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La Tunisie achĂšte 100 000 tonnes de blĂ© tendre

26. Juli 2025 um 13:29

La Tunisie a finalisĂ©, le 23 juillet 2025, l’achat de 100 000 tonnes de blĂ© tendre toutes origines dans le cadre d’un appel d’offres pour une livraison du 10 aoĂ»t au 25 septembre 2025, au prix moyen de 262,86 $/tonne coĂ»t et fret (C&F), soit 10,6 $/tonne de plus que le prix d’achat de l’appel d’offres prĂ©cĂ©dent du 9 juillet (Ă©galement pour une livraison en aoĂ»t).

Plus prĂ©cisĂ©ment, les achats effectuĂ©s sont les suivants : deux lots de 25 000 tonnes auprĂšs de Bunge aux prix de 261,49 $ et 262,98 $/tonne C&F; deux lots de 25 000 tonnes auprĂšs de Cargill au prix de 263,42 $/tonne C&F.

Les prix d’achat se sont avĂ©rĂ©s infĂ©rieurs aux prix de l’offre, qui ont atteint 269-278,77 $/t C&F, compte tenu du niveau de prix du blĂ© de la mer Noire compris entre 245 et 250 $/t FOB (sans frais des transport et assurance).

Rappelons que, lors de l’appel d’offres du 13 juin, l’Office des cĂ©rĂ©ales a achetĂ© 100 000 tonnes de blĂ© europĂ©en au prix moyen de 245,51 $/tonne C&F, avec livraison en juillet 2025.

I. B. (avec UkrAgroConsult).

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Des manifestations à Tunis à l’occasion du 25-Juillet

26. Juli 2025 um 13:06

Quelques centaines de Tunisiens ont dĂ©filĂ© vendredi 25 juillet 2025, jour de cĂ©lĂ©bration de la proclamation de la rĂ©publique, au centre de la capitale pour dĂ©noncer «le rĂ©gime de plus en plus autoritaire du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed», en scandant l’un des slogans de la rĂ©volution du 14 janvier 2011 : «Le peuple veut la chute du rĂ©gime».

Les manifestants, qui se sont rassemblĂ©s Ă  l’appel notamment de la famille de l’avocat Ahmed Souab, poursuivi pour
 terrorisme, ont critiquĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique pour avoir transformĂ© le pays en une «prison Ă  ciel ouvert», par allusion aux dizaines d’opposants politiques, de journalistes, d’activistes de la sociĂ©tĂ© civile et d’hommes d’affaires incarcĂ©rĂ©s et poursuivis pour diverses affaires.

Les manifestants ont dĂ©plorĂ© ce qu’ils ont qualifiĂ© de «procĂšs Ă  motivation politique visant Ă  Ă©craser toute dissidence.»

RassemblĂ©s sous le slogan «La RĂ©publique est une grande prison», les manifestants, menĂ©s par des femmes, ont exigĂ© la libĂ©ration des dirigeants de l’opposition, des journalistes et des militants emprisonnĂ©s.

«La Tunisie est devenue une prison Ă  ciel ouvert», a dĂ©clarĂ© Saib Souab, dont le pĂšre, Ahmed Souab, avocat et critique de SaĂŻed, est derriĂšre les barreaux. MĂȘme ceux qui ne sont pas emprisonnĂ©s vivent dans la peur d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, a ajoutĂ© Souab.

Plus tĂŽt dans la journĂ©e quelques dizaine de partisans du prĂ©sident SaĂŻed s’étaient rĂ©unis devant le théùtre municipal de Tunis pour exprimer leur attachement au «dirigeant politique le plus intĂšgre» et l’exhorter de poursuivre la lutte contre la corruption et l’assainissement du pays.

Ces derniers ne cĂ©lĂ©braient pas seulement la proclamation de la rĂ©publique. Ils cĂ©lĂ©braient aussi la prise du pouvoir par KaĂŻs SaĂŻed aprĂšs la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.    

A ce propos, l’avocat Samir Dilou, ancien dirigeant d’Ennahdha, a dĂ©clarĂ© que Saied avait changĂ© Ă  jamais le sens de cette journĂ©e. «Le 25 juillet marquait autrefois la fondation de la RĂ©publique. Aujourd’hui, il marque son dĂ©mantĂšlement. Le pouvoir absolu est synonyme de corruption absolue», a-t-il soulignĂ© aux mĂ©dias.

I. B.

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Le smack qui met l’Egypte en Ă©moi  

26. Juli 2025 um 11:57

L’Egypte est en Ă©moi. L’artiste libanais Ragheb Alama y est dĂ©sormais interdit de se produire en concert; il a mĂȘme Ă©tĂ© convoquĂ© par le syndicat Ă©gyptien des professions musicales pour une enquĂȘte disciplinaire. La cause : le fugace baiser Ă©changĂ© avec une admiratrice montĂ©e sur scĂšne lors de son dernier gala dans ce pays qu’on avait connu moins bondieusard. VidĂ©o.

Mohamed Sadok Lejri *

Bien entendu, aprĂšs ce petit baiser, ce «simple smack» comme on disait au collĂšge, les endeuillĂ©s du slip, les aigries mal baisĂ©es et les conservateurs de tout poil sont montĂ©s au crĂ©neau pour crier au scandale et exiger des autoritĂ©s Ă©gyptiennes une sanction Ă  la mesure de la gravitĂ© du «crime» qui vient d’ĂȘtre commis.

Cela dĂ©note une chose toute simple : la crainte des conservateurs Ă©gyptiens de voir leurs compatriotes s’affranchir de la tutelle de la religion et se frayer un chemin vers une plus grande libertĂ© sexuelle.

Les conservateurs Ă©gyptiens, et arabes d’une façon gĂ©nĂ©rale, redoutent comme la peste la sĂ©cularisation de la sociĂ©tĂ© et l’émancipation des corps et des plaisirs.

En convoquant l’artiste libanais Ă  son siĂšge, en l’accablant Ă  travers un communiquĂ© qui dĂ©nonce un «comportement indĂ©cent contraire aux traditions et aux valeurs de la sociĂ©tĂ© Ă©gyptienne», en menaçant le propriĂ©taire de la salle de spectacle de sanction, le syndicat Ă©gyptien des professions musicales n’a fait que lĂ©gitimer et nourrir encore plus les diktats obscurantistes qui gangrĂšne l’Egypte depuis plusieurs dĂ©cennies.

«Ce concert est un affront clair et dĂ©libĂ©rĂ© aux coutumes et traditions locales», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident du syndicat en question. Cet Ă©tat d’esprit poltron est indigne d’hommes qui se prĂ©tendent artistes car ils permettent aux bigots, aux bondieusards, aux islamo-obscurantistes, aux branleurs qui diabolisent un simple baiser et la moindre allusion au sexe car inaccessible pour eux, de conserver le monopole du contrĂŽle de l’espace public au nom du respect des traditions, de l’islam, de la morale et des bonnes mƓurs.

En effet, mĂȘme les plus conservateurs savent pertinemment qu’il ne s’agit que d’un simple bĂ©cot, ils savent que ce baiser n’a rien de pornographique ou de contraire Ă  la dĂ©cence.

En rĂ©alitĂ©, ils craignent qu’un baiser donnĂ© en public reste impuni et soit la porte ouverte Ă  la libĂ©ralisation des mƓurs. C’est pourquoi ils ne comptent pas laisser passer ce baiser sous silence, aussi anodin soit-il.

Une conception totalitaire de la morale

En fait, cette confrontation dĂ©note une chose toute simple : l’affrontement de deux visions antagonistes par rapport Ă  la sexualitĂ© des Egyptiens et des Arabes. Il y a, d’abord, la crainte des conservateurs de voir leurs compatriotes s’affranchir de la tutelle de la morale religieuse et se frayer un chemin vers une plus grande libertĂ© sexuelle.

En effet, comme tous les conservateurs arabo-musulmans, les conservateurs Ă©gyptiens redoutent comme la peste la sĂ©cularisation de la sociĂ©tĂ© et l’émancipation des corps et des plaisirs. Bondieusards et conservateurs de tout poil veulent conserver le monopole du contrĂŽle de l’espace public au nom du respect de la religion, des traditions, des us et coutumes, de la morale et des bonnes mƓurs.

Pour les conservateurs, le recours Ă  l’appareil de l’Etat et Ă  toutes les machines affĂ©rentes Ă  l’appareil rĂ©pressif de l’Etat (les syndicats des artistes font de cet appareil en Egypte) pour imposer dans l’espace public, aux mĂ©dias, aux institutions artistiques et culturelles, une conception totalitaire de la morale, une conception moyenĂągeuse et inquisitoriale des traditions et des bonnes mƓurs. Et cela ne saurait faire l’objet d’une quelconque nĂ©gociation.

Dans le camp d’en face, il y a les progressistes qui sont minoritaires et qui, sur le plan des mƓurs, essayent de faire Ă©voluer les choses sans trop se mouiller. IntimidĂ©s par les arguments d’autoritĂ© des conservateurs, ils ne font qu’obĂ©ir aux diktats de ces derniers depuis des dĂ©cennies. La poltronnerie de beaucoup d’entre eux a permis aux bondieusards de conserver, durant tout ce temps, le monopole du contrĂŽle de l’espace public au nom du respect de la morale et des bonnes mƓurs.

La lùche démission des progressistes

Il faut que les progressistes comprennent que la provocation des conservateurs et le choc des consciences participent Ă  la transformation de la sociĂ©tĂ©. Mais, hĂ©las, nos progressistes, Ă  quelques exceptions prĂšs, aussi bien en Egypte que dans les autres pays dits arabo-musulmans, se sont le plus souvent montrĂ©s lĂąches et timorĂ©s devant les tollĂ©s suscitĂ©s par les affaires liĂ©es aux mƓurs.

