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Tunisie │ PrĂ©sence confidentielle des pĂšlerins juifs Ă  Djerba     

16. Mai 2025 um 13:42

Le traditionnel pĂšlerinage annuel juif Ă  la synagogue de La Ghriba sur l’üle tunisienne de Djerba se dĂ©roule avec une participation limitĂ©e en raison de la situation sĂ©curitaire en Tunisie et du gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l contre les Palestiniens Ă  Gaza. (Photo d’archives).

Les pĂšlerins rencontrĂ©s par l’AFP Ă©taient une trentaine hier, jeudi 15 mai 2025, la plupart d’origine tunisienne et participant aux rites religieux exclusivement Ă  l’intĂ©rieur de la synagogue.

Les autoritĂ©s tunisiennes, en collaboration avec le comitĂ© d’organisation, n’ont autorisĂ© cette annĂ©e que les rites religieux au sein de la synagogue. Des forces de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es autour du bĂątiment, qui a Ă©tĂ© le théùtre d’un attentat il y a deux ans au cours duquel cinq personnes ont perdu la vie : trois gendarmes et deux fidĂšles juifs.

L’annĂ©e derniĂšre, les rituels s’étaient Ă©galement rĂ©duits Ă  des priĂšres et Ă  l’allumage de bougies, sans procession en plein air derriĂšre la grande menorah, le candĂ©labre juif, en raison de la guerre Ă  Gaza. «Il est difficile pour les gens de venir avec les choses graves qui se passent dans le monde», a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP RenĂ© Trabelsi, l’un des organisateurs de l’évĂ©nement, pour expliquer la faible participation. Selon l’ancien ministre du Tourisme, «le pĂšlerinage a traversĂ© de nombreuses pĂ©riodes difficiles dans son histoire», mais les pĂšlerins sont toujours revenus «aprĂšs deux ou trois ans». Khoudhir Hanya, le chef de la synagogue, a dĂ©clarĂ© avoir «beaucoup pleuré» lundi, lorsque le pĂšlerinage a officiellement commencĂ©. «En 30 ans, je n’ai jamais vu la synagogue de la Ghriba aussi vide. Habituellement, une semaine avant le pĂšlerinage, les fidĂšles commencent Ă  arriver, parfois jusqu’à 1 000 personnes», a-t-il dĂ©plorĂ©.

Le 9 mai 2023, le dernier jour du pĂšlerinage, un agent de la Garde nationale a tuĂ© trois de ses collĂšgues et deux fidĂšles juifs prĂšs de la synagogue : Aviel Haddad, un Tunisien de 30 ans, et son cousin Benyamin, un Français de Djerba, ĂągĂ© d’une quarantaine d’annĂ©es et pĂšre de cinq enfants.

La Ghriba, la plus ancienne synagogue d’Afrique, dont la construction remonte au VIe siĂšcle avant J.-C., a Ă©tĂ© la cible d’un attentat suicide en 2002 au cours duquel 21 personnes ont trouvĂ© la mort.

Avant l’indĂ©pendance en 1956, la Tunisie comptait plus de 100 000 Juifs. Aujourd’hui, ils sont environ 1 500, dont la plupart vivent sur l’üle touristique de Djerba. Les grandes vagues de dĂ©parts ont eu lieu entre 1950 et 1980.

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Electric Awards 2025 │ Kia EV3 sacrĂ© Meilleur Crossover  Electrique

16. Mai 2025 um 12:57

Le Kia EV3 a Ă©tĂ© sacrĂ© «Meilleur Crossover Électrique» lors des Electric Awards 2025. Ce prix est dĂ©cernĂ© par l’équipe d’experts de TopGear.com, qui met chaque annĂ©e en lumiĂšre les meilleurs vĂ©hicules Ă©lectriques disponibles au Royaume-Uni.

Cette rĂ©compense vient s’ajouter au palmarĂšs dĂ©jĂ  impressionnant du EV3, qui avait Ă©tĂ© nommĂ© «Crossover de l’annĂ©e» lors des TopGear.com Awards 2024.

Paul Philpott, prĂ©sident et Ceo de Kia UK Limited, a dĂ©clarĂ© : «Le EV3 dĂ©marre l’annĂ©e 2025 de maniĂšre exceptionnelle. Non seulement il est, Ă  ce jour, le vĂ©hicule Ă©lectrique le plus vendu auprĂšs des particuliers au Royaume-Uni, mais il a Ă©galement remportĂ© les prix de Voiture de l’annĂ©e 2025 au Royaume-Uni et dans le monde. Être reconnu comme le Meilleur Crossover Électrique par Top Gear est une nouvelle rĂ©ussite remarquable, qui tĂ©moigne une fois de plus de l’excellence du EV3. Alors que le succĂšs du EV3 se poursuit, la gamme Ă©lectrique de Kia continue de s’élargir en 2025. Les modĂšles EV4 et EV5 arriveront dans les showrooms de notre rĂ©seau national de concessionnaires d’ici la fin de l’annĂ©e, renforçant encore notre offre client et rendant la transition vers l’électrique plus fluide que jamais.»

Ollie Kew, rĂ©dacteur en chef des essais routiers chez TopGear.com, a commentĂ© : «J’ai conduit le EV3 Ă  travers l’Outback. Pas vraiment un parcours classique pour un essai routier, je vous l’accorde, mais le Kia a assurĂ©. La clim’ soufflait un air glacial, pas de mal de dos aprĂšs quatre heures de route, et il dĂ©gage une vraie impression de maturitĂ©, comme une grande voiture. J’ai apprĂ©ciĂ© le confort maĂźtrisĂ©, le silence Ă  bord et ce sentiment de finition rigoureuse, comme les Golf d’autrefois. Le plus impressionnant ? MalgrĂ© la distance, la chaleur, le rythme intense et quelques dĂ©tours en tout-terrain improvisĂ©s, aucun message d’erreur, aucun bug. Je me suis rĂ©ellement attachĂ© Ă  cette petite voiture Ă  la fois raisonnable et aboutie.»

Depuis son lancement Ă  la fin de l’annĂ©e derniĂšre, le Kia EV3 ne cesse de monter en puissance sur le marchĂ© britannique, devenant le vĂ©hicule Ă©lectrique le plus vendu auprĂšs des particuliers au T1 2025, tout en remportant les titres de Voiture de l’annĂ©e 2025 au Royaume-Uni et Voiture mondiale de l’annĂ©e 2025 — Ă  l’instar de son grand frĂšre, le EV9, couronnĂ© de ces deux titres en 2024.

Bien qu’il soit le modĂšle Ă©lectrique le plus accessible de Kia, le EV3 offre Ă©galement la plus grande autonomie de la gamme : jusqu’à 375 miles (environ 600 km) avec une seule charge*. Il bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d’une dotation de sĂ©rie particuliĂšrement riche, mĂȘme dans sa version d’entrĂ©e de gamme «Air», comprenant :

  • Ă©clairages LED Ă  l’avant et Ă  l’arriĂšre;
  • poignĂ©es de portes affleurantes;
  • siĂšges avant et volant chauffants;
  • fonction V2L (Vehicle-to-Load);
  • triple affichage conducteur (Ă©cran tactile de navigation 12,3”, Ă©cran de climatisation 5,3”, et Ă©cran conducteur 12,3”);
  • Apple CarPlayℱ et Android Autoℱ sans fil;
  • accĂšs gratuit pendant 7 ans aux services Kia Connect.

Communiqué. *Autonomie selon le cycle WLTP, donnée susceptible de varier.

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Tunis │ Sept ans de prison pour un Ă©poux qui a mis le feu au domicile familial  

16. Mai 2025 um 12:27

La chambre pénale auprÚs du tribunal de premiÚre instance de Tunis a condamné, hier, jeudi 16 mai 2025, à 7 ans et 6 mois de prison un époux qui a mis le feu à son domicile à La Goulette, alors que sa femme et ses enfants y dormaient.

Ce sont les voisins qui se sont rendu compte de cet acte criminel et ont rĂ©ussi, avec l’aide des agents de la protection civile Ă  Ă©teindre l’incendie et Ă  sauver l’épouse et les enfants, rapporte MosaĂŻque FM.    

L’accusĂ© a reconnu les faits qui lui sont reprochĂ©s, expliquant son acte criminel par une dispute qu’il a eue avec son Ă©pouse.

