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Tunisie | Les banques appelées à «s’engager dans la bataille de libération nationale»

08. April 2025 um 13:37

Le président de la république Kaïs Saïed a appelé toutes les banques, notamment publiques, à s’engager dans la «bataille de libération nationale», par allusion au processus politique qu’il avait initié depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021.

Le chef de l’Etat a lancé cet appel en recevant, lundi 27 avril 2025, au Palais de Carthage, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, qui lui a remis les états financiers de l’institution pour l’année 2024 ainsi que le rapport des commissaires aux comptes.

Lors de cette rencontre, Saïed a mis en avant le rôle de la BCT dans l’application des législations tunisiennes par l’ensemble des banques, assurant que «ce qui est donné par la droite ne peut être repris sous aucun prétexte par la gauche». Toutes les institutions bancaires, quelles que soient leurs dénominations, sont légalement tenues de respecter les circulaires émises par la Banque centrale, a-t-il affirmé, laissant ainsi entendre que des établissements bancaires (lesquels?) refusent d’appliquer certaines mesures décidées par les autorités.

Saïed a également rappelé la distinction entre autonomie et indépendance, précisant que la BCT, bien qu’autonome dans le domaine monétaire, reste soumise aux politiques de l’État et doit soutenir l’économie nationale, reproches réitérés à plusieurs reprises et auxquels le gouverneur de la BCT, étrangement muet, n’a pas cru devoir réagir, ne fut-ce que pour dissiper, auprès de l’opinion publique, la fâcheuse impression qu’il existe de profondes divergences à ce sujet entre la présidence de la république et la vieille dame de l’Avenue Hedi Nouira, étant entendu qu’entre le président Saïed et ce qu’il appelle le «cartel des banques», il n’y a pas que de simples divergences. Le bras de fer semble déjà bien engagé…   

Evoquant la politique nationale en matière de maîtrise du taux d’inflation, Saïed a estimé que celle-ci témoigne de la réussite des «choix nationaux» et de leur capacité à répondre aux défis économiques actuels, sachant que ce taux s’est établi à 5,7% en février dernier.

I. B. (avec Tap)

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Italie-Tunisie | La vérité sur le décès de Wissem Ben Abdel Latif

08. April 2025 um 11:21

Mercredi 9 avril 2025 se tiendra l’audience préliminaire du procès contre l’infirmière qui a été renvoyée en jugement pour homicide involontaire dans l’exercice de la profession sanitaire et falsification d’un acte public suite au décès de Wissem Ben Abdel Latif.

Le jeune Tunisien est décédé le 28 novembre 2021, à l’âge de 26 ans, après avoir subi plus de 100 heures de contention totale, attaché à un lit surnuméraire dans le couloir de l’hôpital San Camillo de Rome.  

Assistés par l’avocat Francesco Romeo, Kamal et Henda, le père et la mère de Wissem, se porteront partie civile. Avec le Comité Vérité et Justice pour Wissem, ses parents continuent à exiger des réponses sur les événements subis par leur fils : après le débarquement, en effet, Wissem a été détenu d’abord sur les navires de quarantaine, puis au CPR de Ponte Galeria (Rome), d’où, en raison de l’aggravation de son état psychophysique due aux conditions de détention, il a ensuite été admis en psychiatrie, d’abord à l’hôpital Grassi d’Ostie, puis à l’hôpital San Camillo de Rome.  

Dans les deux hôpitaux, Wissem, qui ne connaissait que l’arabe et n’avait jamais rencontré de médiateur culturel, sans que personne ne lui ait jamais adressé la parole, a été attaché bras et jambes à un lit et a reçu un traitement pharmacologique lourd, alors que les examens indiquaient que son état de santé se dégradait. Lorsqu’il est décédé, sa famille n’a même pas été informée de la nécessité d’une autopsie.  

Entre-temps, alors que Wissem était attaché et sous sédatifs dans un service psychiatrique, le juge compétent avait d’abord suspendu l’exécution de l’ordre de détention, le libérant, puis il avait annulé le refoulement et la détention, or Wissem était déjà mort.  

«Vous avez traité mon fils pire qu’un animal», a déclaré à plusieurs reprises Henda, la mère, «Mon fils était en bonne santé, il est arrivé en bonne santé en Italie. Que lui ont-ils fait ? Que s’est-il passé ? Nous voulons la vérité et la justice»

Selon le Comité : «Wissem est mort avec l’État italien assume la responsabilité de sa mort: l’État qui a défini la nécro-politique de l’immigration, qui humilie et conduit trop souvent à la mort ceux qui débarquent sur les côtes de notre pays, l’État qui perpétue des pratiques d’asile telles que la contention, transformant les soins en garde à vue. Wissem a été transformé en corps sacrifiable, son histoire, une fois de plus, témoigne de l’urgence d’abolir les CPR et toutes les frontières, et de sanctionner enfin l’illégalité de pratiques inhumaines telles que la contention». 

الجهات المبادرة  :

عائلة وسام عبداللطيف 

المحامي فرانشيسكو روميو 

Association Sergio Piro

LasciateCIEntrare

Fondation Franco e Franca Basaglia


المنظمات التونسية 

المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية 

الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات 

محامون بلا حدود 

جمعية آفاق العامل التونسي 

جمعية نشاز 

جمعية بيتي 

الجمعية التونسية للدفاع عن الحريات الفردية 

الجمعية التونسية من أجل الحقوق والحريات  

الائتلاف التونسي لالغاء عقوبة الاعدام 

المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب 

دمج الجمعية التونسية للعدالة و المساواة 

اللجنة من اجل احترام الحريات وحقوق الانسان بتونس 

فيدرالية التونسيين لمواطنة الضفتين 

منتدى التجديد 

جمعية كلام 

منظمة البوصلة 

جمعية جسور المواطنة 

جمعية الكرامة للحقوق والحريات 

نوماد 08  

جمعية افريقية 

جمعية الأرض للجميع

جمعية أمهات المفقودين

مجدي الكرباعي – ناشط سياسي ومدافع عن حقوق المهاجرين

جمعيات ايطالية ودولية  

A Buon Diritto Onlus

ADIF- Associazione Diritti e Frontiere

ANPI A. Gismondi Levi

ANPI Aurelio del Gobbo Marino

ANPI C.Alunni G.Brecciaroli Ciampino

ANPI Teresa Mattei e le altre Pomezia

ANPI M.Moscati S.Fagiolo Albano la./ Castel Gandolfo

ANPI G.Franceschini G.Perucca Ariccia

Associazione Alba Rosa

Associazione Stefano Cucchi

Arci Porco Rosso(Palermo)

Artisti Resistenti Roma

Association des Mères des Migrants disparus (Tunisia)

Associazione 180amici Puglia

Associazione Carta di Roma

Associazione Diritti alla Follia

Associazione Festival dei Matti

Associazione Strada siCura (Trieste)

Associazione Yairaiha

Baobab Experience

Black lives matters

Borderline Europe

Borderline Sicilia

Campagna nazionale …e tu Slegalo subito

Campagna nazionale per la salute mentale – Lombardia

Carovane Migranti

Casa delle Culture e del Volontariato

Collettivo Fabriqua 23 (Gorizia)

COSM Consorzio cooperstove sociali del Friuli Venezia Giulia

CIR – Consiglio Italiano per i Rifugiati

Comitato Giustizia per Adnan

Comitato Verità e Giustizia per la strage di Sant’Anna- Modena

Consulta della regione Lazio per la salute mentale

Consorzio Nco/Nuova Cooperazione Organizzata

Cooperativa Sociale Al di là dei sogni

Cooperativa sociale Un fiore per la vita

Coordinamento Nazionale Salute Mentale

CoPerSaMM-Conferenza Basaglia

COSM-Consorzio di cooperative Sociali della regione Friuli Venezia Giulia

Couverture de la Mémoire Tunisie

Fondazione Casa della Carità Angelo Ariani di Milano

Casetta Rossa, F.A.R.E. Castelli

Festival del Cinema dei Diritti Umani di Napoli

Forum Nazionale Agricoltura Sociale

Forum Salute Mentale

LegacoopSociali- Gruppo Salute Mentale

GR Legal Team Italia

Linea d’ Ombra ODV

Movimento di Volontariato Italiano (Mo.V.I.)

