majeur, c’est la disparition progressive du modèle «TO-charter» au profit du «package dynamique». Aujourd’hui, les voyageurs veulent de la souplesse, de la réactivité, et surtout de la personnalisation. Avec les outils numériques, ils composent leur voyage à la carte, en ligne, souvent à partir des résultats proposés par des plateformes comme Google Flights, Booking.com ou Expedia.

Ce basculement bouleverse les codes : ce n’est plus le voyagiste qui maîtrise le parcours client, mais le client lui-même, guidé par ce qu’il voit en premier sur les moteurs de recherche. Cela impose une refonte complète de la stratégie touristique tunisienne : il faut redevenir visible là où les décisions se prennent désormais, c’est-à-dire sur les plateformes digitales.

Quels leviers concrets proposez-vous pour accompagner cette mutation ?

Il faut agir vite et de manière ciblée. Le premier levier, c’est l’accessibilité aérienne, surtout en haute saison. Chaque été, la hausse des prix des billets d’avion – principalement en raison du retour massif des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) – rend la destination Tunisie moins attractive pour les touristes internationaux. Je propose donc que Tunisair mette en place, de façon ponctuelle, des vols gros porteurs loués en ACMI (avec équipage), notamment début juillet et fin août. Cela permettrait d’absorber une partie du trafic TRE tout en stabilisant les prix. Et cela peut être financé par les ventes anticipées, donc sans solliciter de budget public immédiat. Ce type de dispositif a déjà été testé avec succès en 2006.

Un autre levier, très opérationnel et à coût quasi nul, serait d’autoriser temporairement la cinquième liberté pour les compagnies aériennes étrangères opérant des vols affrétés par les tour-opérateurs français. Cela signifie que, par exemple, une compagnie tchèque ou polonaise qui affrète un avion de son pays d’origine vers Djerba, pourrait ensuite réaliser un vol aller-retour entre la Tunisie et la France. De la même manière, la Tunisie pourrait profiter de toute la capacité aérienne de l’Europe de l’Est qui opère au départ des aéroports français dans le cadre de l’Open Sky européen. C’est une mesure qui permettrait aux TO de mieux négocier leurs plans de vol, d’augmenter les capacités disponibles, et surtout de lutter contre la hausse tarifaire estivale devenue structurelle. Mais pour être efficace, cette autorisation doit être annoncée très en amont, afin que les TO puissent intégrer la Tunisie dans leurs plannings sans craindre des refus de trafic de dernière minute. C’est une solution rapide, efficace, et conforme aux pratiques de nombreux pays concurrents de la Méditerranée.

Vous évoquez aussi un Fonds de soutien à la connectivité touristique. De quoi s’agit-il ?

C’est un outil stratégique. La Tunisie est aujourd’hui mal connectée sur le plan régional. Si vous voulez aller à Tozeur ou Tabarka, les options aériennes sont très limitées, voire inexistantes. Le Fonds de soutien à la connectivité touristique (FSCT) permettrait de soutenir financièrement des lignes vers ces aéroports secondaires, en s’appuyant sur un montage public-privé : une base symbolique apportée par l’ONTT, des contributions volontaires d’acteurs privés (hôteliers, agences, TO), et un effet levier via des financements européens ou internationaux.

Plus concrètement, ce fonds pourrait être alimenté par des subventions publiques du Ministère du Tourisme et de l’ONTT, une réaffectation partielle de la taxe de séjour locale, des contributions volontaires des professionnels du secteur (groupes hôteliers, agences, fédérations régionales), une éco-contribution intégrée au prix des packages touristiques ou billets d’avion, et surtout, par des guichets internationaux tels que l’Union Européenne (ENI CBC Med, Interreg Next Med), la Banque Mondiale, la BAD ou la Berd.

L’objectif est double : dynamiser le tourisme régional tout en soutenant les économies locales. En finançant l’ouverture ou le maintien de lignes stratégiques, ce fonds permettrait aussi aux compagnies aériennes de prendre moins de risques commerciaux en desservant des destinations moins rentables à court terme mais cruciales pour le développement équilibré du tourisme tunisien. Ce serait aussi un puissant levier d’attractivité pour les investisseurs hôteliers et les tour-opérateurs qui souhaitent diversifier leurs offres.

Vous parlez beaucoup de Tozeur comme territoire pilote. Pourquoi ce choix ?

Je parle de Tozeur mais je parle aussi de Tabarka, du Nord-Ouest tunisien, des régions emblématiques du potentiel inexploité. Il y a une histoire, un patrimoine naturel exceptionnel, une identité forte, mais aujourd’hui tout est à l’arrêt ou presque. Une dizaine d’hôtels restent fermés à Tozeur. Pourtant, l’aéroport fonctionne, et des compagnies comme Transavia opèrent déjà deux vols hebdomadaires depuis Paris. Si on relance un peu plus de connectivité – notamment depuis Lyon ou Nice voire Madrid ou Berlin – et qu’on accompagne les hôteliers pour la réouverture progressive des établissements, on peut recréer une dynamique en deux ou trois ans.

Il faut coordonner tout cela avec une vraie campagne de promotion et d’activation des réseaux de distribution, en particulier les agences de voyages et les OTA. C’est faisable, mais il faut avec la volonté politique un minimum de pilotage.

L’expérience de Tozeur doit être rapidement rééditée à Tabarka, une région magnifique avec des infrastructures presque totalement à l’arrêt souffrant de l’absence totale de connectivités aériennes directe.

Justement, vous insistez aussi sur les OTA et le digital. La Tunisie a-t-elle raté le virage ?

Le constat est sans appel : la Tunisie souffre d’un manque voire d’absence de visibilité sur les grandes plateformes en ligne. Sur Booking.com, par exemple, aucune ville tunisienne ne figurait dans le Top 10 des destinations recherchées par les Français pour les vacances de Pâques 2025. Pendant ce temps, Marrakech ou les Canaries raflent la mise.

Le digital, aujourd’hui, c’est le nerf de la guerre. Il faut des campagnes sponsorisées, des accords avec les OTA, mais aussi une mobilisation des réseaux d’agences traditionnelles, qui gardent un vrai pouvoir de prescription. Des réseaux comme Selectour, TourCom, Havas Voyages ou le Cediv en France, peuvent être nos meilleurs alliés. Mais cela suppose une stratégie concertée, cofinancée, entre l’ONTT, les opérateurs privés et les distributeurs. C’est cela, la nouvelle diplomatie économique et marketing.

En conclusion, quel est votre message aux décideurs du tourisme tunisien ? Le monde a changé, et nous devons en prendre acte. Le tourisme tunisien dispose de ressources considérables : une position géographique idéale, une culture accueillante, une diversité d’expériences. Mais nous devons changer de posture. Cela passe par une vision claire, des dispositifs simples, et des partenariats intelligents. Le digital, l’aérien, et le travail de terrain doivent être pensés ensemble. Ce n’est pas un appel à la révolution, mais à la cohérence. Il est temps que la Tunisie reprenne la main sur son destin touristique, avec des solutions concrètes, pragmatiques, cohérentes et immédiatement activables.

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La crise de l’information et des médias en Tunisie

07. Mai 2025 um 11:04

Le secteur des médias en Tunisie se porte de plus en plus mal. Les réformes mises en œuvre depuis 2011 ont été empêchées voire combattues par les pouvoirs successifs et le secteur fait face à de gros problèmes financiers qui l’empêchent de se développer et d’échapper à l’emprise du pouvoir politique.  

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) cherche actuellement à mettre en place de nouveaux mécanismes pour renforcer les médias en Tunisie en identifiant les problèmes du secteur et en proposant des solutions.

Le président du SNJT, Zied Dabbar, a fait cette déclaration lors d’une réunion organisée, le 5 mao 2025, conjointement par le syndicat et la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, sur le thème «La liberté de la presse à la lumière des développements géopolitiques et technologiques », ajoutant que son organisation soutient la proposition avancée par un groupe de parlementaires de créer un fonds pour renforcer l’indépendance des médias et la qualité de leur contenu.