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Tunis │ Mandats de dĂ©pĂŽt contre deux employĂ©s municipaux pour soupçons de corruption

16. Mai 2025 um 12:09

Le juge d’instruction auprĂšs du Tribunal de premiĂšre instance de Ben Arous a Ă©mis deux mandats de dĂ©pĂŽt Ă  l’encontre de deux employĂ©s de la municipalitĂ© El Mourouj, dans le cadre d’une enquĂȘte portant sur des soupçons de corruption financiĂšre et administrative.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© au micro de MosaĂŻque FM, le substitut du procureur de la RĂ©publique, Sadok Jouini, en prĂ©cisant que le ministĂšre public avait dĂ©fĂ©rĂ© devant le juge d’instruction huit suspects, parmi lesquels figuraient des agents et des cadres de la municipalitĂ© en question.

Le juge d’instruction chargĂ© de l’affaire a dĂ©cidĂ© d’émettre deux mandats de dĂ©pĂŽt Ă  l’encontre de deux d’entre eux, tandis que l’interrogatoire des six autres suspects a Ă©tĂ© reportĂ© Ă  une date ultĂ©rieure.

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Tunisie │ Les prix des cĂ©rĂ©ales Ă  la collecte

16. Mai 2025 um 11:55

Dans le cadre des prĂ©paratifs de la saison de rĂ©colte et de collecte, le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche a annoncĂ©, ce jeudi 15 mai 2025, les prix de collecte des cĂ©rĂ©ales pour l’actuelle campagne.

Les tarifs, incluant les primes de livraison rapide, sont fixés comme suit :

– blĂ© dur : 140 dinars le quintal, dont 40 dinars de prime de livraison rapide;

– blĂ© tendre : 110 dinars le quintal, dont 30 dinars de prime de livraison rapide;

– orge et triticale : 90 dinars le quintal, dont 25 dinars de prime de livraison rapide.

Le ministĂšre rappelle que ces primes ne seront accordĂ©es que jusqu’aux dates suivantes :

– 5 juillet 2025 pour l’orge et le triticale;

– 31 aoĂ»t 2025 pour le blĂ© dur et le blĂ© tendre.

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Quatre artistes tunisiens exposent à l’espace WeGil à Rome

16. Mai 2025 um 11:38

«Avec cette exposition, nous souhaitons offrir au public italien un regard profond et authentique sur la Tunisie d’aujourd’hui. Ce n’est pas seulement un simple Ă©vĂ©nement pour se connecter au monde de l’art, mais c’est un dialogue, un pont culturel entre deux rives, un tĂ©moignage du lien historique et profond qui unit la Tunisie Ă  l’Italie.»

C’est ainsi que l’ambassadeur de la Tunisie en Italie, Mourad Bourehla, dĂ©crit l’exposition «La Tunisie entre contemporanĂ©itĂ© et tradition. Quatre artistes pour un voyage dans le rĂȘve de la MĂ©diterranĂ©e», qui se tient du 12 mai au 1er juin 2025 Ă  l’espace WeGil Ă  Rome. Et d’ajouter : «La culture est l’un des outils les plus puissants pour rassembler les peuples, favoriser la comprĂ©hension mutuelle et construire des ponts entre les sociĂ©tĂ©s».

L’exposition prĂ©sente 22 Ɠuvres d’art, de la peinture Ă  la sculpture, en passant par l’acrylique sur margoum rĂ©cupĂ©rĂ© (tapis traditionnel tunisien) et un tapis revisitĂ© dans une touche contemporaine, créés par quatre artistes de renommĂ©e internationale : Mourad Zoghlami, Kaouther Kassou Jellazi, Ilhem Sbaii Chaabane et Aziza Guermazy.

«Cette exposition s’inscrit dans la volontĂ© de valoriser et de faire rayonner la culture tunisienne : ancienne, riche de traditions et de mĂ©moires vivantes, mais aussi ouverte au dialogue avec le reste du monde Ă  travers les Ɠuvres de quatre artistes talentueux, d’horizons diffĂ©rents, reprĂ©sentatifs de la vitalitĂ©, de l’originalitĂ© et de la pluralitĂ© de la scĂšne artistique tunisienne contemporaine», a dĂ©clarĂ© l’ambassadeur Bourehla lors de l’inauguration, citĂ© par l’agence Ansa.

Le paysage artistique tunisien a changĂ© depuis la rĂ©volution sociale de 2010-2011 qui a dĂ©clenchĂ© le «Printemps arabe». De nombreux artistes ont depuis lors enfin trouvĂ© l’opportunitĂ© de s’exprimer librement et ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une reconnaissance nationale et internationale croissante, affirment les organisateurs. Tunis est aujourd’hui un lieu vital pour l’art contemporain avec l’influence de l’art europĂ©en, pendant les annĂ©es coloniales, qui Ă©tait fondamentale, mais l’esprit d’indĂ©pendance a encouragĂ© et caractĂ©risĂ© au fil des annĂ©es une expression artistique locale, qui s’est Ă©loignĂ©e de l’acadĂ©misme et de l’orientalisme d’origine europĂ©enne, Ă  la recherche de sa propre voix originale.

«J’espĂšre que cet Ă©vĂ©nement pourra marquer le dĂ©but d’une collaboration durable entre la rĂ©gion du Latium et la Tunisie, contribuant Ă  renforcer ces liens sĂ©culaires fondĂ©s sur l’amitiĂ©, le respect et la crĂ©ation partagĂ©e Â», a ​dĂ©clarĂ© Simona Baldassarre, conseillĂšre Ă  la culture de la rĂ©gion du Latium, en invitant le public Ă  visiter l’exposition pour «dĂ©couvrir ces Ɠuvres qui parlent un langage universel et unissent les cƓurs et les esprits.»

L’exposition prĂ©sente des Ɠuvres oniriques et surrĂ©alistes de Mourad Zoghlami, l’architecte qui a rĂ©alisĂ© les pavillons tunisiens aux expositions universelles de CorĂ©e du Sud (2012), de Milan (2015) et du Japon (2025), Ă  celles de Kaouther Kassou Jellazi qui «attire et capte notre regard qui est instinctivement guidĂ© pour dĂ©couvrir et explorer le jardin de fleurs comme une image fantastique et terrestre du Paradis», explique le commissaire Giuseppe Ussani d’Escobar. «Cette exposition, ajoute-t-il, vise Ă  mettre en lumiĂšre les inspirations de l’art tunisien, caractĂ©risĂ© par son identitĂ© originale et nationale, islamique et berbĂšre, mais aussi internationale, fertile en stimuli qui traversent d’autres civilisations et cultures, grĂące Ă  un Ă©change profond et durable qui s’est Ă©tabli et structuré».

Les toiles de Ilhem Sbaii Chaabane, explique le commissaire de l’exposition, «caractĂ©risĂ©es par une fluiditĂ© apparente et suggestive, sont animĂ©es d’un dynamisme vibrant qui prend vie sous nos yeux. Ses peintures suscitent l’impression et la sensation de contempler le fond marin Ă  travers un mouvement liquide.» Alors que dans ses Ɠuvres colorĂ©es et vivantes, qui inspirent Ă  la fois rĂ©flexion et nostalgie du monde de l’enfance, Aziza Guermazy exprime ses racines naĂŻves et surrĂ©alistes, Ă©troitement liĂ©es au Pop Art et au monde de la bande dessinĂ©e.

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Tunisie │ DĂ©couverte d’une huilerie de la fin de l’Empire romain

16. Mai 2025 um 09:41

Un pressoir Ă  huile d’olive datant de la fin de l’époque romaine a Ă©tĂ© rĂ©cemment dĂ©couvert sur le site de Bechni, dans le gouvernorat de KĂ©bili, par des archĂ©ologues de l’Institut national du patrimoine (INP).

Des fouilles en cours dans cette petite localitĂ©, faisant partie de la dĂ©lĂ©gation d’El-Faouar, ont rĂ©vĂ©lĂ© l’existence d’une presse Ă  huile d’olive datant de la fin de l’époque romaine, a indiquĂ© Ă  l’agence Tap Mourad Chtioui, reprĂ©sentant de l’INP Ă  KĂ©bili.

Les matĂ©riaux archĂ©ologiques dĂ©couverts lors des fouilles, notamment les cĂ©ramiques anciennes, confirment que le moulin remonte en rĂ©alitĂ© Ă  la pĂ©riode romaine tardive, qui s’étend dans le bassin mĂ©diterranĂ©en du IIIe au VIIe siĂšcle.

Les fouilles de sauvetage sur le site de Bechni, situĂ© Ă  24 km Ă  l’ouest de Douz, sont actuellement dans leur deuxiĂšme phase, qui durera jusqu’au 21 mai 2025. En mai 2023, Mourad Chtioui avait annoncĂ© la dĂ©couverte de traces archĂ©ologiques Ă  proximitĂ© du mausolĂ©e Sidi Ali Ben Slimane Ă  Bechni, lors de travaux de construction d’une chambre voisine.

