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Renforcement de la coopération universitaire entre la Tunisie et l’Italie

16. März 2025 um 12:28

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid a eu, le 14 mars 2025 à Tunis, une rencontre fructueuse avec l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui a porté sur le renforcement de la coopération universitaire et les programmes conjoints de recherche et d’innovation : autant de secteurs clés du partenariat italo-tunisien dans le cadre du plan Mattei pour l’Afrique mis en œuvre par l’Italie et dont la Tunisie est un partenaire central.

Prunas et Belaid ont salué l’excellent niveau de partenariat entre la Tunisie et l’Italie, soulignant l’efficacité du protocole de coopération signé en avril 2024.

En application de cet accord, un appel à propositions conjoint pour le financement de projets de recherche et d’innovation tuniso-italiens sera publié dans les prochaines semaines, indique le ministère de l’Enseignement supérieur dans un communiqué de presse.

Au cours de la rencontre, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été abordés, notamment la recherche scientifique et l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable, le renforcement de la coopération dans les technologies spatiales, l’augmentation de la mobilité des jeunes chercheurs et la double encadrement des thèses de doctorat, poursuit la même source.

Reconnaissance mutuelle des qualifications académiques

Les deux parties ont discuté de l’importance de promouvoir le partage d’expertise et ont examiné les progrès réalisés dans la définition d’un cadre pour la reconnaissance mutuelle des qualifications académiques entre les deux pays. Une initiative qui a déjà été examinée lors d’une visioconférence bilatérale entre la ministre de l’Université et de la Recherche, Anna Maria Bernini, et Belaid, en février dernier. Les deux ministres ont ensuite signé un protocole d’accord, en avril dernier, visant à renforcer la coopération académique et scientifique entre l’Italie et la Tunisie, à encourager l’échange d’informations entre les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche, à promouvoir l’enseignement des langues, des littératures, des cultures et des histoires des deux pays, ainsi qu’à faciliter l’accès bidirectionnel aux infrastructures de recherche.

Le mémorandum met particulièrement l’accent sur la mobilité estudiantine, mais pas seulement. D’autres points sont consacrés à l’échange de personnel technico-administratif afin de renforcer les compétences en gestion des ressources humaines dans les universités tunisiennes. Un autre point fort de la coopération entre Tunis et Rome est la promotion d’une collaboration conjointe au sein de programmes multilatéraux tels que Prima et Horizon Europe, afin de renforcer la capacité du pays d’Afrique du Nord à accéder aux financements dédiés à la recherche.

La Tunisie figure parmi les premiers pays au monde en termes de nombre de bourses offertes par le ministère italien des Affaires étrangères.

L’enseignement supérieur est d’ailleurs un pilier du Plan Mattei, qui vise à fournir aux jeunes Africains les outils nécessaires pour participer activement au progrès de leur pays et au développement de leurs relations avec le reste du monde.

Opportunités pour étudiants, enseignants et chercheurs

Dans ce contexte, l’Université de Carthage et l’Université de Bologne ont récemment signé trois accords de partenariat stratégique, ouvrant de nouvelles opportunités pour les étudiants, les enseignants et les chercheurs.

Signés le 6 février 2025 à l’Université de Carthage, à Tunis, ces accords s’articulent autour de trois axes principaux.

Premièrement, la mobilité estudiantine a été instaurée, permettant aux étudiants des deux universités de participer à des programmes d’échange académique. Cette opportunité leur permettra de vivre une expérience internationale, d’enrichir leurs études et d’élargir leurs horizons culturels.

Deuxièmement, un accord d’échange d’enseignants et de chercheurs a été signé. Cette mesure favorisera la collaboration scientifique entre les deux universités, renforçant le partage d’expertise et la mise en œuvre de projets de recherche communs.

Enfin, un accord-cadre a été signé impliquant l’ensemble des institutions de l’Université de Carthage. Cet accord plus large vise à renforcer les synergies entre les deux universités et à promouvoir des initiatives conjointes à grande échelle.
Traduit de l’italien.

Source : Agenzia Nova.

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Tunisie | Entraînement collaboratif de militaires américains, tunisiens et sénégalais

16. März 2025 um 12:00

Des techniciens militaires américains en neutralisation des explosifs et munitions ont participé à une formation dans ce domaine organisée en Tunisie à l’intention de leurs homologues tunisiens et sénégalais.