Le SNJT encourage les journalistes qui souhaitent lancer leur propre entreprise médiatique, a indiqué M. Dabbar, soulignant que le développement technologique et numérique, ainsi que les avantages fiscaux et financiers accordés par l’Etat, favorisent cette option. L’objectif est de dynamiser le secteur dans un contexte de crise de confiance parmi les journalistes et le public.

La plupart des programmes de réforme du secteur ont été menés au détriment des intérêts des journalistes, a-t-il souligné. Les crises structurelles et conjoncturelles qui ont frappé le secteur ont provoqué la disparition de 80% des médias privés.

Le député Mohamed Ali a qualifié la situation des journalistes tunisiens de «difficile» sur les plans professionnel, matériel et éthique, dans un contexte de tension et en l’absence d’une politique médiatique favorable, et a rappelé que trois propositions de loi avaient été soumises à l’Assemblée des représentants du peuple, notamment pour la création d’un mécanisme visant à renforcer l’indépendance des médias et à améliorer la qualité de leur contenu, ainsi que pour des amendements au décret-loi 54 de 2022 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication (anti-fake news), utilisé par la justice pour poursuivre des journalistes et des activistes politiques, et au décret-loi 116 de 2011 relatif à la liberté de communication audiovisuelle.

Pour sa part, le directeur des politiques et des programmes de la FIJ pour le monde arabe et le Moyen-Orient, Monir Zaarour, a souligné la nécessité de maintenir le secteur loin de l’emprise du pouvoir politique. Les changements politiques, économiques et technologiques ont eu un impact négatif sur l’industrie des médias, a-t-il déclaré.

Selon Neji Bghouri, conseiller pour les programmes d’information et de communication au Bureau de l’Unesco à Tunis, le secteur de l’information dans le monde arabe est confronté à un certain nombre de défis, dont la plupart sont de nature économique. «Il est du devoir de l’État d’assurer la pérennité des médias, tout comme il est du devoir des médias eux-mêmes de respecter une série de critères tels que la qualité, le professionnalisme et l’éthique journalistique», a-t-il souligné.

I. B.

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Nouvelles mesures en faveur des Tunisiens à l’étranger

07. Mai 2025 um 09:05

Lors du conseil ministériel restreint consacré à l’examen des moyens d’améliorer les services de transport aérien, maritime et terrestre, ainsi que les services administratifs, et douaniers, mardi 6 mai 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence de la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, des mesures ont été décidées en faveur des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE).

Il s’agit d’accorder aux TRE avec les mêmes privilèges dont bénéficient les résidents en termes de change, en leur permettant notamment d’acheter et de vendre des biens immobiliers, des droits immobiliers et des actifs commerciaux situés en Tunisie, d’acheter et de vendre des titres et des actions sociales de sociétés résidentes en Tunisie, de conclure des contrats de crédits en dinars tunisiens, d’ouvrir des comptes internes en dinars tunisiens, de disposer librement de leurs gains et propriétés situés en Tunisie et d’effectuer toutes les opérations connexes (conclusion de contrats hypothécaires, etc.).

En plus de la liberté d’investir et de bénéficier de la garantie du transfert des revenus et du produit de la vente ou de la liquidation des investissements réalisés en Tunisie, les TRE pourront ouvrir des comptes étrangers en dinars convertibles, des comptes étrangers en devises ou en dinars convertibles.

Les Tunisiens qui transfèrent leur lieu de résidence d’origine de l’étranger vers la Tunisie seront exemptés de l’obligation de déclaration et de retour des revenus et gains.

Par ailleurs, une offre promotionnelle a été lancée par Tunisair à l’intention de la communauté tunisienne à l’étranger leur permettant de bénéficier de billets à tarif bas en cas d’acquisition anticipée. En outre, les voyageurs bénéficiant de ce tarif spécial, pourront embarquer un bagage de 32 kg (au lieu de 23 kg) et porter à bord un bagage de 10 kg (au lieu de 8 kg).

Ils pourront également modifier leur réservation sans frais supplémentaires avant le début du vol et bénéficier d’une réduction de 50% sur les frais de service lors de l’achat de billets auprès d’une des agences de réservation de Tunisair.

Pour les familles expatriées à faible revenu, l’État prendra en charge, au cours de cet été, les réductions sur les billets de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), qui bénéficieront à 4 000 personnes et 1 300 véhicules dans le sens Tunisie–Europe et Europe–Tunisie.

Pla CTN appliquera un tarif réduit à partir de 1 372 euros sur la ligne Marseille et 1 199 euros sur celle de Gênes, avec des places réservées sur plusieurs traversées (tarifs destinés aux familles composées de trois personnes, dont un enfant, et une voiture standard).

Plusieurs types de tarifs préférentiels seront mis en place au profit de la communauté tunisienne à l’étranger pour les billets de la CTN pendant la haute saison, en prenant en compte le nombre des membres de la famille, le paiement échelonné au moment de la réservation et la date du voyage.

Sur un autre plan, la plateforme en ligne dédiée aux services consulaires (37 services disponibles) sera mise en place et opérationnelle, au cours de cette année 2025. Il en sera de même du système d’information «e-Consulat» qui sera disponible dans 21 représentations à l’étranger et de celui du système de prise de rendez-vous à distance «e-rendez-vous».

Durant la prochaine saison estivale, la direction générale de la police des frontières et des étrangers assurera la continuité de ses services tous les jours de la semaine, y compris les samedis, dimanches, ainsi, que les jours fériés nationaux et religieux, au niveau des bureaux des recettes situées à proximité de son siège. Le but est de permettre aux TRE d’obtenir leurs passeports tous les jours et à tout moment.

Enfin, le nombre de dessertes assurés par la Société des transports de Tunis (Transtu) sera augmenté au départ de l’aéroport international de Tunis-Carthage.

I. B.

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Crimes et censure | Israël est un enfer pour la presse et des médias

07. Mai 2025 um 08:34

Le journaliste Haggai Matar a révélé que l’unité de la censure militaire de l’armée israélienne a lancé l’année dernière la plus grande attaque contre la liberté de la presse battant le record du nombre d’articles censurés. Il est également revenu sur les cas des médias interdits purement et simplement. Matar a aussi évoqué les crimes et les arrestations arbitraires commis par Israël dont sont victimes les journalistes palestiniens. C’est un tableau très sombre qui est dressé et que l’État hébreu occulte, tout en continuant de véhiculer la fable de «la seule démocratie du Moyen-Orient». 

Imed Bahri

L’article publié par le média israélien +972 Magazine révèle que la censure militaire israélienne a atteint son plus haut niveau en 2024 avec 1635 articles interdits de publication et 6265 autres partiellement (certains passages) censurés. 

Matar, directeur exécutif du magazine, indique que le censeur militaire –une unité de renseignement au sein de l’armée israélienne– est intervenu dans une moyenne de 21 reportages d’information par jour en 2024, soit plus du double du pic précédent d’environ 10 interventions quotidiennes pendant l’opération Bordure protectrice dans la bande de Gaza en 2014 et plus du triple de la moyenne hors temps de guerre de 6,2 par jour.

Le journaliste suggère que la principale raison derrière cette augmentation sans précédent des cas de censure est la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza, en plus de ses conflits au Liban, en Syrie, au Yémen et en Iran.

Selon Matar, les médias israéliens ont soumis 20 770 articles d’information à la censure militaire pour examen l’année dernière soit près du double du total de l’année précédente et quatre fois plus qu’en 2022.

La censure est intervenue sur 38% de ces documents, soit une augmentation de 7% par rapport au pic précédent enregistré en 2023 tandis que 20% ont été complètement supprimés soit une augmentation de 18% par rapport à la même année.

L’ironie est que la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai de chaque année, a coïncidé cette année au milieu d’une attaque sans précédent contre la couverture médiatique et d’une période sombre pour le journalisme israélien, estime Matar.

Israël était classé 101e sur 180 pays dans l’indice de liberté de la presse de Reporters sans frontières l’année dernière. Son classement est désormais tombé à la 112e place. Du point de vue de Matar, cette évaluation reflète l’état du journalisme en Israël même sans tenir compte du massacre de journalistes dans la bande de Gaza.