Les premiĂšres dĂ©couvertes faites Ă  l’époque avaient rĂ©vĂ©lĂ© l’existence d’un bassin antique, qui pourrait mĂȘme remonter Ă  l’époque romaine. Chtioui a dĂ©crit la dĂ©couverte actuelle comme «une dĂ©couverte archĂ©ologique importante», confirmant la prĂ©sence d’un pressoir Ă  olives dans une zone dĂ©sertique actuellement non connue pour la production d’olives.

«Cette nouvelle dĂ©couverte est inĂ©dite, puisque le site de Bechni n’est mentionnĂ© ni sur les cartes ni dans les atlas gĂ©ographiques», a ajoutĂ© l’archĂ©ologue. «L’huilerie tĂ©moigne de la prĂ©sence historique de la culture de l’olivier dans une zone dĂ©sertique durant l’AntiquitĂ©.»

Chtioui a prĂ©sentĂ© la dĂ©couverte comme une confirmation supplĂ©mentaire de l’existence d’une colonie romaine Ă  la limite de l’Empire romain, le long du Limes, qui marquait la frontiĂšre sud du territoire romain.

Le projet «FrontiĂšres de l’Empire romain : le limes sud tunisien» a Ă©tĂ© proposĂ© par la Tunisie, depuis le 17 fĂ©vrier 2012, pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Selon le dossier de candidature de la Tunisie, «les structures du limes du Sud tunisien ont conservĂ© leur authenticitĂ© et les rares interventions de restauration ou les rĂ©utilisations temporaires occasionnelles n’ont pas compromis leur intĂ©grité».

Selon l’Unesco, le limes romain marquait la frontiĂšre de l’Empire romain Ă  son apogĂ©e, au IIe siĂšcle aprĂšs J.-C. Le limes s’étendait sur 5 000 km depuis la cĂŽte atlantique du nord de la Grande-Bretagne, Ă  travers l’Europe jusqu’à la mer Noire et de lĂ  jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, avant de revenir sur la cĂŽte atlantique. Le Limes comprend des vestiges de murs, de douves, de forts, de forteresses, de tours de guet et d’établissements civils. Certaines parties ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes lors de fouilles, d’autres reconstruites et d’autres encore dĂ©truites.

En Tunisie, le limes romain servait davantage de systĂšme de surveillance et de contrĂŽle des mouvements de population que de ligne dĂ©fensive contre de rĂ©elles menaces militaires. À son apogĂ©e, la rĂ©gion du Limes en Tunisie couvrait pas moins de 80 000 kilomĂštres carrĂ©s, s’étendant des montagnes de Gafsa au nord jusqu’au dĂ©sert du Grand Erg au sud.

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SaĂŻed rĂ©affirme le soutien de la Tunisie au «principe d’une seule Chine»

16. Mai 2025 um 09:09

Recevant hier aprĂšs-midi, jeudi 15 mai 2025, au palais de Carthage, Li Shuli, membre du Bureau politique et du ComitĂ© central du Parti communiste chinois (PCC), et ministre de l’Information et de la Radiodiffusion, le PrĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed lui a rĂ©itĂ©rĂ© le soutien de la Tunisie au principe d’une seule Chine et son rejet de toute ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des pays.

Le PrĂ©sident de la rĂ©publique a passĂ© en revue, avec M. Li, qui effectue une visite de travail en Tunisie du 14 au 17 mai, les relations bilatĂ©rales de longue date entre les deux pays et l’engagement de la Chine Ă  soutenir la Tunisie dans divers domaines, indique un communiquĂ© publiĂ© sur la page Facebook de la prĂ©sidence de la RĂ©publique.

 Le chef de l’Etat a appelĂ© Ă  la nĂ©cessitĂ© d’Ɠuvrer Ă  l’instauration d’un nouvel ordre Ă©conomique mondial plus juste et plus Ă©quitable qui rompt avec le passĂ© et rĂ©pond aux aspirations lĂ©gitimes des peuples qui ont beaucoup souffert du pillage des richesses et des guerres civiles, Ă  dĂ©terminer leur propre destin et Ă  vivre une vie digne sous les auspices de la justice, de la libertĂ© et de la dignitĂ© humaine.

SaĂŻed a Ă©galement soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de mettre fin au gĂ©nocide en cours perpĂ©trĂ© par l’entitĂ© sioniste occupante en Palestine, rĂ©itĂ©rant la position ferme de la Tunisie en faveur du droit du peuple palestinien Ă  Ă©tablir son Etat indĂ©pendant et pleinement souverain sur toute la Palestine, avec JĂ©rusalem pour capitale.

Il a soulignĂ© que la communautĂ© humaine prenait forme, gagnait du terrain sur la communautĂ© internationale et commençait Ă  se soulever contre le gĂ©nocide, corrigeant ainsi le cours de l’histoire.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a demandĂ© Ă  l’hĂŽte chinois de transmettre ses salutations au PrĂ©sident Xi Jinping, lui renouvelant son invitation Ă  visiter la Tunisie, en rappelant l’amitiĂ© profonde entre la Tunisie et la Chine, soulignant que la visite du responsable chinois incarne la ferme volontĂ© de dĂ©velopper davantage les relations bilatĂ©rales dans de nombreux domaines. Surtout aprĂšs les deux rencontres qu’il a eues avec le prĂ©sident chinois Xi Jinping Ă  Riyad en dĂ©cembre 2022 et Ă  PĂ©kin lors de sa visite d’Etat historique Ă  PĂ©kin du 28 mai au 1er juin 2024, qui ont abouti Ă  l’établissement d’un partenariat stratĂ©gique entre les deux pays et Ă  l’annonce par la partie chinoise de sa disposition Ă  soutenir les efforts de la Tunisie dans la mise en Ɠuvre de grands projets de dĂ©veloppement.

SaĂŻed a passĂ© en revue les rĂ©sultats fructueux et positifs des expĂ©riences de coopĂ©ration bilatĂ©rale et les projets rĂ©alisĂ©s, notamment dans les domaines des infrastructures, des transports et de la santĂ©, ainsi que d’autres projets actuellement en cours de mise en Ɠuvre dans un avenir proche. Il a soulignĂ© l’importance de l’initiative «Ceinture et Route», Ă  laquelle la Tunisie a participĂ©, et les opportunitĂ©s qu’elle offre pour une vĂ©ritable coopĂ©ration et un partenariat.

I. B.

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OĂč en est-on l’administration tunisienne de la transformation digitale?

16. Mai 2025 um 08:42

Depuis plusieurs annĂ©es, la Tunisie affiche une volontĂ© affirmĂ©e de moderniser ses services publics Ă  travers la transformation digitale. Dans les discours officiels comme dans les feuilles de route gouvernementales, la numĂ©risation de l’administration est prĂ©sentĂ©e comme un levier majeur de transparence, d’efficacitĂ© et de rapprochement entre l’État et le citoyen. Mais sur le terrain, la rĂ©alitĂ© semble plus nuancĂ©e.

Aymen Achouri

Des plateformes en ligne ont vu le jour, tant du cĂŽtĂ© des banques publiques que des ministĂšres. Certaines permettent, en thĂ©orie, de rĂ©aliser des dĂ©marches administratives Ă  distance, comme la demande d’extraits de naissance, la prise de rendez-vous pour renouveler une carte d’identitĂ©, ou encore l’ouverture d’un compte bancaire. Cependant, il n’est pas rare que ces dĂ©marches numĂ©riques aboutissent Ă  une impasse : une fois le formulaire rempli en ligne, l’utilisateur se voit notifier qu’il doit tout de mĂȘme se dĂ©placer physiquement pour finaliser l’opĂ©ration.

Anecdotes révélatrices

Une anecdote rĂ©vĂ©latrice : un citoyen ayant demandĂ© un extrait de casier judiciaire via une plateforme en ligne a reçu un message de confirmation, mais s’est vu dans l’obligation de se rendre au poste de police pour retirer le document «en main propre» — alors mĂȘme que son identitĂ© avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©e numĂ©riquement via la plateforme.

Autre exemple : certaines banques tunisiennes proposent l’ouverture de comptes en ligne via leurs sites ou applications mobiles. L’utilisateur peut tĂ©lĂ©charger ses piĂšces justificatives, remplir un formulaire dĂ©taillĂ©, et recevoir une confirmation par email. Mais dans de nombreux cas, il est ensuite invitĂ© Ă  se prĂ©senter en agence pour signer physiquement les documents imprimĂ©s.