Maj. Joe Legros

Une détonation contrôlée fait trembler le sol tandis qu’un nuage de fumée s’élève au-dessus du champ de tir. Pour les techniciens en neutralisation des explosifs et munitions (NEM), de tels moments sont monnaie courante, mais leur impact s’étend bien au-delà du champ de tir. Ces petites explosions calculées contribuent à la sécurité des communautés et au renforcement des partenariats en Afrique.

La Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine, Afrique (Setaf-Af), a récemment poursuivi sa collaboration de longue date avec les équipes EOD des forces armées tunisiennes (TuAF), en invitant cette fois les techniciens EOD des Forces armées du Sénégal (FAS) en Tunisie pour un échange trilatéral. L’entraînement a mis l’accent sur l’interopérabilité, le partage des connaissances et la préparation de futures missions conjointes, notamment l’exercice African Lion 2025 (AL25) qui se déroulera en avril.

«Cet échange ne se limitait pas à perfectionner les compétences techniques», a déclaré le major Ian Bloomsburg de l’armée américaine, directeur adjoint de la cellule de fusion C-IED Setaf-Af pour la lutte anti-engins explosifs improvisés (C-IED). «Il s’agissait de renforcer la confiance et les liens entre trois équipes EOD compétentes et engagées», a-t-il ajouté.

Le partenariat entre la Setaf-Af et les forces EOD tunisiennes repose sur des années d’engagement.

Une formation mutuellement bénéfique

Les techniciens tunisiens ont participé à de nombreux événements d’entraînement aux États-Unis, notamment le Raven’s Challenge à Camp Williams, dans l’Utah, et le concours «Équipe EOD de l’année» du 52e Groupe d’artillerie à Fort Campbell, dans le Kentucky. Ces expériences offrent un aperçu précieux des tactiques EOD avancées et permettent aux équipes tunisiennes de se mesurer aux meilleures équipes mondiales.

L’intégration de techniciens EOD sénégalais au sein de la Setaf-Af marque une avancée significative. L’intégration d’une troisième force partenaire favorise la coopération régionale et garantit que les solutions africaines aux menaces explosives restent à l’avant-garde.

Le Sénégal et la Tunisie accueilleront l’AL25, démontrant ainsi l’engagement de chaque pays à promouvoir la paix par la force militaire.

«Nous sommes toujours à la recherche de champions de la neutralisation des explosifs et munitions (NEM) au sein des forces partenaires, capables de mettre à profit leurs connaissances et de continuer à renforcer leurs capacités», a déclaré le sergent Beau Martindale de l’armée américaine, responsable du programme de lutte antimines humaines (HMA) de la Setaf-Af.

Lors de cet échange, les participants se sont entraînés aux tâches essentielles de la NEM, de l’identification et de la neutralisation des munitions non explosées (UXO) à la neutralisation en toute sécurité des engins explosifs improvisés (EEI). Chaque pays a apporté son expertise et son point de vue, rendant la formation mutuellement bénéfique.

«Il ne s’agit pas seulement d’une intervention des forces américaines pour enseigner», a déclaré Martindale. Et d’ajouter : «Il s’agit d’un véritable échange : nos partenaires apportent une expérience concrète qui enrichit notre approche commune de la mission NEM.»

Donner un exemple non américain à suivre

La collaboration en Tunisie n’est qu’un exemple de l’engagement de la Setaf-Af à collaborer avec ses partenaires africains pour réduire la menace des explosifs. Le prochain exercice AL25 offrira à ces équipes une nouvelle occasion d’opérer ensemble dans un environnement multinational plus vaste, affinant ainsi leur capacité à répondre aux menaces réelles.

«Cet échange a permis de montrer à la Direction du génie sénégalaise comment d’autres pays africains ont développé leurs capacités de formation Nedex; c’est-à-dire de leur donner un exemple non américain à suivre», a ajouté Bloomsburg.

Alors que la Setaf-Af, la Tunisie et le Sénégal continuent de renforcer ensemble leurs capacités Nedex, l’impact s’étend au-delà du champ de bataille : elle garantit des communautés plus sûres et une sécurité régionale renforcée pour les années à venir.

La Setaf-Af prépare les forces de l’armée de terre, met en œuvre des interventions de crise, favorise la concurrence stratégique et renforce les partenariats pour atteindre les objectifs de campagne de l’armée américaine en Europe et en Afrique et du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom).

Traduit de l’anglais

Source : US Army.


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Liberté économique | La Tunisie avance à reculons !  

