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Le Festival Cinéma Jet 2025 à Tabarka et Tozeur

09. September 2025 um 12:47

L’édition 2025 du festival Cinéma Jet (‘raduire : le cinéma arrive) se déroulera en deux temps forts à Tabarka, au nord-ouest de la Tunisie, du 12 au 21 septembre et à Nefta, au sud-ouest, du 10 au 19 octobre. A Tabarka, les projections se tiendront en plein air grâce à l’écran mobile de CinémaTdour, puis se déplaceront au cœur du désert à Nefta via le camion-cinéma itinérant. Deux formats différents, un seul objectif : offrir aux Tunisien·ne·s, partout dans le pays, la possibilité de découvrir le cinéma et de participer aux activités culturelles du festival.

Cinéma Jet est un projet culturel itinérant qui unit le septième art, l’environnement et la société, transformant villes, villages, forêts et oasis en écrans vivants, vibrants d’histoires et d’images. Le festival ambitionne de couvrir l’ensemble du territoire tunisien, du nord au sud, faisant du cinéma un pont entre les régions.

L’Union européenne en Tunisie a choisi de collaborer avec l’initiative CinémaTdour pour l’impact concret et saisissant de ce projet sur le terrain, notamment dans les quartiers populaires. En une seule année, il a touché directement plus de 35 000 personnes grâce à des initiatives tangibles et un suivi continu.

Cinéma Jet se veut un espace de rencontres, de créativité et de dialogue, où le cinéma dialogue avec les grands enjeux contemporains : environnement, jeunesse, égalité, dialogue social et développement local.

Cette édition place également l’environnement au cœur de sa programmation, qui proposera de nouveaux films européens (courts et longs métrages, films d’animation), des focus sur les cinémas espagnol et italien et de films tunisiens et européens doublés pour enfants par Mohamed Houssin Grayaa.

Au programme aussi des ateliers environnementaux sur la valorisation des produits forestiers et oasiens, la sensibilisation au recyclage, des campagnes de nettoyage de la plage de Tabarka et des activités éducatives pour enfants et jeunes (Green Kids Lab, Techy Kids).

Ainsi que des ateliers de formation à la réalisation de courts-métrages avec smartphones, des rencontres cinématographiques ouvertes au public, concerts, spectacles musicaux et soirées culturelles.

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Tunisie | Les favoris pour remporter le championnat de football

09. September 2025 um 12:22

Le championnat de Tunisie de football vient à peine de démarrer et déjà, les grandes manœuvres sont lancées. Chaque saison, le public espère voir de nouvelles têtes bousculer la hiérarchie, mais un constat s’impose : l’Espérance de Tunis, le Club Africain et l’Étoile du Sahel restent les références, à la fois par leur palmarès et leur force de frappe actuelle. (Ph. Yan Sasse, Mohamed Dhaoui et Firas Chaouat).

Latif Belhedi

Espérance de Tunis, l’éternel patron

Difficile de commencer sans évoquer l’Espérance de Tunis. Le club de Bab Souika règne sur le championnat depuis des décennies. Avec ses 34 titres, il incarne à lui seul la puissance et la constance au sommet. La saison dernière, les Sang et Or ont une nouvelle fois terminé en tête, confirmant une domination presque naturelle. Ce statut de favori, ils l’assument sans détour. L’effectif est dense, équilibré, composé de joueurs habitués aux grands rendez-vous africains.

Mais cette force est aussi une source de pression : chaque adversaire rêve de faire tomber l’Espérance. Chaque match est une finale pour ceux qui l’affrontent. Le club tunisois en est conscient et sait qu’il ne peut se permettre aucun relâchement s’il veut continuer à écrire son hégémonie.

Dans cette ambiance électrique, les amateurs de paris sportifs ne sont pas en reste. La rivalité entre les grands clubs et l’incertitude de certaines affiches en font un terrain idéal pour les pronostics. Beaucoup choisissent de comparer les bonus sur Goal.com avant de miser, histoire de profiter des meilleures offres et d’accompagner chaque week-end de championnat d’une dose supplémentaire de suspense.

Club Africain, le rival qui s’affirme

Face à l’Espérance, le Club Africain refuse de jouer les seconds rôles. Après une période compliquée, marquée par des difficultés financières et sportives, le club retrouve peu à peu son éclat. L’entame de la saison 2025-26, avec deux victoires en deux matchs, donne le ton : le CA veut jouer le titre.

À domicile, il demeure une véritable forteresse, quasiment imprenable depuis plusieurs mois. Les supporters, parmi les plus passionnés du pays, rêvent de renouer avec un sacre qui les fuit depuis trop longtemps.

Le Club Africain n’a pas seulement l’ambition, il a aussi la ferveur populaire pour pousser ses joueurs à se dépasser. Reste à savoir si la régularité sera au rendez-vous face à l’ogre espérantiste.

L’Étoile du Sahel, toujours dans le coup

Si la rivalité tunisoise capte l’attention, l’Étoile du Sahel reste en embuscade. Le club de Sousse possède une tradition d’exigence et d’efficacité. La saison passée, il a brillé grâce à Firas Chaouat, meilleur buteur avec 17 réalisations, passé entre-temps au Club Africain.

L’ESS n’a pas l’intention de se contenter d’un rôle d’arbitre. Avec un effectif solide et une expérience confirmée sur la scène continentale, elle peut parfaitement se mêler à la lutte.Son principal atout réside dans sa régularité.

Loin des projecteurs de la capitale, l’Étoile avance avec méthode, prête à profiter de la moindre faille laissée par ses rivaux historiques.

Les outsiders à surveiller

Si les trois grands clubs semblent intouchables, d’autres formations n’ont pas dit leur dernier mot. L’US Monastir, par exemple, s’est illustrée lors des précédentes saisons par sa progression constante et son football offensif. Elle s’appuie sur des individualités prometteuses capables de faire basculer un match.

L’ES Zarzis, de son côté, a également montré de belles choses, notamment grâce à l’efficacité de ses attaquants. De même que le Stade Tunisien qui reste l’un des grands clubs historiques en Tunisie.

Ces clubs n’ont pas encore la profondeur de banc ni l’expérience de leurs aînés, mais ils pourraient bien jouer les trouble-fêtes. Dans un championnat où la régularité prime, une série de victoires suffit parfois à installer un outsider dans la course au titre.

Une saison déjà sous tension

Ce qui rend le championnat tunisien fascinant, c’est l’intensité des rivalités. L’Espérance et le Club Africain, dont le derby fait vibrer tout le pays, se livreront une nouvelle bataille. L’Étoile du Sahel, jamais loin, tentera de briser ce duel. Quant aux outsiders, ils chercheront à écrire l’histoire en profitant des faux pas des favoris.

Cette saison s’annonce donc passionnante. L’Espérance garde les faveurs des pronostics, mais le Club Africain semble prêt à bouleverser l’ordre établi. L’Étoile, elle, avance avec ambition, et derrière, d’autres clubs espèrent profiter du moindre espace. Plus qu’un simple championnat, c’est une lutte d’influence, de prestige et d’histoire qui se joue, sous les yeux d’un public toujours aussi passionné.

