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Tunisie | Reprise du procÚs de «complot» sous haute surveillance

18. April 2025 um 13:40

La troisiĂšme audience du procĂšs dit de «complot contre la sĂ»retĂ© de l’État» s’est ouverte, ce vendredi 18 avril 2025, au tribunal de premiĂšre instance de Tunis, en l’absence de la majoritĂ© des accusĂ©s. ٍVidĂ©o.

Peu avant l’ouverture de l’audience, des familles de dĂ©tenus, soutenues par des militants politiques, ont organisĂ© un sit-in pour rĂ©clamer des procĂšs en prĂ©sence des accusĂ©s et demander leur libĂ©ration.

Les proches des accusés ont scandé des slogans appelant à une «justice équitable et indépendante».

L’audience s’est dĂ©roulĂ©e sous haute surveillance. L’accĂšs Ă  la salle a Ă©tĂ© interdit aux journalistes, militants politiques et membres de la sociĂ©tĂ© civile. Seuls les avocats et un membre de chaque famille d’accusĂ© ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  y accĂ©der.

Les journalistes ont protestĂ© contre cette dĂ©cision en organisant un rassemblement devant le tribunal, appelant Ă  leur permettre de couvrir le procĂšs et d’informer l’opinion publique sur ses diffĂ©rentes Ă©tapes et dĂ©tails.

Le tribunal avait dĂ©cidĂ© la tenue des audiences Ă  distance pour les accusĂ©s jusqu’à l’émission d’une dĂ©cision finale sur l’ensemble du dossier. Une dĂ©cision contestĂ©e par la dĂ©fense, qui a insistĂ© lors des deux prĂ©cĂ©dentes audiences sur la prĂ©sence physique des accusĂ©s en salle pour pouvoir se dĂ©fendre dans un procĂšs digne de ce nom.

Les avocats ont dĂ©clarĂ© dans leurs plaidoiries que les accusĂ©s attendent, depuis l’ouverture de l’affaire il y a deux ans, de pouvoir comparaĂźtre devant la justice et ĂȘtre entendus directement. Pour eux, un procĂšs Ă  distance ne garantit pas les conditions d’un procĂšs Ă©quitable.

Dans une correspondance adressĂ©e Ă  l’Ordre des avocats, la prĂ©sidence du tribunal a justifiĂ© sa dĂ©cision par «l’existence d’un danger rĂ©el», dĂ©cision qui s’applique Ă©galement aux affaires pĂ©nales prĂ©vues devant le PĂŽle judiciaire antiterroriste durant le mois de mars 2025.

La juridiction a fondĂ© sa dĂ©cision sur l’article 73 de la loi relative Ă  la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, ainsi que sur l’article 141 bis du Code de procĂ©dure pĂ©nale relatif Ă  la possibilitĂ© d’un procĂšs Ă  distance.

L’affaire remonte Ă  fĂ©vrier 2023, date Ă  laquelle des hommes politiques, responsables, anciens ministres, avocats et hommes d’affaires ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s pour des accusations liĂ©es notamment Ă  la «formation d’une entente pour comploter contre la sĂ»retĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l’État».

Selon le dossier de l’accusation, on reproche aux prĂ©venus ou Ă  certains d’entre eux d’avoir eu des rencontres avec des diplomates Ă©trangers accrĂ©ditĂ©s en Tunisie, or, aucun de ces diplomates, qui auraient complotĂ© contre la Tunisie, n’est poursuivi par la justice. Pour les avocats, cet Ă©lĂ©ment prouve, Ă  lui seul, que les accusations ne reposent pas sur aucun fait matĂ©riel tangible.

Cette affaire implique 40 accusĂ©s, dont 9 sont actuellement en dĂ©tention. Parmi eux, figurent des hommes politiques, d’anciens responsables, des avocats et des hommes d’affaires, notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien prĂ©sident Beji CaĂŻd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti rĂ©publicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (dĂ©missionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du mĂȘme parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prĂ©venus sont en  dĂ©tention. D’autres sont en libertĂ©, notamment l’ancienne dĂ©putĂ©e Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa et le philosophe français Bernard-Henri LĂ©vy, lui aussi citĂ© dans le dossier.

I. B. (avec Tap).

Vidéo 2.

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Atelier à El Jem sur la gestion des sites archéologiques dans la région arabe

18. April 2025 um 12:49

La troisiĂšme et derniĂšre phase du programme de renforcement des capacitĂ©s «Plongez dans le patrimoine» dans la rĂ©gion arabe aura lieu Ă  El Jem en Tunisie : du 19 au 23 mai 2025. L’atelier se concentrera sur l’amphithéùtre d’El Jem (photo), site du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

Les précédentes sessions ont été tenues à Oman (mars 2023) et en Arabie Saoudite (octobre 2024),

ConsacrĂ© Ă  la documentation numĂ©rique des sites du patrimoine mondial dans la rĂ©gion arabe, cet atelier final Ă  El Jem est organisĂ© en collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP), dans le cadre plus large du projet «Plongez dans le patrimoine», financĂ© par l’Unesco et le Royaume d’Arabie Saoudite.

Un appel à candidatures a été lancé à destination des professionnels du patrimoine, des gestionnaires de sites et des étudiants de la région arabe engagés dans la gestion des données du patrimoine numérique à travers leurs travaux universitaires, de recherche ou professionnels.

Les participants bĂ©nĂ©ficieront d’une combinaison de formation thĂ©orique et d’expĂ©rience pratique en photogrammĂ©trie, utilisant des drones, des scanners laser et des camĂ©ras spĂ©cialisĂ©es, ainsi que des instructions sur le traitement des donnĂ©es collectĂ©es sur le terrain.

L’objectif de l’atelier est de fournir aux gestionnaires de sites et aux professionnels Ă©mergents des compĂ©tences pratiques et une connaissance approfondie des flux de travail de documentation numĂ©rique pour les sites du patrimoine culturel. Il vise Ă©galement Ă  promouvoir l’échange de connaissances et l’apprentissage collaboratif, tout en contribuant au dĂ©veloppement continu de l’étude de l’Unesco sur les lignes directrices, les normes et les bonnes pratiques pour la conservation numĂ©rique et la promotion des sites du patrimoine mondial.

L’initiative «Plongez dans le patrimoine» (2022-2024) est une plateforme innovante qui utilise des technologies numĂ©riques de pointe pour Ă©largir l’accĂšs en ligne aux sites du patrimoine mondial et sensibiliser Ă  leur valeur culturelle.

Cette derniĂšre session Ă  El Jem, qui abrite le plus grand amphithéùtre romain d’Afrique du Nord, datant du IIIe siĂšcle, marque Ă©galement la conclusion du programme de renforcement des capacitĂ©s dans la rĂ©gion arabe, conformĂ©ment aux objectifs stratĂ©giques du Centre du patrimoine mondial dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial.

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La flotte de la marine tunisienne s’enrichit de deux patrouilleurs

18. April 2025 um 12:28

Mise en service, hier, jeudi 17 avril 2025, à la base navale principale de La Goulette (banlieue nord de Tunis) des deux patrouilleurs maritimes «Tazarka» et «Menzel Bourguiba» au sein de la flotte de la marine nationale.

La cĂ©rĂ©monie, prĂ©sidĂ©e par le ministre de la DĂ©fense nationale, Khaled Shili, s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence de l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Joey Hood, du commandant de la 6e flotte amĂ©ricaine et de hauts responsables militaires et civils des deux parties, cite un communiquĂ© du dĂ©partement.

L’entrĂ©e en service de ces deux patrouilleurs maritimes intervient dans le cadre de la coopĂ©ration entre la Tunisie et les Etats-Unis.

À cette occasion, le ministre de la DĂ©fense s’est fĂ©licitĂ© des relations historiques profondes entre les deux pays et de leur partenariat stratĂ©gique privilĂ©giĂ© fondĂ© sur l’intĂ©rĂȘt commun et le respect mutuel, louant le niveau de la coopĂ©ration bilatĂ©rale Ă  tous les niveaux et l’engagement commun de mettre en Ɠuvre la feuille de route 2020-2030.

Tout en rappelant que la Tunisie constitue un facteur de stabilitĂ© et source de sĂ©curitĂ© dans la rĂ©gion, le ministre a soulignĂ© que notre pays est soucieux de booster cette coopĂ©ration bilatĂ©rale au service des intĂ©rĂȘts des forces armĂ©es tunisiennes, notamment en matiĂšre de dĂ©veloppement des capacitĂ©s opĂ©rationnelles, d’échange d’expertise dans le domaine de la formation militaire et de fourniture d’équipements et de matĂ©riels spĂ©cialisĂ©s.

Il a ajoutĂ© que l’entrĂ©e en service de ces deux patrouilleurs ne manquera pas de contribuer Ă  la protection des frontiĂšres maritimes de la Tunisie face aux dĂ©fis sans cesse grandissants et Ă  la diversitĂ© des risques et des menaces, tels que la traite des personnes, la contrebande, le crime organisĂ©, la migration irrĂ©guliĂšre et le terrorisme.

Pour sa part, l’ambassadeur des États-Unis Ă  Tunis, a soulignĂ© que le niveau de coopĂ©ration en matiĂšre de dĂ©fense entre les deux parties vient dĂ©montrer que la Tunisie est un alliĂ© principal non membre de l’Otan, mettant l’accent sur son rĂŽle-clĂ© dans le renforcement de la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale Ă  travers la lutte contre le trafic maritime illicite et la lutte contre le terrorisme, ainsi que ses contributions en matiĂšre de transport aĂ©rien pour les missions d’aide humanitaire en Afrique.

Le commandant de la 6e flotte amĂ©ricaine a Ă©galement mis en valeur le rĂŽle vital que jouent les partenariats solides pour assurer la sĂ©curitĂ© maritime, rĂ©affirmant l’engagement de son pays Ă  continuer Ă  collaborer avec la Tunisie au service de la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© de la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne.

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SaĂŻed Ă  Mezzouna quatre jours aprĂšs le drame

18. April 2025 um 11:39

KaĂŻs SaĂŻed a attendu quatre jours pour rendre visite Ă  Mezzouna oĂč, le lundi 14 avril 2025, l’effondrement du mur de leur lycĂ©e a causĂ© la mort de trois Ă©lĂšves et blessĂ© deux autres ĂągĂ©s de 18 et 19 ans.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique s’est rendu, ce vendredi, Ă  l’aube, dans cette petite ville du gouvernorat de Sidi Bouzid, oĂč «il a prĂ©sentĂ© ses condolĂ©ances aux familles des trois Ă©lĂšves», «rencontrĂ© des citoyens et Ă©coutĂ© leurs prĂ©occupations», indique l’agence Tap.

Des habitants de la rĂ©gion ont lancĂ©, la nuit du jeudi, une campagne de propretĂ© dans les rues qui ont connu, depuis le drame, des protestations nocturnes, marquĂ©es par des affrontements entre des jeunes et des forces de l’ordre.

Des composantes de la société civile ainsi que des structures publiques ont participé à cette campagne, ajoute la Tap.

Le drame de Mezzouna a provoquĂ© une vague d’indignation dans tout le pays face Ă  la dĂ©gradation des services publics, au manque d’entretien des Ă©quipements et Ă  l’indiffĂ©rence des autoritĂ©s face aux souffrances des citoyens, notamment dans les rĂ©gions dĂ©shĂ©ritĂ©es.

Rappelons aussi que l’opinion publique s’est beaucoup indignĂ©e, dans les rĂ©seaux sociaux, du fait qu’aucun responsable politique, de quelque niveau que ce soit, ne se soit rendu auprĂšs des familles des victimes plusieurs jours aprĂšs le drame pour panser leurs blessures et essuyer leurs larmes.

Aussi, cette visite du chef de l’Etat est-elle Ă  saluer bien qu’elle soit venue avec un retard certain. SaĂŻed semble vouloir prouver par ce dĂ©placement que ce drame, malgrĂ© la colĂšre qu’il a suscitĂ©e auprĂšs des citoyens, n’a pas affectĂ© sa popularitĂ© auprĂšs du petit peuple, dont il s’est toujours proclamĂ©. Il reste Ă  savoir pourquoi il a effectuĂ© cette visite Ă  l’aube, alors que le noir de la nuit tardait encore Ă  se dissiper.

