❌

Normale Ansicht

Es gibt neue verfĂŒgbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 08. Juli 2025Haupt-Feeds

Les échecs de Tunisair au regard des succÚs de la Royal Air Maroc

08. Juli 2025 um 09:50

Pour essayer de comprendre les malheurs actuels de Tunisair, la compagnie aĂ©rienne nationale tunisienne, dont les rares avions en bon Ă©tat ont toujours du mal Ă  dĂ©coller Ă  l’heure, il suffit de s’informer sur l’excellente santĂ© de la Royal Air Maroc, «compagnie sƓur» comme on dit sous ces cieux, qui vole de succĂšs en succĂšs.

Imed Bahri

En fait, la compagnie marocaine a pris les bonnes dĂ©cisions Ă  temps en mettant en Ɠuvre les rĂ©formes nĂ©cessaires et en acceptant de courir le risque de la concurrence en s’engageant dans l’Open Sky, dont elle a su tirer profit Ă  moyen terme, alors que sa «sƓur» tunisienne s’est enfoncĂ©e dans un archaĂŻsme de mauvais aloi qui, conjuguĂ© Ă  une mauvaise gouvernance chronique, l’a menĂ©e, au fil des ans, Ă  l’état de dĂ©liquescence avancĂ©e oĂč elle se morfond depuis au moins une dĂ©cennie, et cela au prĂ©texte qu’elle est un «bijou de famille» (un bijou bien rouillĂ©) et qu’elle doit ĂȘtre surprotĂ©gĂ©e.

Les difficultés tunisiennes

Le rĂ©sultat de ce choix toxique, qui tient plus du dogmatisme intellectuel que du pragmatisme gestionnaire, ce sont les dĂ©boires actuels de cette compagnie dont les Tunisiens, voyageurs et contribuables, ne cessent de payer le lourd tribut.      

Ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais notre rĂŽle de journalistes nous impose d’informer, y compris sur nos dĂ©boires et sur les rĂ©ussites des autres, peut-ĂȘtre apprendrions-nous d’en tirer de bommes leçons pour nous-mĂȘmes.

Pour revenir Ă  la Royal Air Maroc, le site d’information Ă©conomique Bloomberg a indiquĂ©, en citant des sources proches du dossier, que, pour dĂ©velopper sa flotte dĂ©jĂ  beaucoup mieux fournie que celle de Tunisair, la compagnie aĂ©rienne marocaine souhaiterait acquĂ©rir une vingtaine de Boeing 787 Dreamliners pour sa flotte long-courrier et jusqu’à 50 Boeing 737 pour les vols court-courriers. Elle envisagerait Ă©galement l’achat d’une vingtaine d’Airbus A220 pour ses vols rĂ©gionaux.

Vus de Tunis, ces chiffres pourraient paraĂźtre dĂ©lirants, d’autant plus que Tunisair est dans l’incapacitĂ© d’aligner une quinzaine d’appareils en Ă©tat de fonctionner et Ă©prouve parfois des difficultĂ©s Ă  mobiliser les fonds nĂ©cessaires pour rĂ©parer les appareils clouĂ©s au sol ou acheter les piĂšces de rechanges nĂ©cessaires Ă  leur rĂ©paration.

Les ambitions marocaines

Royal Air Maroc cherche Ă  rĂ©pondre Ă  une forte demande et Ă  dĂ©velopper son activitĂ© de fret afin de concrĂ©tiser l’ambition du royaume de devenir la principale plaque tournante du transport aĂ©rien en Afrique occidentale. Le pays se prĂ©pare Ă©galement Ă  co-organiser la Coupe du monde de football 2030 et vise Ă  porter le nombre de touristes Ă  26 millions d’ici lĂ . 

Inutile de comparer, chiffres Ă  l’appui, les performances de deux pays maghrĂ©bins voisins en termes de transport aĂ©rien et d’entrĂ©es touristiques. La Tunisie qui, dans les annĂ©es 1990, devançait largement le Maroc dans ces domaines, se trouve aujourd’hui largement devancĂ©e par le royaume chĂ©rifien. Pire encore : face aux dĂ©boires actuels de Tunisair, on ne voit mĂȘme pas de perspectives de sortie de crise et encore moins de relance. Cherchez l’erreur !

L’article Les Ă©checs de Tunisair au regard des succĂšs de la Royal Air Maroc est apparu en premier sur Kapitalis.

L’ascension agro-industrielle du cactus tunisien

08. Juli 2025 um 08:38

Alors que l’étĂ© s’installe et que les premiĂšres figues de barbarie commencent Ă  mĂ»rir, la Tunisie s’apprĂȘte Ă  entamer une nouvelle campagne de rĂ©colte. Ce fruit typique, autrefois banalisĂ©, s’est aujourd’hui imposĂ© comme un symbole de montĂ©e en gamme industrielle et d’innovation dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur.

DerriÚre ce fruit emblématique se cache désormais un cas de succÚs marquant du développement agroindustriel dans le milieu rural.

La Tunisie est aujourdÂŽhui devenue l’un des leaders mondiaux dans la production d’huile de pĂ©pins de figue de barbarie certifiĂ©e biologique, un Ă©lixir anti-Ăąge qui a su s’imposer sur les marchĂ©s d’exportations cosmĂ©tiques.

En une dĂ©cennie, le pays est passĂ© de 5 sociĂ©tĂ©s de transformation de cactus Ă  73 entreprises spĂ©cialisĂ©es dont la moitiĂ© sont dirigĂ©es par des femmes, soit cinq fois plus que la moyenne tunisienne dans d’autres secteurs.

D’un fruit marginalisĂ© Ă  une filiĂšre stratĂ©gique

Par ailleurs et confirmant l’essor rĂ©cent de la filiĂšre, 38 nouvelles sociĂ©tĂ©s se sont Ă©tablies au cours des 5 derniĂšres annĂ©es. Cette dynamique entrepreneuriale a permis de crĂ©er plus de 1 400 emplois permanents et saisonniers, avec une forte implication des femmes rurales. Le chiffre d’affaires consolidĂ© des entreprises opĂ©rant dans la transformation du cactus a augmentĂ© de 140% entre 2020 et 2024.

Depuis 2013, la filiĂšre figue de barbarie a reçu l’appui du Projet d’accĂšs aux marchĂ©s des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) financĂ© par le SecrĂ©tariat d’État Ă  l’Économie de la ConfĂ©dĂ©ration Suisse (Seco) et mis en Ɠuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) en collaboration avec les ministĂšres de l’Agriculture (DGPA, DGAB), de l’Industrie (DGIA) et du Commerce (Cepex).

La rĂ©gion de Kasserine en pole position  

Pour retracer les diffĂ©rentes Ă©tapes parcourues par la filiĂšre et faire bĂ©nĂ©ficier des initiatives similaires, une nouvelle publication de l’Onudi qui s’intitule : «Le dĂ©veloppement d’une nouvelle filiĂšre agro-industrielle en Tunisie – Le cas de la figue de barbarie biologique en Tunisie » vient de paraĂźtre.

Ce document accorde une attention particuliĂšre Ă  la rĂ©gion de Kasserine, qui incarne de maniĂšre exemplaire les rĂ©sultats atteints Ă  l’échelle territoriale. Le gouvernorat reprĂ©sente aujourd’hui 37% du chiffre d’affaires national de la filiĂšre figue de barbarie et 30% des investissements rĂ©alisĂ©s depuis 2013. À Kasserine, la figue de barbarie est devenue un vĂ©ritable levier du dĂ©veloppement local. L’introduction progressive de bonnes pratiques agricoles, lÂŽapplication des techniques de production biologique et la professionnalisation des activitĂ©s de post-rĂ©colte ont profondĂ©ment marquĂ© le secteur local. AujourdÂŽhui, la superficie cultivĂ©e certifiĂ©e bio a Ă©tĂ© multipliĂ©e par cinq, positionnant la rĂ©gion comme un pĂŽle de rĂ©fĂ©rence pour la production durable. Par ailleurs, en l’espace de dix ans, les producteurs locaux ont vu le prix de vente du fruit plus que tripler, renforçant ainsi leurs revenus. En parallĂšle, la rĂ©munĂ©ration journaliĂšre des ouvriĂšres agricoles Ă  Kasserine a augmentĂ© de 120%. Cette dynamique a permis de crĂ©er de nouvelles perspectives Ă©conomiques dans l’un des territoires les plus dĂ©favorisĂ©s du pays.

Fer de lance de la cosmétique tunisienne

Au-delĂ  de l’impact local, la Tunisie s’est imposĂ©e Ă  l’international. En effet, exportĂ©e aujourd’hui sur les cinq continents, l’huile de pĂ©pins de figue de barbarie est devenue le fer de lance de la nouvelle cosmĂ©tique tunisienne. 55 entreprises, dont la majoritĂ© dirigĂ©e par des femmes, commercialisent leurs produits Ă  l’étranger. En 2021, la Tunisie est devenue le premier pays au monde Ă  publier une norme technique pour cette huile, marquant une Ă©tape majeure dans la dĂ©marche qualitĂ© engagĂ©e par le secteur.

Ce succĂšs Ă  l’international, portĂ© par l’huile de pĂ©pins de figue de barbarie, s’inscrit dans une dynamique bien plus large. En parallĂšle Ă  l’essor des exportations de cet ingrĂ©dient cosmĂ©tique, la filiĂšre a connu une diversification accĂ©lĂ©rĂ©e de ses produits. À l’horizon 2024, prĂšs de 400 nouvelles rĂ©fĂ©rences ont vu le jour, allant des produits agroalimentaires aux formulations cosmĂ©tiques Ă©laborĂ©es, en passant par la gamme parapharmaceutique issus du cactus. Cette Ă©volution reflĂšte la montĂ©e en compĂ©tence des entreprises locales et une meilleure valorisation de l’ensemble du fruit, dans une optique d’économie circulaire.

L’un des facteurs dĂ©cisifs dans l’essor de la filiĂšre figue de barbarie a Ă©tĂ© l’instauration d’une vĂ©ritable culture de collaboration entre les diffĂ©rents acteurs.

Au fil des annĂ©es, des liens solides se sont tissĂ©s entre les producteurs et les entreprises de transformation tunisiennes, assurant une meilleure fluiditĂ© entre l’amont et l’aval et crĂ©ant un environnement propice Ă  l’investissement et Ă  l’innovation. Cette dynamique collaborative s’est notamment traduite par la mise en Ɠuvre d’un programme de promotion sectoriel public-privĂ© ambitieux autour du logo «Organic Cactus Seed Oil – Origin Tunisia», destinĂ© Ă  positionner l’huile de pĂ©pins de figue de barbarie tunisienne sur les marchĂ©s.

