Un médecin résident de l’hôpital Habib Bourguiba à Sfax a été agressé samedi soir par un citoyen durant sa garde. Blessé à la tête, il a dû être placé sous surveillance médicale. En réaction, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins a appelé à un sit-in de protestation ce lundi 18 août 2025 au sein de l’hôpital.
Selon la déclaration publiée par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, l’agression a eu lieu dans l’enceinte de l’hôpital Habib Bourguiba. Le médecin résident, victime de violences physiques, souffre de blessures à la tête. L’incident a suscité une profonde indignation dans le corps médical, qui dénonce la répétition de telles attaques dans les structures de santé.
Démarches judiciaires
L’organisation annonce qu’elle entamera des démarches judiciaires et recourra à toutes les formes de protestation légale pour défendre la dignité et la sécurité des médecins.
Les jeunes médecins dénoncent par ailleurs le “silence” des responsables et exhortent la direction de l’hôpital à assumer ses responsabilités en mettant en place une présence permanente d’agents de sécurité, ainsi qu’un véritable accompagnement juridique pour les internes et résidents.
Le ministère de la Santé, pour sa part, avait déjà condamné fermement les violences contre les soignants après une agression similaire survenue le 29 juin à l’hôpital régional de Kasserine. Il avait promis un renforcement de la sécurité, notamment dans les services d’urgence.
Les agressions se multiplient
Les agressions contre les soignants dans les hôpitaux tunisiens se multiplient depuis plusieurs années, mettant en lumière les défaillances en matière de sécurité hospitalière. Face à ces incidents, les syndicats et associations médicales réclament depuis longtemps des mesures fermes pour protéger le personnel de santé.
Cette nouvelle agression qui relance le débat sur la sécurité du personnel médical dans les hôpitaux tunisiens.
Paru chez AC Éditions, un ouvrage de Hichem Abdessamad revient sur les grands discours du premier président de la République tunisienne.
Préfacé par Sophie Bessis, le nouveau livre de l’essayiste Hichem Abdessamad se penche sur plusieurs discours de Bourguiba proposant leur relecture au regard de l’histoire et des enjeux présents.
Intitulé « La Gloire et la Puissance », cet ouvrage de plus de 500 pages a un double intérêt. D’une part, il permet de relire quasiment in extenso des discours importants de Bourguiba et d’autre part, il offre l’analyse et les commentaires d’Hichem Abdessamad.
Un livre qui mérite de figurer dans toutes les bibliothèques.
En ce 14 juillet et en guise de clin d’œil à tous nos lecteurs français, quelques pages d’histoire pour retrouver les racines de l’édifice qui de nos jours, accueille la chancellerie de l’ambassade de France à Tunis.
Construit, il y a plus de 150 ans, ce bâtiment est incontestablement le plus ancien édifice qui se trouve à la confluence de l’avenue de France et de l’avenue Bourguiba.
Se développant hors les murs de la médina, un nouveau quartier allait être gagné sur des terrains marécageux et débouchera sur l’avenue de la Marine (notre actuelle avenue Bourguiba) qui venait d’être tracée pour relier Tunis à son avant-port.
C’est juste en face de l’ancien cimetière chrétien et de la chapelle dédiée à Saint-Antoine qu’allait être édifiée l’actuelle ambassade de France, à l’époque un simple consulat.
Notons que le consulat français historique se trouvait à la rue de l’ancienne Douane, dans la partie basse de la médina de Tunis. Il s’agit du Fondouk des Français qui accueillit durant deux siècles les représentants de la Nation française.
C’est au consul Léon Roches que le nouvel édifice doit sa naissance. C’est lui qui a en effet convaincu Mhamed Bey de la nécessité de la nouvelle construction dont le terrain sera gagné sur les propriétés de la famille Ben Ayed.
Ainsi, une convention du 31 décembre 1859 fut signée pour l’édification du nouveau consulat. Les plans furent rapidement dressés par l’ingénieur français Philippe Caillat, alors en Tunisie pour diriger la restauration des anciens aqueducs.
La construction fut ensuite confiée à Pierre Colin, un architecte qui travaillait alors pour le bey de Tunis.
Le chantier démarra en 1860 avec la construction d’un pavillon central, précédé d’une cour d’honneur et ouvert sur des jardins dessinés à l’anglaise. Deux pavillons annexes seront construits plus tard pour parachever l’édifice.
