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Heute — 13. August 2025Leconomiste Maghrebin

Ces Tunisiennes sans voix – Un quotidien loin de tout repos

13. August 2025 um 14:00

Elles sont ouvrières agricoles ou femmes de ménage. Elles gagnent peu, mais continuent à entretenir leur famille. Au four et au moulin, pour ainsi dire. Le travail, mais aussi les tâches ménagères et l’éducation des enfants font partie intégrante de leur quotidien. Autant dire que lorsque vient le soir, elles rompent un lourd agenda bien minuté et dorment d’un sommeil profond. Sauf, si les soucis du jour continuent à les habituer une partie de la nuit. Une pensée pour elles en cette fête de la femme. Comme un hommage appuyé.

Appelons-là Fatma. Elle a cinquante ans et de longues années de souffrances et de déceptions. Vivant dans une région centrale de la Tunisie, elle est ouvrière agricole. Elle est mariée et mère de trois enfants. Elle se réveille tôt et part travailler dans les champs des alentours, gagnant, bon an mal an, pas plus de 25 dinars ou 30 par jour.

Son mari a un handicap. Il est au chômage et travaille quelques jours par mois. Seul un de ses enfants, Mounir, mécanicien sur des engins agricoles, possède un emploi dans une ferme située à côté de leur foyer, avec un salaire qui ne dépasse pas 650 dinars par mois. Fatma et Mounir font vivre, avec ce qu’ils gagnent toute la famille ; soit cinq personnes.

Et à l’heure où l’on commémore le 69ème anniversaire de la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), il est bon de se rappeler l’existence de ces sans voix. Qui font partie de ces femmes lève-tôt qui souffrent le martyr. Parce que non seulement démunies, mais parce qu’elles continuent à marcher bravant les vicissitudes de la vie. Une femme qu’on a mariée souvent jeune et sans qu’elle ait vraiment eu d’autres choix que d’épouser, qui un cousin, qui un voisin.

 

Son mari a un handicap. Il est au chômage et travaille quelques jours par mois. Seul un de ses enfants, Mounir, mécanicien sur des engins agricoles, possède un emploi dans une ferme située à côté de leur foyer et son salaire ne dépasse pas 650 dinars par mois. Fatma et Mounir font vivre, avec ce qu’ils gagnent toute la famille.

 

Evidemment, il ne faut pas tomber dans le catastrophisme. En oubliant que le vécu des femmes, y compris celles qui vivent dans nos campagnes, n’est plus ce qu’il était un certain 13 août 1956 lorsque le Zaïm Habib Bourguiba, alors Premier ministre du dernier des beys, Mohamed Lamine Bey, décide de siffler la fin de la récréation d’une vie faite d’asservissement de la femme.

« 55 morts et 796 blessées »

Evidemment aussi grâce à des initiatives courageuses des dernières années, l’Etat tunisien s’est porté au secours des ouvrières agricoles. Avec la promesse d’un Fonds de sécurité sociale pour les ouvrières agricoles ; « Une protection sociale qui repose sur un système intégré qui vise à promouvoir la culture de l’entrepreneuriat à travers des incitations financières et des mécanismes garantissant la protection sociale contre la maladie, les accidents de travail et des pensions de retraite ».

 

 

Ou encore, la promulgation d’une loi (la Loi n° 2019-51 du 11 juin 2019, portant création d’une catégorie de « transport de travailleurs agricoles »). Un service défini dans un de ses articles comme « un service de transport public non régulier de personnes réservé aux travailleurs agricoles titulaires, saisonniers ou provisoires ». Les ouvrières agricoles sont sujettes à des accidents en raison de mauvaises conditions de transport. Des chiffres font état qu’entre 2015 et 2023, 55 femmes ont trouvé la mort et 796 ont été blessées ».

Mais, comme tout le monde le sait, nombre de vécus difficiles persistent. « Les ouvrières agricoles rencontrent des conditions de travail souvent précaires, marquées par l’exploitation et la marginalisation. Elles sont majoritairement des femmes, travaillant sans contrat, sans protection sociale, et souvent exposées à des produits chimiques dangereux sans équipement de protection », peut-on lire dans certains descriptifs les concernant.

Soumises aux mêmes obligations familiales

Beaucoup de femmes continuent, cela dit, à être au four et au moulin dans une Tunisie rurale marquée par la persistance d’une certaine mentalité. C’est que les tâches ménagères et l’éducation des enfants continuent pour l’essentiel le lot quotidien des ouvrières agricoles. Dont les estimations font apparaître leur importance dans la population : elles seraient au nombre de « 500 000 » et « représenteraient plus de 80 % de la main-d’œuvre dans le secteur agricole ». Autant dire que lorsque vient le soir, elles rompent un lourd agenda bien minuté et dorment d’un sommeil profond. Sauf, si les soucis du jour continuent à les habituer une partie de la nuit.

 

Il ne faut pas tomber dans le catastrophisme. En oubliant que le vécu des femmes y compris celles qui vivent dans nos campagnes n’est plus ce qu’il était un certain 13 août 1956 lorsque le Zaïm Habib Bourguiba alors Premier ministre du dernier des beys, Mohamed Lamine Bey, décide de siffler la fin de la récréation d’une vie faite d’asservissement de la femme.

Loin de nos campagnes, d’autres sans voix existent. Chacun peut les voir au quotidien dans nos administrations, entreprises et même dans certains foyers. Elles assurent, le plus souvent, des travaux de ménage. Et sont souvent, côté précarité, dans la même situation que les ouvrières agricoles. Et évidemment elles sont soumises quasiment aux mêmes obligations familiales.

Leur quotidien est réglé d’avance. Il est fait souvent d’une course matinale derrière des transports défaillants et quelque peu irréguliers. Il leur faudra prendre une voiture de louage et deux bus pour arriver à leur lieu de travail. Un transport sans le moindre confort : quelquefois une banquette leur sert de siège. Et au bout, une journée de travail au cours de laquelle elle se nourrit d’une bouteille de petit-lait et d’un peu de pain. Beaucoup transportent le matin dans une sacoche un menu repas fait d’un plat de couscous ou de pâte de la veille qu’elle réchauffe dans un four micro-onde sur son lieu de travail.

Heureusement pour beaucoup – ou certaines – d’entre elles, la loi sur la précarité de l’emploi – la loi n°16 de l’année 2025 relative à « l’organisation des contrats de travail et à l’interdiction de la sous-traitance », décidée en mai dernier par le premier magistrat du pays – est passée par là. Leur assurant une dignité et une meilleure sécurité quant à leur avenir et celui de leur famille. Soit la fin d’un calvaire.

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Sarah Daly : « Le corps féminin arabe reste prisonnier d’un imaginaire forgé par la colonisation »

13. August 2025 um 14:00

Entre mémoire coloniale et réalités contemporaines, l’écrivaine tunisienne Sarah Daly, installée à Paris, interroge les représentations persistantes du corps féminin arabe. Diplômée en études de genre, elle tisse, à travers son œuvre et ses recherches, un dialogue incisif entre histoire, société et création littéraire. De l’orientalisme sexuel à la réappropriation de l’espace public, elle analyse les fractures intimes et politiques qui façonnent encore la vie des femmes, en Tunisie et ailleurs.

En 2025, le corps des femmes arabes demeure-t-il un objet de fantasme orientaliste, hérité de l’imaginaire colonial ? Pouvons-nous retracer l’origine historique de ces représentations persistantes ?

Oui, et mes travaux sur le terme « beurette » dans la pornographie montrent à quel point cette image reste active. Ce fantasme puise ses racines dans l’orientalisme décrit par Edward Said (Orientalism, 1978), qui se déploie, par exemple, dans les toiles de Delacroix représentant Femmes d’Alger dans leur appartement ou dans les récits de Flaubert dépeignant ses conquêtes « orientales » comme des possessions exotiques. Autant de scènes qui ont figé, dans l’imaginaire occidental, la femme arabe comme une figure à la fois soumise et sensuelle. L’industrie pornographique contemporaine recycle cette iconographie en l’associant à des mots-clés racialisés et en construisant des scénarios où l’« Arabe » incarne à la fois le mystère et la proie.

