Le ministre de lâEmploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a annoncĂ© mercredi 4 juin 2025 Ă Tunis le lancement du programme Cap Emplois financĂ© par un prĂȘt de 90 millions dâeuros conclu entre la Tunisie et la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) en septembre 2024, et qui vise Ă soutenir la compĂ©titivitĂ© des entreprises et lâautonomisation Ă©conomique des citoyens par la crĂ©ation dâemplois.
PrĂ©sidant la signature dâune convention avec la Banque tunisienne de solidaritĂ© (BTS), le ministre a expliquĂ© que ce programme vise Ă contribuer Ă la crĂ©ation dâemplois et Ă soutenir lâintĂ©gration Ă©conomique et sociale en amĂ©liorant lâemployabilitĂ© des demandeurs dâemploi et en dĂ©veloppant leurs compĂ©tences grĂące Ă des formations complĂ©mentaires et Ă un soutien Ă lâentrepreneuriat.
Il soutiendra Ă©galement la mise en place dâun systĂšme dâauto-emploi et dĂ©veloppera et soutiendra les capacitĂ©s institutionnelles afin dâamĂ©liorer la gouvernance des programmes dâemploi, de formation et dâaccompagnement.
Il a expliquĂ© que le programme comprend plusieurs volets, notamment un accord avec la BTS prĂ©voyant un financement dâenviron 50 millions dâeuros pour la crĂ©ation dâenviron 13 000 entreprises entre 2025 et 2027.
Il a ajoutĂ© : «Ce programme est ambitieux et comporte dâimportantes dimensions sociales et Ă©conomiques. Il vise Ă soutenir les entreprises et Ă autonomiser les citoyens sur le plan Ă©conomique en crĂ©ant des emplois dĂ©cents», soulignant que le ministĂšre adopte une nouvelle approche axĂ©e sur les rĂ©sultats.
Le ministre de lâEmploi a expliquĂ© que le financement est dĂ©sormais conditionnĂ© Ă lâatteinte dâindicateurs spĂ©cifiques relatifs Ă la formation complĂ©mentaire, Ă lâauto-emploi et Ă la crĂ©ation dâentreprises. Il a averti que si ces objectifs ne sont pas atteints, les fonds ne seront pas transfĂ©rĂ©s, soulignant que cette nouvelle approche sâinspire des leçons du passĂ©, lorsque la Tunisie a souffert de prĂȘts mal utilisĂ©s ou simplement consommĂ©s, et a expliquĂ© que la vision actuelle repose sur le recours aux prĂȘts uniquement sâils sont destinĂ©s Ă la rĂ©alisation dâobjectifs de dĂ©veloppement concrets.
Le ministre de lâEmploi a dĂ©clarĂ© que le programme de soutien Ă la compĂ©titivitĂ© des entreprises et Ă lâautonomisation Ă©conomique des citoyens sâadresse non seulement aux nouvelles entreprises, mais aussi aux entreprises existantes qui rencontrent des difficultĂ©s et ont besoin de financement ou dâĂ©quipement pour poursuivre leurs activitĂ©s et prĂ©server les emplois.
Il a ajoutĂ© que les conditions dâaccĂšs au financement sont favorables, car les porteurs de projets ne sont pas tenus de sâautofinancer et ne paieront pas dâintĂ©rĂȘts sur les prĂȘts pendant une pĂ©riode pouvant aller jusquâĂ 19 ans.
Il sâest dit convaincu que ces mesures incitatives, parmi dâautres, encourageront les jeunes et les propriĂ©taires de petites et moyennes entreprises, quâelles soient nouvelles ou existantes, Ă se lancer ou Ă dĂ©velopper leurs activitĂ©s.
Le ministre a annoncĂ© que le programme sera lancĂ© le 16 juin et que les personnes souhaitant solliciter un financement peuvent soumettre leur demande Ă la BTS et Ă ses agences rĂ©gionales, ajoutant que le ministĂšre travaille pour garantir que le premier groupe dâentreprises recevra un financement dans la mĂȘme semaine.
«Les types de projets seront ouverts Ă tous les secteurs, et il est important quâils soient Ă©conomiquement viables et capables de crĂ©er ou de prĂ©server des emplois», a soulignĂ© M. Chouaed, prĂ©cisant que les nouveaux projets ou expansions dâentreprises pourraient concerner lâagriculture, lâindustrie, les services, les industries culturelles, etc.
Le ministre a soulignĂ© que la nouvelle orientation du ministĂšre de lâEmploi et de la Formation professionnelle reflĂšte une Ă©volution de son rĂŽle, qui ne se concentre plus uniquement sur la formation et lâemploi traditionnels. Il est Ă©galement devenu un soutien direct au tissu Ă©conomique en finançant les petites et moyennes entreprises et en crĂ©ant des emplois, a-t-il expliquĂ©, estimant que cette Ă©volution est due Ă lâengagement envers la Constitution du 25 juillet 2022, qui considĂšre le travail comme un droit constitutionnel.