Le pavillon central a été inauguré le 18 décembre 1861. Toutefois, alors que les travaux se poursuivaient, un bal fut donné dans les lieux en l’honneur du prince Napoléon en juin 1861.
Au fil des décennies, le nouvel édifice allait connaitre de nombreux aménagements. Ainsi, le pavillon central allait être restauré en 1890, avec la construction d’un nouveau grand salon. Les pavillons annexes seront reconstruits en 1904 sur les plans de l’architecte Raphael Guy. C’est de cette époque que date la grille de clôture dont une première ébauche avait été réalisée en 1889.
Entre temps, le consulat avait été rebaptisé Résidence générale et gardera ce statut jusqu’en 1956 lorsque l’édifice deviendra l’ambassade de France en Tunisie.
La petite histoire a retenu les visites de plusieurs dignitaires français à l’image du président Emile Loubet en 1903 ou celles du général Charles De Gaulle en 1943 et 1953.
Désormais âgée de plus de 150 ans, la chancellerie de l’ambassade de France à Tunis est ainsi le plus ancien édifice de l’avenue Bourguiba et un élément incontournable de la mémoire de la ville.
Une greffe de foie a été réalisée avec succès sur un enfant de 8 ans à l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir, grâce au don d’un lobe hépatique par son père. Un acte médical marquant, qui témoigne des progrès des équipes tunisiennes en matière de transplantation pédiatrique.
Une équipe médicale pluridisciplinaire de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir a réalisé avec succès une greffe de foie sur un enfant âgé de 8 ans. L’intervention, coordonnée avec le Centre national pour la promotion de la greffe d’organes, a été rendue possible grâce au don d’un lobe hépatique par le père du jeune patient.
L’opération, mobilisant plusieurs spécialités médicales, s’est déroulée dans des conditions maîtrisées et a abouti à une issue favorable. Pour marquer cette réussite, une cérémonie symbolique a été organisée hier au sein de l’établissement hospitalier, en présence du personnel soignant et des proches du patient, indique le ministère de la Santé dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Cet acte médical, salué par les professionnels comme un bel exemple de solidarité familiale et de réussite chirurgicale, remet en lumière l’importance du don d’organes en Tunisie. Il illustre également les avancées des structures hospitalières publiques en matière de greffes pédiatriques.
Les responsables de l’hôpital ont exprimé leur gratitude à tous les membres du corps médical ayant contribué à cette intervention, soulignant à cette occasion que « le don d’organes est un acte de vie, porteur d’espoir pour de nombreuses familles ».
Suite à l’agression, samedi, d’un médecin résident à l’hôpital Habib Bourguiba à Sfax, par un citoyen, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins a publié une déclaration dans laquelle elle exprime sa profonde indignation et appelle l’ensemble du personnel de la santé dans la région à participer à un sit-in de protestation ce lundi à 10h à […]
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins a vivement condamné l’agression d’un médecin résident, survenue samedi soir à l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax, lors de son service de garde. L’attaque, perpétrée par un individu au sein de l’établissement hospitalier, a causé des blessures à la tête, nécessitant une surveillance médicale du praticien.
Dans un communiqué publié ce dimanche 17 août 2025, l’organisation a annoncé le dépôt d’une plainte et affirmé qu’elle n’hésitera pas à recourir à toutes les formes de protestation légale pour garantir la sécurité et la dignité du corps médical.
Les jeunes médecins appellent la direction de l’hôpital à assumer l’entière responsabilité de la protection physique de ses agents, notamment par le renforcement permanent de la sécurité intérieure et la mise en place d’un encadrement juridique effectif au profit des résidents et internes.
L’organisation a également dénoncé le “silence inacceptable” des autorités hospitalières, soulignant que l’incident n’a pas été officiellement consigné et que les médecins ont été contraints de reprendre le travail dans des conditions jugées “ humiliantes et dangereuses”. Elle qualifie ce manquement de “mépris envers la sécurité du personnel médical”.
L’agression de Sfax s’ajoute à une série d’incidents similaires dans les établissements publics tunisiens, dénoncés depuis des mois par les syndicats médicaux. L’organisation prévient que la répétition de telles attaques pourrait conduire à des mouvements de protestation d’ampleur, réclamant des mesures urgentes pour sécuriser les structures de santé.