 

Il ne faut pas oublier que si ces images se propagent si facilement en Occident, c’est aussi parce qu’elles trouvent, d’une certaine manière, des échos dans notre propre héritage culturel. Les textes juridiques de l’Islam et la littérature arabe ont souvent décrit le corps féminin comme un objet de plaisir à discipliner au nom de la chasteté. La poésie classique a enfermé les femmes dans deux archétypes : l’esclave offerte ou l’épouse soumise. L’Occident n’a eu qu’à réorganiser ce matériau pour servir son propre fantasme de domination.

 

De plus, cet orientalisme sexuel ne s’applique pas uniquement aux femmes à la peau mate. Dans un article sur lequel je travaille actuellement, consacré aux femmes nord-africaines à la peau claire ou blondes, j’explore la manière dont leur corps est également captif d’un imaginaire sexuel et politique hérité du colonialisme. Ici, la charge symbolique se déplace : les traits « européanisés » deviennent, dans certains discours, la preuve implicite d’un métissage forcé issu des violences sexuelles coloniales. Des expressions insultantes comme « fille du viol » fonctionnent comme un double stigmate : d’une part, elles sexualisent le corps en le rattachant à une histoire fantasmée; d’autre part, elles en font un signe d’illégitimité culturelle ou d’exclusion.

Ce discours réactive la violence coloniale. Il transforme le corps en archive vivante de domination, en champ de bataille symbolique où se rejouent les hiérarchies d’autrefois. En 2025, l’orientalisme sexuel n’est pas un vestige : c’est un outil de contrôle toujours actif, du teint le plus foncé au plus clair.

Pourquoi certaines femmes, de retour dans leur pays d’origine après un long séjour à l’étranger, sont-elles accueillies avec méfiance lorsqu’elles rapportent des expériences de vie et des identités non conventionnelles ? Cette liberté acquise ailleurs semble perçue comme un « excès » à contenir. Quel mécanisme psychologique et social explique ce rejet ?

Le retour d’une femme ayant vécu à l’étranger ne se limite pas à un simple déplacement géographique; il s’accompagne d’un retour d’expériences, de libertés et parfois de nouvelles identités. Dans un cadre patriarcal, ce retour perturbe l’ordre symbolique établi. Pierre Bourdieu évoquait l’« habitus », cet ensemble de dispositions façonnées par un contexte social donné. Or, vivre ailleurs, c’est se forger un habitus différent, souvent plus libre sur le plan corporel, sexuel et identitaire. En revenant, la femme devient un corps porteur d’un récit dissonant, une étrangère intérieure qui incarne une vie échappant aux schémas traditionnels. Ce décalage agit comme une menace symbolique : si elle a pu vivre autrement, d’autres pourraient s’y autoriser. Le rejet qui en découle fonctionne comme un mécanisme de défense collective, relevant de ce que la psychologie sociale nomme la régulation normative, visant à contenir la diffusion d’une liberté perçue comme un excès et à maintenir la cohésion d’un système fondé sur le contrôle des conduites féminines.

En quoi le retour définitif au pays natal, après des années passées à l’étranger, constitue-t-il moins une réjouissance qu’un choc culturel inversé pour de nombreux expatriés ?

Le « choc culturel inversé » (reverse culture shock), conceptualisé par John et Jeanne Gullahorn dans les années 1960, décrit cette expérience paradoxale où le retour « chez soi » provoque un sentiment d’étrangeté. Ce qui devait être un ancrage rassurant se transforme en exil intérieur. Les lieux semblent familiers, mais l’appartenance, elle, vacille.

Ce décalage s’explique par le fait que le pays d’origine a changé, ou parfois est resté figé, tandis que l’individu s’est transformé au contact d’autres normes, d’autres manières d’être au monde. On revient avec de nouvelles références, de nouveaux réflexes, et c’est l’environnement qui devient étranger. Comme l’explique Pierre Bourdieu avec la notion d’habitus, nos dispositions intérieures se sont adaptées à un autre contexte ; les anciennes ne s’ajustent plus tout à fait.

Pour les femmes migrantes, ce processus est souvent plus douloureux. Ce n’est pas seulement un choc de valeurs, mais une réimposition d’un cadre patriarcal qu’elles avaient appris à contourner ou à déconstruire ailleurs. Dans les récits d’Amna et Rim que j’ai recueillis dans l’un de mes articles, le retour n’est pas une réintégration, mais une réassignation : on ne leur dit pas « bienvenue », on leur intime « redeviens ce que tu étais ».

 

Les libertés acquises à l’étranger – liberté de mouvement, de parole, de choix – apparaissent ici comme des excès à corriger.

 

Ce sentiment est renforcé par une fracture psychologique : l’expatriée ne peut effacer ce qu’elle a vu, vécu, appris. L’écart entre son moi transformé et le rôle qu’on lui demande de rejouer devient une tension permanente. Et c’est là que le « choc culturel inversé » devient, pour beaucoup, une forme de perte symbolique : perte de soi, perte d’espace, perte de reconnaissance.

Comment expliquer que certaines migrantes parviennent, tardivement, à se libérer des carcans traditionnels une fois éloignées de leur pays d’origine – alors qu’elles n’y étaient jamais parvenues auparavant ?

L’éloignement agit comme une rupture dans la chaîne de contrôle social qui encadre la vie des femmes. Dans les sociétés où la respectabilité féminine se joue dans chaque geste public, l’exil suspend le tribunal invisible mais permanent qui juge, commente et sanctionne. Cette suspension ouvre un espace inédit de réinvention, où l’on peut expérimenter d’autres manières de vivre sans que chaque écart soit immédiatement ramené à une question d’honneur familial ou de conformité morale.

Colette Guillaumin a montré que l’appropriation sociale du corps des femmes passe aussi par une surveillance constante, faite de regards, de commentaires et d’injonctions implicites. Or, lorsque cette surveillance disparaît, même partiellement, la marge de manœuvre s’élargit : ce qui était impensable devient possible, ne serait-ce qu’à titre d’essai. En France, certaines femmes maghrébines découvrent ainsi, souvent pour la première fois, la possibilité de vivre seules, de nouer des relations de leur choix, de s’habiller sans se justifier. Il ne s’agit pas d’une conversion subite à un féminisme importé, mais de la mise en acte d’un féminisme latent, longtemps contenu par le poids des normes, et qui trouve enfin les conditions matérielles et symboliques pour s’exprimer.

L’espace public tunisien offre-t-il un environnement sécurisant (safe space) pour les femmes arabes, et notamment tunisiennes ? Si ce n’est pas le cas, quelles mesures concrètes permettraient de le rendre plus inclusif ?

Aujourd’hui, l’espace public tunisien reste marqué par une tension entre les droits inscrits dans la loi et les pratiques sociales. Depuis le Code du Statut Personnel de 1956, les Tunisiennes disposent d’un cadre juridique relativement avancé dans le monde arabe, mais ce progrès formel ne se traduit pas toujours dans la réalité quotidienne : agressions verbales, harcèlement, surveillance informelle des corps féminins… Autant de micro-violences qui rappellent que l’égalité légale ne garantit pas l’égalité vécue. Comme on le sait, l’occupation de l’espace public est toujours traversée par des rapports de pouvoir : marcher dans la rue, pour une femme, relève souvent d’une négociation permanente entre visibilité et protection. Ici, l’absence de safe space n’est pas seulement une question d’insécurité physique; elle est aussi symbolique. Le corps féminin y est toléré, mais à condition de se conformer aux normes implicites de « respectabilité ». Normes qui, paradoxalement, se renforcent lorsque les femmes revendiquent davantage de liberté.