I. B.

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De Ramallah Ă  Harvard, la dĂ©rive d’un monde dit libre

18. April 2025 um 10:52

Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mĂȘmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer Ă  son avenir? La folie ne se cache mĂȘme plus : elle se proclame en tweets, en dĂ©crets, en sanctions.

Khémaïs Gharbi

Il y a des souvenirs qu’on prĂ©fĂšre enterrer, parce qu’ils nous confrontent Ă  ce que l’humanitĂ© a de plus honteux. D’autres, au contraire, qu’il faut rĂ©veiller sans relĂąche, parce qu’ils Ă©clairent sinistrement notre prĂ©sent. Entre 2000 et 2005, dans les territoires occupĂ©s de Cisjordanie, l’armĂ©e israĂ©lienne avait dĂ©crĂ©tĂ© la fermeture de toutes les Ă©coles et universitĂ©s palestiniennes. Pendant cinq longues annĂ©es, des enfants, des jeunes, des professeurs furent condamnĂ©s Ă  l’ignorance, sommĂ©s de choisir entre soumission ou enseignement. C’était l’ùre des checkpoints, des blindĂ©s devant les salles de classe, des livres confisquĂ©s comme des armes. Le monde, alors, avait regardĂ© ailleurs.

Soumettre la pensée à la peur

Vingt ans plus tard, c’est dans un tout autre dĂ©cor que l’histoire semble se rejouer. Non pas sous occupation militaire, mais dans le cƓur vibrant d’un pays que l’on appelait, il n’y a pas si longtemps encore, le leader du monde libre : les États-Unis d’AmĂ©rique.

Oui, vous avez bien lu. En ce mois d’avril 2025, le prĂ©sident Trump a ordonnĂ© le gel de 2,2 milliards de dollars de financement fĂ©dĂ©ral Ă  l’UniversitĂ© Harvard, menacĂ© son statut d’exemption fiscale, et imposĂ© des conditions dĂ©lirantes pour l’accueil d’étudiants Ă©trangers, au nom d’une croisade politique. Pourquoi ? Parce que Harvard refuse de plier face aux exigences d’un pouvoir qui entend dĂ©sormais dicter le recrutement, les contenus acadĂ©miques, les orientations idĂ©ologiques des universitĂ©s amĂ©ricaines. Parce que Harvard, Ă  l’instar d’autres institutions courageuses, a refusĂ© de rĂ©primer un vaste mouvement Ă©tudiant dĂ©nonçant le gĂ©nocide Ă  Gaza. Parce qu’en somme, elle a choisi la conscience plutĂŽt que la compromission.

Et ce pouvoir, n’en doutons pas, veut punir. Il veut soumettre la pensĂ©e Ă  la peur, l’indĂ©pendance intellectuelle Ă  l’orthodoxie politique. Il veut gouverner non seulement les frontiĂšres, mais les esprits.

Qui aurait cru qu’en 2025, aux États-Unis, les mĂȘmes questions se poseraient qu’à Naplouse en 2001? Étudier ou se taire? Penser librement ou renoncer Ă  son avenir?

Chute de la «citadelle du monde libre»

La folie ne se cache mĂȘme plus : elle se proclame en tweets, en dĂ©crets, en sanctions. Elle dĂ©clare que Harvard «n’est plus un lieu d’enseignement valable». Elle qualifie de «farce» l’une des plus grandes institutions de savoir au monde. Et ce n’est pas un mauvais rĂȘve, c’est bien la rĂ©alitĂ©. Une rĂ©alitĂ© oĂč le pouvoir exĂ©cutif piĂ©tine les fondations mĂȘmes de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine : la libertĂ© d’expression, l’autonomie des universitĂ©s, le respect du dĂ©bat.

Ce qui se joue ici dĂ©passe Harvard, dĂ©passe les États-Unis, dĂ©passe mĂȘme l’enseignement. Ce qui se joue ici, c’est l’avenir d’un monde oĂč l’on pourra encore penser sans ĂȘtre surveillĂ©, enseigner sans ĂȘtre contrĂŽlĂ©, contester sans ĂȘtre puni.

C’est pourquoi il faut le dire sans trembler : ce pays que l’on regardait hier comme un modĂšle, devient aujourd’hui une parodie. La «citadelle du monde libre» se transforme en laboratoire de l’orthodoxie. Le pays des campus ouverts devient un champ de bataille idĂ©ologique.

Alors non, ce n’est pas seulement l’affaire des AmĂ©ricains. C’est l’affaire de tous ceux qui croient encore que la connaissance libĂšre, que la jeunesse Ă©claire, que l’universitĂ© est un sanctuaire.

De Ramallah Ă  Harvard, une mĂȘme ligne de front s’est dessinĂ©e : celle de la libertĂ© contre la peur. Et il n’est plus permis de rester silencieux.

Mais puisque nous savons que ce n’est pas un cauchemar, mais une rĂ©alitĂ© bien palpable, il nous reste Ă  espĂ©rer que cette torture de l’esprit prendra fin au prochain bulletin de vote. Car ce pays, grand Ă  tous points de vue, ne doit pas nous faire oublier qu’il traverse une pĂ©riode difficile, lui aussi — et que le peuple amĂ©ricain, fort de son histoire, est capable de se rĂ©gĂ©nĂ©rer. Capable de reprendre la place qu’il symbolise pour l’humanitĂ© tout entiĂšre, Ă  travers cette belle Statue de la LibertĂ©, qui trĂŽne encore sur l’üle de Manhattan, momentanĂ©ment dissimulĂ©e par un brouillard — un brouillard que l’on espĂšre voir se dissiper, au plus tĂŽt.

* Ecrivain et traducteur.

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Israël allait bombarder les sites nucléaires iraniens en mai

18. April 2025 um 10:14

Le second round des nĂ©gociations entre les AmĂ©ricains et les Iraniens dĂ©marrera demain, samedi 19 avril 2025, Ă  Oman. Nul ne sait si ces nĂ©gociations pourront aboutir Ă  un accord sur le nuclĂ©aire iranien et nul ne peut dĂ©finitivement Ă©carter l’option militaire prĂ©conisĂ©e par Netanyahu mais que Trump laisse suspendue comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de la tĂȘte des responsables iraniens.

Imed Bahri

Selon une enquĂȘte du New York Times, IsraĂ«l prĂ©voyait une frappe militaire contre des sites nuclĂ©aires iraniens dĂšs le mois de mai prochain. Cependant, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a renoncĂ© ces derniĂšres semaines Ă  soutenir ce plan prĂ©fĂ©rant nĂ©gocier pour le moment avec les Iraniens mais sans Ă©carter dĂ©finitivement l’option militaire.

L’enquĂȘte menĂ©e par Julian Barnes, Eric Schmitt, Maggie Haberman et Ronen Bergman prĂ©cise que la dĂ©cision de Trump est intervenue aprĂšs des mois de dĂ©bats internes Ă  la Maison Blanche sur la question de savoir s’il Ă©tait prĂ©fĂ©rable de poursuivre la diplomatie ou de soutenir les plans israĂ©liens visant Ă  empĂȘcher TĂ©hĂ©ran de dĂ©velopper une arme nuclĂ©aire, eu Ă©gard l’affaiblissement militaire et Ă©conomique croissant de l’Iran.

Ces discussions ont mis en lumiĂšre les divisions au sein de l’administration amĂ©ricaine, entre un groupe traditionnellement dur et une autre plus sceptique quant Ă  la faisabilitĂ© d’une frappe militaire qui pourrait conduire Ă  une guerre plus large sans garantir la fin des ambitions nuclĂ©aires de l’Iran.

Selon l’enquĂȘte du NYT, les responsables israĂ©liens ont rĂ©cemment prĂ©parĂ© des plans dĂ©taillĂ©s pour attaquer les installations nuclĂ©aires iraniennes avec un soutien potentiel des États-Unis et Ă©taient prĂȘts Ă  les mettre en Ɠuvre en mai. Ils ont exprimĂ© leur optimisme quant Ă  la possibilitĂ© d’avoir le feu vert de Washington pour ralentir ainsi la progression de l’Iran vers l’arme nuclĂ©aire pendant un an ou plus.

L’option militaire temporairement suspendue

Trump a dĂ©cidĂ© de suspendre temporairement l’option militaire et d’ouvrir la porte Ă  des nĂ©gociations avec TĂ©hĂ©ran. Selon le NYT, il n’a donnĂ© aux Iraniens que quelques mois pour parvenir Ă  un accord. 

Plus tĂŽt ce mois-ci, le prĂ©sident amĂ©ricain a informĂ© le gouvernement israĂ©lien de sa dĂ©cision de ne soutenir aucune attaque militaire contre l’Iran pour le moment. Il a discutĂ© de cette dĂ©cision avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de la rĂ©cente visite de ce dernier Ă  Washington, avant d’annoncer le dĂ©but des nĂ©gociations amĂ©ricaines avec l’Iran.

Dans une dĂ©claration faite en hĂ©breu aprĂšs une rĂ©union au bureau ovale, Netanyahu a dĂ©clarĂ© que tout accord avec l’Iran serait dĂ©nuĂ© de sens et prĂ©conisĂ© de faire exploser les installations et dĂ©manteler tout l’équipement nuclĂ©aire iranien sous la supervision et la mise en Ɠuvre amĂ©ricaines et non de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 

IsraĂ«l prĂ©voit depuis longtemps de frapper les installations nuclĂ©aires iraniennes et a pratiquĂ© des missions de bombardement pour Ă©valuer l’étendue des dĂ©gĂąts que ces frappes pourraient causer et ce, avec ou sans le soutien des États-Unis. D’ailleurs, l’élan au sein du gouvernement israĂ©lien en faveur d’une attaque militaire s’est accru aprĂšs une sĂ©rie de revers subis par l’Iran l’annĂ©e derniĂšre.

À la demande de Netanyahu, de hauts responsables israĂ©liens ont prĂ©sentĂ© Ă  leurs homologues amĂ©ricains un plan prĂ©liminaire, combinant un raid commando sur des installations nuclĂ©aires souterraines et une campagne de frappes aĂ©riennes. Les IsraĂ©liens espĂ©raient que des avions amĂ©ricains participeraient Ă  l’opĂ©ration mais l’armĂ©e israĂ©lienne a indiquĂ© que les commandos ne seraient pas prĂȘts avant octobre.

Cependant, Netanyahu souhaitait mener l’opĂ©ration plus tĂŽt, ce qui a incitĂ© Ă  se concentrer sur une option alternative: une campagne de bombardements Ă©largie qui nĂ©cessiterait Ă©galement le soutien amĂ©ricain.

Au dĂ©but, certains responsables amĂ©ricains se sont montrĂ©s ouverts Ă  l’étude du plan. Le gĂ©nĂ©ral Michael Kurilla, chef du commandement central amĂ©ricain, a discutĂ© avec le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale israĂ©lien Michael Waltz des moyens par lesquels Washington pourrait soutenir toute attaque israĂ©lienne potentielle si Trump dĂ©cidait de mettre ce plan Ă  exĂ©cution.

Alors que les États-Unis intensifiaient leurs opĂ©rations militaires contre les Houthis soutenus par l’Iran au YĂ©men, le gĂ©nĂ©ral Kurilla, avec le soutien de la Maison Blanche, a commencĂ© Ă  dĂ©placer du matĂ©riel militaire supplĂ©mentaire vers le Moyen-Orient. Washington a envoyĂ© le porte-avions Carl Vinson en mer d’Arabie pour rejoindre le Harry S. Truman en mer Rouge, en plus de dĂ©ployer deux batteries de missiles Thaad dans la rĂ©gion. Six bombardiers B-2, capables de transporter des bombes de 30 000 livres, ont Ă©galement Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  Diego Garcia, dans l’ocĂ©an Indien.