Le ministère de la Santé, qui avait déjà condamné, fin juin, une autre agression contre du personnel médical à l’hôpital régional de Kasserine, réaffirme son opposition à toute forme de violence dans les institutions sanitaires. Il assure travailler au renforcement de la sécurité dans les services d’urgence et soutient les professionnels de santé dans l’exercice de leurs fonctions malgré les contraintes.
Au nom des résidents et résidentes tunisiens et tunisiennes à l’étranger, un collectif citoyen appelle à un rassemblement ce samedi 16 août 2025, à partir de 15h, sur l’esplanade Habib Bourguiba, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris.
L’initiative, indépendante de toute formation politique, veut porter un message clair : dénoncer les atteintes aux droits des femmes, réclamer leur libération partout où elles sont opprimées, et défendre les droits humains pour toutes et tous.
«Ni la chaleur, ni les vacances, ni la fatigue ne doivent justifier le silence», affirment les organisateurs, qui rappellent que la lutte pour l’égalité et la dignité est universelle et ne connaît pas de frontières.
Les participants sont invités à venir exprimer leur colère, à affirmer leur solidarité avec les femmes privées de liberté et à rappeler que la justice et les droits fondamentaux concernent l’ensemble de la société.
Ce rassemblement se veut unitaire, pacifique et ouvert à toutes les personnes qui souhaitent soutenir cette cause. Un moment pour faire front ensemble, au-delà des clivages, et montrer que même loin de leur pays, les Tunisiens et Tunisiennes restent mobilisés pour les libertés et l’égalité.
Le président Kaïs Saïed, qui affectionne les symboles, a célébré la fête nationale de la femme à sa manière, en boudant les militantes féministes de la capitale et en allant à la rencontre des artisanes dans les milieux ruraux, qui représentent davantage à ses yeux «le peuple qui veut» dont il se considère comme le porte-parole exclusif.Vidéo.
Lors d’une visite surprise, mercredi 13 août 2025, à la délégation de Sejnane, en présence du gouverneur de Bizerte, le président de la République a rendu visite à l’artisane Sabiha Ayari, l’une des plus réputées spécialistes de la poterie en Tunisie et à l’étranger, dans son espace d’exposition situé dans la région d’El Mrifeg.
Lors de sa visite dans la région, Saïed a également inspecté une série de stands installés le long de la route régionale 51 pour présenter et promouvoir la poterie de Sejnane.
Cette poterie constitue l’un des symboles distinctifs de la délégation, de la région et de la Tunisie dans son ensemble, et est inscrite sur la liste du patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.
Le chef de l’État, qui a échangé avec les habitants, a pris connaissance leurs demandes et préoccupations, principalement liées aux questions sociales et de développement régional.
Le Président de la République a réaffirmé son engagement en faveur de l’édification nationale, ainsi que sa volonté de tout mettre en œuvre pour rompre avec l’ancien modèle de développement et promouvoir toutes les régions du pays sans exception.
Bien en tendu, il n’a pas été question, lors de cette «célébration décalée», ni du Code du statut personnel, ni de Habib Bourguiba, ci-devant émancipateur de la femme, ni des droits acquis par la Tunisienne au cours des soixante dernières années, ni des retards qu’accuse encore aujourd’hui le principe d’égalité entre les sexes, lequel ne semble plus une priorité pour le régime actuel, plus soucieux d’égalité économique et social.
Dans quelques jours, la Tunisie fêtera l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, le 13 août 1956. Ce texte de loi voulu et promulgué par Habib Bourguiba, fondateur de la Tunisie moderne, a inauguré une révolution qui a transformé radicalement le statut de la femme dans notre pays. Peu de monde pariait alors sur sa réussite, la femme ayant été depuis des siècles réduite à l’infériorité, la soumission, la tutelle de l’homme. (Ph. Bourguiba soulevant le voile d’une femme venue l’applaudir au centre-ville de Tunis).
Raouf Chatty *
Écrasée sous le poids de l’analphabétisme et des traditions rétrogrades, vivant dans une situation de quasi-esclavage, écrasée par des traditions archaïques inspirées par une lecture erronée de l’islam, la Tunisienne, à l’instar des autres musulmanes à travers le monde, vivait cloîtrée dans une prison physique et psychique.