Pour que les mƓurs Ă©voluent sous nos cieux, les progressistes doivent faire face Ă  certains tabous et arrĂȘter de noyer le poisson lorsqu’on leur intime de se prononcer sur ce genre de sujets.

En effet, la remise en cause de la doxa et d’un certain conformisme est un passage obligĂ© si l’on veut sortir du vieux dispositif qui sanctifie la morale religieuse et les bonnes mƓurs et qui, de surcroĂźt, s’appuie sur la rĂ©pression sexuelle. Seul un Ă©lectrochoc dĂ©sinhibiteur affaiblira les tabous religieux et sexuels. Non seulement il faut rĂ©sister aux assauts des conservateurs, Ă  l’intimidation sociale et aux menaces profĂ©rĂ©es par les extrĂ©mistes, mais en plus il faut revendiquer sans la moindre Ă©quivoque la libertĂ© sexuelle quand cela s’impose et le droit de se bĂ©coter lors d’un concert, au cinĂ©ma, Ă  la tĂ©lé  Bref, en public !

C’est le seul moyen d’en finir avec la rĂ©pression moralo-religieuse et les inhibitions qui lui sont liĂ©es d’une maniĂšre consubstantielle et qui sont Ă  l’origine de tant de frustrations et de nĂ©vroses en terre d’Islam


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Tunisie | Le rappeur A.L.A de nouveau arrĂȘtĂ© pour possession de drogue

26. Juli 2025 um 11:05

ArrĂȘtĂ©, jeudi 25 juillet 2025, par des agents de la Garde nationale, en vertu d’un avis de recherche Ă©mis Ă  son encontre, le rappeur A.L.A a Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă  vue et est interrogĂ© dans une affaire de drogue.

Le rappeur, qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2020 en possession de cannabis, va devoir comparaĂźtre de nouveau devant le juge d’instruction pour des faits similaires. Il devait animer un concert hier soir, dans le cadre du festival de Tataouine, et son absence a Ă©tĂ© fort remarquĂ©e. On peut parler d’un empĂȘchement pour
 force majeure.

I. B.

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DécÚs de Ziad Rahbani | Une icÎne de la musique arabe contemporaine

26. Juli 2025 um 10:44

Avec le dĂ©cĂšs, ce samedi 26 juillet 2025, du musicien libanais Ziad Rahbani, Ă  l’ñge de 69 ans, c’est l’un des plus audacieux novateurs de la musique arabe contemporaine qui tire sa rĂ©vĂ©rence.

Fils de la diva Fairouz, Ziad Rahbani est considĂ©rĂ© comme l’une des figures les plus marquantes de la musique et du théùtre dans le monde arabe, et comme l’hĂ©ritier lĂ©gitime de l’école Rahabani fondĂ©e par son pĂšre Assi, qui a connu son heure gloire dans les annĂ©es 1960-1990.

Ses compositions, souvent interprétées par sa propre mÚre, marient avec bonheur la musique arabe à la musique occidentale et au jazz, donnant un souffle nouveau et une fraßcheur à la musique contemporaine.

I. B.

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Tunisie-Arabie Saoudite | Alliance cerveaux-capitaux pour dĂ©velopper l’IA arabe

26. Juli 2025 um 10:08

Comment le Public Investment Fund (PIF) saoudien, qui investit massivement dans l’Intelligence artificielle (IA), peut-il transformer la Tunisie en Silicon Valley du Maghreb et crĂ©er une souverainetĂ© numĂ©rique panarabe.

NaĂąmen Bouhamed *

La Tunisie forme 8 000 ingĂ©nieurs IA par an (dont 38% de femmes, record mondial), publie plus de recherches IA que tous les pays du Golfe rĂ©unis (Nature Index), et voit ses startups lever 120 millions de dollars US (M$) depuis 2020.

Pourtant, 83% de ses cerveaux fuient vers l’Europe ou l’AmĂ©rique.

Solution clĂ© : le PIF saoudien a 40 milliards de dollars pour l’IA. La Tunisie a les cerveaux. Leur mariage stratĂ©gique peut faire Ă©merger un Ă©cosystĂšme arabe disruptif.

Les atouts complĂ©mentaires (schĂ©ma proposĂ© par IA DeepSeek) :

Projets concrets pour une alliance gagnant-gagnant :

1. Fonds « Brain & Brawn Â» (1 Md$)

Objectif : fixer les talents en Tunisie via → Salaires hybrides : 70% payĂ©s par employeur local + 30% par le PIF (contre engagement 5 ans) → Ă‰quity-for-Skills : cession d’actions des startups tunisiennes au PIF en Ă©change de financement.

Impact : rĂ©duction de 60% de la fuite des cerveaux (modĂšle BCG).

2. RĂ©seau de Centres d’excellence thĂ©matiques (schĂ©ma proposĂ© par IA DeepSeek) :

3- Plateforme Halal Valley

SiĂšge : Tunis (ingĂ©nierie) + Riyad (commercialisation).

Fonctions : → Labellisation Halal Tech pour l’IA Ă©thique → Marketplace de services IA pour le monde musulman (1,8 Md de consommateurs) → AccĂ©lĂ©rateur commun startups tuniso-saoudiennes.

Simulation d’une feuille de route financiĂšre (schĂ©ma proposĂ© par IA DeepSeek) :

ModÚle économique : 15% des revenus reversés au PIF pendant 10 ans

Les Gains Géostratégiques

Pour la Tunisie â†’ Transformation de la fuite des cerveaux en exportation de services IA (objectif : 2Mds$/an) → Ancrage comme hub africain de la deep tech.

Pour l’Arabie saoudite â†’ AccĂšs Ă  des compĂ©tences premium Ă  coĂ»t compĂ©titif (Ă©conomie : 400M$/an vs recrutement occidental) → Diversification Ă©conomique hors pĂ©trole via la propriĂ©tĂ© intellectuelle tunisienne.

Pour le Monde arabe â†’ SouverainetĂ© numĂ©rique (ModĂšles LLM en arabe, normes Ă©thiques islamiques) → Émergence d’un 3e pĂŽle IA mondial (devant l’Europe, derriĂšre les Etats-Unis et la Chine).

Les piÚges à éviter

Protection des intĂ©rĂȘts tunisiens â†’ Limiter la prise de participation du PIF Ă  35% dans les startups → Garantir le transfert technologique via des comitĂ©s scientifiques mixtes

AgilitĂ© vs mĂ©gaprojets : «Pas de Neom Ă  la tunisienne : privilĂ©gier 100 pĂ©pites agiles plutĂŽt qu’un Ă©lĂ©phant blanc» (Olfa Nasraoui, experte en IA Ă©thique, Professor of Computer Science & Engineering, University of Louisville, USA).

TĂ©moignage prophĂ©tique : «Avec 1% des fonds IA du PIF, la Tunisie pourrait former 50 000 experts et gĂ©nĂ©rer 15 licornes. C’est le meilleur ROI gĂ©opolitique du siĂšcle Â» (Karim Beguir, Ceo d’InstaDeep (rachetĂ© par BioNTech pour 682M$).

Conclusion

L’alliance Tunisie-PIF n’est pas une option, mais une nĂ©cessitĂ© stratĂ©gique. La Tunisie y gagne en infrastructures et ancrage de ses talents. Le PIF y acquiert une agilitĂ© technologique et lĂ©gitimitĂ© panarabe. Et le monde arabe y construit son indĂ©pendance numĂ©rique.

Cette complĂ©mentaritĂ© cerveaux/capitaux pourrait Ă©crire l’une des plus belles rĂ©ussites technologiques du 21e siĂšcle : l’émergence d’un Silicon Valley arabe, irriguĂ© par les cerveaux tunisiens et les pĂ©trodollars saoudiens.

* International business consultant. Ceo Alwen International -France (article écrit en collaboration avec DeepSeek IA).

PrĂ©cĂ©dent article de l’auteur sur le mĂȘme sujet :

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Etat de Palestine l Le saut hésitant de Macron

26. Juli 2025 um 08:38

En voulant reconnaĂźtre l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossĂ©s, il faut un seul Ă©lan, ferme et irrĂ©versible. Tout le reste n’est que temps offert Ă  ceux qui espĂšrent que le saut n’aura jamais de rĂ©sultat.

Khémaïs Gharbi *

Winston Churchill aimait rappeler qu’«un fossĂ© se franchit mieux d’un seul saut». Ce n’était pas seulement une image de guerre, mais une leçon de stratĂ©gie : lorsqu’un pas est dĂ©cisif, mieux vaut l’accomplir d’un Ă©lan ferme que d’y revenir par hĂ©sitations successives.

Le prĂ©sident français Emmanuel Macron semble aujourd’hui payer le prix d’avoir ignorĂ© ce conseil du «vieux lion». Depuis des mois, il annonçait vouloir reconnaĂźtre l’État de Palestine – mais sans oser le faire franchement et clairement. Avant-hier, jeudi 25 juillet 2025, il a franchi une Ă©tape en annonçant officiellement cette reconnaissance dans une lettre adressĂ©e au prĂ©sident Mahmoud Abbas. Mais, en fixant la date de la proclamation solennelle Ă  septembre prochain, lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, il a ouvert un nouveau cycle de palabres, de tergiversations et de rĂ©sistances.

Cette dĂ©marche, pourtant honorable dans son affirmation, risque de se transformer en un piĂšge politique. Car en multipliant les prĂ©annonces, Macron n’offre pas seulement du temps Ă  la diplomatie : il en offre surtout Ă  ses adversaires – de l’intĂ©rieur comme de l’extĂ©rieur – pour dresser de nouveaux obstacles, tisser de nouvelles pressions, nourrir de nouvelles polĂ©miques.