Pour créer un espace public véritablement inclusif, il faut agir simultanément sur les structures et sur les mentalités : appliquer strictement les lois contre le harcèlement en formant les forces de l’ordre à accueillir et accompagner les victimes sans déni ni culpabilisation; repenser l’aménagement urbain dans une perspective sensible au genre, avec un meilleur éclairage, des transports plus sûrs et des espaces conçus pour encourager la mixité; et enfin, intégrer l’éducation à l’égalité au cœur des programmes scolaires, non comme un module périphérique, mais comme un fil conducteur irriguant toutes les disciplines et pratiques pédagogiques.

En tant que femme engagée, comment évaluez-vous les progrès et les acquis des Tunisiennes depuis l’indépendance ? Quels défis majeurs restent à surmonter ?

Depuis l’indépendance, la Tunisie s’est imposée comme pionnière dans le monde arabe en matière de droits des femmes, notamment avec le Code du Statut Personnel de 1956, qui a aboli la polygamie, instauré le mariage civil et accordé un droit au divorce. Toutefois, ces réformes relèvent d’une modernisation étatique « par le haut », pensée comme vitrine politique, sans toujours entraîner une transformation profonde « par le bas » des rapports sociaux et des mentalités.

 

Autrement dit, la loi a souvent devancé la société et les résistances culturelles ont freiné l’appropriation réelle de ces droits.

 

L’accès massif des Tunisiennes à l’éducation et au marché du travail est indéniable, mais il ne s’accompagne pas d’une égalité pleine et entière : l’écart salarial persiste, particulièrement dans le secteur privé; la ségrégation professionnelle cantonne souvent les femmes à des secteurs précaires ou mal rémunérés; et la représentation politique, bien qu’en progrès, ne garantit pas automatiquement la défense des droits. Comme l’ont montré les mobilisations post-2011, certaines élues n’hésitent pas à remettre en cause des acquis historiques au nom de valeurs conservatrices, révélant ainsi que la présence féminine dans les institutions ne suffit pas si elle ne s’accompagne pas d’un agenda féministe clair.

La violence domestique et sexuelle reste endémique malgré l’adoption de la loi 58 de 2017, qui criminalise toutes les formes de violence à l’égard des femmes. Là encore, l’écart est frappant entre le texte et son application, faute de moyens, de formation des magistrats et des policiers, et d’une évolution des représentations sociales qui continuent trop souvent à blâmer les victimes.

Le défi central aujourd’hui est double : faire passer l’égalité du texte à la pratique quotidienne, et l’étendre aux femmes marginalisées rurales, migrantes et travailleuses informelles  qui restent en périphérie des grandes réformes. Car une égalité qui ne profite qu’aux femmes des centres urbains et des classes moyennes demeure une égalité incomplète, voire illusoire.

Comment analysez-vous les progrès du mouvement féministe tunisien dans sa lutte contre le système patriarcal institutionnalisé sous Bourguiba et Ben Ali, tout en tenant compte des acquis et des limites du féminisme d’État ?

Le mouvement féministe tunisien s’est développé sous l’influence d’un féminisme d’État qui, sous Bourguiba puis Ben Ali, a servi à la fois de levier et de plafond. Ce féminisme d’État visait à projeter une image de modernité tout en contrôlant étroitement les revendications féminines. Il promouvait des réformes valorisant la place des femmes sans remettre en cause les structures patriarcales, transformant les droits accordés , surtout sous Ben Ali,  en instruments de légitimation politique plutôt qu’en leviers d’émancipation véritable.

 

Le Code du Statut Personnel incarne cette ambivalence : il garantit certains droits fondamentaux tout en encadrant strictement l’autonomie des femmes. Ce féminisme institutionnalisé a permis des avancées concrètes  accès à l’éducation, réformes dans les droits familiaux, visibilité accrue dans l’espace public  tout en limitant la portée subversive des revendications. Les féministes étaient tolérées tant qu’elles ne défiaient ni l’autorité centrale ni l’ordre patriarcal dominant.

 

Après 2011, la libération de la parole a ouvert un espace inédit où des collectifs autonomes ont émergé, dénonçant les violences sexuelles et revendiquant l’égalité dans l’héritage. Cependant, cette période a aussi vu monter des voix conservatrices cherchant à remettre en cause certains acquis, comme à travers les tentatives de rétablir la polygamie ou d’abolir le droit à l’avortement. Cet affrontement idéologique souligne l’ambivalence de l’héritage du féminisme d’État : certaines victoires sont perçues comme des concessions venues d’en haut plutôt que comme le fruit de mobilisations populaires. Ce qui affaiblit leur appropriation collective et les expose à des retours en arrière.

Aujourd’hui, il s’agit de se libérer de la tutelle symbolique de l’État pour construire un agenda féministe autonome et étendre ce combat au-delà des centres urbains, en intégrant pleinement les réalités des femmes rurales et marginalisées. Un féminisme qui ne remet que partiellement en cause l’ordre établi risque de le reproduire sous une forme plus subtile.

À quelles conditions une mentalité plus ouverte envers les femmes tunisiennes  et envers celles qui défient les normes sociales  pourrait-elle émerger dans la société ?

Une ouverture durable envers les femmes tunisiennes, y compris celles qui défient les normes sociales, suppose de déconstruire les peurs collectives qui associent encore l’autonomie féminine à une menace pour la cohésion sociale. Cela passe par la multiplication, dans l’espace public, de récits et de figures prouvant que l’émancipation ne rime pas avec le désordre.

 

Cette évolution exige aussi une réforme profonde de l’éducation et des médias, afin de rompre avec les représentations stéréotypées liant la « respectabilité » féminine à la discrétion, à la docilité ou au sacrifice, et de proposer à la place des modèles diversifiés et valorisants.

 

Mais cette ouverture ne sera réelle que si elle s’appuie sur des alliances à la fois intergénérationnelles et intersectionnelles, capables d’articuler les luttes féministes avec les enjeux de classe, de sexualité et de ruralité. Il faut éviter que les avancées ne bénéficient qu’à une élite urbaine déjà dotée de capital social et culturel.

Car la liberté est contagieuse – encore faut-il que sa propagation ne se heurte pas au mur invisible des traditions coercitives et des structures d’exclusion qui entravent sa diffusion dans l’ensemble du corps social.

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Italie : gouvernement et opposition s’écharpent sur les données touristiques

13. August 2025 um 14:00

En Italie, l’inquiétude persiste quant au déroulement de la saison touristique de cette année. De nombreux hôteliers, restaurateurs et autres entrepreneurs exploitant des plages aménagées ont affirmé, mardi 12 août, que, par rapport à l’année dernière, la fréquentation touristique dans les stations balnéaires a diminué de 15 %, avec une baisse pouvant atteindre 25 % dans les destinations touristiques réputées, comme la Calabre, dans le sud de l’Italie.

La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, estime toutefois qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Elle accuse l’opposition de « diffuser de fausses nouvelles pour attaquer le gouvernement », et ce d’autant plus que « selon les données du ministère de l’Intérieur, les arrivées de touristes ont augmenté ». Et d’ajouter: « Celui qui aime son pays ne le calomnie pas devant le monde entier, motivé par des intérêts politiques ».

De nombreux entrepreneurs du secteur touristique insistent cependant sur le fait que le problème concerne le pouvoir d’achat des citoyens et que la baisse du tourisme intérieur ne peut pas être couverte par les arrivées de visiteurs étrangers et leurs nuitées, principalement dans les grandes villes du pays.

De son côté, la secrétaire du Parti démocrate de centre-gauche, Ellie Sline, a répondu Meloni en disant qu’au lieu de s’adresser à l’opposition, « elle devrait s’adresser aux familles italiennes qui ont des salaires excessivement bas et ne peuvent pas partir en vacances, tandis que le gouvernement bloque l’approbation du salaire minimum et ne s’attaque pas à l’augmentation continue des factures des ménages ».

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États-Unis : l’inflation est maintenue à 2,7 %

13. August 2025 um 13:29

L’inflation aux États-Unis a montré des tendances de stabilisation à son niveau général en juillet, mais sa composante structurelle s’est accélérée plus que prévu, selon les données publiées mardi 12 août par Capital.