Le Comité pour la protection des journalistes de New York, une organisation non gouvernementale qui a pour mission de protéger la liberté de la presse et à défendre les droits des journalistes, a rapporté qu’au moins 168 journalistes et travailleurs des médias palestiniens ont été tués à Gaza par l’armée israélienne pendant la guerre, un nombre plus élevé que tout autre conflit violent enregistré au cours des dernières décennies. D’autres organisations rapportent que ce nombre atteint 232.

Israël traite les journalistes travaillant pour les médias à Gaza comme des cibles militaires légitimes, affirmant à plusieurs reprises que les journalistes tués étaient affiliés au Hamas bien qu’il ne fournit aucune preuve de cela.

Les journalistes à Gaza ne risquent pas seulement de mourir sous les bombardements israéliens mais souffrent aussi souvent de la faim, de la soif et sont sans-abri. Ils sont également confrontés à la répression du Hamas s’ils se montrent critiques à son endroit ou s’ils couvrent des manifestations qui lui sont hostiles. 

Pendant ce temps, Israël continue d’arrêter et d’emprisonner systématiquement des journalistes palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, souvent sans inculpation, en guise de punition pour leur couverture critique de l’actualité.

Cette répression s’est aggravée pendant la guerre actuelle, se manifestant par l’interdiction faite aux médias tels qu’Al Jazeera et Al Mayadeen d’opérer en Israël.

Le gouvernement israélien a également persécuté la presse libre en Israël, prenant des mesures pour fermer le radiodiffuseur public Kan, étranglant financièrement le quotidien libéral Haaretz et affaiblissant délibérément les médias établis tout en finançant de nouveaux médias pro-gouvernementaux tels que Channel 14 avec des fonds publics. En outre, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a imposé de sévères restrictions à la liberté des médias.

Matar estime que le coup dévastateur porté à la presse israélienne ne vient pas de la censure gouvernementale mais plutôt de ce qu’il décrit comme une trahison des salles de rédaction envers leur mission première à savoir informer le public de la vérité sur ce qui se passe autour de lui. Il accuse les journalistes israéliens –même ceux qui ont exprimé des regrets de ne pas avoir couvert ce qui se passait à Gaza lors des guerres précédentes– d’occulter délibérément les hôpitaux bombardés, les enfants affamés et les fosses communes que le monde voit quotidiennement.

Au lieu d’être témoins de la réalité de la guerre ou d’amplifier la voix des journalistes vivant à Gaza et de montrer leur solidarité avec eux, la plupart des journalistes israéliens se sont impliqués dans les efforts de propagande de guerre, allant même jusqu’à rejoindre les rangs de l’armée qui mène la guerre dans la bande de Gaza. Dans ce cas, Matar considère qu’il s’agit d’une complicité de la part de ces journalistes israéliens et non d’une contrainte exercée par la censure militaire.

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La Tunisie se prépare à mieux lutter contre les pandémies

07. Mai 2025 um 07:59

À l’instar de nombreux pays, la Tunisie a vu son système de santé fortement éprouvé par la pandémie de Covid-19. Trois milliards de dinars ont été mobilisés en urgence par l’État pour financer des mesures économiques et sociales en soutien aux ménages, aux entreprises, aux salariés, ainsi qu’aux populations vulnérables.

Pour prévenir de telles répercussions sanitaires et socioéconomiques à l’avenir, un projet ambitieux intitulé «Soutenir la Tunisie dans la mise en œuvre de la prévention, de la préparation et de la réponse aux pandémies (PPR) dans le cadre d’une approche ‘Une seule santé’» est lancé.

Ce projet est mis en œuvre conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale (BM), en coordination étroite avec le ministère de la Santé et celui de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Le projet inscrit la Tunisie dans la dynamique mondiale de réduction des risques épidémiques et pandémiques, à travers des actions concrètes de prévention et de préparation. Il s’articule autour de l’approche intégrée «Une seule santé», qui reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale.

La Tunisie a bénéficié de l’enveloppe maximale allouée lors du deuxième cycle de financement du Fonds de lutte contre les pandémies, avec une subvention de 25 millions de dollars.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été assurée par le ministre de la Santé, son collègue de l’Agriculture, les représentants de l’OMS, de la FAO et de la BM, en présence des représentants des institutions nationales.

L’événement a également réuni des représentants des bénéficiaires directs et indirects du projet, témoignant ainsi d’un large engagement multisectoriel en faveur de la prévention et de la réponse aux pandémies.

L’atelier de lancement marque le début de la mise en œuvre technique des différentes composantes du projet. Il symbolise l’engagement collectif des parties prenantes dans une dynamique fondée sur l’échange, la concertation et la coopération.

À terme, la Tunisie sera mieux équipée pour faire face aux menaces pandémiques. Il sera question de doter le pays d’un système fonctionnel d’alerte précoce et de surveillance intégrée des maladies, de renforcer les capacités des laboratoires, notamment en les accompagnant vers l’accréditation, et de développer une stratégie nationale de communication des risques, d’engagement communautaire et de gestion de l’infodémie.

Parallèlement, des ressources humaines multidisciplinaires seront renforcées et mobilisées pour assurer efficacement l’ensemble des phases de préparation, de prévention et de réponse aux pandémies.

Ce projet constitue une avancée majeure pour la résilience sanitaire de la Tunisie et sa capacité à anticiper et répondre efficacement aux pandémies futures.

 Communiqué.

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Rapport du Pnud | L’IA pourrait relancer le développement humain

07. Mai 2025 um 07:39

Selon un nouveau rapport publié mardi 6 mai 2025 par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), les progrès du développement humain connaissent un ralentissement sans précédent. Le rapport montre comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait relancer le développement.

Au lieu d’une reprise soutenue une fois passée la période de crise exceptionnelle des années 2020-2021, on a observé des progrès étonnamment faibles. Ces années de crise mises à part, la progression escomptée du développement humain à l’échelle mondiale présentée dans le rapport de cette année est la plus faible jamais enregistrée depuis 1990. 

Le Rapport sur le développement humain 2025 − intitulé «Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’IA» − analyse les progrès du développement au travers d’une série d’indicateurs portant sur la santé, l’éducation et les niveaux de revenu, synthétisés dans ce qu’on appelle l’indice de développement humain (IDH). Les projections pour 2024 révèlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les régions du monde.

Au-delà du ralentissement alarmant du développement mondial, les auteurs du rapport constatent une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Alors que les voies traditionnelles de développement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action décisive est nécessaire pour écarter le risque d’une stagnation prolongée du progrès dans le monde.

«Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial», a déclaré l’administrateur du Pnud, Achim Steiner. Qui ajoute : «Si la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient “la nouvelle norme”, cela pourrait prendre plusieurs décennies supplémentaires, ce qui rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques.»

Selon le rapport, on observe une augmentation des inégalités entre pays à IDH faible et pays à IDH très élevé pour la quatrième année consécutive. La tendance de long terme d’une réduction des inégalités entre pays riches et pays pauvres est donc en train de s’inverser.

Retombées positives de l’IA sur l’emploi

Les tensions commerciales croissantes, l’aggravation de la crise de la dette et l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois sont autant de problèmes qui nuisent au développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible.

«Au milieu de cette tourmente mondiale, nous devons réfléchir de toute urgence à de nouveaux moyens pour stimuler le développement», a déclaré M. Steiner. Et d’ajouter : «Alors que l’intelligence artificielle continue de s’installer rapidement dans de nombreux aspects de nos vies, nous devrions étudier sa capacité à promouvoir le développement. De nouvelles fonctionnalités apparaissent presque tous les jours et, même si l’IA n’est pas une panacée, nos choix peuvent relancer le développement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilités.»

Le rapport présente les résultats d’une nouvelle enquête qui montre que les gens sont réalistes mais restent optimistes par rapport aux changements que l’IA peut apporter.

La moitié des personnes interrogées dans le monde pensent que leur travail pourrait être automatisé.  Une part encore plus grande − six sur dix − s’attend à ce que l’IA ait des retombées positives sur leur emploi et offre des possibilités dans des métiers qui peut-être n’existent même pas encore aujourd’hui. 

Seuls 13% des sondés craignent que l’essor de l’IA entraîne des suppressions d’emplois. En revanche, dans les pays à IDH faible ou moyen, 70% des personnes interrogées s’attendent à ce que l’IA augmente leur productivité, et les deux tiers prévoient d’utiliser cette technologie dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir.