L’Histoire fourmille d’exemples qui rappellent que certains gestes doivent ĂȘtre accomplis avec la nettetĂ© d’un couperet. En 1967, au lendemain de la guerre des Six Jours, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avait choisi un mot – «agression» – et une dĂ©cision – l’embargo sur les armes Ă  destination d’IsraĂ«l – qu’il annonça d’un bloc, sans flottement. Le geste fut controversĂ©, mais sa clartĂ© fit autoritĂ©.

À l’inverse, Ă  tergiverser, on Ă©puise l’élan, on fragilise le geste, et l’on transforme ce qui aurait pu ĂȘtre un moment de clartĂ© en un long champ de tir pour les critiques.

En voulant reconnaĂźtre l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossĂ©s, il faut un seul Ă©lan, ferme et irrĂ©versible. Tout le reste n’est que temps offert Ă  ceux qui espĂšrent que le saut n’aura jamais de rĂ©sultat. Et ils sont nombreux dans cet Occident qui se fait dĂ©sormais complice du gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l dans les territoires palestiniens occupĂ©s.

Les 149 Etats qui ont dĂ©jĂ  reconnu l’Etat de Palestine l’ont fait ce saut, et d’un seul Ă©lan, mus par la nĂ©cessitĂ© de l’Histoire et guidĂ©s par les principes du droit et de la justice.

* Ecrivain et traducteur.

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La diplomatie tunisienne face aux mutations gĂ©ostratĂ©giques

26. Juli 2025 um 08:05

La confĂ©rence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires tunisiens Ă  l’étranger se tiendra trĂšs prochainement au siĂšge de l’AcadĂ©mie diplomatique internationale Ă  Tunis (Photo). OrganisĂ©e pour la premiĂšre fois en 1992, le but de cette confĂ©rence annuelle est de donner Ă  nos chefs de poste diplomatiques et consulaires l’occasion de se rencontrer pour Ă©changer entre eux, avec les hauts fonctionnaires du ministĂšre et avec de hauts responsables de l’Etat et des entreprises publiques concernĂ©s par les relations extĂ©rieures, quant aux moyens permettant de mettre l’appareil diplomatique au service des intĂ©rĂȘts de la Tunisie, de son dĂ©veloppement et de sa prĂ©sence internationale, compte tenu des enjeux et contraintes, dans un monde plus instable que jamais et extrĂȘmement compĂ©titif. 

Raouf Chatty *

Dans ce cadre et compte tenu de ces contraintes du temps, les intervenants Ă  la confĂ©rence gagneraient Ă  faire l’économie des gĂ©nĂ©ralitĂ©s rĂ©barbatives et des analyses fleuves de la situation politique et gĂ©ostratĂ©gique internationale. Il serait mieux indiquĂ© de focaliser leurs Ă©changes sur certains thĂšmes majeurs devant constituer le cƓur de leur travail quotidien et de leur feuille de route. 

Le premier thĂšme est celui de la diplomatie Ă©conomique et de la contribution des reprĂ©sentations diplomatiques Ă  la rĂ©alisation des objectifs du pays dans ce domaine. 

RĂ©gion par rĂ©gion, ou pays par pays, en fonction de leur poids Ă©conomique, le rapporteur dĂ©signĂ© pourrait faire le bilan des rĂ©alisations effectives ou celles en cours et l’état des difficultĂ©s objectives entravant la rĂ©alisation des objectifs assignĂ©s. 

Le deuxiĂšme thĂšme concerne la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger, sa composition (environ 2 millions de personnes dont un grand nombre de compĂ©tences), les obstacles auxquels elle fait face et ses aspirations. Il s’agit d’identifier des procĂ©dĂ©s innovants pour l’impliquer plus fortement dans le dĂ©veloppement du pays. 

La promotion des intĂ©rĂȘts de la nation et de sa souverainetĂ©

Le troisiĂšme axe concerne les constantes de la diplomatie tunisienne face aux enjeux politiques, sĂ©curitaires et Ă©conomiques changeants dans un monde en Ă©bullition.

Le quatriĂšme pourrait ĂȘtre consacrĂ© Ă  la rationalisation des mĂ©thodes de travail et la gestion efficiente des personnels diplomatiques et consulaires et autres reprĂ©sentants Ă  l’étranger. 

A cet Ă©gard, il est important de souligner que le PrĂ©sident de la RĂ©publique a toujours insistĂ© sur les principes qui devront guider notre diplomatie, en particulier la promotion des intĂ©rĂȘts de la nation, la dĂ©fense des causes justes, la sauvegarde de la souverainetĂ© nationale et la non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des États.  

Le chef de l’Etat a toujours insistĂ© sur l’urgence pour la diplomatie tunisienne de se rĂ©nover, de faire preuve d’imagination et de crĂ©ativitĂ© compte tenu des nouveaux dĂ©fis gĂ©ostratĂ©giques et des grandes mutations actuelles dans le monde, gĂ©nĂ©rĂ©es par la rĂ©volution numĂ©rique et les technologies Ă©mergentes.  

Le renseignement économique et technologique

A cet Ă©gard, les participants devraient ĂȘtre animĂ©s d’un esprit pionnier et innovant, tout en Ă©tant attachĂ©s au rĂŽle et Ă  la mission du diplomate qui ont beaucoup changĂ© aujourd’hui. 

Plus que par le passĂ©, le travail du diplomate porte sur le renseignement Ă©conomique et technologique, la coopĂ©ration scientifique, la recherche des opportunitĂ©s et la quĂȘte des marchĂ©s. Il porte aussi sur les questions sociales et culturelles et l’accompagnement des expatriĂ©s dans le pays d’accrĂ©ditation


L’opinion publique doit aussi ĂȘtre Ă©clairĂ©e sur le rĂŽle jouĂ© par notre diplomatie dans la promotion de la Tunisie et de sa prĂ©sence sur la scĂšne internationale, ainsi que sur les difficultĂ©s qu’elle rencontre dans l’accomplissement de ses missions. Ainsi, on se ferait une idĂ©e prĂ©cise de son utilitĂ© et de son apport et lui en rendrait justice.

* Ancien ambassadeur.  

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Gestern — 25. Juli 2025Haupt-Feeds

Tunisie l Baisse des températures à partir du vendredi aprÚs-midi

25. Juli 2025 um 13:45

La vague de chaleur qui sĂ©vit en Tunisie depuis le dĂ©but de la semaine se poursuit ce vendredi 25 juillet 2025, dans la plupart des rĂ©gions du pays, avec des tempĂ©ratures variant de 40 Ă  48 degrĂ©s C. Mais une accalmie s’annonce dans les heures qui viennent. Ainsi que des cellules orageuses et des vents forts.

Selon un bulletin de suivi de l’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM), citĂ© par l’agence Tap, les tempĂ©ratures maximales varieront entre 45 et 48 degrĂ©s C dans le sud, Sidi Bouzid et Kairouan et entre 40 et 45 degrĂ©s dans le reste des rĂ©gions avec des vents de sirocco.

Cependant, à partir de cet aprÚs-midi, une baisse des températures est attendue dans les régions du nord. Elle concernera progressivement le centre avec apparition de cellules orageuses accompagnées de vents forts dépassant temporairement 90 Km/h sous forme de rafales et susceptibles de provoquer des tourbillons de sable et de poussiÚre.

Des pluies seront enregistrĂ©es sur les rĂ©gions du nord-ouest et du centre et certaines rĂ©gions de l’est. Elles seront parfois intenses notamment dans les gouvernorats du nord-ouest et sur les hauteurs.

Le vent soufflera fort, vendredi soir, avec une vitesse dĂ©passant temporairement 80 Km/h sous forme de rafales sur les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, les hauteurs et au sud, oĂč il suscitera des tourbillons de sable.

Les températures devraient enregistrer, à partir de samedi 26 juillet, une baisse notable dans la plupart des régions. Les maximales seront inférieurs aux moyennes enregistrées au mois de juillet.

I. B.

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Dr Houda Ben Jannet et la transition énergétique en Tunisie

25. Juli 2025 um 12:06

Lors d’une interview exclusive accordĂ©e Ă  Energy Connects Studio lors du 9e sĂ©minaire international de l’Opep, qui s’est tenu les 9 et 10 juillet 2025 au Hofburg Palace, Ă  Vienne, Autriche, le Dr Houda Ben Jannet, directrice gĂ©nĂ©rale de l’Observatoire mĂ©diterranĂ©en de l’énergie (OME), a soulignĂ© la position de la Tunisie comme pont Ă©nergĂ©tique essentiel entre l’Afrique du Nord et l’Europe.

L’experte franco-tunisienne, figure de proue de la transition Ă©nergĂ©tique en MĂ©diterranĂ©e, a appelĂ© Ă  une coordination rĂ©gionale renforcĂ©e, Ă  des infrastructures Ă©volutives et Ă  l’engagement du secteur privĂ© pour libĂ©rer tout le potentiel Ă©nergĂ©tique de l’Afrique.

La Tunisie s’engage Ă  promouvoir l’intĂ©gration transfrontaliĂšre et Ă  placer le continent au cƓur des flux Ă©nergĂ©tiques mondiaux, a-t-elle expliquĂ©, en mettant l’accent sur l’interconnectivitĂ©, les voies de transition propre et la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique Ă  long terme.

Le Dr Houda Ben Jannet a Ă©tĂ© nommĂ©e directrice gĂ©nĂ©rale de l’OME depuis le 1er janvier 2013.

I. B.

VidĂ©o de l’interview de Dr Ben Jannet en anglais.

