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Rapatriement des migrants │ La Tunisie appelle à davantage de soutien de l’OIM

08. Mai 2025 um 12:56

La mise en œuvre de plusieurs programmes et projets, notamment dans les domaines de la lutte contre l’immigration irrégulière et de la promotion du rapatriement volontaire, a été au centre des discussions entre le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et la directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, lors de sa visite cette semaine en Tunisie.

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays ont également été abordées lors de la rencontre.

«La Tunisie ne sera ni un point de transit ni une base pour les migrants irréguliers», a réitéré Nouri, soulignant «l’approche globale adoptée par la Tunisie pour lutter contre la migration irrégulière conformément aux normes internationales des droits de l’homme, malgré les mensonges et les rumeurs qui ont pris la forme de campagnes malveillantes visant à cacher les efforts déployés pour fournir protection, abri et assistance à ces migrants».

«La solution doit être humanitaire et collective», a déclaré Nouri, soulignant la nécessité de mettre fin à la migration irrégulière, de s’attaquer à ses causes profondes et de redoubler d’efforts internationaux et régionaux pour lutter contre le crime de la traite des êtres humains.

Le ministre Nouri a demandé à la DG de l’OIM d’accélérer le programme de rapatriement volontaire des migrants irréguliers afin de limiter ses répercussions sécuritaires, économiques et sociales.

Le ministère de l’Intérieur s’efforce, dans le cadre de son mandat, de surmonter toutes les difficultés en répondant positivement aux demandes du bureau tunisien de l’OIM.

De son côté, Amy Pope a salué la rencontre fructueuse avec le président tunisien Kaïs Saïed, l’approche de la Tunisie face à la migration irrégulière et les progrès réalisés dans le rapatriement volontaire des migrants et s’est engagée à intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des migrants irréguliers pour les encourager à retourner volontairement dans leurs pays d’origine, tout en œuvrant à s’attaquer aux causes profondes du phénomène en soutenant le développement dans les pays d’origine.

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Don de 50 000 tonnes de farine irakienne à la Tunisie  

08. Mai 2025 um 12:23

«Le cercle de charité vient de s’élargir récemment au gouvernement irakien avec les échos portant sur un don de 50 000 tonnes de farine» à la Tunisie, note, sur un ton ironique et désabusé, l’ancien ambassadeur Elyes Kasri dans un poste Facebook.

Il commentait l’annonce faite par l’Irak d’un don de 50 000 tonnes de blé à la Tunisie.

«Dans le cadre du soutien de l’Irak aux pays arabes frères, le Conseil des ministres [irakien a décidé de faire don de cinquante mille tonnes de blé à la République tunisienne, un cadeau du peuple irakien au peuple tunisien frère», peut-on lire dans un communiqué du bureau du Premier ministre irakien Mohammad Shia’ Al-Sudani, rapporté mercredi 7 mai 2025 par les médias.

Rappelons que le Premier ministre irakien avait eu un appel téléphonique, le 4 mai, avec le président de la république Kaïs Saïed, officiellement pour l’inviter à participer au 34e Sommet de la Ligue des Etats arabes qui aura lieu à Bagdad le 17 mai courant.

Le don représente 1,67% de la consommation annuelle de blé de la Tunisie (estimée à 3 millions de tonnes en 2024) et équivaut à environ 6 jours de besoins en céréales. Ce n’est donc pas de refus, même si on peut déplorer que l’on soit arrivé à assurer notre alimentation grâce à la générosité, sans doute désintéressée, des «pays frères et amis».

Quant on connaît les immenses superficies agricoles non exploitées, notamment celles appartenant à l’Etat, on mesure l’ampleur du gâchis de la mauvaise gouvernance qui a transformé la Tunisie en un pays sous-développé qui survit grâce à l’aide internationale.  

I. B.

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Water Expo 5.0 │ Appui de la coopération italienne au secteur de l’eau tunisien

08. Mai 2025 um 11:51

L’Agence italienne de coopération au développement (AICS) et le programme Adapt participent au salon Water Expo 5.0, qui se tient les 7 et 8 mai 2015 au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, à Tunis.

Le programme d’«Appui au développement durable dans le secteur de l’agriculture et de la pêche artisanale en Tunisie» (Adapt) est, rappelons-le, financé par l’Union européenne (UE). Selon le représentant de la délégation de l’UE en Tunisie, Stéphane Brossard, «Le programme Adapt reflète l’engagement de l’Europe pour accompagner la transition écologique en Tunisie. À travers le Fonds d’appui Adapt-Invest, l’UE soutient les opérateurs économiques prêts à s’engager dans cette voie de l’agriculture durable et accompagne les institutions qui feront progresser vers plus de durabilité.»

«Découvrez nos projets phares pour la gestion durable de l’eau et la transition agro-écologique», peut-on lire dans une publication d’AICS Tunis sur Facebook.

Dans le cadre de Water Expo 5.0, AICS Tunis rapporte que des solutions innovantes pour l’irrigation et la réutilisation de l’eau seront présentées et que le soutien de la coopération italienne au secteur de l’eau en Tunisie sera illustré.

L’agence fait également état d’un événement intitulé «Réinventer le cycle de l’eau : vers des solutions durables et innovantes», qui se tiendra aujourd’hui et demain.

Demain également, l’Aics organise une table ronde intitulée «Stratégies et innovations pour une gestion durable de l’eau : technologies, R&D et financement0».

I. B.

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Le vibrant hommage de Kamel Jendoubi à Kamel Letaief

08. Mai 2025 um 11:22

Dans un poste facebook publié ce jeudi 8 mai 2025, et que nous reproduisons ci-dessous, l’auteur rend un vibrant hommage à l’homme d’affaires et lobbyiste politique, ancien copain (tombé en disgrâce) de Zine El-Abidine Ben Ali, incarcéré depuis plus d’un an et condamné à 66 ans de prison.

Kamel Jendoubi *

Kamel Letaief, longtemps diabolisé, caricaturé comme l’homme de l’ombre est aujourd’hui condamné à 66 ans de prison. Une telle peine n’est pas une décision de justice, c’est une vengeance exercée prétendument au nom de la défense de l’État. Ce n’est pas une sanction, c’est une tentative d’effacement. On veut faire disparaître cet homme, physiquement, symboliquement, politiquement – comme on raturerait une page d’histoire.

Et ce qui accompagne cette peine c’est un silence tout aussi glaçant. Un silence où beaucoup se détournent, craignant que la moindre parole de solidarité ne soit interprétée comme une complicité, du moins une réaction de compassion.

Dans cette atmosphère empoisonnée, il suffit d’évoquer le nom de Letaief sans le condamner systématiquement pour être à son tour soupçonné, étiqueté, sali. On s’empresse alors de s’en démarquer, de s’éloigner, autrement dit de se taire. Mais il y a un moment où le silence devient une forme de lâcheté. Et où l’amitié, la loyauté, la simple décence commandent de dire ce qui doit être dit.

Oui, Kamel, je t’écris avec cette conviction douloureuse mais tenace que la vérité finit toujours par s’imposer, même lorsqu’on tente de l’enfouir sous les mensonges, les procès politiques et les peurs attisées et instrumentalisées comme autant d’épouvantails.

Ils ont cru pouvoir t’enterrer vivant en te condamnant à 66 ans de prison. Soixante-six ans ! Ce chiffre dit tout : il n’est pas une peine, il est une vengeance. Il ne vise pas à rendre la justice, mais purement et simplement à commettre une oblitération. Une tentative de t’effacer de la mémoire du pays, d’arracher ta participation au récit national. On n’enterre pas un homme qui garde la tête haute et le regard droit. Et toi, malgré tout, tu tiens.