Dans les villages reculés, les femmes ne sortaient jamais le jour. Elles étaient cloitrées dans les maisons. Leur mission consistait à s’occuper du mari, à faire des enfants et à veiller à leur éducation. Elles étaient corvéables à merci, travaillaient douze heures par jour et allaient au bain maure la nuit. Dans la région du Sahel, foncièrement conservatrice, elles portaient des wazra, habit en laine pesant au moins quinze kilos qui les couvrait entièrement, à telle enseigne que personne ne pouvait les reconnaître ou les approcher. Elles vivaient tout simplement dans des prisons. Elles étaient des prisonnières et leurs époux, des geôliers. Il ne venait jamais à leur esprit de mettre en cause ce statut, encore moins de se révolter de peur de perdre le gîte et le couvert, d’être répudiées illico presto par leur mari et de se voir condamnée à davantage de misère matérielle, morale et psychique dans les foyers de leurs parents.
Bourguiba, un visionnaire lucide
C’est à l’aune de cette situation indigne et inhumaine héritée de la nuit des temps où la femme n’avait aucune existence propre, que la société doit mesurer aujourd’hui cette révolution extraordinaire engagée de manière visionnaire et lucide par le leader Habib Bourguiba au lendemain de l’indépendance et les mesures importantes qu’il a décidées au profit de la femme.
En quelques décennies, le statut de la femme a beaucoup évolué en Tunisie. Celle-ci est aujourd’hui mieux éduquée, plus libre, relativement autonome financièrement et responsable socialement.
Maîtresse de sa vie, elle participe au même pied d’égalité que l’homme à l’essor de la société. Et c’est grâce à la présence effective de la femme dans la société et à son combat appuyé par l’État et la société civile que la Tunisie a réussi à triompher du fanatisme, incarné un moment par l’islam politique, qui a cherché par tous les moyens à la soumettre. En vain…
Des acquis qui commencent à dater
En ce 13-Août, un vif hommage doit être rendu à la femme dans notre pays. Son statut légal et sa place dans la société n’a pas égal dans le monde arabe et islamique. Et ce n’est pas une raison pour l’enfermer dans ces acquis qui commencent à dater. Aussi doit-elle être encouragée à aller de l’avant pour renforcer ses droits et, partant, les assises d’un État laïque et civil, un État respectueux des droits humains et des libertés fondamentales.
C’est la seule façon de mettre la religion à l’abri des divisions et dissensions politiques et de permettre à la société de vivre et de travailler dans un État régie par le droit et dédié au développement global, durable et équilibré. Sans une femme libre, la société sera condamnée à l’obscurantisme, à la déliquescence et à la disparition.
Cet article traduit d’un journal économique ghanéen souligne les succès des choix économiques et financiers de la Tunisie au lendemain de l’indépendance en 1956 qui ont permis au pays de Bourguiba, malgré les aléas de la conjoncture nationale, régionale et internationale, de préserver la valeur de sa monnaie nationale et le pouvoir d’achat de ses citoyens.«Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console », dit le célèbre adage.
Christopher Sededzi Kwame
Sur un continent marqué par des défis économiques et des fluctuations monétaires, une monnaie continue de défier les pronostics, demeurant solide, forte et inégalée : le dinar tunisien. En 2025, le dinar tunisien (TND) demeure la monnaie la plus forte d’Afrique, s’échangeant à environ 2,87 TND pour 1 USD. Cet exploit impressionnant de la nation nord-africaine témoigne de la rigueur de ses politiques budgétaires, de la résilience de son économie et de son positionnement stratégique à l’international.
Le parcours monétaire de la Tunisie a commencé bien avant l’indépendance, le pays ayant connu différents systèmes monétaires sous différents régimes.
Durant la période ottomane (1574-1881), la Tunisie utilisait la monnaie ottomane en plus des pièces locales.
L’époque du protectorat français (1881-1956) a vu l’introduction du franc français comme monnaie officielle, intégrant la Tunisie au système monétaire français.
Le dinar tunisien a été officiellement créé le 29 octobre 1958, deux ans seulement après l’indépendance de la Tunisie vis-à-vis de la France en 1956.