Federazione Provinciale di Caltanissetta

Legacoop gruppo salute mentale

Movimento pugliese Rompiamo il Silenzio

Mai più Lager-Nocpr Milano

Mediterranea Saving Humans

Melitea

Mem Med Memoria Mediterranea

Mensa Occupata di Napoli

Osservatorio Stop OPG

Pensare Migrante

Progetto Meltingpot Europa

Rete ASM/Rete Associazioni Salute Mentale

Rete Antirazzista Catanese

Rete antirazzista Roma

Rete Numeri Pari

Popolazione Carceraria /patrie galeria

SOS Sanità

Unasam – Unione nazionale delle associazioni per la salute mentale

Urit -Unità di ricerca sulle tipografie sociali

Università Suor Orsola Benincasa

WatchTheMed Alarmphone

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Les musulmans, nouveaux boucs émissaires ?

08. April 2025 um 10:37

Le comportement génocidaire d’Israël vis-à-vis des Palestiniens, sur fond de la litanie «Il faut écraser le Hamas» qui tourne à vide, n’est pas sans rappeler la politique d’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siècle dernier. Sauf que pour l’Occident, les juifs d’hier sont remplacés aujourd’hui par les musulmans. (Ph. A Gaza, une mère portant sa fille morte sous les bombardements israéliens).

Jamila Ben Mustapha *

Sans  préjuger de la date, impossible à deviner, de la fin de cette guerre entre Israël et le Hamas et qui a débuté le 7 octobre 2023, voilà donc un an et demi, de quelle façon peut-on considérer la situation actuelle au Moyen-Orient?

On pourrait dire qu’Israël a réalisé une victoire matérielle largement prévisible sur le parti islamiste, mais a subi parallèlement une grave défaite morale qui a abouti, pour la première fois avec autant d’intensité, à la sérieuse remise en question de son image dans le monde.

Et c’est l’inverse qui s’est  produit pour le mouvement du Hamas  dans cette lutte «entre le lion et le lapin», expression utilisée par Dominique Vidal , à savoir, un affaiblissement substantiel de ses capacités certes, mais la constatation qu’il a résisté comme il a pu contre un ennemi beaucoup plus fort que lui – armé  qu’il est par les pays les plus puissants – sans avoir déclaré la défaite jusque-là, tel David contre Goliath sur la terre qui a donné naissance à ce mythe symbolique.

La défaite morale d’Israël

On se rappelle l’air assuré avec lequel Benjamin Netanyahu avait annoncé, au début du conflit, la destruction future qu’il présentait comme très rapide, de cette organisation politico-militaire qu’il n’avait pourtant pas réprimée, au début de son existence, rien que pour affaiblir et faire concurrence au Fatah de Yasser Arafat, selon le bon vieux principe du «diviser pour régner». Mais voilà que le nouveau-né devenu unique force politique en 2007 à Gaza, se dresse contre son ennemi complaisant du début, qu’il entreprend d’attaquer l’État qui ne s’était pas opposé auparavant à son financement par le Qatar et son armement par l’Iran.

La principale défaite morale d’Israël est d’avoir notablement allégé, sinon supprimé, le sentiment de culpabilité des pays européens né de l’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siècle dernier, et dont il avait amplement profité en prônant à tout-va, la redoutable accusation d’antisémitisme. Cette accusation, il l’a instrumentalisée et utilisée jusqu’à plus soif vis-à-vis de tout ennemi avec ou sans preuves, mais surtout contre les musulmans, eux-mêmes sémites pourtant, et voisins contraints et forcés de ce pays créé en 1948.

Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination de Juifs en Allemagne, l’attitude occidentale était «Plus jamais ça». Or, voilà que leurs alliés israéliens, par ce qu’on pourrait interpréter comme un rappel du syndrome de Stockholm où la victime se rapproche de son bourreau, ne sont pas sans rappeler de façon lointaine et affaiblie ce dernier, vu leur comportement criminel et génocidaire vis-à-vis des Palestiniens, en s’engageant dans une attitude démente de destruction dans l’engrenage de laquelle ils se trouvent pris, sur fond de la litanie «Il faut écraser le Hamas» qui a l’air de tourner à vide.

L’Occident démasqué

Un autre aspect important de ce conflit a été une occasion de démasquer clairement un Occident qui, en réalité, n’affirme la nécessité de l’application des  principes humains dits universels que pour ses populations, et n’hésite pas à réaliser les pires injustices et infractions à ces droits quand il s’agit de celles du reste du monde.

L’antisémitisme n’étant plus possible vis-à-vis des Juifs, son besoin de trouver un ennemi et un bouc émissaire, fait qu’on le voit se tourner contre d’autres sémites : les musulmans. Pourtant le rejet de ces derniers n’est pas vu comme une autre manifestation d’antisémitisme, terme que l’on veut réserver seulement aux Juifs, mais comme de «l’islamophobie».

On peut ainsi légitimement se demander si cet Occident est, en fin de compte, un promoteur des droits de l’homme comme il le prétend en théorie, ou un redoutable prédateur comme l’illustre dans les faits son Histoire, d’autant plus qu’actuellement, une véritable situation «expérimentale» s’est créée où, en Ukraine, il soutient le pays envahi, et en Palestine, il est du côté du pays envahisseur, ce  qui montre nettement la contradiction entre les beaux discours portant sur les principes, et les actes permanents de domination et d’exploitation des pays faibles.

Mais les pays musulmans eux-mêmes étant bien loin d’être éloignés de toute critique, surtout par leur inaction scandaleuse vis-à-vis de l’extermination des Palestiniens, à part une opposition verbale et minimale au conflit pour calmer leurs populations, on peut considérer ainsi de façon schématique que la différence entre les pays du Nord et ceux du Sud est que les premiers exercent leur répression seulement à l’extérieur, démocratie oblige, sur les pays qu’ils peuvent dominer et exploiter, alors que les seconds n’ont le pouvoir de pratiquer cette répression que sur leurs propres citoyens.

* Auteure.

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Personnel soignant en Tunisie | Un métier dangereux

08. April 2025 um 08:32

Il est onéreux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministère de la santé assigne les établissements de soins privés en ne tolérant le moindre écart, et qu’il omet complètement d’exiger dans les établissements publiques, faute de budget.

Dr Monem Lachkam *

En dehors des discours enflammés, concernant l’insaisissable et l’inassimilable décision de justice à l’encontre de notre collègue pharmacien, de la directrice et du chef de la maintenance du Centre de néonatalogie de l’hôpital Wassila Bourguiba à Tunis, nous devons comprendre et réaliser que nous sommes désormais devant une nouvelle lecture et une nouvelle compréhension de la législation, qui fera très probablement jurisprudence.

Ce qui était normalement prévu par le législateur et ce qu’on nous a toujours enseigné, c’est que dans l’exercice médical nous avons une obligation de moyens et non pas une obligation de résultat.

Dans le cas de la triste affaire des nouveau-nés, notre confrère pharmacien a prévenu depuis 2017, d’une façon répétitive et documentée, des défaillances matérielles nécessitant une intervention rapide afin d’appliquer les normes de sécurité exigées par la science et censée être contrôlée par le ministère de la Santé, qui – probablement en connaissance de cause et faute de budget alloué à ce genre d’intervention – n’a cessé de reporter aux calendes grecques.

Des conditions de travail imposées.

Notre confrère pharmacien a donc démontré d’une manière intangible, avoir utilisé tout les moyens dont il dispose pour que la prise en charge des nouveaux nés soit la plus efficiente possible dans les conditions de travail qui lui ont été imposées.

Alors, un regard sommaire dirait que les juges ont plutôt appliqué une obligation de résultat, ce qui me paraît sincèrement peu plausible et méprisant pour les juges. Ce qui s’est passé serait une interprétation et une lecture de l’obligation de moyens qui serait autrement plus dangereuse, fourbe et préjudiciable pour tous les soignants.

Ce qu’on nous a enseigné, c’est que devant l’absence de moyens répondant aux normes de sécurité dans le domaine de la santé, et devant l’impossibilité d’un transfert qui soit techniquement réalisable et qui ne risque pas d’aggraver l’état du patient, nous intervenons tout en étant exempté de la responsabilité liées à la défaillance à laquelle nous avons été acculés.

Malheureusement, dans le cas de notre confrère, il n’est pas impossible que la justice ait décidé que le fait de continuer d’exercer malgré les dites défaillances mettrait en danger de mort les nouveau-nés. Ce qui en découlera est très grave et périlleux pour notre corps de métier. Ce qui voudra tout simplement dire que, devant l’absence de moyens répondant aux normes de sécurité dans le domaine de la santé, non seulement il faudra les signaler d’une manière à garder une trace, mais il va falloir surtout refuser de soigner, d’opérer et de prendre en charge des patients car nous serions responsable d’avoir exposé l’intégrité physique des patients à un péril pouvant induire un préjudice physique ou la mort.

