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Heute — 02. September 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Pourquoi la BVMT peine-t-elle à se développer ?

02. September 2025 um 12:37

Depuis la création de la Bourse de Tunis, en 1969, et sa relance, en 1995, sous son appellation actuelle de Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), les gouvernements qui se sont succédé ont cherché à renforcer la contribution du marché boursier au financement de l’économie nationale, sans résultats probant, puisque le financement bancaire reste encore prédominant en Tunisie avec un taux approchant 90%.

Atef Hannachi *

Malgré la diversification des sociétés cotées et la relative expansion du marché boursier, la cote de la BVMT reste dominée par les banques qui s’y procurent la liquidité dont elles ont besoin pour accorder des crédits à leurs clientèles.

Dans ce système où les petits porteurs sont marginalisés, ce sont les intérêts des grandes entreprises qui s’imposent souvent et cet entre-soi laisse la porte ouverte aux abus et aux scandales.

Protéger les petits porteurs

La mise en faillite de plusieurs sociétés cotées a beaucoup affecté les petits porteurs, qui y ont perdu leur argent. Plus grave encore, face aux abus constatés, les décideurs du marché financier n’ont pas cru devoir prendre des mesures strictes pour protéger les petits porteurs.

La faillite de quatre sociétés cotées à la BVMT incite à se demander pourquoi le Conseil du marché financier (CMF), censé contrôler la cotation des sociétés, n’a-t-il pas découvert à temps le pot aux roses et évité ainsi le désastre, et ce, malgré l’existence de plusieurs mécanismes dédiés au redressement des entreprises en difficulté ? Pourquoi le reporting de ces sociétés n’a-t-il pas été effectué de manière rigoureuse et efficace ?  

Les banques, dirions-nous plus haut, dominent encore la capitalisation boursière avec une part de marché de 54% en 2024.

Graphique de la capitalisation boursière répartie par secteur :

Perte de confiance

Les conditions à l’entrée des sociétés sur la cote de la BVMT, telles que spécifiées par la loi 94-117, restent difficile à satisfaire pour une société tunisienne en expansion qui cherche des moyens de financement mieux adaptés à ses besoins et ses moyens.

Parmi ces conditions, on citera la publication des comptes annuels certifiés des deux derniers exercices avec possibilité de dérogation pour les sociétés dont l’entrée en activité est inférieure à 2 ans; la diffusion de 10% du capital dans le public avec possibilité de dérogation en cas de diffusion d’un montant de 1 million de dinars; la présentation d’un rapport d’évaluation sur les actifs de la société; la disposition d’une organisation adéquate, d’un audit interne et d’un contrôle de gestion; la présentation d’informations prévisionnelles sur 5 ans, établies par le conseil d’administration, accompagnées de l’avis du commissaire aux comptes ; la production d’un prospectus d’admission visé par le Conseil du Marché ; la présentation de deux derniers exercices bénéficiaires (condition non exigée en cas d’augmentation de capital); la répartition des titres de la société détenus par le public entre 200 actionnaires au moins, au plus tard le jour de l’introduction; et la disposition d’un capital minimum de 3 millions de dinars tunisiens (MDT) le jour d’introduction.

Certaines de ces conditions n’ont pas permis l’entrée de nombreuses sociétés sur la cote de la BVMT et bloqué le développement de celle-ci.

Quant aux insuffisances du contrôle assuré par le CMF, il a dissuadé les petits porteurs de s’engager davantage, puisque beaucoup d’entre eux ont perdu de l’argent dans des opérations douteuses et n’ont plus confiance dans le marché boursier.

* Expert comptable.

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Tunisie : CMF et OECT lancent un plan d’action pour renforcer la transparence et la gouvernance financière

22. August 2025 um 18:12

Le Conseil du Marché Financier (CMF) et l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT) se sont accordés sur un plan d’action commun, et ce, dans le cadre du renforcement de la transparence, la bonne gouvernance et la protection des épargnants.

Les deux parties ont convenu la publication d’une note d’orientation, mettant en relief les diligences spécifiques et particulières de l’audit des intermédiaires en bourse par l’OECT.

Il s’agit également de la mise en place d’actions conjointes de sensibilisation et de formation et la coordination entre les deux institutions afin d’assurer une supervision intégrée et proactive du secteur et du marché financier.

Ces décisions ont été prises dans le cadre d’une réunion consacrée, vendredi, aux particularités de l’audit des sociétés d’intermédiation en bourse et aux diligences réglementaires spécifiques s’y rattachant.

À travers cette coopération, le CMF et l’OECT affirment leur détermination à préserver l’intérêt public, notamment à travers la consolidation de la fiabilité de l’information financière, le renforcement de la confiance des investisseurs et le soutien de l’attractivité de la place financière tunisienne.

Les deux institutions ont rappelé que la qualité de l’information financière et la qualité de l’audit constituent deux piliers essentiels du bon fonctionnement des marchés de capitaux. Elles ont souligné, à ce titre, le rôle central des commissaires aux comptes, dans le cadre de l’exercice de leurs missions conformément aux normes d’audit, aux règles d’éthique professionnelle et à la réglementation en vigueur, particulièrement auprès des intermédiaires en bourse, entités d’intérêt public.

Cette réunion a permis de mettre l’accent sur les principaux axes du plan d’action du CMF, à savoir le renforcement de la transparence et de l’accès à l’information, à travers la publication, sur le site du CMF, des états financiers arrêtés au 31 décembre 2025 des intermédiaires en bourse et des sociétés de gestion, accompagnés des rapports des commissaires aux comptes.

Il s’agit également de la mise en place d’un référentiel comptable sectoriel élaboré en concertation avec le Conseil National de la Comptabilité, l’OECT et les acteurs du marché, afin de tenir compte de la nature particulière des activités des intermédiaires en bourse, d’améliorer la fiabilité et la comparabilité de l’information financière et de consolider les exigences du contrôle interne.

Le plan en question porte également sur la consolidation de la coopération institutionnelle notamment avec l’OECT et les autres instances de contrôle en vue de mettre en place un dispositif global de prévention et de surveillance et la mise en œuvre d’un programme d’inspections ciblées portant en particulier sur la gestion par les sociétés d’intermédiation en bourse des avoirs des clients, le respect des règles prudentielles et l’efficacité des dispositifs de contrôle interne.

Ces inspections contribueront à une supervision intégrée et proactive du secteur, a-t-on ajouté.

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