Cette transition a marqué une étape cruciale dans l’établissement de la souveraineté économique de la Tunisie. La nouvelle monnaie a remplacé le franc français au taux de 1 000 francs pour 1 dinar, établissant immédiatement le dinar comme une monnaie relativement forte.
Le choix du nom «dinar» était symbolique, reliant la Tunisie à son héritage antique. Ce mot dérive du mot romain «denarius» et revêtait une importance historique dans les systèmes monétaires islamiques.
Cette décision reflétait la volonté de la Tunisie d’établir une monnaie qui honore à la fois son identité méditerranéenne et arabo-islamique.
Défis initiaux et stabilisation
La première décennie d’existence du dinar tunisien a été marquée par une gestion économique prudente sous l’administration du président Habib Bourguiba.
Le gouvernement a mis en œuvre des politiques visant à maintenir la stabilité monétaire tout en construisant les bases d’une économie moderne. Parmi les premières mesures clés, on peut citer :
– la création de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en 1958 pour gérer la politique monétaire;
– la mise en place d’un contrôle des changes pour prévenir la fuite des capitaux;
– le développement des industries nationales pour réduire la dépendance aux importations;
– l’établissement des relations commerciales solides avec la France, ancienne puissance coloniale, et d’autres pays européens.
Facteurs contribuant à la vigueur du dinar
1. Politiques économiques stratégiques : l’approche tunisienne en matière de gestion économique se caractérise par son pragmatisme et sa vision à long terme.
Le pays a constamment mené des politiques privilégiant la stabilité à une croissance rapide, ce qui a été bénéfique pour le dinar.
La Tunisie a maintenu des taux d’inflation relativement faibles par rapport à de nombreux pays africains. La BCT a mis en œuvre des politiques monétaires efficaces qui ont permis de maintenir la stabilité des prix, préservant ainsi le pouvoir d’achat du dinar.
Malgré les difficultés économiques, la Tunisie a globalement évité les déficits budgétaires extrêmes qui ont affaibli d’autres monnaies africaines. Le gouvernement a mis en œuvre des programmes d’ajustement structurel et des réformes économiques qui ont renforcé la viabilité budgétaire.
La Tunisie applique un système de flottement géré pour sa monnaie, permettant à la Banque centrale d’intervenir sur les marchés des changes lorsque cela est nécessaire pour éviter une volatilité excessive.
2. Base économique diversifiée : contrairement à de nombreux pays africains fortement dépendants d’un seul produit de base, la Tunisie a développé une économie relativement diversifiée. Elle a bâti une base manufacturière importante, notamment dans les secteurs du textile, des pièces automobiles et de l’électronique. Cette capacité de production génère des recettes d’exportation et crée des emplois, contribuant ainsi à la stabilité économique.
Le pays a développé des secteurs de services solides, notamment le tourisme, les services financiers et les télécommunications. Le tourisme, en particulier, a été une source importante de recettes en devises.
La Tunisie produit divers produits agricoles, notamment de l’huile d’olive (dont elle se classe parmi les premiers producteurs mondiaux), des agrumes et des céréales. Cette diversité agricole assure la sécurité alimentaire et des opportunités d’exportation.
3. Avantages géographiques : la situation géographique de la Tunisie, au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient, lui confère des avantages économiques considérables, notamment l’accès au marché européen.
La proximité de la Tunisie avec l’Europe et les accords commerciaux préférentiels avec l’Union européenne ont favorisé des relations commerciales solides. Le pays bénéficie de coûts de transport relativement faibles pour ses exportations vers les marchés européens.
Le littoral méditerranéen du pays est propice au tourisme et au commerce, ses principaux ports facilitant les échanges avec l’Europe et les autres pays méditerranéens.
La Tunisie sert de passerelle entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, bénéficiant des flux commerciaux entre ces régions.
4. Système financier solide : la Tunisie a développé un système financier relativement sophistiqué qui favorise la stabilité monétaire.
Le pays dispose d’un système bancaire bien réglementé, avec des banques nationales et internationales opérant dans des cadres réglementaires établis.
La Tunisie a développé des marchés de capitaux qui facilitent l’investissement et offrent des sources de financement alternatives aux entreprises et au gouvernement.
Des réglementations financières strictes contribuent au maintien de la confiance dans le système financier et, par extension, dans la monnaie.