Vous savez comme moi qu’au moins 90% de nos confrères hospitaliers devraient arrêter d’exercer devant la défaillance normative certaine surtout dans les hôpitaux régionaux, ainsi que 20% de nos confrères qui exercent dans les cliniques privées.

Désormais, c’est la prison qui nous attend

Il est réellement onéreux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministère de la santé assigne les établissements de soins privés en ne tolérant le moindre écart, et qu’il omet complètement d’exiger  dans les établissements publiques faute de budget. Donc, et d’une façon triviale, si le ministère de la santé ou la clinique ne s’acquitte pas de son devoir de fournir les moyens nécessaires et que le personnel soignant continue à exercer, il est condamnable et à des peines qui peuvent être, comme dans le cas de nos malheureux confrères, très lourdes.

Les syndicats doivent communiquer, les conseils de l’ordre de tous les corps soignants doivent à mon sens communiquer pour dire que désormais il est impératif de faire sa check-list avant de commencer le travail, de connaître toutes les procédures de sécurité et de refuser de travailler s’il y a le moindre manque, s’il y a la moindre défaillance en matériel, en effectif  personnel, en produits pharmaceutiques, en absence du chariot d’urgence  et de ne tolérer le moindre petit écart car désormais c’est la prison qui nous attend.

* Chirurgien à Gafsa.

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Expulsions de migrants | Une politique européenne inhumaine et complice

08. April 2025 um 08:14

Dans le communiqué suivant, la  Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) «exprime sa plus vive inquiétude face à l’accélération brutale des expulsions de migrant·e·s, notamment tunisien·ne·s, d’Italie, de France et d’Allemagne, et dénonce une politique migratoire européenne qui viole quotidiennement les droits fondamentaux.»

Les témoignages se multiplient ces dernières semaines concernant des expulsions forcées, souvent violentes et opérées dans la plus grande discrétion, dans le cadre d’une stratégie européenne des retours, mise en œuvre avec la pleine coopération des autorités tunisiennes.

Une coopération honteuse sous couvert de gestion sécuritaire. En effet, depuis plusieurs années, l’Union européenne tente d’externaliser la gestion de ses frontières vers les pays du sud de la Méditerranée. Cette politique a connu un tournant avec l’accord signé à Tunis en juillet 2023 entre le président Kais Saied, Ursula von der Leyen et Georgia Meloni.

Sous couvert d’aide au développement et de «co-développement», cet accord vise à faire de la Tunisie une plateforme de rétention à ciel ouvert, chargée d’empêcher les départs — aussi bien de migrant·e·s subsahariens que de tunisien·ne·s.

Quelques chiffres alarmants :

  • Plus de 20 000 Tunisien·ne·s seraient actuellement détenus dans des centres de rétention en Italie, selon plusieurs sources.
  • En 2023, plus de 2 000 expulsions de Tunisien·ne·s ont été enregistrées en Italie.
  • En 2024, la France a expulsé 21 601 personnes étrangères, une hausse de 26,7% par rapport à 2023 (le nombre exact de Tunisien·ne·s expulsé·e·s reste à établir).
  • En février 2025, l’Allemagne a organisé une expulsion collective de Tunisien·ne·s vers l’aéroport d’Enfidha, dans une opacité totale.

Une approche européenne de plus en plus autoritaire ou la «nouvelle approche commune sur les retours», promue par la Commission européenne, prétend accélérer les expulsions vers les pays d’origine ou vers des pays dits «sûrs». Cette politique porte une responsabilité directe dans :

  • La dégradation des conditions de détention et d’expulsion dans les pays de l’UE,
  • La violation constante des droits humains fondamentaux,
  • L’instrumentalisation des migrant·e·s à des fins électorales et diplomatiques.
  • Une situation dramatique en Tunisie.

Cette politique migratoire a des conséquences catastrophiques :

  • Les migrant·e·s subsahariens bloqués en Tunisie sont abandonné·e·s à eux-mêmes, exposé·e·s à des violences racistes, des discriminations systémiques et des conditions de vie inhumaines.
  • Ceux qui leur viennent en aide — militant·e·s, citoyen·ne·s solidaires, associations — font l’objet de persécutions, d’arrestations et de campagnes de diffamation.
  • La loi tunisienne contre le racisme (2018) est systématiquement ignorée par les autorités, qui ferment les yeux sur les discours de haine et les abus.

Face à cette répression, la FTCR exige la libération immédiate de tou·te·s les prisonnier·e·s poursuivi·e·s ou incarcéré·e·s pour avoir exprimé leur solidarité envers les migrant·e·s, qu’il s’agisse de militant·e·s associatifs, de citoyen·ne·s ou de professionnel·le·s de l’aide.

La criminalisation de la solidarité constitue une atteinte grave aux droits humains et à la liberté d’expression, et ne saurait être tolérée dans un État de droit.

La FTCR dénonce les conditions indignes de détention et d’expulsion des sans-papiers tunisiens en Europe, dénonce le diktat de l’Union européenne, qui impose aux pays du Sud des politiques de contrôle et de répression indignes, appelle les autorités tunisiennes à cesser de jouer le rôle de «garde-frontière» de l’Europe au détriment de la dignité et des droits des migrant·e·s.

Nous appelons à une rupture immédiate avec les accords d’externalisation migratoire, une mobilisation citoyenne en Tunisie comme en Europe pour défendre les droits des migrant·e·s, une solidarité renforcée entre associations, syndicats et ONG pour mettre fin à cette politique injuste et dangereuse.

Paris le 05 avril 2025

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Tunisie | Petroafrica et le pari sur les énergies vertes

08. April 2025 um 07:30

Petroafrica, salon annuel réunissant les professionnels du pétrole et du gaz d’Afrique et du monde, se tient du 8 au 11 avril 2025, au Parc des expositions du Kram, à Tunis, sous le haut patronage de la présidence du gouvernement.

Ce salon s’inscrit dans le cadre des cinq salons internationaux Africa Big Five 2025 sur le thème «The Road To Think Green». Quatre autres salons se dérouleront parallèlement à Petroafrica 2025 : Logistica Africa Expo 2025 (XNUMXe édition), axé sur la logistique et le transport; Green Africa (XNUMXe édition), un salon professionnel axé sur la durabilité environnementale; Africa Traffic et Africa Public Works (XNUMXe édition), présentant des solutions d’infrastructures et de travaux publics.

Organisé en partenariat avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap) et son homologue libyenne, la National Oil Corporation (Noc), ce salon se concentrera sur les enjeux du secteur de l’énergie, les nouvelles technologies et la transformation numérique, l’ingénierie, la géophysique, la gestion du carbone et les tendances énergétiques mondiales.

Des sociétés libyennes telles que Mellitah Oil and Gas, Lanuf Oil and Gas Manufacturing Company et Nafusa Oil Company ainsi que l’Algérienne Sonatrach ont déjà confirmé leur participation aux côtés de grandes entreprises européennes et africaines.

Avec 10 000 mètres carrés d’espace d’exposition, cinq pavillons internationaux, 250 exposants et 15 000 visiteurs professionnels venus de nombreux pays et régions, Petroafrica est devenu l’un des principaux événements pétroliers annuels et internationaux d’Afrique.

Innovations, technologies et solutions

Les participants auront l’occasion d’interagir avec la plus grande clientèle potentielle de la région, de pénétrer de nouveaux marchés et de faire connaître leur marque et leurs produits, tout en découvrant les innovations, les technologies et les solutions pour le secteur.

Les organisateurs prévoient que Petroafrica 2025 attirera plus de 300 entreprises exposantes et 20 000 professionnels visiteurs venus de la région Mena, d’Europe, des Amériques et d’Asie.

Plateau de rencontre, d’engagement et de création de nouveaux marchés, Petroafrica se veut une référence dans le paysage énergétique offshore en pleine évolution. Alors que la transition énergétique s’accélère et que le secteur se prépare à un changement de cap, les sociétés pétrolières et gazières de Petroafrica exposeront aux côtés de développeurs de projets éoliens, d’EPC, d’opérateurs de champs, de fournisseurs d’équipements et d’entreprises de technologie, de numérisation et de décarbonation.