Ces contradictions rĂ©vĂšlent un problĂšme de fond : la transformation digitale ne peut pas se limiter Ă  la numĂ©risation des interfaces. Elle nĂ©cessite une refonte des processus internes, une interconnexion des bases de donnĂ©es, une formation adaptĂ©e des agents publics, ainsi qu’un cadre lĂ©gal et rĂ©glementaire propice Ă  la dĂ©matĂ©rialisation totale des dĂ©marches.

Quelques avancées notables

MalgrĂ© ces lenteurs, certains progrĂšs sont Ă  saluer. Des services comme la plateforme e-bawaba ou le portail national des tĂ©lĂ©services ont facilitĂ© certaines procĂ©dures, notamment pour les entreprises. La gĂ©nĂ©ralisation de l’identitĂ© numĂ©rique nationale, encore en phase pilote, pourrait Ă©galement changer la donne Ă  moyen terme.

En conclusion, la Tunisie a bel et bien entamĂ© sa transformation digitale, mais le chemin reste semĂ© d’embĂ»ches. Il ne suffit pas de crĂ©er des sites web pour rĂ©volutionner l’administration : il faut revoir les pratiques, changer les mentalitĂ©s, et surtout, placer l’utilisateur au centre de la dĂ©marche. Ce qui est loin d’ĂȘtre encore le cas.

* Expert en management et relation client.

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Bizerte organise son 1er semi-marathon le 15 juin 2025

16. Mai 2025 um 08:03

Le Running Club Bizerte, une association sportive dynamique fondée en 2017 par des passionnés de course à pied, organise un événement exceptionnel : le tout premier semi-marathon de Bizerte, prévu pour le 15 juin 2025.

Cette compétition, intitulée «Bizerte 3 Courses», proposera trois parcours adaptés à tous les ùges et à tous les niveaux : une course de 1 km dédiée aux enfants, une de 5 km pour les amateurs, et enfin le semi-marathon de 21,1 km pour les plus aguerris.

L’ambition affichĂ©e est Ă  la hauteur des efforts dĂ©ployĂ©s : rassembler plus de 2 000 coureurs, amateurs et professionnels, venus de toute la Tunisie et d’ailleurs. Ce projet sportif s’inscrit dans une volontĂ© claire de mettre en lumiĂšre la ville de Bizerte, joyau du nord tunisien, comme une destination sportive incontournable. Avec son riche patrimoine naturel, entre mer, montagne et forĂȘts, Bizerte offre un cadre idĂ©al pour une telle compĂ©tition.

Le Dr Mohamed Gabsi, coureur infatigable aussi bien sur le sol national qu’international, incarne l’ñme du Running Club Bizerte. VĂ©ritable figure emblĂ©matique du club, il forme avec ses collĂšgues du bureau une Ă©quipe soudĂ©e, animĂ©e par un engagement sans faille et un dĂ©vouement exemplaire. Ensemble, ils jouent un rĂŽle dĂ©terminant dans la promotion de cette manifestation, s’efforçant de la rendre accessible Ă  un large public, au-delĂ  des seuls initiĂ©s.

Le semi-marathon de Bizerte s’annonce comme un Ă©vĂ©nement majeur, bien au-delĂ  d’une simple compĂ©tition sportive. Il s’agit d’un vĂ©ritable rendez-vous de partage, oĂč les valeurs de santĂ©, de dĂ©passement de soi et de convivialitĂ© seront Ă  l’honneur.

En rĂ©unissant des coureurs de tous horizons, cette course aspire Ă  insuffler une dynamique positive dans la rĂ©gion, tout en faisant rayonner Bizerte comme une ville ouverte au sport, Ă  l’effort et Ă  l’unitĂ©.

Autre élément tout aussi essentiel : le sponsoring de cette manifestation suscite un engouement remarquable. Que les nombreux passionnés de sport en général, et de course à pied en particulier, se mobilisent activement pour contribuer à la réussite de cet événement, témoignant ainsi de leur attachement à la discipline et de leur volonté de soutenir une initiative porteuse pour la région.

Lotfi Sahli

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Le pape François et le devoir de mĂ©moire en terre d’islam

16. Mai 2025 um 07:35

Les musulmans ne peuvent progresser qu’en ayant la force de regarder en face leur passĂ©, de reconnaĂźtre toutes les faces de leur histoire, de se l’approprier et de l’assumer. Et cette histoire n’est ni pure ni angĂ©lique. Le dĂ©ni, l’idĂ©alisation, l’occultation ne peuvent conduire qu’à la reproduction, voire Ă  la rĂ©pĂ©tition compulsive telle que nous l’avons observĂ©e dans les pratiques de l’Etat Islamique, Daech. (Ph. Le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed al-Tayeb, au Vatican, le 23 mai 2016).

Ikbal Gharbi *

Alors que les relations internationales sont essentiellement dĂ©terminĂ©es par des rapports de force, les calculs politiques et les exigences du pouvoir, le repentir brise cette logique de la confrontation. Il introduit un Ă©lĂ©ment qui suspend le rapport de force : l’éthique. Et c’est ce qu’on a pu observer ces derniĂšres annĂ©es.  Une frĂ©nĂ©sie du repentir a secouĂ© la dynamique politique et morale planĂ©taire. Le pape Jean-Paul II a demandĂ© pardon au monde juif pour l’antisĂ©mitisme chrĂ©tien, aux musulmans pour les Croisades et «à ses frĂšres orthodoxes» pour le schisme survenu au XIVe siĂšcle.

Lors des funĂ©railles du Pape François, les mĂ©dias ont mis en relief les lettres de repentance Ă©crites par sa saintetĂ©, mettant en lumiĂšre sept nouveaux pĂ©chĂ©s, dont l’Église se reconnaĂźt coupable. Parmi ceux-ci, on peut noter la complicitĂ© dans l’esclavage, le colonialisme et les souffrances des peuples indigĂšnes et de nombreuses communautĂ©s Ă  travers l’histoire.

Le processus du pardon et du repentir

En  2023, l’Église anglicane a prĂ©sentĂ© des excuses pour son passĂ© esclavagiste et a Ă©tabli un fonds de rĂ©paration. L’institution s’est engagĂ©e Ă  allouer prĂšs de 120 millions d’euros Ă  ce fonds, tout en cherchant Ă  augmenter son montant pour atteindre plus d’un milliard d’euros.

Il y a quelques semaines, la France a reconnu une «forme d’injustice initiale» imposĂ©e Ă  HaĂŻti, qui dut payer une indemnitĂ© voulue par la France en Ă©change de son indĂ©pendance, elle a lancĂ© un travail de mĂ©moire avant de trancher une Ă©ventuelle rĂ©paration.

Au sein de ces nouvelles mouvances internationales, nous pouvons nous demander oĂč est la conscience collective musulmane?

Existe-t-il une prise de conscience musulmane de cette nouvelle dynamique, une volontĂ© de s’engager dans ce processus du pardon et du repentir?

Les historiens musulmans ont-ils Ă©laborĂ© une histoire critique de l’islam depuis 14 siĂšcles?

L’histoire musulmane transformĂ©e en une histoire sainte Ă©tait-elle si pure et si angĂ©lique?

Existe-t-il en terre d’islam une volontĂ© d’assumer les consĂ©quences d’actes moralement condamnables commis par le passĂ© et de s’engager Ă  ne plus les perpĂ©trer?

Dans son Ă©tude, «La conquĂȘte arabe et l’émirat» in ‘‘Histoire de la Tunisie’’, Hichem DjaĂŻt affirme que la conquĂȘte du Maghreb s’est faite Ă  travers plusieurs  phases qui s’étendent sur prĂšs de 70 ans, de 642 Ă  711. Cette progression lente reflĂšte les dĂ©fis posĂ©s par les logiques stratĂ©giques mais aussi par les rĂ©sistances locales. En effet, cette islamisation, d’aprĂšs l’auteur, fut souvent dictĂ©e par la terreur Ă  l’époque du gouverneur Mussa b. NuáčŁayr et eut des motivations matĂ©rielles, fiscales, idĂ©ologiques et politiques.

En outre, les experts et les spĂ©cialistes Ă©valuent de douze Ă  dix-huit millions d’individus le nombre d’Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millĂ©naire, du VIIe au XXe siĂšcle.

Plusieurs millions de noirs africains furent tués ou asservis, castrés, violés dans les palais, vendus dans les marchés pendant plus de treize siÚcles sans interruption.