IsraĂ«l n’a pas les moyens d’y aller seul  

MalgrĂ© cette prĂ©paration militaire, des doutes ont commencĂ© Ă  Ă©merger au sein de l’administration Trump sur le plan. Lors d’une rĂ©union ce mois-ci, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, a prĂ©sentĂ© une Ă©valuation selon laquelle une prĂ©sence militaire amĂ©ricaine plus forte pourrait dĂ©clencher un conflit plus large avec l’Iran, ce que l’administration ne souhaite pas. Plusieurs responsables ont partagĂ© ses inquiĂ©tudes, notamment Michael Waltz, connu pour sa position intransigeante sur l’Iran, qui a exprimĂ© son inquiĂ©tude quant au fait que le plan israĂ©lien ne rĂ©ussirait pas sans un large soutien amĂ©ricain.

Entre-temps, des signes d’ouverture iranienne aux nĂ©gociations ont commencĂ© Ă  apparaĂźtre. En mars, Trump a envoyĂ© une lettre proposant des nĂ©gociations directes avec TĂ©hĂ©ran. Bien que le guide suprĂȘme iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ait semblĂ© rejeter la proposition, un haut responsable iranien a ensuite rĂ©pondu par un message indiquant une acceptation tacite de pourparlers indirects.

Aujourd’hui encore, le dĂ©bat continue de faire rage au sein de l’équipe Trump sur la forme d’un accord acceptable avec l’Iran. Lors d’une visite en IsraĂ«l, le gĂ©nĂ©ral Kurilla a informĂ© les responsables locaux que la Maison Blanche avait dĂ©cidĂ© de suspendre le projet d’attaque contre des installations nuclĂ©aires. Netanyahu a ensuite appelĂ© Trump le 3 avril mais ce dernier a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas discuter de la question par tĂ©lĂ©phone et l’a invitĂ© Ă  se rendre Ă  Washington. Netanyahu est arrivĂ© le 7 avril et, le lendemain, Trump a officiellement annoncĂ© le dĂ©but des nĂ©gociations avec l’Iran sans exclure une option militaire, dĂ©clarant: «Si une intervention militaire est nĂ©cessaire, nous interviendrons. IsraĂ«l dirigera, bien sĂ»r, le processus».

AprĂšs la rĂ©union, Trump a chargĂ© John Ratcliffe de se rendre en IsraĂ«l. Le directeur de la CIA a rencontrĂ© Netanyahu et le chef du Mossad David Barnea pour discuter de divers scĂ©narios notamment des frappes militaires, des opĂ©rations secrĂštes ou un renforcement des sanctions contre l’Iran.

Ces rencontres s’inscrivaient dans le prolongement d’un dĂ©bat de longue date que Netanyahu avait eu avec les prĂ©sidents amĂ©ricains pendant prĂšs de deux dĂ©cennies dans le but de pousser Washington Ă  soutenir une frappe militaire contre l’Iran. Face Ă  la diminution du soutien, Netanyahu s’est concentrĂ© sur la conduite d’opĂ©rations secrĂštes notamment l’assassinat de scientifiques nuclĂ©aires iraniens et le sabotage d’installations sensibles. Toutefois, mĂȘme si ces efforts ont pu retarder le programme nuclĂ©aire iranien, celui-ci est dĂ©sormais plus proche que jamais de produire au moins six bombes nuclĂ©aires en un an.

Les responsables amĂ©ricains affirment qu’IsraĂ«l, Ă  lui seul, ne peut pas lancer une frappe dĂ©vastatrice sur les installations nuclĂ©aires iraniennes en utilisant uniquement une campagne de bombardements. L’Etat hĂ©breu a demandĂ© Ă  plusieurs reprises la bombe bunker buster de 30 000 livres fabriquĂ©e aux États-Unis mais ne l’a pas encore reçue.

IsraĂ«l a discutĂ© avec les États-Unis de plusieurs options pour une frappe, y compris une opĂ©ration conjointe impliquant des frappes aĂ©riennes appuyĂ©es par des raids de commandos, une version Ă©largie d’une opĂ©ration menĂ©e par IsraĂ«l en Syrie l’annĂ©e derniĂšre pour dĂ©truire une installation du Hezbollah.

Lors de cette opĂ©ration, IsraĂ«l a utilisĂ© des frappes aĂ©riennes pour dĂ©truire les dĂ©fenses puis a envoyĂ© des commandos par hĂ©licoptĂšre vers un site souterrain oĂč ils ont placĂ© des explosifs pour dĂ©manteler l’équipement de fabrication de missiles.

En attendant la fin des négociations

Cependant, les responsables amĂ©ricains ont averti que les commandos ne pourront pas atteindre tous les sites iraniens, d’autant plus que de l’uranium hautement enrichi est stockĂ© Ă  plusieurs endroits dans le pays. Pour assurer le succĂšs de la mission, IsraĂ«l a demandĂ© un soutien aĂ©rien direct des États-Unis.

MalgrĂ© cela, les dirigeants militaires israĂ©liens ont indiquĂ© que la planification d’une opĂ©ration de cette ampleur nĂ©cessiterait des mois de prĂ©paration tandis que Netanyahu faisait pression pour qu’elle soit menĂ©e le plus rapidement possible.

L’option commando Ă©tant Ă©cartĂ©e, les discussions ont commencĂ© Ă  se concentrer sur un plan B: une campagne de bombardements intensifs commençant dĂ©but mai et durant plus d’une semaine avec la participation possible d’avions amĂ©ricains.

Pour le moment, tous les plans de Netanyahu sont suspendus et samedi 19 avril, le second round des nĂ©gociations entre les AmĂ©ricains et les Iraniens aura lieu. Nul ne sait si ces nĂ©gociations pourront aboutir et nul ne peut dĂ©finitivement Ă©carter l’option militaire que Trump laisse suspendue comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de la tĂȘte des responsables iraniens.

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Zawali, la belle allĂ©gorie tunisienne de la pauvretĂ© 

18. April 2025 um 09:22

La pauvretĂ© est le pire et le plus ancien des flĂ©aux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider Ă  Ă©radiquer la pauvretĂ© Ă©conomique, il a dĂ©montrĂ© sa trĂšs grande efficacitĂ© Ă  la «digĂ©rer» socialement. DĂ©monstration par l’évolution du concept passe-partout de «zaouali».  (Ph. Kais SaĂŻed est souvent prĂ©sentĂ© comme le prĂ©sident des « zawali Â»).

Med-Dahmani  Fathallah

Sans ĂȘtre un pays riche, la Tunisie n’est pas non plus considĂ©rĂ© comme un pays pauvre.  En 2023, elle se classait 114e sur l’échelle de la richesse des 197 pays du monde.

Cependant, selon un rapport rĂ©alisĂ© par le Centre tunisien de recherches et d’études sociales (Cres), en association avec l’Unicef, le taux de pauvretĂ© en Tunisie aurait augmentĂ© entre 2015 et 2021, avec des inĂ©galitĂ©s marquĂ©es entre les diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. Ceci est d’autant plus surprenant qu’il rĂ©vĂšle une inversion de la tendance positive avec la baisse d’environ 4% du taux de pauvretĂ© enregistrĂ©e en 10 ans, passant de 20,5% en 2010 Ă  16,6% en 2021, tandis que le taux de pauvretĂ© extrĂȘme aurait Ă©tĂ© rĂ©duit de moitiĂ© sur la mĂȘme pĂ©riode passant de 6% en 2010 Ă  2,9% en 2021.

Au-delĂ  des alĂ©as statistiques, l’histoire de la Tunisie nous apprend que cette terre a connu des pĂ©riodes d’opulence et de plĂ©nitude Ă©conomique comme celle du royaume antique de Carthage et l’Etat Aghlabide au Moyen-Ăąge ou alors un enrichissement individuel durant la pĂ©riode allant du XVIIe au dĂ©but du XIXe siĂšcle.

En réalité, les richesses de la Tunisie ont été réguliÚrement pillées pendant de longues périodes de son histoire et la pauvreté dans toutes ses formes y a souvent sévi. Mais malgré la conjugaison des crises économiques et de la pauvreté, la Tunisie a été et sera toujours riche de son patrimoine historique unique et ses remarquables ressources humaines comme en témoigne son indice de développement humain. Ces deux ressources ont donné lieu à un riche capital culturel dont fait partie le dialecte tunisien.

Une allégorie tunisienne de la pauvreté

Cette langue vernaculaire, puissant outil d’expression et de communication culturelle, se retrouve dans la musique, le théùtre et le cinĂ©ma. Il est aussi utilisĂ© dans la poĂ©sie populaire et les proverbes, et reflĂšte la rĂ©alitĂ© sociale et culturelle du pays. Et c’est donc naturellement qu’il a donnĂ© naissance Ă  une allĂ©gorie tunisienne de la pauvretĂ©, en instituant le terme «zawali» pour Ă©voquer le dĂ©nuement et la pauvretĂ©, dĂ©signer les personnes ayant des emplois informels ou mal rĂ©munĂ©rĂ©s, et qui ne bĂ©nĂ©ficient pas d’un minimum de confort, en sommes les personnes indigentes.

Le terme qui, phonĂ©tiquement, appuie la lettre w,ÙˆŰ§Ùˆ provient de l’arabe classique zawālÄ« (ŰČÙˆŰ§Ù„ÙŠ), qui dĂ©signe une personne pauvre ou dĂ©munie. L’étymologie de ce terme remonte Ă  la racine arabe ŰČول (z-w-l), qui signifie «disparaĂźtre» ou «s’éclipser». Cette racine est associĂ©e Ă  l’idĂ©e de dĂ©clin ou de chute, et par extension, elle dĂ©signe une personne qui est dans une position sociale infĂ©rieure, souvent en raison de la pauvretĂ©.

Le zawali est une personne qui vit dans des conditions Ă©conomiques modestes, voir prĂ©caires. Le terme est souvent utilisĂ© pour qualifier quelqu’un qui appartient Ă  une classe sociale infĂ©rieure, avec peu de ressources matĂ©rielles, et qui est perçu comme vivant une vie difficile, luttant pour joindre les deux bouts.

En dialecte tunisien l’expression «Ena Zawali» (Je suis zawali)  traduit un sentiment de frustration. Selon le contexte, elle peut exprimer une complainte : «Je suis un laissĂ©-pour-compte» ou «Je suis un homme du peuple». Le mot zawali est profondĂ©ment ancrĂ© dans le dialecte et la culture tunisiens. C’est en quelque sorte un marqueur d’identitĂ© sociale et culturelle. Il met en valeur la crĂ©ativitĂ© linguistique du peuple et est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© dans des contextes informels, entre amis, en famille ou entre des pairs. Il existe mĂȘme un patronyme Zaouali, que portent dignement des familles tunisiennes, pas nĂ©cessairement pauvres.

«Je suis zawali» est une expression oĂč l’émotion cĂŽtoie l’humour et le sarcasme, pour faire face Ă  des situations difficiles ou frustrantes. C’est un exutoire linguistique exprimant, selon le contexte, le mĂ©contentement ou la rĂ©signation. C’est une maniĂšre de naviguer entre les hauts et les bas de l’existence avec humour et rĂ©silience.

Mais au-delĂ  de sa connotation Ă©conomique, le mot «zawali» a des implications sociales. Le «zawali» est une personne qui se perçoit ou est perçue comme Ă©tant en dehors du «mainstream» ou des normes sociales de confort et de rĂ©ussite. Il traduit la stigmatisation et l’exclusion sociale : les «zawali» peuvent ĂȘtre stigmatisĂ©s en raison de leur statut socio-Ă©conomique. Ils sont perçus comme les «perdants» de la sociĂ©tĂ©, et cette perception les marginalise davantage, Ă©tant perçus comme des personnes ayant Ă©chouĂ© Ă  intĂ©grer les canaux de la rĂ©ussite sociale.