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Libye-Etats-Unis l Des projets de 70 milliards de dollars à la clé

25. Juli 2025 um 11:32

Contrairement Ă  sa visite, le 22 juillet 2025, Ă  Tunis, oĂč il avait Ă©tĂ© surtout question de Gaza et de la Palestine, la visite Ă  Tripoli, le 23 juillet, de Massad Boulos, conseiller principal du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump pour les affaires africaines et moyen-orientales, a Ă©tĂ© essentiellement consacrĂ©e Ă  l’exploration des possibilitĂ©s de coopĂ©ration et de partenariat Ă©conomiques. Dans les communiquĂ©s publiĂ©s Ă  l’issue des rencontres libyennes du responsable amĂ©ricain, les problĂšmes de Gaza et de la Palestine ont Ă  peine Ă©tĂ© effleurĂ©s. Il Ă©tait surtout question de pĂ©trodollars, un langage qui a dĂ» plaire beaucoup au gendre du prĂ©sident amĂ©ricain.

Latif Belhedi

Cette visite, la premiĂšre du genre pour un conseiller principal de l’administration amĂ©ricaine actuelle, a notamment inclus des entretiens avec le Premier ministre Abdulhamid Dbeibeh, au cours desquels les deux parties ont Ă©voquĂ© une collaboration potentielle dans divers secteurs, notamment l’énergie, les infrastructures, la santĂ©, les tĂ©lĂ©communications et les minĂ©raux.

Selon des communiquĂ©s officiels, le gouvernement libyen a prĂ©sentĂ© un portefeuille de projets stratĂ©giques d’une valeur d’environ 70 milliards de dollars, dĂ©crivant les opportunitĂ©s d’investissement pour les partenaires internationaux, en mettant l’accent sur l’attraction d’entreprises amĂ©ricaines pour participer aux efforts de dĂ©veloppement du pays.

Les rĂ©unions ont Ă©galement portĂ© sur l’évolution du secteur pĂ©trolier et gazier libyen et les perspectives d’investissement dans de nouveaux blocs d’exploration offshore et onshore, ainsi que sur les efforts en cours pour promouvoir la transparence et amĂ©liorer l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle du secteur Ă©nergĂ©tique.

M. Boulos a, dans ce contexte, rencontrĂ© le prĂ©sident de la National Oil Corporation (NOC), l’ingĂ©nieur Masoud Suleiman. Lors de cette rencontre, la NOC a prĂ©sentĂ© son objectif stratĂ©gique visant Ă  porter la production pĂ©troliĂšre nationale Ă  deux millions de barils par jour d’ici 2030, ainsi que ses plans de dĂ©veloppement du secteur pĂ©trochimique.

La visite s’est conclue par la signature d’un accord de coopĂ©ration entre Mellitah Oil and Gas et la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Hill International. Cet accord porte sur la gestion de projets pour deux plateformes offshore, A et E.

Dans une brĂšve dĂ©claration publiĂ©e Ă  l’issue des rencontres, M. Boulos a qualifiĂ© les discussions de constructives, soulignant l’intĂ©rĂȘt commun pour la promotion du dĂ©veloppement Ă©conomique et le renforcement des relations bilatĂ©rales entre la Libye et les États-Unis.

Selon les communiquĂ©s officiels libyens, des questions rĂ©gionales ont Ă©galement Ă©tĂ© abordĂ©es et le Premier ministre Dbeibeh a exprimĂ© son inquiĂ©tude face Ă  la situation humanitaire Ă  Gaza et appelĂ© Ă  un cessez-le-feu et Ă  l’accĂšs de l’aide humanitaire. En somme, le strict minimum pour sauver la face, car un silence total sur le drame palestinien aurait Ă©tĂ© trĂšs mal accueilli, et d’abord en Libye. Mais personne n’est dupe, M. Dbeibeh et son gouvernement ont eu des contacts trĂšs avancĂ©s avec des parties israĂ©liennes en vue d’une normalisation des relations entre Tripoli et Tel Aviv. Mais l’initiative n’a pas encore mĂ»ri et la guerre de Gaza a tout remis en question
 momentanĂ©ment.  

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L’AlgĂ©rie fera de l’Italie un pĂŽle Ă©nergĂ©tique europĂ©en

25. Juli 2025 um 10:37

«L’Italie et l’AlgĂ©rie sont un modĂšle de coopĂ©ration. L’énergie est l’un des domaines les plus solides de notre coopĂ©ration. L’Italie aspire Ă  devenir une porte d’entrĂ©e Ă©nergĂ©tique vers l’Europe : un objectif que nous ne pourrions atteindre sans la prĂ©cieuse collaboration de l’AlgĂ©rie», a dĂ©clarĂ© le PremiĂšre ministre italienne Giorgia Meloni, en prĂ©sence du prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tebboune, lors du 5e sommet intergouvernemental, rĂ©uni le 23 juillet 2025 Ă  Rome. Elle s’est dit satisfaite du protocole d’accord entre Eni et Sonatrach. «Nous continuerons Ă  travailler sur de nouveaux corridors Ă©nergĂ©tiques et numĂ©riques», a-t-elle assurĂ©.

Imed Bahri

«L’Italie est notre partenaire de confiance et essentiel en Europe dans le secteur de l’énergie, et ces efforts sont aujourd’hui couronnĂ©s par la signature d’accords Ă  la fois sĂ©curitaires et Ă©conomiques», a renchĂ©ri Tebboune, en rĂ©itĂ©rant sa joie et sa satisfaction d’ĂȘtre Ă  Rome pour ce sommet, «une occasion de renforcer cette coopĂ©ration exemplaire entre l’Italie et l’AlgĂ©rie, notamment en ce qui concerne la coordination continue, et d’élargir les partenariats entre nos pays amis», a-t-il poursuivi.

«À l’occasion de ce cinquiĂšme sommet intergouvernemental, nous avons franchi des Ă©tapes opĂ©rationnelles, exprimant ainsi notre ferme dĂ©termination Ă  construire des relations bilatĂ©rales historiques et Ă  renforcer la coopĂ©ration, afin qu’elles puissent inclure d’autres secteurs», a encore soulignĂ© le prĂ©sident algĂ©rien, en parlant de «vastes horizons de partenariat stratĂ©gique exemplaire entre l’Italie et l’AlgĂ©rie».

Lors du Forum d’affaires Italie-AlgĂ©rie tenu par la mĂȘme occasion Ă  Rome, une trentaine d’accords commerciaux ont Ă©tĂ© signĂ©s entre les deux parties. «L’AlgĂ©rie est un partenaire stratĂ©gique, et nous travaillons intensĂ©ment pour que ce partenariat soit toujours plus large, fort et diversifié», a dĂ©clarĂ© le ministre italien des Affaires Ă©trangĂšres, Antonio Tajani, lors de l’ouverture du Forum, «une occasion prĂ©cieuse de renforcer le dialogue Ă©conomique et de travailler ensemble sur de nouvelles opportunitĂ©s», a-t-il ajoutĂ©.

14 milliards d’euros d’échanges en 2024

«En seulement six mois, il s’agit du troisiĂšme Ă©vĂ©nement majeur consacrĂ© Ă  notre partenariat Ă©conomique», a soulignĂ© M. Tajani qui, en tant que ministre des Affaires Ă©trangĂšres, mais aussi ministre du Commerce international, s’est dit satisfait des chiffres du commerce bilatĂ©ral.

En 2024, les Ă©changes commerciaux entre les deux pays se sont Ă©levĂ©s au chiffre record de 14 milliards d’euros. «Une nouvelle augmentation a Ă©tĂ© constatĂ©e au cours des premiers mois de cette annĂ©e, mais nous ne devons jamais nous reposer sur nos lauriers; nous voulons toujours faire plus. L’AlgĂ©rie est en pleine croissance et diversifie son Ă©conomie, et l’Italie, avec ses grands groupes et ses PME, est le partenaire idĂ©al pour contribuer Ă  ce processus Â», a soulignĂ© M. Tajani. Tout en rappelant que plus de 150 entreprises italiennes sont dĂ©jĂ  implantĂ©es en AlgĂ©rie, le responsable italien a lancĂ© : «Il y en aura beaucoup plus dĂ©sormais, j’en suis absolument convaincu. C’est prĂ©cisĂ©ment pourquoi nous avons organisĂ© un espace pour faciliter les rencontres entre les prĂšs de 500 entrepreneurs prĂ©sents aujourd’hui. La simple signature d’une trentaine d’accords entre entreprises tĂ©moigne du vif intĂ©rĂȘt de nos secteurs productifs.»

Des accords tous azimuts

Parmi les accords signĂ©s lors du Forum d’affaires, un accord technique concerne la crĂ©ation d’un centre de formation technologique italo-algĂ©rien dans le secteur du marbre et des pierres ornementales en AlgĂ©rie, signĂ© entre ICE et l’entreprise algĂ©rienne Sonarem.

Un protocole d’accord signĂ© par Sigit SpA et l’entreprise algĂ©rienne Madar prĂ©voit la crĂ©ation de l’EcoParc industriel Enrico Mattei.

Telecom Italia Sparkle et AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com ont signĂ© un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau cĂąble dĂ©diĂ© Ă  AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com (indĂ©pendant des systĂšmes antĂ©rieurs) reliant l’AlgĂ©rie Ă  l’Italie; un programme de conseil et d’accompagnement pour le dĂ©veloppement de nouveaux centres de donnĂ©es en AlgĂ©rie; et un programme de formation pour AT afin de soutenir le plan algĂ©rien de transformation numĂ©rique.

Un protocole d’accord de collaboration Ă©nergĂ©tique a Ă©tĂ© signĂ© entre Duferco et Copresud, tandis qu’Eni et Sonatrach ont signĂ© un protocole d’accord pour le dĂ©veloppement des relations Ă©nergĂ©tiques dans les domaines de la sĂ©curitĂ©, de l’approvisionnement et de la transition Ă©nergĂ©tique.