Le rapport préconise une approche de l’IA centrée sur l’humain, qui pourrait foncièrement redéfinir les approches du développement. Les résultats de l’enquête montrent que, dans le monde entier, les gens sont prêts à ce type de «réinitialisation»

Le rapport expose trois domaines d’action critiques :

– bâtir une économie de collaboration et non de concurrence entre les humains et l’IA;

– intégrer le facteur humain dans le cycle de l’IA, de la conception jusqu’au déploiement;

– moderniser les systèmes d’éducation et de santé pour répondre aux demandes du 21e siècle.

La démocratisation de l’IA est déjà en cours. En effet, parmi les personnes interrogées pour l’enquête, près d’une sur cinq déclare faire déjà usage de cette technologie. Par ailleurs, les deux tiers des sondés dans les pays à IDH faible prévoient d’utiliser l’IA dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de remédier aux problèmes d’accès à l’électricité et à l’internet, afin que tout le monde puisse profiter des nouvelles possibilités offertes par cette technologie. Cela étant, tout ne se résume pas à une question d’accès : la véritable fracture dépendra de l’efficacité de l’IA à compléter et augmenter les tâches des individus.

«Les choix que nous ferons dans les années à venir définiront l’héritage de cette transition technologique sur le plan du développement humain», a déclaré Pedro Conceição, directeur du Bureau du Rapport sur le développement humain du Pnud. «Si les bonnes politiques sont adoptées en se concentrant sur les individus, l’IA peut devenir un formidable pont vers des connaissances, des compétences et des idées nouvelles utiles à tous, que l’on soit exploitant agricole ou chef d’une petite entrepris», a-t-il ajouté.

Communiqué.

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La Tunisie et l’OIM renforcent leur partenariat

07. Mai 2025 um 07:11

Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a conclu avec succès, mardi 6 mai 2025, à Tunis, un atelier thématique sur l’engagement de la diaspora dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), présidé cette année par la Colombie.

L’événement a été officiellement ouvert par la directrice générale de l’OIM, Amy Pope, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et Gustavo Adolfo Gallón Giraldo, représentant permanent de la Colombie auprès des Nations Unies à Genève.

«La diaspora tunisienne continue d’impressionner par son engagement indéfectible en faveur du développement économique du pays. Aujourd’hui, elle est le principal contributeur de la Tunisie et une source essentielle de soutien à notre nation. Là où le cœur demeure, le dévouement suit – et la diaspora tunisienne en est la preuve vivante. Bien que dispersée à travers le monde, elle reste profondément liée au destin de la Tunisie, constituant l’un de ses piliers les plus inébranlables», a souligné Nafti.

Plus de 340 participants, présents en personne et en ligne, représentant divers gouvernements et les agences des Nations Unies, ont participé à l’atelier.

L’atelier s’est conclu par des recommandations stratégiques clés, ouvrant la voie au 15e Sommet du FMMD qui se tiendra en Colombie plus tard cette année.

• Au-delà des transferts de fonds traditionnels, les secteurs émergents, tels que l’économie verte, la transformation numérique et les infrastructures, offrent des opportunités prometteuses pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora.

• L’engagement de la diaspora ne peut pleinement se concrétiser que par une coopération inclusive et multipartite, des approches fondées sur les données, des mécanismes financiers innovants et des environnements favorables aux niveaux national et local.

• Les jeunes et les diasporas des deuxièmes et troisièmes générations sont des acteurs essentiels dans la construction de passerelles durables pour l’innovation et le développement.

Ils doivent continuer à être impliqués de manière significative.

Ces recommandations contribuent directement à la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) et de la Déclaration de Dublin du Sommet mondial de la diaspora (SMDI).

«Nous souhaitons tirer parti de l’expertise et des réseaux de la diaspora tunisienne dans des secteurs à fort potentiel afin de valoriser les jeunes talents tunisiens et africains. Associée aux efforts gouvernementaux et aux investissements des pays partenaires, la Tunisie peut être un exemple majeur d’engagement de la diaspora en faveur du développement durable national et régional, en particulier de la croissance économique», a déclaré Ahmed El Fadhel, président de l’Association tunisienne de l’espace (Tunsa) et cofondateur et directeur technique de Climate Innov.

Globalement, l’atelier a constitué une occasion stratégique de mettre en lumière la forte contribution de la migration au développement social et économique de la Tunisie, dont 15% des ressortissants résident à l’étranger et 5% du PIB sont liés aux transferts de fonds. Il coïncide également avec le lancement du processus soutenu par le système des Nations Unies pour élaborer le prochain plan de développement de la Tunisie (2026-2030).

«L’OIM se réjouit de collaborer avec le gouvernement tunisien et tous ses partenaires pour concrétiser nos objectifs communs et exploiter la force transformatrice de l’engagement de la diaspora afin d’obtenir un impact durable et des changements significatifs», a déclaré la DG Pope.

Cet événement a été rendu possible grâce au soutien de la Coopération italienne.

Communiqué.

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Gestern — 06. Mai 2025Haupt-Feeds

Tunis accueille le 1er Salon des Patients

06. Mai 2025 um 12:59

La Tunisie accueille la 1ère édition du Salon des Patients les 16 et 17 mai 2025 au Palais des Congrès sous le thème «Le patient au cœur du système de santé».

Ce salon vise à placer le patient au cœur du système de santé en réunissant professionnels de santé, institutions, startups, associations, mutuelles, laboratoires, et acteurs du bien-être et de la finance.

Dans un monde en constante évolution, où les patients sont de plus en plus impliqués dans leur parcours de soin, ce salon vise à créer un espace de dialogue, d’information et d’engagement autour de la santé et du mieux-vivre avec la maladie.

Au programme : des panels animés par des professionnels de différentes spécialités, des témoignages de patients, et plus encore.

Parce que la santé est un droit pour lequel il faut lutter et non un luxe à souhaiter, ce salon s’adresse à tous les patients, quels que soient leur âge ou leur pathologie, mais aussi à leurs proches aidants, aux professionnels de santé, aux décideurs du secteur, et au grand public.

Porté par une équipe pluridisciplinaire et des partenaires publics et privés, le Salon des Patients vise à redonner une place centrale au patient dans l’écosystème de santé, à favoriser la prévention, à encourager la co-construction du parcours de soins, et à réduire les inégalités d’accès à l’information et aux services de santé.

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 «Les migrants sont victimes d’un système économique mondial injuste» (Kaïs Saïed)

06. Mai 2025 um 12:15

La montée en puissance de la migration irrégulière est loin d’être un phénomène «anodin», a déclaré Kaïs Saïed, en pointant, une nouvelle fois, les réseaux criminels à l’origine du trafic d’êtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la Méditerranée.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomètres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel préalablement établi», a déclaré le président de la république, lors de sa réunion, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice générale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolère qu’une partie de son territoire ne soit pas placée sous sa législation ou sa souveraineté», a-t-il insisté, rappelant à ce propos que les autorités tunisiennes ont veillé à ce que l’opération d’évacuation des camps des migrants irréguliers soit menée non seulement dans le respect des règles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs éthiques et morales.

Si ces migrants irréguliers sont aujourd’hui en quête d’endroits sûrs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un système économique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dénoncer en étant elle-même victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a souligné que notre pays a porté haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et à eux seuls.

Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM à redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à œuvrer à leur apporter l’appui financier nécessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sécurité.

Il a également exhorté l’organisation onusienne à œuvrer de concert avec toutes les parties concernées afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont été retrouvés ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a œuvré en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumé un lourd fardeau», a tenu à souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un système qui a consacré le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son côté, la directrice générale de l’OIM a déclaré, qu’elle a abordé, au cours de sa réunion avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrégulière, qui, a-t-elle dit, préoccupe la communauté internationale tout entière.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce fléau», a-t-elle déclaré, indiquant avoir tenté de parvenir à des propositions visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine et à leur offrir une vie décente et des opportunités d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

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Kaïs Saïed va relancer le recrutement dans la fonction publique

06. Mai 2025 um 11:44

Kaïs Saïed appelle le gouvernement à ouvrir les vannes des services publics pour les recrutements après les avoir purgés de ceux qui s’y sont infiltrés et qui se sont servis de la responsabilité comme moyen pour avoir des privilèges injustifiés.