5. Stabilité politique et cadre institutionnel : malgré le Printemps arabe et les transitions politiques qui ont suivi, la Tunisie a conservé une relative stabilité politique par rapport à nombre de ses voisins.
La transition démocratique réussie de la Tunisie après la révolution de 2011 a renforcé la confiance internationale dans la stabilité à long terme du pays.
Le pays a maintenu des cadres juridiques et institutionnels fonctionnels qui protègent les droits de propriété et les contrats, éléments essentiels à la confiance économique.
La Tunisie a entretenu de bonnes relations avec ses principaux partenaires internationaux, facilitant ainsi les échanges commerciaux et les flux d’investissement.
Vue d’ensemble
La position du dinar tunisien comme monnaie la plus forte d’Afrique n’est pas fortuite, mais le résultat de décennies de gestion économique prudente, de décisions politiques stratégiques et de circonstances favorables.
La force de la monnaie reflète la diversification économique de la Tunisie, sa stabilité politique, sa situation géographique stratégique et sa gestion financière saine.
Toutefois, le maintien de cette position nécessite une attention constante aux défis économiques, notamment le chômage des jeunes, la dette publique et l’instabilité régionale.
Le gouvernement tunisien et la Banque centrale doivent poursuivre la mise en œuvre de politiques visant à préserver les facteurs contribuant à la vigueur du dinar tout en relevant les défis émergents.
Le succès du dinar tunisien offre de précieux enseignements aux autres pays africains cherchant à renforcer leur monnaie.
Il démontre qu’avec des politiques appropriées, une diversification économique et une solidité institutionnelle, les pays africains peuvent atteindre et maintenir la stabilité monétaire, même dans des environnements régionaux et mondiaux difficiles.
L’avenue Habib Bourguiba se transforme en zone piétonne le temps d’un week-end. Les samedi 28 et dimanche 29 juin 2025, la circulation automobile y sera interdite dans le cadre d’un événement urbain festif et familial.
Le gouvernorat de Tunis a annoncé hier que l’interdiction de circulation s’étendra de la place du 14-Janvier jusqu’aux rues d’Algérie et des Pays-Bas. Elle sera en vigueur le samedi de 14h à 20h, puis le dimanche de 7h à 20h.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche de sensibilisation à l’importance des espaces urbains sans voitures, tout en offrant aux citoyens un lieu sécurisé et convivial pour se détendre.
De nombreuses activités culturelles, sportives et ludiques seront proposées tout au long du week-end, dans une ambiance festive au cœur de la capitale.
Perché sur les hauteurs de la région de Hammam-Bourguiba à 15 km environ de Aïn Draham, El Mouradi Hammam Bourguiba est un établissement d’exception de par son emplacement et de ses offres de services et de bien-être.
L’hôtel El Mouradi Hammam Bourguiba est une destination privilégiée pas uniquement les curistes tunisiens mais également pour les Algériens cherchant un refuge où ils pourront se défaire de leur stress et de leur fatigue ou de se remettre de leur maladies chroniques étant donné que quelques kilomètres seulement séparent l’établissement des frontières algériennes.
Des structures sportives aux normes internationales
En fait, El Mouradi Hammam Bourguiba n’est pas un simple hôtel mais tout un complexe disposant d’une unité hôtelière 4 étoiles comptant 174 chambres dont 4 suites junior avec une suite présidentielle, outre deux restaurants-buffet et à la carte et d’un salon-bar. De plus, il dispose d’un centre thermal équipé d’appareils modernes et à la pointe de la technologie.
Par ailleurs, le complexe est fortement sollicité par les équipes sportives professionnelles tunisiennes ou étrangères dans le but de passer des séjours de préparation physique ou des stages bloqués avant le démarrage des compétitions. Ses trois terrains de football en gazon naturel aux normes de la Fifa (105 m x 68 m), récemment rénovés, son terrain annexe (90 m x 45 m), sa salle de musculation et la salle de fitness avec la piscine couverte avec jacuzzis offrent un cadre idyllique pour une remise en forme physique ou une préparation sportive réussie.
Centre thermal d’exception
Ce qui fait l’exception du complexe El Mouradi Hammam Bourguiba, c’est surtout son centre thermal doté d’équipements modernes et de technologie de pointe, permettant des traitements sur mesure et offrant le choix entre plusieurs cures comme l’ORL, la rhumatologie, l’électrothérapie, la rééducation fonctionnelle et mécanique, la dermatologie, etc. Son équipe médicale et paramédicale est composée de professionnels aux petits soins des curistes.