16. März 2025 um 11:09

Avec un score de 49,1 en 2025 (+0,3 point par rapport à 2024), la Tunisie se classe au 149e rang sur 176 pays (+1 place), avec un score inférieur à la moyenne (59,7), dans le classement mondial de liberté économique publié le 4 mars 2025 par le think tank américain Heritage Foundation.

Le classement de Heritage Foundation repose sur 12 indicateurs regroupés en quatre catégories : (i) Etat de droit; (ii) la taille du gouvernement; (iii) l’efficacité réglementaire; et (iv) l’ouverture des marchés.

Sur le continent africain, la Tunisie occupe le 38e rang d’un classement dominé par l’Île Maurice (score de 75; 15e rang mondial), le Botswana (69,9; 31e) et le Cap Vert (68,7; 40e).

Selon le think thank, le degré de liberté économique en Tunisie est entravé par plusieurs faiblesses structurelles et notamment : (i) l’inefficacité et l’opacité du cadre réglementaire ; (ii) la rigidité du marché du travail ou encore; (iii) la faiblesse des finances publiques.

Quand on connait la situation actuelle de l’économie tunisienne, ses faiblesses structurelles, la lenteur des réformes engagées, le renforcement des restrictions sur le marché du travail et l’accroissement continu de l’interventionnisme de l’Etat, on ne peut espérer une amélioration de ce classement au cours des prochaines années. Et dire que, dans les années 1990-2000, la Tunisie était classée parmi les 5 premiers pays africains en matière de liberté économique. Cela s’appelle avancer à reculons…

I. B.

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Maroc | Le Tunisien Chaabani offre son premier championnat à Berkane

16. März 2025 um 10:11

A cinq journées de la fin de la Botola Pro D1 «Inwi» de football 2024/25, la Renaissance de Berkane a décroché, hier soir, samedi 15 mars 2025, son premier Championnat du Maroc, sous la férule de son coach tunisien Mouine Chaabani.

Né le 18 juin 1981 à Béja, Mouine Chaabani est un ancien défenseur central de l’Espérance de Tunis et de l’équipe de Tunisie. En tant qu’entraîneur, il a entraîné le Club d’Hammam-Lif et l’Espérance de Tunis (en Tunisie) et Al-Masry Sporting Club et Ceramica Cleopatra Football Club (en Égypte), avant de prendre les rênes de la Renaissance de Berkane au Maroc en 2024.

Il est le jeune entraîneur le plus titré en Tunisie et même en Afrique. Il a remporté le Championnat de Tunisie en 2019, 2020 et 2021 avec l’Espérance de Tunis, la Supercoupe de Tunisie en 2018 et 2019 et la Ligue des champions de la CAF en 2018 et 2019 avec la même équipe. Et il vient d’offrir à Berkane son premier championnat du Maroc après avoir été finaliste à la Coupe de la CAF en 2024.

«On croyait à ce sacre dès le début de la saison. On a beaucoup travaillé pour le décrocher», a déclaré Chaabani.

En effet, leaders indéboulonnables et réguliers au cours d’une saison qu’ils ont contrôlée de bout en bout, les Berkanis n’ont jamais laissé filer leur chance.

N’ayant besoin que d’un petit point, les Oranges ont opté pour la prudence en se contenant du nul face à l’Union Touarga (1-1).

La Renaissance de Berkane a joué 25 matchs jusqu’à présent. Elle en a gagné 18, fait 6 nuls et n’a perdu qu’un seul contre le FUS de Rabat (0-1) pour le compte de la 5e journée, le 6 octobre 2024.

Elle a battu le Raja de Casablanca en match aller comme en retour (1-0), (2-0). Elle a fait match nul contre l’AS FAR en manche aller avant de prendre le dessus en retour (1-1), (2-0). Contre le Wydad de Casablanca, les Oranges ont gagné à l’aller (1-0) et fait match nul blanc au retour.

La Renaissance de Berkane, qui avait remporté la Coupe de la Confédération à deux reprises, la Coupe du Trône 3 fois et une Supercoupe de la CAF, tenait coûte que coûte, à figurer parmi les vainqueurs du Championnat marocain. Maintenant c’est fait : elle est entrée de plein pied dans le club des grands.

I. B.

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L’huile d’olive tunisienne exonérée de droit de douane au Brésil  

16. März 2025 um 09:00

Le gouvernement brésilien vient de supprimer totalement les droits de douane sur les importations d’huile d’olive vierge tunisienne, qui étaient de 9%. Cette exonération est entrée en vigueur à partir du 14 mars 2025.