C’est dans ce contexte qu’a Ă©tĂ© créée en 2018 l’Association nationale de dĂ©veloppement du cactus (Anedec), qui fĂ©dĂšre aujourd’hui les principaux opĂ©rateurs de la filiĂšre. Elle joue un rĂŽle central dans la reprĂ©sentation du secteur, la coordination des actions de promotion et le dialogue avec le secteur public.

En effet, les institutions publiques tunisiennes jouent elles aussi un rĂŽle de plus en plus actif dans le renforcement de la compĂ©titivitĂ© de la filiĂšre. Ainsi, depuis quelques annĂ©es le Centre de promotion des exportations (Cepex) organise rĂ©guliĂšrement des activitĂ©s de promotion et de matchmaking Ă  lÂŽinternational, l’Agence de vulgarisation et de formation agricole (AVFA) va bientĂŽt lancer un programme de formation continue dĂ©diĂ© au figuier de barbarie tandis que le Groupement interprofessionnel des fruits (Gifruits) vient d’annoncer l’organisation du «Cactus Innov», le premier concours de l’innovation pour la filiĂšre figue de barbarie.

De son cĂŽtĂ© l’Office national de l’artisanat vient de clĂŽturer la premiĂšre Ă©dition du concours Artiterroir pour mettre en avant des crĂ©ations artisanales autour du thĂšme artistique du cactus.

D’un autre cĂŽtĂ©, le ministĂšre du Tourisme est engagĂ© dans la promotion d’expĂ©riences immersives touristiques autour de la figue de barbarie Ă  Nabeul et Kairouan.

Ce parcours impressionnant ne doit cependant pas occulter les dĂ©fis actuels. Depuis 2021, la filiĂšre est confrontĂ©e Ă  une menace majeure : la cochenille, un insecte ravageur qui menace les plantations. Pour y faire face, une stratĂ©gie nationale de lutte intĂ©grĂ©e a Ă©tĂ© mise en place par le ministĂšre de l’Agriculture en collaboration avec le secteur privĂ©. Ainsi, des prĂ©dateurs naturels de la cochenille ont Ă©tĂ© relĂąchĂ©s dans les zones de production afin de favoriser une lutte biologique durable. ParallĂšlement, des variĂ©tĂ©s de cactus rĂ©sistantes ont Ă©tĂ© identifiĂ©es pour avancer dans la replantation. Ces efforts traduisent une approche structurĂ©e, qui permettra Ă  la filiĂšre agroindustrielle du cactus de continuer Ă  avancer tout en renforçant sa rĂ©silience.

La figue de barbarie tunisienne incarne aujourd’hui un modĂšle de dĂ©veloppement agro-industriel durable, fondĂ© sur la valorisation des ressources locales, la collaboration, l’esprit d’entrepreneuriat et l’innovation.

La nouvelle publication de l’Onudi documente ce parcours et propose un ensemble de repĂšres concrets pour d’autres filiĂšres en quĂȘte de compĂ©titivitĂ©. Elle dĂ©montre que mĂȘme les filiĂšres perçues Ă  faible potentiel peuvent devenir des moteurs de croissance lorsqu’elles s’appuient sur une vision collective, un engagement coordonnĂ© et la volontĂ© dÂŽaller de lÂŽavant ensemble.

Lien Ă  la nouvelle publication.  

L’article L’ascension agro-industrielle du cactus tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunis | Lancement de l’AcadĂ©mie municipale de dĂ©veloppement durable et de bioĂ©conomie

08. Juli 2025 um 07:56

Dans un contexte de transition vers des systĂšmes alimentaires plus rĂ©silients, durables et Ă©quitables, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) renforce son engagement en Tunisie en accompagnant les villes dans l’élaboration de politiques locales innovantes. (Ph. MunicipalitĂ© de Tunis).

Acteurs clĂ©s de la consommation, de la production et de l’innovation, les villes et collectivitĂ©s locales jouent un rĂŽle central dans la transformation des systĂšmes alimentaires. À ce titre, la FAO appuie les municipalitĂ©s de Tunis et de La Goulette pour promouvoir des modes de production et de consommation durables.

Cette collaboration vise notamment Ă  rĂ©duire les pertes et le gaspillage alimentaires en milieu urbain, Ă  renforcer les capacitĂ©s des acteurs locaux, Ă  encourager l’investissement durable, et Ă  soutenir les jeunes dans le dĂ©veloppement de projets innovants au service de la transformation alimentaire.

Dans ce cadre, la FAO et la municipalitĂ© de Tunis ont lancĂ© l’établissement de l’AcadĂ©mie municipale de dĂ©veloppement durable et de bioĂ©conomie. Cette initiative inĂ©dite ambitionne de renforcer les capacitĂ©s des municipalitĂ©s en gouvernance alimentaire locale en intĂ©grant les dimensions de sĂ©curitĂ© alimentaire, de bioĂ©conomie et de pratiques durables.

L’AcadĂ©mie se veut un vĂ©ritable lieu d’apprentissage, d’expĂ©rimentation et de collaboration. Elle constitue une premiĂšre en Tunisie et illustre la volontĂ© conjointe des partenaires de renforcer le rĂŽle des municipalitĂ©s dans l’amĂ©lioration du bien-ĂȘtre des populations urbaines, Ă  travers une transformation profonde des systĂšmes alimentaires vers des modĂšles plus sains, durables et rĂ©silients.

L’appui de la FAO et la continuitĂ© d’un certain nombre d’actions s’inscrivant dans cette dynamique, Ă  savoir la visite d’échange Ă  Milan (Italie) ainsi que des sessions de formation sur l’économie circulaire et les techniques de compostage ont Ă©tĂ© organisĂ©es en juin 2025, au profit des cadres des municipalitĂ©s de Tunis et de La Goulette.

Ces activitĂ©s, soutenues par la FAO en partenariat avec l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pĂȘche (Utap) et la Caisse des DĂ©pĂŽts et Consignations (CDC), ont permis de renforcer les compĂ©tences des cadres municipaux et d’équiper l’espace dĂ©diĂ© aux formations.

L’article Tunis | Lancement de l’AcadĂ©mie municipale de dĂ©veloppement durable et de bioĂ©conomie est apparu en premier sur Kapitalis.

France | Le dĂ©putĂ© Olivier Marleix s’est suicidĂ© Ă  son domicile

08. Juli 2025 um 07:43

Le dĂ©putĂ© français Olivier Marleix, Ă©lu Les RĂ©publicains (LR), s’est donnĂ© la mort lundi 7 juillet 2025 Ă  son domicile d’Anet, dans le dĂ©partement d’Eure-et-Loir (centre de la France).

ÂgĂ© de 53 ans, le parlementaire a Ă©tĂ© retrouvĂ© pendu dans une chambre de sa maison, a confirmĂ© le parquet de Chartres dans un communiquĂ© relayĂ© par l’AFP.

C’est le maire de la commune qui a alertĂ© les autoritĂ©s. Les gendarmes, dĂ©pĂȘchĂ©s sur place en milieu d’aprĂšs-midi, ont dĂ©couvert son corps «inanimĂ©, pendu par une corde attachĂ©e Ă  une poutre», selon les termes du parquet. Une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte pour dĂ©terminer les circonstances exactes du drame, et des perquisitions ont Ă©tĂ© menĂ©es dans la maison et le vĂ©hicule du parlementaire.

Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, Olivier Marleix siĂ©geait Ă  l’AssemblĂ©e nationale depuis 2012. Figure de la droite rĂ©publicaine, Il avait prĂ©sidĂ© le groupe LR Ă  l’AssemblĂ©e entre 2022 et 2024 et s’était fait remarquer par ses prises de position fermes sur la souverainetĂ© industrielle, la rĂ©forme de l’État et les enjeux institutionnels.

Ce suicide intervient dans un contexte politique particuliÚrement tendu en France, à la suite des élections législatives anticipées qui ont profondément recomposé le paysage parlementaire.

La disparition d’Olivier Marleix laisse un vide dans une famille politique dĂ©jĂ  fragilisĂ©e par la crise interne des RĂ©publicains.

D. G.

L’article France | Le dĂ©putĂ© Olivier Marleix s’est suicidĂ© Ă  son domicile est apparu en premier sur Kapitalis.

Iran | Chahla Chafiq explique comment les Khomeynistes instrumentalisent la cause palestinienne

08. Juli 2025 um 07:18

Quelques jours aprĂšs l’instauration du cessez-le-feu entre l’Iran et IsraĂ«l, le dĂ©bat autour de cette guerre reste vif, notamment parmi les Ă©lites et les militants iraniens, aussi bien Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur du pays. Ce dĂ©bat survient dans un contexte de rĂ©pression politique accrue en Iran, rendant toute prise de parole libre de plus en plus difficile. Quel Ă©cho cette guerre a-t-elle rencontrĂ© dans l’opinion publique iranienne ? Quel impact a-t-elle eu sur la sociĂ©tĂ© civile ? Et comment les politiques de la RĂ©publique islamique concernant la cause palestinienne sont-elles perçues par la population ? Autant de questions que nous avons abordĂ©es avec Chahla Chafiq (ou Shala Shafigh), Ă©crivaine et sociologue irano-française installĂ©e Ă  Paris, spĂ©cialiste des questions d’islamisme et de droits des femmes dans les sociĂ©tĂ©s musulmanes. (Ph. Mostafa Khalaji).

Entretien réalisé par Mostafa Khalaji

Kapitalis. Les Iraniens, qui ont endurĂ© huit annĂ©es de guerre contre l’Irak, se retrouvent aujourd’hui, moins de quarante ans plus tard, face Ă  un nouveau conflit — cette fois entre leur propre gouvernement et IsraĂ«l. Comment cette guerre est-elle perçue dans l’opinion publique ? Quelles ressemblances et quelles diffĂ©rences les Iraniens y voient-ils par rapport Ă  la guerre Iran-Irak ?

Chahla Chafiq : MalgrĂ© la censure dominante et le risque d’ĂȘtre arrĂȘtĂ© sous prĂ©texte de trouble Ă  l’opinion publique, les Iraniens, femmes et hommes, parviennent Ă  s’exprimer Ă  travers les messages qu’ils envoient Ă  leurs contacts personnels ou aux mĂ©dias Ă  l’extĂ©rieur du pays ou encore, de maniĂšre anonyme, sur les rĂ©seaux sociaux. En les Ă©coutant et en les lisant, on s’aperçoit clairement qu’au-delĂ  de leurs divergences d’opinion sur cette guerre, ils considĂšrent, dans leur majoritĂ©, qu’elle rĂ©sulte de l’ambition de la RĂ©publique islamique d’éradiquer IsraĂ«l. Un constat logique, puisqu’IsraĂ«l n’a aucune frontiĂšre commune avec l’Iran et que nul conflit n’opposait les deux pays avant l’instauration de la RĂ©publique islamique.