En conclusion, il a dĂ©clarĂ© : «Nous travaillons dans le cadre de la politique globale de lâĂtat dĂ©finie par le PrĂ©sident de la RĂ©publique et nous nous efforçons de jouer un rĂŽle actif dans la construction dâun vĂ©ritable Ătat social oĂč lâemploi, la production et le soutien Ă la libre entreprise sont au cĆur des prioritĂ©s nationales.»
Le directeur général de la BTS, Khelifa Sboui, a expliqué que le programme vise à soutenir les groupes vulnérables, notamment les jeunes, les diplÎmés et les femmes. La priorité sera accordée aux projets sociaux et environnementaux, a-t-il dit, ajoutant que le programme prévoit un financement pouvant atteindre 200 000 dinars et vise à créer 13 000 projets.
Des financements sont disponibles pour lâĂ©quipement et le fonds de roulement, et le programme offre des conditions flexibles et des incitations spĂ©ciales pour les femmes et les habitants des zones rurales.
Conférence sur la lutte contre la corruption dans le sport à Tunis
OrganisĂ©e par le Conseil de lâEurope, lâUE et le gouvernement tunisien
Sensibiliser lâopinion publique tunisienne Ă lâimpact de la corruption dans le sport sur lâĂ©conomie, Ă ses effets pervers sur le sport lui-mĂȘme et aux nombreuses failles liĂ©es au blanchiment dâargent par le biais des jeux dâargent et des paris sportifs.
Tels sont les objectifs dâAgela, un programme conjoint du Conseil de lâEurope et de lâUnion europĂ©enne en Tunisie, en collaboration avec la Direction gĂ©nĂ©rale de la gouvernance et de la prĂ©vention de la corruption et le ministĂšre tunisien de la Jeunesse et des Sports, qui a organisĂ© hier une confĂ©rence intitulĂ©e « Corruption et sport : comprendre le lien pour promouvoir lâintĂ©gritĂ© ».
Cet Ă©vĂ©nement a rĂ©uni des personnalitĂ©s clĂ©s du monde du sport, de la prĂ©vention et de la rĂ©gulation de la corruption, a indiquĂ© le Conseil de lâEurope Ă Tunis dans un communiquĂ©. Lâobjectif spĂ©cifique est de mieux comprendre le dĂ©fi de la lutte contre la corruption dans le sport et le rĂŽle de la prĂ©vention, de la promotion de lâintĂ©gritĂ© et de la coopĂ©ration pour y parvenir. La Tunisie est pleinement attachĂ©e aux directives internationales en matiĂšre de lutte contre la corruption, a dĂ©clarĂ© le ministre des Sports, Sadok Mourali, bien que la prĂ©vention soit un pilier de la consolidation de la dĂ©mocratie. Avec quelque 600,5 millions de dinars tunisiens (181 millions dâeuros) de financement allouĂ©s aux associations sportives â un total de 50 -, en plus des subventions publiques et des contributions financiĂšres, lâaugmentation du soutien public a rĂ©vĂ©lĂ© des indicateurs de corruption dans ce secteur, a dĂ©clarĂ© le ministre. Cet Ă©vĂ©nement sâinscrit dans le programme du gouvernement deux ans aprĂšs la conclusion de la premiĂšre phase de la StratĂ©gie nationale de lutte contre la corruption, a dĂ©clarĂ© Chokri Hamda, responsable de lâunitĂ© de gouvernance du ministĂšre de la Jeunesse et des Sports. La Tunisie a rĂ©alisĂ© des progrĂšs significatifs dans la lutte contre la corruption avec plusieurs affaires portĂ©es devant les tribunaux. La rĂ©pression nâest pas le seul objectif, mais aussi la prĂ©vention Ă travers un pacte impliquant le MinistĂšre, les institutions compĂ©tentes et le mouvement sportif.
La Tunisie est actuellement membre de la Convention de Macolin, un traitĂ© international juridiquement contraignant visant Ă prĂ©venir, dĂ©tecter et sanctionner la manipulation des compĂ©titions sportives, ce qui renforce sa coopĂ©ration avec Interpol, le Conseil de lâEurope et dâautres acteurs clĂ©s, a ajoutĂ© M. Hamda. Paolo Bertaccini, conseiller du chef du Bureau des sports du gouvernement italien, a dĂ©clarĂ© que la mise en place de mĂ©canismes de signalement de la corruption par toutes les associations sportives est une disposition clĂ© du Code du Mouvement olympique pour la prĂ©vention de la manipulation des compĂ©titions, de la Convention du Conseil de lâEurope sur la manipulation des compĂ©titions sportives, Ă©galement connue sous le nom de Convention de Macolin, et du Code mondial antidopage.
Ignacio Espinoza, responsable du projet « Améliorer la gouvernance économique par la lutte contre la corruption en Tunisie », a déclaré que le projet repose sur le principe selon lequel la corruption est un obstacle au développement.
DâaprĂšs Tap.
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