Il est intĂ©ressant de constater que les alĂ©as socio-Ă©conomiques et les dynamiques culturelles ont fait Ă©voluer le concept de «zawali». Ainsi, dans le contexte de prĂ©caritĂ© Ă©conomique et du chĂŽmage que vit le pays depuis des dĂ©cennies, particuliĂšrement dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur, les «zawali» sont les premiers Ă  ĂȘtre confrontĂ©s Ă  la prĂ©caritĂ© de l’emploi, sans protection sociale, ce qui peut avoir des rĂ©percussions sur leur niveau de vie.

Les «zawali» ont des difficultĂ©s Ă  accĂ©der aux services de qualitĂ©, qu’il s’agisse de santĂ©, d’éducation ou de logement. Ce qui renforce la fracture sociale et accentue les inĂ©galitĂ©s au sein de la sociĂ©tĂ©. Cette InĂ©galitĂ© d’accĂšs aux services, en plus des difficultĂ©s Ă  gravir par les Ă©chelons sociaux, sont vĂ©cues par les «zawali» comme une grande injustice.

A l’origine de cette injustice se trouve l’économie de rente qui plombe les dynamiques Ă©conomiques dans le pays depuis des dĂ©cennies. Ce systĂšme, qui favorise les intĂ©rĂȘts d’une minoritĂ© de privilĂ©giĂ©es, est un aboutissement de la fĂ©odalitĂ© qui a rĂ©gnĂ© dans le pays depuis des siĂšcles.

En dĂ©pit de ses connotations nĂ©gatives, le terme «zawali» peut aussi ĂȘtre porteur d’espoir, en crĂ©ant un sentiment de camaraderie et de comprĂ©hension mutuelle parmi les gens qui se perçoivent ainsi. En se disant «zawali», on  se connecte mieux avec les autres pour crĂ©er des liens de solidaritĂ© sociale face aux difficultĂ©s de la vie. L’entraide dans les contextes sociaux prĂ©caires crĂ©e une certaine rĂ©silience, et permet de passer des caps Ă©conomiques difficiles.

Un «zawali» peut cacher un «mhaf»

Le «zawali» serait donc une personne fondamentalement bonne, un bon samaritain qui a le cƓur sur la main et stoĂŻque de surcroĂźt. La Bible ne dit-elle pas «Le riche est sage Ă  ses propres yeux, mais un pauvre intelligent le dĂ©masque.»

Cependant une Ă©volution contemporaine du concept a commencĂ© Ă  se manifester chez nous. De plus en plus de gens auxquels ne s’appliquent pas les critĂšres classiques du «zawali» n’hĂ©sitent pas Ă  revendiquer ce statut. On se revendiquant «zawali», sans l’ĂȘtre tout Ă  fait, on cherche l’empathie, on se fond dans la masse et on se protĂšge de la convoitise.

Il y a un autre terme du riche dialecte tunisien moins poĂ©tique mais qui exprime la nĂ©cessite de se dĂ©brouiller coĂ»te que coĂ»te, c’est celui de «sallektha» devenu courant parce qu’étroitement associĂ© au «zawali» et qui signifie littĂ©ralement : «Je me suis dĂ©brouillĂ©, mais ne me demandez pas comment.»

Le«zawali» qui peut dire «sallektha» serait un petit requin qui tire son Ă©pingle du jeu sans faire trop de bruit. C’est un «mhaf», un dĂ©brouillard, mais aussi un petit malin qui peut ĂȘtre fourbe parfois. La pauvretĂ© est le pire et le plus ancien des flĂ©aux. Si notre patrimoine culturel ne peut pas nous aider Ă  Ă©radiquer la pauvretĂ© Ă©conomique, il a dĂ©montrĂ© sa trĂšs grande efficacitĂ© Ă  la «digĂ©rer» socialement.  

* Millenium 3 advisory.

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Tunisie | L’OIM assure le retour volontaire de 142 migrants guinĂ©ens  

18. April 2025 um 07:10

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a organisĂ© le 17 avril un vol charter entre les aĂ©roports Tunis-Carthage et Ahmed SĂ©kou TourĂ©, en GuinĂ©e, pour assister 142 migrants Ă  retourner volontairement dans leur pays d’origine et Ă  y reprendre le cours de leur vie.

Ce soutien fait partie du programme d’Assistance au retour volontaire et Ă  la rĂ©intĂ©gration (AVRR) de l’OIM qui offre une assistance sĂ»re et digne aux migrants qui choisissent de retourner volontairement dans leur pays d’origine, mais qui n’en n’ont pas les moyens.

Dans le cadre du programme AVRR, l’OIM offre du conseil et une assistance personnalisĂ©e, comprenant une assistance directe, des services de protection et des consultations mĂ©dicales.

L’OIM adapte sa rĂ©ponse aux demandes des migrants, en Ă©laborant des projets personnalisĂ©s pour soutenir leur rĂ©intĂ©gration dans leur pays d’origine. L’assistance Ă  la rĂ©intĂ©gration peut comprendre des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de revenus, des formations, l’accĂšs aux services de base ou un soutien pour rĂ©tablir des liens avec leur communautĂ©.

«Le processus AVRR garantit que chaque Ă©tape, du conseil avant le dĂ©part, Ă  l’assistance Ă  la rĂ©intĂ©gration adaptĂ©e dans le pays d’origine, s’effectue dans le respect des droits de l’homme, des besoins individuels et de la dignitĂ© des migrants», souligne l’organisation dans un communiquĂ©.

Mohamed, 20 ans, a dĂ©clarĂ© au personnel de l’OIM Ă  l’aĂ©roport : «Mon cousin est rentrĂ© en GuinĂ©e volontairement avec l’OIM et m’a encouragĂ© Ă  faire de mĂȘme. Je veux rentrer chez moi, retrouver ma mĂšre et poursuivre mes Ă©tudes de mĂ©canique. Je remercie l’OIM pour son soutien et sa patience, et plus particuliĂšrement toute l’équipe d’appui qui nous a soutenus».

Ce programme est mis en Ɠuvre en coordination avec les autoritĂ©s nationales tunisiennes, les reprĂ©sentations consulaires concernĂ©es et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine. Il est soutenu par divers bailleurs et partenaires internationaux, afin d’assurer une migration sĂ»re, ordonnĂ©e et rĂ©guliĂšre, conformĂ©ment aux lois et normes internationales, et au Pacte mondial sur les migrations.

Contact : iomtunispublicinfo@iom.int

Communiqué.

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Foire du livre de Tunis | Entre tradition et modernité

18. April 2025 um 06:28

La 39e Ă©dition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT) a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ©e lors d’une confĂ©rence de presse tenue jeudi 17 avril 2025, dans la salle des jeunes crĂ©ateurs Ă  la CitĂ© de la Culture Chedli Klibi, en prĂ©sence d’un public composĂ© d’éditeurs, Ă©crivains, journalistes et partenaires culturels. VidĂ©o.

Djamal Guettala

La manifestation se déroulera du 25 avril au 4 mai 2025 au Parc des Expositions du Kram, avec la participation de 313 exposants représentant 29 pays.

Le directeur de cette Ă©dition, Mohamed Salah Kadri, a dĂ©voilĂ© les grandes lignes d’un programme riche et ambitieux, structurĂ© autour du slogan «Lire pour construire» (Â«Ù†Ù‚Ű±ŰŁ Ù„Ù†ŰšÙ†ÙŠÂ»). Il s’agit, selon lui, d’un rendez-vous littĂ©raire incontournable, ancrĂ© dans son Ă©poque, qui interroge la place du livre face aux dĂ©fis du numĂ©rique, sans renier sa vocation essentielle : transmettre la pensĂ©e, Ă©clairer les consciences, bĂątir l’avenir.

Le livre face au défi de la modernité numérique

L’édition 2025 accorde une attention particuliĂšre Ă  la transition numĂ©rique dans le monde de l’édition, avec des confĂ©rences axĂ©es sur les mutations du lectorat, la lecture sur supports numĂ©riques, mais aussi des problĂ©matiques contemporaines comme le piratage scientifique, le plagiat ou les enjeux du contenu culturel Ă  l’ùre des plateformes.

La programmation comprendra plusieurs tables rondes et sĂ©minaires de haut niveau, notamment autour de la rĂ©sistance dans le roman, de la pensĂ©e progressiste tunisienne, du patrimoine intellectuel de Tahar Haddad, de la littĂ©rature palestinienne, des 150 ans du collĂšge Sadiki, ainsi qu’un hommage au caricaturiste Aly Abid, pionnier du dessin de presse en Tunisie.

Mohamed Salah Kadri.

InvitĂ©s de tous horizons et la Chine en invitĂ©e d’honneur

Parmi les personnalitĂ©s attendues figurent des noms de renom du monde arabe et au-delĂ  : Ibrahim Al-Koni (Libye), Abdel Fattah Dawla (Palestine), Mazarine Pingeot (France), ainsi que des auteurs venus d’Italie, d’Égypte, et de plusieurs autres pays. L’écrivain Ă©gyptien Ahmed Mourad, prĂ©sent lors de la confĂ©rence de presse, a exprimĂ© son enthousiasme face Ă  la richesse de cette Ă©dition et son admiration pour le public tunisien.

Le volet jeunesse ne sera pas en reste, avec 255 activités dédiées aux enfants et adolescents, réparties sur huit pavillons gérés par plus de 50 institutions publiques et privées, locales et internationales. Le programme inclura des ateliers scientifiques, artistiques et numériques, ainsi que des spectacles de théùtre et de cinéma.

Cette annĂ©e, la Chine est l’invitĂ©e d’honneur du salon, dans le cadre d’un partenariat visant Ă  intensifier les Ă©changes culturels et Ă©ditoriaux entre les deux pays. À cette occasion, un accord a Ă©tĂ© signĂ© pour renforcer la traduction des Ɠuvres du chinois vers l’arabe et vice versa, soulignant l’importance de la circulation des idĂ©es et de la promotion des littĂ©ratures croisĂ©es dans les deux langues.

La Foire internationale du livre de Tunis confirme ainsi son statut de plateforme de rayonnement culturel, de dialogue interculturel et de rĂ©flexion intellectuelle au cƓur du Maghreb et du monde arabe.

Vidéo.

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Gestern — 17. April 2025Haupt-Feeds

Le tiers des entreprises italiennes en Tunisie opĂšrent dans le textile  

17. April 2025 um 13:45

 Â«Il y a plusieurs dĂ©cennies, l’Italie a Ă©tĂ© pionniĂšre en matiĂšre d’investissement dans le textile en Tunisie. Nous avons Ă©tĂ© parmi les premiers Ă  croire au grand potentiel de la Tunisie dans ce secteur. Aujourd’hui, environ un tiers des quelque 1 000 entreprises italiennes prĂ©sentes dans le pays opĂšrent dans le textile», l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.

Le diplomate, qui s’exprimait lors du 1er Sommet tuniso-europĂ©en du textile, mardi 15 avril 2025, Ă  Monastir, a ajoutĂ© que «dans ce secteur, la collaboration est profondĂ©ment ancrĂ©e dans le passĂ©, mais surtout, elle est rĂ©solument tournĂ©e vers un avenir d’innovation, de durabilitĂ© et de croissance partagĂ©e.»

Au cours de ce sommet, un protocole d’accord a Ă©tĂ© signĂ© entre la FĂ©dĂ©ration tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) et la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne de l’habillement et du textile (Euratex).

Rappelons que la Tunisie est neuviĂšme dans la liste des fournisseurs de vĂȘtements de l’Union europĂ©enne.

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Les potins du cardiologue | Lettre Ă  un collĂšgue ambigu

17. April 2025 um 13:24

Les rĂ©flexions contenues dans cet article peuvent paraĂźtre, Ă  premiĂšre vue, subjectives voire personnelles, concernant en premier lieu l’auteur et le confrĂšre auquel il s’adresse. Elles n’en sont pas moins d’intĂ©rĂȘt public puisqu’elles concernent, en rĂ©alitĂ©, l’exercice mĂȘme de la mĂ©decine en Tunisie, qui n’est pas exempte de quiproquos, de malentendus voire de graves divergences de vues impliquant notre santĂ© Ă  tous.