Cet esclavage génocidaire fut dénoncé et interrompu, en Tunisie, le 23 janvier 1846 par Ahmed Bey et interdit par la suite par le droit international qui a criminalisé le travail forcé, le travail des enfants, la prostitution, etc.

Le sort des minoritĂ©s a toujours Ă©tĂ© trouble en terre d’islam. Leur statut de protĂ©gĂ©s par le contrat de dhimma reflĂšte nĂ©anmoins leur infĂ©rioritĂ© thĂ©orique sur le plan religieux et juridique. Aujourd’hui, ces groupes dominĂ©s, parfois discriminĂ©s, cherchent toujours Ă  faire valoir leurs droits, leur spĂ©cificitĂ© religieuse et leur mode de vie.

Les communautĂ©s chiites, soufis, bahais, yazidis, ahmadis sont parfois victimes de persĂ©cutions, de violences et d’expulsions. Elles souffrent de la non reconnaissance Ă  l’anathĂšme !

Depuis 1921, Freud a bĂąti des passerelles entre la psychologie individuelle et les phĂ©nomĂšnes sociaux. Pour lui, l’opposition entre la psychologie individuelle et la psychologie ou collective, qui peut, Ă  premiĂšre vue, paraĂźtre trĂšs profonde, perd beaucoup de son acuitĂ© lorsqu’on l’examine de plus prĂšs. De ce fait, nous savons tous que l’individu ne peut s’épanouir qu’en se rĂ©conciliant avec son passĂ©. Retrouver, faire surgir de la mĂ©moire, les souvenirs enfouis et oubliĂ©s serait la visĂ©e de la psychanalyse et la clĂ© de son efficacitĂ© car souvent, quand le souvenir refoulĂ© est ramenĂ© Ă  la mĂ©moire et Ă  la conscience, le symptĂŽme disparaĂźt
.

La force de regarder en face son passé

La communautĂ© musulmane aussi ne peut progresser qu’en ayant la force de regarder en face son passĂ©, de reconnaĂźtre toutes les faces de son histoire, de se l’approprier et de l’assumer.

Le dĂ©ni, l’idĂ©alisation et l’occultation de l’histoire ne peuvent conduire qu’à sa reproduction, voire Ă  sa rĂ©pĂ©tition compulsive telle que nous l’avons observĂ©e dans les pratiques de l’Etat Islamique, Daech.

Rappelons que les crimes, dĂ©lits et autres pĂ©chĂ©s du passĂ© de l’histoire de l’islam se sont dĂ©roulĂ©s dans des situations diffĂ©rentes, oĂč les hommes Ă©taient rĂ©gis par des logiques spĂ©cifiques et influencĂ©s par le contexte social et politique de l’époque.

Par consĂ©quent, si les musulmans du passĂ© ont fautĂ©, les principes et les valeurs spirituelles restent immuables; les manquements de ces hommes ne peuvent en aucun cas remettre en cause les finalitĂ©s suprĂȘmes de l’islam, qui demeurent constantes et transcendantes.

* Professeure Ă  l’UniversitĂ© de la Zitouna, Tunis.


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Gestern — 15. Mai 2025Haupt-Feeds

Tunisie │ Le taux de chĂŽmage estimĂ© Ă  15,7 % au 1er trimestre 2025

15. Mai 2025 um 13:55

Au premier trimestre de 2025, la population active en Tunisie s’inscrit en hausse, s’établissant Ă  4 233 000 individus contre 4 179 100 au troisiĂšme trimestre de l’annĂ©e 2024, soit une augmentation de 54 300 individus. 

C’est ce qu’indique l’Institut national de la statistique (INS) dans ses «Indicateurs de l’emploi et du chĂŽmage au premier trimestre 2025».

Cette population se rĂ©partit en 2 899 700 hommes (68,5% de la population active) et 1 333 700 femmes (31,5%).

Cette augmentation correspond Ă  une hausse de 0,2 point de pourcentage du taux d’activitĂ© qui atteint 46,4% de la population en Ăąge de travailler contre 46,2% le troisiĂšme trimestre 2024.

Le nombre des occupĂ©s a augmentĂ© de 57 000 pour s’établir Ă  3 568 900 au premier trimestre de l’annĂ©e 2025 contre 3 511 900 au troisiĂšme trimestre de l’annĂ©e 2024.

Cette population est rĂ©partie inĂ©galement entre les deux sexes : 2 505 500 hommes contre 1 063 500 femmes, soit respectivement 70,2 % et 29,8 % de la population active occupĂ©e.

La rĂ©partition des occupĂ©s selon les secteurs d’activitĂ©s se prĂ©sente comme suit : 54 % dans les services, 20% dans les industries manufacturiĂšres, 12 % dans les industries non manufacturiĂšres et 14% dans l’agriculture et de la pĂȘche.

Baisse du chĂŽmage Ă  15,7% 

Le nombre de chĂŽmeurs s’établit Ă  664500, en baisse de 2 700 par rapport au troisiĂšme trimestre 2024 (667200). Le taux de chĂŽmage diminue pour atteindre 15,7 %, contre 16 % au troisiĂšme trimestre 2024.

Par sexe, le taux de chĂŽmage a lĂ©gĂšrement augmentĂ© pour les hommes, s’établissant Ă  13,6% (contre 13,3 % au T3 2024), tandis qu’il a baissĂ© pour les femmes, passant Ă  20,3 % aprĂšs 22,1 % au T3 2024.

Au premier trimestre 2025, le taux de chĂŽmage des jeunes de 15 Ă  24 ans a reculĂ© pour s’établir Ă  37,7 %, aprĂšs 40,5 % au troisiĂšme trimestre 2024. Cette baisse concerne aussi bien les hommes (38,4 %) que les femmes (36,3 %).

Le taux de chĂŽmage des diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur diminue pour atteindre 23,5 % au premier trimestre de l’annĂ©e 2025 (contre 25 % au troisiĂšme trimestre 2024). Ce taux est de 13,6 % chez les hommes et de 30,7 % chez les femmes.

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Tunisie │La croissance estimĂ©e Ă  1,6% au 1er trimestre 2025

15. Mai 2025 um 13:35

La croissance du produit intĂ©rieur brut (PIB) de la Tunisie en volume, au cours du 1er trimestre 2025, a Ă©tĂ© de 1,6%, par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de 2024, selon les donnĂ©es publiĂ©es ce jeudi 15 mai 2025 par l’Institut national de la statistique (INS).

En glissement trimestriel, c’est-Ă -dire par rapport au quatriĂšme trimestre de 2024, le PIB en volume a diminuĂ© de 0,2%.

Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, le secteur agricole a enregistrĂ© une croissance de 7%, performance qui a contribuĂ© Ă  hauteur de 0,59% Ă  la croissance totale, qui est de 1,6%.

La valeur ajoutĂ©e du secteur industriel a augmentĂ© de 0,5% en raison de de la hausse de 6,5% des industries agroalimentaires, alors que le secteur des industries mĂ©caniques et Ă©lectriques s’est accru de 0,8%. Contre une baisse de la valeur ajoutĂ©e du secteur textile, habillement et chaussure (-0,9%) et de celui de la chimie (-2%).

La valeur ajoutĂ©e du secteur de l’énergie, des mines, de l’eau, de l’assainissement et du traitement des dĂ©chets a, quant Ă  lui, augmentĂ© de 0,6% au cours du 1er trimestre 2025 par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de 2024, bĂ©nĂ©ficiant de la reprise enregistrĂ©e dans le secteur de l’extraction du phosphate,

La valeur ajoutĂ©e du secteur minier a augmentĂ© de 12,3%. Alors que celui de l’extraction de pĂ©trole et de gaz naturel a baissĂ© de 4,2%, toujours selon les chiffres de l’INS.

I. B.

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Tunisair projette d’exploiter 14 avions d’ici l’étĂ© 2025

15. Mai 2025 um 13:05

La flotte de Tunisair est passĂ©e de 28 avions en 2010 Ă  18 en 2024, a indiquĂ© le ministre des Transport, Rachid Amri, ajoutant qu’il n’y a aucune intention de vendre cette entreprise publique, mais qu’il existe un plan pour sa restructuration.

Le ministre, qui parlait lors d’une sĂ©ance plĂ©niĂšre de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) consacrĂ©e Ă  l’examen de l’accord entre la Tunisie et l’Italie sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, a affirmĂ© que la compagnie aĂ©rienne tunisienne, en crise depuis plusieurs annĂ©es, prĂ©voit d’exploiter 14 avions d’ici fin mai 2025, alors qu’elle n’exploitait Ă  un moment donnĂ© que 6 ou 7 avions, tandis que les autres Ă©taient clouĂ©s au sol, nĂ©cessitant une maintenance et d’énormes ressources financiĂšres, surtout Ă  un moment oĂč la compagnie Ă©tait endettĂ©e.