Je sais combien ton nom est clivant, combien il est chargé, instrumentalisé. On t’a réduit à un rôle, à une fonction, à une caricature. Mais moi, je regarde l’homme. Celui que j’ai vu aider, parfois dans l’ombre, parfois à contre-courant. Celui qui a payé, déjà, et que l’on veut encore briser. Je regarde aussi le patriote. Celui pour qui la Tunisie n’a jamais été un simple mot, mais une conviction à défendre, même dans une situation complexe, même quand elle vous rejette. Un homme de réseaux, oui, mais aussi d’un certain nombre d’engagements. Un homme d’influence certes, mais qui a aussi su se montrer loyal.

Je ne plaide ni pour l’impunité, ni pour l’oubli. Je plaide pour une justice digne de ce nom. Une justice qui interroge, qui écoute, qui confronte les faits et ne se contente pas d’obéir servilement à des fantasmes. Une justice qui juge sur des preuves et en toute équité et non réduit son rôle à des hommes à abattre comme autant de prétendus dangers. Or, cette incarcération depuis deux longues années qu’avec d’autres on t’a fait subir, ce prétendu procès qu’avec d’autres on t’a imposé, est un simulacre et ta condamnation, une parodie du droit.

Et puis il y a les tiens : ta famille, tes proches. Ils traversent cette épreuve avec une dignité silencieuse, bouleversante. Leur douleur n’est pas dans les titres des journaux, mais elle est là, chaque jour, dans les murs froids des parloirs, dans l’absence, dans la rage contenue. À eux aussi, j’adresse toute ma solidarité. Tenez bon : vous n’êtes pas seuls.

Kamel, ce qu’on te fait aujourd’hui va au-delà de ta seule personne. C’est le symptôme d’un pouvoir qui a peur, d’un régime qui a besoin d’ennemis pour masquer ses échecs. Mais l’histoire a de la mémoire. Et ceux qui aujourd’hui t’écrasent, devront, demain, rendre des comptes.

Je t’écris ces mots comme on allume une bougie dans la nuit. Pas pour un espoir creux, mais pour tenir, pour résister, pour dire que tant que la parole existe, rien n’est totalement perdu.

Avec fraternité et détermination.

* Ancien président de l’Instance supérieur indépendante pour les élections (Isie), lui-même poursuivi dans l’affaire dite de complot contre l’Etat.

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‘‘La Traviata’’ à l’Opéra de Tunis│ Un ambitieux projet artistique et éducatif

08. Mai 2025 um 10:47

‘‘La Traviata’’ de Giuseppe Verdi sera jouée les 9 et 11 mai 2025 à l’Opéra de Tunis dans une version basée sur l’édition Ricordi de 1964, fruit d’une opération concrète de coopération culturelle entre l’Italie et la Tunisie.

L’Institut culturel italien de Tunis a annoncé la nouvelle, précisant que le spectacle confié à la direction de Stefano Vizioli, l’un des directeurs d’opéra les plus influents au niveau international, et à la direction musicale du maestro Nicoletta Conti, figure de proue dans le monde de la musique symphonique et lyrique, mettra en vedette l’Orchestre symphonique tunisien, le chœur, les solistes et le ballet de l’Opéra de Tunis.

Cette production représente l’aboutissement d’un ambitieux projet artistique et éducatif, né en 2023 et développé à travers un cycle complexe de résidences artistiques organisées entre octobre 2024 et mai 2025. Dans ce contexte, un parcours de formation destiné aux jeunes metteurs en scène et interprètes a également été activé, dans une optique d’échange et de croissance partagée.

Promu par l’Opéra de Tunis – à travers le Centre de musique et d’opéra et le Centre de ballet et d’arts chorégraphiques – avec le soutien du ministère des Affaires culturelles et en partenariat avec l’Institut culturel italien de Tunis, le projet se veut un modèle vertueux de coopération culturelle entre les deux pays voisins, basé sur les valeurs de l’éducation, de la transmission du savoir et de la création artistique.

Stefano Vizioli, metteur en scène de renommée mondiale, a signé des productions dans les plus grands théâtres internationaux, de la Scala de Milan à la Fenice de Venise, de l’Opéra lyrique de Chicago au Teatro Colón de Buenos Aires. Expert du répertoire baroque et contemporain, il se distingue par sa vision scénique innovante et son fort engagement dans la diplomatie culturelle et les projets sociaux.

Nicoletta Conti, chef d’orchestre primée, a été la première femme à recevoir le prix Minerva pour les arts et l’Ordre du mérite de la République italienne. Elle a dirigé des orchestres prestigieux en Europe, en Asie et aux États-Unis, collaborant avec de grands noms tels que Luciano Pavarotti et Angela Gheorghiu, et est la fondatrice de l’Académie Internationale d’Opéra de Bologne, référence dans la formation des jeunes talents.

D’après Ansamed.

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Exposition à Rome │ La Tunisie entre contemporanéité et tradition

08. Mai 2025 um 10:28

L’Espace WeGil de Rome accueillera entre le 12 mai et le 1er juin 2025 une exposition intitulée «La Tunisie entre contemporanéité et tradition», qui vise à renforcer le pont culturel entre l’Italie et la Tunisie en offrant au public romain «un voyage dans le rêve de la Méditerranée».

L’exposition – organisée par le critique Giuseppe Ussani d’Escobar, avec le soutien de l’ambassade de Tunisie en Italie, de Sphaerica et avec le mécénat de la Région du Latium – réunit quatre artistes tunisiens : l’architecte-peintre Mourad Zoghlami; Kaouther Kassou Jellazi, connue pour ses broderies sur toile dédiées à la mémoire du corps féminin; Ilhem Sbaii Chaabane, peintre et éducatrice avec une carrière de trente ans; et Aziza Guermazi, fraîchement sortie du succès de son exposition personnelle «I have a dream» à Tunis.

Mourad Zoghlami, architecte-artiste, auteur du pavillon tunisien à l’Expo de Yeosu 2012, de Milan 2015 et d’Osaka 2025 (projet primé), apporte à Rome ses œuvres qui entremêlent conception architecturale et recherche picturale.

Kaouther Kassou Jellazi est une enseignante et artiste plasticienne, connue pour ses cycles de toiles brodées qui réinterprètent la mémoire du corps féminin, présentes dans de nombreuses expositions collectives en Tunisie et en Europe.

Ilhem Sbaii Chaabane, diplômée de l’Institut supérieur d’art, d’architecture et d’urbanisme de Tunis (Isbat), allie la peinture à la recherche en art-thérapie et à la formation numérique, avec trente années d’activité d’exposition.

Espace WeGil à Rome.

Aziza Guermazi, née en 1991, explore – avec des couleurs vives et des figures oniriques – l’utopie d’une société harmonieuse; son exposition personnelle «I have a dream» a été accueillie en 2023 par la galerie Musk & Amber à Tunis.

La direction scientifique de l’exposition est confiée à Giuseppe Ussani d’Escobar, critique et commissaire d’exposition actif entre Rome et l’étranger;0 la production est signée Sphaerica, une société impliquée dans des événements artistiques dans des lieux institutionnels, déjà partenaire de projets tels que le collectif «I Like It Raw» pour la Rome Art Week 2022.

L’ambassade de Tunisie en Italie a coordonné la participation des artistes et le soutien logistique, tandis que la Région Latium assure le mécénat à travers les structures de WeGil Rome International.

D’après Ansamed.