L’objectif principal est de stimuler l’investissement dans les secteurs clés du développement africain. Les organisateurs soulignent une forte présence internationale, avec plus de la moitié des exposants provenant de pays tels que la Libye, l’Algérie, la Mauritanie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, Singapour, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, l’Inde et l’Iran. Outre l’espace d’exposition, l’événement propose un riche programme d’ateliers, de séminaires et de formations, avec la participation de décideurs politiques, de chercheurs et d’experts locaux et internationaux.

La Tunisie investit dans l’énergie solaire et d’autres sources renouvelables, offrant de nouvelles opportunités de diversification énergétique et de réduction de la dépendance aux combustibles fossiles.

Tunisie-Libye : une introuvable complémentarité

En janvier 2025, la Tunisie a enregistré une augmentation de 1% de la consommation de produits pétroliers par rapport à l’année précédente, principalement en raison de la croissance de la production d’électricité. Le GPL a affiché une augmentation de 11%, tandis que le kérosène a enregistré une augmentation significative de 22%. Bien que la production pétrolière en Tunisie ait diminué de 13% en 2024 par rapport à l’année précédente, avec une production quotidienne moyenne de 28 800 barils par jour, certains champs pétroliers ont enregistré une augmentation de production, comme Ezzaouia (+68%) et Bir Ben Tartar (+39%), ce qui pourrait contribuer à stabiliser la production globale cette année.

Le budget de l’État tunisien pour 2025 a été préparé en supposant un prix du pétrole Brent de 77,4 dollars le baril, mais la récente fluctuation des prix pourrait entraîner un excédent d’environ 980 millions de dinars (environ 296 millions d’euros). Les subventions aux carburants et aux produits de première nécessité constituent toujours une dépense importante, avec environ 11,5 milliards de dinars (3,48 milliards d’euros) attendus pour 2025, ce qui pourrait affecter le déficit public.

La Libye, qui sera un acteur clé de Petroafrica 2025, s’est fixé comme objectif d’atteindre 1,6 million de barils par jour de production d’ici fin 2025, avec un objectif supplémentaire de 2 millions de barils par jour d’ici trois ans, sous réserve d’un financement adéquat. Eni, principal producteur étranger en Libye, a largement contribué à dépasser l’objectif de 1,4 million de barils par jour, avec une production totale comprenant environ 206 000 barils équivalent gaz. La société italienne prévoit également de forer trois nouveaux puits en 2025 dans des environnements terrestres, en eaux peu profondes et en eaux profondes, tandis que Repsol a commencé à forer des puits d’exploration dans le bassin de Murzuq. La compagnie pétrolière nationale libyenne a d’ailleurs annoncé son intention d’offrir 22 blocs d’exploration terrestres et offshore en 2025 pour attirer les investissements étrangers.

Source : Agenzia Nuova.

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Fita2025 pour impulser la transformation de l’Afrique

08. April 2025 um 07:19

Le Tunisia Africa Business Council (TABC) organise la 8 édition de la conférence internationale «Financing Investment and Trade in Africa – Fita2025», les 6 et 7 mai 2025 à Tunis.

Cette édition, mise sous le haut patronage du Président de la République, et en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Économie et de la Planification, revêt une importance toute particulière, puisqu’elle coïncide avec le 10ᵉ anniversaire de la création de TABC : une décennie d’engagement au service du rapprochement économique entre la Tunisie et le reste du continent africain.

Au fil des années, Fita s’est imposée comme une plateforme panafricaine incontournable, réunissant porteurs de projets, décideurs publics, bailleurs de fonds et investisseurs autour de partenariats structurants pour l’avenir de l’Afrique.

Placée sous le thème : «Impulser la transformation de l’Afrique», Fita2025 mettra en lumière les défis majeurs et les leviers de croissance du continent.

Seront notamment abordés : la transformation industrielle, la transition énergétique, la digitalisation, ainsi que la modernisation des infrastructures et de la logistique. Des thématiques en parfaite adéquation avec les priorités stratégiques du développement durable en Afrique.

Cinq pays à l’honneur, avec des sessions «Investir» en RDC, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et en Guinée Conakry.

Fita2025 accueillera de nombreuses personnalités de premier plan : hauts responsables gouvernementaux, ministres, dirigeants d’institutions internationales et régionales. Parmi eux, Guylain Nyembo Mbawizya, vice-Premier ministre et ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement en RDC, Rasata Rafaravavitafika, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Bianca Odumegwu-Ojukwu, ministre d’État au ministère des Affaires étrangères du Nigéria, ainsi que d’autres figures influentes des secteurs public et privé, témoignant ainsi de la dimension stratégique et internationale de l’événement.

Cette 8ᵉ édition se distinguera par la richesse de son programme : 14 panels de haut niveau, 10 side events thématiques, 7 ateliers spécialisés, et une nouveauté : les Fita Pitch Days, une initiative dédiée aux porteurs de projets innovants, qui auront l’opportunité de présenter leurs idées devant un panel d’investisseurs internationaux et d’institutions de financement.

Plus de 2 000 participants venus de plus de 60 pays sont attendus. La participation de plusieurs centaines de CEOs étrangers, d’agences africaines de promotion de l’investissement, ainsi que d’opérateurs économiques tunisiens issus de divers secteurs, augure des échanges de très haut niveau et des partenariats stratégiques.

Un espace BtoB et BtoG sera aménagé pour faciliter les rencontres ciblées.

En complément, une plateforme digitale de matchmaking sera accessible dès le 14 avril 2025, permettant à chaque participant inscrit de planifier ses rendez-vous professionnels avec efficacité.

Fita2025 s’annonce comme un rendez-vous majeur pour accélérer la dynamique de transformation du continent africain, en réunissant talents, visions et opportunités dans un cadre propice aux partenariats structurants.

L’ensemble des acteurs économiques, institutionnels et médiatiques sont invités à se joindre à cet événement incontournable pour construire ensemble l’Afrique de demain. Inscriptions ouvertes sur ce lien

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Gestern — 07. April 2025Haupt-Feeds

Croissance attendue du tourisme entre la Tunisie et l’Italie en 2025

07. April 2025 um 13:13

2025 s’annonce comme une année prometteuse pour le tourisme entre l’Italie et la Tunisie, grâce à l’amélioration des infrastructures, à la diversification de l’offre touristique et aux liaisons directes, maritimes et aériennes.

Le gouvernement tunisien a lancé la campagne promotionnelle internationale «Vivi l’istante, vivi la Tunisia» («Vivre l’instant présent, vivre la Tunisie»), visant à attirer un nombre toujours croissant de visiteurs, notamment en provenance des pays européens, dont l’Italie.

L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) a participé à la Bourse internationale du tourisme (BIT) à Milan du 9 au 11 février 2025, mettant en avant ses succès touristiques en 2024, notamment une hausse de 7,8 % des recettes touristiques et plus de 10 millions de visiteurs internationaux, avec une augmentation de 20% des arrivées en provenance d’Italie.

Lignes de ferry et liaisons aériennes

Les recettes touristiques ont augmenté de 5% au 1er trimestre 2025, atteignant 1,21 milliard de dinars (environ 365 millions d’euros), contre 1,15 milliard de dinars (348 millions d’euros) au cours de la même période de 2024, selon les dernières statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Il existe trois lignes de ferry entre la Tunisie et l’Italie, exploitées par CTN Ferries, Grandi Navi Veloci et Grimaldi Lines. Les principales liaisons sont Gênes-Tunis (environ 24 heures) et Civitavecchia-Tunis (environ 27 heures). Les ferries permettent également le transport de véhicules, avec des fréquences qui augmentent en haute saison.

Les principales compagnies aériennes proposant des vols directs entre l’Italie et la Tunisie sont Tunisair, ITA Airways, Nouvelair et, dans une moindre mesure, Tunisair Express. Ces compagnies relient principalement les aéroports de Rome, Milan, Bologne et Catane à ceux de Tunis-Carthage, Enfidha-Hammamet et Djerba-Zarzis.

À partir du 1er janvier 2025, pour entrer en Tunisie, un passeport avec une validité d’au moins trois mois est requis; la présentation d’une carte d’identité ne suffit plus. De plus, pour les personnes arrivant par voie maritime au port de La Goulette, un bon d’hôtel ou une réservation d’hébergement valide dans le pays est requis.

Evénements culturels et commerciaux

À partir de ce mois-ci, la Tunisie accueille de nombreux événements culturels et commerciaux, tels que la Foire internationale du livre et d’autres expositions liées à des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’artisanat et la technologie.