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La Tunisie, un peuple homogène façonnée par l’histoire, soudée par l’identité

09. September 2025 um 11:39

On ne devrait pas brandir le mot «diversité» comme un étendard pour présenter la Tunisie comme un pays mosaïque. L’image est séduisante, mais trompeuse. Il existe une différence fondamentale entre une diversité enracinée, qui s’inscrit dans l’histoire et les coutumes d’un peuple, et une diversité plaquée, importée, souvent utilisée à des fins idéologiques ou politiques.

Khemais Gharbi *

La Tunisie, comme d’autres pays méditerranéens, a connu des brassages humains réels. Carthage, déjà, accueillait Phéniciens, Berbères, Numides, Grecs et Romains. Mais tous avaient fini par se fondre dans un esprit carthaginois propre. Plus tard, l’islam a intégré ces héritages en y ajoutant la langue arabe et une culture islamique qui sont devenues le cœur vivant de l’identité tunisienne.

Au Moyen Âge, la présence de communautés juives et chrétiennes ne fut pas perçue comme une menace, car elles s’inscrivaient dans un tissu social dominé par l’arabité et l’islam. De même, au XIXe et au XXe siècle, la venue d’Italiens, de Maltais ou de Français dans nos villes a créé une atmosphère cosmopolite, mais toujours adossée à une identité tunisienne forte, homogène, structurée. Cette diversité ne cherchait pas à fissurer la nation : elle coexistait avec elle, parfois en l’enrichissant.

À l’inverse, certains discours actuels promeuvent une diversité «importée», comme un modèle prêt-à-porter calqué sur d’autres pays. Or, la Tunisie n’est ni le Liban ni la Syrie. Ces deux nations sont des mosaïques complexes de communautés : chiites, sunnites, druzes, alaouites, arméniens, kurdes, assyriens, araméens, etc. Leur diversité confessionnelle et ethnique est constitutive de leur tissu social, mais aussi source de fragilités, de guerres et de conflits sans fin. La Tunisie n’a jamais été cela. Elle s’est construite sur une base commune solide, où la langue arabe, la culture islamique et un héritage méditerranéen partagé forment un ciment unificateur.

La véritable diversité n’est pas un masque plaqué de l’extérieur. Elle est un fruit : elle demande une terre, des racines, du temps. Elle ne peut prospérer que lorsqu’elle s’appuie sur une identité assumée et respectée. On ne glorifie pas les branches en oubliant l’arbre qui les porte.

L’histoire contemporaine l’enseigne : les peuples qui ont sacrifié leurs racines au nom d’une diversité artificielle ont fini par perdre à la fois leurs racines et leurs branches. Ceux qui ont affirmé leur authenticité tout en restant ouverts ont donné naissance à des sociétés fortes, équilibrées et fécondes.

La Tunisie n’est ni mosaïque, ni plurielle, ni cosmopolite : elle est l’héritage d’un peuple que les siècles ont pétri dans un seul moule pour en faire aujourd’hui une nation homogène.

* Ecrivain, traducteur.

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Kaïs Saïed et l’administration publique | Le «grand remplacement»

09. September 2025 um 11:07

Kaïs Saïed ne cesse de répéter que l’administration publique doit œuvrer à simplifier les procédures et à ne pas créer des obstacles devant les citoyens ou à perturber le fonctionnement de certains services publics dans le but d’envenimer la situation dans le pays, rendant ainsi service à des groupes d’intérêt recevant des ordres de l’étranger.

Le président de la république a fait une nouvelle fois cette déclaration en recevant la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, lundi 8 septembre 2025, au Palais de Carthage, et on ne sait pas s’il s’agit là d’un reproche ou d’un avertissement adressé à la locatrice du Palais de la Kasbah, dont les services ne semblent pas avoir beaucoup avancé sur cette voie de la lutte contre les lobbies d’intérêt infestant l’administration publique, pas plus qu’ils ne l’ont fait sous les ordres des trois précédents chefs de gouvernement nommés par Saïed depuis 2021 : Najla Bouden, Ahmed Hachani et Kamel Madouri.  

Ces fonctionnaires ripoux ainsi désignés à la vindicte populaire devront tous rendre des comptes, parce qu’ils cherchent à détruire l’Etat de l’intérieur et à piller ses ressources, a encore martelé Saïed, en affirmant que le travail se poursuit pour restructurer de nombreuses institutions publiques et permettre aux jeunes diplômés au chômage d’exercer leur droit légitime au travail, laissant ainsi craindre une purge au sein de l’administration.  Le «grand remplacement» en somme…

Pour le président de la République, il s’agit aussi de réduire les effectifs faramineux de certaines institutions publiques, qui sont inutiles et drainent d’importants fonds publics, indique un communiqué de la présidence de la république.
D’autre part, le chef de l’Etat a donné des instructions pour bien préparer la rentrée scolaire et universitaire, en attendant la mise en place du Conseil suprême de l’éducation et l’introduction des réformes nécessaires dans ce secteur.

I. B.

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Tunisie | Kaïs Saïed préfère les mots aux chiffres

09. September 2025 um 10:15

Kaïs Saïed estime que la politique du «compter-sur-soi» (ou self-reliance) qu’il préconise depuis deux ans avait permis de contenir le taux d’inflation à 5,2% – qui reste tout de même assez élevé – et d’atteindre une croissance de plus de 3% au cours du dernier trimestre.

Lors d’une rencontre au Palais de Carthage avec le ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fathi Zouheïr Nouri, le président de la République a attribué ces bons résultats économiques à une stratégie menée «loin de toute ingérence étrangère», dans une limpide allusion au Fonds monétaire international, dont le programme d’aide financière conditionné par des réformes douloureuses («diktats» selon le terme utilisé par Saïed) est à l’arrêt depuis octobre 2023.

Le chef de l’Etat a également fait état de la stabilité du taux de change et de l’augmentation des réserves stratégiques en devises, qui couvrent désormais 109 jours d’importations.

Selon un communiqué de la Présidence de la République, la réunion a été l’occasion de passer en revue l’exécution du budget de l’État à la fin du premier semestre 2025 et les principales orientations du projet de budget pour 2026, qui aura une très forte portée sociale.

Ce futur budget doit incarner les aspirations du peuple tunisien, notamment dans le domaine social, et ne pas se réduire à de «simples chiffres», a dit Saïed, qui, lui, préfère les mots.

Il faut dire que les chiffres sont rarement comme on souhaiterait qu’ils soient : une inflation de 5,2% reste tout de même élevée, ce qui se traduit par la poursuite de la hausse des prix dont se plaignent les Tunisiens, et une croissance de 3%, pour bienvenue qu’elle soit, ne permet pas de résorber un chômage qui plafonne depuis une quinzaine d’années autour de 15%.

Sur un autre plan, Saïed a souligné le rôle de la BCT dans le soutien de l’économie nationale, ainsi que le rôle du Commission tunisienne d’analyse financière (Ctaf) dans le suivi des transactions financières suspectes, compte tenu des importants flux financiers en dehors des cadres légaux.

On ne sait pas si le président parle ici du marché informel, qui gangrène l’économie nationale, mais on ne voit vraiment pas ce qui empêche l’Etat, aussi omniprésent et omnipotent qu’il l’est chez nous, de mettre fin à ces flux financiers douteux dont ne cesse de parler le président depuis qu’il est au pouvoir en 2019.