En revanche, depuis 1979, la population entend quotidiennement des slogans promettant l’éradication d’IsraĂ«l et subit les consĂ©quences nĂ©fastes de la mise en Ɠuvre de cette menace, que ce soit avec la crĂ©ation du Hezbollah libanais par le rĂ©gime iranien au dĂ©but des annĂ©es 1980 ou son soutien actif au Hamas.

Le rĂ©gime iranien semble exploiter Ă  la fois la cause palestinienne et le sentiment patriotique pour tenter de rallier les intellectuels et les Ă©lites iraniennes, en Iran comme Ă  l’étranger. Comment cette instrumentalisation se manifeste-t-elle concrĂštement ?

AprĂšs l’avoir emportĂ© dans la rĂ©volution de 1979, les Khomeynistes ont appliquĂ© leur ligne idĂ©ologique islamiste Ă  la cause palestinienne en la transformant en une guerre contre les juifs, ennemis de l’islam. C’est ainsi qu’ils ont remplacĂ© la perspective de deux États par l’anĂ©antissement d’IsraĂ«l et ont profitĂ© de leur pouvoir Ă©tatique Ă  cette fin. Ce faisant, la RĂ©publique islamique a engagĂ© le pays sur une voie guerriĂšre en s’inscrivant dans le fameux «axe de la rĂ©sistance» avant de le conduire, en juin 2025, dans cette guerre avec IsraĂ«l.

Lors de plusieurs mouvements de protestation ces derniĂšres annĂ©es, un slogan a marquĂ© les esprits : «Ni Gaza, ni le Liban, je donne ma vie pour l’Iran». Que traduit-il du rapport entre la population et la politique Ă©trangĂšre du rĂ©gime ? La position de la RĂ©publique islamique vis-Ă -vis de la Palestine a-t-elle contribuĂ© Ă  dĂ©solidariser une partie de la sociĂ©tĂ© iranienne de cette cause ?

Ce slogan qui apparaĂźt visiblement dans les manifestations en Iran dĂšs les annĂ©es 2010 traduit en effet le profond mĂ©contentement de la population par rapport aux ambitions idĂ©ologiques du rĂ©gime iranien au Moyen-Orient. Un fait qui s’est accompagnĂ© au fur et Ă  mesure d’un clair dĂ©sintĂ©rĂȘt pour le conflit israĂ©lo-palestinien.

Plusieurs dĂ©fenseurs des droits humains estiment que cette guerre a affaibli les luttes civiles en Iran et permis au rĂ©gime de durcir encore plus la rĂ©pression. Dans quel Ă©tat se trouvent aujourd’hui les mouvements civils iraniens, notamment aprĂšs la rĂ©pression du soulĂšvement «Femme, Vie, Liberté» ? Et dans ce contexte de guerre, quel avenir peut-on leur envisager ?

Cette affirmation fait l’objet de dĂ©bats parmi les dĂ©fenseurs des droits humains. Certains y opposent qu’avant mĂȘme cette guerre, dans la pĂ©riode post-soulĂšvement «Femme, Vie, Liberté» qui a connu une rĂ©pression sanglante, le rĂ©gime a continuĂ© Ă  rĂ©primer sĂ©vĂšrement la sociĂ©tĂ© civile, notamment par des exĂ©cutions.

En effet, une analyse du sort rĂ©servĂ© aux diverses formes de protestations qui se sont fait entendre ces derniĂšres dĂ©cennies confirme que, pour la RĂ©publique islamique, loin d’ĂȘtre un levier ponctuel, la terreur (au sens large de rĂ©pression) s’inscrit dans un projet idĂ©ologico-politique visant Ă  transformer le peuple iranien en une oumma guidĂ©e par le leader suprĂȘme religieux sur le chemin de la charia.

Toute opposition Ă©tant considĂ©rĂ©e comme un acte de guerre contre l’instance divine et toute insoumission comme un pĂ©chĂ©, la rĂ©pression se justifie comme nĂ©cessaire au formatage individuel et collectif (j’ai analysĂ© ce mĂ©canisme dans mon essai ‘‘La Prison politique en Iran, logiques et ressorts de la terreur islamiste’’).      

Ce conflit aurait-il pu ouvrir la voie Ă  un changement de rĂ©gime en Iran ? Ou, au contraire, a-t-il renforcĂ© l’appareil du pouvoir en place ?

Si l’on regarde cette guerre Ă  l’aune des discours du leader suprĂȘme Ali Khamenei qui rĂ©pĂ©tait qu’il n’y aurait ni guerre ni nĂ©gociation, on ne peut que constater l’échec cuisant du pouvoir islamiste.

Dans le mĂȘme temps, en jetant la lumiĂšre sur la vaste infiltration de la RĂ©publique islamique par IsraĂ«l et sur l’incapacitĂ© du rĂ©gime iranien en matiĂšre de dĂ©fense du pays, cette guerre a fait apparaĂźtre l’ampleur de la corruption et de l’incompĂ©tence des dirigeants.

Il est donc clair que la RĂ©publique islamique sort affaiblie de cet Ă©pisode. Ce qui ne l’empĂȘche pas de continuer Ă  mettre le pays en pĂ©ril en cessant sa collaboration avec l’AIEA.

Les difficultĂ©s Ă©conomiques s’aggravent Ă©galement, accroissant mĂ©caniquement les mĂ©contentements.

Cependant, dans la mesure oĂč le rĂ©gime montre ses dents au peuple au moyen des arrestations et des exĂ©cutions, tout en gĂ©nĂ©ralisant une surveillance armĂ©e dans l’espace public, les marges d’action contestataire semblent Ă©troites.

L’article Iran | Chahla Chafiq explique comment les Khomeynistes instrumentalisent la cause palestinienne est apparu en premier sur Kapitalis.

Gestern — 07. Juli 2025Haupt-Feeds

Une chercheuse dĂ©dramatise | L’échouage des dauphins est un phĂ©nomĂšne naturel  

07. Juli 2025 um 13:52

Selon Samira Najjar, chercheuse Ă  l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM), l’échouage d’un dauphin sur la plage de Hammam-Lif, dans la banlieue sud de Tunis, est un phĂ©nomĂšne courant et qui se produit tout au long de l’annĂ©e, avec une lĂ©gĂšre hausse liĂ©e aux courants marins et aux activitĂ©s de pĂȘche, et non exclusivement Ă  la hausse des tempĂ©ratures en mer. (Photo INSTM: Dauphin Ă©chouĂ© dans un plage du golfe de Hammamet en mars 2021).

Plus de 20 cas de ce type sont recensĂ©s chaque annĂ©e, a rappelĂ© Mme Najjar, qui intervenait ce lundi 7 juillet 2025 ans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur MosaĂŻque, en prĂ©cisant que le dauphin Ă©chouĂ© le week-end dernier appartient Ă  l’espĂšce Tursiops truncatus, communĂ©ment appelĂ©e grand dauphin ou dauphin Ă  nez en bouteille — l’une des espĂšces les plus rĂ©pandues sur les cĂŽtes tunisiennes.

Des Ă©chantillons sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©levĂ©s par les services compĂ©tents afin de dĂ©terminer les causes exactes de la mort, bien qu’il soit rarement possible d’en avoir la certitude absolue, a encore indiquĂ© Mme Najjar, en prĂ©cisant que le dĂ©cĂšs des dauphins est souvent dĂ» Ă  des parasites, au bruit sous-marin gĂ©nĂ©rĂ© par le trafic maritime intense — perturbant leur orientation — ou encore Ă  leur vieillissement naturel.

La chercheuse a appelĂ© Ă  ne pas dramatiser la situation, assurant que les autoritĂ©s suivent le dossier de prĂšs et lui accordent l’attention requise.

L’article Une chercheuse dĂ©dramatise | L’échouage des dauphins est un phĂ©nomĂšne naturel   est apparu en premier sur Kapitalis.

Sauvons Tunisair tant qu’il est encore temps !

07. Juli 2025 um 13:28

Il ne m’est pas facile d’écrire ces mots, mais c’est nĂ©cessaire. Et urgent. Quand on a aimĂ© une compagnie, qu’on lui a donnĂ© du temps, de l’énergie, parfois mĂȘme des sacrifices personnels
 voir ce qu’elle devient aujourd’hui, c’est douloureux. Tunisair n’a jamais Ă©tĂ© parfaite. Mais elle n’était jamais descendue aussi bas.

Rihab Said Guissouma *

On a connu les retards, les galÚres, les pannes. Mais malgré tout, il y avait une ùme. Des équipes soudées, du respect pour les passagers, une fierté de servir notre drapeau dans les airs.

Aujourd’hui, ce que je vois me brise le cƓur : des vols annulĂ©s sans explication; des passagers laissĂ©s seuls, sans informations ni soutien; des Ă©quipes au sol trĂšs qualifiĂ©es, mais qui manquent cruellement de moyens pour faire leur travail correctement. Tout va mal

On ne peut plus se taire. Il faut parler. Il faut agir. Et surtout, il faut respecter. Respecter les voyageurs qui paient pour un service digne. Respecter les employĂ©s qui donnent tout avec peu de moyens. Respecter le nom de Tunisair, parce qu’il reprĂ©sente plus qu’une entreprise. C’est un symbole national. Ce n’est pas trop tard. Il faut remettre les avions en Ă©tat. Il faut reconstruire la confiance avec des gestes simples : informer, accompagner, s’excuser quand il le faut. Il faut des responsables prĂ©sents, visibles, engagĂ©s. Et surtout, il faut arrĂȘter de faire semblant que tout va bien. Parce que non, tout ne va pas bien. Et il n’y a rien de honteux Ă  l’admettre.

Une seconde chance

À ceux qui portent encore l’uniforme : respect et courage. Je sais ce que vous vivez. Je sais que vous tenez la baraque comme vous pouvez. Vous mĂ©ritez mieux. Vous mĂ©ritez qu’on vous Ă©coute. Qu’on vous soutienne. Qu’on vous rende les moyens de faire votre travail avec fiertĂ©. Et c’est justement pour cela que je m’adresse aujourd’hui au ministre du Transport : Tunisair ne peut plus ĂȘtre traitĂ©e comme un simple dossier administratif. Elle doit devenir une affaire d’État. Je demande la crĂ©ation d’une cellule de crise nationale, avec de vrais experts; un budget annuel structurĂ© et suivi, dĂ©diĂ© Ă  la relance du transport aĂ©rien; une rĂ©vision complĂšte des responsabilitĂ©s, avec obligation de rĂ©sultats; et surtout, une vision Ă  long terme, claire, ambitieuse, transparente.