L’ambassade d’Italie à Tunis, en collaboration avec l’Institut culturel italien, organise du 23 au 25 avril, à l’occasion du 60e anniversaire de la première mission archéologique italienne en Tunisie, une série d’initiatives visant à redécouvrir l’immense patrimoine archéologique qui comprend des sites et des découvertes des époques phénicienne, punique et romaine, exposés au Musée national du Bardo. Ce sont des civilisations qui peuplaient le pays avant la fondation de Kairouan par les Arabes vers 670 après J.-C.

Ces activités représentent une occasion de découvrir et de renforcer les liens historiques, sociaux et commerciaux entre la Tunisie et l’Italie. Confirmant l’énorme potentiel de la Tunisie, classée parmi les 25 destinations les plus fascinantes au monde à visiter en 2025 oar National Geographic. Parmi les incontournables figurent l’amphithéâtre antique d’El Jem, les plages surplombant la Méditerranée, les souks typiques et les oasis du désert.

L’Union européenne vise également à relancer le secteur touristique tunisien, notamment à travers le programme Tounes Wijhetouna, qui soutient le développement d’un tourisme durable, valorisant les richesses culturelles et artisanales du pays. Avec une contribution de 5,6 millions d’euros, financée par l’Instrument européen de voisinage (IEV), Tounes Wijhetouna entend contribuer à l’adaptation du contexte administratif et réglementaire et des mécanismes d’appui aux besoins de diversification touristique. Le programme accompagne les différents ministères et opérateurs dans les activités d’animation et de coordination interinstitutionnelle selon les normes internationales et en phase avec le développement du tourisme durable en Tunisie.

Cap sur le tourisme alternatif

Les actions institutionnelles de soutien et de promotion du secteur du tourisme durable mises en œuvre par le projet contribuent au développement régional et à l’inclusion économique et sociale des hommes, des femmes, des jeunes et des personnes handicapées.

Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, a déclaré que la Tunisie ambitionne de dépasser les 11 millions de touristes en 2025, contre 10,25 millions en 2024, confirmant ainsi ses efforts visant à promouvoir le tourisme balnéaire, de santé, culturel et écologique, et à diversifier ses marchés cibles.

Parmi les nouveaux marchés, la Tunisie cible la République tchèque, la Chine et l’Espagne. Un accord a notamment été récemment signé avec le premier pays pour des liaisons aériennes directes à partir d’avril, dans le but de renforcer davantage le secteur. À cette fin, le ministère du Tourisme a annoncé la tenue prochaine d’une journée d’information et de consultation consacrée à la présentation du nouveau projet de cahier des charges pour le tourisme alternatif, qui définit les exigences relatives à la gestion des différents types d’établissements d’hébergement, notamment les campings touristiques, les résidences rurales, les résidences temporaires et les hébergements familiaux.

Le ministre Tekaya a souligné le rôle essentiel joué par les professionnels du secteur dans l’élaboration du cahier des charges, soulignant l’importance de leur contribution pour garantir que celui-ci réponde aux besoins du secteur et favorise l’investissement dans les établissements d’hébergement touristique alternatif.

Traduit de l’italien.

Source : Agenzia Nuova.

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Kekana confiant dans la victoire des Sundowns face à l’Espérance

07. April 2025 um 12:30

Le défenseur des Mamelodi Sundowns, Grant Kekana, 32 ans, affirme que ses coéquipiers feront face à tout ce que l’Espérance de Tunis leur réserve lors du match retour des quarts de finales de la Ligue des champions de la CAF, mardi 8 avril 2025, au Stade Olympique Hammadi Agrebi de Radès.

Lors du match retour à domicile, l’Espérance devrait tout donner pour tenter de rattraper son retard de 0-1 à Tshwane, la semaine dernière, mais Kekana a déclaré que le dernier match avait donné à son équipe un aperçu de la manière dont l’Espérance jouera.

«Nous savons à quoi nous attendre. Notre entraîneur [Miguel Cardoso] nous a également briefés, mais nous participons également à cette compétition depuis plusieurs années. Nous connaissons donc l’adversité, mais nous ne nous y attarderons pas», a déclaré Kekana avant le match retour.

Lors du match aller, l’Espérance a montré qu’elle jouait le match nul jusqu’à ce que Peter Shalulile ait marqué l’unique but en seconde période, donnant l’avantage aux Sundowns, qui devront éviter la défaite demain pour se qualifier pour les demi-finales, car même un match nul leur permettrait de se qualifier.

Kekana se dit optimiste quant à la capacité de ses coéquipiers à terminer le match en Tunisie et à se qualifier.

«La victoire du match aller a donné confiance aux joueurs. Nous avons pu voir ce qu’ils sont capables de faire et ce qu’ils voulaient faire. Ils voulaient jouer en transition, mais nous avons bien géré leur jeu et espérons pouvoir en tirer parti avant le match en Tunisie», a-t-il déclaré.

«Nous avons acquis de l’expérience et sommes prêts à relever tous les défis qui se présenteront. Ce ne sera pas différent : ils feront tout leur possible pour nous perturber, mais nous sommes forts, déterminés et impatients d’être au match», a-t-il conclu.

D’après The Media Online.

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Ligue des champions | L’Espérance plus offensive à Radès face à Sundowns

07. April 2025 um 11:44

Battu (0-1) au match aller du quart de finale à Pretoria par Mamelodi Sundowns, l’Espérance de Tunis doit s’imposer par deux buts de différence, mardi 8 avril 2025, en soirée, au stade de Radès, pour accéder au dernier carré de la Ligue des champions d’Afrique.

Pour atteindre battre les redoutables Sud-africains qui ont montré une grande maîtrise technique à l’aller, dominant le match de bout en bout, les Sang et Or doivent forcément se montrer plus conquérant à Radès et opter pour un onze de départ plus offensif, tout en restant équilibrés en défense pour éviter d’encaisser un but assassin. Leur principale erreur à Pretoria a d’ailleurs été d’avoir joué la prudence en restant repliés en défense, et ce contrairement à leur tempérament et à leur culture footballistique.  

Au vu des dernières séances d’entraînement, Maher Kanzari va procéder, au moins, à trois changements, notamment au niveau de son entrejeu.

En effet, Houssem Tka et Chiheb Jebali, qui sont entrés en cours de jeu à Pretoria, pourront être alignés d’entrée. D’un autre côté, Youcef Belaïli reprendra son poste habituel sur le flanc gauche de l’attaque, après avoir joué en pointe à l’aller, ce qui permettra au coach espérantiste d’aligner Rodrigo Rodrigues ou Achraf Jabri en pointe.

Rappelons que le match est programmé pour 20h00 sur Al Watania 1 (réseau terrestre) et beIN Sports 4 Mena.

I. B.

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Tunisie | Suspicion de meurtre dans un institut supérieur à Denden  

07. April 2025 um 11:02

Le corps inanimé d’un étudiant de 21 ans a été retrouvé ce matin, lundi 7 avril 2025, dans le jardin  de l’Ecole supérieure des sciences et technologies du design (Essted) à Denden, à l’ouest de Tunis. Il porte des traces de violence.

C’est ce qu’a annoncé une source de la protection civile, ajoutant que le corps a été examiné par le procureur de la république qui a ordonné son transfert aux services de médecine légale pour y effectuer une autopsie et connaître les causes exactes de la mort.

Une enquête judiciaire a aussi été ouverte à cet effet.

Selon les premiers éléments, le défunt serait tombé de haut, mais il reste à déterminer les circonstances exactes de l’incident.

I. B.

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Saïed dénonce un système mondial responsable de la misère des africains

07. April 2025 um 10:43

«La Tunisie n’acceptera pas de payer le prix d’un système économique mondial qui a conduit nos frères africains à la misère, à la précarité et à cette situation inhumaine», a déclaré le président Saïed, par allusion aux migrants subsahariens transitant par la Tunisie pour rejoindre l’Europe et qui vivent dans des conditions inhumaines.

S’exprimant en marge de la cérémonie de commémoration du 25e anniversaire du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, dimanche 6 avril 2025, à Monastir, le président de la République a déclaré: «Nous sommes Africains et fiers de nos frères africains. Nous refusons qu’ils soient traités de la sorte en Tunisie, un pays fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (l’actuelle Union africaine, ndlr)».

Cependant, les opérations d’évacuation des migrants subsahariens, victimes de réseaux criminels spécialisés dans la traite des personnes et le trafic d’organes, vont se poursuivre, a affirmé le chef de l’Etat, ajoutant que l’objectif de ces opérations est d’aider les migrants à regagner leurs pays dans de bonnes conditions, «conformément aux valeurs éthiques et humanitaires tunisiennes, et non selon des lois imposées par des responsables de certaines organisations», a-t-il précisé.