En particulier, l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis a enregistré un taux annuel de 2,7 % le mois dernier, soit le même qu’en juin, alors que l’estimation moyenne des analystes s’attendait à une légère hausse de 2,8 %.

De même, la comparaison juin-juillet a montré une augmentation mensuelle des prix de 0,2 %, légèrement inférieure à la prévision moyenne de 0,3 %.

Toutefois, la tendance était différente dans la mesure plus étroite qui exclut les prix volatils de l’énergie et des aliments frais et qui est considérée comme un indicateur plus informatif de la trajectoire des pressions inflationnistes.

L’IPC dit de base a nettement accéléré pour atteindre un taux annuel de  3,1 % en juillet, contre 2,9 %, alors que l’estimation moyenne du marché prévoyait une accélération plus faible à 3 %.

Dans le même contexte, la comparaison mensuelle a montré une augmentation des prix au niveau structurel à un taux de 0,3%, contre la prévision moyenne des analystes de 0,2%.

Malgré les inquiétudes qui pourraient être soulevées quant aux pressions inflationnistes sous-jacentes exercées sur l’économie américaine, la lecture de l’IPC, inférieure aux attentes, suggère une pression modérée des tarifs douaniers de Trump sur les prix et est chaleureusement accueillie par les marchés, les contrats à terme de Wall Street ayant sensiblement repris de la vitesse.

Plus précisément, à partir des changements marginaux avant la publication du rapport IPC, les contrats à terme du Dow Jones sont désormais en hausse de 0,65 %, soit plus de 280 points, les contrats à terme du S&P 500 sont en hausse de 0,7 % et les contrats à terme du Nasdaq sont en hausse de 0,8 %.

Cette décision intervient alors que le maintien des pressions inflationnistes à des niveaux modérés ouvre la voie à la Fed pour procéder à des baisses de taux d’intérêt, la première en septembre étant désormais « verrouillée » (probabilité de 90 % dans les contrats à terme concernés).

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Supercoupe d’Europe : où regarder Paris SG – Tottenham ?

13. August 2025 um 13:19

La Supercoupe de l’UEFA 2025 oppose cette année le PSG et les joueurs Tottenham. La rencontre sera retransmise sur les antennes de Canal+, mercredi 13 août 2025. Mais on peut également le visionner sur le lien streaming livekoora.info.

Pour le choc PSG – Tottenham Hotspur, c’est le Stadio Friuli (Udinese, en Italie), avec 25 000 places, qui a été choisi pour abriter la rencontre.

C’est quoi la Supercoupe d’Europe ?

Il s’agit d’une compétition lancée par l’UEFA en 1973. « Pensé comme une finale des finales, écrit le site calanlplus.com, ce trophée oppose le vainqueur de la Coupe des clubs champions (C1 – qui deviendra la Ligue des champions à celui de sa petite sœur, la Coupe des vainqueurs de coupe (C2) ».

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Hassen Toukabri : un programme pour l’avenir de l’Ordre des avocats (2025-2028)

13. August 2025 um 11:57

Hassen Toukabri, actuellement le secrétaire général le plus en vue de l’Ordre national des avocats, est candidat au bâtonnat de l’Ordre national des avocats tunisiens pour la période 2025-2028.

Il a annoncé le lancement d’une campagne électorale depuis son bureau à Tunis, où il présentera les grandes lignes de son programme à ses collègues afin d’en favoriser la discussion et l’enrichissement. S’il est élu, il s’engage à mettre en œuvre ce programme pendant trois ans.

Rencontré lors du coup d’envoi de sa campagne électorale pour devenir bâtonnier de l’Ordre des avocats, Hassen Toukabri, interrogé sur le contenu de son programme, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que son projet repose sur le socle de la profession, en valorisant son indépendance, son engagement militant et la défense de la profession d’avocat, forte de plus d’un siècle d’existence.

Il précise que cette profession a traversé des moments historiques majeurs, tels que la lutte pour l’indépendance nationale, la transition démocratique et la révolution. Il ajoute: « Il est primordial de protéger les intérêts de mes collègues, tant sur le plan matériel que moral, en particulier dans leurs relations avec les tribunaux. Par ailleurs, il est essentiel de soutenir la jeunesse, qui doit avancer au rythme de son époque et rester ouverte aux expériences internationales, afin que nos avocats puissent rivaliser avec leurs homologues mondiaux. »

Il poursuit : « Cette noble profession doit répondre aux ambitions de ses membres et anticiper leur avenir, en s’adaptant aux évolutions de notre temps. Nous devons être à la hauteur des défis actuels et renforcer la solidarité entre nous. »

Par ailleurs, il a annoncé que le second volet de son programme aborde la question de la retraite des avocats au sein de l’Ordre national des avocats, notamment à travers le fonds de retraite. Il estime que la dignité commence dès la retraite, or les pensions actuelles sont insuffisantes. Il est nécessaire de développer ce fonds, d’assurer la solidité de ses ressources, de garantir sa sécurité et de regagner la confiance des avocats quant à la gestion de ces fonds, en s’efforçant de les utiliser de la manière la plus efficace.

Enfin, le troisième point concerne l’engagement militant en faveur du procès équitable et des droits de l’homme. Il rappelle, à cet effet, que l’avocat est un acteur essentiel dans la quête de justice. Son rôle est d’autant plus crucial à une époque où le respect du procès équitable et de la présomption d’innocence est fondamental.

Et de conclure: « En effet, une personne est considérée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie. Pourtant, certains individus passent des mois, voire des années, détenus sans jugement, ce qui porte atteinte aux principes fondamentaux de la liberté et aux droits humains universels consacrés par la convention internationale. »

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Vers la généralisation de la plateforme numérique najda.tn

13. August 2025 um 11:38

Le ministère de la Santé a annoncé, mardi 12 août, le lancement d’un plan visant à généraliser la plateforme numérique najda.tn sur l’ensemble du pays après avoir prouvé son efficacité dans l’accélération des interventions médicales et le sauvetage de vies humaines.

Selon un communiqué du département, ce service digital permet de détecter, de manière précoce, l’infarctus du myocarde grâce à la transmission instantanée d’alertes aux équipes médicales spécialisées, favorisant ainsi un démarrage rapide du traitement et limitant les complications menaçant la vie des patients.

La plateforme « Najda » offre également la possibilité de suivre en temps réel l’état des patients, avec un transfert direct des données vers les services d’assistance médicale urgente et les unités de cathétérisme cardiaque. Les médecins peuvent ainsi surveiller à distance l’évolution des cas enregistrés et faciliter une intervention rapide et adaptée.

Le ministère prévoit d’équiper l’ensemble des services de cardiologie et d’urgences, ainsi que les ambulances, en matériel numérique moderne, tout en assurant la formation des équipes médicales à l’utilisation de cette technologie, en partenariat avec la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCV) et Instance nationale de l’évaluation et de l’accréditation en santé (INEAS).

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Code du Statut Personnel – Les principaux acteurs de cette réforme révolutionnaire

13. August 2025 um 11:30

Soixante-neuf ans après la promulgation du Code du Statut Personnel (CSP), il ne peut être qu’utile de rappeler les hommes qui ont permis de réformer le statut de la femme dans la société tunisienne. Le président Bourguiba, qui n’était alors que le Grand vizir du dernier bey, évidemment. Mais pas seulement.

Souvent pour illustrer un article relatif au Code du Statut Personnel (CSP), la presse recourt quasiment toujours à la même photographie que nous reproduisons ici. On y voit six personnalités dont quatre ont joué un rôle central dans la promulgation de ce texte qui est le décret du 13 août 1956. Le premier président de la République, Habib Bourguiba, qui était à cette époque le Grand vizir (assis au centre), le ministre de la Justice, Ahmed Mestiri (à sa droite), le théologien Mohamed Taher Ben Achour (à sa gauche). Et derrière lui, en djellaba blanche, debout au centre, un autre théologien, en l’occurrence Mohamed Abdelaziz Djaït.