Cette mesure exceptionnelle constitue une opportunité majeure pour renforcer la présence de l’huile d’olive tunisienne sur ce marché en pleine expansion, indique un communiqué publié le même jour par l’ambassade de Tunisie au Brésil, Elle vient appuyer la stratégie tunisienne pour soutenir le secteur oléicole, optimiser la saison en cours et préparer efficacement la campagne 2025-2026.

L’ambassade a réaffirmé, aussi, son engagement à accompagner les entreprises nationales exportatrices d’huile d’olive en leur fournissant toutes les informations nécessaires et en les soutenant, notamment pour l’enregistrement de leurs laboratoires dans la base de données du ministère brésilien de l’Agriculture, une démarche indispensable pour accéder à ce marché.

Elle a, également, souligné la disponibilité permanente de ses services, ainsi que de son bureau commercial et consulaire à São Paulo, pour fournir toutes les précisions requises aux opérateurs économiques. A noter qu’en 2024, le Brésil avait importé environ 250 000 tonnes d’huile d’olive, pour une valeur totale estimée à 695 millions de dollars. 

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Immigrés irréguliers en Tunisie | Pour une réponse internationale concertée à la crise

16. März 2025 um 08:42

La crise de l’immigration irrégulière des Africains subsahariens en Tunisie est une problématique complexe et qui prend de l’ampleur au fil des jours nécessitant une réponse humanitaire coordonnée sur les plans régional et international.

Leith Lakhoua *

La Tunisie, pays traditionnellement connu pour sa stabilité relative et son rôle de pont entre l’Afrique et l’Europe, fait face à une crise migratoire sans précédent. La situation des immigrés irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne prend des proportions dramatiques, exacerbée par l’absence d’une assistance significative de la part des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Cette crise, loin de se résorber, s’aggrave de jour en jour, posant des défis humanitaires, sociaux et sécuritaires majeurs pour le pays.
Selon les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur tunisien, environ 23 000 immigrés en situation irrégulière seraient présents sur le territoire. Cependant, des estimations non officielles suggèrent que ce nombre pourrait dépasser les 100 000 personnes. Les régions de Sfax, El-Amra et Jebeniana sont particulièrement touchées, avec des campements anarchiques abritant plus de 60 000 immigrés. Ces zones agricoles, autrefois paisibles, sont aujourd’hui le théâtre de tensions croissantes entre les populations locales et les migrants.

Les conséquences de cette présence massive sont multiples et préoccupantes. Les infrastructures publiques sont vandalisées, les oliviers centenaires, symbole de l’agriculture tunisienne, sont détruits, et les biens des citoyens sont fréquemment attaqués. Ces actes ont transformé la coexistence en un véritable calvaire pour les habitants, alimentant des conflits qui frôlent parfois la guerre civile. Les autorités locales, déjà confrontées à des défis économiques et sociaux, peinent à contenir cette situation explosive.

Afflux continu et défis démographiques

Malgré les efforts des autorités tunisiennes pour démanteler les réseaux de trafic d’êtres humains, l’afflux quotidien de migrants ne faiblit pas. Des centaines, voire des milliers de personnes, continuent d’arriver chaque jour, souvent avec l’espoir de rejoindre l’Europe. Cependant, une réalité nouvelle émerge : de plus en plus de migrants s’installent durablement en Tunisie. Cette tendance est renforcée par le taux de natalité élevé parmi les femmes migrantes. Cette dynamique démographique complexifie davantage la situation, transformant ce qui était perçu comme un transit en une installation permanente.

Les autorités tunisiennes ont tenté de répondre à cette crise par des mesures sécuritaires, notamment en démantelant les réseaux de passeurs et en renforçant les contrôles aux frontières terrestres et maritimes. Cependant, ces efforts, bien que louables, ne suffisent pas à résoudre le problème de fond. La Tunisie, déjà confrontée à des difficultés économiques et sociales, ne peut assumer seule le fardeau de cette crise humanitaire.

Une solution durable nécessite une coordination internationale. Les organisations onusiennes, telles que l’OIM et le HCR, doivent jouer un rôle plus actif en apportant un meilleur soutien financier, logistique et technique à la Tunisie.

Par ailleurs, un dialogue avec les pays d’origine des migrants est essentiel pour faciliter leur rapatriement volontaire et sécurisé.

En parallèle, des fonds internationaux devraient être mobilisés pour aider la Tunisie à gérer cette crise, notamment en établissant des camps sous contrôle de l’armée. Ces camps permettraient d’identifier les migrants, de les enregistrer et de les prendre en charge tout en préparant leur répartition entre les pays volontaires pour les accueillir.