M. Amri a annoncĂ© que le ministĂšre des Transports a mis en Ɠuvre un plan visant Ă  augmenter le nombre d’avions opĂ©rationnels Ă  un total de 11, en plus de 3 autres avions actuellement en location, pour atteindre un total de 14 durant la haute saison estivale.

Tunisair commencera Ă  exploiter 12 avions d’ici le 15 mai, a-t-il prĂ©cisĂ©.

Le plan Ă©laborĂ© pour sauver Tunisair, a poursuivi le ministre, repose sur la rĂ©paration du plus grand nombre possible d’avions et leur rĂ©utilisation au sein de sa flotte opĂ©rationnelle. Le processus de diagnostic d’un moteur d’avion coĂ»te entre 40 000 et 50 000 dollars, ce qui nĂ©cessite davantage de ressources financiĂšres pour les opĂ©rations de maintenance.

Les quatre appareils restants de la flotte de 18 appareils seront opĂ©rationnels d’ici la fin de cette annĂ©e, a-t-il ajoutĂ©.

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Tunisie │ Hammamet accueille le semi-marathon One Run  

15. Mai 2025 um 12:27

Le 24 mai 2025, Hammamet accueillera pour la premiĂšre fois le plus grand semi-marathon du monde, One Run, organisĂ© par la Hero League. Quelque 500 Tunisiens et invitĂ©s participeront Ă  cet Ă©vĂ©nement sportif organisĂ© avec le soutien de la FĂ©dĂ©ration tunisienne d’athlĂ©tisme (FTA).

Les participants auront le choix entre quatre distances : 1 km, 5 km, 10 km et 21,1 km. Les parcours seront tracĂ©s le long des rues centrales, passant par les principaux sites touristiques. Le site archĂ©ologique de Pupput accueillera le dĂ©part et l’arrivĂ©e, ainsi que la fan zone, et toutes les distances dĂ©buteront Ă  cet endroit. De lĂ , les parcours longeront la zone touristique de la ville.

Le semi-marathon One Run est ouvert Ă  tous. C’est une occasion unique de passer un week-end actif en famille ou entre amis, ou de rencontrer des personnes partageant les mĂȘmes idĂ©es.

Les participants pourront participer à un événement international de course à pied, vivre leur premiÚre course officielle ou établir un record personnel.

Le mĂȘme jour, plus de 180 000 personnes participeront dans toutes les rĂ©gions de Russie, oĂč l’évĂ©nement se tiendra pour la 9e fois sous le nom de «ZaBeg.RF».

En outre, environ 40 000 coureurs d’autres pays, dont BahreĂŻn, le Bangladesh, la BiĂ©lorussie, le BrĂ©sil, le Qatar, la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Jordanie, le Kirghizistan, la Malaisie, le NĂ©pal, le Pakistan, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Serbie, le Tadjikistan, le Chili, le Liban, l’ArmĂ©nie, la Tunisie, le Venezuela, l’OuzbĂ©kistan, le Kazakhstan et d’autres, participeront Ă©galement Ă  l’évĂ©nement.

Lien de la course.

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KaĂŻs SaĂŻed │ «La Tunisie  n’est pas gouvernĂ©e par les rĂ©seaux sociaux»

15. Mai 2025 um 12:05

«L’État tunisien est gouvernĂ© par ses lois et ses institutions, et non par des publications sur les rĂ©seaux sociaux», a lancĂ© KaĂŻs SaĂŻed, retournant ainsi Ă  ses auteurs cette critique qui lui est souvent faite par ses opposants sur ces mĂȘmes rĂ©seaux sociaux.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique, qui parlait lors de la cĂ©rĂ©monie de prestation de serment du nouveau gouverneur de Ben Arous, Abdelhamid Boukaddida, mercredi 14 mai 2024, au Palais de Carthage, a ajoutĂ© que ces publications «sont prĂ©parĂ©es depuis l’étranger avec des relais Ă  l’intĂ©rieur du pays», Ă©voquant, au passage, la thĂšse du complot ourdi de l’étranger avec des complicitĂ©s locales dont il n’a de cesse d’accuser ses opposants, dont beaucoup sont dĂ©jĂ  incarcĂ©rĂ© et poursuivis en justice pour
 «complot contre la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l’Etat».

«La Tunisie est unie, toutes ses institutions doivent Ɠuvrer en harmonie selon la politique dĂ©finie par le prĂ©sident de la rĂ©publique dans le cadre de sa fonction exĂ©cutive, et conformĂ©ment Ă  la lĂ©gislation et Ă  la constitution», a aussi dĂ©clarĂ© SaĂŻed, au cas oĂč certains responsables publics n’ont pas bien saisi la portĂ©e hyper-prĂ©sidentielle de la Loi fondamentale qu’il avait fait promulguer lui-mĂȘme en 2022.

«Ceux qui agissent Ă  rebours de cette vision devront cĂ©der leurs places Ă  des personnes dignes de la responsabilitĂ© de hisser haut le drapeau tunisien et de servir les Tunisiens dans l’équitĂ©, loin du favoritisme et des tentatives de dĂ©stabilisation», a encore soulignĂ© SaĂŻed.

«Notre pays est un État indĂ©pendant, oĂč la souverainetĂ© appartient au peuple. Et ceux qui s’opposent Ă  la volontĂ© du peuple seront relĂ©guĂ©s pour trahison et tentative de diviser l’État», a encore martelĂ© le chef de l’Etat, en appelant le nouveau gouverneur Ă  traiter tous les citoyens sur un pied d’égalitĂ© et conformĂ©ment Ă  la loi.  Il a aussi soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de «libĂ©rer la Tunisie de ceux qui complotent contre elle, tant Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur».

Il a, par la mĂȘme occasion, donnĂ© ses instructions pour prendre les mesures nĂ©cessaires contre les lobbies et les intrus qui se sont infiltrĂ©s dans l’administration.

«La Tunisie appartient aux Tunisiens, et ceux qui veulent la ramener en arriÚre se leurrent, malgré les pages qui diffusent des rumeurs, qui ne trompent plus un peuple déterminé à poursuivre la marche de la libération nationale», a-t-il dit.

I. B.

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Tunisie │ Chronique d’une purge annoncĂ©e au cƓur de l’Etat

15. Mai 2025 um 11:31

«Le responsable qui considĂšre que le fauteuil sur lequel il est assis est une fin en soi — ou pire encore, qui s’y installe comme s’il Ă©tait dans une salle d’attente —, doit attendre en dehors des institutions de l’État», a lancĂ© KaĂŻs SaĂŻed, qui continue de fulminer contre certains agents de l’Etat qui, selon lui, ne s’impliquent pas dans la «lutte de libĂ©ration nationale» qu’il mĂšne en Tunisie avec l’engagement et le zĂšle requis.

Imed Bahri   

Le président de la république a réitéré cet avertissement, lors de sa rencontre, mercredi 14 mai 2025, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarah Zaùfrani Zenzeri, en soulignant, encore une fois, la nécessité pour certains responsables de se hisser au niveau des défis auxquels est confronté le pays.

Estimant, peut-ĂȘtre, que ces avertissements, devenus redondants Ă  force d’ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©s, n’ont pas eu l’écho espĂ©rĂ© auprĂšs des agents de l’Etat qu’il ne cesse de menacer de limogeage, SaĂŻed a dĂ©clarĂ© : «Les responsables doivent faire preuve d’un esprit de militantisme pour mener Ă  bien la transition, se dĂ©barrasser des rĂ©sidus du passĂ© et de l’hĂ©sitation et faire preuve de courage et de diligence dans la prise de dĂ©cisions».

Haro sur les hésitants et les récalcitrants

Pour lui, le responsable doit ĂȘtre un combattant engagĂ© dans une bataille de libĂ©ration nationale, qui exige, selon lui, en plus d’une rĂ©volution lĂ©gislative, une rĂ©volution dans la maniĂšre dont celle-ci est mise en Ɠuvre.

Pour bien se faire comprendre des rĂ©calcitrants que ses incessants avertissements ne semblent pas avoir convaincus de prendre le train de la rĂ©volution qu’il conduit depuis qu’il s’est accordĂ© l’essentiel des pouvoirs dans le pays, le 25 juillet 2021, SaĂŻed a cru devoir leur rappeler qu’ils peuvent tous ĂȘtres remplacĂ©s Ă  tout moment. «Les jeunes, assoiffĂ©s de travail et animĂ©s par un esprit de militantisme, doivent se voir ouvrir les portes pour prendre le flambeau et remplacer ceux qui n’ont pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de la responsabilitĂ© qui leur a Ă©tĂ© confiĂ©e», a-t-il menacĂ©.