Au centre de la photographie, donc, Habib Bourguiba a été le principal artisan de ce décret. Et ce qui est bien significatif, en la matière, c’est la date de la promulgation du CSP : le 13 août 1956. Soit juste cinq mois après l’indépendance et bien avant que le président Bourguiba ne prenne toutes les rênes du pouvoir en main avec la proclamation de la République, onze mois plus tard, en juillet 1957. Ou encore que ne soit promulguée la Constitution de 1959.

Lire aussi: Réforme du CSP en Tunisie : attention danger… pour les femmes !

Ce qui en dit long sur un certain empressement du Zaïm à décider d’un ensemble de mesures qui lui ont semblé être prioritaires dans le bâtit d’une Tunisie indépendante. D’où cette phrase d’un autre acteur du CSP, Ahmed Mestiri, qui a déclaré, dans un témoignage publié dans les colonnes de notre confrère Le Magreb, du 24 août 2012 : « Sans Bourguiba, point de CSP ». Il va sans dire que de par son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières – connue également sous le nom de « Siècle des Lumières » – et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

Implication de l’autorité religieuse

Ahmed Mestiri a été le principal coordinateur du CSP. Il a notamment chapeauté la quinzaine de juristes, pour l’essentiel arabophones, chargés de rédiger le CSP. Militant de la première heure, il est un libéral opposé à toute forme d’asservissement. Et un homme engagé – il l’a montré en s’opposant, plus tard, à ce qu’il a considéré être les dérives du Zaïm Bourguiba, en matière de démocratie et de droits de l’Homme.

 

Son observation du vécu de la société française pendant ses études à Paris, l’influence exercée sur lui à la fois par les idéaux de la philosophie de la Société des Lumières et des penseurs libéraux tunisiens, comme Tahar Haddad, et de par le vécu des femmes tunisiennes de l’époque, à commencer par celui de sa propre mère, ont poussé Bourguiba à engager une réforme sociale à l’endroit de la femme.

 

La présence de Mohamed Taher Ben Achour sur la photographie symbolise l’implication de l’autorité religieuse dans l’élaboration du texte du CSP. Théologien de renom, ayant enseigné à l’Université de la Zitouna, dont il deviendra le recteur, et auteur de nombreux ouvrages, Mohamed Taher Ben Achour, a donné beaucoup de crédit aux réformes introduites dans le Code. Il a notamment rejoint le groupe chargé de la rédaction de ce dernier pour « aplanir les différends » apparus entre les membres. Avec, dit-on, pour point d’achoppement la question de l’interdiction de la polygamie.

Autre théologien qui a été au centre de l’opération de l’élaboration du CSP : Mohamed Abdelaziz Djaït. Son statut de Cheikh El Islam malékite d’alors avait aussi offert un crédit certain aux réformes annoncées. D’ailleurs, le projet de La Majlalh, dont il est le principal auteur, « préfigure, assure-t-on, le Code du Statut Personnel ».

Noura Borsali, universitaire et écrivaine tunisienne de renom, a narré, dans un article publié dans les colonnes du quotidien La Presse du 13 août 2013, sous le titre « Et le Code du Statut Personnel fut promulgué », la genèse des réformes annoncées par le président Habib Bourguiba.

« Ni dans le fond ni dans la forme »

On y lit notamment, « et le 16 juillet 1949, un décret beylical institua une commission en vue de l’élaboration d’un code charaïque de la famille. Ajoutant qu’il ne s’agissait « guère d’une œuvre adaptée aux circonstances ni dans le fond ni dans la forme », mais était « un remarquable travail d’érudition, propre à intéresser des juristes spécialisés ou des historiens ».

Force est de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens notent à ce propos que « la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

Force est du reste de constater, et malgré les quelques critiques auxquelles a donné lieu le CSP, les réformes introduites ont été acceptées par l’ensemble de la population. Les historiens, notent, à ce propos, que la polygamie était marginale » dans la société. Ainsi, et aussi loin qu’ils s’en souviennent, les Tunisiens se rendent vite compte que bien rares sont les ascendants à avoir épousé plus d’une femme.

 

La Tunisie se distinguait dans le monde musulman par l’existence du « contrat de mariage kairouanais ». Connu sous le nom de « Sadaq al-Kairouani », c’est un contrat de mariage traditionnel de Kairouan, en Tunisie qui « se distingue par certaines clauses spécifiques, notamment celle où le mari s’engage à respecter l’obéissance de sa femme, avec l’interdiction pour le mari de se remarier ou d’avoir des concubines ».

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États-Unis : les recettes montent, le déficit aussi

13. August 2025 um 11:25

Le déficit budgétaire américain s’est creusé de près de 20 % en juillet pour atteindre 291 milliards de dollars, malgré une augmentation de 21 milliards de dollars des recettes douanières grâce aux tarifs douaniers de Donald Trump, les dépenses augmentant plus vite que les recettes, selon le département du Trésor.

Le déficit de juillet a augmenté de 19 %, soit 47 milliards de dollars, par rapport à juillet 2024. Les recettes du mois ont augmenté de 2 %, soit 8 milliards de dollars, pour atteindre 338 milliards de dollars, tandis que les dépenses ont augmenté de 10 %, soit 56 milliards de dollars, pour atteindre 630 milliards de dollars, un record pour le mois.

Le mois de juillet de cette année a compté moins de jours ouvrables que l’année dernière, de sorte que le département du Trésor a déclaré que l’ajustement de la différence aurait augmenté les recettes d’environ 20 milliards de dollars, entraînant un déficit d’environ 271 milliards de dollars.

Les recettes douanières brutes ont atteint environ 28 milliards de dollars en juillet, contre environ 8 milliards un an plus tôt, grâce à la hausse des droits de douane imposés par Trump, indique un responsable du Trésor. Ces chiffres s’appuient sur la dynamique créée ces deux derniers mois par les droits de douane, les entreprises important des marchandises s’étant acquittées de ces droits.

Pour les dix premiers mois de l’exercice, le Trésor a enregistré un déficit de 1 629 milliards de dollars, en hausse de 7 %, soit 112 milliards de dollars, par rapport à la même période de l’année précédente. Les recettes ont progressé de 6 %, soit 262 milliards de dollars, pour atteindre 4 347 milliards de dollars, un record pour la période de dix mois, tandis que les dépenses ont progressé de 7 %, soit 374 milliards de dollars, pour atteindre 5 975 milliards de dollars, un autre record pour la période de dix mois.

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Wafa Ghorbel : « On commence toujours par s’en prendre aux femmes quand on veut changer une société »

13. August 2025 um 11:00

Entre littérature et musique, entre Tunisie et ailleurs, Wafa Ghorbel incarne une voix rare, à la fois fragile et puissante. Universitaire, romancière et chanteuse, elle explore dans son œuvre les silences et les révoltes, les blessures et les renaissances. Une artiste aux multiples facettes qui refuse les cases et les compromis, portée par une quête de vérité et de liberté. Dans cet entretien, elle se dévoile sans fard, évoquant avec lucidité et passion son parcours, ses combats et sa vision de la création au féminin. Un dialogue où résonnent les échos du jasmin noir, des dunes et des chants intérieurs…

Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de L’Économiste Maghrébin ?
Je suis Wafa Ghorbel, romancière, universitaire et chanteuse, trois expressions d’un même souffle. Née en Tunisie, j’ai traversé des territoires
multiples, géographiques et intimes, que je cherche à raconter dans mes livres et mes chansons. Mes romans, Le Jasmin noir, Le Tango de la déesse des dunes et Fleurir, explorent les liens entre mémoire, traumatisme, exil, traditions, féminité, art et résilience.
Je crois que la littérature et la musique (mais également la peinture – que je pratique humblement – ainsi que toute autre forme d’expression artistique) sont des espaces où l’on peut dire l’indicible, rendre visible l’invisible, toucher des vérités souvent tues. Chaque texte, chaque note, chaque forme, chaque couleur est une invitation à écouter ce qui se cache derrière le silence.
Vous êtes à la fois chanteuse et romancière. Est-il facile, aujourd’hui, d’être une femme occupant ces deux rôles ? Une bénédiction ou un défi ?
Je dirais : les deux à la fois, une bénédiction et un défi. Une chance précieuse, mais aussi un combat quotidien. La société attend encore des
femmes qu’elles se définissent par un seul rôle, une seule fonction. Être une artiste aux multiples facettes peut dérouter, déranger… ou fasciner. Mais cela implique souvent une forme de solitude. Pourtant, je ne me vois pas autrement, quitte à avancer seule. Je refuse de cloisonner ma créativité. Il y a des jours où l’écriture s’impose, d’autres où c’est ma voix qui cherche à percer. Ce qui est difficile, ce n’est pas de conjuguer les deux (voire les trois : je suis également universitaire), mais de le faire dans un monde qui valorise la productivité, l’image rapide, l’instantané, et qui laisse peu de place à la lenteur, à la profondeur, à l’exploration intérieure.
Être écrivaine est généralement bien accepté. Être chanteuse, en revanche, dérange souvent davantage, notamment dans le milieu universitaire, comme si le corps, la voix, l’expression scénique rendaient la femme trop visible, trop libre, comme si chanter n’était pas une activité assez sérieuse pour une enseignante. En tant que femme, il faut donc aussi naviguer dans un milieu artistique encore traversé par de nombreuses inégalités. Mais cette tension donne de la force. Elle m’oblige à rester entière, indocile, authentique.
Comment analysez-vous la représentation des femmes dans la littérature tunisienne d’expression française ?
La littérature tunisienne d’expression française s’affirme de plus en plus, avec des voix de femmes qui osent sortir des sentiers battus, qui refusent les caricatures ou les assignations. Ces dernières années, une littérature plus incarnée, plus intime, a vu le jour. On y lit des récits de femmes qui parlent d’elles-mêmes, de leurs corps, de leurs blessures, de leurs désirs,
sans filtre ni complaisance. Mes romans, Le Jasmin noir, Le Tango de la déesse des dunes et Fleurir, explorent tous les trois ces questions dans toute leur complexité : les lois et traditions qui régissent encore la vie des femmes tunisiennes, les violences liées au viol, certaines pratiques ancestrales, les mariages forcés des mineures, ainsi que le poids des familles qui, tout en aimant, peuvent étouffer ou blesser. Ces thématiques ne sont pas seulement sociales ou politiques, elles sont profondément intimes, et c’est à travers ce prisme que la littérature donne chair à ces réalités urgentes. C’est cette parole forte, nécessaire et plurielle que je tente d’incarner, avec l’attention à ne jamais
réduire la femme à un simple symbole, mais à lui rendre toute sa complexité et sa résistance.
Une femme écrivain peut-elle, selon vous, mieux défendre la cause des femmes qu’un homme ?
Elle peut sans doute en parler avec une forme de justesse qui vient de l’intérieur. Non pas parce qu’elle serait automatiquement plus engagée ou plus légitime, mais parce qu’elle écrit à partir d’une expérience vécue, d’un corps traversé, d’un quotidien marqué par des injonctions, des luttes ou des silences. Cela dit, je ne crois pas que l’écriture ait un genre figé. Certains hommes parviennent à écrire le féminin avec une grande finesse, une écoute sincère, une attention à ce qui échappe aux regards ordinaires, même à ceux des
femmes. Ce qui compte, c’est la qualité du regard, la capacité à écouter, à transmettre une vérité humaine, au-delà des appartenances. Défendre la cause des femmes n’est pas une affaire de sexe, mais d’engagement, de lucidité et de sensibilité.
Quel est votre regard sur la situation actuelle des femmes en Tunisie ?
Je ressens, d’un côté, une admiration profonde, et de l’autre, une inquiétude qui surgit par moments. Admiration pour la force, la
combativité, l’intelligence des femmes tunisiennes qui, malgré les obstacles, continuent d’avancer, de créer, de s’exprimer, d’occuper l’espace
public, de porter leurs familles, leurs métiers, leurs rêves. Mais inquiétude aussi, car les acquis restent fragiles. Depuis la révolution tunisienne, j’ai compris qu’on commence toujours par s’en prendre aux femmes quand on veut changer une société. Les lois progressistes ne suffisent pas toujours à les protéger dans la réalité, surtout quand les mentalités ne suivent pas. La violence, les inégalités économiques, les jugements sociaux, les pressions familiales, tout cela pèse encore lourd.
Ce que je perçois, c’est une tension permanente entre un élan de modernité et des résistances profondes, souvent invisibles. Il ne faut jamais relâcher la vigilance. Les femmes tunisiennes valent mieux que la résilience permanente : elles méritent le respect, l’écoute, la reconnaissance pleine et entière de leur humanité.
Pourquoi le métier d’écrivain peine-t-il à faire vivre ses artistes ?
Le métier d’écrivain repose souvent sur une forme d’invisibilité. On admire les écrivains, on les invite à parler de leurs livres, on salue leur
« courage », leur « lucidité », mais on oublie que, derrière les mots, il y a des années de travail, de recherche, de solitude. Et ce travail est rarement rémunéré à sa juste valeur. Le système éditorial, surtout chez nous, est encore fragile. Les tirages sont modestes, la distribution limitée et les lecteurs peu nombreux, en dépit d’un élan indéniable ces dernières années faisant de la lecture un phénomène de mode instagrammable. La culture du livre peine à s’installer durablement, et l’auteur devient un artisan du vivant qui crée souvent sans sécurité.
La plupart des écrivains cumulent plusieurs activités pour survivre. Ils sont enseignants, traducteurs, correcteurs, ingénieurs… Écrire devient un acte presque clandestin, porté par la passion plus que par des perspectives concrètes. Pourtant, sans écrivains, une société perd son miroir, son souffle critique, sa mémoire sensible. C’est une grande contradiction de notre époque : on encense la parole littéraire, mais on la laisse s’épuiser dans le silence économique. Autrement dit : on célèbre les écrivains, mais on ne leur permet pas de vivre de leur art.
Un mot pour clore cet échange ?
J’aimerais vous exprimer ma gratitude pour cet espace de dialogue, pour chaque question qui invite à creuser plus loin que la surface. J’aimerais aussi dire mon espoir. Pas un espoir naïf, mais celui qui persiste même dans les zones d’ombre, celui qui pousse à écrire, à chanter, à transmettre, malgré les doutes et les vents contraires. Je crois profondément que l’art, sous toutes ses formes, peut encore faire

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Déclaration commune de 24 États sur Gaza : « Une famine se déroule sous nos yeux »

13. August 2025 um 10:25

Des États membres de l’Union européenne, plus la Grande-Bretagne, le Japon, le Canada et l’Australie dénoncent, dans une déclaration commune publiée mardi 12 août, la crise humanitaire à Gaza Une personne sur trois passe des jours sans manger à Gazaqui a atteint des « niveaux inimaginables », et lent Israël à autoriser l’entrée de l’aide dans l’enclave palestinienne.

« Une famine se développe sous nos yeux. Il est urgent d’agir pour mettre fin à cette famine et inverser la tendance », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères des 24 pays signataires de la déclaration commune, publiée par le Royaume-Uni. « Les souffrances à Gaza ont atteint des niveaux inimaginables », ont-ils souligné.

« Nous appelons le gouvernement israélien à accorder la permission à toutes les organisations non gouvernementales internationales de transporter de l’aide et à débloquer les principales agences humanitaires pour qu’elles puissent opérer », souligne le communiqué.

« Tous les points de passage et toutes les routes doivent être utilisés pour permettre l’acheminement de l’aide vers Gaza, qui comprendra, entre autres, de la nourriture, des abris, du carburant, de l’eau potable, des médicaments et du matériel médical ».