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Houthis | La médiation d’Oman réussit là où la fureur de Trump échoue

08. Mai 2025 um 09:02

Donald Trump leur a promis le feu et la fureur il y a quelques mois, les bombardements américains et israéliens n’ont pas cessé et les États-Unis ont dépensé 7 milliards de dollars dans leurs opérations pour les mettre hors d’état de nuire mais en vain. En dépit de tout cela, les Houthis sont restés jusqu’à ce mardi un véritable casse-tête pour la première puissance mondiale et leurs attaques aussi bien contre la flotte américaine dans la Mer Rouge que contre Israël se sont poursuivies. L’option militaire aura été inefficace jusqu’au bout avec les Houthis et c’est finalement la diplomatie qui a fini par avoir le dernier mot. 

Imed Bahri

Concomitamment aux intenses raids aériens israéliens sur le Yémen mardi 6 mai, Donald Trump a fait une déclaration prétendant que les Houthis ont capitulé et que par conséquent, il a décidé l’arrêt des bombardements. Telle est la version trumpienne. Quelques heures plus tard, un communiqué du ministère omanais des Affaires étrangères a révélé qu’une médiation du Sultanat d’Oman a débouché à un accord de cessez-le-feu entre les deux belligérants.  

Dans une analyse publiée par le Times, Mark Urban a affirmé que les Houthis sont restés les maîtres de la situation au Yémen. Malgré les efforts coordonnés des États-Unis pour frapper leurs positions et leurs actifs, le groupe est resté capable de cibler des navires américains dans la mer Rouge et de lancer des missiles vers Israël. 

L’analyste a évoqué le crash d’un avion de chasse américain la semaine dernière alors que des manœuvres d’avions avaient lieu sur le pont du porte-avions USS Harry S. Truman. Ce qui s’est passé par la suite est un rappel important du coût de la guerre face à un ennemi insaisissable.

L’auteur décrit la perte de l’avion américain qui était sur le point de décoller du porte-avions avant de crasher dans la mer Rouge. Ce qui est significatif, c’est que l’avion de combat F/A-18 a coûté 67 millions de dollars s’ajoutant à la facture de 7 milliards de dollars des opérations américaines contre le groupe yéménite soutenu par l’Iran au cours des quinze derniers mois.

Trump voulait «anéantir les Houthis»

Le président américain a promis d’«anéantir les Houthis» dans une campagne militaire qui est passée de 202 frappes aériennes sous l’administration Biden à 800 en moins de deux mois avec Trump. Le commandement central américain qui supervise les opérations au Yémen a déclaré qu’il augmenterait la pression pour affaiblir les Houthis tant qu’ils continueront à entraver la liberté de navigation maritime.

Néanmoins après le début de cette nouvelle vague de frappes et la coordination au sein de l’administration américaine par le biais du tristement célèbre groupe de discussion Signal créé par le conseiller à la sécurité nationale de l’époque Mike Waltz, il n’est pas clair si l’administration Trump sait jusqu’où intensifier ou même comment mettre fin à la campagne militaire.

La semaine dernière, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a menacé l’Iran dans un tweet: «Nous voyons votre soutien aux Houthis. Vous en subirez les conséquences au moment et à l’endroit que nous choisirons». Pendant ce temps, les États-Unis tentent de négocier un accord avec l’Iran sur son programme nucléaire.

«Ce que nous constatons est une véritable division interne au sein de l’administration Trump avec de nombreuses personnes qui qui sont devenues très bellicistes à l’égard de l’Iran», a déclaré Elisabeth Kendall, experte du Yémen et présidente du Girton College de l’Université de Cambridge.

Cette division ajoute une nouvelle complication à l’objectif déclaré des États-Unis de mettre fin aux attaques des Houthis contre le transport maritime international. Ansar Allah, le nom officiel du mouvement Houthi au Yémen, continue pour sa part à défier les Américains et les Israéliens. Bien que ce défi tente de surmonter la véritable douleur causée par les frappes aériennes américaines à plusieurs volets qui ont commencé à la mi-mars, il continue de lancer des attaques de missiles contre Israël et contre les navires commerciaux traversant le détroit de Bab Al-Mandab.

Mercredi 30 avril, les avions de chasse Typhoon de la Royal Air Force ont rejoint l’opération Rough Rider après une pause dans les frappes depuis février dernier.

En ce qui concerne la protection des navires de guerre au large des côtes du Yémen, le lancement d’un ensemble de missiles défensifs coûte des millions de dollars mais le coût du lancement d’une telle frappe et de la paralysie d’un navire de guerre pourrait facilement dépasser les milliards de dollars. Le problème n’est pas seulement une question de coût mais aussi d’épuisement du stock essentiel d’armes américaines qui seraient nécessaires dans tout conflit plus large avec l’Iran ou la Chine et dont le remplacement prendrait des années.

Le ministère américain de la Défense insiste sur le fait qu’il a affaibli les capacités militaires du mouvement. La semaine dernière, il a affirmé avoir détruit 69% des lanceurs de missiles balistiques du groupe Ansar Allah et 55% de ses lanceurs de missiles de croisière. Il est vrai que les attaques contre les navires ont diminué, passant de 18 attaques en décembre 2023 à 3 attaques en novembre 2024, bien que cela soit en partie dû à la baisse du trafic à travers la mer Rouge.

Pour tenter d’empêcher les Houthis de reconstruire leur organisation, les États-Unis ont adopté une approche globale, déclarant Ansar Allah organisation terroriste plus tôt cette année et cherchant à étouffer son financement ainsi qu’à bloquer les livraisons d’armes en provenance d’Iran.

«C’est la première fois que nous voyons un effort cohérent de la part des Américains sur les deux fronts, tant sur le plan militaire que sur celui des sanctions», a déclaré Kendall.

L’opération terrestre est inenvisageable

Le mouvement peut se sentir sous pression en raison de la destruction des infrastructures civiles et des pertes civiles mais il exploitera les pertes subies par la population pour renforcer sa position anti-américaine. En fin de compte, les Houthis qui gouvernent par la coercition continueront à résister malgré les tentatives occidentales et saoudiennes de les contrôler et conserveront une certaine capacité à continuer de lancer des missiles.

Certains pensent que seule une opération terrestre peut leur infliger des dégâts significatifs comme ce fut le cas lors de l’invasion israélienne du sud du Liban l’automne dernier qui a causé de graves problèmes aux alliés d’Ansar Allah dans ce pays, le Hezbollah.

Cependant, ni les États-Unis ni les autres pays occidentaux ne veulent prendre le risque d’envoyer leurs forces au Yémen, les regards se tournent désormais vers une faction yéménite soutenue par les Émirats arabes unis qui semble se mobiliser pour lancer une attaque contre les bastions houthis. Toutefois, l’histoire récente du pays marquée par une guerre civile non concluante suggère que ces factions ne seront pas assez fortes pour réaliser quoi que ce soit de significatif.

Coup de tonnerre le 6 mai 2025, l’épilogue de cette confrontation entre les Américains et les Houthis va avoir lieu par voie diplomatique. Trump sort fanfaron et fait une déclaration prétendant que les Houthis ont fini par capituler et donc il a décidé de faire cesser les bombardements. Quelques heures plus tard, un communiqué du ministère omanais des Affaires étrangères a apporté la vérité. Il n’y a pas eu de capitulation, il y a eu un accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les Houthis suite à une médiation omanaise. Pour une fois, la diplomatie a réussi là où l’option militaire a complètement échoué.

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Walid Ben Salah élu à la tête de la Pafa pour 2025-2027

08. Mai 2025 um 08:37

Walid Ben Salah, président du conseil de l’Ordre des experts comptables de Tunisie (Oect), a été élu président de la Pan African Federation of Accountants (Pafa) pour le mandat 2025-2027.