Je ne me fais pas d’illusions. Mais je refuse de rester silencieuse face Ă  l’effondrement d’une compagnie que des gĂ©nĂ©rations ont servie avec loyautĂ© et honneur.

Tunisair mérite une seconde chance. Elle mérite mieux que des réponses automatiques. Elle mérite une vraie décision politique. Avec respect, mais sans silence.

* Ancienne employée de Tunisair.

L’article Sauvons Tunisair tant qu’il est encore temps ! est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Les « docteurs chĂŽmeurs» doivent-ils ĂȘtre intĂ©grĂ©s d’office Ă  la fonction publique ?

07. Juli 2025 um 13:08

Ils se disent «docteurs chercheurs», titre pompeux qui ne renvoie pas nĂ©cessairement Ă  une compĂ©tence prĂ©cise et/ou prouvĂ©e. Il se disent aussi «mouĂąttaline Ăąla al-Ăąmal», littĂ©ralement condamnĂ©s au chĂŽmage, et exigent d’ĂȘtre tous recrutĂ©s au sein de la fonction publique, laquelle souffre dĂ©jĂ , en plus d’un sureffectif que rien ne justifie, d’incompĂ©tence crasse et d’inefficacitĂ© chronique.

Ces chĂŽmeurs de longue durĂ©e, qui n’ont pu trouver un emploi dans le secteur privĂ© en faisant valoir leurs compĂ©tences supposĂ©es, ont observĂ© un Ă©niĂšme sit-in ce lundi 7 juillet 2025, devant l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple, pour rĂ©clamer leur intĂ©gration directe (c’est-Ă -dire sans concours ni examen ni questionnaire) dans le corps de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche. Et ils trouvent, bien sĂ»r, qu’ils sont dans leur droit, puisque l’Etat providence, plus populiste que jamais, leur fait comprendre par certaines de ses dĂ©cisions que la compĂ©tence et l’expĂ©rience ne sont plus nĂ©cessaires ni exigĂ©es pour avoir un emploi «mosmar fi hit» (littĂ©ralement clou au mur) dans l’administration publique.  

Cette mobilisation coĂŻncide avec la tenue, ce mĂȘme jour, d’une sĂ©ance plĂ©niĂšre au Parlement consacrĂ©e Ă  l’audition du ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid.

Dans une dĂ©claration Ă  MosaĂŻque FM, Hamda Kouka, reprĂ©sentant des «docteurs chercheurs», a exprimĂ© son Ă©tonnement face Ă  la «politique d’opacitĂ© adoptĂ©e par le ministĂšre concernant le nombre officiel d’inscrits sur la plateforme qui leur est dĂ©diĂ©e» pour bĂ©nĂ©ficier d’un poste dans les Ă©tablissements y affĂ©rents, rappelant que le ministĂšre avait promis que le recensement des postes vacants serait achevĂ© au plus tard le 21 mars, une promesse qui, selon lui, n’a toujours pas Ă©tĂ© tenue.

Hamda Kouka a Ă©galement rĂ©itĂ©rĂ© le refus des docteurs d’ĂȘtre dĂ©tournĂ©s de leur parcours acadĂ©mique en Ă©tant affectĂ©s Ă  des postes administratifs ne correspondant ni Ă  leur niveau de qualification, ni Ă  leurs compĂ©tences en matiĂšre de recherche, qualifiant cette orientation de vĂ©ritable gaspillage de talents dont les institutions universitaires et scientifiques ont pourtant besoin.

Loin de mettre en doute les talents supposĂ©s de ces demandeurs d’emploi ni renier leur droit Ă  des postes bien rĂ©munĂ©rĂ©s dans la fonction publique, on doit cependant leur faire comprendre que ces postes sont accordĂ©s au mĂ©rite et que, dans un monde «normal», pas celui rĂȘvĂ© oĂč il baignent, il leur incombe de prouver ce qu’ils valent rĂ©ellement et ce qu’ils peuvent apporter Ă  leurs employeurs pour espĂ©rer bĂ©nĂ©ficier d’un emploi bien rĂ©munĂ©rĂ©.

Les diplĂŽmes, on sait ce qu’ils valent, surtout lorsqu’ils sont agitĂ©s par des «diplĂŽmĂ©s» qui, Ă  l’essai, prouvent souvent l’ampleur de leur ignorance et de leur incompĂ©tence crasse.

L’administration publique, qui est dĂ©jĂ  au bord de l’implosion, n’a pas besoin d’un surplus de bras cassĂ©s.   

A bon entendeur salut !

I. B.   

L’article Tunisie | Les « docteurs chĂŽmeurs» doivent-ils ĂȘtre intĂ©grĂ©s d’office Ă  la fonction publique ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Les déboires judiciaires du clan Trabelsi se poursuivent

07. Juli 2025 um 12:28

Les Trabelsi, clan de Leila, la veuve de l’ancien prĂ©sident Zine El-Abidine Ben Ali, dĂ©cĂ©dĂ© le 19 septembre 2019 Ă  Djeddah, en Arabie saoudite, oĂč il s’est enfoui aprĂšs la rĂ©volution du 14 janvier 2011, continuent de faire parler d’eux et de payer pour les malversations financiĂšres et autres qu’ils ont commis du temps oĂč ils imposaient leur loi en Tunisie.

C’est le cas notamment des deux figures les plus emblĂ©matiques de ce clan, qui sont Imed Trabelsi, incarcĂ©rĂ© depuis 2011, poursuivi dans plusieurs affaires, condamnĂ© Ă  de lourdes peines de prison, et qui risque de passer le restant de sa vie sous les verrous, et Belhassen Trabelsi, poursuivi dans plusieurs affaires et condamnĂ© Ă  de lourdes peines de prison lui aussi, mais il est en fuite depuis quatorze ans et traquĂ© par la justice tunisienne.

Ces deux-lĂ  viennent d’ĂȘtre condamnĂ©s par la chambre pĂ©nale spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de corruption financiĂšre auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de Tunis Ă  trois ans de prison, peine assortie d’une exĂ©cution immĂ©diate pour Belhassen, toujours en fuite.

Selon les Ă©lĂ©ments du dossier, les deux Ă©lĂ©ments les plus corrompu des Trabelsi Ă©taient poursuivis pour des faits Ă  caractĂšre financier liĂ©s Ă  l’octroi d’un prĂȘt par une banque publique, dans de conditions peu orthodoxes.

Par ailleurs, les poursuites ont Ă©tĂ© classĂ©es dans cette mĂȘme affaire Ă  l’encontre de l’ancien prĂ©sident, dĂ©cĂ©dĂ©, et ce conformĂ©ment aux dispositions lĂ©gales en vigueur.

I.B.

L’article Tunisie | Les dĂ©boires judiciaires du clan Trabelsi se poursuivent est apparu en premier sur Kapitalis.

PercĂ©e du chiisme en Tunisie entre rĂ©alitĂ© et fantasme 

07. Juli 2025 um 09:02

Si la Tunisie est trĂšs majoritairement sunnite, le chiisme y a une prĂ©sence historique et existe aujourd’hui sous une forme souvent plus culturelle ou «affective» que numĂ©riquement significative, tout en Ă©tant parfois l’objet de dĂ©bats plus politiques que religieux. (Ph. Rassemblement de solidaritĂ© avec les femmes iraniennes devant le Centre culturel iranien, Ă  Mutuellevile, Tunis).

Imed Bahri

Les rĂ©centes attaques militaires d’IsraĂ«l et des Etats-Unis contre l’Iran ont certes provoquĂ© une grande Ă©motion en Tunisie et un courant de sympathie pour le peuple iranien, mais ce sentiment reste conjoncturel et exprime davantage un rejet de l’expansionnisme belliqueux d’IsraĂ«l et de l’impĂ©rialisme dĂ©complexĂ© des Etats-Unis qu’une rĂ©elle sympathie pour le rĂ©gime des mollahs en place Ă  TĂ©hĂ©ran. Car les Tunisiens, plus portĂ©s sur la modĂ©ration et la nĂ©gociation, ont toujours abhorrĂ© les radicalismes, qu’ils soient politiques ou religieux. Et l’Iran de la RĂ©publique islamique ne leur inspire pas confiance. Au contraire


La Tunisie est un pays Ă  trĂšs forte majoritĂ© sunnite, de rite malĂ©kite. Le poids du chiisme y est relativement faible en termes de nombre de fidĂšles. Cependant, des voix s’élĂšvent, notamment sur les rĂ©seaux sociaux, pour s’alarmer de la poussĂ©e du chiisme dans le pays que certains attribuent, Ă  tort ou Ă  raison, Ă  l’activisme de prosĂ©lytes locaux proches du Centre culturel iranien ouvert dans le pays dans les annĂ©es 1990 ou Ă  un supposĂ© tropisme iranien du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed que des opposants agitent sans en apporter la preuve.

La question de la présence chiite en Tunisie est complexe et a des dimensions historiques et sociopolitiques.

Une présence remontant au Xe siÚcle

En effet, le chiisme n’est pas un phĂ©nomĂšne nouveau dans notre pays. Il a une prĂ©sence ancienne, notamment liĂ©e Ă  la pĂ©riode fatimide (Xe siĂšcle), qui Ă©tait une dynastie chiite.

Il existe aussi un «chiisme affectif et politique» qui s’exprime Ă  travers une admiration pour Ahl Al-Bayt (la famille du prophĂšte Mohamed), souvent plus dans une logique de justice que de confrontation.

Il n’existe pas de chiffres prĂ©cis et rĂ©cents sur le nombre exact de musulmans chiites en Tunisie. Cependant, les sondages sur la religiositĂ© mentionnent souvent l’acceptation de la prĂ©sence chiite (par exemple, un sondage de 2021 indique que 50,2% des Tunisiens acceptent qu’il y ait des chiites en Tunisie), mais cela ne se traduit pas par un pourcentage significatif de la population se dĂ©clarant chiite.

La grande majorité de la population reste donc musulmane sunnite (environ 99%).

La liberté de conscience garantie par la loi

RĂ©cemment, des discussions ont Ă©mergĂ© concernant une possible «percĂ©e chiite» en Tunisie, parfois liĂ©e Ă  des influences Ă©trangĂšres ou des questions politiques. Cependant, beaucoup soulignent que le chiisme tunisien est souvent distinct de celui du Moyen-Orient, portĂ© par des intellectuels et sans radicalisme. L’hostilitĂ© entre sunnites et chiites, si elle existe, est surtout perceptible chez les groupes islamistes radicaux, qui sont aujourd’hui trĂšs marginaux dans notre pays.