Une lettre d’intention a Ă©tĂ© signĂ©e pour le dĂ©veloppement des opĂ©rations de Stellantis en AlgĂ©rie, tandis que dans le secteur pharmaceutique, Chiesi Group et Clinica Group ont signĂ© un accord de commercialisation en vertu duquel Chiesi fournira Ă  son partenaire algĂ©rien des produits pharmaceutiques pour traiter certaines maladies rares en vue de leur distribution sur le marchĂ© algĂ©rien.

Un accord de collaboration a été signé entre Menarini et le groupe Clinica afin de proposer les médicaments oncologiques innovants et transformateurs de Stemline aux patients algériens.

«Nous disposons de nombreux secteurs dans lesquels nous pouvons collaborer», a dĂ©clarĂ© le vice-Premier ministre italien. Et d’ajouter : «Commençons par l’énergie, qui joue assurĂ©ment un rĂŽle particulier dans les relations entre nos deux pays : toutes nos grandes entreprises du secteur sont impliquĂ©es dans des collaborations consolidĂ©es et de nouveaux projets. Alors, tournons-nous ensemble vers l’avenir; l’énergie est un enjeu clĂ©.»

«C’est Ă©galement grĂące Ă  nos projets stratĂ©giques tels que le Corridor HydrogĂšne Sud et Medlink, qui visent Ă  acheminer les Ă©nergies renouvelables d’Afrique du Nord vers l’Italie et l’Europe», a soulignĂ© M. Tajani, citant d’autres secteurs comme l’automobile, les infrastructures, la connectivitĂ© numĂ©rique et mĂȘme l’agroalimentaire : «Je pense que nous pourrions Ă©galement accomplir beaucoup en AlgĂ©rie, notamment en tenant compte du Plan Mattei, qui est l’outil par lequel nous souhaitons dĂ©montrer notre engagement envers l’ensemble du continent africain (
) et je devrais parler de nombreux secteurs industriels : la pharmacie, l’économie numĂ©rique, la dĂ©fense, la sĂ©curitĂ©, l’espace, la sidĂ©rurgie : autant de facettes de notre systĂšme productif qui peuvent Ă©galement faire partie des facettes de la croissance de l’AlgĂ©rie.»

(Avec agences).

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Forum à Tunis sur la réforme de la sécurité en Libye

25. Juli 2025 um 09:53

Des membres de la Chambre des représentants libyenne, ainsi que de hauts responsables de la sécurité et de la défense, se sont réunis à Tunis pour un forum de deux jours, les 22 et 23 juillet 2025, consacré au renforcement du rÎle du législateur dans la réforme du secteur de la sécurité nationale en Libye.

L’initiative a Ă©tĂ© organisĂ©e et facilitĂ©e par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), qui l’a annoncĂ©e sur son site web, avec la contribution technique de la Force permanente des Nations Unies pour la rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ©.

Le forum a analysĂ© en profondeur les lacunes de la lĂ©gislation actuelle, soulignant la nĂ©cessitĂ© de rĂ©formes globales capables de rĂ©pondre Ă  l’évolution du contexte sĂ©curitaire du pays. Les prioritĂ©s identifiĂ©es comprenaient le renforcement du contrĂŽle aux frontiĂšres et l’adaptation du cadre rĂ©glementaire de la sĂ©curitĂ© et de la dĂ©fense.

Lors de la rĂ©union, plusieurs initiatives nationales dĂ©jĂ  en cours ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, notamment l’élaboration d’un code de conduite pour le personnel militaire et des forces de l’ordre, le relĂšvement de l’ñge minimum de recrutement, la rĂ©vision de la loi sur la police et le renforcement des mesures de sĂ©curitĂ© aux frontiĂšres terrestres. Ces mesures sont considĂ©rĂ©es comme essentielles pour bĂątir des institutions plus professionnelles, efficaces et rĂ©actives.

La deuxiĂšme journĂ©e s’est concentrĂ©e sur la sĂ©curitĂ© des Ă©lections, les participants soulignant l’urgente nĂ©cessitĂ© de mettre Ă  jour la lĂ©gislation protĂ©geant le processus Ă©lectoral afin de garantir des Ă©lections transparentes et sĂ©curisĂ©es, quelle que soit leur nature.

La Manul a Ă©galement prĂ©sentĂ© un aperçu des risques liĂ©s Ă  la dĂ©sinformation, soulignant la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©ponse lĂ©gislative adaptĂ©e Ă  l’évolution de l’écosystĂšme numĂ©rique.

Enfin, Ă  un moment crucial de la transition libyenne, un plan d’action visant Ă  renforcer le rĂŽle de la Chambre des reprĂ©sentants dans la rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ© a Ă©tĂ© discutĂ©. Ce plan, largement soutenu, prĂ©voit la crĂ©ation de sous-commissions parlementaires spĂ©cialisĂ©es chargĂ©es d’examiner et de mettre Ă  jour la lĂ©gislation existante, en collaboration avec des experts nationaux et internationaux, sous la supervision technique de la Manul.

«Ce dialogue entre les institutions libyennes constitue une Ă©tape fondamentale vers le renforcement de l’État de droit et la consolidation des relations entre les pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif et jette les bases d’une paix durable et d’une consolidation de l’État», a dĂ©clarĂ© Badreddine El Harti, chef du service des institutions de sĂ©curitĂ© de la Manul.

La prochaine rĂ©union est prĂ©vue pour la deuxiĂšme quinzaine de septembre. La Mission des Nations Unies supervisera sa prĂ©paration et coordonnera avec les partenaires internationaux la mise en Ɠuvre du plan d’action discutĂ© Ă  Tunis.

I. B.

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Le partenariat Union europĂ©enne – Tunisie doit ĂȘtre rĂ©initialisĂ©

25. Juli 2025 um 09:18

«Sans vĂ©ritable changement stratĂ©gique, le partenariat [Union  europĂ©enne-Tunisie] s’effondrera de lui-mĂȘme, par Ă©puisement mutuel ou par inertie politique », prĂ©vient l’économiste tunisien Ferid Belhaj, qui occupait jusqu’à l’annĂ©e derniĂšre le poste de vice-prĂ©sident de la Banque mondiale (BM) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Oussama Romdhani *

Alors que les diplomates europĂ©ens Ă  Tunis commĂ©moraient le 30e anniversaire du traitĂ© de partenariat entre l’UE et la Tunisie, Ferid Belhaj abordait la question Ă©pineuse : «Pourquoi le partenariat Tunisie-Union europĂ©enne doit-il Ă©voluer ?»

Sa rĂ©ponse figure dans un document d’orientation rĂ©cemment publiĂ© par le Centre de politique pour le Nouveau Sud, basĂ© Ă  Rabat.

Tout au long des 16 pages de ce document, il offre une perspective rĂ©flĂ©chie et rafraĂźchissante, un hommage Ă  la porte tournante qui permet Ă  un homme du calibre et de l’expĂ©rience de Ferid Belhaj de prĂ©senter un point de vue honnĂȘte sur des questions complexes que les responsables ont tendance Ă  obscurcir.

Belhaj indique clairement d’emblĂ©e que l’accord de partenariat UE-Tunisie ne nĂ©cessite pas de retouches technocratiques. Il nĂ©cessite plutĂŽt une rĂ©initialisation complĂšte.

Trois décennies de relations asymétriques

L’accord signĂ© par les deux parties en est venu Ă  incarner l’opportunisme plutĂŽt qu’une vision stratĂ©gique Ă  long terme de «souverainetĂ©s imbriquĂ©es». Alors que la Tunisie se contente de compter sur l’UE pour rĂ©pondre Ă  ses besoins immĂ©diats, «l’Europe cherche Ă  externaliser ses vulnĂ©rabilitĂ©s : maĂźtriser les flux migratoires, sĂ©curiser son approvisionnement Ă©nergĂ©tique (notamment en gaz et en hydrogĂšne vert) et stabiliser les zones de transit.»

Trente ans plus tard, la logique dominante est «transactionnelle et non convergente», explique Belhaj.

L’ancien vice-prĂ©sident de la BM estime qu’un changement d’approche tunisien est non seulement possible Ă  ce stade, mais nĂ©cessaire. Cela n’impliquerait pas nĂ©cessairement une rupture avec l’UE, qui reprĂ©sente plus de 80 % des investissements Ă©trangers en Tunisie. Il s’agirait plutĂŽt de se dĂ©barrasser de «la dĂ©pendance intellectuelle, financiĂšre et politique qui a façonnĂ© trois dĂ©cennies de relations asymĂ©triques».

L’auteur soutient que la nation nord-africaine a des raisons d’ĂȘtre plus confiante dans sa position de nĂ©gociation vis-Ă -vis de l’Europe, car elle peut compter sur sa situation gĂ©ographique stratĂ©gique, carrefour entre l’Afrique, l’Europe et le flanc occidental du monde arabe, ainsi que sur son rĂŽle rĂ©gulateur dans la gestion des flux migratoires et son potentiel en tant que source d’énergie Ă  long terme dont l’Europe a besoin.

L’économiste principal est suffisamment optimiste pour croire que l’UE pourrait envisager d’aligner son engagement envers la Tunisie sur les modĂšles qu’elle avait suivis dans les annĂ©es 1980 avec des pays comme l’Espagne, le Portugal et la GrĂšce. Il note, par exemple, que l’Espagne a reçu jusqu’à 2,7 % de son PNB annuel en fonds structurels europĂ©ens pour soutenir sa transition Ă©nergĂ©tique et industrielle aprĂšs son adhĂ©sion Ă  l’UE, contrairement Ă  la Tunisie, qui a reçu en moyenne 0,3 % de son PNB en aide europĂ©enne au cours des 30 derniĂšres annĂ©es. De plus, le plus petit des pays du Maghreb (en termes de superficie) n’a jamais bĂ©nĂ©ficiĂ© d’orientation stratĂ©gique ni de coordination des politiques d’industrialisation de la part de l’Europe.