La purge annoncée aura-t-elle lieu ?

L’exĂ©cution de la menace d’une purge au sein de l’administration publique est-elle donc imminente ? Et le «renversement de systĂšme» que SaĂŻed ne cesse d’appeler de ses vƓux, aura-t-il enfin lieu? On est tentĂ© de le penser
 Il reste cependant Ă  espĂ©rer que cela ne bouleversera pas trop un pays qui a dĂ©jĂ  du mal Ă  mettre un pied devant l’autre.

Et d’ailleurs, que pense la cheffe du gouvernement de cette rĂ©volution en marche et quel rĂŽle y joue-t-elle exactement ? On aimerait bien l’entendre Ă  ce sujet, car les reproches du prĂ©sident semblent lui ĂȘtre indirectement adressĂ©s. Et pour cause : n’elle est pas le numĂ©ro deux dans la hiĂ©rarchie de l’Etat ?

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FSG revoit à la baisse les prévisions de croissance pour la Tunisie pour 2025 et 2026

15. Mai 2025 um 10:42

Le rapport «Tunisia Country Risk Report (Interim) Includes 10-year forecasts to 2034» récemment publié par Fitch Solutions Group (FSG), revoit à la baisse les prévisions de croissance pour la Tunisie, de 1,2 % à 1,0 % en 2025 et de 2,1 % à 1,5 % en 2026. Et avertit contre des risques politiques, socio-économiques et sécuritaires.

Imed Bahri

Les analystes auteurs du rapport soulignent trois points clés.

D’abord, l’annonce des droits de douane amĂ©ricains en avril 2025 incite Ă  revoir Ă  la baisse les prĂ©visions de croissance pour la Tunisie, de 1,2 % Ă  1,0 % en 2025 et de 2,1 % Ă  1,5 % en 2026.

Ensuite, l’impact direct des droits de douane sera relativement limitĂ©, les exportations tunisiennes vers les États-Unis ne reprĂ©sentant que 2,2% du PIB en 2024.

En revanche, l’impact indirect des droits de douane sur la demande d’exportations de la zone euro, principal partenaire commercial de la Tunisie, sera plus prononcĂ©.

Toutefois, la baisse des importations de pétrole compensera largement la baisse des exportations, ce qui entraßnera une réduction du déficit courant à 1,4% du PIB en 2025.

La rĂ©duction du dĂ©ficit et l’apprĂ©ciation du dinar face au dollar amĂ©ricain allĂ©geront la pression sur les rĂ©serves de change jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2025.

Néanmoins, la pression extérieure reprendra en 2026, le déficit courant se creusant à 2,6% du PIB et une dette en devises de 1,1 milliard de dollars étant attendue.

La baisse des prix du pétrole contribuera également à réduire la facture des subventions, aidant ainsi à la réduction du déficit budgétaire à 5,6% du PIB en 2025.

Cette baisse des prix des carburants soutiendra, par ailleurs, la pression dĂ©sinflationniste. ConjuguĂ©e Ă  une croissance Ă©conomique plus faible, cette baisse incitera la Banque centrale de Tunisie Ă  assouplir davantage sa politique monĂ©taire de 50 points de base jusqu’à la fin de l’annĂ©e 2025.

Les principaux risques

En ce qui concerne les principaux risques, les auteurs du rapport estiment que «l’impact nĂ©gatif des droits de douane amĂ©ricains sur l’économie tunisienne prolongera la dĂ©gradation de la situation socio-Ă©conomique, notamment en ce qui concerne le chĂŽmage. Cela maintiendra le mĂ©contentement social Ă  un niveau Ă©levĂ©.»

«Les risques de manifestations de grande ampleur pourraient Ă©galement augmenter en raison des restrictions plus rigoureuses imposĂ©es Ă  l’opposition et Ă  la sociĂ©tĂ© civile, ce qui aggravera les conditions socio-Ă©conomiques difficiles», ajoutent-ils.

Si la baisse des prix du pĂ©trole allĂ©gera quelque peu la pression budgĂ©taire et extĂ©rieure en 2025, l’impact direct et indirect des droits de douane amĂ©ricains sur la demande extĂ©rieure d’exportations tunisiennes accentuera la pression exercĂ©e par la hausse de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et sur le revenu, et provoquera un ralentissement plus marquĂ© de la croissance Ă©conomique. Cela prolongera les difficultĂ©s socio-Ă©conomiques dans le pays, entretenant un mĂ©contentement social Ă©levĂ©.

Pour ce qui est du risque politique Fitch Solutions Group affirme que «l’accession du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed Ă  des pouvoirs accrus grĂące Ă  un amendement constitutionnel en 2023 a rationalisĂ© la gouvernance et centralisĂ© l’autoritĂ© en Tunisie, mettant ainsi de cĂŽtĂ© les contre-pouvoirs.»

Résoudre les blocages politiques

Cependant, et mĂȘme si cela peut permettre de rĂ©soudre les blocages politiques passĂ©s, «le prĂ©sident ayant acquis davantage de pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif au dĂ©triment du Parlement et du pouvoir judiciaire, cela prĂ©sente Ă©galement des dĂ©fis importants face aux dĂ©sĂ©quilibres Ă©conomiques et au mĂ©contentement croissant de la population», avertit le rapport.

Par consĂ©quent, les auteurs estiment que le prĂ©sident SaĂŻed serait bien inspirĂ© de «trouver un Ă©quilibre entre la correction de ces dĂ©sĂ©quilibres sans aggraver la situation socio-Ă©conomique afin d’éviter d’alimenter des manifestations de grande ampleur.» Sinon, avertissent-ils encore, «SaĂŻed et son gouvernement auront du mal Ă  accĂ©der aux financements extĂ©rieurs indispensables, qui restent principalement conditionnĂ©s Ă  la mise en Ɠuvre de rĂ©formes Ă©conomiques impopulaires.»

En ce qui concerne la gouvernance globale, le rapport conclut : «Bien que SaĂŻed ait affaibli l’opposition politique, les risques de gouvernance pourraient s’accroĂźtre si ses politiques ne s’attaquent pas efficacement aux problĂšmes Ă©conomiques structurels, tels que les importants dĂ©ficits jumeaux, le niveau Ă©levĂ© de la dette, le chĂŽmage et l’inflation Ă©levĂ©s, ainsi que les pĂ©nuries constantes de biens et services de base.»

S’agissant de la situation socio-Ă©conomique qui s’est dĂ©gradĂ©e en raison de la pandĂ©mie de Covid-19, de la guerre russo-ukrainienne et de problĂšmes structurels prĂ©existants, le rapport conclut : «Les difficultĂ©s du gouvernement Ă  financer les dĂ©ficits budgĂ©taire et extĂ©rieur et Ă  gĂ©rer la dette, combinĂ©es Ă  un chĂŽmage et une inflation Ă©levĂ©s, pourraient entraĂźner des troubles sociaux. Les politiques Ă©conomiques de l’État et sa capacitĂ© Ă  crĂ©er des emplois, en particulier pour l’importante population jeune, sont essentielles au maintien de la stabilitĂ© sociale. La dĂ©gradation persistante des conditions socio-Ă©conomiques et les pĂ©nuries de biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, combinĂ©es Ă  des restrictions plus strictes Ă  la libertĂ© d’expression, maintiendront un mĂ©contentement social Ă©levĂ© dans le pays.»

Enfin, en ce qui concerne la sĂ©curitĂ©, on lit dans le rapport l’apprĂ©ciation suivante : «MalgrĂ© une baisse des activitĂ©s djihadistes, la Tunisie est confrontĂ©e Ă  des risques sĂ©curitaires persistants liĂ©s Ă  d’éventuelles attaques terroristes. Cette menace est aggravĂ©e par la possibilitĂ© d’infiltration de militants depuis la Libye et par les difficultĂ©s socio-Ă©conomiques qui pourraient ĂȘtre exploitĂ©es par des groupes radicaux. La sĂ©curitĂ© demeure une prĂ©occupation majeure, tant pour la stabilitĂ© nationale que pour des secteurs Ă©conomiques tels que le tourisme.»

Lire le Rapport en anglais.