Sur un autre plan, la Tunisie est un État civil qui garantit la libertĂ© de conscience. Le chiisme est une doctrine reconnue, bien que son exploitation Ă  des fins politiques soit un sujet de prĂ©occupation pour l’État.

L’article PercĂ©e du chiisme en Tunisie entre rĂ©alitĂ© et fantasme  est apparu en premier sur Kapitalis.

Cinq livres pour penser la Tunisie autrement

07. Juli 2025 um 08:34

Les ouvrages que publie Ă  Tunis Sud Éditions ne cherchent ni Ă  sĂ©duire ni Ă  caresser dans le sens du poil. Ils dĂ©rangent parfois, questionnent souvent, Ă©clairent toujours. Certains, bien qu’éloignĂ©s des tables de nouveautĂ©s, conservent une force intacte. Ils abordent l’histoire, les impasses de la modernitĂ©, les fragments intimes, les soubresauts de la mĂ©moire tunisienne. Voici cinq titres qui mĂ©ritent qu’on les reprenne aujourd’hui, Ă  contre-courant du bruit ambiant.

Djamal Guettala

‘‘NoĂčl’’, de Sonia Kallel

Dans la MĂ©dina de Tunis, entre ruelles Ă©teintes et ateliers oubliĂ©s, Sonia Kallel marche, observe, Ă©coute. Son texte suit les derniers tisserands du sefsari, tĂ©moins d’un monde qui dĂ©cline mais refuse de disparaĂźtre. Le noĂčl, ce mĂ©tier Ă  tisser archaĂŻque, devient symbole d’un geste, d’un lien, d’un rĂ©cit. Un livre modeste dans la forme, puissant dans sa portĂ©e.

‘‘Quelques jours de la vie d’un couple’’, de RabĂąa Ben Achour-AbdelkĂ©fi :

Un couple en apparence solide s’effondre. En toile de fond : la Tunisie des annĂ©es 2000, la dictature, les faux-semblants sociaux, les blessures d’enfance enfouies. Dans une langue limpide et acĂ©rĂ©e, RabĂąa Ben Achour explore ce qui ronge : le vide derriĂšre la rĂ©ussite, l’exil intĂ©rieur, la perte de sens. Un roman lucide et nĂ©cessaire.

‘‘Wassila Bourguiba – La main invisible’’, de Noureddine Dougui :

Longtemps cantonnĂ©e Ă  un rĂŽle secondaire, Wassila Bourguiba apparaĂźt ici dans toute sa complexitĂ©. ConseillĂšre de l’ombre, stratĂšge politique, figure fĂ©minine centrale d’un pouvoir viril, elle a su manƓuvrer, influer, façonner. Dougui retrace avec rigueur et nuance le parcours de cette femme dont l’histoire a trop longtemps ignorĂ© la trace.

‘‘La marmite d’Ayoub’’, de Med Ridha Ben Hamouda :

C’est un roman de faille, de vertige, de beautĂ© crue. Med Ridha Ben Hamouda y interroge ce qui subsiste quand tout vacille : le dĂ©sir, le sacrĂ©, la quĂȘte du bonheur. Une Ă©criture intense, presque mystique par moments, qui cherche moins Ă  convaincre qu’à secouer.

‘‘Le Bandit’’, de Taoufik Ben Brik :

Une fiction enragĂ©e, Ă©crite comme une course, une fuite, une charge. PubliĂ© en 2004, ‘‘Le Bandit’’ anticipe le soulĂšvement des corps et des mots. Avec sa langue nerveuse et insolente, Taoufik Ben Brik invente un hĂ©ros qui vole les paragraphes, dĂ©fie les dictatures et plante ses Ă©tendards dans les marges. La littĂ©rature comme insurrection.

Sud Éditions ne publie pas pour accompagner l’air du temps, mais pour en dĂ©caler le rythme. Ces cinq livres, chacun Ă  sa maniĂšre, proposent une autre lecture de la Tunisie : plus intĂ©rieure, plus dense, plus libre.

L’article Cinq livres pour penser la Tunisie autrement est apparu en premier sur Kapitalis.

Ce que les États-Unis attendent d’Ahmed Al-Charaa

07. Juli 2025 um 06:54

La lune de miel entre l’administration Trump et le prĂ©sident syrien Ahmed Al-Charaa se poursuit. AprĂšs avoir rencontrĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain Ă  Riyad en mai, Al-Charaa est attendu Ă  la Maison-Blanche dĂ©but septembre. Toutefois, Washington a six exigences: la normalisation avec IsraĂ«l, l’expulsion des combattants Ă©trangers sur laquelle les AmĂ©ricains se montrent dĂ©sormais moins rigides, l’expulsion des combattants palestiniens, le dĂ©mantĂšlement des rĂ©seaux iraniens, la destruction des armes chimiques et empĂȘcher la rĂ©surgence de l’État islamique qui continue de constituer une menace sĂ©rieuse.

Imed Bahri

Une enquĂȘte publiĂ©e par le New York Times (NYT) indique que l’administration Trump a levĂ© la plupart des sanctions contre la Syrie ce qui est un signe de bonne volontĂ© envers le nouveau pouvoir dirigĂ© par Al-Charaa. Cependant, ce rapprochement diplomatique n’est pas un chĂšque en blanc, il est conditionnĂ© par la satisfaction de certaines exigences spĂ©cifiques des États-Unis. 

La dĂ©cision de lever les sanctions a Ă©tĂ© saluĂ©e par le peuple syrien dont plus de 90% de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvretĂ©. Cependant, certaines sanctions levĂ©es par Trump vont nĂ©cessiter l’approbation du CongrĂšs ce qui ne sera pas difficile Ă  obtenir Ă©tant donnĂ© que le prĂ©sident dispose de la majoritĂ© aussi bien dans la Chambre des reprĂ©sentants que dans le SĂ©nat et que les dĂ©mocrates souhaitent donner sa chance au nouveau pouvoir syrien. 

Normalisation avec Israël

L’enquĂȘte du NYT confirme que les États-Unis attendent du gouvernement syrien qu’il prenne des mesures sĂ©rieuses pour normaliser ses relations avec IsraĂ«l ce qui impliquerait dans un premier temps la signature d’un accord garantissant la cessation de toutes les hostilitĂ©s entre les deux pays.

Washington espĂšre que la Syrie adhĂ©rera Ă  terme aux Accords d’Abraham Ă  l’instar des Émirats arabes unis, du Maroc, de BahreĂŻn et du Soudan.

Départ des «terroristes étrangers»

Selon le journal amĂ©ricain, le prĂ©sident Trump a exigĂ© l’expulsion des combattants Ă©trangers arrivĂ©s en Syrie depuis 2011 craignant qu’ils ne soient impliquĂ©s dans la planification d’attentats terroristes Ă  l’étranger.

Cependant, Al-Charaa a rejetĂ© les premiĂšres demandes amĂ©ricaines d’expulser les combattants ou de les sĂ©parer de ses forces. Il a d’ailleurs dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  les intĂ©grer Ă  sa nouvelle armĂ©e. Son gouvernement maintient que leur retour dans leur pays est quasiment impossible soit parce que ces pays refusent de les accueillir, soit en raison du risque de les voir exĂ©cutĂ©s.

Le gouvernement syrien de transition a Ă©galement averti que l’isolement des combattants en Syrie pourrait engendrer des divisions internes et fragiliser le nouveau rĂ©gime.

AprĂšs que Trump ait initialement exigĂ© le dĂ©part de «tous les terroristes Ă©trangers» de Syrie, Washington a ensuite reculĂ© exigeant seulement une transparence totale sur leur localisation. 

Le NYT explique qu’un grand nombre de ces combattants avaient auparavant combattu au sein d’Al-QaĂŻda en Syrie qu’Al-Charaa a fondĂ© et dirigĂ© pendant des annĂ©es avant d’annoncer sa scission en 2016. Des milliers d’entre eux sont restĂ©s au sein de la formation du futur prĂ©sident syrien Hayat Tahrir Al-Cham ou dans d’autres formations loyalistes.

Rupture des liens avec les Palestiniens

Autre exigence, les AmĂ©ricains attendent Ă©galement de la Syrie qu’elle rompe ses liens avec les groupes armĂ©s palestiniens notamment le mouvement du Jihad islamique, une demande saluĂ©e par IsraĂ«l. Le gouvernement syrien a dĂ©jĂ  pris les premiĂšres mesures en arrĂȘtant deux hauts responsables du mouvement en avril dernier.

Le journal amĂ©ricain ajoute que la Syrie est confrontĂ©e Ă  un dilemme concernant l’expulsion des chefs et combattants palestiniens car aucun pays n’est disposĂ© Ă  les accueillir. Le Liban et les pays voisins refusent de les accueillir par crainte de tensions ou d’attaques israĂ©liennes.

DémantÚlement des réseaux iraniens

Les États-Unis exigent Ă©galement le dĂ©mantĂšlement des rĂ©seaux affiliĂ©s Ă  l’Iran sur leur territoire. Cette exigence n’est pas difficile Ă  obtenir du fait que le prĂ©sident Al-Charaa considĂšre l’Iran et le Hezbollah comme des partenaires du rĂ©gime du prĂ©sident dĂ©chu Bachar el-Assad qu’il a combattu. Cependant, selon le NYT, ce processus pourrait nĂ©cessiter l’aide de services de renseignement Ă©trangers.

Le journal amĂ©ricain indique que la destruction des armes chimiques est Ă©galement une prioritĂ© absolue pour les États-Unis.

DĂ©mantĂšlement des stocks d’armes chimiques

Le programme chimique syrien a débuté dans les années 1970 et les scientifiques syriens ont réussi à constituer des stocks de sarin, de chlore et de gaz moutarde dont certains ont été utilisés contre des civils pendant les 13 années de guerre civile sous Al-Assad.

Cela a conduit Ă  un accord en 2013 qui a permis Ă  l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) relevant des Nations Unies d’envoyer des inspecteurs fermer 27 sites liĂ©s Ă  la production de ces armes.

Le nouveau gouvernement syrien a invitĂ© des experts internationaux et a coopĂ©rĂ© pour partager des informations sur les stocks restants. Les experts estiment qu’il existe environ 100 sites cachĂ©s ce qui rend l’accĂšs et la destruction de ces stocks particuliĂšrement difficiles.

PrĂ©venir la rĂ©surgence de Daech est Ă©galement une prioritĂ© pour Washington, qui exige du gouvernement syrien qu’il contrĂŽle les camps et les prisons oĂč sont dĂ©tenus les combattants de Daech, lesquels sont toujours sous le contrĂŽle des Forces dĂ©mocratiques syriennes (FDS), formĂ©es par des Kurdes soutenus par les États-Unis.