Dr Mounir Hanablia *

Ce n’est pas pour te faire des reproches que je t’écris aujourd’hui, mais plutĂŽt pour me justifier face Ă  ceux que tu pourrais me faire. D’abord m’estimant toujours ĂȘtre ton ami dans la mesure oĂč nos relations dĂ©passent largement le cadre professionnel et sont avant tout familiales, je ne remets nullement en cause ton droit Ă  t’éloigner lorsque tu l’estimes nĂ©cessaire.

D’ailleurs, depuis plusieurs annĂ©es, les contacts entre nous sont devenus rares, mis Ă  part quelques occasions impliquant essentiellement nos enfants. Mais tu remarqueras que, me tenant Ă  ma place, je ne t’avais jamais demandĂ© quoi que ce soit. Ou plutĂŽt si, mais pas pour propre compte!

Je me souviens encore de ce chirurgien que j’avais envoyĂ© un jour te voir sur sa demande aprĂšs avoir pris rendez-vous pour lui avec toi. Je n’avais Ă©tĂ© lĂ  que l’intermĂ©diaire, the broker comme le disent les Anglo-saxons. Je ne lui avais fourni aucune garantie quant au succĂšs de sa dĂ©marche, et je ne m’y Ă©tais impliquĂ© d’aucune autre maniĂšre. Ayant parcouru quelques centaines de kilomĂštres, il avait dĂ» attendre devant la porte de ton bureau, et en fin de compte comme l’attente se prolongeait inutilement, et mĂȘme d’une maniĂšre injustifiable, selon lui, il Ă©tait reparti sans te voir, et m’avait tĂ©lĂ©phonĂ© pour me le dire.

Quelques minutes aprĂšs, tu m’avais tĂ©lĂ©phonĂ© pour t’étonner de son absence. Je t’en avais un peu voulu Ă  ce moment lĂ ; d’autant que, considĂ©rant que tu Ă©tais mon ami, je t’avais accompagnĂ© un jour voir un homme d’affaires alors proche de Sakhr El Materi [ex-gendre de l’ancien prĂ©sident Ben Ali, Ndlr], contre le ministre de la SantĂ© de l’époque, qui tentait de te spolier de tes droits d’anciennetĂ© au profit d’un autre de tes collĂšgues.

Ce ministre, un sĂ©ide de Leila [Trabelsi Ă©pouse Ben Ali, Ndlr], de Paris, se fera environ vingt ans plus tard passer pour une alternative politique crĂ©dible au rĂ©gime, et endossera le rĂŽle de sauveur de la nation, costume, cravate, photo, vidĂ©o, et drapeau du pays Ă  l’appui.

Le contact s’était soldĂ© par un Ă©chec, l’homme d’affaires sollicitĂ© avait rapportĂ© un refus poli du gendre du dictateur, d’autres membres de la famille Ă©tant selon lui dĂ©jĂ  impliquĂ©s.

Quelques annĂ©es plus tard  j’avais intentĂ© une action en justice contre le chirurgien et l’établissement oĂč il opĂ©rait, lorsque j’eus constatĂ© qu’un dossier mĂ©dical scabreux, d’une patiente que je lui avais confiĂ©e, qui s’était compliquĂ©e en post opĂ©ratoire aprĂšs avoir quittĂ© l’établissement avec un cathĂ©ter veineux central de la sous claviĂšre en place, et qui avait Ă©tĂ© rĂ©admise contre le grĂ© du chirurgien, m’impliquait, en mentionnant mon nom dans la commande de produits pharmaceutiques dont je n’étais pas l’auteur.

Le crépuscule des Dieux

Pourrait-on raisonnablement me faire grief pour me sauver d’une situation qui n’était pas de mon fait, de ne pas avoir Ă©tĂ© soucieux, dans le contexte des terribles poursuites engagĂ©es dans l’affaire des stents pĂ©rimĂ©s, d’épargner le propriĂ©taire de la clinique, le chirurgien, le rĂ©animateur, lorsque mon rĂŽle s’était bornĂ© Ă  leur confier la patiente, ni plus, ni moins?

Venant de la part de ceux pour qui la solidarité professionnelle fournit la légitimité (contestable), au nom du savoir, à leur emprise, le rejet de ceux qui violent une omerta dont ils ne tirent aucun avantage est une composante essentielle de la perpétuation du systÚme.

Qu’importe, aujourd’hui ce chirurgien est mort, paix Ă  son Ăąme ! Mais cette assise idĂ©ologique nĂ©cessaire Ă  la domination exercĂ©e par une caste liĂ©e Ă  la fonction publique, forte de ses appuis politiques, sur la profession libĂ©rale, s’est selon moi Ă©croulĂ©e avec l’affaire des stents pĂ©rimĂ©s.

Ainsi qu’il est dit dans le cĂ©lĂšbre OpĂ©ra de Richard Wagner, Le CrĂ©puscule des Dieux, le sceptre symbolisant le pouvoir de Wotan s’est brisĂ© lorsqu’il eĂ»t dĂ©robĂ© indĂ»ment l’Or du Rhin. Mais depuis lors on s’efforce de le restaurer, ce pouvoir, de multiples façons, en particulier par le biais des congrĂšs mĂ©dicaux organisĂ©s par Big Pharma.

Aussi dans tout cela, le fait d’écrire sur Kapitalis de quelle maniĂšre tu t’étais moquĂ© de l’homme «qui voulait ĂȘtre prĂ©sident» ne me semble pas justifier ton silence actuel. AprĂšs tout, il vaut mieux encore ridiculiser ces gens-lĂ , imbus de leurs petites personnes, au moment oĂč elles font les clowns et qu’elles sont encore inoffensives en dehors de leurs champs d’activitĂ©s professionnelles, plutĂŽt que lorsqu’elles sont dĂ©jĂ  arrivĂ©es au sommet du pouvoir. Naturellement, il faut faire abstraction de la rancune longue entretenue et dont inĂ©vitablement leurs dĂ©tracteurs finissent par faire les frais lorsqu’ils rĂ©alisent leurs ambitions d’accĂ©der Ă  la plus haute marche de l’autoritĂ© de l’Etat. Mais c’est lĂ  un risque qu’il faut accepter de courir, quitte Ă  en payer le prix lorsque cela s’avĂ©rera nĂ©cessaire.

Et donc je ne pense pas que tu te soucies trop de ce clown-lĂ  dont l’activitĂ© n’a aucune rĂ©percussion sur toi. Par contre, je reconnais avoir portĂ© Ă  la connaissance du Conseil de l’Ordre ce qu’il m’a paru ĂȘtre une violation des normes professionnelles consacrĂ©es par la science se rapportant Ă  un cas dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© sur les pages de ce magazine.

Que le collĂšgue en question soit un ponte de la profession, un ancien chef de service, prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© savante, ne change rien Ă  la nature des faits. En effet, je maintiens que le rapport Ă©tabli avait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© d’une maniĂšre susceptible d’induire en erreur les mĂ©decins contrĂŽleurs de l’Assurance Maladie, et ainsi que je l’ai Ă©crit, il ne faisait pas honneur Ă  son auteur.

Les pontes peuvent-ils tout faire ?

Mes motivations? Je ne nie pas qu’elles soient personnelles. Il y a 22 ans, on dira que j’ai une mĂ©moire de chameau, il m’avait agressĂ© un jour verbalement, et mĂȘme physiquement si on considĂšre ĂȘtre bousculĂ© en pleine procĂ©dure comme une agression physique, alors, que habillĂ© d’une maniĂšre stĂ©rile, en Ă©tant assistĂ© par un collĂšgue en salle de cathĂ©tĂ©risme, je tenais entre mes mains la vie d’une vieille patiente qui m’avait Ă©tĂ© confiĂ©e.

Cet individu qu’on peut difficilement qualifier de collĂšgue, avait agi ainsi parce qu’il estimait que j’empiĂ©tais sur ses horaires d’activitĂ© privĂ©e complĂ©mentaire. En rĂ©alitĂ© il tentait de redorer son blason d’ami proche d’une cĂ©lĂšbre personnalitĂ© de l’ancien rĂ©gime aujourd’hui dĂ©cĂ©dĂ©e, un blason partiellement terni par une retraite peu glorieuse, dont la profession avait fait des gorges chaudes, lors d’une inspection du ministĂšre de la SantĂ© publique dans la clinique oĂč il opĂ©rait en dehors des horaires lĂ©gaux d’activitĂ©, dĂ©noncĂ© semble-t-il par un collĂšgue qui avait eu bien plus tard maille Ă  partir avec la Justice.

Depuis lors, le personnage ne s’étant jamais excusĂ©, je me suis tous les jours de ma vie reprochĂ© de ne pas avoir rĂ©agi de la maniĂšre qui aurait Ă©tĂ© naturelle vu les circonstances. C’est encore une motivation supplĂ©mentaire de ne plus laisser le champ libre aux kamikazes de la profession pour apparaĂźtre comme de vĂ©ritables hĂ©ros qui rĂ©ussissent leurs actes professionnels en violant les guidelines scientifiques, en faisant courir aux patients des risques qu’ils ne soupçonnent mĂȘme pas, en se vantant de leur avoir Ă©pargnĂ© la chirurgie, et en faisant apparaĂźtre comme idiots ou incompĂ©tents ceux qui s’en tiennent aux donnĂ©es Ă©tablies par la science.

Si donc tu considĂšres que prĂ©venir le Conseil de l’Ordre de ce qui relĂšve en rĂ©alitĂ© de ses prĂ©rogatives, comme un manquement aux rĂšgles Ă©tablies de la confraternitĂ©, tu fais erreur; mĂȘme si en l’occurrence le personnage en question se trouve ĂȘtre mon directeur de thĂšse, cela constitue une raison supplĂ©mentaire qui aurait dĂ» d’abord le pousser Ă  m’épargner, ou bien ne l’ayant pas fait, Ă  s’excuser. Mais ces gens-lĂ , Ă©tant des chevaux d’orgueil, pensent que les autres en sont dĂ©nuĂ©s, qu’il ne compte pas.

Le secret mĂ©dical n’est, quoiqu’il arrive, pas violĂ© puisque le Conseil de l’Ordre lui-mĂȘme est tenu de le respecter. Il est vrai que de ce rapport, je ne sais nullement ce qu’il sera fait. Peut ĂȘtre  le Conseil de l’Ordre estimera-t-il nĂ©cessaire de le transmettre Ă  l’Assurance Maladie. C’est sa responsabilitĂ© et pas la mienne. Mais si tu considĂšres qu’en rĂ©alitĂ©, le mĂ©decin a le droit de faire ce qu’il veut du moment qu’il le dĂ©cide, et qu’un acte rĂ©ussi en constitue en soi mĂȘme la justification, en particulier quand l’auteur en est un ponte de la profession, alors je crains que nous n’ayons pas la mĂȘme conception de la mĂ©decine. J’ai d’ailleurs pris soin de prĂ©ciser que les Professeurs universitaires devraient prendre l’habitude de respecter les guidelines, et pas seulement du haut des tribunes des congrĂšs qu’ils prĂ©sident. Tu comprendras ma volontĂ© de clarifier tout cela.

Du reste, si je suis devenu un personnage sulfureux dans le systĂšme Ă©tabli par quelques-uns pour accaparer la profession Ă  leur avantage, au point d’estimer prĂ©fĂ©rable d’éviter tout contact avec moi, alors le mieux est de s’abstenir des promesses qui n’engagent que ceux qui les croient sur des consultations Ă  domicile de membres de ma famille que nous n’avions sollicitĂ©es qu’à titre purement amical. Et dont il s’avĂšre que vu les circonstances, les promesses de les faire soient hors de propos, ce pourquoi j’en profite pour prĂ©senter mes excuses de les avoir sollicitĂ©es en demandant de les oublier.

Veuille donc accepter, mon cher ami, et en dĂ©pit de tous nos malentendus, l’expression de mon sincĂšre respect. 

* Médecin de libre pratique.