Ces opérations d’évacuation se déroulent en présence de la protection civile, du Croissant-Rouge tunisien, des scouts tunisiens et de citoyens, «sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré, ni même le gaz lacrymogène  utilisé», selon ses termes.

L’opération d’évacuation émane de notre choix rejetant, catégoriquement, de transformer la Tunisie en un pays de transit ou un lieu d’installation des migrants, en dénonçant ce qu’il a qualifié de «complots de ceux qui cherchaient à diviser et déstabiliser notre pays».

Concernant le rapatriement de Tunisiens depuis plusieurs pays européens dont l’Italie, le président de la République a affirmé que cela se fait conformément aux accords conclus en 2008 et 2011 et qui sont toujours en vigueur. «Aucun nouvel accord n’a été signé, ceux qui parlent d’un nouveau accord de rapatriement mentent», a-t-il tranché, imputant à ses prédécesseurs la responsabilité des mauvais traitements subis par les migrants tunisiens en Europe et qui alimentent une grande polémique aujourd’hui dans le pays, certains opposants lui reprochant de ne pas réagir pour assurer la protection de ces citoyens voire de coopérer activement, à travers les services de l’Etat, aux opérations de rapatriement.

Réagissant à ces critiques, Kaïs Saïed a, par ailleurs, fustigé ce qu’il a qualifié de «rumeurs, mensonges et images tirées des archives, diffusées par des traîtres et des agents, qui n’ont plus de place en Tunisie et cherchent, par tous les moyens à semer les troubles et à provoquer les crises». «Ces deniers vont échouer face à un État fort et à un peuple tunisien conscient et résolu à construire et à aller de l’avant», a-t-il assuré.

I. B. (avec Tap).

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Kaïs Saïed fulmine contre «une administration qui persécute les citoyens»  (Vidéo)

07. April 2025 um 09:55

Le président de la République, Kaïs Saïed, continue de dénoncer les dysfonctionnements de l’administration publique tunisienne, qu’il juge entravée par des «textes taillés sur mesure» utilisés comme prétexte pour persécuter les citoyens. Vidéo.

C’est ce qu’il a fait, une nouvelle fois, dimanche à Monastir, en marge du 25e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba, en fustigeant, pour la énième fois, la bureaucratie et la corruption, affirmant que de nombreux diplômés tunisiens, pourtant compétents et innovants, se heurtent à un système bureaucratique rigide qui les empêche de servir la nation.

Il a également révélé que près de 80 000 requêtes concernant les conditions des travailleurs avaient été adressées à la présidence de la République, soulignant l’impact négatif de ces blocages sur la croissance économique, qui établie à 1,4% en 2024 et a du mal à repartir depuis 20210.

Saïed, qui continue de pointer les dysfonctionnements sans apporter des remèdes aux maux qu’il dénonce, comme le ferait n’importe quel citoyen, observateur ou opposant, a aussi déploré les «mauvais choix» en matière d’éducation, sources d’un chômage massif, tout en rendant hommage aux responsables de l’ère post-indépendance : «Bien que souvent détenteurs d’un simple certificat d’études primaires, ils ont su bâtir l’État tunisien grâce à leur esprit combatif», a-t-il affirmé, reprenant ainsi une l’idée qu’il défend depuis quelque temps selon laquelle la motivation est souvent préférable à la compétence, et le patriotisme à l’expertise.

Le président a insisté sur l’urgence d’agir rapidement pour servir le peuple et protéger la Tunisie, affirmant que le pays possède toutes les potentialités nécessaires pour créer des richesses et établir la justice sociale, souligné, au passage, le rôle crucial de médias libres, véritables porte-voix de la volonté populaire. «Les médias en Tunisie sont libres, et nous ne sommes pas les gardiens de la pensée. Mais nous voulons des médias réellement libres, qui expriment la volonté du peuple tunisien», a-t-il lancé, étant entendu que cette volonté est incarnée par lui-même et le processus politique qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.

«Les lobbies n’ont plus de place en Tunisie, seul le peuple tunisien exerce le pouvoir selon sa volonté et les lois qu’il a lui-même mises en place», a encore déclaré Saïed, soulignant que le peuple tunisien, qui s’était révolté contre ses oppresseurs, a été trahi par ceux qui ont perverti les objectifs de la Révolution et porté atteinte aux services publics, par allusion à ceux qui ont gouverné le pays avant son accession au pouvoir en 2019.

«L’exercice du pouvoir n’est pas un privilège, mais une responsabilité sacrée qui repose sur une approche révolutionnaire en phase avec les aspirations du peuple, loin des solutions de compromis et des demi-mesures», a souligné le chef de l’Etat. Et d’ajouter : «Nous avons besoin d’une véritable révolution législative qui rompt définitivement avec le passé, pour assainir les services publics et bâtir un État solide», réitérant que l’Histoire ne revient jamais en arrière et laissant entendre que le processus politique qu’il a initié en 2021 est irréversible.

I. B. (avec Tap).

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Affaire des nourrissons | Pr Mohamed Douagi dénonce une «grosse injustice»

07. April 2025 um 09:19

Commentant, dans un poste Facebook, la confirmation en appel de la condamnation des accusés dans l’affaire du décès de nourrissons à l’hôpital de la Rabta de Tunis, le 7 mars 2019, et révélée en son temps par Kapitalis, Pr Mohamed Douagi dénonce ce qu’il qualifie de «la plus grosse injustice dans une affaire médicale en Tunisie et dans le monde».

Rappelons que la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Tunis de Tunis a décidé de maintenir la peine de 8 mois de prison pour chacun des 15 nourrissons décédés, sans cumul des peines, contre les 3 accusés : la directrice du Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba, le directeur de la maintenance et le directeur du service de pharmacie de l’hôpital de la Rabta.

La Cour d’appel a également confirmé l’amende de 30 000 dinars tunisiens (TND) à verser à chacune des familles ayant perdu son bébé dans cette affaire.

Professeur Mohamed Douagi, président de la commission ayant enquêté et présenté un rapport sur ce drame a réagi à cette décision dans le poste que nous reproduisons ci-dessous :

«Nous répondrons de nos actes devant dieu.

La condamnation du pharmacien Raouf Jemai et de la directrice de l’hôpital restera la plus grosse injustice dans une affaire médicale en Tunisie et dans le monde.

Ce dossier a été instruit sans revenir au travail effectué par la commission indépendante d’expertise que j’ai eu à présider avec 11 autres experts.

Non seulement les faits reprochés à Raouf sont faux mais même les dossiers des 15 morts retenus comportent des erreurs.

Raouf paye alors qu’il a fait son travail et a alerté bien avant la survenue des décès mais il paye aussi pour des bébés morts non d’une infection mais d’une trisomie 18.

La loi m’autorise après la fin de l’instruction de publier les documents en ma possession et je le ferai.

J’ai demandé en tant que président de la commission à être auditionné (sur mon FB. à la radio avec Hatem Ben Amara) et même auprès du Conseil de l’ordre des pharmaciens mais sans résultat.

Le travail de 45 jours fait par des experts n’aura servi à rien.

Même l’avocat d’une des familles dénonce ce jugement à l’encontre de Raouf.

Je préfère crier ma révolte de cette injustice et avoir la conscience tranquille que d’avoir peur et de faire l’autruche.

Petite précision pour mes amis qui publient des postes de solidarité avec Raouf : le jugement en deuxième instance peut être exécuté à tout moment et le pourvoi en cassation n’est pas suspensif et n’apportera malheureusement pas de nouveau en l’absence d’éléments nouveaux vu que l’instruction du dossier s’est faite à charge.»

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Essai | Les chantiers de la mort de l’antiquité à nos jours

07. April 2025 um 08:15

Des millions d’esclaves et d’ouvriers ont trouvé la mort dans les chantiers de la Tour de Babel, des Pyramides d’Egypte, de la Muraille de Chine ou encore, plus près de nous, de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Un sociologue tunisien a consacré une étude fouillé à ces grands oubliés de l’Histoire.      

Le Pr Sofiane Bouhdiba, enseignant de démographie à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, vient de publier aux éditions L’Harmattan à Paris un nouvel essai intitulé ‘‘Les chantiers de la mort. La mortalité des ouvriers du XIXème siècle à nos jours’’.