Une prise en charge est effectuée dès leur arrivé par un personnel accueillant et souriant. Le centre propose des soins adaptés à chaque besoin. « Nous proposons plusieurs cures à l’instar de l’ORL, la rhumatologie, l’électrothérapie, la rééducation fonctionnelle et la dermatologie. La cure ORL est constituée de gargarisme, de douche nasale, de l’humage, de l’inhalation, de douche pharyngée et de l’aérosol thermal. La durée de chaque soin est de 5 à 8 minutes. Elle est prescrite, entre autres, pour le traitement de la rhinite allergique, la sinusite, l’asthme », explique Houyem Souidene, médecin du centre.
Houyem Souidene, médecin du centre.
La cure ORL est basée sur le traitement avec l’eau thermale de la source basse (l’eucalyptus). Riche en bicarbonate, elle est aussi très efficace pour les cas allergiques. Les eaux thermales sulfurées garantissent un pouvoir thérapeutique élevé grâce au soufre qui interagit naturellement sur l’organisme.
Le centre est également un endroit de choix pour le traitement des maladies rhumatismales grâce à la combinaison de plusieurs facteurs naturels non seulement les eaux thermales sulfurées mais aussi le climat, le soleil, la pureté de l’air et le faible degré d’humidité. Entre douche à affusion, douche à jet et douche manteau avec bain partiel, le patient pourra se remettre peu à peu des séquelles des maladies comme l’arthrose, les lombalgies chroniques, les rhumatismes inflammatoires, les séquelles postopératoires ou post-traumatiques.
Cures de bien-être
Le centre est également un espace pour les séjours bien-être en bénéficiant des cures proposées apportant relaxation et détente selon un programme de soins doux visant à faire le plein en soufre, en iode et en minéraux. Les séances d’aérosol thermal et d’inhalation, l’enveloppement d’algue, le bain hydro-massant et le massage permettent au curiste de retrouver sa vivacité d’antan et de rompre avec les facteurs de fatigue et de stress imposés par le rythme de la vie. Il y a également les cures pour les jambes lourdes et post-natales avec des cures spécifiques pour la remise en forme dédiés aux sportifs amateurs ou de haut niveau.
Zouheir Mhiri, directeur de l’établissement.
Région enclavée
Le directeur d’El Mouradi Hammam Bourguiba, Zouheir Mhiri, affirme que le complexe dispose de tous les atouts, les structures et d’un grand potentiel lui permettant de réaliser des résultats beaucoup plus importants si on arrivait à désenclaver la région. « La mauvaise situation de la route menant à Hammam Bourguiba et l’aéroport fermé (de Tabarka ndlr) freinent le développement de l’activité du complexe », estime-t-il.
Tarifs réduits
Il est à noter, dans ce cadre, que le taux de remplissage de l’hôtel est en moyenne de 70% dont la clientèle algérienne représente 30%. El Mouradi Hammam Bourguiba essaie d’améliorer son taux d’occupation avec des offres promotionnelles et des tarifs attractifs au profit des équipes sportives. « Les packages proposés incluent le séjour, l’exploitation des structures sportives et les cures de remise en forme », explique pour sa part Bassem Znati, directeur des Ventes de l’établissement.
Bassem Znati, directeur des Ventes de l’hôtel El Mouradi Hammam Bourguiba.
Bien plus qu’un lieu d’hébergement, de plaisir et de confort, l’hôtel Carlton incarne l’histoire vivante de la capitale tunisienne et une référence incontournable dans le paysage hôtelier.
Situé au cœur de l’emblématique avenue Habib Bourguiba à Tunis, cet hôtel historique a accueilli depuis sa création en 1926, des légendes telles que Nina Simone et Suzy Vernon.
Véritable joyau du patrimoine tunisien, l’hôtel Carlton se positionne désormais comme un carrefour où l’histoire de Tunis se mêle aux cultures internationales. Cet endroit a traversé les époques tout en préservant son charme et son authenticité, devenant ainsi un lieu où passé et présent se rencontrent.