La cheffe de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, et deux autres membres de la Commission européenne ont également signé la déclaration.

A noter que les 27 sont particulièrement divisés sur la position à adopter à l’égard d’Israël depuis le début de sa guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas, en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien.

Certains pays, dont l’Allemagne, insistent depuis longtemps sur le droit d’Israël à la légitime défense en vertu du droit international, tandis que d’autres, comme l’Espagne, dénoncent un « génocide » contre les Palestiniens de Gaza.

Berlin a cependant amorcé vendredi dernier un changement de cap significatif, en annonçant une suspension des exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliser à Gaza.

Au sein même de la Commission, les lignes commencent également à bouger. Dans une interview accordée à Politico, la vice-présidente de la Commission, Teresa Ribera, a déclaré que la situation à Gaza « ressemble beaucoup » à un « génocide ».

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Droits des femmes et libertés en péril en Tunisie : l’appel de la société civile et des partis politiques

13. August 2025 um 09:52

À l’occasion du 69e anniversaire du Code du Statut Personnel (CSP), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), en collaboration avec le Front pour l’égalité et les droits des femmes, lance un appel solennel pour défendre les libertés et les droits des femmes en Tunisie, dans un contexte marqué par des atteintes croissantes aux libertés publiques, une montée des violences sexistes et une crise socio-économique profonde.

Depuis le 25 juillet 2021, lit-on dans le communiqué, le pays connaît un recul alarmant en matière de droits humains et de libertés fondamentales. L’ATFD alerte sur l’aggravation des discriminations et l’explosion des violences de genre, notamment à travers l’emprisonnement de femmes militantes pour leurs opinions, ainsi que la persistance des inégalités salariales et d’un chômage féminin structurellement élevé.

Un appel pour la libération des prisonnières d’opinion

Le communiqué, signé par de nombreuses associations, partis politiques et militants engagés, appelle à la libération immédiate des femmes détenues pour leurs idées ou leur engagement civique. Il exige également l’arrêt des poursuites arbitraires et la levée des restrictions imposées aux libertés individuelles et collectives, en conformité avec les lois nationales et les engagements internationaux de la Tunisie.

Les signataires dénoncent les campagnes de désinformation et les discours populistes qui entretiennent une violence symbolique à l’encontre des femmes. Ils réclament des politiques publiques efficaces, capables de garantir une véritable souveraineté populaire sur les ressources du pays et de lutter contre la pauvreté, le chômage, la précarité, la violence et les féminicides.

Appel à l’unité…

Le communiqué insiste sur la nécessité d’une mobilisation collective, au-delà des divisions actuelles, pour défendre un modèle sociétal fondé sur l’égalité, la dignité, la liberté et la justice sociale. Il appelle à tirer les leçons des dix années de transition démocratique, sans renier les acquis de la révolution, pour bâtir une Tunisie civile, libre, égalitaire et démocratique.

Les signataires du document réaffirment leur plein soutien à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), aujourd’hui ciblée par des attaques répétées mettant en péril les acquis syndicaux, le droit de grève et la protection des droits des travailleurs et travailleuses.

Enfin, le Front pour l’égalité et les droits des femmes appelle à renforcer la mobilisation pour défendre les droits politiques, civils, économiques et sociaux des femmes et des citoyens tunisiens, en affirmant que ces droits sont non négociables, sans compromis ni recul.

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Le PLF 2026 sur la table d’un conseil des ministres

13. August 2025 um 09:12

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé un conseil ministériel, mardi 12 août au palais du gouvernement à La Kasbah, afin d’examiner les équilibres financiers du projet de loi des finances de l’année 2026.

Lors de cette réunion, la cheffe du gouvernement a souligné que le projet de loi des finances de 2026 est un « instrument souverain » qui incarne la volonté populaire et constitue une concrétisation financière des priorités sociales et économiques de l’État ainsi que des objectifs du plan de développement pour la période 2026-2030, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

Ce plan, a-t-elle expliqué, repose sur une approche ascendante qui part du niveau local puis régional avant de franchir le niveau national conformément à la vision du président de la République, Kais Saïed.

La cheffe du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que ce projet de loi constitue une concrétisation de la politique de l’État et de ses grands choix et orientations. Une politique qui s’articule essentiellement sur la conciliation entre la justice sociale et la croissance économique.

Toujours dans le cadre de cette réunion, le conseil ministériel a passé en revue les principaux axes des équilibres financiers du projet de loi de finances pour l’année 2026, dont au premier rang, figurent le renforcement des fondements de l’État social, notamment l’emploi et la réduction du chômage, grâce à la mise en place d’un programme de nouveaux recrutements dans la fonction publique au cours de l’année 2026, la poursuite de la mise en œuvre du programme de régularisation de la situation des ouvriers de chantiers, la lutte contre l’emploi précaire et l’interdiction de la sous-traitance.

Parmi ces axes prioritaires figurent également la mise en œuvre de réformes législatives permettant de favoriser le travail décent, de garantir la protection sociale et de soutenir les groupes vulnérables et les familles à faible revenu tout en veillant à leur intégration économique et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Il s’agit également de promouvoir la qualité des services et de les rapprocher des citoyens, notamment en matière de santé, d’éducation et de transport.

Aussi, parmi ces axes, figurent la promotion de l’investissement public, la garantie d’un développement équitable en harmonie avec le plan de développement pour la période 2026 – 2030, la diversification des sources de financement des investissements ainsi que l’incitation aux investissements dans le domaine des énergies renouvelables en plus de l’intégration de l’économie parallèle.

Il est également question de l’investissement dans le développement équitable en s’appuyant sur les résultats des travaux des conseils locaux, régionaux et des districts dans l’élaboration du plan de développement 2026-2030.

Par ailleurs, la cheffe du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer à garantir la durabilité des équilibres financiers dans la perspective de répondre au mieux aux attentes des différentes catégories sociales et de concilier entre le rôle social de l’État et le soutien à la croissance économique dans le cadre d’une vision globale permettant d’instaurer un développement équitable et de réaliser la justice sociale.

Avec TAP

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Que nous réserve la météo pour ce 13 août 2025?

13. August 2025 um 08:59

L’Institut national de la météorologie (INM) prévoit pour ce mercredi 13 août 2025 un temps qui sera marqué par des nuages passagers sur l’ensemble du territoire, devenant progressivement plus denses dans l’après-midi sur les zones ouest du centre, où se formeront des cellules orageuses locales accompagnées de pluies éparses.

Côté températures, celles-ci seront stables, variant entre 32 et 36 °C sur les côtes, et entre 35 et 38 °C dans le reste des régions.

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Affaire Instalingo: Yahia Kehili comparaît devant la chambre criminelle

13. August 2025 um 08:35

La chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis a décidé de renvoyer Yahia Kehili devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis afin qu’il soit jugé pour des soupçons de blanchiment d’argent.

A rappeler que la chambre criminelle du tribunal de première instance avait condamné Yahia  Kehili à dix-huit ans de prison dans l’affaire Instalingo, tandis qu’un de ses frères, également impliqué dans cette affaire mais en fuite, avait été condamné par contumace à plus de cinquante ans de prison.

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Gouvernement-UGTT : Croisons les doigts

13. August 2025 um 05:36

La crise – certains parlent même de bras de fer – entre le gouvernement et l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) n’est pas à négliger. La sagesse implique que cela ne ressemble qu’à un nuage qui se dissipera dans quelque temps. Et gare à ceux qui ont intérêt à attiser les braises ! 

 

What wil be the outcome ? L’expression anglaise, qui signifie « sur quoi cela va déboucher ? » est à aujourd’hui bien appropriée concernant ce qui semble être une crise entre le pouvoir et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Certains parlent de bras de fer entre les deux parties. Tant elle semble d’une certaine gravité, et ce à quelques encablures d’une rentrée politique qui pourrait secouer le train-train d’un été bien calme.