De l’euphorie Ă  la dĂ©ception mutuelle

AprĂšs les bouleversements du «Printemps arabe» de 2011, l’UE a pleinement adoptĂ© la transition du pays aprĂšs l’ùre Ben Ali comme modĂšle pour le reste de la rĂ©gion. Mais l’optimisme initial, proche de l’euphorie, a rapidement cĂ©dĂ© la place Ă  une dĂ©ception mutuelle. L’UE a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reuse dans son aide, mais pas au point de lancer un programme de type Plan Marshall qui aurait permis Ă  la Tunisie de lier son destin, au moins Ă©conomiquement, Ă  celui de l’Europe. L’inaction des gouvernements tunisiens successifs en matiĂšre de rĂ©formes sociales et Ă©conomiques a entraĂźnĂ© une stagnation de la croissance du pays.

Un axe majeur de la relation actuelle, comme l’illustre le protocole d’accord de 2023 entre les deux parties, est la migration. Belhaj n’hĂ©site pas Ă  aborder cette question «politiquement explosive» et Ă  formuler des suggestions Ă©clairĂ©es sur la maniĂšre de la gĂ©rer.

«Si l’Europe souhaite externaliser sa politique migratoire, la Tunisie devrait Ă©galement externaliser ses exigences», affirme-t-il. Cela signifie que la Tunisie dĂ©fend une «approche transactionnelle» qui exige un lien entre les filiĂšres migratoires lĂ©gales et illĂ©gales, en sollicitant l’aide de l’UE pour l’installation des cadres tunisiens qualifiĂ©s en Europe, l’allocation de fonds de dĂ©veloppement aux rĂ©gions tunisiennes les plus touchĂ©es par les flux migratoires sortants et l’aide Ă  la rĂ©intĂ©gration des migrants de retour, au lieu de chercher systĂ©matiquement Ă  limiter le rĂŽle de la Tunisie au contrĂŽle de l’immigration clandestine offshore.

À cet Ă©gard, Belhaj voit une solution gagnant-gagnant entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne.

D’un cĂŽtĂ©, une grande partie de la main-d’Ɠuvre tunisienne, qualifiĂ©e et non qualifiĂ©e, considĂšre l’émigration comme la solution ultime Ă  leurs problĂšmes. Plus prĂ©cisĂ©ment, les professionnels tunisiens, dont des milliers d’ingĂ©nieurs et de mĂ©decins, quittent massivement le pays, attirĂ©s par des emplois mieux rĂ©munĂ©rĂ©s et des perspectives de carriĂšre plus attractives en Europe.

L’UE, quant Ă  elle, peine Ă  pourvoir de nombreux postes essentiels et Ă  compenser son dĂ©clin dĂ©mographique constant. Le taux de croissance dĂ©mographique en Europe est passĂ© de trois millions par an dans les annĂ©es 1960 Ă  0,9 million entre 2005 et 2024.

L’Europe a pu ajouter 1,07 million d’habitants à sa population en 2024, seulement grñce à l’immigration de 2,3 millions de personnes en provenance de pays tiers.

L’Italie, doyenne des nations europĂ©ennes, a annoncĂ© son intention d’accorder environ 500 000 nouveaux visas de travail aux ressortissants de pays tiers entre 2026 et 2028.

Pour une forme productive de codéveloppement

Au-delĂ  de l’instauration de conditions de concurrence Ă©quitables en matiĂšre de migration, Belhaj plaide pour une forme productive de codĂ©veloppement et d’investissement qui inclurait une dynamique de transfert de technologie et de crĂ©ation d’emplois Ă  valeur ajoutĂ©e, loin des limites Ă©videntes du modĂšle Ă©prouvĂ© de dĂ©localisation de main-d’Ɠuvre bon marchĂ©.

L’ancien haut diplomate tunisien appelle Ă  une nouvelle relation fondĂ©e sur la reconnaissance des intĂ©rĂȘts de chaque partie et non sur la poursuite des notions sacrĂ©es de «convergence» et de rĂ©ajustement «technocratique».

«Sans un vĂ©ritable changement stratĂ©gique, le partenariat s’effondrera de lui-mĂȘme, par Ă©puisement mutuel ou par inertie politique», prĂ©vient-il.

Ce ne serait pas le type de rĂ©sultat que les deux parties souhaitent, trente ans aprĂšs la signature du premier accord de ce type entre l’UE et un pays du Maghreb.**

Traduit de l’anglais.

* Rédacteur en chef de Arab Weekly.

** Les intertitres sont de la rédaction.

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Palestine l Génocide humain à Gaza, génocide académique aux Etats-Unis

25. Juli 2025 um 08:44

Dans une dĂ©cision qui a suscitĂ© une large controverse et a Ă©tĂ© dĂ©crite comme un exemple flagrant de censure institutionnelle, le Groupe d’édition Ă©ducative de l’UniversitĂ© de Harvard a annulĂ© un numĂ©ro spĂ©cial de la Harvard Educational Review (HER) consacrĂ© Ă  l’éducation en Palestine. Au «gĂ©nocide humain» perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l contre les Palestiniens Ă  Gaza rĂ©pond le «gĂ©nocide acadĂ©mique» perpĂ©trĂ© par l’administration Trump contre la cause palestinienne aux Etats-Unis. (Thea Abu El-Haj, professeure palestino-amĂ©ricaine Ă  l’universitĂ© Barnard, chez elle dans le Vermont, le 16 juillet. Photographie : John Tully/The Guardian).

Imed Bahri

Ce nouvel acte de censure peut paraĂźtre contradictoire avec l’attitude de l’universitĂ© de Harvard quand elle avait refusĂ© au mois d’avril dernier de se plier aux diktats de l’administration Trump afin de prĂ©server les financements fĂ©dĂ©raux contrairement Ă  l’universitĂ© de Columbia qui avait capitulĂ©. Sauf qu’on y voyant de plus prĂšs, les choses sont bien plus ambiguĂ«s. 

Selon l’enquĂȘte de la journaliste indĂ©pendante Alice Speri publiĂ©e dans le Guardian, l’annulation du numĂ©ro spĂ©cial est intervenue quelques semaines seulement avant la date prĂ©vue de sa publication. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© vivement condamnĂ©e par les universitaires qui y ont vu une grave atteinte Ă  la libertĂ© de recherche universitaire aux États-Unis, notamment sur les sujets liĂ©s Ă  la Palestine. 

Cette annulation intervient dans un contexte de conflit croissant entre l’UniversitĂ© de Harvard et l’administration Trump. Le numĂ©ro spĂ©cial sur l’éducation en Palestine avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ© dans le contexte de la guerre israĂ©lienne contre Gaza qui a entraĂźnĂ© la destruction partielle ou totale des 12 universitĂ©s de la bande de Gaza et la transformation d’écoles en abris.

La pression croissante des censeurs

Face Ă  cette catastrophe, la Harvard Educational Review, prestigieuse revue universitaire centenaire, a invitĂ© des chercheurs du monde entier Ă  rĂ©diger des articles sur l’éducation sous occupation, le rĂŽle de l’éducation dans les mouvements de libĂ©ration et la maniĂšre dont la question palestinienne est abordĂ©e dans les Ă©tablissements d’enseignement amĂ©ricains.

AprĂšs la signature des contrats officiels par les chercheurs et la finalisation des articles, les Presses Ă©ducatives de l’UniversitĂ© Harvard ont brusquement interrompu la publication du numĂ©ro spĂ©cial le 9 juin invoquant «un certain nombre de problĂšmes complexes» ce qui a choquĂ© les auteurs et les rĂ©dacteurs ayant participĂ©s au numĂ©ro.

Cependant, des documents internes obtenus par le journal britannique rĂ©vĂšlent une tout autre histoire. Les auteurs et les rĂ©dacteurs ont dĂ©clarĂ© avoir subi une pression croissante de la part de la maison d’édition notamment une demande tardive et inhabituelle de soumettre tous les articles Ă  un examen par le conseiller juridique de Harvard, une procĂ©dure rare gĂ©nĂ©ralement appliquĂ©e Ă  des cas individuels et Ă  un stade prĂ©coce plutĂŽt qu’aprĂšs la finalisation du processus de rĂ©vision et de contractualisation.

La crainte de répercussions politiques

De nombreux universitaires estiment que ces pressions dĂ©coulent de la crainte de rĂ©percussions politiques ou juridiques dans le contexte de l’intensification de la campagne menĂ©e par l’administration Trump contre les universitĂ©s amĂ©ricaines accusĂ©es de tolĂ©rer l’antisĂ©mitisme sur les campus.

De nombreuses universités ont réagi en imposant des restrictions aux manifestations, en sanctionnant les étudiants et les professeurs qui défendent les droits des Palestiniens et en examinant de prÚs les programmes universitaires traitant de la question palestinienne.

Dans une lettre collective, les auteurs ont qualifiĂ© l’obligation d’examen juridique de «dangereux prĂ©cĂ©dent», arguant que l’annulation du numĂ©ro entier «envoie un message dangereux aux chercheurs du monde entier, leur indiquant que les contrats universitaires sont annulables et sujets Ă  des calculs politiques».

Le comitĂ© de rĂ©daction de la revue, composĂ© de doctorants de Harvard, a soulignĂ© qu’il n’était pas impliquĂ© dans la dĂ©cision et qu’il n’en avait Ă©tĂ© informĂ© que 30 minutes avant les auteurs. Dans une dĂ©claration officielle, il a Ă©crit que cette dĂ©cision «est totalement contraire aux valeurs qui guident la revue depuis plus d’un siĂšcle».