C’est ce que le président de la République a déclaré en recevant, lundi 5 mai 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, réunion au cours de laquelle il a examiné le fonctionnement des services publics et mis l’accent sur l’impératif d’opérer plusieurs réformes dans le sens de leur assainissement.

Sur un autre plan, Saïed a donné ses instructions en vue d’élaborer un projet de loi de finances pour l’année à venir qui consacre clairement le rôle social de l’Etat : donc plus de recrutements, plus de dépenses sociales et de compensation, plus d’impôt sur les entreprises et plus d’endettement pour mobiliser les fonds nécessaires à une telle politique. Ceux qui espèrent voire l’Etat réduire (ou maîtriser) ses dépenses pour rééquilibrer ses finances publiques risquent d’être déçus.

I. B.

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Les Tunisiens ne font plus confiance à leurs médias

06. Mai 2025 um 10:26

Le Conseil de la presse vient de publier, lundi 5 mai 2025, une étude intitulée «Confiance du public en les médias», un baromètre pour mesurer la confiance des Tunisiens en leurs médias. Le recul est spectaculaire et inquiétant…

En effet, 64% des 1518 personnes interrogées «ne font pas confiance aux médias», taux qui s’élève à 77,8% chez la frange des personnes âgées de 18 à 24 ans.

Cette baisse de confiance atteint 82% s’agissant des chroniqueurs dans les médias audiovisuels. Il faut dire que ceux et celles qui occupent aujourd’hui le haut du pavé sont les plus baveux et les plus médiocres de la place, les voix indépendantes et libres ayant été, dans le même temps, poussées vers la sortie et réduites au silence.

S’exprimant lors d’une conférence tenue au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la présidente du bureau sortant du Conseil de la presse, Itidal Majbri, a affirmé que le concept d’autorégulation échappe à une large frange du public (90%) et que seulement 2,9% du public interrogé sait qu’il existe aujourd’hui une structure dénommée «Conseil de la presse».

S’agissant des médias traditionnels les plus fréquemment utilisés par les Tunisiens en tant que source d’information, l’étude révèle que la télévision se place en tête avec un taux 77%, suivie par les quotidiens avec 5,9%.

Pour ce qui est des nouveaux médias, le réseau social Facebook arrive en premier lieu avec un taux de 96,9% contre 45,5% pour TikTok et 40,6% pour YouTube. 

Sur un autre plan, Majbri a indiqué que le Conseil de la presse avait élaboré une enquête en août 2024 visant à scruter l’avis des journalistes sur la présidentielle de 2024 et auquel ont pris part 133 journalistes, hommes et femmes, issus des différents médias de l’audiovisuel, du numérique, de la presse écrite, des agences de presse et de la presse associative.

L’enquête révèle que la majorité des journalistes sondés (71,5%) ont éprouvé de sérieuses difficultés à dénicher l’information, ajoutant que le décret-loi n°54-2022 sur la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication a manifestement impacté le travail de 96% des journalistes lors de la couverture de l’élection présidentielle de 2024.

La présidente a, par ailleurs, affirmé que 63% des médias n’ont pas établi un plan médiatique détaillé destiné à la couverture des élections, ajoutant que les journalistes interrogés ont déclaré avoir subi des pratiques de «censure et de contrôle» en l’absence d’une plateforme professionnelle et éthique habilitée à statuer sur le travail journalistique. La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), censée jouer ce rôle d’autorégulation a été marginalisée et ses activités gelées depuis 2021.

I. B. 

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Tunisie en souffrance ou le choc de Bargou 

06. Mai 2025 um 09:48

Le 4 mai 2025, j’ai rejoint une caravane médicale à Bargou, au cœur du gouvernorat de Siliana, organisée sous l’égide du ministère de la Santé par l’association Paract Club, en collaboration avec l’administration régionale de la santé. Une initiative salutaire qui a permis à plus de 1200 personnes de bénéficier de consultations gratuites dans plusieurs spécialités. Mais au-delà des chiffres et des efforts louables, j’ai découvert, loin des capitales et des caméras, une réalité bouleversante : une population épuisée, oubliée, abîmée dans son corps et dans son psychisme. Ce n’est pas un simple constat médical, mais une urgence humaine et collective. (Ph. عائد بحول الله  de Aïcha Filali, Canevas brodé sur simulation de camionnette visible au musée Safia Farhat, à Radès, jusqu’au 10 juin 2025 dans le cadre de l’exposition «Le passé ici et maintenant»).

Manel Albouchi *

Lors des consultations, des motifs reviennent sans cesse, presque mimétiques : douleurs cervicales, dorsales et lombaires; douleurs rénales sans origine organique claire;  troubles digestifs fonctionnels;  phlébites fréquentes;  troubles du sommeil; anxiété, irritabilité et tachycardie. 

    Ces symptômes relèvent très clairement, selon les critères du DSM-5, de plusieurs diagnostics. 

    1- Trouble d’anxiété généralisée (TAG) : qui se manifeste par une inquiétude constante, une tension musculaire, une irritabilité, des troubles du sommeil et une fatigue marquée. Les préoccupations s’étendent à toutes les sphères de la vie : santé, famille, sécurité, avenir… Ce trouble est souvent accompagné de dépression, de phobie sociale ou de trouble panique. À Bargou, ces symptômes traduisent une angoisse existentielle généralisée, ancrée dans une insécurité chronique. 

    2- Trouble somatique : de nombreux patients décrivent des douleurs physiques persistantes, sans lésion identifiable. Ces manifestations somatiques sont le langage d’un traumatisme enkysté. Comme l’explique Bessel van der Kolk dans ‘‘Le corps n’oublie rien’’, le traumatisme modifie la perception de soi et du monde, s’inscrivant dans la mémoire corporelle. À Bargou, le corps parle la langue du silence dans une tentative de survivre. 

    3 – Trouble de stress post-traumatique (TSPT) : chez les enfants, les femmes, les adolescents, nous avons observé des signes clairs de traumatisme : hypervigilance, crises d’angoisse, troubles du sommeil, retrait émotionnel… Le trauma ne résulte pas d’un seul événement, mais d’une accumulation de pertes, de violences invisibles, de défaillances parentales ou institutionnelles. En effet, l’absence de repères sécurisants pérennise un état d’alerte qui empêche la reconstruction. 

    Mais attention, ces diagnostics ne sont pas des étiquettes, mais des cadres de compréhension pour une prise en charge appropriée. 

    Un désert médical, une population à bout 

    Bargou ne compte qu’un seul médecin généraliste. Aucun spécialiste, aucun psychiatre, aucun psychologue. L’hôpital ne dispose pas de médicaments essentiels tels que l’insuline. L’accès aux soins est devenu un luxe. Le soin psychique, une abstraction. 

    Ce désert médical s’accompagne d’un effondrement du soutien social, d’un chômage massif et d’une précarité économique qui achèvent de couper les derniers fils entre l’individu et la société. 

    La phlébite, fréquente dans la région, est une inflammation des veines, souvent liée à une mauvaise circulation sanguine et à l’immobilité prolongée. Mais ici, elle est bien plus qu’un simple trouble médical. Elle symbolise un blocage du système circulatoire collectif : un peuple qui ne circule plus, qui ne rêve plus, comme si le sang même de la société s’était figé dans ses veines les plus périphériques. 

    Des pères absents, des mères résistantes 

    Sur le plan social, les observations convergent vers une désintégration des repères traditionnels :  figures paternelles absentes ou dysfonctionnelles; mères en situation de surcharge mentale et émotionnelle; violences familiales; chômage structurel et absence de perspectives; scolarisation perturbée et harcèlement scolaire signalé;  absence d’accès régulier aux soins spécialisés. 

      Les récits familiaux relatent des figures paternelles absentes physiquement ou psychiquement : enfermés dans l’alcool, partis chercher un espoir ailleurs ou enfermés dans leur propre silence, des mères combattantes qui tiennent le front, élèvent seules les enfants, résistent à la fatigue, à la peur, à la honte.  