L’auteur nous, qui nous surprend souvent par l’originalité des thématiques qu’il aborde, qui questionnent sans cesse la mort, les souffrances, la maladie, la violence…, rend hommage dans ce nouveau livre, le 23e du nombre, un hommage, à ces millions d’hommes et de femmes qui, depuis l’aube de l’humanité, ont laissé leur vie en bâtissant des tours, des murailles, des pyramides, des chemins de fer… autant de grands ouvrages – pas toujours utiles d’ailleurs – édifiés grâce à la sueur, les larmes, le sang de ces ouvriers, esclaves, prisonniers, ou migrants misérables, piégés dans de sordides règlementations de permis de séjours, d’autorisation de travail et de visas.

L’histoire de la mortalité des ouvriers remonte à plusieurs millénaires. Les travailleurs de la construction ont toujours été exposés à divers dangers, d’abord en raison de la nature de leur travail, impliquant souvent des travaux en hauteur, l’utilisation d’outils dangereux, puis des machines lourdes, qui broient autant les pierres que les chairs. La taille exceptionnelle des ouvrages implique également le plus souvent un travail en plein air, exposant naturellement les hommes aux éléments, aux maladies, à la malnutrition, aux insectes et aux bêtes sauvages.

On le voit bien dans le nouveau livre du Pr Sofiane Bouhdiba, l’éloignement des proches, le stress, le respect minimaliste des droits de l’homme les plus élémentaires, sont autant d’éléments qui font des grands chantiers de véritables espaces de mort. Survivre dans ces conditions devient une gageure, avec à la clé des séquelles qui finalement raccourciront l’espérance de vie. Car, l’auteur le démontre clairement dans son ouvrage, la mort survient souvent des dizaines d’années après l’achèvement des travaux.

Pendant des millénaires, les ouvriers du bâtiment ont été confrontés à des risques de mortalité extrêmement élevés sur les grands chantiers de construction, que l’auteur tente de retracer tout au long des ‘‘Chantiers de la mort’’, à travers des recherches de terrain qui l’ont mené aux confins les plus hostiles de l’Afrique de l’Ouest.

Au fil des siècles, une plus grande précision des risques, l’introduction de règlementations du travail plus strictes, l’évolution drastique des normes de sécurité, le passage de l’esclavage au prolétariat puis au Code du travail, auraient dû être à l’origine d’un effondrement de la mortalité des ouvriers. L’auteur montre au cours de ses réflexions que ce ne sont là que pures illusions.

A cet effet, le Professeur Sofiane Bouhdiba a choisi d’examiner les chantiers les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité, remontant à la plus lointaine antiquité. La construction des premières pyramides d’Egypte, qui date de trois millénaires avant notre ère, et plus récemment celle de la grande muraille de Chine au IIIe siècle avant J.-C., constituent ainsi les chapitres introductifs de l’ouvrage.

Le livre contient deux grandes parties, à peu près équilibrées. La première, organisée autour de quatre chapitres, rappelle ce qu’étaient les chantiers de la mort de l’antiquité et du moyen âge avant d’examiner la mortalité sur quelques grands chantiers du XIXe siècle, à l’ère de la révolution industrielle.

La deuxième partie du livre, partagée en cinq chapitres, est recentrée sur le XXe siècle, tout en s’intéressant à quelques chantiers de la mort qui ont fait scandale ces dernières années. Après avoir rappelé, à travers le cas de la dernière Coupe du monde de football 2022 au Qatar, que l’ouvrier moderne reste un esclave soumis à son maître, l’auteur montre dans cette deuxième partie que, globalement certaines améliorations ont été enregistrées depuis l’érection de la grande muraille de Chine.

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Protectionnisme de Trump | Le dollar dans une zone de turbulence

07. April 2025 um 07:33

«Les tarifs douaniers de Trump étaient censés stimuler le dollar alors pourquoi l’inverse s’est-il produit?», s’est interrogé le Wall Street Journal dans une enquête où il souligne les inquiétudes concernant la récession (ralentissement du rythme de la croissance) pouvant avoir un impact important sur la monnaie américaine.

Imed Bahri

Après que Trump a annoncé mercredi une série de tarifs punitifs sous le nom de Liberation Day (Jour de la libération), le marché boursier a connu une baisse significative et le dollar américain a fluctué par rapport aux principales devises. Cette volatilité reflète la confusion de Wall Street quant à la manière de gérer la monnaie américaine, a indiqué le WSJ, alors que la plupart des analystes insistaient sur le fait que la hausse des tarifs douaniers devrait conduire à un dollar plus fort et  espéraient que la réduction des importations de biens étrangers contribuerait à réduire le déficit commercial et à baisser la demande de devises étrangères. Ils pensaient également qu’avec cette politique protectionniste, la croissance économique américaine pourrait dépasser celle de la zone euro et influer positivement sur le dollar.

Cependant, cela n’est pas arrivé. L’indice du dollar américain, basé sur un panier de devises, a perdu plus de 4% cette année et est revenu aux niveaux observés le 5 novembre avant la reprise postélectorale. Les données de la Commodity Futures Trading Commission ont montré un changement dans le comportement des spéculateurs qui ont commencé à parier massivement contre le dollar américain.

L’erreur du marché

Le journal rapporte que la monnaie américaine a chuté par rapport à l’euro en comparaison à l’année dernière, un événement rare lorsque l’économie américaine surpasse en dynamisme celle de la zone euro.

Ce renversement soudain ne peut pas être le résultat d’une augmentation des tarifs douaniers, pouvant accroître le risque de récession, car le dollar se renforce généralement pendant les périodes de récession comme pendant celles d’expansion, les investisseurs y lorgnant à ces périodes comme une valeur refuge.

 Le journal explique la raison de l’erreur du marché : le dollar a atteint des niveaux extrêmement élevés ce qui le rend mûr pour une baisse. Comme le soutiennent certains investisseurs, l’offensive économique américaine contre ses alliés contribue à l’érosion du statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. 

Le WSJ estime que cela aurait pu être une victoire pour l’administration américaine. En 2024, le principal conseiller économique de Trump, Stephen Meyer, a souligné la nécessité de remédier au déficit commercial en pénalisant les banques centrales et les trésors étrangers qui déposent des actifs aux États-Unis. Cela correspond à l’idée selon laquelle la demande de valeurs refuges surévalue le dollar et par conséquent impose un lourd fardeau à l’économie américaine.

Le potentiel des États-Unis en déclin

Toutefois, le journal souligne que cette vision reste à prouver car l’augmentation des achats officiels d’actifs étrangers a tendance à coïncider avec un dollar plus faible. Les réserves mondiales en dollars sont restées stables depuis 2018 tandis que le dollar a augmenté de 16% selon les données du Fonds monétaire international (FMI). Une réponse plus précise qui n’est peut-être pas en faveur de Trump est que la confiance dans le potentiel économique à long terme des États-Unis est en déclin.

Sur de longues périodes, les rendements boursiers deviennent un moteur majeur des taux de change. Alors que les traders de devises peuvent suivre les différentiels de rendement des obligations à court terme, les différentiels de rendement des actions entre les actions américaines et européennes ont montré une corrélation de 70% avec les mouvements du dollar et de l’euro sur la période de cinq ans depuis 2001.

Cela indique qu’une grande partie de la force du dollar est due aux investissements qui suivent la croissance relative de la productivité économique, tirée principalement par les énormes profits générés par les grandes entreprises de la Silicon Valley qui ont transformé les États-Unis en un exportateur majeur de biens technologiques en particulier de services.

Les marchés pourraient désormais anticiper un autre changement structurel. La poussée vers le réarmement renforce les espoirs d’une reprise économique en Europe tandis que les États-Unis peuvent entrer en récession à cause de la politique protectionniste de Trump et de la concurrence croissante de la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle. 

Le WSJ n’est pas opposé au protectionnisme en soi mais à la manière dont il est mis en œuvre par l’administration Trump. Le gouvernement américain doit tenter de soutenir les industries essentielles, estime le journal.

La délocalisation visant à réduire les coûts a également porté préjudice aux travailleurs, fragilisé les chaînes d’approvisionnement et rendu les entreprises moins disposées à innover. Des géants industriels comme Intel et Boeing peuvent en témoigner.

Cependant, le problème réside dans les tarifs douaniers, soudains et irréguliers, de Trump qui pourraient avoir un impact négatif sur l’investissement des entreprises plutôt que d’encourager ces dernières à réorienter leur production grâce à une approche ciblée et systématique.

Des expériences ratées

Plutôt que de provoquer un miracle économique à l’Asiatique, ces politiques risquent d’être davantage des expériences ratées.