L’élection a eu lieu à l’issue de l’assemblée générale de l’organisation tenue le mardi 6 mai 2025 à Kigali, au Rwanda.  

La Pafa est l’organisme continental représentant les corporations professionnelles africaines. Créée en 2011, elle compte 58 organisations comptables professionnelles relevant de 47 pays africains et a pour mission le développement de la profession comptable en Afrique.

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Accélérer la transition écologique des systèmes agroalimentaires en Tunisie

08. Mai 2025 um 08:00

L’Institution de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles (Iresa), en partenariat avec l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), a organisé, le 7 mai 2025 à Tunis, un atelier de restitution des résultats des Desk Reviews menés dans le cadre du programme «Appui au développement durable dans le secteur de l’agriculture et de la pêche artisanale en Tunisie» (Adapt) de l’Union européenne (UE).

Cet événement a réuni les acteurs clés du secteur agricole, de la pêche et de l’aquaculture en Tunisie, notamment des représentants de la recherche, du développement, de la profession, des institutions financières et des organisations internationales. Il visait à présenter et discuter les résultats des recherches menées sur six systèmes de production : mixte élevage et grandes cultures, oasien, oléicole, agro-industriel, agro-sylvo-pastoral, et pêche et aquaculture.

Face aux défis du changement climatique, de la dégradation des sols, de la crise de l’eau et de la vulnérabilité des systèmes agroalimentaires tunisiens, cette initiative répond à un besoin urgent de transition vers des modèles plus résilients.

A travers cet atelier, organisé dans le cadre d’Adapt, l’Iresa et l’AICS ont souhaité partager les connaissances sur les performances actuelles et les indicateurs de durabilité environnementale, territoriale et économique des principaux systèmes de production tunisiens, orienter les opérateurs du secteur privé (investisseurs, institutions de financement, bureaux d’études et accompagnateurs,..) vers des modèles plus durables et résilients et sensibiliser les parties prenantes sur le rôle stratégique du Fonds d’appui Adapt-Invest, pour accompagner la transition écologique du secteur agricole.

Lors de l’ouverture, la directrice générale de l’Iresa, Prof. Salwa Bornaz a rappelé l’importance de mobiliser la recherche scientifique et l’innovation au service de la durabilité.  Elle a souligné que «ce projet s’aligne bien avec la stratégie de l’Iresa orientée vers des projets de recherche à impact sur le développement du système alimentaire».

Le représentant de la délégation de l’UE en Tunisie, Stéphane Brossard, attaché de Coopération, a, quant à lui, salué la dynamique instaurée à travers Adapt : «Le programme reflète l’engagement de l’Union européenne pour accompagner la transition écologique en Tunisie. À travers le Fonds d’appui Adapt-Invest, l’UE soutient les opérateurs économiques prêts à s’engager dans cette voie durable et accompagne les institutions qui feront progresser vers plus de durabilité.»

La journée s’est structurée autour d’une session plénière présentant les résultats des analyses documentaires par système de production, suivie de sessions de travaux de groupe permettant un dialogue approfondi entre les parties prenantes. Ces échanges ont permis de valider les indicateurs proposés et d’élaborer des recommandations concrètes pour leur application dans le cadre du Fonds d’appui.

Dr. Fatma Trabelsi, coordinatrice nationale de l’unité de pilotage Iresa, a conclu la journée en déclarant : «Les indicateurs de durabilité environnementale et territoriale que nous avons validés aujourd’hui constitueront des outils essentiels pour guider les investissements vers des systèmes agroalimentaires véritablement durables et inclusifs.»

Communiqué.

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Gestern — 07. Mai 2025Haupt-Feeds

Hakim Tounsi │ «La Tunisie doit reprendre la main sur son destin touristique»

07. Mai 2025 um 13:30

Nous publions ci-dessous un entretien avec l’économiste, dirigeant fondateur d’Authentique International à Paris, qui analyse les évolutions de l’industrie, les retards enregistrés par les opérateurs tunisiens dans ce domaine et les moyens de les rattraper pour remettre la destination Tunisie dans les radars des voyagistes et des voyageurs.

Propos recueillis par Imed Bahri

Kapitalis : Vous êtes l’un des observateurs attentifs de l’évolution du tourisme tunisien depuis Paris. Quelle est, selon vous, la principale transformation à laquelle le secteur est aujourd’hui confronté ?

Hakim Tounsi : Le changement majeur, c’est la disparition progressive du modèle «TO-charter» au profit du «package dynamique». Aujourd’hui, les voyageurs veulent de la souplesse, de la réactivité, et surtout de la personnalisation. Avec les outils numériques, ils composent leur voyage à la carte, en ligne, souvent à partir des résultats proposés par des plateformes comme Google Flights, Booking.com ou Expedia.

Ce basculement bouleverse les codes : ce n’est plus le voyagiste qui maîtrise le parcours client, mais le client lui-même, guidé par ce qu’il voit en premier sur les moteurs de recherche. Cela impose une refonte complète de la stratégie touristique tunisienne : il faut redevenir visible là où les décisions se prennent désormais, c’est-à-dire sur les plateformes digitales.

Quels leviers concrets proposez-vous pour accompagner cette mutation ?

Il faut agir vite et de manière ciblée. Le premier levier, c’est l’accessibilité aérienne, surtout en haute saison. Chaque été, la hausse des prix des billets d’avion – principalement en raison du retour massif des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) – rend la destination Tunisie moins attractive pour les touristes internationaux. Je propose donc que Tunisair mette en place, de façon ponctuelle, des vols gros porteurs loués en ACMI (avec équipage), notamment début juillet et fin août. Cela permettrait d’absorber une partie du trafic TRE tout en stabilisant les prix. Et cela peut être financé par les ventes anticipées, donc sans solliciter de budget public immédiat. Ce type de dispositif a déjà été testé avec succès en 2006.

Un autre levier, très opérationnel et à coût quasi nul, serait d’autoriser temporairement la cinquième liberté pour les compagnies aériennes étrangères opérant des vols affrétés par les tour-opérateurs français. Cela signifie que, par exemple, une compagnie tchèque ou polonaise qui affrète un avion de son pays d’origine vers Djerba, pourrait ensuite réaliser un vol aller-retour entre la Tunisie et la France. De la même manière, la Tunisie pourrait profiter de toute la capacité aérienne de l’Europe de l’Est qui opère au départ des aéroports français dans le cadre de l’Open Sky européen. C’est une mesure qui permettrait aux TO de mieux négocier leurs plans de vol, d’augmenter les capacités disponibles, et surtout de lutter contre la hausse tarifaire estivale devenue structurelle. Mais pour être efficace, cette autorisation doit être annoncée très en amont, afin que les TO puissent intégrer la Tunisie dans leurs plannings sans craindre des refus de trafic de dernière minute. C’est une solution rapide, efficace, et conforme aux pratiques de nombreux pays concurrents de la Méditerranée.

Vous évoquez aussi un Fonds de soutien à la connectivité touristique. De quoi s’agit-il ?

C’est un outil stratégique. La Tunisie est aujourd’hui mal connectée sur le plan régional. Si vous voulez aller à Tozeur ou Tabarka, les options aériennes sont très limitées, voire inexistantes. Le Fonds de soutien à la connectivité touristique (FSCT) permettrait de soutenir financièrement des lignes vers ces aéroports secondaires, en s’appuyant sur un montage public-privé : une base symbolique apportée par l’ONTT, des contributions volontaires d’acteurs privés (hôteliers, agences, TO), et un effet levier via des financements européens ou internationaux.