I. B.

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Sidi Bou Saïd | La flottille Al-Soumoud n’a pas essuyé une attaque de drone

09. September 2025 um 09:38

C’est une fake news qui a été colportée par les réseaux sociaux avant d’être relayée par plusieurs médias : un drone, israélien assurait-on, aurait attaqué l’un des bateaux de la flottille Al-Soumoud amarrés au port de Sidi Bou Saïd, au nord de Tunis, en attente de départ vers Gaza. Il n’en est absolument rien…

L’émotion était à son comble dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre 2025 sur les quais du port de Sidi Bou Saïd, habituellement paisibles, et qui connaissent ces derniers jours une agitation particulière avec l’arrivée de plusieurs dizaines de bateaux de la flottille Al-Soumoud en provenance des ports de Barcelone et de Gênes et qui s’apprêtent à prendre de nouveau le large pour Gaza, transportant des centaines de militants pacifistes du monde entier et des aides alimentaires et médicales pour les deux millions d’habitants de Gaza soumis à un blocus et un génocide perpétrés par l’Etat d’Israël.

Un incendie déclenché dans un bateau au large du port a suscité des inquiétudes parmi les militants présents puis alimenté la rumeur d’une attaque de drone. Ce qui a obligé les autorités sécuritaires tunisiennes à se fendre d’un communiqué pour expliquer qu’il s’agit d’un banal incendie sur une buée de sauvetage à bord du bateau en question, et qui a été rapidement maîtrisé.

Israël est certes un Etat hors-la-loi et les Tunisiens n’ont pas oublié les attaques israéliennes qu’ils ont essuyées à plusieurs reprises depuis celle contre le quartier-général de l’OLP à Hammam-Chott au sud de Tunis en octobre 1985. Mais cette fois-ci, l’histoire de l’attaque de drone colportée contre un bateau au large de Sidi Bou Saïd n’a aucun fondement. Du moins jusqu’à maintenant, car rien n’interdit à Israël, qui n’est pas à un crime près contre l’humanité, de s’attaquer à la flottille Al-Soumoud lorsque celle-ci abordera les eaux territoriales palestiniennes.

I. B.  

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France | Le Maire de Marseille menacé de mort… pour un couscous

09. September 2025 um 08:29

Oui, vous avez bien lu. À Marseille, le maire Benoît Payan a reçu des menaces de mort… pour avoir mangé un couscous. Rien que ça. Cela se passe dans la France d’aujourd’hui où l’extrême-droite n’est pas encore au pouvoir mais qui ne saurait tarder à y être.  

Tout a commencé lors du festival Kouss-Kouss, un événement qui célèbre la diversité culinaire marseillaise. L’idée était simple : promouvoir un plat symbole de convivialité et d’ouverture. Le résultat ? Des insultes, des menaces, et même des images choquantes sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont qualifié le maire de «pauvre con» et l’ont accusé d’être «l’idiot utile des Frères musulmans». Bienvenue à l’ère du déchaînement numérique.

Malgré la virulence des messages, Payan n’a pas cédé. Sur X, il a envoyé un message clair : «Menacé de mort pour avoir mangé un couscous… je ne céderai évidemment rien et jamais. Marseille est une ville du vivre-ensemble et nous ferons tout pour que cela continue, malgré les intimidations, extrême droite ou pas.» Une déclaration ferme, directe, qui tranche avec l’absurdité de la situation.

Le festival Kouss-Kouss, né en 2018, n’avait pourtant rien de politique. Son objectif : célébrer la diversité et la richesse gastronomique de Marseille. Le couscous, avec ses mille variantes, reflète la mosaïque culturelle de la ville. Mais pour certains, même un geste aussi anodin devient une provocation.

Plusieurs voix politiques ont soutenu le maire. Le député LFI Sébastien Delogu a rappelé qu’«aucun désaccord politique ne justifie la haine ni les menaces». Un message qui sonne comme un rappel de bon sens dans un climat où les réseaux sociaux amplifient les tensions.

Cette affaire pose une question simple : à quel point sommes-nous prêts à laisser la peur et la haine dicter nos actes quotidiens ? À Marseille, la réponse de Payan est claire : pas question de renoncer au vivre-ensemble, même face à des menaces absurdes. Le couscous, plat populaire et symbole de partage, devient ici un symbole de résistance.

Dans une ville cosmopolite comme Marseille, il faut parfois se battre pour ce qui devrait être naturel : partager un repas, rencontrer l’autre, vivre ensemble. Et si un simple couscous peut provoquer une tempête, c’est que le combat pour la tolérance et le dialogue reste d’actualité.

Alors oui, à Marseille, on mange, on partage, et on résiste. Même pour un couscous.

D. G.

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Sauvons le patrimoine encore vivant de Djerba !

09. September 2025 um 08:02

En 1858, Gustave Flaubert disait de l’île de Djerba que «l’air y est si doux qu’il empêche de mourir». Perle de la Méditerranée inscrite récemment au patrimoine mondial de l’Unesco, Djerba ne se résume pas à ses plages et à son hospitalité. Elle abrite un héritage architectural et culturel unique, fruit de siècles d’ingéniosité et d’adaptation aux conditions insulaires. Mais aujourd’hui, ce patrimoine est en danger : les puits, majels, les mosquées, les huileries et surtout les traditionnelles houchs et les menzels disparaissent peu à peu sous l’effet de l’urbanisation, de l’abandon et du manque de protection.

Fethi Ben Messaoud *

Les majels, des trésors d’ingéniosité hydraulique :

Dans une île aride où l’eau douce est rare, les habitants ont inventé des systèmes ingénieux pour collecter et conserver l’eau de pluie. Les «bouches», ces citernes souterraines alimentées par les toitures, et les puits creusés à même le sol, témoignent d’un savoir-faire écologique précurseur. Aujourd’hui, beaucoup sont négligés, remplacés par des solutions modernes, souvent plus coûteuses et moins durables.

Les mosquées, un patrimoine spirituel et architectural unique :

Djerba compte des dizaines de petites mosquées, souvent discrètes, blanchies à la chaux, intégrées au paysage. Certaines servaient à la fois de lieux de culte, de refuges. Ces joyaux de simplicité et d’harmonie risquent l’effacement, faute d’entretien et de reconnaissance.

Les huileries traditionnelles, mémoire de l’économie djerbienne :

L’olivier, arbre de vie, est au cœur de l’identité de Djerba. Les huileries traditionnelles, souvent souterraines pour préserver la fraîcheur, racontent le lien entre l’homme et la terre. Abandonnées au profit de moulins modernes, elles s’effondrent peu à peu, alors qu’elles pourraient devenir des lieux de mémoire et d’attraction touristique.

Majels, menzels et houchs.

