Un procès à 130 millions $ : Une entreprise canadienne tente d’inverser la victoire de la Tunisie
Après une victoire éclatante en juillet dernier, l’État tunisien se retrouve à nouveau en première ligne d’une bataille juridique. Une société canadienne, Zenith Energy, dont la réclamation de 130 millions de dollars US a été rejetée par un tribunal d’arbitrage international, tente aujourd’hui d’invalider la décision, se basant sur des accusations qui semblent aussi désespérées qu’infondées.
Une victoire de la légitimité de l’État
Le litige, qui porte sur la concession pétrolière de Sidi El Kilani, a opposé Zenith Energy à l’État tunisien et à l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP). L’entreprise canadienne, estimant avoir été lésée, avait intenté un arbitrage devant la Chambre de commerce internationale (CCI).
La décision rendue en juillet 2025 a été saluée en Tunisie comme une reconnaissance de la légitimité des actions de l’État dans la gestion de ses ressources nationales. La sentence arbitrale a rejeté la totalité de la réclamation extravagante de Zenith, mettant fin à un différend qui menaçait potentiellement les finances publiques.
Une manœuvre pour contourner la défaite
Refusant d’accepter la décision, Zenith Energy a choisi de relancer le conflit en s’attaquant au processus lui-même. L’entreprise a déposé une demande d’annulation de la sentence devant le Tribunal fédéral suisse, arguant que certains membres du tribunal n’auraient pas divulgué des liens présumés avec la Tunisie.
Cette démarche, qui intervient après avoir perdu sur le fond du dossier, est perçue comme une tentative de la dernière chance de la part de l’entreprise étrangère. En l’absence d’arguments solides pour contester le jugement, Zenith Energy tente de mettre en doute l’impartialité d’un système d’arbitrage pourtant respecté à l’échelle internationale.
Le combat pour la souveraineté
Ce n’est pas le premier litige qui oppose cette société à la Tunisie. L’acharnement juridique de Zenith Energy, qui maintient également une autre procédure d’arbitrage pour une réclamation de 503 millions de dollars US, pose la question de la souveraineté de notre pays. L’enjeu est de taille : il s’agit de démontrer qu’un État a le droit de défendre ses intérêts sans craindre des attaques juridiques répétées et coûteuses de la part d’entreprises privées qui ne parviennent pas à leurs fins.
La Tunisie se prépare à défendre une fois de plus sa position, forte d’une décision arbitrale qui lui a déjà donné raison. L’affaire se poursuit, et le pays reste confiant dans la justice, tout en gardant un œil vigilant sur les manœuvres qui visent à contourner sa légitimité.
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