France | Le Maire de Marseille menacé de mort… pour un couscous
Oui, vous avez bien lu. À Marseille, le maire Benoît Payan a reçu des menaces de mort… pour avoir mangé un couscous. Rien que ça. Cela se passe dans la France d’aujourd’hui où l’extrême-droite n’est pas encore au pouvoir mais qui ne saurait tarder à y être.
Tout a commencé lors du festival Kouss-Kouss, un événement qui célèbre la diversité culinaire marseillaise. L’idée était simple : promouvoir un plat symbole de convivialité et d’ouverture. Le résultat ? Des insultes, des menaces, et même des images choquantes sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont qualifié le maire de «pauvre con» et l’ont accusé d’être «l’idiot utile des Frères musulmans». Bienvenue à l’ère du déchaînement numérique.
Malgré la virulence des messages, Payan n’a pas cédé. Sur X, il a envoyé un message clair : «Menacé de mort pour avoir mangé un couscous… je ne céderai évidemment rien et jamais. Marseille est une ville du vivre-ensemble et nous ferons tout pour que cela continue, malgré les intimidations, extrême droite ou pas.» Une déclaration ferme, directe, qui tranche avec l’absurdité de la situation.
Le festival Kouss-Kouss, né en 2018, n’avait pourtant rien de politique. Son objectif : célébrer la diversité et la richesse gastronomique de Marseille. Le couscous, avec ses mille variantes, reflète la mosaïque culturelle de la ville. Mais pour certains, même un geste aussi anodin devient une provocation.
Plusieurs voix politiques ont soutenu le maire. Le député LFI Sébastien Delogu a rappelé qu’«aucun désaccord politique ne justifie la haine ni les menaces». Un message qui sonne comme un rappel de bon sens dans un climat où les réseaux sociaux amplifient les tensions.
Cette affaire pose une question simple : à quel point sommes-nous prêts à laisser la peur et la haine dicter nos actes quotidiens ? À Marseille, la réponse de Payan est claire : pas question de renoncer au vivre-ensemble, même face à des menaces absurdes. Le couscous, plat populaire et symbole de partage, devient ici un symbole de résistance.
Dans une ville cosmopolite comme Marseille, il faut parfois se battre pour ce qui devrait être naturel : partager un repas, rencontrer l’autre, vivre ensemble. Et si un simple couscous peut provoquer une tempête, c’est que le combat pour la tolérance et le dialogue reste d’actualité.
Alors oui, à Marseille, on mange, on partage, et on résiste. Même pour un couscous.
D. G.
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