Les menzels et les houchs, un mode de vie en symbiose avec la nature:

Menzel et houch, maison traditionnelle djerbienne, est bien plus qu’une habitation, c’est une véritable unité de vie, pensée pour être autonome et adaptée au climat. Construit autour d’une cour centrale, le menzel intègre des citernes pour l’eau, des espaces pour l’agriculture, des oliviers. Il illustre une architecture écologique avant l’heure, utilisant des matériaux locaux et répondant parfaitement aux besoins des familles élargies. Malheureusement, beaucoup de menzels tombent en ruine ou sont remplacés par des constructions modernes uniformisées, rompant avec l’équilibre entre l’homme et son environnement.
Un appel à l’action collective

Préserver ce patrimoine, c’est protéger l’âme de Djerba. C’est aussi offrir aux générations futures un modèle de vie durable, respectueux de l’environnement et enraciné dans une histoire plurimillénaire. Associations locales, autorités publiques, chercheurs et habitants doivent unir leurs forces pour documenter, restaurer et valoriser ces trésors.

Des mosquées à l’architecture minimaliste et épurée.

La sauvegarde passe par :

– la restauration et l’entretien des citernes, puits, mosquées et menzels;

– la transformation des huileries en musées vivants;

– l’intégration du patrimoine dans les parcours touristiques, comme c’est le cas de Djerba Wood; – la sensibilisation des jeunes à la richesse de leur héritage.

Djerba ne doit pas perdre son âme au profit de la modernité. Sauver ses menzels, ses houchs, ses majels, ses mosquées et ses huileries, c’est sauver une mémoire, une identité et un art de vivre unique au monde.

* Ancien fonctionnaire de l’Office national du planning familial (ONFP).

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Gestern — 08. September 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Le prix d’achat du biogaz auprès des producteurs

08. September 2025 um 13:15

La Tunisie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de transition énergétique en misant sur une source d’énergie renouvelable moins conventionnelle : le biogaz. Il s’agit d’un gaz organique issu de déchets et de rebuts non dangereux, tels que ceux issus des décharges domestiques ou de la digestion anaérobie.

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a fixé le prix d’achat de l’électricité produite à partir de cette source à 307 millimes (0,370 dinars) par kilowattheure, hors taxes.

Ce prix, fixé par arrêté ministériel du 29 août 2025 et publié au Journal officiel de l’État (Jort), restera valable pendant toute la durée des contrats.

Cette mesure s’applique à tous les projets produisant du biogaz et raccordés au réseau électrique national moyenne tension, sous réserve de l’obtention d’une licence.

L’ensemble de l’installation de production, y compris tous ses équipements, doit être concentré en un ou plusieurs sites.

Pour les producteurs, les procédures de vente d’électricité à la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) nécessitent une facturation mensuelle en dinars tunisiens.

Toute personne souhaitant lancer un tel projet doit déposer une demande auprès du ministère, qui requiert une autorisation préalable. La demande doit être accompagnée d’un dossier complet et détaillé, disponible en format papier et numérique. Les documents requis comprennent des informations précises sur les capacités techniques et financières du demandeur, la localisation de l’unité de production, un plan d’affaires incluant les coûts du projet et les frais de maintenance, ainsi qu’une étude technique décrivant la source d’énergie utilisée et la capacité prévue. Un calendrier détaillé de mise en œuvre et un plan de raccordement au réseau national sont également requis.

Cette initiative témoigne de l’engagement de la Tunisie à diversifier son mix énergétique et à promouvoir une économie plus circulaire et durable, tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles.

I. B.

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Tunisie | Vers le transport hydraulique du phosphate

08. September 2025 um 13:00

L’idée de transport hydraulique intégré du phosphate a été évoquée en Tunisie depuis 2023 mais sa mise en œuvre a pris du retard. C’est pourquoi un comité de pilotage de l’étude de faisabilité de ce projet a été mis en place au sein du ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, dans l’espoir d’en accélérer la réalisation.

Ce comité s’est réuni le 2 septembre 2025 à Tunis sous la présidence de la ministre Fatma Thabet Chiboub, qui a fait part de l’intention du gouvernement d’accélérer ce projet, qui vise à relier le bassin minier de Gafsa aux usines du Groupe chimique tunisien (GCT) se trouvant à Gabès et à Skhira (Sfax).

Le transport hydraulique des phosphates est un système qui permet de transporter le phosphate sous forme de pulpe (un mélange de particules solides et d’eau) via des pipelines. Cette méthode, adoptée notamment par l’Office chérifien des phosphates (OCP) au Maroc, est une alternative au transport ferroviaire et routier, permettant de réduire les coûts, l’impact carbone, l’utilisation de l’eau et l’empreinte environnementale tout en augmentant la capacité de production. 

Lors de cette réunion, un rapport a été présenté sur l’état d’avancement de l’étude de faisabilité technique et économique et sur les aspects juridiques du projet. Les prochaines étapes pour assurer une mise en œuvre rapide ont également été discutées, en coordination avec les différents partenaires et parties prenantes.

Selon Mme Chiboub, ce projet renforcera le système de transport du phosphate, tout en préservant les réserves en eau de l’aquifère du gouvernorat de Gafsa et en encourageant la transition vers l’utilisation des énergies renouvelables pour l’exploitation des usines.

Elle a également souligné la nécessité de respecter les délais et l’engagement de son département à fournir le soutien nécessaire pour achever le projet dans les délais impartis, afin d’accroître la production et la transformation des phosphates et leur exportation vers les marchés mondiaux.

Le projet de transport hydraulique du phosphate, une initiative approuvée lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale du 26 avril 2023, présidée par le président Kais Saied, vise à renforcer davantage le secteur du phosphate en Tunisie, compte tenu de son importance vitale pour le développement économique et social du pays. Le projet comprend la construction d’un pipeline et d’infrastructures pour le transport hydraulique du phosphate depuis la zone de collecte d’Oum al-Khashab (Metlaoui) vers les usines de Gabès et de Skhira. Il comprend également la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer d’une capacité d’environ 100 000 mètres cubes par jour et d’une centrale photovoltaïque pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement des pipelines de transport, répondant ainsi aux besoins de la Société des phosphates de Gafsa et du Groupe chimique tunisien. La réunion d’hier, tenue au siège du ministère, a connu la participation du chef de cabinet Afaf Chachi Tayari, du directeur général de la Société des phosphates de Gafsa, Abdelkader Amaidi, et des membres du comité, ainsi que des représentants de la Société financière internationale (SFI), de la Banque mondiale et des cabinets de conseil chargés de l’étude de faisabilité.

I. B.

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La Tunisie continue d’importer du blé pour reconstituer ses stocks

08. September 2025 um 11:50

L’Office national des céréales a acheté environ 125 000 tonnes de blé tendre lors d’un appel d’offres international organisé le mercredi 3 septembre 2025, ont indiqué des négociants européens, cités par le site spécialisé Ukragroconsult.

Cet achat constitue une nouvelle mesure prise par la Tunisie pour garantir sa sécurité alimentaire, compte tenu de la fragilité de sa situation économique et de la nécessité d’importer des céréales après une mauvaise récolte due à la sécheresse, ajoute la même source.

Le prix estimé le plus bas était de 255,86 US$ la tonne (frais et fret). D’autres lots ont été vendus aux prix estimés de 257,42 $, 256,43 $ et 256,43 $ la tonne (frais et fret).

Selon les négociants, les cinq lots ont probablement été vendus par Bunge Trading House. L’expédition du blé est prévue entre le 1er octobre et le 20 novembre, selon l’origine des céréales.