Plus concrètement, ce fonds pourrait être alimenté par des subventions publiques du Ministère du Tourisme et de l’ONTT, une réaffectation partielle de la taxe de séjour locale, des contributions volontaires des professionnels du secteur (groupes hôteliers, agences, fédérations régionales), une éco-contribution intégrée au prix des packages touristiques ou billets d’avion, et surtout, par des guichets internationaux tels que l’Union Européenne (ENI CBC Med, Interreg Next Med), la Banque Mondiale, la BAD ou la Berd.

L’objectif est double : dynamiser le tourisme régional tout en soutenant les économies locales. En finançant l’ouverture ou le maintien de lignes stratégiques, ce fonds permettrait aussi aux compagnies aériennes de prendre moins de risques commerciaux en desservant des destinations moins rentables à court terme mais cruciales pour le développement équilibré du tourisme tunisien. Ce serait aussi un puissant levier d’attractivité pour les investisseurs hôteliers et les tour-opérateurs qui souhaitent diversifier leurs offres.

Vous parlez beaucoup de Tozeur comme territoire pilote. Pourquoi ce choix ?

Je parle de Tozeur mais je parle aussi de Tabarka, du Nord-Ouest tunisien, des régions emblématiques du potentiel inexploité. Il y a une histoire, un patrimoine naturel exceptionnel, une identité forte, mais aujourd’hui tout est à l’arrêt ou presque. Une dizaine d’hôtels restent fermés à Tozeur. Pourtant, l’aéroport fonctionne, et des compagnies comme Transavia opèrent déjà deux vols hebdomadaires depuis Paris. Si on relance un peu plus de connectivité – notamment depuis Lyon ou Nice voire Madrid ou Berlin – et qu’on accompagne les hôteliers pour la réouverture progressive des établissements, on peut recréer une dynamique en deux ou trois ans.

Il faut coordonner tout cela avec une vraie campagne de promotion et d’activation des réseaux de distribution, en particulier les agences de voyages et les OTA. C’est faisable, mais il faut avec la volonté politique un minimum de pilotage.

L’expérience de Tozeur doit être rapidement rééditée à Tabarka, une région magnifique avec des infrastructures presque totalement à l’arrêt souffrant de l’absence totale de connectivités aériennes directe.

Justement, vous insistez aussi sur les OTA et le digital. La Tunisie a-t-elle raté le virage ?

Le constat est sans appel : la Tunisie souffre d’un manque voire d’absence de visibilité sur les grandes plateformes en ligne. Sur Booking.com, par exemple, aucune ville tunisienne ne figurait dans le Top 10 des destinations recherchées par les Français pour les vacances de Pâques 2025. Pendant ce temps, Marrakech ou les Canaries raflent la mise.

Le digital, aujourd’hui, c’est le nerf de la guerre. Il faut des campagnes sponsorisées, des accords avec les OTA, mais aussi une mobilisation des réseaux d’agences traditionnelles, qui gardent un vrai pouvoir de prescription. Des réseaux comme Selectour, TourCom, Havas Voyages ou le Cediv en France, peuvent être nos meilleurs alliés. Mais cela suppose une stratégie concertée, cofinancée, entre l’ONTT, les opérateurs privés et les distributeurs. C’est cela, la nouvelle diplomatie économique et marketing.

En conclusion, quel est votre message aux décideurs du tourisme tunisien ? Le monde a changé, et nous devons en prendre acte. Le tourisme tunisien dispose de ressources considérables : une position géographique idéale, une culture accueillante, une diversité d’expériences. Mais nous devons changer de posture. Cela passe par une vision claire, des dispositifs simples, et des partenariats intelligents. Le digital, l’aérien, et le travail de terrain doivent être pensés ensemble. Ce n’est pas un appel à la révolution, mais à la cohérence. Il est temps que la Tunisie reprenne la main sur son destin touristique, avec des solutions concrètes, pragmatiques, cohérentes et immédiatement activables.

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La crise de l’information et des médias en Tunisie

07. Mai 2025 um 11:04

Le secteur des médias en Tunisie se porte de plus en plus mal. Les réformes mises en œuvre depuis 2011 ont été empêchées voire combattues par les pouvoirs successifs et le secteur fait face à de gros problèmes financiers qui l’empêchent de se développer et d’échapper à l’emprise du pouvoir politique.  

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) cherche actuellement à mettre en place de nouveaux mécanismes pour renforcer les médias en Tunisie en identifiant les problèmes du secteur et en proposant des solutions.

Le président du SNJT, Zied Dabbar, a fait cette déclaration lors d’une réunion organisée, le 5 mao 2025, conjointement par le syndicat et la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, sur le thème «La liberté de la presse à la lumière des développements géopolitiques et technologiques », ajoutant que son organisation soutient la proposition avancée par un groupe de parlementaires de créer un fonds pour renforcer l’indépendance des médias et la qualité de leur contenu.

Le SNJT encourage les journalistes qui souhaitent lancer leur propre entreprise médiatique, a indiqué M. Dabbar, soulignant que le développement technologique et numérique, ainsi que les avantages fiscaux et financiers accordés par l’Etat, favorisent cette option. L’objectif est de dynamiser le secteur dans un contexte de crise de confiance parmi les journalistes et le public.

La plupart des programmes de réforme du secteur ont été menés au détriment des intérêts des journalistes, a-t-il souligné. Les crises structurelles et conjoncturelles qui ont frappé le secteur ont provoqué la disparition de 80% des médias privés.

Le député Mohamed Ali a qualifié la situation des journalistes tunisiens de «difficile» sur les plans professionnel, matériel et éthique, dans un contexte de tension et en l’absence d’une politique médiatique favorable, et a rappelé que trois propositions de loi avaient été soumises à l’Assemblée des représentants du peuple, notamment pour la création d’un mécanisme visant à renforcer l’indépendance des médias et à améliorer la qualité de leur contenu, ainsi que pour des amendements au décret-loi 54 de 2022 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication (anti-fake news), utilisé par la justice pour poursuivre des journalistes et des activistes politiques, et au décret-loi 116 de 2011 relatif à la liberté de communication audiovisuelle.

Pour sa part, le directeur des politiques et des programmes de la FIJ pour le monde arabe et le Moyen-Orient, Monir Zaarour, a souligné la nécessité de maintenir le secteur loin de l’emprise du pouvoir politique. Les changements politiques, économiques et technologiques ont eu un impact négatif sur l’industrie des médias, a-t-il déclaré.

Selon Neji Bghouri, conseiller pour les programmes d’information et de communication au Bureau de l’Unesco à Tunis, le secteur de l’information dans le monde arabe est confronté à un certain nombre de défis, dont la plupart sont de nature économique. «Il est du devoir de l’État d’assurer la pérennité des médias, tout comme il est du devoir des médias eux-mêmes de respecter une série de critères tels que la qualité, le professionnalisme et l’éthique journalistique», a-t-il souligné.

I. B.

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Nouvelles mesures en faveur des Tunisiens à l’étranger

07. Mai 2025 um 09:05

Lors du conseil ministériel restreint consacré à l’examen des moyens d’améliorer les services de transport aérien, maritime et terrestre, ainsi que les services administratifs, et douaniers, mardi 6 mai 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence de la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, des mesures ont été décidées en faveur des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE).

Il s’agit d’accorder aux TRE avec les mêmes privilèges dont bénéficient les résidents en termes de change, en leur permettant notamment d’acheter et de vendre des biens immobiliers, des droits immobiliers et des actifs commerciaux situés en Tunisie, d’acheter et de vendre des titres et des actions sociales de sociétés résidentes en Tunisie, de conclure des contrats de crédits en dinars tunisiens, d’ouvrir des comptes internes en dinars tunisiens, de disposer librement de leurs gains et propriétés situés en Tunisie et d’effectuer toutes les opérations connexes (conclusion de contrats hypothécaires, etc.).