Il existe des avantages potentiels à rapatrier des emplois d’assemblage du Mexique aux États-Unis pour des entreprises comme General Motors et Ford mais appliquer cela à toutes les pièces automobiles, y compris les composants de faible valeur comme les tissus et le câblage automobile, rendrait l’industrie automobile américaine inefficace. Il existe également la possibilité de représailles contre les partenaires commerciaux et l’imposition de droits de douane de 100% sur les véhicules électriques chinois. 

Le journal souligne que les constructeurs automobiles américains excellent dans le segment des camions et des SUV (Sport utility vehicle, littéralement véhicule utilitaire à caractère sportif), où les consommateurs américains sont plus exigeants mais ils ont du mal à produire des véhicules à moins de 25 000 dollars, même avant l’imposition des tarifs. Tesla reste également une marque de luxe.

Si le marché américain s’isole, les grands constructeurs comme Toyota et Hyundai risquent de ne pas innover dans leurs usines américaines comme elles le font ailleurs. C’est ce qui s’est produit au Brésil et en Argentine où les tentatives de construire une industrie automobile nationale ont protégé les entreprises de la concurrence étrangère entre les années 1950 et 1980. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont procédé autrement pour créer des constructeurs automobiles de classe mondiale. Ils ont combiné protectionnisme économique et discipline sur les marchés étrangers.

L’accent excessif mis sur le déficit commercial néglige le fait que la compétitivité et la rentabilité des biens échangeables américains jouent un rôle majeur dans la détermination de la valeur du dollar mais ces facteurs sont désormais remis en question.

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Entre mémoire et fiction | Amira Ghenim fait parler Habib Bourguiba

07. April 2025 um 07:29

À l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba, le 6 avril 2025, la romancière tunisienne Amira Ghenim a publié une œuvre audacieuse et poignante intitulée «العظماء يموتون في أفريل» (Les Grands meurent en avril), édité par Dar Meskeliani, qui avait édité son précédent roman à succès de «Trab Skhoune» (Terre ardente).

Dans ce roman, Amira Ghenim imagine un Bourguiba reclus, isolé dans sa résidence surveillée de Monastir, qui brise enfin son mutisme de treize années.

Loin du discours officiel, l’ancien président, destitué en 1987, livre un monologue intime dans lequel il relit sa vie, ses triomphes comme ses échecs, ses contradictions et ses blessures profondes. La romancière propose ainsi une seconde mort symbolique, celle d’un homme face à lui-même, à l’histoire et à l’oubli.

À travers ce récit fictif nourri de réalités historiques, Amira Ghenim interroge la nature du pouvoir, la fragilité de la mémoire et l’humanité derrière le héros national. Bourguiba n’est plus ici le père de l’indépendance, mais un vieillard tiraillé entre grandeur passée et fin tragique. Le texte navigue entre réalité et imagination, dessinant un portrait nuancé, complexe, parfois dérangeant, mais profondément humain.

Avec «Les Grands meurent en avril», la romancière signe une œuvre littéraire ambitieuse, où l’écriture devient un outil pour revisiter les silences de l’Histoire et redonner chair à ceux que les archives ont figés. Un roman qui bouscule, questionne, et surtout, invite à écouter ce que les figures du passé n’ont jamais pu dire.

Djamal Guettala  

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Mahmoud Amamou | Entre densité figurative et légèreté abstraite

07. April 2025 um 07:02

L’espace The New Art Gallery Concept à la Soukra a accueilli, le 5 avril 2025, le vernissage de l’exposition de l’artiste Mahmoud Amamou, intitulée «Agitation», qui se poursuivra jusqu’au 18 du même mois. C’est la quatrième du peintre après celles d’Elriwak à Sousse, de la Maison de la culture Ali Douagi à Kalaa Sghira et de la Galerie Hedi Turki à El Menzah.

Nadia Hmani El-Mejri *

Mahmoud Amamou, artiste tunisien contemporain, à la fois architecte d’intérieur, enseignant et peintre, nous invite à un voyage au cœur de son processus créatif où les formes et les couleurs se rencontrent dans une danse infinie de possibilités, passant de la densité figurative à la légèreté abstraite, le tout orchestré par une diversité d’outils au service de son intuition.

À l’instar des peintres expressionnistes abstraits, Mahmoud Amamou explore une gestuelle picturale intuitive où l’émotion et l’énergie se traduisent par une fusion dynamique de formes et de couleurs. Il passe des toiles à la richesse figurative à d’autres à la transparence abstraite, explorant une gestuelle picturale intuitive où l’énergie et l’émotion se traduisent par une fusion dynamique de formes et de couleurs.

Une exploration méditative

«Agitation» témoigne d’une expression singulière : on y retrouve, d’une part, une vitalité de la touche qui rappelant l’approche expressive et parfois violente de De Kooning, notamment dans la manière dont les formes émergent et se désagrègent sur la toile. D’autre part, certaines de ses œuvres semblent s’orienter vers une exploration plus méditative de la couleur, évoquant les champs colorés et les atmosphères émotionnelles profondes. 

Malgré des couleurs vives et joyeuses qui rappellent le fauvisme dans l’emploi de couleurs criardes, le spectateur ressent, à travers une série d’œuvres comme «Agitation en mer», «Les envahisseurs», «Fugue» et «Soldat en permission», une tension entre cette gaieté apparente et l’agitation qui se dégage des toiles. Cette contradiction reflète l’ambivalence des émotions face à un monde en crise.

* Artiste visuelle, maître assistante à l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis. 

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Les escargots remplacent progressivement la viande rouge en Tunisie

06. April 2025 um 12:27

Alors que le prix de la viande et de la volaille ne cesse daugmenter, de plus en plus de Tunisiens se tournent vers des sources de protéines alternatives et abordables, tels que les escargots.

Dans les champs situés à l’extérieur de leur ville natale, dans le centre de la Tunisie, de plus en plus de jeunes chômeurs cherchent un nouveau moyen de gagner leur vie : ils ramassent des escargots sur les rochers et les feuilles, puis les emballent dans de grands sacs en plastique pour les vendre au marché local. De plus en plus de gens, disent-ils, achètent ces escargots décortiqués, car le prix des denrées de base reste élevé et inaccessible pour de nombreuses familles. «Ils sont rentables, bénéfiques et très demandés», explique Karim, un vendeur d’escargots de 29 ans originaire du village d’Akouda.

Les escargots sont consommés en Tunisie depuis plus de sept millénaires, selon une étude publiée l’année dernière dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences.

Aujourd’hui, considérés principalement comme un mets de bistrot, ils gagnent à nouveau en popularité en Tunisie comme une alternative pratique à la viande rouge : un substitut riche en protéines qui se marie parfaitement avec le sel, les épices et les assaisonnements prononcés.

Les escargots sont une bouée de sauvetage pour certains en Tunisie, où le chômage des jeunes dépasse désormais les 40% et l’inflation reste élevée, trois ans après avoir atteint son plus haut niveau depuis des décennies. Le manque d’opportunités a alimenté le mécontentement social dans tout le pays et, de plus en plus, l’émigration vers l’Europe.

Pauvres en matières grasses et riches en fer, calcium et magnésium, les escargots offrent à la fois une valeur nutritive et un avantage économique. Dans un pays où le chômage est élevé et où le salaire moyen reste bas, ils coûtent environ la moitié du prix du bœuf au kilo, et souvent moins lorsqu’ils sont vendus au bol.

«Les escargots sont meilleurs en cuisine que lagneau. Si la viande dagneau coûte 60 dinars, un bol descargots coûte cinq dinars», explique Mohammed au marché d’Akouda.

Alors que le prix de la viande et de la volaille ne cesse d’augmenter, de plus en plus de Tunisiens se tournent vers des sources de protéines alternatives et abordables. Au-delà de leur attrait économique, ces substituts suscitent également l’intérêt pour leurs avantages environnementaux. Les scientifiques affirment qu’ils offrent une solution plus durable, produisant beaucoup moins d’émissions de carbone et évitant la déforestation liée à l’élevage traditionnel.

Wahiba Dridi, qui sert des escargots dans son restaurant à Tunis, les cuisine de manière traditionnelle avec des poivrons et des épices. Elle a déclaré qu’ils étaient populaires tout au long du Ramadan de cette année, qui s’est terminé la semaine dernière. Bien que les musulmans tunisiens consomment traditionnellement de la viande rouge lors des repas de rupture du jeûne, un kilo d’escargots coûte moins de 28 dinars tunisiens, contre 55 dinars le kilo de bœuf. «Si les gens connaissaient la valeur des escargots, ils en mangeraient toute l’année», a déclaré Dridi.

Source : The Associated Press.

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