L’appel d’offres précédent, organisé le 7 août, prévoyait l’achat de 75 000 tonnes de blé, ce qui indique une augmentation des importations. Les estimations de prix et de volume fournies par les négociants pourraient être révisées ultérieurement, car les rapports reflètent leurs hypothèses.

Ces achats s’inscrivent dans le cadre des efforts réguliers déployés par la Tunisie pour reconstituer ses stocks de céréales dans un contexte financier difficile.

I. B.

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Football | La Tunisie part favorite face à la Guinée Equatoriale

08. September 2025 um 11:20

La Tunisie affrontera la Guinée équatoriale ce lundi 8 septembre 2025 en déplacement au Nuevo Estadio de Malabo dans une rencontre inscrite dans les éliminatoires de la Coupe du Monde de la Fifa, CAF 2026 (Groupe H). Le coup d’envoi sera donné à 14h00 (heure de Tunis) et au terme de ce 8e match (sur un total de 10), les Aigles de Carthage pourront composter leur billet pour la phase finale aux Etats-Unis.   

Imed Bahri

La Guinée équatoriale affiche un bilan impressionnant à domicile, n’ayant enregistré qu’une seule défaite lors de ses quatre dernières confrontations.

La Tunisie, quant à elle, est en excellente forme et occupe la tête du groupe avec 19 points, avec 7 points d’avance sur le second, la Namibie. Son invincibilité lors de ses sept derniers matchs de qualification pour la Coupe du Monde lui donne un avantage certain.

Par conséquent, on peut prévoir une victoire des protégés de Sami Trabelsi par le plus faible score (1-0) ou, au pire, un match nul.

La Guinée équatoriale s’est imposée 3-2 à Oujda lors de son récent match de qualification pour la Coupe du monde face à Sao Tomé-et-Principe, en difficulté. Et la Tunisie a battu le Liberia au stade de Radès par le score sans appel de 3-0, laissant entrevoir une fraîcheur physique et une maturité tactique lui permettant de dominer tous ses adversaires.   

En raison de ses faiblesses défensives, le Nzalang Nacional a été une équipe moyenne en phase de groupes, avec trois victoires, un nul et trois défaites. Actuellement, il compte 10 points de retard sur la Tunisie au classement.

La Tunisie reste la seule équipe invaincue du groupe H, avec six victoires et un nul en sept matchs. Sa défense hermétique n’a encaissé aucun but en 7 rencontres.  

Malgré de meilleures chances de victoire, la défense bien organisée des Equato-Guinéens pourrait rendre la rencontre bien plus disputée que prévu. La Tunisie visera toutefois les trois points, et, au pire, un partage des points qui laissera ses chances intactes pour les deux derniers matchs de qualification.

La rencontre sera diffusée en direct en clair sur les chaines Watania 1,  SSC HDL’Équipe Live Foot ainsi qu’en streaming sur l’application Shahid et le site FIFA+..

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La guerre rapporte beaucoup d’argent à Israël

08. September 2025 um 09:09

Pour Israël, la guerre est une industrie qui rapporte beaucoup d’argent. Pour preuve : 14,8 milliards de dollars est le montant des exportations de l’industrie israélienne de la guerre en 2024. Alors que le génocide à Gaza ne connaît pas de répit, les exportations des armes israéliennes se poursuivent notamment vers les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux qui sont, on le sait, influents sur la scène internationale. Ceci explique cela : les hors-la-loi internationaux se soutiennent entre eux, ce qui explique l’impunité dont bénéficie Israël auprès des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne et du Canada. (Ph. L’«efficacité» des armes israéliennes testée grandeur nature à Gaza.)

Imed Bahri   

Les contrats d’armement lient les États sur le long terme et constituent donc pour l’État hébreu une protection contre les sanctions. En même temps, la santé insolente affichée par l’industrie israélienne de la guerre fait d’elle un sérieux concurrent pour des pays comme la France. 

Le magazine The Economist a publié une enquête consacrée à l’industrie de l’armement israélienne. Le magazine britannique indique que, pendant des décennies, l’industrie israélienne de l’armement était principalement connue pour une seule pièce d’équipement. L’Uzi, un pistolet-mitrailleur compact et robuste, adoré des héros de films d’action, qui incarnait l’identité d’Israël : une petite nation belliqueuse. Israël a évolué depuis, mais son industrie de l’armement conserve une part de marché importante. Aujourd’hui, son produit le plus populaire n’est pas le pistolet mais le système de défense antimissile Dôme de Fer. 

8e exportateur d’armes au monde

The Economist indique que ces systèmes sont également devenus une source majeure de revenus pour l’industrie de guerre, contribuant à une année record de contrats d’exportation d’armes d’une valeur de 14,8 milliards de dollars en 2024. Cela place Israël, pays de seulement 10 millions d’habitants, au 8e rang mondial des exportateurs d’armes, juste derrière la Grande-Bretagne et loin devant d’autres étoiles montantes du marché des ventes d’armes comme la Corée du Sud et la Turquie.

Les chiffres israéliens ne divulguent pas le total des ventes pour chaque pays mais selon le ministère israélien de la Défense, plus de la moitié ont été destinées à l’Europe.

En 2023, Israël a signé un contrat de 4,3 milliards de dollars pour la fourniture à l’Allemagne de batteries d’interception Arrow 3, capables d’abattre les missiles balistiques entrants alors qu’ils sont encore hors atmosphère. En mai 2025, l’Allemagne a annoncé l’achat du missile Arrow 4, plus perfectionné. Par ailleurs, Israël a vendu des drones, des missiles et des ordinateurs de défense aérienne à la Grande-Bretagne et fournit des systèmes de ciblage pour les avions de chasse utilisés par de nombreux pays européens (et autres).

Israël au cœur de la défense occidentale

Les exportations d’armes offrent bien plus que de simples avantages commerciaux. Elles contribuent également à protéger l’industrie d’armement israélienne des embargos sur les armes ou d’autres sanctions liées à sa gestion de la guerre à Gaza. «Ces contrats lient les pays importateurs à Israël sur le long terme, ce qui contribue à freiner toute tentative de sanctions. Ces pays investissent en Israël pour leur propre sécurité nationale», explique un diplomate israélien. 

C’est important car le commerce des armes est un commerce à double sens. Israël achète de nombreux composants ou systèmes à ses principaux clients, notamment des pièces détachées pour les chasseurs F-35 britanniques et des moteurs allemands pour les chars Merkava. Bien que la Grande-Bretagne et l’Allemagne aient annoncé des restrictions sur les ventes d’armes à Israël en signe de protestation contre la destruction de Gaza par son armée (simple annonce pour endormir momentanément l’opinion publique), leurs restrictions actuelles relèvent davantage de la rhétorique que de l’action. Un responsable israélien a déclaré : «C’est avant tout symbolique. Nous pouvons trouver des solutions alternatives pour la plupart des produits que nous prévoyions d’acheter à ces pays».