La Maison-Blanche espĂšre que le nouveau gouvernement assumera la responsabilitĂ© de la fermeture des camps abritant les familles des combattants de Daech et prĂ©parera le terrain pour la rĂ©insertion ou l’expulsion de leurs rĂ©sidents malgrĂ© la fragilitĂ© des infrastructures sĂ©curitaires syriennes dans ces zones.

Washington ne se prĂ©occupe pas outre mesure de la maniĂšre dont Al-Charaa gouverne la Syrie en interne mais s’attache plutĂŽt Ă  garantir que cette gouvernance soit cohĂ©rente avec les intĂ©rĂȘts rĂ©gionaux des États-Unis
 et d’IsraĂ«l. C’est le facteur dĂ©cisif dont dĂ©pendra l’amĂ©lioration des relations avec Damas.

L’article Ce que les États-Unis attendent d’Ahmed Al-Charaa est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeitrĂ€geHaupt-Feeds

Vient de paraütre | ‘‘Planisphùre intime’’ de Shams Nadir / Mohamed Aziza

06. Juli 2025 um 12:51

La bibliothĂšque tunisienne s’enrichit avec un nouvel ouvrage de Shams Nadir / Mohamed Aziza,‘‘PlanisphĂšre intime’’, qui vient de paraĂźtre Ă  Beyrouth, un recueil qui s’ouvre aux quatre coins du monde, enjambe les ocĂ©ans et les dĂ©serts pour Ă©voquer des rencontres fraternelles, des souvenirs personnels ou des mĂ©moires historiques comme des repĂšres Ă  la traversĂ©e intime et collective.

«StÚles» et «Balises» composent ce livre-florilÚge, naviguant entre mer et terre, célébrant la beauté du monde, rappelant aussi ses drames et ses tragédies, saluant ses chantres de Léopold Sédar Senghor à Munir Bashir en passant par Yehudi Menuhin, invoquant morts et vivants, Mahmoud Darwich, Julio Cortazar, Jorge Amado, Mario Luzi, Louis Aragon ou Mohamed Bouazizi.

PoĂšmes, rĂ©flexions, opus pour opĂ©ra, tĂ©moignages de lecture, sont rassemblĂ©s pour Ă©lever des lampadaires sur le chemin d’une vie, riche, ouverte, sans frontiĂšres, avec ce dialogue permanent qui caractĂ©rise l’Ɠuvre de Shams Nadir, vĂ©ritable Sindbad marin et terrien.

Tahar Bekri, Babacar Sall et Mohamed Aziza Ă  Dakar en 2002.

PoĂšte, narrateur, anciennement haut fonctionnaire Ă  l’Unesco, fondateur de l’UniversitĂ© euro-arabe ou de l’AcadĂ©mie mondiale de la poĂ©sie, ou encore de MED21, son besoin de croisements, de connivences, entre les lieux et les ĂȘtres est largement manifeste dans ce bouquet d’hommages rendus Ă  la culture humaine tout en rejetant, dans le mĂȘme temps, ses retors et ses failles.

Plus que des cailloux ramassĂ©s sur le chemin pierreux, ce sont des pierres angulaires, ou des barres d’appui, d’Hiroshima Ă  BethlĂ©em, en passant par Isla Negra ou Mare Nostrum. Quelque 77 pages Ă©rudites, sans emphase, Ă©crites comme des voix intĂ©rieures Ă  l’écoute du monde.

Tahar Bekri

« PlanisphĂšre intime’’, de Shams Nadir, prĂ©face d’Alexandre Najjar, Dergham Editions, Beyrouth, 2025.

L’article Vient de paraütre | ‘‘Planisphùre intime’’ de Shams Nadir / Mohamed Aziza est apparu en premier sur Kapitalis.

Face aux grosses chaleurs | Les conseils du Pr Addad

06. Juli 2025 um 12:24

En ce dĂ©but du mois de juillet, les grosses chaleurs estivales sont dĂ©jĂ  lĂ , et en ce dimanche 6 juillet 2025, la tempĂ©rature atteint en Tunisie 35° et mĂȘme plus dans certaines rĂ©gions du sud. Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, a, dans un poste facebook publiĂ© aujourd’hui et que nous reproduisons ci-dessous, averti contre les comportements dangereux et prodiguĂ© ses conseils pour traverser cette pĂ©riode Ă  haut risque sans gros dĂ©gĂąts pour la santĂ©.

«Les grosses vagues de chaleur sont délétÚres pour notre santé cardiovasculaire, notamment chez les personnes ùgées de plus de 65 ans, les enfants de moins de 15 ans et ceux atteints de maladies chroniques, notamment cardiaques ou rénales.

«En effet, la chaleur va engendrer une dilatation de nos vaisseaux pour Ă©vacuer la chaleur interne, ce qui va augmenter la transpiration, vider nos vaisseaux, avec des consĂ©quences comme la chute de tension, l’accĂ©lĂ©ration du rythme cardiaque, l’ischĂ©mie myocardique et la formation de caillots Ă  l’origine de complications comme l’infarctus, l’embolie pulmonaire ou les accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux. Durant l’étĂ© 2003, particuliĂšrement chaud, l’Europe a enregistrĂ© plus de 70 000 dĂ©cĂšs liĂ©s directement Ă  la chaleur.

«Les rÚgles à suivre sont simples pour un été en toute sécurité :

«1- une bonne hydratation, au moins 2 litres d’eau pas trop froide, et se rappeler que les personnes ĂągĂ©es ont perdu la sensation de soif et qu’il faut donc les faire boire rĂ©guliĂšrement ;

«2- éviter les expositions au soleil, surtout entre 12 h et 16 h;

«3- éviter les activités physiques intenses en plein soleil;

«4- porter un chapeau et Ă©viter les vĂȘtements sombres qui absorbent la chaleur;

«5- recourir Ă  la climatisation, mais Ă  une tempĂ©rature pas trop froide pour Ă©viter les chocs thermiques, sources de complications ;

«6- prendre réguliÚrement ses médicaments;

«7- éviter les boissons alcoolisées qui favorisent la déshydratation;

«8- consulter rapidement votre médecin de famille en cas de céphalées intenses, de grande fatigue, de chute de tension, de palpitations, de respiration difficile, de gonflement des jambes, de vomissements, de soif intense ou de mictions rares.

«Soyez donc plus vigilants et profitez de l’étĂ©, mais avec modĂ©ration.»

L’article Face aux grosses chaleurs | Les conseils du Pr Addad est apparu en premier sur Kapitalis.

Cet aprĂšs-midi au Maroc | Les Tunisiennes dĂ©fient les NigĂ©rianes    

06. Juli 2025 um 11:39

La Tunisie affrontera le NigĂ©ria, l’éternel favori, pour son premier match du Groupe B de la Coupe d’Afrique des Nations FĂ©minine TotalEnergies, Maroc 2024. La rencontre aura lieu ce dimanche 6 juillet 2025 au stade Larbi Zaouli de Casablanca (coup d’envoi Ă  17h00).

Ce match marque la deuxiĂšme confrontation entre les deux formations Ă  la Coupe d’Afrique des Nations FĂ©minine TotalEnergies. Lors de la prĂ©cĂ©dente, qui remonte Ă  2008, elles se sont quittĂ©es sur un match nul et vierge. C’était en GuinĂ©e Ă©quatoriale.

Les Nigérianes restent invaincues en jeu ouvert (4 victoires, 2 nuls). Leur seule défaite face à une équipe nord-africaine est survenue aux tirs au but lors de la phase finale de 2022, aprÚs un match nul 1-1 contre le Maroc, pays hÎte, en demi-finale.

Le Nigeria entame la CAN contre une Ă©quipe nord-africaine pour la troisiĂšme fois. Lors de ses prĂ©cĂ©dentes rencontres d’ouverture, il avait battu le Maroc 8-0 en 1998 et l’AlgĂ©rie 4-0 en 1998 et 2004.

Le Nigeria a remporté ses quatre premiers matchs de la CAN contre des adversaires nord-africains avant de faire match nul lors de ses deux derniers matchs, contre la Tunisie en 2008 et le Maroc en 2022.

En six matchs de la Wafcom contre des Ă©quipes nord-africaines, le Nigeria a marquĂ© 25 buts et n’en a encaissĂ© qu’un seul. C’est dire l’écart de niveau.

La Tunisie avait dĂ©jĂ  fait match nul 0-0 contre le Nigeria et s’était inclinĂ©e 3-2 contre le Ghana lors de la phase de groupes 2008. En 2022, elle avait battu le Togo 4-1, puis fait match nul 0-0 contre le SĂ©nĂ©gal lors des barrages intercontinentaux de la Coupe du Monde FĂ©minine de la Fifa 2023 (dĂ©faite aux tirs au but).

L’article Cet aprĂšs-midi au Maroc | Les Tunisiennes dĂ©fient les NigĂ©rianes     est apparu en premier sur Kapitalis.

Carthage, la «Tunisienne» | Nos ancĂȘtres les Massyles (2-2)

06. Juli 2025 um 10:00

Souvent, les historiens de l’antiquitĂ©, aussi bien latins que grecs, ne faisaient allusion aux royaumes limitrophes Ă  la grande citĂ© qu’incidemment, lorsqu’ils Ă©taient associĂ©s pour soutenir Carthage dans ses conflits contre Rome. Le meilleur exemple est celui du royaume Massyle qui bordait le territoire de Carthage et entretenait des relations Ă©troites Ă  tous les niveaux. (Ph. Dougga, au nord-ouest de l’actuelle Tunisie fut le chef-lieu de la grande circonscription punique de la Tusca, qui englobait une cinquantaine de citĂ©s).

Ridha Ben Slama *

Ce royaume est mentionnĂ© par HĂ©sianax, dĂšs l’époque de la premiĂšre guerre punique(1). Son existence aurait dĂ©butĂ© avec Zelalsen puisqu’à la fin du IIe siĂšcle Av. J.-C., son roi, Gaia, fils de Zelalsen et pĂšre de Massinissa, est dĂ©jĂ  l’hĂ©ritier d’une dynastie, sinon son descendant direct(2). L’apparition du royaume au IVe siĂšcle av. J.-C. comme une entitĂ© stable et Ă©tablie, avec l’émergence d’une dynastie rĂ©gnant sur des territoires qui s’étendent de Thugga (Dougga) Ă  l’Ampsaga (Oued Rhumel) est confirmĂ©e. Cependant, il va dĂ©croitre progressivement durant le rĂšgne de GaĂŻa.

En effet, Ă  partir de 240 av. J.-C., Carthage procĂšde Ă  une occupation progressive de la sphĂšre Massyle.