Haut lieu de Rencontre entre Histoire et Culture, de l’époque de la domination française à la Tunisie post-révolution, cet hôtel a été le témoin de l’évolution de la ville et de ses habitants. Sa façade Art Nouveau, majestueuse et intemporelle, évoque l’élégance d’une époque où le luxe et le raffinement étaient des valeurs primordiales. Aujourd’hui, cette architecture se marie subtilement aux éléments contemporains, offrant un cadre unique où l’histoire se vit à chaque coin de couloir.
Le Carlton, une véritable galerie vivante
Bien plus qu’un simple hôtel, Le Carlton, il faut le reconnaître, est une véritable galerie vivante. L’établissement abrite des œuvres d’art originales de grands artistes tunisiens, tels qu’Ibrahim Dhahak et Inkman, ainsi que des artistes internationaux comme Dia Azzawi, peintre irakien de renommée mondiale.
Installées dans tout l’hôtel, ces pièces uniques invitent les visiteurs à une immersion dans l’art. L’endroit est même devenu au fil des ans un lieu où l’art et l’histoire se mêlent, offrant aux visiteurs une expérience culturelle enrichissante et unique.
L’hôtel est aussi un modèle de rénovation réussie. En 2015, il a subi une rénovation totale qui a redonné vie à ses espaces tout en préservant son âme et son caractère d’antan. Plus récemment, l’hôtel a inauguré ses nouvelles salles de conférences, modernes et atypiques, pensées pour répondre aux besoins d’un public professionnel exigeant. Ces espaces sont conçus pour offrir un environnement flexible et fonctionnel, tout en conservant l’élégance de l’hôtel, pour des événements à la hauteur des plus grands standards internationaux.
Avec ses chambres récemment rénovées, Le Carlton prouve encore une fois de plus son engagement pour l’excellence. Chaque chambre allie confort moderne et décoration artistique, offrant un espace raffiné et fonctionnel. Les chambres récemment rénovées sont idéales pour les voyageurs d’affaires comme pour les visiteurs souhaitant explorer la ville. Le processus de rénovation se poursuit avec pour objectif de garantir un confort optimal tout en respectant le patrimoine artistique de l’hôtel.
Un véritable lieu gastronomique au cœur de Tunis
Difficile de parler de l’hôtel sans évoquer son restaurant. « Le Carlton », un véritable lieu gastronomique au cœur de Tunis. Le buffet de petit-déjeuner, réputé pour sa variété et sa qualité, est incontournable pour les visiteurs en quête d’un repas savoureux.
Le restaurant propose également un menu déjeuner innovant, mêlant saveurs méditerranéennes et internationales. À cela s’ajoute une terrasse avec vue imprenable sur l’avenue Habib Bourguiba, où il fait bon déguster ces plats dans un cadre à la fois dynamique et raffiné.
L’établissement n’est pas seulement un lieu de séjour, c’est aussi une expérience inoubliable. Depuis ses débuts, l’hôtel a su combiner service raffiné et accueil chaleureux, garantissant une expérience unique pour chaque client. Que ce soit pour un séjour professionnel ou touristique, l’équipe, passionnée par son métier, incarne l’hospitalité tunisienne dans toute sa générosité. Grâce à une attention minutieuse aux détails et une hospitalité exemplaire, l’hôtel Carlton Tunis assure un confort absolu à ses visiteurs.
Symbole de modernité sans jamais se départir de son patrimoine, il continue de s’adapter aux besoins de ses clients tout en préservant son charme intemporel. Aujourd’hui, plus que jamais, le Carlton reste une destination incontournable qui fait de l’hospitalité un véritable art de vivre, comme l’indique Ridha Saidani, son directeur général : « L’amour de ce que nous faisons au quotidien élève le métier de l’hospitalité à un art de vivre que nous partageons avec nos hôtes« .
Abdellatif Ben Djemaa, Président Directeur Général de l’hôtel Carlton Tunis ajoute de son côté : « Les propriétaires de l’Hôtel Carlton Tunis cherchent à se positionner parmi les leaders de l’hôtellerie en Tunisie. Ils misent sur l’excellence des services et des installations, dépassant ainsi les attentes des clients d’un hôtel 3 étoiles. Grâce à des investissements et des mises à niveau continues, ils ont fait du Carlton l’un des hôtels les plus reconnus de Tunis. »