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Israël affame les bébés et les enfants palestiniens

15. Mai 2025 um 09:55

Le Guardian a publiĂ© une enquĂȘte de Malak Al-Tantesh et Julian Burger dans laquelle ils reviennent sur le cas du bĂ©bĂ© Siwar Ashour nĂ© Ă  Gaza il y a six mois qui souffre de famine et dont la photo a choquĂ© le monde entier. La toute petite fille est dĂ©sormais en danger de mort. Ce cas poignant illustre la grande souffrance des Gazaouis de tous les Ăąges et surtout des enfants qui subissent cette famine utilisĂ©e sciemment par le gouvernement israĂ©lien comme arme de guerre puisqu’il empĂȘche l’entrĂ©e de la nourriture dans l’enclave palestinienne.  

Imed Bahri

Lorsque la photo de Siwar a Ă©tĂ© publiĂ©e sur le site Internet de la BBC cette semaine, elle a provoquĂ© un choc gĂ©nĂ©ral. Siwar est nĂ© le 20 novembre de l’annĂ©e derniĂšre pesant seulement 2,5 kilogrammes Ă  la naissance. Depuis sa naissance, Siwar souffre de problĂšmes Ɠsophagiens ce qui rend difficile l’allaitement. Cela l’a obligĂ©e Ă  recourir au lait maternisĂ© qui n’était pas largement disponible dans la bande de Gaza assiĂ©gĂ©e.

La maison de ses parents Ă  Nuseirat, prĂšs de la cĂŽte, a Ă©tĂ© dĂ©truite au dĂ©but de la guerre en octobre 2023. Sa famille a vĂ©cu sous une tente pendant un certain temps. La nourriture et l’eau Ă©taient difficiles Ă  obtenir et le camp de dĂ©placĂ©s Ă©tait soumis Ă  des bombardements constants.

La famille a essayĂ© de retourner Ă  Nusairat et de rester dans la maison du grand-pĂšre de Siwar mais celle-ci a Ă©tĂ© Ă©galement bombardĂ©e. De cette maison, dans laquelle vivaient 11 personnes, il n’est restĂ© qu’une seule piĂšce, celle oĂč Siwar a vu le jour. 

Pas de nourriture ni de nutriments

«J’étais tout le temps fatiguĂ©e, je n’avais aucune intimitĂ© et je ne pouvais pas me reposer», raconte Najwa Aram, 23 ans, la mĂšre de Siwar, avant d’ajouter: «Il n’y avait pas de nourriture ni de nutriments appropriĂ©s. Quand je lui ai donnĂ© naissance, elle n’était pas comme les autres nouveau-nĂ©. Elle Ă©tait belle malgrĂ© la faiblesse visible sur ses traits mais maintenant, elle est anormalement maigre. Les bĂ©bĂ©s de son Ăąge sont censĂ©s peser 6 kg ou plus et non pas seulement 2 Ă  4 kg».

Le mois dernier, Najwa a dĂ©couvert qu’elle Ă©tait enceinte de son deuxiĂšme enfant et vit dans la peur de perdre Siwar avant la naissance de son frĂšre ou de sa sƓur.

Elle a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Khan Yunis avec sa mĂšre oĂč elle a passĂ© les mois prĂ©cĂ©dents avec sa fille trĂšs maigre tandis que son mari aveugle, Salah, est restĂ© Ă  Nuseirat. Les bombardements continus ont forcĂ© la famille Ă  dĂ©mĂ©nager plusieurs fois. Comme d’autres familles Ă  Gaza, ils ont Ă©tĂ© dispersĂ©s partout.

Najwa raconte que son mari aveugle jouait tout le temps avec Siwar: «Il est venu nous rendre visite Ă  l’hĂŽpital une fois car il ne pouvait pas se dĂ©placer sans ĂȘtre accompagnĂ© et il est plus inquiet pour elle que moi. Il est trĂšs attachĂ© Ă  elle»

Sans aucune source de revenus, la famille dĂ©pend de l’aide alimentaire et d’autres formes d’aide humanitaire. MĂȘme cela n’est pas toujours possible en raison du blocus Ă©touffant imposĂ© par IsraĂ«l Ă  la bande de Gaza.

«La famine Ă  Gaza causĂ©e par l’homme et motivĂ©e par des raisons politiques est l’expression d’une cruautĂ© absolue», a dĂ©clarĂ© cette semaine Philippe Lazzarini, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Najwa et sa mĂšre n’ont plus qu’un sac de farine et quelques boĂźtes de conserve. Elle dĂ©clare qu’ils n’ont pas de quoi acheter la nourriture Ă  cause des prix trĂšs Ă©levĂ©s et surtout pas le lait spĂ©cial pour bĂ©bĂ© dont Siwar a besoin. Elle explique que mĂȘme si elle souffre elle-mĂȘme de malnutrition, elle essaie d’allaiter Siwar mais celle-ci refuse, pleure sans arrĂȘt et la rejette complĂštement. 

Najwa et sa fille ont passĂ© plusieurs mois Ă  l’hĂŽpital Deir Al-Balah oĂč du lait maternisĂ© Ă©tait disponible, ce qui a aidĂ© Siwar Ă  prendre 4 kilos. «J’ai remarquĂ© que Siwar commençait Ă  sourire et Ă  jouer ce qui m’a rendu heureuse et m’a donnĂ© l’espoir que sa santĂ© s’amĂ©liorerait», tĂ©moigne la jeune mĂšre. 

Sauf que fragile moment d’espoir s’est effondrĂ© lorsqu’ils sont sortis de l’hĂŽpital et Siwar a recommencĂ© Ă  perdre du poids. Elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  l’hĂŽpital Nasser de Khan Yunis oĂč se trouvent toujours la mĂšre et sa fille.

Partout oĂč l’on regarde, la souffrance est palpable

«Les mĂ©decins font tout ce qu’ils peuvent pour la soigner mais elle ne peut pas boire le lait maternisĂ© (substitut au lit maternel) qu’ils lui donnent. L’hĂŽpital est en piteux Ă©tat avec six patients par chambre. Partout oĂč l’on regarde, la souffrance est palpable et il y a un enfant dans un Ă©tat pire que celui de Siwar», explique Najwa.

La mĂšre a dĂ©clarĂ© que voir sa fille dans cet Ă©tat la rend insomniaque et trĂšs anxieuse. Elle s’inquiĂšte, rĂ©flĂ©chit beaucoup et craint de la perdre. Elle lance a cri de dĂ©tresse Ă  la communautĂ© internationale:«Le monde ne peut-il pas ouvrir les points de passage et laisser passer le lait, la nourriture et les mĂ©dicaments? Tout ce que je veux, c’est que ma fille Siwar vive comme tous les autres enfants du monde».

Le docteur Ahmed Al-Farah, chef du service de maternitĂ© et de pĂ©diatrie du complexe mĂ©dical Nasser, affirme qu’entre cinq et dix cas de malnutrition sont enregistrĂ©s quotidiennement. Il a dĂ©clarĂ©: «Nous constatons des cas de malnutrition chez les enfants, c’est inquiĂ©tant et nous n’avons rien Ă  leur offrir. Ils ont besoin de protĂ©ines et il n’y en a pas. Nous essayons de leur fournir le peu de lait dont nous disposons et peut-ĂȘtre du lait en poudre mais rien de plus. À tout cela s’ajoute une forte surpopulation Ă  l’hĂŽpital ce qui augmente l’incidence des infections chez les enfants».

Autre problĂšme de taille, il n’y a pas assez de carburant que pour faire fonctionner les gĂ©nĂ©rateurs pendant 48 heures et l’électricitĂ© dans la section administrative a Ă©tĂ© coupĂ©e pour prolonger l’alimentation Ă©lectrique mais on s’attend Ă  ce qu’elle soit bientĂŽt coupĂ©e dans les services qui sont bondĂ©s.

«J’appelle le monde Ă  nous considĂ©rer comme des ĂȘtres humains»

Al-Farah dĂ©sespĂ©rĂ© interpelle le monde: «Nous sommes impuissants face Ă  leurs besoins. Nous ne pouvons pas leur fournir la nourriture, les complĂ©ments alimentaires, les mĂ©dicaments ou les vitamines adaptĂ©s Ă  leur Ă©tat. J’ai Ă©tudiĂ© la malnutrition dans les manuels de mĂ©decine. Je pensais que cette Ă©tude resterait thĂ©orique, un phĂ©nomĂšne que nous ne verrions jamais dans la rĂ©alitĂ© mais aujourd’hui, ces descriptions de manuels prennent vie sous nos yeux Ă  Gaza. J’appelle le monde Ă  nous considĂ©rer comme des ĂȘtres humains. Nous sommes des ĂȘtres humains comme vous tous».

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