Les armes israéliennes «testées» en Palestine

Le magazine britannique ajoute que le principal avantage concurrentiel d’Israël réside dans le fait que ses armes sont testées au combat (c’est-à-dire en Palestine et ailleurs) et en production. Cela les rend attractives même pour des pays beaucoup plus grands comme les États-Unis, qui ont récemment tiré le missile israélien Spike NLOS depuis des hélicoptères d’attaque Apache. Quatre brigades américaines de chars M1 Abrams sont équipées de systèmes israéliens Trophy qui les protègent des missiles et des drones. Les Israéliens utilisent ces deux systèmes depuis des années contre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.

Lorsque le président français Emmanuel Macron a accusé avec sarcasme les Allemands de favoriser l’industrie étrangère au détriment de la souveraineté européenne en achetant un système de défense antimissile israélien au lieu d’un système développé par la France en coopération avec l’Italie, les responsables allemands ne lui ont pas répondu. Ils considèrent que les missiles balistiques russes constituent une menace directe et qu’Israël a pu proposer un système qui a déjà fait ses preuves tandis que le système français est encore en phase d’étude.

Le principal enjeu pour les entreprises israéliennes est l’Amérique où Donald Trump prévoit d’investir des milliards de dollars dans le programme de défense antimissile Golden Dome (le Dôme d’or). Trump insiste sur le fait que les entreprises américaines développeront et construiront ce programme mais ces entreprises devraient opter pour la solution de facilité à savoir faire appel à l’expertise israélienne. «Les entreprises américaines seront en lice pour des partenariats stratégiques», déclare Boaz Levy, président d’Israel Aerospace Industries, fabricant du système Arrow.

La concurrence israélienne inquiète la France  

La stratégie de vente par le biais de partenariats était auparavant controversée. Il y a vingt ans, lorsqu’Israël et l’Inde ont commencé à développer conjointement un missile de défense aérienne, le Conseil de sécurité nationale israélien a longuement discuté de la possibilité pour les deux pays de partager leur technologie militaire de cette manière. Aujourd’hui, les deux pays exploitent le système Barak. Ces derniers mois, Israël l’a utilisé pour intercepter des drones iraniens et l’Inde l’a utilisé contre des missiles pakistanais. Trois marines de pays de l’Otan l’ont récemment commandé.

«Les principaux exportateurs israéliens ont désormais leurs propres entreprises dans la plupart des États membres de l’Otan», explique un expert du secteur.

Cela leur permet également de vendre des systèmes israéliens de manière «invisible» lorsque le climat politique est moins favorable à Israël. L’Italie a récemment annoncé l’achat de deux nouveaux avions espions auprès d’un sous-traitant américain, dissimulant le fait qu’ils avaient été développés par Israël, fournisseur principal de l’avionique (l’ensemble des équipements techniques à bord d’un avion). 

Cependant, les entreprises israéliennes n’ont pas réussi à se soustraire complètement au tollé international suscité par la guerre à Gaza. La Grande-Bretagne a récemment interdit aux responsables israéliens de participer à son plus grand salon de l’armement, qui débute le 9 septembre, même si les entreprises israéliennes continueront d’exposer. En juin, le gouvernement français a ordonné l’installation de rideaux noirs autour des stands israéliens au Salon du Bourget. Toutefois, les Israéliens prétendent que la véritable raison de l’attitude des Français est qu’ils sont gênés par l’industrie israélienne de la défense qui est devenu un concurrent sérieux. 

«Les Français disent que c’est à cause de Gaza mais leur principal problème est que nous nous sommes en concurrence avec des entreprises d’armement françaises pour remporter des contrats et que nous les gagnons», explique un dirigeant israélien. Il ajoute, malicieusement, que même l’avion présidentiel de Macron utilise un système israélien pour se protéger des missiles antiaériens.

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Un nouveau Yalta se dessine | Quels remparts pour les petits États ?

08. September 2025 um 08:21

Nous vivons une époque de bouleversements où l’Histoire semble s’accélérer. Le monde entier change à la fois politiquement et géographiquement. Les cartes géostratégiques sont rebattues et une redistribution des forces s’opère, non plus par le droit ou la concertation, mais à coups de menaces, de chantage économique et de pressions militaires. Le slogan est lancé: «la paix par la force» en s’affranchissant du droit international. (Ph. Donald Trump / Vladimir Poutine / Xie Jinping / Narendra Modi).

Khémaïs Gharbi *

À l’instar des années 1940, nous sommes à la veille d’un nouveau «Yalta» : une reconfiguration du monde dictée par le poids des armées et des arsenaux des grandes puissances prédatrices.

Face à cette mécanique implacable, les petits pays paraissent fragiles. Pourtant, l’Histoire nous enseigne que certains remparts, quand ils sont solidement érigés, peuvent leur donner une force insoupçonnée.

Premier rempart, le soutien populaire

C’est sur la division intérieure que misent toujours les grandes puissances pour imposer leur hégémonie. Les exemples abondent : en 1953, l’Iran de Mossadegh, malgré sa volonté de garder la main sur son pétrole, a été fragilisé par des tensions internes attisées de l’extérieur, ce qui facilita le coup d’État. À l’inverse, le Vietnam, dans les années 1960-70, a montré que la cohésion nationale, même au prix de terribles sacrifices, pouvait résister au rouleau compresseur américain. Un peuple uni, qui croit en la légitimité de ses dirigeants dans les moments critiques, peut offrir aux gouvernants la crédibilité nécessaire pour repousser les chantages et préserver l’indépendance nationale.

Deuxième rempart, les alliances

L’Histoire moderne est riche d’exemples où des États de taille modeste ont trouvé une protection dans des alliances solides. La Suisse, au cœur de l’Europe, a su jouer des équilibres et préserver son intégrité grâce à un savant dosage de neutralité et d’accords discrets. Plus récemment, les pays baltes, après leur indépendance, n’ont trouvé la garantie de leur sécurité qu’en rejoignant l’Otan et l’Union européenne. Pour un petit pays, l’isolement est synonyme de vulnérabilité; la solidarité régionale ou internationale, au contraire, double sa résilience.

Troisième rempart, le patriotisme

Il ne s’agit pas ici de chauvinisme aveugle, mais de la capacité d’une nation à transcender ses querelles internes quand une menace extérieure se profile. Dans l’Angleterre de Churchill, les rivalités politiques furent suspendues au nom de l’unité face à l’Allemagne nazie. 

De même, dans le monde arabe, l’Égypte de Nasser, lors de la nationalisation du canal de Suez en 1956, a montré combien l’unité nationale pouvait être une arme redoutable. Face à l’agression tripartite menée par la France, la Grande-Bretagne et Israël, le peuple égyptien s’est rassemblé derrière son dirigeant, transformant l’humiliation attendue en victoire politique. Cette cohésion interne, doublée du soutien populaire massif, a forcé les puissances prédatrices à battre en retraite sous la pression internationale. L’unité nationale, quand elle devient réflexe vital, transforme un pays menacé en forteresse morale.

Ultime rempart, la diplomatie

La diplomatie est l’arme des faibles face aux forts, mais à condition d’être pensée avec intelligence et constance. De petites nations ont su compenser leurs faiblesses militaires par une diplomatie inventive. Le Costa Rica, par exemple, a renoncé à une armée en 1949 pour faire de la paix son identité et de ses alliances internationales son bouclier. La Tunisie, à plusieurs reprises dans son histoire récente, a utilisé l’art de la négociation et de l’équilibre entre puissances rivales pour préserver son indépendance et attirer des soutiens.