Sommet international pour une solution globale

Face à l’ampleur de cette crise, un sommet international dédié à la question migratoire en Tunisie s’impose. Ce sommet réunirait les pays concernés, les organisations internationales et les acteurs régionaux pour élaborer une stratégie commune. Les objectifs seraient multiples : renforcer les contrôles aux frontières, lutter contre les réseaux de trafic, organiser le rapatriement des migrants dans leurs pays d’origine et répartir équitablement la responsabilité de l’accueil des réfugiés entre les nations.

En conclusion, la crise de l’immigration irrégulière des Africains subsahariens en Tunisie est une problématique complexe qui nécessite une réponse humanitaire coordonnée. Sans une action internationale concertée, cette situation risque de dégénérer, menaçant non seulement la stabilité de la Tunisie, mais aussi la sécurité régionale.

Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et apporte son soutien à un pays qui, malgré ses limites, continue de faire face à cette crise avec dignité et détermination.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.  

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Le Soudan rejette la proposition américano-israélienne d’accueillir les Palestiniens de Gaza

16. März 2025 um 08:12

Les médias israéliens ont rapporté, citant un rapport de l’Associated Press ayant obtenu l’information de sources américaines et israéliennes, que les États-Unis et Israël ont contacté des responsables de trois pays d’Afrique de l’Est pour discuter de la réinstallation des Palestiniens de Gaza.

Les sources contactées ont affirmé que le Soudan avait rejeté la proposition, tandis que la Somalie et le Somaliland ont déclaré qu’ils n’étaient pas au courant de la proposition, a rapporté Kan TV.

Selon le plan de Donald Trump, les 2 millions d’habitants de Gaza devraient être déplacés et relocalisés définitivement.

Le président américain a proposé que les États-Unis prennent possession du territoire et y développent un projet immobilier pour le transformer en une riviera sur la côte est de la Méditerranée.

I. B.

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‘‘Un homme’’ | Qui voulait donc la peau de Panagoulis, ce héros ambigu ?

16. März 2025 um 08:04

Les personnes qui accordent leur pardon à leurs tortionnaires après avoir été soumises à de graves sévices physiques et psychologiques et qui refusent de les accabler appartiennent certainement à une catégorie rare de l’humanité. Le Grec Aleko Panagoulis en fait certainement partie…

Dr Mounir Hanablia *

Emprisonné après l’échec d’une tentative d’assassinat contre le Premier ministre du régime des colonels. Il avait caché sous un pont les explosifs qui auraient dû faire sauter la voiture de sa cible alors qu’elle circulait sur la route qu’elle emprunte normalement et l’explosion ne s’était pas produite au moment opportun.

Capturé rapidement, Panagoulis avait été torturé mais n’avait avoué ni son identité ni les noms de ses complices. Ses vieux parents furent détenus pendant plus de trois mois et son frère, officier de l’armée qui avait quitté le pays, fut livré par les Israéliens avant de mourir en détention, probablement sous la torture. 

Finalement condamné à mort, sa peine avait été commuée en emprisonnement à vie après la campagne internationale en sa faveur qui avait fait de lui une icône de la liberté contre la dictature. Mais Alekos s’était révélé durant sa détention particulièrement combatif. Il n’avait pas hésité à agresser ses tortionnaires quand il en avait l’occasion et à les humilier. Il s’était montré insolent et irrespectueux de la Cour lors de son procès. Naturellement il en avait payé le prix. Ses côtes avaient été toutes brisées lors des passages à tabac que ses gardiens n’hésitaient pas à lui infliger pour se venger, ce qui l’avait poussé à entreprendre d’innombrables grèves de la faim pour obtenir le droit de lire, écrire, être visité par sa famille. Il avait été piégé lorsqu’on l’avait photographié à son insu tenant un ballon de football dans une cour déserte de la prison afin de prouver au monde qu’il était en bonne santé.

Panagoulis s’était enfui une première fois avec l’aide d’un de ses gardiens, un jeune soldat, mais il avait été trahi par ceux chez qui il s’était réfugié en pensant qu’il pouvait leur faire confiance. La seconde, le directeur de la prison prévenu de ses projets avait attendu de le prendre en flagrant délit. La troisième, il avait été repris à la périphérie du camp de détention. Il fut même victime d’une tentative de meurtre lorsqu’on mit le feu à son cachot. Tout ceci ne l’empêcha pas de composer des poèmes. 