En plus de la liberté d’investir et de bénéficier de la garantie du transfert des revenus et du produit de la vente ou de la liquidation des investissements réalisés en Tunisie, les TRE pourront ouvrir des comptes étrangers en dinars convertibles, des comptes étrangers en devises ou en dinars convertibles.

Les Tunisiens qui transfèrent leur lieu de résidence d’origine de l’étranger vers la Tunisie seront exemptés de l’obligation de déclaration et de retour des revenus et gains.

Par ailleurs, une offre promotionnelle a été lancée par Tunisair à l’intention de la communauté tunisienne à l’étranger leur permettant de bénéficier de billets à tarif bas en cas d’acquisition anticipée. En outre, les voyageurs bénéficiant de ce tarif spécial, pourront embarquer un bagage de 32 kg (au lieu de 23 kg) et porter à bord un bagage de 10 kg (au lieu de 8 kg).

Ils pourront également modifier leur réservation sans frais supplémentaires avant le début du vol et bénéficier d’une réduction de 50% sur les frais de service lors de l’achat de billets auprès d’une des agences de réservation de Tunisair.

Pour les familles expatriées à faible revenu, l’État prendra en charge, au cours de cet été, les réductions sur les billets de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), qui bénéficieront à 4 000 personnes et 1 300 véhicules dans le sens Tunisie–Europe et Europe–Tunisie.

Pla CTN appliquera un tarif réduit à partir de 1 372 euros sur la ligne Marseille et 1 199 euros sur celle de Gênes, avec des places réservées sur plusieurs traversées (tarifs destinés aux familles composées de trois personnes, dont un enfant, et une voiture standard).

Plusieurs types de tarifs préférentiels seront mis en place au profit de la communauté tunisienne à l’étranger pour les billets de la CTN pendant la haute saison, en prenant en compte le nombre des membres de la famille, le paiement échelonné au moment de la réservation et la date du voyage.

Sur un autre plan, la plateforme en ligne dédiée aux services consulaires (37 services disponibles) sera mise en place et opérationnelle, au cours de cette année 2025. Il en sera de même du système d’information «e-Consulat» qui sera disponible dans 21 représentations à l’étranger et de celui du système de prise de rendez-vous à distance «e-rendez-vous».

Durant la prochaine saison estivale, la direction générale de la police des frontières et des étrangers assurera la continuité de ses services tous les jours de la semaine, y compris les samedis, dimanches, ainsi, que les jours fériés nationaux et religieux, au niveau des bureaux des recettes situées à proximité de son siège. Le but est de permettre aux TRE d’obtenir leurs passeports tous les jours et à tout moment.

Enfin, le nombre de dessertes assurés par la Société des transports de Tunis (Transtu) sera augmenté au départ de l’aéroport international de Tunis-Carthage.

I. B.

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Crimes et censure | Israël est un enfer pour la presse et des médias

07. Mai 2025 um 08:34

Le journaliste Haggai Matar a révélé que l’unité de la censure militaire de l’armée israélienne a lancé l’année dernière la plus grande attaque contre la liberté de la presse battant le record du nombre d’articles censurés. Il est également revenu sur les cas des médias interdits purement et simplement. Matar a aussi évoqué les crimes et les arrestations arbitraires commis par Israël dont sont victimes les journalistes palestiniens. C’est un tableau très sombre qui est dressé et que l’État hébreu occulte, tout en continuant de véhiculer la fable de «la seule démocratie du Moyen-Orient». 

Imed Bahri

L’article publié par le média israélien +972 Magazine révèle que la censure militaire israélienne a atteint son plus haut niveau en 2024 avec 1635 articles interdits de publication et 6265 autres partiellement (certains passages) censurés. 

Matar, directeur exécutif du magazine, indique que le censeur militaire –une unité de renseignement au sein de l’armée israélienne– est intervenu dans une moyenne de 21 reportages d’information par jour en 2024, soit plus du double du pic précédent d’environ 10 interventions quotidiennes pendant l’opération Bordure protectrice dans la bande de Gaza en 2014 et plus du triple de la moyenne hors temps de guerre de 6,2 par jour.

Le journaliste suggère que la principale raison derrière cette augmentation sans précédent des cas de censure est la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza, en plus de ses conflits au Liban, en Syrie, au Yémen et en Iran.

Selon Matar, les médias israéliens ont soumis 20 770 articles d’information à la censure militaire pour examen l’année dernière soit près du double du total de l’année précédente et quatre fois plus qu’en 2022.

La censure est intervenue sur 38% de ces documents, soit une augmentation de 7% par rapport au pic précédent enregistré en 2023 tandis que 20% ont été complètement supprimés soit une augmentation de 18% par rapport à la même année.

L’ironie est que la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai de chaque année, a coïncidé cette année au milieu d’une attaque sans précédent contre la couverture médiatique et d’une période sombre pour le journalisme israélien, estime Matar.

Israël était classé 101e sur 180 pays dans l’indice de liberté de la presse de Reporters sans frontières l’année dernière. Son classement est désormais tombé à la 112e place. Du point de vue de Matar, cette évaluation reflète l’état du journalisme en Israël même sans tenir compte du massacre de journalistes dans la bande de Gaza.

Le Comité pour la protection des journalistes de New York, une organisation non gouvernementale qui a pour mission de protéger la liberté de la presse et à défendre les droits des journalistes, a rapporté qu’au moins 168 journalistes et travailleurs des médias palestiniens ont été tués à Gaza par l’armée israélienne pendant la guerre, un nombre plus élevé que tout autre conflit violent enregistré au cours des dernières décennies. D’autres organisations rapportent que ce nombre atteint 232.

Israël traite les journalistes travaillant pour les médias à Gaza comme des cibles militaires légitimes, affirmant à plusieurs reprises que les journalistes tués étaient affiliés au Hamas bien qu’il ne fournit aucune preuve de cela.

Les journalistes à Gaza ne risquent pas seulement de mourir sous les bombardements israéliens mais souffrent aussi souvent de la faim, de la soif et sont sans-abri. Ils sont également confrontés à la répression du Hamas s’ils se montrent critiques à son endroit ou s’ils couvrent des manifestations qui lui sont hostiles. 

Pendant ce temps, Israël continue d’arrêter et d’emprisonner systématiquement des journalistes palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, souvent sans inculpation, en guise de punition pour leur couverture critique de l’actualité.

Cette répression s’est aggravée pendant la guerre actuelle, se manifestant par l’interdiction faite aux médias tels qu’Al Jazeera et Al Mayadeen d’opérer en Israël.

Le gouvernement israélien a également persécuté la presse libre en Israël, prenant des mesures pour fermer le radiodiffuseur public Kan, étranglant financièrement le quotidien libéral Haaretz et affaiblissant délibérément les médias établis tout en finançant de nouveaux médias pro-gouvernementaux tels que Channel 14 avec des fonds publics. En outre, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a imposé de sévères restrictions à la liberté des médias.

Matar estime que le coup dévastateur porté à la presse israélienne ne vient pas de la censure gouvernementale mais plutôt de ce qu’il décrit comme une trahison des salles de rédaction envers leur mission première à savoir informer le public de la vérité sur ce qui se passe autour de lui. Il accuse les journalistes israéliens –même ceux qui ont exprimé des regrets de ne pas avoir couvert ce qui se passait à Gaza lors des guerres précédentes– d’occulter délibérément les hôpitaux bombardés, les enfants affamés et les fosses communes que le monde voit quotidiennement.