La censure des discours pro-palestiniens

Du point de vue du Guardian, l’annulation d’un numĂ©ro entier d’une revue universitaire –qui n’avait pas Ă©tĂ© divulguĂ©e auparavant– constitue une Ă©volution sans prĂ©cĂ©dent dans la liste croissante des cas de censure des discours pro-palestiniens. 

Bien que l’UniversitĂ© Harvard poursuive l’administration amĂ©ricaine en justice pour sa menace de rĂ©duction du financement fĂ©dĂ©ral, ses actions internes, selon ses dĂ©tracteurs, contredisent sa position publique.

Paul Belsito, porte-parole de la Harvard Graduate School of Education, a confirmĂ© dans une dĂ©claration au Guardian que la dĂ©cision d’annulation intervenait aprĂšs neuf mois de discussions et une «absence de consensus interne gĂ©nĂ©ral» sur la question.

Les auteurs, cependant, ont un point de vue diffĂ©rent. Thea Abu El-Haj, anthropologue palestino-amĂ©ricaine au Barnard College de l’UniversitĂ© Columbia, co-auteure de l’un des articles les plus marquants du numĂ©ro, a dĂ©clarĂ© que cette dĂ©cision «reprĂ©sente un abandon institutionnel de la mission de l’universitĂ© de dĂ©fendre la connaissance et la critique». Elle s’est interrogĂ©: «Si les presses universitaires elles-mĂȘmes ne dĂ©fendent pas la libertĂ© de pensĂ©e, quel est leur rĂŽle alors?» 

Dans le mĂȘme contexte, Speri estime dans son enquĂȘte que l’annulation s’inscrit dans une stratĂ©gie plus large, ajoutant que l’UniversitĂ© Harvard a rĂ©cemment rĂ©trogradĂ© deux directeurs de son Centre d’études sur le Moyen-Orient –dont l’un a rĂ©digĂ© la prĂ©face du numĂ©ro annulé– et a mis fin Ă  son partenariat avec l’UniversitĂ© de Birzeit en Palestine tout en gelant une initiative de la FacultĂ© de thĂ©ologie sur le conflit israĂ©lo-palestinien.

En janvier dernier, l’universitĂ© a adoptĂ© une dĂ©finition controversĂ©e de l’antisĂ©mitisme dans le cadre d’un accord juridique avec des Ă©tudiants juifs, largement perçue comme confondant antisĂ©mitisme et critique d’IsraĂ«l.

Le numĂ©ro sur la Palestine devait comprendre une douzaine d’articles de recherche, d’opinions et d’autres Ă©crits sur l’éducation en Palestine, en IsraĂ«l et dans la diaspora palestinienne ainsi que sur la libertĂ© acadĂ©mique aux États-Unis.

Le «génocide académique» en marche

Parmi les articles, il y avait des Ă©tudes sur le «gĂ©nocide acadĂ©mique», terme inventĂ© lors de l’invasion israĂ©lienne de la bande de Gaza en 2008. Le Guardian rapporte que ce terme dĂ©crit la destruction systĂ©matique des Ă©tablissements d’enseignement palestiniens, des analyses amĂ©ricains de la rĂ©pression du discours acadĂ©mique sur les campus et des tĂ©moignages de premiĂšre main d’enseignants palestiniens travaillant dans des zones de conflit.

Rabee Ighbaria, doctorant palestinien Ă  la facultĂ© de droit de Harvard, a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  rĂ©diger la postface du numĂ©ro mais a refusĂ© de signer le contrat car la revue ayant refusĂ© en avril d’inclure une clause garantissant sa libertĂ© acadĂ©mique.

Il a dĂ©clarĂ©: «Il est honteux qu’une revue universitaire rejette une clause protĂ©geant la libertĂ© acadĂ©mique. La postface que j’ai Ă©crite portait sur le dĂ©ni de la Nakba et la manipulation des faits pour affirmer le sionisme et contrĂŽler le discours scientifique sur la Palestine. Il est ironique qu’elle ait Ă©tĂ© interdite de publication»

Selon le journal, des chercheurs tentent dĂ©sormais de republier ces travaux dans d’autres revues universitaires mais nombreux sont ceux qui craignent que cet incident ne dĂ©courage d’autres personnes de faire des recherches ou d’écrire sur la Palestine Ă  un moment oĂč ce domaine subit une pression sans prĂ©cĂ©dent.

Chandni Desai, collaboratrice de ce numĂ©ro et chercheuse Ă  l’UniversitĂ© de Toronto, a dĂ©clarĂ© que l’article qu’elle a coĂ©crit avec trois universitaires palestiniens dont l’un est doyen de l’UniversitĂ© Al-Azhar de Gaza constituait un tĂ©moignage essentiel sur l’expĂ©rience de l’enseignement pendant le gĂ©nocide. Elle a ajoutĂ©: «Nous avons perdu des collĂšgues et des Ă©tudiants au cours de ces recherches. Il ne s’agit pas d’un exercice acadĂ©mique thĂ©orique mais plutĂŽt d’une action urgente face Ă  la catastrophe». 

Les critiques voient dans cet incident un exemple de ce qui est dĂ©sormais appelĂ© «l’exception palestinienne» en matiĂšre de la libertĂ© d’expression acadĂ©mique selon laquelle les normes et pratiques acadĂ©miques habituelles sont suspendues dĂšs lors qu’il est question de la Palestine.

Cependant, Abu El-Haj a indiquĂ© avec un optimisme prudent qu’un rĂ©el changement est dĂ©jĂ  en cours: «Nous constatons un intĂ©rĂȘt sans prĂ©cĂ©dent parmi les Ă©tudiants pour l’étude de la question palestinienne. Une nouvelle prise de conscience Ă©merge et les institutions tentent dĂ©sespĂ©rĂ©ment de contrĂŽler le discours mais elles commencent Ă  perdre».

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Importations tunisiennes de blĂ© et marchĂ©s agricoles mondiaux

25. Juli 2025 um 08:02

Les appels d’offres rĂ©currents pour le blĂ© tendre en Tunisie ne sont pas seulement une affaire locale : ils constituent un indicateur pour les marchĂ©s agricoles mondiaux. Alors que notre pays s’efforce de sĂ©curiser son approvisionnement en blĂ© dans un contexte de sĂ©cheresse, de dĂ©ficit de production nationale et de bouleversements gĂ©opolitiques, les investisseurs se voient offrir une occasion unique de capitaliser sur les tendances structurelles de la demande mondiale dans ce domaine.

Les importations de blĂ© tunisiennes ont fortement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, la campagne 2024/25 prĂ©voyant un volume impressionnant de 1,8 million de tonnes pour rĂ©pondre Ă  une consommation nationale de 2,89 millions de tonnes. Cette dĂ©pendance n’est pas une solution temporaire, mais une Ă©volution structurelle due Ă  trois facteurs clĂ©s :

– les contraintes de la production nationale : la production de blĂ© tunisienne reste obstinĂ©ment faible, avec une moyenne de 1,25 million de tonnes par an. Les sĂ©cheresses et les problĂšmes de salinitĂ© des sols dans des rĂ©gions clĂ©s comme Kairouan et Sousse ont fait de l’autosuffisance un rĂȘve lointain;

– le rĂ©alignement gĂ©opolitique : l’Union europĂ©enne (UE), autrefois fournisseur dominant, a vu sa part de marchĂ© en Afrique du Nord se rĂ©duire Ă  25 % en raison de mauvaises rĂ©coltes en France. La Russie et l’Ukraine sont intervenues : les exportations de blĂ© russe vers la Tunisie ont augmentĂ© de 50 % en 2024/25, et l’Ukraine a rebondi avec une augmentation de 50 % de ses expĂ©ditions;

– la modernisation des infrastructures : la Tunisie investit massivement dans le stockage et la logistique, notamment dans de nouveaux silos Ă  RadĂšs, Sousse et Sfax, pour gĂ©rer ses volumes d’importation croissants. Ces projets, soutenus par 110 millions de dollars de prĂȘts internationaux, tĂ©moignent d’une rĂ©silience de la demande Ă  long terme.

La stratĂ©gie tunisienne centrĂ©e sur le blĂ© ne se limite pas Ă  remplir les silos, mais vise Ă  crĂ©er un effet d’entraĂźnement sur les marchĂ©s agricoles mondiaux.

Les opportunitĂ©s identifiĂ©es

L’orge est le joyau cachĂ© du portefeuille cĂ©rĂ©alier tunisien. Avec une consommation prĂ©vue de 1,08 million de tonnes en 2024/25 et des importations qui devraient atteindre 500 000 tonnes, la demande est tirĂ©e par deux secteurs :

– l’alimentation animale : l’élevage tunisien est en plein essor, portĂ© par une consommation croissante de protĂ©ines et une classe moyenne en pleine expansion;

– la brasserie : le marchĂ© de la biĂšre est en pleine expansion, avec des brasseries locales comme la Brasserie Tunisienne et des acteurs internationaux comme Heineken qui renforcent leur prĂ©sence.

La dĂ©cision du gouvernement de libĂ©raliser les importations d’orge a ouvert la voie aux acteurs du secteur privĂ©, crĂ©ant un environnement concurrentiel propice Ă  l’innovation.

Recherchez des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans la transformation ou la logistique de l’orge, ou envisagez d’investir dans des entreprises agroalimentaires tunisiennes qui se dĂ©veloppent pour rĂ©pondre Ă  cette demande.