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Affaire Henchir Chaùl | Abdelaziz Makhloufi et ses coaccusés restent en prison

17. April 2025 um 12:47

La demande de libĂ©ration provisoire du patron du groupe CHO, Abdelaziz Makhloufi, et de trois autres accusĂ©s dans l’affaire de Henchir ChaĂąl, a Ă©tĂ© Ă  nouveau rejetĂ©e par la justice.    

La Chambre d’accusation spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de corruption financiĂšre prĂšs la Cour d’appel de Tunis a rejetĂ©, mercredi 16 avril 2025, les demandes de libĂ©ration prĂ©sentĂ©es par les avocats de l’ancien prĂ©sident du Club sportif sfaxien (CSS) et de ses coaccusĂ©s poursuivis pour des soupçons de corruption financiĂšre et administrative au sein du complexe agricole de Henchir ChaĂąl, relevant des domaines de l’Etat.

Parmi les coaccusĂ©s de M. Makhloufi figurent l’ex-directeur administratif de Henchir ChaĂąl et un reprĂ©sentant du ministĂšre des Finances au conseil d’administration du Centre technique de l’agriculture biologique, rapporte MosaĂŻque.

I. B.

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Les banques continuent d’octroyer des crĂ©dits d’habitat pour de longues

17. April 2025 um 12:30

Le Conseil Bancaire et Financier (CBF), l’organisme regroupant les banques et les Ă©tablissements financiers en Tunisie, a annoncĂ©, dans un communiquĂ©, que les banques ont rĂ©itĂ©rĂ© leur engagement Ă  respecter la rĂ©glementation en vigueur et les orientations de l’Etat en matiĂšre de financement de l’économie.

Le CBF s’engage aussi Ă  appliquer la loi 41 de 2024, modifiant et complĂ©tant certaines dispositions du Code de commerce, dont l’article 412, et Ă  continuer Ă  booster l’activitĂ© Ă©conomique et Ă  octroyer des crĂ©dits d’habitat pour des durĂ©es pouvant aller jusqu’à 25 ans.

Cette mise au point intervient aprĂšs la publication, sur les rĂ©seaux sociaux, d’informations relatives Ă  la suspension de crĂ©dits pour des durĂ©es dĂ©passant les 15 ans.

Ci-aprÚs le communiqué:
« Faisant suite aux rĂ©centes informations infondĂ©es portĂ©es Ă  l’encontre du secteur bancaire et relayĂ©es par certaines pages des rĂ©seaux sociaux portant, notamment, sur l’application de l’article 412 ter de la loi n°2024-41 du 2 aoĂ»t 2024, le Conseil Bancaire et Financier (CBF) tient Ă  prĂ©ciser ce qui suit :

‱ Les banques rĂ©itĂšrent leur engagement Ă  respecter la rĂ©glementation en vigueur et les orientations de l’Etat en matiĂšre de financement de l’économie d’une part et Ă  assurer leur responsabilitĂ© sociale pour soutenir les usagers des services bancaires.

‱ Les banques sont engagĂ©es dans l’application de l’ensemble des dispositions de ladite loi, en particulier, l’abattement de 50% des intĂ©rĂȘts Ă  taux fixes dont le taux de satisfaction des demandes Ă©ligibles est passĂ© de 93% au 25 mars 2025 Ă  95,2% au 14 avril 2025. Les banques usent de tous les moyens humains et techniques possibles pour examiner et Ă©tudier l’éligibilitĂ© des demandes reçues dans les dĂ©lais rĂ©glementaires.

‱ Le CBF, interviendrait pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©solution des rĂ©clamations, en sa qualitĂ© de reprĂ©sentant des banques et des Ă©tablissements financiers, et rappelle qu’elle met Ă  la disposition des clients du secteur bancaire le dispositif de rĂ©ception des rĂ©clamations ci-dessous venant complĂ©ter le dispositif rĂ©glementaire dĂ©jĂ  mis en place et intervient pour la rĂ©gularisation desdites rĂ©clamations :

✓ Un numĂ©ro vert : 80 100 280 fonctionnel du lundi au vendredi de 8H00
Ă  17H30.
✓ Adresse e-mail : reclamation@cbf.org.tn
✓ Un espace citoyen : https://reclamation.cbf.org.tn/

‱ Seuls la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et le CBF dĂ©tiennent et traitent les donnĂ©es officielles qui leurs sont communiquĂ©es par l’ensemble des banques. Les sondages circulant sur les rĂ©seaux sociaux sont biaisĂ©s et basĂ©es sur des donnĂ©es non rĂ©elles.

‱ Les banques, et contrairement Ă  certains messages qui circulent sur les rĂ©seaux sociaux, continuent Ă  booster l’activitĂ© Ă©conomique et Ă  octroyer des crĂ©dits d’habitat pour des durĂ©es pouvant aller jusqu’à 25 ans dans le cadre des plans d’épargne et ce, conformĂ©ment Ă  la rĂ©glementation en vigueur. La BCT et le CBF sont actuellement en concertation pour mettre en place des produits financiers en vue de booster l’accĂšs au financement de l’habitat compte tenu de la dĂ©gradation du pouvoir d’achat. En outre, les banques ont lancĂ© de nouveaux instruments de paiement digital, Ă  l’instar des solutions de paiement diffĂ©rĂ©, mises Ă  la disposition de la clientĂšle depuis octobre
2024.

Cela Ă©tant, le CBF se met Ă  la disposition du grand public et des mĂ©dias pour rĂ©pondre sans dĂ©lais Ă  toutes les demandes d’information nĂ©cessaires pour la communication et la vulgarisation des pratiques bancaires et financiĂšres».

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La Marsa | DĂ©cĂšs du Dr Zakaria Bouguira

17. April 2025 um 12:14

Dr Hachemi Bouguira a confirmĂ© le dĂ©cĂšs de son fils Dr Zakaria Bouguira, ce matin, jeudi 17 avril 2025, ai domicile familial, Ă  La Marsa. Et c’est sa famille qui a informĂ© les autoritĂ©s du dĂ©cĂšs.

L’information avait Ă©tĂ© d’abord relayĂ©e par les rĂ©seaux sociaux qui ont alimentĂ© des rumeurs relatives Ă  une mort suspecte. Il faut dire que le jeune mĂ©decin avait acquis une certaine notoriĂ©tĂ© durant la pandĂ©mie de Covid-19 avec ses interventions alarmistes dans les mĂ©dias et les polĂ©miques oĂč ils n’hĂ©sitait pas Ă  s’inviter et Ă  prendre Ă  contre-pied le discours officiel.

La mort de Zakaria Bouguira serait Ă  premiĂšre vue naturelle, en attendant le rĂ©sultat de l’enquĂȘte ouverte Ă  cet effet par les autoritĂ©s judiciaires.

I. B.

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Harvard refuse de s’agenouiller devant Donald Trump

17. April 2025 um 09:59

L’administration Trump a accusĂ© Harvard, la cĂ©lĂšbre universitĂ© du Massachusetts de laisser prospĂ©rer l’antisĂ©mitisme et l’idĂ©ologie woke sur son campus et a menacĂ©e de lui couper les subventions fĂ©dĂ©rales si les exigences concernant les manifestations pro-palestiniennes et les demandes de rĂ©vision de ses programmes de diversitĂ©, d’équitĂ© et d’inclusion ne sont pas acceptĂ©es. Mais contrairement Ă  Columbia, qui a courbĂ© l’échine, Harvard a refusĂ© le chantage du pouvoir.

Imed Bahri

La sanction n’a pas tardĂ© : Harvard s’est vue priver des fonds du gouvernement fĂ©dĂ©ral et s’est attirĂ© les foudres de Trump en personne qui a dĂ©clarĂ©: «Harvard est une BLAGUE qui enseigne la haine et l’imbĂ©cillitĂ© et qui ne devrait plus recevoir de fonds fĂ©dĂ©raux. L’universitĂ© recrute principalement des gauchistes radicaux, des idiots et des cervelles de moineau».

Dans une analyse publiĂ©e dans le Washington Post, l’éditorialiste David Ignatius a considĂ©rĂ© que l’UniversitĂ© Harvard «a sauvĂ© son Ăąme» en rejetant les diktats de l’administration du prĂ©sident Trump et ses tentatives de contrĂŽler l’enseignement supĂ©rieur du pays notant qu’elle paiera cependant un lourd tribut pour avoir refusĂ© de cĂ©der son indĂ©pendance Ă  l’administration Trump. 

Ignatius Ă©crit: «L’UniversitĂ© de Harvard nous a donnĂ© une leçon en disant un non catĂ©gorique Ă  un tyran», tout en rappelant que l’administration Trump a tentĂ© d’intimider la cĂ©lĂšbre universitĂ© comme elle l’a fait avec des agences gouvernementales, des PDG, des cabinets d’avocats et d’autres universitĂ©s en menaçant de rĂ©duire le financement fĂ©dĂ©ral.

Dans le cas de Harvard, cela impliquera une perte de 8,7 milliards de dollars de subventions pluriannuelles.

La semaine derniĂšre, l’administration Trump a demandĂ© un rĂšglement humiliant qui soumettrait l’universitĂ© Ă  un examen externe du recrutement des professeurs, des admissions des Ă©tudiants et d’autres questions internes.

Harvard a refusĂ© de cĂ©der, et son prĂ©sident, Allan Garber, a dĂ©clarĂ© que «l’universitĂ© ne renoncerait pas Ă  son indĂ©pendance ni Ă  ses droits constitutionnels. Aucun gouvernement quel que soit le parti au pouvoir n’a le droit de dicter aux universitĂ©s privĂ©es ce qu’elles doivent enseigner, qui elles doivent accepter pour Ă©tudier ou pour ĂȘtre employĂ© ou quel domaine d’études ou de recherche elles doivent poursuivre»

Étant donnĂ© que le prĂ©sident Trump n’accepte pas les rĂ©ponses nĂ©gatives, son administration a dĂ©cidĂ© lundi soir de mettre sa menace Ă  exĂ©cution et de geler illico presto 2,2 milliards de dollars de financement fĂ©dĂ©ral.

DĂ©luge d’Al-Aqsa dans les campus

L’auteur estime que Harvard et d’autres grandes universitĂ©s semblaient errer dans le dĂ©sert, se dirigeant vers l’inconnu, jusqu’à la position ferme de lundi. La libertĂ© d’expression a Ă©tĂ© menacĂ©e Ă  la fois par la droite et par la gauche, notamment aprĂšs l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, lorsque les Ă©tudiants juifs et les militants pro-palestiniens se sont sentis en danger. Les prĂ©sidents d’universitĂ© ont essayĂ© d’expliquer les rĂšgles du campus mais elles Ă©taient incohĂ©rentes.

Un long article publiĂ© le mois dernier dans The New Yorker intitulĂ© «Harvard va-t-il s’agenouiller ou s’effondrer» explique comment la Harvard Corporation (l’organe directeur de l’universitĂ©) a Ă©tĂ© embarrassĂ©e aprĂšs avoir nommĂ© Claudine Gay comme premiĂšre prĂ©sidente noire de l’universitĂ© de Harvard en juillet 2023 pour ĂȘtre licenciĂ©e seulement six mois plus tard Ă  cause des critiques sur l’échec de l’universitĂ© Ă  freiner l’«antisĂ©mitisme» sur son campus mais aussi suite Ă  des accusations de plagiat contre la nouvelle prĂ©sidente.

La crise Ă  Harvard s’est aggravĂ©e le 31 mars lorsque la Maison Blanche a annoncĂ© une rĂ©vision de la dotation de 8,7 milliards de dollars de l’universitĂ© et lui a envoyĂ© le 3 avril la premiĂšre Ă©bauche des instructions que l’universitĂ© doit mettre en Ɠuvre.

L’UniversitĂ© de Columbia a, de son cĂŽtĂ©, cĂ©dĂ© aux exigences de l’administration Trump afin que les 400 millions de dollars de financement fĂ©dĂ©ral soient rĂ©tablis. Trump a maintenant pointĂ© son arme sur l’une des universitĂ©s les plus anciennes et les plus respectĂ©es d’AmĂ©rique et a appuyĂ© sur la gĂąchette.