Au lieu d’être témoins de la réalité de la guerre ou d’amplifier la voix des journalistes vivant à Gaza et de montrer leur solidarité avec eux, la plupart des journalistes israéliens se sont impliqués dans les efforts de propagande de guerre, allant même jusqu’à rejoindre les rangs de l’armée qui mène la guerre dans la bande de Gaza. Dans ce cas, Matar considère qu’il s’agit d’une complicité de la part de ces journalistes israéliens et non d’une contrainte exercée par la censure militaire.

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La Tunisie se prépare à mieux lutter contre les pandémies

07. Mai 2025 um 07:59

À l’instar de nombreux pays, la Tunisie a vu son système de santé fortement éprouvé par la pandémie de Covid-19. Trois milliards de dinars ont été mobilisés en urgence par l’État pour financer des mesures économiques et sociales en soutien aux ménages, aux entreprises, aux salariés, ainsi qu’aux populations vulnérables.

Pour prévenir de telles répercussions sanitaires et socioéconomiques à l’avenir, un projet ambitieux intitulé «Soutenir la Tunisie dans la mise en œuvre de la prévention, de la préparation et de la réponse aux pandémies (PPR) dans le cadre d’une approche ‘Une seule santé’» est lancé.

Ce projet est mis en œuvre conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale (BM), en coordination étroite avec le ministère de la Santé et celui de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Le projet inscrit la Tunisie dans la dynamique mondiale de réduction des risques épidémiques et pandémiques, à travers des actions concrètes de prévention et de préparation. Il s’articule autour de l’approche intégrée «Une seule santé», qui reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale.

La Tunisie a bénéficié de l’enveloppe maximale allouée lors du deuxième cycle de financement du Fonds de lutte contre les pandémies, avec une subvention de 25 millions de dollars.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été assurée par le ministre de la Santé, son collègue de l’Agriculture, les représentants de l’OMS, de la FAO et de la BM, en présence des représentants des institutions nationales.

L’événement a également réuni des représentants des bénéficiaires directs et indirects du projet, témoignant ainsi d’un large engagement multisectoriel en faveur de la prévention et de la réponse aux pandémies.

L’atelier de lancement marque le début de la mise en œuvre technique des différentes composantes du projet. Il symbolise l’engagement collectif des parties prenantes dans une dynamique fondée sur l’échange, la concertation et la coopération.

À terme, la Tunisie sera mieux équipée pour faire face aux menaces pandémiques. Il sera question de doter le pays d’un système fonctionnel d’alerte précoce et de surveillance intégrée des maladies, de renforcer les capacités des laboratoires, notamment en les accompagnant vers l’accréditation, et de développer une stratégie nationale de communication des risques, d’engagement communautaire et de gestion de l’infodémie.

Parallèlement, des ressources humaines multidisciplinaires seront renforcées et mobilisées pour assurer efficacement l’ensemble des phases de préparation, de prévention et de réponse aux pandémies.

Ce projet constitue une avancée majeure pour la résilience sanitaire de la Tunisie et sa capacité à anticiper et répondre efficacement aux pandémies futures.

 Communiqué.

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Rapport du Pnud | L’IA pourrait relancer le développement humain

07. Mai 2025 um 07:39

Selon un nouveau rapport publié mardi 6 mai 2025 par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), les progrès du développement humain connaissent un ralentissement sans précédent. Le rapport montre comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait relancer le développement.

Au lieu d’une reprise soutenue une fois passée la période de crise exceptionnelle des années 2020-2021, on a observé des progrès étonnamment faibles. Ces années de crise mises à part, la progression escomptée du développement humain à l’échelle mondiale présentée dans le rapport de cette année est la plus faible jamais enregistrée depuis 1990. 

Le Rapport sur le développement humain 2025 − intitulé «Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’IA» − analyse les progrès du développement au travers d’une série d’indicateurs portant sur la santé, l’éducation et les niveaux de revenu, synthétisés dans ce qu’on appelle l’indice de développement humain (IDH). Les projections pour 2024 révèlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les régions du monde.

Au-delà du ralentissement alarmant du développement mondial, les auteurs du rapport constatent une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Alors que les voies traditionnelles de développement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action décisive est nécessaire pour écarter le risque d’une stagnation prolongée du progrès dans le monde.

«Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial», a déclaré l’administrateur du Pnud, Achim Steiner. Qui ajoute : «Si la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient “la nouvelle norme”, cela pourrait prendre plusieurs décennies supplémentaires, ce qui rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques.»

Selon le rapport, on observe une augmentation des inégalités entre pays à IDH faible et pays à IDH très élevé pour la quatrième année consécutive. La tendance de long terme d’une réduction des inégalités entre pays riches et pays pauvres est donc en train de s’inverser.

Retombées positives de l’IA sur l’emploi

Les tensions commerciales croissantes, l’aggravation de la crise de la dette et l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois sont autant de problèmes qui nuisent au développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible.

«Au milieu de cette tourmente mondiale, nous devons réfléchir de toute urgence à de nouveaux moyens pour stimuler le développement», a déclaré M. Steiner. Et d’ajouter : «Alors que l’intelligence artificielle continue de s’installer rapidement dans de nombreux aspects de nos vies, nous devrions étudier sa capacité à promouvoir le développement. De nouvelles fonctionnalités apparaissent presque tous les jours et, même si l’IA n’est pas une panacée, nos choix peuvent relancer le développement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilités.»

Le rapport présente les résultats d’une nouvelle enquête qui montre que les gens sont réalistes mais restent optimistes par rapport aux changements que l’IA peut apporter.

La moitié des personnes interrogées dans le monde pensent que leur travail pourrait être automatisé.  Une part encore plus grande − six sur dix − s’attend à ce que l’IA ait des retombées positives sur leur emploi et offre des possibilités dans des métiers qui peut-être n’existent même pas encore aujourd’hui. 

Seuls 13% des sondés craignent que l’essor de l’IA entraîne des suppressions d’emplois. En revanche, dans les pays à IDH faible ou moyen, 70% des personnes interrogées s’attendent à ce que l’IA augmente leur productivité, et les deux tiers prévoient d’utiliser cette technologie dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir.

Le rapport préconise une approche de l’IA centrée sur l’humain, qui pourrait foncièrement redéfinir les approches du développement. Les résultats de l’enquête montrent que, dans le monde entier, les gens sont prêts à ce type de «réinitialisation»

Le rapport expose trois domaines d’action critiques :

– bâtir une économie de collaboration et non de concurrence entre les humains et l’IA;

– intégrer le facteur humain dans le cycle de l’IA, de la conception jusqu’au déploiement;

– moderniser les systèmes d’éducation et de santé pour répondre aux demandes du 21e siècle.

La démocratisation de l’IA est déjà en cours. En effet, parmi les personnes interrogées pour l’enquête, près d’une sur cinq déclare faire déjà usage de cette technologie. Par ailleurs, les deux tiers des sondés dans les pays à IDH faible prévoient d’utiliser l’IA dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de remédier aux problèmes d’accès à l’électricité et à l’internet, afin que tout le monde puisse profiter des nouvelles possibilités offertes par cette technologie. Cela étant, tout ne se résume pas à une question d’accès : la véritable fracture dépendra de l’efficacité de l’IA à compléter et augmenter les tâches des individus.