      Parmi ces femmes, certaines ont de la chance de pouvoir trouver une place saisonnière à l’arrière des camions comme travailleuses agricoles, et il leur faut encore de la chance pour ne pas être victimes d’accidents de la route. Ces femmes mettent ainsi en danger leur propre sécurité et leur bien-être. Elles sont l’incarnation silencieuse du dévouement maternel, de cette dignité blessée qui supplie sans bruit.  

      Les enfants, quant à eux, se plaignent d’harcèlement scolaire, d’insécurité émotionnelle, de cauchemars. Ils grandissent dans une atmosphère étouffante, où la parole est tue, où l’émotion n’a pas de cadre pour s’exprimer sainement. 

      En effet, les dynamiques familiales génèrent des troubles de l’attachement, des carences affectives précoces et des anxiétés profondes chez les enfants. Certains présentent des signes évocateurs de TDAH, d’anxiété infantile, ou de troubles comportementaux issus d’un contexte instable. 

      Le symptôme n’est que le langage de l’âme 

      En tant que psychanalyste jungienne, je considère que ces douleurs ne sont pas uniquement d’ordre médical; elles ont une dimension symbolique, porteuse de sens. Le corps devient le théâtre où s’expriment les conflits invisibles de l’âme et les blessures de l’inconscient collectif. 

      La phlébite, cette inflammation veineuse fréquente à Bargou, traduit une énergie vitale stagnante. Elle symbolise une société dont la circulation des idées, des rêves, des ressources est interrompue. Comme une rivière sociale détournée, la vie ne circule plus librement. 

      La douleur dorsale reflète le poids d’un monde que l’on porte seul, sans soutien. C’est le dos des mères, des pères absents, des enfants précocement responsables. 

      L’insomnie est le symptôme d’une incapacité à se déposer dans le sommeil, dans la confiance. Elle parle d’un monde perçu comme instable, dangereux, incapable d’accueillir l’abandon. 

      La tachycardie, enfin, est ce battement du cœur devenu assourdissant, comme un cri intérieur : «Je suis encore vivant». C’est la tentative désespérée de ne pas sombrer dans l’indifférence. 

      Les symptômes, ici, sont des messages. Des fragments de vérité envoyés par l’âme à un monde qui n’écoute plus. Les ignorer, c’est nier ce qu’il y a de plus humain en nous. 

      Ce que Bargou révèle à la Tunisie et au monde 

      Ce que nous avons vu à Bargou n’est pas une exception, mais un concentré. Un révélateur. Une vérité que notre société refuse de voir : les inégalités ne sont pas seulement économiques ou géographiques, elles sont aussi émotionnelles, symboliques et institutionnelles. 

      Ce que Bargou nous enseigne que l’absence de soin psychique fragilise les bases mêmes du vivre-ensemble; que la négligence institutionnelle alimente le désespoir collectif; et que le corps est un signal d’alarme politique et social. 

        Comment reconstruire ? 

        1. Former et déployer des équipes de santé mentale de proximité, intégrant psychologues, psychiatres et travailleurs sociaux. 

        2. Créer des espaces communautaires de parole, de soutien familial et d’éducation émotionnelle. 

        3. Mettre en place un dépistage précoce dans les écoles et les centres de santé, avec des outils standardisés pour identifier les enfants à risque (TDAH, troubles anxieux, troubles de l’attachement). 

        4. Intégrer la santé mentale dans les politiques sociales, éducatives et économiques, comme priorité stratégique. 

        Bargou est un miroir tendu  

        Cette caravane, nous a permis de rencontrer et d’écouter ceux que l’État semble avoir abandonnés. 

        Ce n’est pas Bargou qui est malade, c’est le lien social qui l’est. Ce sont les institutions qui ont déserté. Ce sont les rêves collectifs qui se sont tus. 

        Bargou est un cri. 

        Le cri d’un peuple que l’on n’entend plus. 

        Le cri d’un féminin sacrifié, d’une enfance brisée, d’un homme effacé. 

        Le cri pour un monde plus juste, plus incarné, plus humain.  

        * Psychothérapeute, psychanalyste.

        Sources : 

        DSM-5 Manuel Diagnostique et Statistiques des Troubles Mentaux, 5e édition.  

        Bassel Van der Kolik. Le corps n’oublie rien : le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme. 

        C.G. Yung. L’âme et la Vie. 

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        Syrie | Les Évangéliques américains pour un rapprochement avec Ahmed Al-Charaa

        06. Mai 2025 um 08:40

        Parfois, le soutien vient de là où on l’attend le moins. Alors que certains membres de l’administration Trump demeurent opposés à un rapprochement avec Ahmed Al-Charaa, des membres du Congrès proches du président Trump et faisant partie de son mouvement Maga (Make America Great Again, Rendre à l’Amérique sa grandeur) soutiennent une normalisation des relations avec Damas mais ce qui est vraiment surprenant c’est que les Évangéliques américains, noyau dur de l’électorat Trump, ainsi que des rabbins plaident pour ce rapprochement. Ce soutien pourrait faire balancer la position américaine en faveur du nouvel homme fort de la Syrie. (Ph. Deux députés américains Cory Mills et Marlin Stutzman dans les rues de Damas.)

        Imed Bahri

        Dans une enquête sur la relation toujours en gestation entre les États-Unis et le nouveau pouvoir syrien, The Economist affirme que la politique américaine envers la Syrie n’a pas encore été définie ou qu’elle est en train de l’être. Parmi les partisans du président Trump, certains poussent pour une normalisation des relations quand d’autres maintiennent leur défiance. 

        Le magazine britannique est revenu sur la visite effectuée par deux membres républicains influents du Congrès à Damas. La vue des deux membres de la Chambre des représentants déambulant dans la vieille ville sortait de l’ordinaire. Portant des Ray-Ban et une veste élégante, Cory Mills, un vétéran décoré de la guerre en Irak et un fervent soutien du mouvement Maga représente la Floride. Il était accompagné de son collègue Marlin Stutzman, représentant de l’Indiana, un ardent défenseur de la hausse des tarifs douaniers imposés par Trump le mois dernier.

        La Syrie pourrait rejoindre les accords d’Abraham

        Personne ne s’attendait à ce que ces deux membres du Congrès en particulier deviennent des défenseurs du dialogue avec un État dirigé par un homme qui était auparavant un membre éminent d’Al-Qaïda.

        Les deux Américains ont quitté la Syrie convaincus que les États-Unis devraient collaborer avec Ahmed Al-Charaa et ont considéré qu’il fallait concilier optimisme et prudence dans cette collaboration. Mills a déclaré que le nouveau dirigeant syrien lui avait laissé entendre que, dans de meilleures circonstances, la Syrie pourrait un jour rejoindre les accords d’Abraham, qui, lors du premier mandat de Trump, ont permis l’établissement de relations diplomatiques officielles entre Israël et plusieurs pays arabes en 2020.

        Dans les coulisses, les participants affirment que la visite a été un énorme succès.

        Comparé à l’enthousiasme des deux membres du Congrès, le gouvernement américain tarde pour sa part à réagir aux changements en Syrie. Alors que les Européens ont commencé à lever les sanctions contre la Syrie et à rouvrir leurs ambassades dans la capitale Damas, les États-Unis n’ont offert qu’un allègement limité des sanctions même si le blocus en cours paralyse la vie des Syriens forçant des personnes à fouiller les poubelles et laissant Damas dans l’obscurité à l’exception de quelques heures d’électricité par jour.

        Les Américains suscitent également des inquiétudes parmi les donateurs potentiels notamment les Syriens à l’étranger et les États du Golfe quant au transfert de fonds pour commencer la reconstruction du pays et envoyer de l’aide humanitaire. En outre, les États-Unis n’ont pas encore ouvert leur ambassade à Damas ni envoyé de diplomates sur place.

        Le magazine britannique estime que les faucons de la Maison Blanche et du Parti républicain, y compris Sebastian Gorka, le conseiller de Trump en matière de lutte contre le terrorisme, et Tulsi Gabbard, la directrice de la sécurité intérieure, ne sont pas convaincus par les métamorphoses d’Al-Charaa et insistent pour traiter le dossier syrien comme un dossier de lutte contre le terrorisme. «Ils ne voient que le Ahmed Al-Charaa qui était jadis en Irak», a déclaré un homme d’affaires chrétien syro-américain.