L’auteur cite un responsable de Harvard qui a dĂ©clarĂ© que Penny Pritzker, ancienne secrĂ©taire au Commerce et membre du conseil d’administration de la Fondation Harvard, avait eu du mal avec ses collĂšgues Ă  parvenir Ă  un consensus sur les valeurs de Harvard et leurs prĂ©occupations concernaient les lignes rouges Ă  ne pas franchir. Au cours de ces discussions, un participant a dĂ©clarĂ© que l’universitĂ© avait rĂ©flĂ©chi Ă  sa devise Veritas, un mot latin qui signifie vĂ©ritĂ©.

Les dirigeants de Harvard n’ont pas rencontrĂ© directement Trump mais lui ont expliquĂ© via des intermĂ©diaires comment l’universitĂ© combat l’antisĂ©mitisme et ses tentatives de donner une voix aux conservateurs au sein de l’institution. Ils espĂ©raient que Trump offrirait des conditions moins punitives que celles qu’il a imposĂ©es Ă  l’UniversitĂ© de Columbia. Toutefois, ils ont convenu ensemble qu’ils rejetteraient tout ce que le prĂ©sident leur imposerait et qu’ils refuseraient de cĂ©der ou de renoncer Ă  leurs droits constitutionnels.

Vendredi, les diktats de Trump  ont franchi une ligne rouge. La lettre du 11 avril de l’administration avertit que les investissements fĂ©dĂ©raux Ă  Harvard ne sont pas un droit et que pour prĂ©server la relation financiĂšre de Harvard avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral, l’universitĂ© doit changer sa gouvernance, rĂ©duire le pouvoir des Ă©tudiants et des professeurs, Ă©liminer tout favoritisme racial, contrĂŽler les Ă©tudiants Ă©trangers qui soutiennent l’«antisĂ©mitisme» et le «terrorisme» et embaucher davantage de voix pro-Trump.

Une enquĂȘte de Harvard Crimson de 2022 a rĂ©vĂ©lĂ© que 80% des Ă©tudiants se dĂ©crivaient comme libĂ©raux ou trĂšs libĂ©raux. C’est cette tendance qui dĂ©range le pouvoir amĂ©ricain actuel. Un diplĂŽmĂ© de l’institution a averti que «tout accord avec Trump serait une tentative agressive de prendre le contrĂŽle de l’université». Un ancien Ă©tudiant a soutenu pour sa part que la vĂ©ritable prĂ©occupation de Trump n’était pas un prĂ©tendu «antisĂ©mitisme» et qu’il cherche plutĂŽt Ă  se venger de ses ennemis politiques. 

Une révolution culturelle à la Mao

Ignatius considĂšre que la libertĂ© n’est pas gratuite et Harvard va maintenant commencer Ă  payer ce que les responsables considĂšrent comme un prix trĂšs Ă©levĂ© pour son indĂ©pendance. En octobre dernier, l’universitĂ© disposait d’un fonds de dotation de 53,2 milliards de dollars mais une grande partie de cet argent est constituĂ©e par des milliers de legs distincts et ne peut pas ĂȘtre facilement retirĂ©e.

Harvard a annoncĂ© la semaine derniĂšre son intention d’emprunter 750 millions de dollars pour rĂ©pondre Ă  ses besoins financiers. Les responsables de l’universitĂ© ont prĂ©cisĂ© Ă  Ignatius que les fonds privĂ©s ne couvriront pas les fonds qui seront retirĂ©s par le gouvernement et Garber reconnaĂźt dĂ©jĂ  la nĂ©cessitĂ© de licencier du personnel et de rĂ©duire les budgets ce qui compromettra la mission de recherche de Harvard pour les annĂ©es Ă  venir.

Faisant rĂ©fĂ©rence Ă  un article du Financial Times dans lequel Martin Wolf affirmait que Trump comme Mao Zedong en Chine il y a plus de 50 ans s’est lancĂ© dans une rĂ©volution culturelle visant Ă  renverser les Ă©lites bureaucratiques et culturelles retranchĂ©es dans les prestigieuses universitĂ©s du pays, Ignatius commente que «les professeurs libĂ©raux n’ont pas encore Ă©tĂ© obligĂ©s de travailler dans des camps de rééducation, des fermes et des usines. C’est peut-ĂȘtre la prochaine Ă©tape. Pour l’instant, hommage Ă  Fair Harvard (Harvard la Juste, Ndlr) et Ă  la façon dont elle incarne sa devise Veritas».

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Exposition | Fragments d’émotions de Ferid Arfaoui

17. April 2025 um 09:10

Du 15 avril au 9 mai 2025, la salle des expositions de la Maison de la Culture Ibn Rachiq accueille les Ɠuvres de l’artiste peintre Ferid Arfaoui, rĂ©unies sous un thĂšme aussi universel qu’essentiel : «Espoir».

Djamal Guettala 

À travers une sĂ©rie de tableaux rĂ©alisĂ©s Ă  l’acrylique sur toile, l’artiste livre une exploration picturale Ă  la fois brute et poĂ©tique, oĂč chaque Ɠuvre devient un fragment d’émotion, un Ă©cho de l’intĂ©rioritĂ©. IntitulĂ©es ‘‘Espoir’’, ‘‘Intime promenade’’, ‘‘Narcisse’’ ou encore ‘‘Nostalgie’’, ces Ɠuvres ne sont pas de simples images, mais des invitations Ă  sentir, Ă  s’émouvoir et Ă  partager.

Les toiles de Ferid Arfaoui s’imposent par leur langage visuel unique : des silhouettes humaines aux visages anonymes, des regards absents, des animaux au symbolisme fort, le tout enveloppĂ© dans des couleurs puissantes et contrastĂ©es. Entre abstraction maĂźtrisĂ©e et figuration dĂ©structurĂ©e, l’artiste crĂ©e un espace de rĂ©flexion oĂč l’intime rejoint l’universel.

Ferid Arfaoui est docteur en arts et artiste plasticien tunisien, actif sur la scĂšne artistique contemporaine. Il joue un rĂŽle important dans la vie acadĂ©mique en tant qu’enseignant-chercheur et ancien directeur du dĂ©partement des arts plastiques Ă  l’Institut supĂ©rieur des beaux-arts de Tunis (Isbat). Il participe rĂ©guliĂšrement Ă  des colloques, confĂ©rences et sĂ©minaires, et publie des ouvrages ainsi que des articles scientifiques portant sur les enjeux de l’art contemporain arabe. Son parcours artistique comprend sept expositions personnelles, de nombreuses participations Ă  des expositions collectives, ainsi que des interventions dans des Ă©missions radio et tĂ©lĂ©visĂ©es, renforçant ainsi sa prĂ©sence dans le dĂ©bat culturel et artistique en Tunisie.

Cette nouvelle exposition, riche en sensations et en significations, dĂ©montre une fois encore la capacitĂ© de l’art Ă  guĂ©rir, Ă  interroger, Ă  faire naĂźtre l’espoir — mĂȘme Ă  travers la douleur ou l’absence.

Avec ‘‘Espoir’’, Ferid Arfaoui invite le public Ă  une expĂ©rience esthĂ©tique intime, oĂč chaque toile devient un miroir tendu vers notre propre humanitĂ©.

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Assurances Hayett offre Ă  ses clients un taux de participation aux bĂ©nĂ©fices de 6,8%  

17. April 2025 um 08:07

Assurances Hayett, filiale des Assurances Comar spĂ©cialisĂ©e dans l’assurance vie, annonce dans un communiquĂ© un rendement en hausse pour ses clients en 2024.

Afin de valoriser l’épargne de ses clients, la compagne a annoncĂ©, en dĂ©but d’annĂ©e 2025, le taux de participation aux bĂ©nĂ©fices distribuĂ© Ă  ses assurĂ©s au titre de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Dans le cadre de sa politique de revalorisation de la rĂ©munĂ©ration de ses produits phares, la compagnie offre pour 2024, un taux de 6,8%, en hausse de 0,2 point par rapport Ă  2023. Et pour 2025, elle garantit Ă  ses clients un taux de rendement minimum de 5,5%, afin de prĂ©server leur pouvoir d’achat.

Plus d’informations sur les produits et services des Assurances Hayett sur son site web.

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L’Italie et la Tunisie cĂ©lĂšbrent 60 ans de missions archĂ©ologiques

17. April 2025 um 07:25

A l’occasion du soixantiĂšme anniversaire de la premiĂšre mission archĂ©ologique italo-tunisienne, l’Institut national du patrimoine (INP), l’ambassade d’Italie en Tunisie et l’Institut culturel italien de Tunis organisent les 23 et 24 avril 2025 deux journĂ©es d’étude, consacrĂ©es aux rĂ©sultats des missions de fouilles actuellement en cours et aux projets de coopĂ©ration dans le secteur.

Les journĂ©es se dĂ©rouleront au prestigieux siĂšge du MusĂ©e national du Bardo Ă  Tunis et permettront aux directeurs des missions de fouilles conjointes de prĂ©senter, Ă©galement de maniĂšre informative, les travaux rĂ©alisĂ©s jusqu’à prĂ©sent sur d’importants sites archĂ©ologiques Ă  travers le pays, ainsi que les projets en cours, informe l’Institut culturel italien de Tunis dans une note, prĂ©cisant qu’un espace sera Ă©galement accordĂ© aux rĂ©sultats des projets de coopĂ©ration en cours tels que la collaboration entre l’INP et le Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e sur la protection et la valorisation du site d’El Jem, ou en phase de dĂ©marrage, comme la collaboration entre l’INP, l’Institut central de restauration et l’Institut central d’archĂ©ologie pour la valorisation des sites archĂ©ologiques.

«Depuis soixante ans, la coopĂ©ration archĂ©ologique entre la Tunisie et l’Italie est l’un des secteurs les plus dynamiques et reprĂ©sentatifs du dialogue culturel entre les deux pays. Avec 14 missions actives, l’Italie est le premier partenaire tunisien dans le secteur archĂ©ologique. Une primautĂ© qui ne se mesure pas seulement aux rĂ©sultats scientifiques exceptionnels obtenus, mais qui se distingue par un modĂšle de coopĂ©ration fondĂ© sur l’échange de compĂ©tences et l’enrichissement culturel mutuel, avec un accent particulier sur la valorisation des sites et la formation en conservation et restauration», a dĂ©clarĂ© l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.

Le travail conjoint de chercheurs et de chercheurs italiens et tunisiens a permis au fil des dĂ©cennies et continue de permettre de plus en plus la dĂ©couverte et la valorisation de sites d’une importance historique et culturelle extraordinaire, appartenant Ă  diffĂ©rentes Ă©poques, de la PrĂ©histoire au Moyen Âge, avec une attention particuliĂšre aux Ă©poques punique et romaine.

La confĂ©rence sera ouverte par les allocutions de la ministre des Affaires Culturelles, Amina Srarfi, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas et du directeur gĂ©nĂ©ral de l’Inp, Tarek Baccouche.

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Les véhicules Kia font tomber les barriÚres entre la ville et la campagne

17. April 2025 um 06:55

Kia a prĂ©sentĂ© l’installation de design ‘Transcend Journey’ mettant en scĂšne Kia PV5, PV5 WKNDR et Concept EV2 lors de la Milan Design Week 2025, du 7 au 9 avril 2025 aux Studios East End de Milan en Italie. Cette exposition reflĂ©tait la maniĂšre dont les utilitaires 100% Ă©lectriques PBV de Kia sont Ă  mĂȘme de redĂ©finir nos modes de vie par leur adaptabilitĂ© et leur capacitĂ© de personnalisation.

À l’occasion de la Milan Design Week, Kia Corporation a prĂ©sentĂ© une installation de design totalement exclusive, reflĂ©tant les perspectives des designers associĂ©s au dĂ©veloppement de sa nouvelle gamme de PBV rĂ©volutionnaires et de modĂšles 100% Ă©lectriques.