«Les choix que nous ferons dans les années à venir définiront l’héritage de cette transition technologique sur le plan du développement humain», a déclaré Pedro Conceição, directeur du Bureau du Rapport sur le développement humain du Pnud. «Si les bonnes politiques sont adoptées en se concentrant sur les individus, l’IA peut devenir un formidable pont vers des connaissances, des compétences et des idées nouvelles utiles à tous, que l’on soit exploitant agricole ou chef d’une petite entrepris», a-t-il ajouté.

Communiqué.

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La Tunisie et l’OIM renforcent leur partenariat

07. Mai 2025 um 07:11

Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a conclu avec succès, mardi 6 mai 2025, à Tunis, un atelier thématique sur l’engagement de la diaspora dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), présidé cette année par la Colombie.

L’événement a été officiellement ouvert par la directrice générale de l’OIM, Amy Pope, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et Gustavo Adolfo Gallón Giraldo, représentant permanent de la Colombie auprès des Nations Unies à Genève.

«La diaspora tunisienne continue d’impressionner par son engagement indéfectible en faveur du développement économique du pays. Aujourd’hui, elle est le principal contributeur de la Tunisie et une source essentielle de soutien à notre nation. Là où le cœur demeure, le dévouement suit – et la diaspora tunisienne en est la preuve vivante. Bien que dispersée à travers le monde, elle reste profondément liée au destin de la Tunisie, constituant l’un de ses piliers les plus inébranlables», a souligné Nafti.

Plus de 340 participants, présents en personne et en ligne, représentant divers gouvernements et les agences des Nations Unies, ont participé à l’atelier.

L’atelier s’est conclu par des recommandations stratégiques clés, ouvrant la voie au 15e Sommet du FMMD qui se tiendra en Colombie plus tard cette année.

• Au-delà des transferts de fonds traditionnels, les secteurs émergents, tels que l’économie verte, la transformation numérique et les infrastructures, offrent des opportunités prometteuses pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora.

• L’engagement de la diaspora ne peut pleinement se concrétiser que par une coopération inclusive et multipartite, des approches fondées sur les données, des mécanismes financiers innovants et des environnements favorables aux niveaux national et local.

• Les jeunes et les diasporas des deuxièmes et troisièmes générations sont des acteurs essentiels dans la construction de passerelles durables pour l’innovation et le développement.

Ils doivent continuer à être impliqués de manière significative.

Ces recommandations contribuent directement à la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) et de la Déclaration de Dublin du Sommet mondial de la diaspora (SMDI).

«Nous souhaitons tirer parti de l’expertise et des réseaux de la diaspora tunisienne dans des secteurs à fort potentiel afin de valoriser les jeunes talents tunisiens et africains. Associée aux efforts gouvernementaux et aux investissements des pays partenaires, la Tunisie peut être un exemple majeur d’engagement de la diaspora en faveur du développement durable national et régional, en particulier de la croissance économique», a déclaré Ahmed El Fadhel, président de l’Association tunisienne de l’espace (Tunsa) et cofondateur et directeur technique de Climate Innov.

Globalement, l’atelier a constitué une occasion stratégique de mettre en lumière la forte contribution de la migration au développement social et économique de la Tunisie, dont 15% des ressortissants résident à l’étranger et 5% du PIB sont liés aux transferts de fonds. Il coïncide également avec le lancement du processus soutenu par le système des Nations Unies pour élaborer le prochain plan de développement de la Tunisie (2026-2030).

«L’OIM se réjouit de collaborer avec le gouvernement tunisien et tous ses partenaires pour concrétiser nos objectifs communs et exploiter la force transformatrice de l’engagement de la diaspora afin d’obtenir un impact durable et des changements significatifs», a déclaré la DG Pope.

Cet événement a été rendu possible grâce au soutien de la Coopération italienne.

Communiqué.

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Tunis accueille le 1er Salon des Patients

06. Mai 2025 um 12:59

La Tunisie accueille la 1ère édition du Salon des Patients les 16 et 17 mai 2025 au Palais des Congrès sous le thème «Le patient au cœur du système de santé».

Ce salon vise à placer le patient au cœur du système de santé en réunissant professionnels de santé, institutions, startups, associations, mutuelles, laboratoires, et acteurs du bien-être et de la finance.

Dans un monde en constante évolution, où les patients sont de plus en plus impliqués dans leur parcours de soin, ce salon vise à créer un espace de dialogue, d’information et d’engagement autour de la santé et du mieux-vivre avec la maladie.

Au programme : des panels animés par des professionnels de différentes spécialités, des témoignages de patients, et plus encore.

Parce que la santé est un droit pour lequel il faut lutter et non un luxe à souhaiter, ce salon s’adresse à tous les patients, quels que soient leur âge ou leur pathologie, mais aussi à leurs proches aidants, aux professionnels de santé, aux décideurs du secteur, et au grand public.

Porté par une équipe pluridisciplinaire et des partenaires publics et privés, le Salon des Patients vise à redonner une place centrale au patient dans l’écosystème de santé, à favoriser la prévention, à encourager la co-construction du parcours de soins, et à réduire les inégalités d’accès à l’information et aux services de santé.

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 «Les migrants sont victimes d’un système économique mondial injuste» (Kaïs Saïed)

06. Mai 2025 um 12:15

La montée en puissance de la migration irrégulière est loin d’être un phénomène «anodin», a déclaré Kaïs Saïed, en pointant, une nouvelle fois, les réseaux criminels à l’origine du trafic d’êtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la Méditerranée.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomètres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel préalablement établi», a déclaré le président de la république, lors de sa réunion, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice générale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolère qu’une partie de son territoire ne soit pas placée sous sa législation ou sa souveraineté», a-t-il insisté, rappelant à ce propos que les autorités tunisiennes ont veillé à ce que l’opération d’évacuation des camps des migrants irréguliers soit menée non seulement dans le respect des règles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs éthiques et morales.

Si ces migrants irréguliers sont aujourd’hui en quête d’endroits sûrs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un système économique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dénoncer en étant elle-même victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a souligné que notre pays a porté haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et à eux seuls.

Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM à redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à œuvrer à leur apporter l’appui financier nécessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sécurité.

Il a également exhorté l’organisation onusienne à œuvrer de concert avec toutes les parties concernées afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont été retrouvés ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a œuvré en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumé un lourd fardeau», a tenu à souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un système qui a consacré le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son côté, la directrice générale de l’OIM a déclaré, qu’elle a abordé, au cours de sa réunion avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrégulière, qui, a-t-elle dit, préoccupe la communauté internationale tout entière.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce fléau», a-t-elle déclaré, indiquant avoir tenté de parvenir à des propositions visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine et à leur offrir une vie décente et des opportunités d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

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Kaïs Saïed va relancer le recrutement dans la fonction publique

06. Mai 2025 um 11:44

Kaïs Saïed appelle le gouvernement à ouvrir les vannes des services publics pour les recrutements après les avoir purgés de ceux qui s’y sont infiltrés et qui se sont servis de la responsabilité comme moyen pour avoir des privilèges injustifiés.

C’est ce que le président de la République a déclaré en recevant, lundi 5 mai 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, réunion au cours de laquelle il a examiné le fonctionnement des services publics et mis l’accent sur l’impératif d’opérer plusieurs réformes dans le sens de leur assainissement.

Sur un autre plan, Saïed a donné ses instructions en vue d’élaborer un projet de loi de finances pour l’année à venir qui consacre clairement le rôle social de l’Etat : donc plus de recrutements, plus de dépenses sociales et de compensation, plus d’impôt sur les entreprises et plus d’endettement pour mobiliser les fonds nécessaires à une telle politique. Ceux qui espèrent voire l’Etat réduire (ou maîtriser) ses dépenses pour rééquilibrer ses finances publiques risquent d’être déçus.

I. B.

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