        Des évangéliques et des rabbins se disent séduits

        Cependant, d’autres ont exprimé le désir d’ouverture et d’engagement en faveur du nouveau régime en particulier les chrétiens évangéliques et les juifs syriens en Amérique.

        Récemment, Johnnie Moore, un pasteur évangélique proche de Trump, et le rabbin Abraham Cooper du Centre Simon Wiesenthal pour les droits de l’homme ont rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Asâad Al-Sheibani à New York. «C’était plus convaincant que ce à quoi je m’attendais», a déclaré le pasteur Moore qui a ajouté: «Il faut qu’il y ait une croissance économique rapide en Syrie car la sécurité économique est liée à la sécurité nationale et, par conséquent, à la paix régionale».

        Moore prévoit d’ailleurs de conduire prochainement une délégation d’évangéliques et de rabbins à Damas.

        Les évangéliques pensent que les dirigeants religieux pourraient réussir là où d’autres ont échoué à persuader le président Trump d’assouplir les sanctions et de s’engager avec le nouveau gouvernement. Toutefois Israël, qui bénéficie d’un soutien fiable de la part des évangéliques américains, pourrait ne pas être convaincu. Il a d’ailleurs appelé à une position ferme envers Al-Charaa.

        «En ce qui concerne la Syrie, les évangéliques ont beaucoup d’influence», explique David Lesch, historien du Moyen-Orient à l’Université Trinity au Texas, qui a exhorté le nouveau gouvernement syrien à travailler avec les chefs religieux américains.

        En avril dernier, Trump a nommé Mark Walker, un membre républicain du Congrès et pasteur évangélique, comme ambassadeur pour la liberté religieuse, une décision qui pourrait avoir un impact significatif sur la politique américaine. Lors d’une conférence des donateurs qui s’est tenue au siège de l’Union européenne à Bruxelles en mars, les États-Unis ont présenté huit demandes au gouvernement syrien notamment l’aide à la recherche des Américains disparus en Syrie (en particulier Austin Tice, le journaliste emprisonné), l’interdiction pour les combattants étrangers de rejoindre le nouveau gouvernement et la désignation du Corps des gardiens de la révolution iranienne comme organisation terroriste.

        Bien que les défenseurs américains du nouveau régime aient été déçus en décembre lorsqu’un certain nombre de combattants étrangers ont été nommés au ministère de la Défense, ils reconnaissent en privé que Damas a fait des progrès sur d’autres questions.

        La visite de Mills et Stutzman à Damas pourrait conduire à davantage de délégations américaines non officielles.

        Si Ahmed Al-Charaa parvient à convaincre les républicains et les évangéliques partisans du mouvement Maga de ses bonnes intentions, notamment en ce qui concerne les chrétiens, il sera peut-être du côté de l’Amérique mais la politique de Trump est encore en cours d’élaboration.

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        La MSB, 1ère école de business en Tunisie et en Afrique francophone à obtenir la triple accréditation internationale

        06. Mai 2025 um 08:04

        La Mediterranean School of Business (MSB) vient de recueillir les trois accréditations internationales les plus prestigieuses de son secteur, attribuées respectivement par l’AACSB, l’EFMD et l’AMBA. Ce qui fait d’elle désormais la première et unique école de business en Tunisie et en Afrique francophone à rejoindre le cercle très restreint des 1% des écoles de business accréditées à ce niveau dans le monde.

        La MSB, qui relève de la SMU (South Mediterranean University) et dont le campus se situe aux Berges du Lac 2, à Tunis, franchit ainsi une étape historique dans son développement.

        Félicitant tout le staff enseignant pour cet accomplissement exceptionnel, Mahmoud Triki, président-fondateur de la SMU, a déclaré que «cette triple reconnaissance souligne l’engagement constant de la MSB pour l’excellence académique, l’innovation pédagogique et la formation de leaders aptes à relever les défis d’une économie mondialisée.» Il a également indiqué que cette reconnaissance renforce le positionnement de l’établissement comme référence incontournable de l’enseignement supérieur en Tunisie et au-delà.

        Les accréditations obtenues par MSB

        L’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) est une référence mondiale fondée en 1916, reconnue pour son exigence et son impact sur l’éducation en management. Uniquement 6% des Business Schools dans le monde ont réussi à obtenir cette prestigieuse accréditation.

        L’EFMD (European Foundation for Management Development) est une accréditation européenne valorisant l’internationalisation, la connexion au monde professionnel et la responsabilité sociétale.

        L’AMBA (Association of MBAs), basée à Londres, récompense les MBA et Executive MBA les plus prestigieux au monde. Elle accrédite uniquement les programmes des 2% des meilleures écoles de commerce sur plus de cinq continents.

        Une célébration à la hauteur de l’évènement

        Pour marquer cet événement exceptionnel, la MSB a organisé une série de rencontres réunissant étudiants, alumni, professeurs, partenaires et familles.
        Parmi les moments forts, un workshop dédié aux parents et futurs bacheliers a été animé par des experts internationaux en enseignement supérieur. L’objectif : éclairer le processus de choix d’une école de business en mettant en lumière les critères clés, notamment la valeur des accréditations internationales.

        Hanane El Kouari, Associate Director International à l’IESEG School of Management, a souligné l’importance de cette initiative, rappelant que «les accréditations, la reconnaissance internationale et la qualité académique sont des éléments essentiels pour un choix éclairé.»

        Sarah Vaughan, Senior Expert en enseignement supérieur, a partagé sa vision inspirante : «Choisir son école de business, c’est apprendre à se connaître, à rêver grand et à tracer un chemin à son image.»

        Inauguration du SMU Accreditation Wall

        La semaine de célébration s’est clôturée avec l’inauguration du SMU Accreditation Wall : un symbole fort de l’engagement continu de la South Mediterranean University (SMU) envers l’excellence académique et la qualité de l’enseignement.

        Fondée en 2002, la MSB fait aujourd’hui partie des 1% des écoles de business dans le monde à être triplement accrédité. Elle propose des programmes de Licence, Master et Executive MBA de haut niveau, dans des disciplines clés comme le Marketing, la Finance, Supply Chain et Operation Management ainsi que Business Analytics and AI.
        Grâce son corps professoral hautement qualifié, son staff dévoué et son approche innovante, la MSB prépare les futurs leaders aux défis des métiers de demain et à un environnement professionnel en constante évolution.

        En parallèle de l’excellence académique, la MSB offre une vie de campus dynamique, rythmée par des événements, des initiatives étudiantes et des opportunités de networking. Son réseau solide d’alumni et de partenaires internationaux permet aux étudiants d’évoluer dans un cadre stimulant, propice au développement personnel et professionnel.

        Communiqué.

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        Atelier à Tunis pour un plan d’action contre criquet pèlerin

        06. Mai 2025 um 07:38

        Les travaux de l’atelier d’élaboration d’un plan d’action régional pour faire face à la résurgence exceptionnelle du criquet pèlerin dans la région occidentale incluant l’Afrique du Nord a démarré le 5 mai 2025 à Tunis.

        Cet atelier organisé par la FAO à travers la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) a été marqué par la présence de Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche lors de la cérémonie d’ouverture, et Mohamed Amrani, chargé des affaires courantes au bureau de la FAO en Afrique du Nord à Tunis.

        L’atelier réuni les responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la commission à savoir, l’Algérie, le Burkina Faso, la Gambie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Participent aussi des représentants du siège de la FAO, du Bureau régional pour l’Afrique, du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que le secrétariat de la CLCPRO et de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région centrale (CRC).

        M. Amrani, a souligné les efforts et l’engagement du gouvernement tunisien dans la lutte acridienne et témoigné du rôle clé que joue la Tunisie ainsi que celui de la FAO à travers la CLCPRO. La Tunisie fait preuve d’un soutien indéfectible pour la réussite des efforts communs pour faire face à la résurgence acridienne pour la période estivale 2025.