Pour l’heure, nombre d’observateurs et d’acteurs politiques observent les faits et gestes, mais aussi les déclarations, des uns et des autres, en espérant que cette crise se calmera comme un orage d’été. Et que donc les épisodes futurs – et plus ou moins attendus – ne porteront aucun tort. Il s’agit évidemment du rassemblement ouvrier prévu pour le 21 août 2025, devant le siège de la principale centrale syndicale du pays, à la rue Mohamed Ali, mais aussi de la grève générale annoncée.

Deux événements qui sont consécutifs à une manifestation, survenue le 7 août 2025, devant le siège de l’UGTT. Au cours de laquelle des slogans hostiles ont été proférés contre cette dernière. Et surtout, sans doute, ce que ce rassemblement a provoqué de réactions de part et d’autre. Suivies d’une réunion de la plus haute instance de la centrale syndicale, la Commission administrative, le 11 août 2025, au cours de laquelle son secrétaire général, Noureddine Taboubi, a imputé la responsabilité de l’attaque au pouvoir.

 

Il s’agit du rassemblement ouvrier prévu pour le 21 août 2025, devant le siège de la principale centrale syndicale du pays, à la rue Mohamed Ali, mais aussi de la grève générale annoncée.

 

Les leçons d’hier

Dans l’analyse de cette crise, beaucoup voient les choses à travers trois prismes : l’état des relations entre l’UGTT et le gouvernement, d’abord, bien froides ces derniers temps. Cela fait quelques temps que le président Kaïs Saïed n’a pas rencontré notamment Noureddine Taboubi, le secrétaire général de la centrale ouvrière. Depuis le 1er avril 2022, date à laquelle le chef de l’Etat, à ce qu’on se souvienne, a rencontré une délégation du bureau exécutif de l’UGTT.

Toujours est-il qu’il arrive que les leçons d’hier nous disent que les tensions entre les deux camps peuvent s’avérer douloureuses.

Deuxième prisme, la contestation qui a cours au sein de la principale centrale syndicale du pays. On sait que depuis novembre 2024, cinq membres du bureau exécutif ont fait scission. En relation, à ce qu’on sait, de la prolongation du mandat de l’équipe dirigeante de l’UGTT. Cette dernière ayant fait adopter la levée de la limitation à deux mandats du Bureau exécutif. Un épisode qui ne serait plus vraiment à retenir, dit-on, aujourd’hui, avec les développements récents de crise entre l’UGTT et le pouvoir.

 

Depuis novembre 2024, cinq membres du bureau exécutif ont fait scission. En relation, à ce qu’on sait, de la prolongation du mandat de l’équipe dirigeante de l’UGTT. Cette dernière ayant fait adopter la levée de la limitation à deux mandats du Bureau exécutif.

 

Des suppositions

Troisième prime ? Les derniers développements concernant la grève du transport (bus et métro) dans le Grand Tunis (les gouvernorats de Tunis, La Manouba, Ben Arous et L’Ariana) qui a paralysé une partie des activités dans cette région. Et même au-delà. L’UGTT a-t-elle trouvé là un exemple de sa vigueur dans la négociation avec la sphère gouvernementale dans la défense de ses revendications ? Un capital précieux ?

Nous restons là, cependant, dans des suppositions. Ces prismes sauront-ils être pris en compte dans ce qui suivra maintenant et demain ? On sait aussi qu’ils ne sont pas les seuls à être pris en compte. L’espoir le plus ardent est que d’autres parties ne mettent pas leur nez dans une affaire qui, du reste, ne les concerne pas. Et à ne pas négliger, à ce niveau, le rôle que peuvent jouer des acteurs des réseaux sociaux. Ces derniers peuvent attiser les débats. On sait que ceux qui se cachent derrière leur message ne sont que rarement là pour la concorde. Loin s’en faut !

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Gestern — 12. August 2025Leconomiste Maghrebin

Saisie et destruction d’une quantité de formage et beurre à Jendouba

12. August 2025 um 21:05

L’Instance Nationale de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (INSSPA) a annoncé sur sa page officielle la destruction d’une quantité de fromage et beurre au gouvernorat à Jendouba.

Voici la traduction du communiqué publié par l’INSSPA sur sa page officielle :

Dans le cadre du contrôle sanitaire des magasins de vente en gros de produits alimentaires, de grandes quantités de fromages et de beurre ont été saisies le lundi 11 août 2025, après avoir été stockées dans des conditions contraires aux normes sanitaires, suite à la coupure volontaire de l’électricité dans la chambre froide, ce qui a entraîné une augmentation de la température à plus de 20°C.
Un procès-verbal d’infraction a été dressé, et une autorisation judiciaire a été obtenue auprès du tribunal de première instance pour la destruction des quantités saisies, afin de préserver la santé des consommateurs et en application des lois en vigueur.

 

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WWF-Afrique du Nord : Révision des normes d’intrants chimiques en agriculture en Tunisie

12. August 2025 um 20:14

Le bureau du WWF-Afrique du nord envisage d’élaborer deux notes d’orientation (policy briefs) relatifs à la révision des normes d’usage des intrants chimiques en agriculture et à la réforme du système de subventions agricoles.

 Un appel est lancé, à cet effet, pour sélectionner un bureau d’étude qui se chargera de l’élaboration de ces notes d’orientation qui proposeront des éléments de réflexion ou d’action, dont l’ultime objectif est d’assurer une utilisation durable des ressources naturelles.

  Il s’agit aussi de promouvoir des intrants biologiques et d’intégrer des critères écologiques et sociaux dans le système d’octroi de subventions agricoles.

   « Ces deux instruments sont considérés comme structurants car ils façonnent les choix technico-économiques des producteurs agricoles, influencent la santé des écosystèmes, et déterminent l’orientation des investissements publics ».

   Selon le WWF, la persistance des pratiques actuelles , subventions peu différenciées, usage extensif d’intrants chimiques, absence de ciblage environnemental, renforce les pressions sur la biodiversité et compromet les engagements internationaux de la Tunisie, notamment dans le cadre de l’accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité.

  Face à l’urgence de transition, les Policy Briefs constituent un levier décisif de sensibilisation et de plaidoyer, en particulier auprès des décideurs politiques, du Parlement, des ministères sectoriels (Agriculture, Finances, Environnement), des bailleurs de fonds et des partenairebiodiversité

s technique.

 Ces documents devraient présenter une vision claire, argumentée et réalisable des réformes à engager, en s’appuyant sur les résultats des travaux collectifs des ateliers nationaux, les résultats des consultations en ligne, les cadres réglementaires nationaux, les engagements internationaux, et les bonnes pratiques issues d’expériences comparables.

  Dans le cadre de son engagement pour la biodiversité, le WWF-Afrique du nord a mise en œuvre le projet « BIODEV 2030 », qui est une approche expérimentale de mainstreaming de la biodiversité engagée dans 15 pays pilotes aux contextes socioéconomiques, environnementaux et géographiques multiples, dont la Tunisie.

 A travers un processus axé autour du dialogue multi-acteur basé sur la science, le projet vise à contribuer à la mise en œuvre de l’accord de Kunming-Montréal dans ces pays en favorisant l’adoption de pratiques productives conciliant biodiversité et développement.

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Météo : Pluies et orages mardi soir

12. August 2025 um 19:58

Des orages locaux accompagnés de pluies sont attendus dans les régions du centre-ouest et du sud, avec un risque de chutes de grêle par endroits, en fin de journée et en début de nuit.

Le temps sera peu nuageux sur l’ensemble du pays, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM).

Le vent soufflera du secteur nord sur le nord, et du secteur est sur le centre et le sud, faible à modéré. Il se renforcera temporairement lors des averses orageuses, avec des rafales pouvant atteindre 70 km/h. La mer sera houleuse à peu agitée.

Les températures nocturnes varieront entre 22 et 27 °C sur le nord, les hauteurs et les zones côtières, et entre 28 et 33 °C ailleurs.

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