La diplomatie ne remplace pas la force brute, mais elle peut désamorcer une crise, gagner du temps, et surtout empêcher qu’un pays ne soit enfermé dans le goulot d’une bouteille dont il ne sortirait qu’à ses dépens.

Le monde de demain ne sera pas plus tendre que celui d’hier. Mais il n’est pas écrit que les petits États soient condamnés à subir. Leur survie et leur dignité dépendront de leur capacité à conjuguer unité nationale, alliances stratégiques, patriotisme réfléchi et diplomatie inventive. Car si Yalta fut imposé par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, l’avenir, lui, reste ouvert à ceux qui sauront bâtir ces remparts invisibles, mais décisifs.

* Ecrivain et traducteur.

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Comores ou la chronique d’un régime dictatorial

08. September 2025 um 07:25

‘‘Chronique d’un régime dictatorial aux Comores – La démolition d’une nation’’, paru le 17 juillet 2025 chez L’Harmattan, à Paris, est le manifeste d’un avocat et militant des droits humains franco-comorien qui refuse de rester silencieux face à l’arbitraire. Saïd Larifou y dresse un réquisitoire sans concession contre le colonel Azali Assoumani, retraçant son accession au pouvoir par des coups d’État militaires puis électoraux, et dénonçant une dérive autoritaire où répression, corruption et mainmise sur les institutions sont devenues la norme.

Djamal Guettala

La quatrième de couverture résume bien la ligne directrice de l’ouvrage qui met en lumière l’effondrement de la nation, de l’État de droit et de la cohésion sociale. Il dénonce la violence politique, la gestion clanique de l’économie et le rôle tentaculaire de la famille présidentielle. Il évoque également les conditions sociales désastreuses de la population, les persécutions visant la diaspora et l’inefficacité d’une diplomatie souvent soumise ou frileuse.

Malgré ce tableau sombre, Larifou souligne l’émergence d’une résistance populaire et l’espoir d’un changement, porté par la jeunesse et la diaspora, et esquisse les contours d’une transition démocratique possible après Azali.

Résistance intérieure

Dans un entretien qu’il a accordé au Matin d’Algérie, Larifou revient sur son parcours personnel et politique : son arrestation en 2009 pour «outrage au chef de l’État», les méthodes de répression systématique qui se sont installées depuis, et l’impossibilité de réformer le régime de l’intérieur. Il insiste sur le rôle clé de la diaspora comorienne, qui devient, selon lui, «notre principal espace de liberté politique» et doit participer à la transformation du pays. Il rappelle aussi que la résistance intérieure existe, incarnée par des citoyens ordinaires, des enseignants, des juristes et des jeunes qui, malgré le climat de peur, refusent de céder.

Larifou dénonce également le silence complice des institutions internationales : l’Union africaine, la France, les Nations unies sont accusées de privilégier une stabilité de façade plutôt que la justice réelle. Pour lui, seule une pression internationale ciblée, combinée à une mobilisation populaire structurée et un front commun des forces politiques et citoyennes, pourra créer les conditions d’une transition démocratique crédible.

L’auteur fait un constat clair : la justice comorienne est aujourd’hui instrumentalisée, mais des magistrats intègres et des avocats courageux existent encore. Leur rôle sera central dans la reconstruction d’un État de droit.

Appel à l’action

Le livre se veut ainsi un appel à la mémoire, à la vigilance et à l’action, montrant que la résistance ne se limite pas aux critiques politiques, mais s’incarne dans le courage de ceux qui, au quotidien, refusent de se soumettre.

Enfin, Larifou s’adresse à trois publics : les Comoriens, pour leur dire qu’ils ne sont pas seuls; la jeunesse, pour l’inviter à prendre la relève avec lucidité et courage ; et la communauté internationale, pour qu’elle cesse de soutenir l’inacceptable. Son message est simple : le peuple comorien mérite un État de droit, une justice indépendante et une économie au service de tous. ‘‘Chronique d’un régime dictatorial’’ devient ainsi à la fois un réquisitoire et une pierre posée dans la reconstruction de la nation.

Ce livre se lit comme un acte de résistance : un cri pour la vérité, un manifeste pour la justice et un appel à la refondation démocratique. À travers son analyse, Saïd Larifou transforme la colère et l’injustice en force mobilisatrice, offrant une vision d’avenir pour un pays qui a longtemps souffert dans le silence, mais dont la jeunesse et la diaspora sont prêtes à relever le défi.

Saïd Larifou, avocat comorien de renom, est une figure emblématique de la lutte pour la démocratie en Afrique. Fondateur du parti Ridja, il s’oppose fermement au régime d’Azali Assoumani et milite pour une gouvernance juste. Deux fois battu au second tour des élections présidentielles, il a subi prison, harcèlements judiciaires et tentatives d’assassinat. Surnommé le «Robin des bois de la démocratie panafricaine», il s’est illustré dans des procès majeurs, notamment ceux de Bob Denard et du Front national pour l’assassinat d’Ibrahim Ali. Il défend également des figures panafricaines comme Ousmane Sonko et Guy Hervé Kam, et agit à travers l’ONG Avocats pour l’Afrique.

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Aux Baléares | Vague sans précédent de harragas algériens

08. September 2025 um 07:07

Depuis le 15 août 2025, plus de 600 harragas, majoritairement originaires d’Algérie, ont atteint les côtes des Baléares à bord d’une trentaine d’embarcations. Selon Alfonso Rodríguez, délégué du gouvernement espagnol dans la région, il s’agit de «l’une des arrivées clandestines les plus intenses jamais enregistrées en si peu de temps».

En seulement trois jours, Majorque et Formentera ont vu accoster, souvent de nuit, des bateaux chargés de migrants fuyant la précarité et le manque de perspectives en Algérie. Cet afflux survient dans un contexte de forte hausse des traversées : les autorités espagnoles font état d’une augmentation de 170 % des arrivées illégales dans les Baléares au premier semestre 2025 par rapport à l’an dernier.

Les structures d’accueil locales, saturées, peinent à gérer la situation. Marga Prohens, présidente du gouvernement des Baléares, a dénoncé «le manque de moyens et d’accompagnement» de la part de Madrid, appelant à une meilleure coopération avec les pays d’origine, en particulier l’Algérie.

Ce drame migratoire illustre l’ancrage d’une route désormais centrale entre les côtes algériennes et les Baléares. Derrière les statistiques se dessine une réalité humaine : de jeunes Algériens, parfois diplômés, parfois avec leurs familles, prêts à risquer leur vie pour une traversée incertaine. La Méditerranée, une fois encore, se confirme comme l’une des frontières les moins étanches et les plus meurtrières du monde.

Djamal Guettala

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IT Business School | Former pour l’avenir du travail

08. September 2025 um 07:02

Dans un contexte où le marché du travail se transforme à grande vitesse, IT Business School (ITBS) affirme son rôle de pionnier en plaçant l’employabilité et la création d’entreprise au cœur de sa mission éducative. Plus qu’un établissement d’enseignement supérieur, ITBS est un véritable incubateur de talents et un accélérateur d’initiatives entrepreneuriales en Tunisie et en Afrique.