IntitulĂ©e ‘Transcend Journey’, cette installation explorait l’évolution de la mobilitĂ©, mettant en avant la capacitĂ© des vĂ©hicules Kia Ă  faire tomber les barriĂšres entre les expĂ©riences urbaines et de plein air en s’appuyant sur leurs innovations. Cette thĂ©matique reflĂ©tait la vision des designers de la marque qui imaginaient un nouveau paradigme oĂč les vĂ©hicules Kia pourraient naviguer d’un environnement Ă  l’autre.

Les véhicules présentés par Kia

PlacĂ©e sous le thĂšme ‘Transcend Journey,’ cette installation conceptuelle se prĂ©sentait sous la forme d’une sculpture torsadĂ©e directement inspirĂ©e de la philosophie de design ‘Opposites United’ / (L’alliance des contraires) de Kia, et symbolisant l’union harmonieuse d’idĂ©es contraires. Cette exposition mettait en scĂšne plusieurs vĂ©hicules Kia rĂ©partis sur deux zones principales reliant la mobilitĂ© aussi bien Ă  la ville qu’à la nature. Il s’agissait des modĂšles suivants :

‱ Kia PV5 – conçu pour une utilisation pratique en milieu urbain et en Ă©vasion;

‱ Kia Concept EV2 – destinĂ© Ă  rĂ©introduire des Ă©lĂ©ments naturels au cƓur du paysage urbain;

‱ Kia PV5 WKNDR – idĂ©al pour profiter d’une expĂ©rience de vie inĂ©dite en plein air

Faire le lien entre deux mondes / ‘Transcend Journey’ ?

Pour montrer de quelle maniÚre ces véhicules réussissent à faire le lien entre la ville et la nature, cette exposition était divisée en deux zones distinctes.

La zone dĂ©diĂ©e Ă  Concept EV2 prĂ©sentait une scĂšne de pique-nique dans un parc urbain, regroupant des accessoires de pique-nique judicieusement sĂ©lectionnĂ©s dans une couleur bleue apaisante, en harmonie avec la livrĂ©e extĂ©rieure du vĂ©hicule. Il s’en dĂ©gageait une atmosphĂšre de dĂ©tente, en parfaite adĂ©quation avec l’esthĂ©tique moderne du vĂ©hicule.

PV5 et PV5 WKNDR Ă©taient associĂ©s Ă  une Ɠuvre d’art complĂ©mentaire, tandis que l’espace dĂ©diĂ© Ă  PV5 WKNDR reprĂ©sentait un terrain de camping en pleine nature entourĂ© de plantes, avec des Ă©quipements de camping et un bar Ă  cafĂ© mobile, contribuant ainsi Ă  crĂ©er une expĂ©rience de vie en plein air immersive et chaleureuse.

Ces deux versions dĂ©montrent comment une seule et mĂȘme plateforme est capable de concilier naturellement vie urbaine et vie en pleine nature. La diffĂ©rence de personnalitĂ© entre PV5, qui se veut avant tout fonctionnel et pratique au quotidien, et PV5 WKNDR, qui brille par son esprit baroudeur rĂ©solument tournĂ© vers la nature, dĂ©montre bien le vaste champ des possibles offert par les PBV (les vĂ©hicules utilitaires 100% Ă©lectriques Kia).

En dĂ©ambulant dans ces deux zones, les visiteurs se retrouvaient plongĂ©s dans une atmosphĂšre immersive et apaisante, propice Ă  la relaxation, et pouvaient apprĂ©cier l’adaptabilitĂ© de ces vĂ©hicules – que ce soit au cƓur de la ville ou dans la nature, tout en la respectant.

Les marques ayant collaboré avec Kia

RĂ©alisĂ©e en partenariat avec Helinox, un fournisseur spĂ©cialisĂ© dans les Ă©quipements de plein air lĂ©gers, cette installation se prĂ©sentait sous la forme d’une sculpture directement inspirĂ©e de la philosophie de design ‘Opposites United’ / (L’alliance des contraires) de Kia, contribuant ainsi Ă  renforcer la thĂ©matique choisie pour cette exposition.

Cette installation artistique enveloppait littĂ©ralement les vĂ©hicules, transformant ainsi une surface plane en un espace dynamique tridimensionnel. ConfectionnĂ©e Ă  partir de matĂ©riaux utilisĂ©s dans les produits Helinox, elle illustrait de maniĂšre mĂ©taphorique les diffĂ©rents cas d’usage de Kia PV5, dĂ©montrant son aptitude Ă  s’adapter Ă  toutes sortes de styles de vie et d’expĂ©riences.

Du mouvement vient l’inspiration

Cette Ɠuvre d’art aux allures de pavillon entendait Ă©galement reflĂ©ter la modularitĂ© des PBV en faisant appel Ă  des Ă©lĂ©ments en matĂ©riaux lĂ©gers tels que ses poteaux en aluminium fabriquĂ©s par Dong-A Aluminum (DAC), sociĂ©tĂ© mĂšre de Helinox, et ses joints imprimĂ©s en 3D fournis par LinkSolution, se caractĂ©risant ainsi par une structure Ă©volutive facile Ă  assembler. Elle visait ainsi Ă  montrer la capacitĂ© des PBV Ă  s’adapter facilement Ă  toutes sortes d’environnements, en alliant praticitĂ© et libertĂ© de mouvement.

PV5 comme PV5 WKNDR étaient directement intégrés à cette structure : PV5 WKNDR était entouré de chaises de camping et de bùches, mettant en valeur ses qualités de véhicule de loisirs, et associé à un bar à café mobile Potler, témoignant de sa modularité lors des sorties en plein air.

DĂ©veloppĂ© en collaboration avec la cĂ©lĂšbre marque de cafĂ© sud-corĂ©enne, ce bar proposait le kit signature de Potler, composĂ© de guimauves, de biscuits, de chocolats et d’une carte postale spĂ©ciale aux couleurs de Kia et Potler. Les visiteurs pouvaient dĂ©guster un cafĂ© fraĂźchement torrĂ©fiĂ© rĂ©alisĂ© Ă  l’aide d’un sachet-filtre, et ajouter ainsi une touche interactive et personnalisĂ©e Ă  leur expĂ©rience.

Le Concept Kia EV2 Ă©tait, quant Ă  lui, associĂ© Ă  des produits de pique-nique et de plein air de Helinox, pour illustrer sa remarquable modularitĂ© au quotidien. Parfaitement adaptĂ© Ă  la conduite en ville et aux activitĂ©s de plein air telles que le pique-nique, il repousse les limites traditionnelles des citadines. Cette installation reflĂ©tait avec subtilitĂ© l’ambition de la marque, mettant en avant son sens de l’exploration tout en montrant la capacitĂ© de la mobilitĂ© Ă  enrichir un vaste panel d’expĂ©riences.

Les principales caractéristiques de Kia PV5

Kia PV5 est le premier modĂšle de sĂ©rie de la marque Ă  voir le jour dans le cadre de sa nouvelle stratĂ©gie dĂ©diĂ©e aux PBV (Platform Beyond Vehicle). Il redĂ©finit les concepts d’espace et de mobilitĂ© par sa flexibilitĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Disponible dans trois types de carrosserie – PV5, Fourgon et ChĂąssis-cabine – PV5 s’appuiera sur la technologie d’électrification de Kia – une rĂ©fĂ©rence au niveau mondial – et saura rĂ©pondre aux diffĂ©rents besoins d’un large Ă©ventail de clients en leur offrant une flexibilitĂ© et une capacitĂ© de personnalisation sans prĂ©cĂ©dent.

Reposant sur la plateforme de derniĂšre gĂ©nĂ©ration E-GMP.S de Kia, une architecture de type « skateboard » dĂ©diĂ©e aux PBV, PV5 peut s’adapter Ă  diffĂ©rents types de carrosserie avec une grande flexibilitĂ©. Voici ses principales caractĂ©ristiques :

– Jusqu’à 400 km d’autonomie WLTP;

– Recharge rapide en 30 minutes;

– PensĂ© pour un usage professionnel ou de loisir;

– PV5 sera disponible sur les marchĂ©s corĂ©en et europĂ©en Ă  compter du second semestre 2025, avant d’ĂȘtre dĂ©ployĂ© sur d’autres marchĂ©s ultĂ©rieurement.

PV5 est conçu pour un usage professionnel ou de loisir. Il offre un intĂ©rieur spacieux avec nombre de commoditĂ©s pour les passagers, un hayon relevable et des configurations de siĂšges modulables. Sa configuration Ă  trois rangĂ©es de siĂšges offre de nombreuses possibilitĂ©s d’amĂ©nagement. Par exemple, en configuration 5 places, les premiĂšres et deuxiĂšmes rangĂ©es sont rĂ©servĂ©es aux places assises, tandis que la troisiĂšme rangĂ©e est convertie en un vaste espace de chargement, complĂ©tĂ© par un compartiment Ă  bagages infĂ©rieur et des espaces de rangement latĂ©raux pour une utilisation optimale de l’espace.

Son systĂšme ‘AddGear’ permet Ă©galement de monter toutes sortes d’accessoires trĂšs facilement, et de gagner ainsi en modularitĂ©.

Les principales caractéristiques du Kia PV5 WKNDR

Le concept Kia PV5 WKNDR est dĂ©rivĂ© de la gamme PV5 dĂ©voilĂ©e rĂ©cemment par la marque. Totalement auto-suffisant, ce vĂ©hicule est Ă©quipĂ© de panneaux solaires et de roues exclusives Ă  turbine hydraulique qui sont capables de recharger ses batteries Ă  diverses fins d’utilisation. Ses pneus tout-terrain en font un vĂ©hicule idĂ©al pour les escapades en pleine nature le week-end.

Le WKNDR bĂ©nĂ©ficie Ă©galement d’un intĂ©rieur d’une flexibilitĂ© et d’une modularitĂ© exceptionnelles qui peut ĂȘtre personnalisĂ© pour maximiser son habitabilitĂ© et sa fonctionnalitĂ©. Il se distingue tout particuliĂšrement par son systĂšme ‘Gear Head’, une solution de rangement unique en son genre qui offre un espace protĂ©gĂ© pour stocker des Ă©quipements lorsque le vĂ©hicule est en stationnement. Cette solution permet une utilisation optimale de l’espace intĂ©rieur tout en facilitant l’accĂšs aux Ă©quipements depuis l’extĂ©rieur du vĂ©hicule. Le systĂšme ‘Gear Head’ peut Ă©galement ĂȘtre transformĂ© en un garde-manger mobile, idĂ©al pour tous ceux qui aiment cuisiner en extĂ©rieur en profitant du panorama.

Le WKNDR joue la carte de la durabilitĂ© en faisant appel Ă  des matĂ©riaux tels que le revĂȘtement de sol Nike Grind, rĂ©alisĂ© Ă  partir de baskets recyclĂ©es, qui offre de rĂ©els atouts tant en termes de fonctionnalitĂ© que d’esthĂ©tique.

Les principales caractéristiques de Kia Concept EV2

Kia Concept EV2 est un SUV compact 100% Ă©lectrique du segment B qui se distingue par son agilitĂ© et prĂ©figure un futur modĂšle de sĂ©rie de la marque. Avec son design en parfaite adĂ©quation avec le style de vie urbain et actif de ses utilisateurs, Concept EV2 se caractĂ©rise par un intĂ©rieur offrant de multiples configurations de siĂšges, des Ă©lĂ©ments de design du plus bel effet, et un Ă©clairage Ă  LED fonctionnel Ă  mĂȘme de rĂ©pondre Ă  diffĂ©rents besoins. Son design centrĂ© sur l’utilisateur et axĂ© sur la praticitĂ© est encore rehaussĂ© par ses portes arriĂšre antagonistes, son plancher plat et son hayon Ă  large ouverture, gage d’une plus grande facilitĂ© d’accĂšs et d’une flexibilitĂ© exemplaire.

Concept EV2 intĂšgre Ă©galement des fonctions innovantes telles que des sĂ©parateurs de bagages escamotables, un systĂšme de projection de messages lumineux pour communiquer avec les piĂ©tons, et des haut-parleurs amovibles de forme triangulaire garants d’une expĂ©rience sonore immersive en toutes circonstances.

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