        M. Ben Cheikh a affirmé qu’en tant que membre de la CLCPRO que «la Tunisie a toujours soutenu les efforts de la DLCA et des Etats membres dans la mise en œuvre des activités liées à la lutte préventive contre ce ravageur, même si elle ne rencontre pas de criquets chaque année en raison de sa classification en tant que pays d’invasion. Cependant, le 12 mars 2025, des groupes de criquets pèlerins ont été récemment enregistrés dans le sud de la Tunisie… Depuis le début de l’infestation par ce ravageur, environ 4 900 hectares ont été traités, dont environ 2 500 hectares par voie aérienne, sur les différents stades de l’insecte, des adultes aux nymphes. Le ministère a activé le Comité national de vigilance et de lutte antiacridienne et ses comités régionaux dans les provinces touchées. Tous les moyens et fournitures nécessaires à la lutte contre le ravageur (véhicules à quatre roues motrices, pulvérisateurs à dos, pulvérisateurs montés sur voiture et un hélicoptère) ont été mis à leur disposition.

        De son côté, Mohamed Lemine Hamouni, secrétaire exécutif de la CLCPRO a précisé qu’il s’agit d’«une résurgence acridienne inhabituelle, marquée par des dynamiques de migration et de reproduction du criquet pèlerin qui n’ont plus été observées depuis plusieurs années. Les conditions écologiques favorables, combinées à l’inaccessibilité de certaines zones du Sahel, ont contribué à l’ampleur de cette situation». 

        Les travaux de cet atelier ont pour ambition de franchir une nouvelle étape et établir collectivement un plan d’action régional, structuré de manière à se préparer pour faire face aux vols de retour des essaims et de groupes de criquets qui arriveront dans les pays du Sahel durant la période estivale où ils entameront leurs reproductions, augmentant ainsi leurs effectifs et causant plus de dégâts sur les zones fragiles de cultures. «Nous devons conjuguer nos forces, partager nos expertises, et coordonner nos interventions pour assurer une réponse régionale cohérente et efficace», a conclu le secrétaire exécutif de la CLCPRO.

        Communiqué.

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        A Sousse | Forsa-Street pour connecter les jeunes à leur avenir

        06. Mai 2025 um 07:01

        Après avoir rassemblé environ 1000 jeunes à Tunis en 2024, l’événement Forsa-Street revient pour une sixième édition, cette fois au Complexe des jeunes de Sousse, les 3 et 4 mai 2025. L’objectif reste inchangé: accompagner les jeunes Tunisiens dans la construction de leur avenir professionnel.

        Organisé par la GIZ Tunisie, à travers le Centre tuniso-allemand pour la migration et le développement (ZME), et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, ainsi que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Forsa-Street s’impose comme une plateforme d’orientation unique, au croisement de l’information, de l’action et de l’inspiration.

        À travers un labyrinthe interactif, les jeunes visiteurs sont invités à explorer les différentes étapes d’un parcours vers l’emploi, la formation ou l’entrepreneuriat. Chaque station du labyrinthe leur offre des conseils pratiques, des témoignages, et un contact direct avec des professionnels et des conseillers, dans une approche accessible et concrète.

        L’idée : rendre visible la diversité des chemins possibles – en Tunisie ou à l’international – et offrir à chacun les outils pour mieux s’orienter.

        Au service des ambitions de la jeunesse

        Forsa-Street n’est pas un salon classique. C’est un espace de dialogue entre jeunes, institutions tunisiennes et acteurs internationaux. Des organisations telles que l’OIM, Erasmus+, Unicef, ou encore AHK ont tenu des stands et animé des ateliers thématiques, portant sur les opportunités d’études ou de formation en Allemagne; la migration régulière et la reconnaissance des diplômes; les programmes de volontariat, les bourses et les stages à l’étranger; la préparation à la vie active (rédaction de CV, entretiens, projet professionnel).

        Chaque atelier vise à connecter les jeunes à des solutions concrètes, accessibles et réalistes, tout en valorisant leurs talents, leurs ambitions et leur créativité.

        Cadre stimulant, impact durable

        Forsa-Street 2025 s’inscrit dans une démarche durable portée par le Centre tuniso-allemand, en partenariat avec l’Aneti, pour offrir un accompagnement sur le long terme. Depuis 2017, ce centre agit comme un repère pour les jeunes en quête d’orientation professionnelle, avec un accompagnement individualisé, en lien avec les réalités du marché du travail.

        L’édition de Sousse a été l’occasion d’une mobilisation forte, en lien avec les structures de jeunesse locales, et une dynamique participative pensée pour créer un moment marquant, utile et porteur d’avenir.

        L’événement est ouvert gratuitement à tous les jeunes curieux, motivés ou simplement en quête de réponses.

        Communiqué.

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        Tunisie | Pour le déblocage du processus de réconciliation pénale

        05. Mai 2025 um 13:16

        Plusieurs chefs d’entreprise tunisiens sont en détention, certains depuis près de deux ans, alors que certains d’entre eux ont demandé de bénéficier du processus de réconciliation pénale. D’autres ont quitté le pays de peur de subir le même sort, laissant derrière eux des milliers de familles privées de revenus.

        Des avocats représentant des entrepreneurs concernés par la réconciliation pénale donneront une conférence de presse intitulée : «Réconciliation pénale : argent bloqué, entrepreneurs emprisonnés», vendredi 9 mai 2025, à 10 heures à l’Hôtel Sheraton à Tunis.

        Cette conférence est un appel au dialogue avec les autorités judiciaires et politiques pour repenser ce processus bloqué et trouver un équilibre entre le besoin de justice et l’intérêt bien compris de l’économie nationale.

        I. B.

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        Tunisie | Dates limites pour les déclarations fiscales

        05. Mai 2025 um 12:45

        La Direction générale des impôts a précisé que le 15 mai 2025 courant constitue la date limite de dépôt de la déclaration fiscale mensuelle pour les personnes physiques.

        Pour les personnes morales adhérant au système de déclaration et de paiement électronique des impôts, le dernier délai pour le dépôt de la déclaration mensuelle est fixé au 20 mai.

        Par ailleurs, le 26 mai est la date limite de dépôt de la déclaration annuelle de l’impôt sur le revenu pour les industriels, les prestataires de services et les professions non commerciales, y compris ceux relevant du régime forfaitaire.

        Enfin, le 28 mai est fixé comme ultime délai pour le dépôt de la déclaration mensuelle pour les personnes morales non soumises à l’obligation de déclaration et de paiement en ligne.

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        Saïed dénonce le «silence international suspect» face aux crimes d’Israël en Palestine

        05. Mai 2025 um 12:21

        Le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ Al-Sudani a renouvelé au président Kaïs Saïed son invitation pour assister aux travaux du 34e Sommet arabe et du 5e Sommet pour le développement économique et social, qui se tiendront à Bagdad le 17 mai courant.

        L’appel téléphonique de l’Irakien, reçu dimanche soir, 4 mai 2025, a également été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer la position inébranlable de la Tunisie quant au droit du peuple palestinien à libérer chaque centimètre carré de son territoire occupé et à établir son État pleinement souverain avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, selon un communiqué de la présidence.

        Le président a souligné que les crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien, notamment les meurtres, les déplacements et la privation des biens de première nécessité, y compris l’eau, entraînant la mort de dizaines d’enfants de faim et de soif, visent non seulement à l’extermination, mais aussi à écraser la volonté de libération, un objectif que l’entité occupante n’atteindra jamais, indique encore le communiqué. Il ajoute : «Lorsqu’un peuple réclame sa libération, la victoire lui appartient, quelles que soient l’ampleur des défis et l’énormité des sacrifices.»

        Le président a souligné la nécessité de s’unir derrière une position commune face au silence international suspect et à la violation des principes les plus fondamentaux du droit humanitaire.

        «Une position unifiée et une voix arabe collective sont la seule voie pour mettre fin à ces crimes et à cette situation inhumaine, contre lesquels le monde entier s’est élevé», a-t-il déclaré dans le même communiqué.

        On ne sait pas si le président Saïed va honorer de sa présence le prochain sommet arabe. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voix de Kaïs Saïed tranche, par son attachement aux droits non négociables des Palestiniens, avec la mollesse de celles de la majorité de ses pairs arabes, dont beaucoup entretiennent des rapports officiels et/ou officieux avec l’Etat d’Israël.

        I. B.   

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