Cependant, on est bien obligĂ© de constater une connaissance encore rudimentaire et insuffisante de la gĂ©ographie historique des confins de Carthage, traduite d’ailleurs par l’absence, jusqu’ici, d’un vĂ©ritable travail monographique et dĂ©taillĂ© sur le sujet.

Le rĂŽle de Dougga dans l’antiquitĂ© carthaginoise ?

Ce qui est par contre prouvĂ©, c’est que «Thugga Ă©tait dĂ©jĂ , Ă  la fin du IVe siĂšcle avant J.-C., au dire de Diodore de Sicile, “d’une belle grandeur”». CitĂ© importante, ce qui a amenĂ© certains historiens Ă  l’identifier comme la premiĂšre capitale du royaume Massyle et le foyer originel de la dynastie. Selon d’autres, elle serait mĂȘme le chef-lieu de la grande circonscription punique de la Tusca, qui englobait une cinquantaine de citĂ©s comme l’affirme Appien. Ce rĂŽle de premier plan, qu’elle semble avoir jouĂ© dans l’histoire de la rĂ©gion, a livrĂ© les plus anciennes inscriptions libyques datĂ©es : «C’est le seul site oĂč se trouve attestĂ©e l’utilisation de l’épigraphie libyque pour des inscriptions publiques. Le plus connu de ses vestiges est le cĂ©lĂšbre mausolĂ©e dit d’Atban, monument, datable de la 2e moitiĂ© du IIe siĂšcle avant J.-C. Promue au rang de rĂ©sidence royale sous Massinissa et ses successeurs, elle devint l’une des villes principales du royaume numide »(3). Le cĂ©lĂšbre mausolĂ©e dit d’Atban situĂ© Ă  la lisiĂšre sud du site Ă©tait vraisemblablement un cĂ©notaphe dĂ©diĂ© au roi Massinissa(4).

La chronologie du royaume Massyle et de sa dynastie commencerait donc avec Zelalsen, le pĂšre de GaĂŻa. Cependant, les donnĂ©es archĂ©ologiques pourraient faire remonter l’hypothĂšse de l’émergence du royaume des Massyles au IVe siĂšcle av. J.-C. Le roi Aylimas est mentionnĂ© comme rĂ©gnant en 310 av. J.-C. sur le territoire directement voisin de Carthage dans le rĂ©cit de Diodore. Par ailleurs, un site officiel prĂ©cise que Massinissa (203-148 av. J.-C.)(5) Ă©tait nĂ© Ă  Thugga (Dougga) «au nord de l’actuelle Tunisie», ce qui tĂ©moigne encore de la justesse de la localisation du foyer principal de la dynastie Ă  Thugga.

Entre 212 et 206 av. J.-C. le roi des Massyles, Gaia, envoya son fils Massinissa Ă  la tĂȘte d’un contingent de troupes, en Espagne aux cĂŽtĂ©s des Carthaginois. Le dĂ©cĂšs de Gaia nĂ©cessita le retour prĂ©cipitĂ© de Massinissa, pour dĂ©fendre ses droits Ă  la succession, menacĂ©s tant par des prĂ©tendants que par le royaume voisin des Masayesyles. Mais s’il obtint gain de cause en Ă©cartant ses rivaux, il fut dĂ©possĂ©dĂ© de son trĂŽne par Syphax le roi des Masaesyles. Massinissa fut contraint Ă  l’exil avant de reprendre ses possessions et de rĂ©gner pendant 54 ans jusqu’à sa mort en 148 av. J.-C.

Jugurtha, le petit-fils de Massinissa, est «revendiquĂ© par la Tunisie», lĂ©gitimement parmi les personnalitĂ©s marquantes. La Table de Jugurtha est un site historique Ă  KalĂąat-Es-Senan dans la rĂ©gion du Kef en Tunisie. D’autres illustres figures le sont comme Saint-Augustin (354-430), Saint-Cyprien (200-258), Tertullien (150-230), ApulĂ©e (125-170), reprĂ©sentent ce grand hĂ©ritage intellectuel dans lequel les Tunisiens se reconnaissent.

Les marqueurs indĂ©lĂ©biles de l’histoire tunisienne

Tous ces marqueurs de l’histoire tunisienne et leurs relations avec un territoire Ă  un moment donnĂ©, sont des indices sur la formation et les transformations des frontiĂšres. L’archĂ©ologie en tant que segmentation de l’espace, montre une frontiĂšre perçue – et vĂ©cue – tout au long de l’histoire.

La configuration territoriale du royaume massyle se situe «entre la riviĂšre Ampsaga et les territoires de Carthage»(6). Sous l’empereur Constantin (306-337), toute la partie orientale fut gouvernĂ©e de fait par un lĂ©gat reprĂ©sentant le proconsul de Carthage. Cette rĂ©gion Ă©tait riche en terroirs et en villes : notamment Madaure, Thagaste, mais aussi Calama, Thibilis, ThĂ©veste


Outre cet Ă©lĂ©ment gĂ©ographique, il y a le rayonnement culturel linguistique. Cette influence a Ă©tĂ© profonde et le punique faisait aussi partie, on l’a dĂ©montrĂ©, de la filiation linguistique. Saint- Augustin tĂ©moigne : «Demandez Ă  nos paysans qui ils sont : ils rĂ©pondent en punique qu’ils sont des Chenani (CananĂ©ens)». Il mentionnait aussi que dans les environs d’Hippone (Fussalla), les habitants parlaient un patois punique. Dans une lettre au Pape Celestin en 422, il recommandait un Ă©vĂȘque (punica lingua esset instructus ) pour une localitĂ© proche. Dans d’autres Ă©crits il laissait comprendre que les habitants de Calama (Guelma) utilisaient le punique et que lui-mĂȘme avait besoin d’un punicum interpreteus pour s’entretenir avec les donatistes.

AprĂšs 146 av. J.-C., Rome dĂ©coupa les territoires carthaginois en quatre provinces : la Proconsulaire (dĂ©signation comme le grenier Ă  blĂ© de Rome et qui couvrait les espaces s’étendant autour de Tunis et incluant Annaba). La Numidie au centre et au sud jusqu’aux confins sahariens. La MaurĂ©tanie cĂ©sarienne, La MaurĂ©tanie tingitane(7). Carthage connait une nouvelle pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© mĂȘme sous l’occupation romaine, jusqu’à la chute de l’empire romain, au 5e siĂšcle. La domination romaine fut remplacĂ©e, briĂšvement, par celle des Vandales, qui font de Carthage la capitale de leur royaume. Carthage est ensuite conquise, temporairement, par l’Empire byzantin, jusqu’à l’avĂšnement de la religion musulmane, au 7e siĂšcle.

La rĂ©silience de l’État tunisien Ă  travers les siĂšcles

La longue pĂ©riode de transition de l’AntiquitĂ© Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale tĂ©moigne de la rĂ©silience de l’État tunisien sous plusieurs dynasties. Un Ă©clairage rapide atteste de la permanence d’un État dont les frontiĂšres dĂ©passent de loin celle que le colonialisme français fixera.

La dynastie aghlabide, entre 800 et 909, gouverne depuis Kairouan, comprenant la Tunisie, le Constantinois et la Tripolitaine, une période riche donnant une réelle autonomie à la Tunisie.

Le troisiĂšme temps concerne la pĂ©riode fatimide (909-973)avec comme capitale Mahdia, englobant la Tunisie, s’étendant de l’est de l’ancien Constantinois Ă  la Tripolitaine. Puis les zirides, un Émirat vassal de l’Empire fatimide (972-1048), puis Émirat indĂ©pendant (1048-1148), avec pour capitale Kairouan (984-1057) Mahdia (1057-1148). Les Hafsides (1228-1574) s’émancipent Ă  la faveur de la chute de l’Empire almohade et en deviennent indĂ©pendants en 1236 avec pour capitale Tunis.

AprĂšs la disparition des califats arabes, les pachas de l’Empire ottoman organisaient Ifrikya en trois provinces : Alger en 1518, Tunis et Tripoli 1574. En 1613,Mourad Corso fonde la premiĂšre dynastie des beys de Tunis qui jouit d’une certaine autonomie par rapport au sultan ottoman. Le territoire est gĂ©rĂ© dans le cadre de l’empire ottoman, successivement par deux dynasties : les Mouradites (1612-1705) : et les Husseinites (1705-1957) avec Hussein Ben Ali en tant que bey de Tunis. Il instaure une monarchie placĂ©e sous la souverainetĂ© des Ottomans


Stopper le pillage de notre patrimoine

L’évolution des frontiĂšres tunisiennes a Ă©tĂ© un processus complexe, marquĂ© par des pĂ©riodes de conflits, de nĂ©gociations et de consolidations territoriales. Finalement, c’est l’administration coloniale française qui les a tracĂ©s au cordeau, en tant qu’entreprise de domination fondĂ©e sur la prise de possession d’un espace par une puissance Ă©trangĂšre dans le but d’y imposer sa souverainetĂ© et de l’exploiter dans son intĂ©rĂȘt.

Cette modeste contribution ne prĂ©tend pas «refaire» l’Histoire mais aspire participer Ă  rĂ©tablir quelques aspects constitutifs de notre conscience nationale que certains tentent d’usurper, car il est grand temps de se dĂ©barrasser des rognures de l’époque coloniale. Beaucoup de faits ont Ă©tĂ© dĂ©construits parce qu’ils ne favorisent pas un nouveau projet suprĂ©matiste en reptation, dont j’ai constatĂ© les Ă©bauches au cours de mes lectures et de mes navigations sur le net, -et je ne dois pas ĂȘtre le seul Ă  le percevoir- en Ă©tant stupĂ©fiĂ© par des gratte-papiers aux ordres, qui revendiquent ni plus ni moins des monuments de la conscience nationale tunisienne : Jugurtha et Massinissa, Saint-Augustin, etc


Ces omissions ne se font-elles pas Ă  l’ombre d’un patronage idĂ©ologique, dont l’objectif principal Ă©tait d’ancrer l’idĂ©e que nos figures emblĂ©matiques ne font pas partie de l’histoire et du patrimoine tunisiens ?

Je lance un appel Ă  nos historiens, archĂ©ologues et chercheurs pour dĂ©ployer un effort salutaire afin de stopper le pillage de notre patrimoine qui prend plusieurs formes. La plus manifeste est l’adoption par des supplĂ©tifs des thĂšses du colonialisme avec tout ce qui lui est sous-jacent, qui consiste Ă  dĂ©pouiller un pays, par le mensonge et la nĂ©gation de la vĂ©ritĂ©, de sa mĂ©moire, de sa culture et des composants fondamentaux de sa conscience nationale.

* Écrivain.