À IT Business School, l’approche pédagogique dépasse la transmission des savoirs académiques pour intégrer des compétences directement mobilisables dans le monde professionnel. Les étudiants bénéficient de :

  • Formations alignées sur les standards internationaux et les besoins réels du marché de l’emploi.
  • Méthodes actives d’apprentissage (blended learning, projets réels, études de cas, hackathons).
  • Accompagnement personnalisé via un centre de carrière et des programmes de mentorat avec des professionnels.

«Dès ma première année, j’ai travaillé sur des projets réels avec des entreprises partenaires. Cela m’a donné confiance et surtout une expérience pratique qui m’a permis de décrocher un stage puis un emploi dès la fin de mon cursus », témoigne Amina G., étudiante en Master à IT Business School.

Encourager l’esprit entrepreneurial

Convaincue que l’avenir économique de la région repose sur l’innovation et l’entrepreneuriat, IT Business School a créé un écosystème complet d’accompagnement :

  • Un incubateur et un accélérateur internes qui soutiennent les porteurs de projets étudiants.
  • Un statut d’étudiant-entrepreneur, permettant aux jeunes d’allier études et développement de leur startup.
  • Un club de business angels, en partenariat avec des acteurs financiers, pour faciliter l’accès au financement.

«Mon projet de startup est né dans les couloirs d’ITBS. Grâce à l’incubateur de l’école et au soutien des enseignants, j’ai pu passer de l’idée à une véritable entreprise qui crée aujourd’hui de la valeur et de l’emploi», explique Anis B., ancien étudiant devenu entrepreneur.

Un impact sociétal concret

Depuis sa création, IT Business School a contribué à l’insertion professionnelle de centaines de diplômés et accompagné plusieurs startups innovantes dans les secteurs des technologies, des énergies renouvelables et des services numériques. L’école favorise également l’engagement communautaire de ses étudiants à travers des projets solidaires, renforçant ainsi leur sens des responsabilités sociétales.

Une mission reconnue

«À IT Business School, notre mission est claire : former des managers et des ingénieurs capables non seulement de s’intégrer sur le marché du travail, mais aussi de devenir créateurs d’emplois et d’innovation. Nous voulons être un moteur de transformation économique et sociale pour la Tunisie et pour l’Afrique », affirme Dr. Ines BEN Bouhouch, directrice d’IT Business School.

Cette orientation stratégique a valu à IT Business School d’être certifiée ISO 21001, reconnue par le ministère de l’Enseignement Supérieur et nominée aux prestigieux Triple E Awards 2025, consacrant son rôle moteur dans l’innovation éducative et l’entrepreneuriat.

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Tunisie | Le CMF appelle les investisseurs à une «vigilance accrue»

07. September 2025 um 12:45

Dans un communiqué publié vendredi 5 septembre 2025 sur son site web, le Conseil du marché financier (CMF) «attire l’attention des investisseurs sur l’importance de s’informer en amont de toute décision d’investissement et de faire preuve d’une vigilance accrue face à toute offre d’investissement attractive, en particulier lorsqu’elle promet des rendements anormalement élevés.» 

De manière générale, le CMF recommande aux investisseurs d’«appliquer certaines règles de vigilance avant tout placement, rappelant à ce titre qu’aucun rendement élevé ne peut être obtenu sans un niveau de risque élevé.»

«Les investisseurs doivent s’assurer de disposer d’un minimum d’informations sur les produits proposés, lire attentivement les conventions avant de les signer, en portant une attention particulière aux conditions tarifaires, et ne doivent engager leurs fonds que dans des placements qu’ils comprennent clairement», souligne encore le CMF dans son communiqué, tout en invitant les investisseurs à «s’interroger sur les modalités de valorisation du produit proposé, de sa revente et sur les délais qui y sont associés, ainsi qu’à prendre contact avec le professionnel au cours de l’investissement afin de vérifier que celui-ci correspond toujours à leurs objectifs et à leur profil.»

Il conseille enfin aux investisseurs d’«exiger la mise à disposition d’un accès internet sécurisé permettant de suivre au quotidien les opérations effectuées sur leur compte».

Sensibilisation ou avertissement ? Encore est-il que ce communiqué du CMF est intervenu à un moment où beaucoup de petits porteurs d’actions en bourse affirment avoir perdu beaucoup d’argent dans des opérations boursières pour le moins douteuses, tout en reprochant au régulateur du marché de ne pas jouer rigoureusement le rôle qui est le sien en tant que «garant de l’intégrité du marché et ayant pour mission permanente de protéger l’épargne investie en valeurs mobilières»,  selon ses propres termes.

I. B.  

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Tunisie | «Le pouvoir personnel fait le lit des ingérences étrangères» (Al-Joumhouri)  

07. September 2025 um 12:20

Le parti Al-Joumhouri, dont le secrétaire général, Issam Chebbi, est incarcéré depuis plus de deux ans dans le cadre du procès dit de «complot contre l’Etat», a dénoncé toute tentative d’ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Tunisie. Tout en appelant le pouvoir à réaliser l’unité nationale à travers un dialogue politique inclusif.

Dans un communiqué publié samedi 6 septembre 2025, et consacré au projet de loi présenté aux Congrès des Etats-Unis par deux parlementaires pour soi-disant «le rétablissement de la démocratie en Tunisie», Al-Joumhouri a affirmé que «ce projet est une atteinte criarde à la souveraineté nationale et une ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures», ajoutant qu’il révèle une nouvelle fois la «duplicité du discours» des Etats-Unis qui «prétendent défendre la démocratie et les droits de l’homme, alors que leur histoire n’est pas exempte de soutien au despotisme et à l’oppression des peuples».    

Cependant, et tout en dénonçant vigoureusement cette ingérence criarde, Al-Joumhouri assure que le premier responsable de l’exposition du pays à ce genre d’initiatives extérieures, c’est le président de la république Kaïs Saïed, qui «persiste dans son pouvoir personnel, ses atteintes aux institutions et l’aggravation de l’isolement extérieur de la Tunisie, son affaiblissement et sa fragilisation devant les parties étrangères».        

«Le seul moyen pour protéger le pays des ingérences extérieures c’est la réalisation de l’unité nationale à travers un dialogue national inclusif impliquant les différentes forces politiques, sociales et civiles», ainsi qu’à travers «une véritable réconciliation nationale qui met fin à la division et restaure la confiance entre les Tunisiens et le rétablissement du processus démocratique fondé sur la séparation entre les pouvoirs, le respect de la constitution, des droits et des libertés, [ainsi que] la libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion», a ajouté Al-Joumhouri.  

Le parti de Issam Chebbi a, également, averti que la poursuite de la politique du président Saïed consistant à ignorer les revendications nationales va inciter les puissances étrangères à «davantage d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, ce que nous refusons absolument».

«Préserver la Tunisie de la tyrannie et des ingérences extérieures est la responsabilité du peuple tunisien et de ses forces patriotiques libres, et ne saurait se réaliser sans l’abandon du pouvoir personnel et le retour à la démocratie», a conclu Al-Joumhouri.

I. B.

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