L’amĂ©lioration des infrastructures

L’extension du stockage cĂ©rĂ©alier en Tunisie, d’un montant de 110 millions de dollars, est un coup de maĂźtre pour les investisseurs. D’ici 2027, le pays ajoutera 120 000 tonnes de nouvelles capacitĂ©s de stockage, tout en rĂ©novant des installations vieillissantes. Cette infrastructure n’est pas seulement une façade : elle constitue un Ă©lĂ©ment essentiel de l’ambition de la Tunisie de devenir une plaque tournante rĂ©gionale du transbordement cĂ©rĂ©alier.

Le point essentiel Ă  retenir ? Les entreprises de logistique et de stockage opĂ©rant en Tunisie et dans la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne en bĂ©nĂ©ficieront. Pensez aux opĂ©rateurs portuaires, aux entreprises de transport ferroviaire et aux fournisseurs d’infrastructures agroalimentaires.

Le virage de la Tunisie vers les fournisseurs russes et ukrainiens est le microcosme d’une tendance plus large : la fragmentation des marchĂ©s cĂ©rĂ©aliers mondiaux. Alors que les exportateurs traditionnels comme la France et l’Allemagne sont confrontĂ©s Ă  des difficultĂ©s de production, la stratĂ©gie d’approvisionnement de la Tunisie souligne l’importance de diversifier les chaĂźnes d’approvisionnement. Pour les investisseurs, cela signifie :

– des exportateurs de cĂ©rĂ©ales en Russie et en Ukraine : ces pays sont dĂ©sormais essentiels aux importations tunisiennes. Il convient de surveiller des entreprises comme Rusal Agro (Russie) ou UkrAgroCompany (Ukraine) pour s’exposer Ă  cette demande croissante;

– les agro-industries europĂ©ennes : bien que les exportations de l’UE vers la Tunisie aient diminuĂ©, la reprise du bloc en 2025/26 pourrait entraĂźner une reprise des expĂ©ditions. Il faudra surveiller l’adaptation des nĂ©gociants en cĂ©rĂ©ales basĂ©s dans l’UE aux besoins d’approvisionnement de la Tunisie.

Aucun investissement n’est sans risque. Le secteur agricole tunisien est toujours confrontĂ© Ă  la pĂ©nurie d’eau, Ă  une irrigation inefficace et Ă  l’instabilitĂ© politique.

Un catalyseur d’innovation

Cependant, le programme d’achat de cĂ©rĂ©ales de 760 millions de dollars du gouvernement pour 2024-25 et son soutien aux cultures tolĂ©rantes au sel attĂ©nuent ces difficultĂ©s. Le prĂȘt de 300 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Projet d’intervention d’urgence pour la sĂ©curitĂ© alimentaire constitue un autre filet de sĂ©curitĂ©, permettant Ă  la Tunisie de maintenir ses importations mĂȘme pendant les annĂ©es de vaches maigres.

Les importations de blĂ© de la Tunisie sont plus qu’une nĂ©cessitĂ© : elles sont un catalyseur d’innovation dans l’agriculture mondiale. Pour les investisseurs, le message est clair : il faut se positionner tĂŽt dans le secteur de l’orge, des infrastructures et des fournisseurs de cĂ©rĂ©ales diversifiĂ©s. La situation stratĂ©gique du pays, combinĂ©e Ă  ses rĂ©formes politiques proactives, en fait un cas d’école convaincant sur la maniĂšre dont les marchĂ©s Ă©mergents peuvent influencer les flux mondiaux de matiĂšres premiĂšres.

Alors que le monde entier suit les appels d’offres cĂ©rĂ©aliers tunisiens, il est temps de se demander : d’oĂč viendra la prochaine vague de croissance agricole ? La rĂ©ponse pourrait bien se trouver en MĂ©diterranĂ©e.

Traduit de l’anglais.

D’aprĂšs UkrAgroConsult, agence de conseil sur les marchĂ©s agricoles d’Ukraine et de la rĂ©gion de la mer Noire. Son siĂšge social est situĂ© Ă  Kiev, en Ukraine.

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Canicule l Les autoritĂ©s alertent contre les feux de forĂȘts !

25. Juli 2025 um 07:32

Le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche a appelĂ© les citoyens Ă  adopter des mesures de prĂ©caution face aux prĂ©visions de l’Institut national de mĂ©tĂ©orologie (INM), qui prĂ©voient des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es persistantes dans la plupart des rĂ©gions le vendredi 25 juillet 2025, suivies de vents violents de vendredi soir Ă  samedi et dimanche.

Dans un communiquĂ© publiĂ© jeudi, le ministĂšre a exhortĂ© la population Ă  Ă©viter d’allumer des feux dans les forĂȘts et leurs environs et Ă  prendre toutes les prĂ©cautions nĂ©cessaires pour prĂ©venir le dĂ©clenchement d’incendies.

Le ministĂšre a Ă©galement insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de signaler immĂ©diatement tout incendie en appelant le numĂ©ro vert du ministĂšre : 80101250, ou le Centre national de protection des forĂȘts de RadĂšs au 71297842.

Le ministĂšre a Ă©galement demandĂ© aux Commissariats rĂ©gionaux au dĂ©veloppement agricole (CRDA) de mettre en Ɠuvre des mesures prĂ©ventives appropriĂ©es et de renforcer les patrouilles de surveillance afin de protĂ©ger les ressources forestiĂšres des risques d’incendie.

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19 migrants irréguliers bangladais rapatriés de Tunisie

25. Juli 2025 um 07:21

Quelque 19 migrants bangladais en situation irrĂ©guliĂšre ont Ă©tĂ© volontairement rapatriĂ©s de Tunisie jeudi 24 juillet 2025. Le retour a Ă©tĂ© facilitĂ© par l’ambassade du Bangladesh en Libye, le ministĂšre bangladais des Affaires Ă©trangĂšres, le ministĂšre de la Protection des expatriĂ©s et de l’Emploi Ă  l’étranger, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le vol d’Emirates Airlines transportant les migrants bangladais est arrivĂ© Ă  l’aĂ©roport international Hazrat Shahjalal de Dhaka, selon un communiquĂ© de presse.

La plupart des rapatriĂ©s Ă©taient entrĂ©s illĂ©galement en Tunisie avec l’intention de traverser la MĂ©diterranĂ©e pour rejoindre l’Europe, et Ă©taient souvent victimes de trafiquants d’ĂȘtres humains. Plusieurs disent avoir Ă©tĂ© enlevĂ©s ou torturĂ©s pendant leur sĂ©jour.

Des responsables du Bangladesh et de l’OIM ont accueilli les rapatriĂ©s Ă  l’aĂ©roport. Ils les ont encouragĂ©s Ă  partager leurs expĂ©riences afin de sensibiliser le public et de dissuader d’autres personnes de tenter des voyages aussi pĂ©rilleux.

Chaque rapatriĂ© a reçu 6 000 takas en espĂšces (environ 42 euros ou 144 dinars tunisiens), des colis alimentaires, une assistance mĂ©dicale et une aide Ă  l’hĂ©bergement temporaire de la part de l’OIM.

Des efforts sont en cours pour rapatrier d’autres ressortissants bangladais dĂ©tenus dans divers centres de dĂ©tention tunisiens, ajoute le communiquĂ© citĂ© par des mĂ©dias bangladais.

I. B.

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La Tunisie veut rĂ©duire l’impact nĂ©gatif du pain sur la santĂ© publique

24. Juli 2025 um 13:23

La Tunisie vise Ă  rĂ©duire de 30% la teneur en sel du pain subventionnĂ© afin d’amĂ©liorer la santĂ© publique et de respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS).  

Les Tunisiens sont parmi les plus gros mangeurs de pain au monde et cela n’est pas sans incidence sur leur santĂ©. Aussi le gouvernement a-t-il lancĂ© rĂ©cemment une stratĂ©gie ambitieuse visant Ă  rĂ©duire de 30 % la teneur en sel du pain subventionnĂ©, conformĂ©ment aux recommandations de l’OMS pour la prĂ©vention de l’hypertension artĂ©rielle et des maladies cardiovasculaires, qui touchent un nombre croissant de personnes.

L’initiative a Ă©tĂ© lancĂ©e lors d’une session parlementaire de la Commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, Ă  laquelle ont participĂ© des reprĂ©sentants des ministĂšres de la SantĂ©, de l’Agriculture et du Commerce.

Le pain, aliment de base de l’alimentation tunisienne, reprĂ©sente 35 Ă  40% de l’apport quotidien en sel, ce qui rend cette mesure cruciale pour amĂ©liorer la santĂ© publique.

Ce plan comprend deux mesures. Tout d’abord, la rĂ©duction progressive de la teneur en sel du pain subventionnĂ©. ParallĂšlement, le taux d’extraction de la farine de blĂ© tendre devrait passer de 78% actuellement Ă  85%.

Ce changement amĂ©liorera la qualitĂ© du pain, l’enrichissant en fibres, minĂ©raux et vitamines, favorisant ainsi la digestion et la lutte contre l’obĂ©sitĂ© et le diabĂšte.

En dĂ©cembre 2023, une dĂ©gustation avait dĂ©jĂ  mis en Ă©vidence l’apprĂ©ciation des prototypes de pain riches en fibres.

Par ailleurs, la consommation de pain a considĂ©rablement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, avec plus de 6,9 millions de quintaux de farine utilisĂ©s chaque annĂ©e, ce qui met Ă  rude Ă©preuve le systĂšme de subventions. Les ministĂšres concernĂ©s ont annoncĂ© que le projet se dĂ©roulerait en plusieurs phases et s’accompagnerait d’un plan de communication publique visant Ă  mobiliser les boulangers et les consommateurs et Ă  assurer une transition efficace.

Rappelons que l’obĂ©sitĂ© et le diabĂšte sont en passe de devenir eux aussi des problĂšmes de santĂ© publique en Tunisie, oĂč l’on mange aussi beaucoup de pĂąte (couscous, spaghettis, etc.).

I. B.

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