Notes :

1-  Fragmenta Historicorum Graecorum, III, p. 10, n° 11.

2- Camps G., Origines du royaume massyle, 1967, p. 29-38.

3- Ali Dabbaghi dans Sites et Monuments L’Institut National du Patrimoine – Tunisie.

4- Khanoussi Mustapha. L’évolution urbaine de Thugga (Dougga) en Afrique proconsulaire : de l’agglomĂ©ration numide Ă  la ville africo-romaine. In: Comptes rendus des sĂ©ances de l’AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 147ᔉ annĂ©e, N. 1, 2003. pp. 131-155.

5- https://www.poste.dz â€ș philately.

6- Lugan, Bernard, Histoire des Algéries, Edition Ellipses, pages 6 et 7, janvier 2025.

7- Epistola. CCIX. 2 & 3. 75.

8- Euromed-IHEDN Conférence du 16 novembre 2021 Cycle 2021-2022 par M. Sadok Boubaker.

Article précédent:

L’article Carthage, la «Tunisienne» | Nos ancĂȘtres les Massyles (2-2) est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | L’inflation se stabilise à 5,4% en juin

06. Juli 2025 um 09:48

Le taux d’inflation demeure stable Ă  5,4%, en juin 2025, a annoncĂ© l’Institut National de la Statistique (INS), dans une note publiĂ©e, samedi 5 juillet et consacrĂ©e Ă  l’indice des prix Ă  la consommation, stabilitĂ© qui s’explique par l’accĂ©lĂ©ration du rythme de hausse des prix des restaurants, cafĂ©s et hĂŽtels (11% en juin contre 10,8% en mai) et par le ralentissement du rythme de l’augmentation des prix des produits alimentaires (6,4% en juin 2025 contre 6,7% en mai 2025).

Le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et Ă©nergie) est restĂ© stable, lui aussi, Ă  5,5%.

Les prix des produits libres (non encadrés) ont augmenté de 6,5% sur un an, tandis que les prix des produits encadrés ont enregistré une hausse de 1,5%. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 7,2%, contre 0,7% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

S’agissant des produits alimentaires, leurs prix ont augmentĂ© de 6,4% en glissement annuel. Cette hausse est principalement due Ă  l’augmentation des prix des lĂ©gumes frais de 25,2%, des fruits frais de 20,4%, de la viande d’agneau de 19% et des poissons frais de 10,5%.

En revanche, les prix des huiles alimentaires et des Ɠufs ont baissĂ© respectivement de 22,7% et de 4,7%.

En ce qui est des produits manufacturĂ©s et des services, leurs prix ont connu, sur un an, une augmentation de 5,3% en raison de la hausse des prix du groupe de l’habillement et chaussures de 9,3% et des produits d’entretien courant du foyer de 5%.

Pour les services, l’augmentation des prix est de 4,6% sur un an, due Ă  la hausse des prix des restaurants, cafĂ©s et hĂŽtels de 11%.

Hausse de 0,4% des prix Ă  la consommation

Les prix à la consommation ont enregistré, au cours du mois de juin 2025, une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent.

Cette augmentation est principalement attribuĂ©e Ă  la hausse des prix des produits de l’habillement de 1,6%, des restaurants et hĂŽtels (+1,1%) et de l’alimentation (+0,1%), explique l’INS.

Sur un mois, les prix de l’alimentation et des boissons ont lĂ©gĂšrement augmentĂ© (+0,1%) Ă  la suite de la hausse des prix de la viande d’agneau (+1,8%) et de la viande bovine (+1,5%).

En revanche, les prix des Ɠufs, de la volaille et des fruits frais ont baissĂ© de, respectivement, 3,6%, 1,4% et 1,1%.

Les prix de l’habillement et des chaussures ont connu une hausse de 1,6%. Ainsi, ceux des articles d’habillement et des chaussures ont augmentĂ©, respectivement, de 1,8% et de 1,5%.

Les prix des restaurants, cafĂ©s et hĂŽtels ont augmentĂ© de 1,1%, en raison de la hausse des prix de l’hĂ©bergement de 5,1%.

L’article Tunisie | L’inflation se stabilise à 5,4% en juin est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘Ragouj Live’’ | Le nouveau challenge de Abdelhamid Bouchnak

06. Juli 2025 um 09:29

En mettant son univers cinĂ©matographique Ă  l’épreuve de la reprĂ©sentation scĂ©nique avec ses exigences techniques et ses codes de lecture, Abdelhamid Bouchnak tente une nouvelle aventure artistique avec ‘‘Ragouj’’, le spectacle d’ouverture de la 59e Ă©dition du Festival international de Hammamet, qui sera prĂ©sentĂ© le   11 juillet 2025 sur la scĂšne du théùtre de plein air de la ville du jasmin.

Le ‘‘Ragouj Live’’, inspirĂ© de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e homonyme du mĂȘme rĂ©alisateur, est un spectacle mĂȘlant musique, théùtre et chorĂ©graphie. Une formule qui permet au public fĂ©ru de la sĂ©rie ramadanesque de rencontrer directement les personnages et de plonger dans leur univers.

Ce projet, mĂ»ri au creux d’un dĂ©sir intime, a pour ambition de resserrer les liens entre les personnages et les spectateurs, afin de partager ensemble des moments de joie et de rĂȘve, a confiĂ© l’artiste, qui se sait attendu au tournant par les professionnels de la scĂšne qui ne voient pas tous d’un bon Ɠil son intrusion dans leur jardin secret.

Un autre public, d’autres exigences, un nouveau challenge pour cet infatigable touche-Ă -tout et gĂ©nial casse-gueule.

I. B.

 

L’article ‘‘Ragouj Live’’ | Le nouveau challenge de Abdelhamid Bouchnak est apparu en premier sur Kapitalis.

Les moments fort du Festival de Hammamet

06. Juli 2025 um 09:06

Du 11 juillet au 13 aoĂ»t 2025, l’amphithéùtre de Hammamet accueille les rĂ©jouissances de la 59e Ă©dition du Festival international de Hammamet (FIH). Une Ă©dition placĂ©e sous le slogan «Continuous Vibes», en Ă©cho Ă  la profondeur du souffle artistique qui le porte depuis prĂšs de six dĂ©cennies.

Cette annĂ©e, 36 spectacles rythmeront les 33 soirĂ©es du festival, dans une alchimie parfaite entre musique, théùtre et danse contemporaine, rappelle le directeur du festival Nejib Kasraoui lors de la rencontre avec la presse organisĂ©e dans l’écrin de la Maison de la MĂ©diterranĂ©e pour la culture et les arts, en prĂ©sence de nombreux artistes.

Cette Ă©dition mise sur une ligne Ă  la fois moderne, cosmopolite et enracinĂ©e, affirmant l’identitĂ© du festival comme un carrefour mĂ©diterranĂ©en et international des arts vivants.

Il y aura 18 spectacles tunisiens, dont 5 créations théùtrales, une seule chorégraphique et 11 concerts musicaux, en plus de 11 spectacles arabes et 7 internationaux.

Nejib Kasraoui

Musiques du monde entier

Le festival accueille cette annĂ©e des artistes venant de diffĂ©rentes contrĂ©es, de la Tunisie Ă  la Colombie, en passant par le Liban, l’AlgĂ©rie, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, ou encore la Syrie, le Mali, Chili, l’Italie
 Une diversitĂ© gĂ©ographique qui reflĂšte l& volontĂ© du festival de favoriser les Ă©changes culturels et de faire dialoguer les langages artistiques du monde entier.

Parmi les invitĂ©s phares l’on citre notamment Yuri Buenaventura (Colombie), Las Migas (Espagne), Djazia Satour (AlgĂ©rie), Hind Ennaira (Maroc), mais aussi des projets Ă  dĂ©couvrir comme ‘‘Osool’’ de Yacine BoularĂšs (fusion jazz/musiques arabes) ou ‘‘Koum Tara’’, entre musique populaire algĂ©rienne, jazz et classique.

La nouvelle édition est celle aussi des retrouvailles aprÚs une longue absence avec des artistes qui ont marqué de leur passage les annales du festival comme Cheb Mami, Wael Jassar et Nass El Ghiwane du Maroc.

Ghazi Ayadi.
Abdelhamid Bouchnak.

Forte présence tunisienne

Le festival n’omet pas sa vocation de valorisation de la crĂ©ation tunisienne. Le public aura ainsi rendez-vous avec des voix cĂ©lĂšbres comme Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Balti ou encore Ghazi Ayadi mais aussi avec des dĂ©couvertes de la nouvelle gĂ©nĂ©ration comme ‘‘Jadhb’’, ‘‘Soudeni’’ ou ‘‘Benjemy’’, porteurs d’esthĂ©tiques visuelles et sonores contemporaines.

Salsa, flamenco, gnawa, Ă©lectro, jazz, tarab, musique classique
 Des genres multiples pour rĂ©pondre Ă  tous les goĂ»ts et pour composer une expĂ©rience sonore sans frontiĂšres. Parmi les temps forts, une soirĂ©e spĂ©ciale intitulĂ©e ‘‘Sinfonica’’ dans un hommage aux grandes voix de la chanson française, de Dalida Ă  Aznavour. Le spectacle d’ouverture ‘‘Ragouj’’ de Abdelhamid et Hamza Bouchnak, avec un hommage vibrant Ă  la mĂ©moire du rappeur Kafon, disparu en mai 2025. Le théùtre sera Ă©galement Ă  l’honneur avec ‘‘MĂšre des pays’’ de Hafedh Khalifa, ‘‘Ad Vitam’’ de Leila Toubel, ‘‘Au violon’’ de Fadhel Jaziri, ou encore ‘‘La dame Kerkoine’’ du duo GaĂŻdi-Sahli, sans oublier la chorĂ©graphie contemporaine qui s’invite aussi sur scĂšne avec ‘‘Arboune’’ d’Imed Jemaa.

Le 13 août, la voix entraßnante de Nabiha Karaouli résonnera sur la scÚne du festival, dans une soirée de clÎture qui coïncidera avec la Journée nationale de la femme.

Coucher de soleil au CCI de Hammamet.

Une billetterie 100 % en ligne

Autre nouveauté marquante, la billetterie du festival est désormais exclusivement accessible via le site officiel du festival.

A ce sujet, la direction a informĂ© dans un communiquĂ© avoir mis en place des mesures strictes pour lutter contre la revente illĂ©gale de billets, pour Ă©viter toute forme de fraude et de vente illĂ©gale, invitant le public Ă  n’acheter des billets que via les canaux officiels, pour Ă©viter les mauvaises surprises et les risques de billets invalides.

I. B. (avec Tap).

L’article Les moments fort du Festival de Hammamet est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