Au bout de cinq années de cachot, Panagoulis fut gracié avec tous les prisonniers politiques mais il refusa sa grâce, et se montra, comme il en a l’habitude, peu respectueux lors de la cérémonie tenue pour marquer sa libération de prison. Soumis à une surveillance constante de la police, il fut victime de nouvelles tentatives  de meurtre lorsqu’une voiture banalisée s’efforça sans succès de pousser la sienne dans un ravin en Crète, puis en Italie lorsque son taxi fut pris en chasse par une autre automobile qui tenta de le percuter.

Les généraux tenaient le haut du pavé

Après de multiples tracasseries administratives, Panagoulis s’exila en Italie avec sa compagne, la journaliste Oriana Fallaci, dont il fit la connaissance à sa sortie de prison, l’auteur du livre, et s’efforça d’organiser un réseau de résistance clandestin, dans son pays, dont l’une des bombes tua trois artificiers. Cet événement fut le signal de son engagement politique contre la dictature et le convainquit d’abandonner la lutte violente.

Cependant, en 1974, à l’instigation de la Grèce, un coup d’Etat militaire mit fin au régime civil à Chypre, ce qui entraîna en réaction une invasion du nord de l’île par l’armée turque. Les militaires grecs, responsables de cette situation, décidèrent d’abandonner le pouvoir et de le confier aux civils. C’est ainsi que la démocratie fut rétablie et Alekos Panagoulis, rentré dans son pays quelques semaines plus tard, fut élu député sur une liste d’un parti centriste qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait choisi parce qu’il ne croyait pas aux leaders des grands partis de droite ou de gauche, Constantin Caramanlis et Georges Papandréou.

Néanmoins, pour Panagoulis, le rétablissement de la démocratie n’avait été qu’un processus purement formel alors que les véritables détenteurs du pouvoir continuaient d’être les généraux qui avaient tenu le haut du pavé pendant la dictature, entre 1967 et 1974.

Dès lors le nouveau député n’eut de cesse de découvrir les preuves de la collusion du nouvel homme fort, le ministre de la Défense Evangelos Avéroff, avec le fascisme italien pendant la guerre, puis avec le régime militaire, celui des colonels supplantés par des généraux. Les documents qu’il réunit grâce à la complicité de l’épouse de l’un des membres des services secrets, Fani Hazizikis, qu’il réussit à séduire, furent interdits de publication.

Finalement, Panagoulis fut tué une nuit du premier mai 1976 lorsque sa voiture fut prise en chasse par deux autres avant d’être percutée pour s’écraser contre un mur.

Quelques jours plus tard, un ancien coureur automobile établi au Canada, Michel Stefas, un adhérent du parti socialiste grec de Papandréou, se livra à la police et prétendit être le responsable de ce qui n’était qu’un accident malheureux. Il démentit la présence d’une seconde voiture malgré les témoignages de personnes présentes sur les lieux, et naturellement rares furent ceux qui le crurent. La Justice cependant  en fit sa thèse en refusant de tenir compte des conclusions de l’enquête scientifique en faveur des deux poursuivants et le condamna à 5 années de prison avec sursis.

Héros, démagogue ou charlatan ?

L’enterrement de Panagoulis fut grandiose tant la foule qui accompagna son cercueil vers le cimetière fut nombreuse, des centaines de milliers de personnes se pressèrent devant le cortège funèbre qui ne réussit à joindre le cimetière normalement situé à dix minutes, qu’après plus de quatre heures. Les représentants de tous les partis politiques ne manquèrent pas d’être présents, particulièrement le futur premier ministre, le socialiste Papandréou qui prononça l’éloge politique du défunt alors que Panagoulis le considérait comme un démagogue et un charlatan.

Mort, Panagoulis connut enfin la reconnaissance et la popularité alors que toute sa vie il demeura un marginal et un solitaire qui affrontait le système en ne comptant que sur ses seules forces. Il est vrai que quelques-uns de ses poèmes avaient été chantés, en particulier par le grand musicien Mikis Theodorakis, depuis l’époque de sa détention.

Naturellement ce livre écrit par sa compagne italienne dévoile les véritables ressorts de sa personnalité. Homme sensible et passionné, Panagoulis se révélait capable de graves actes de violence, et se réfugiait parfois dans de monumentales beuveries pour dissiper son désespoir. Disciple de Dionysos, le dieu de la jouissance, et de Mars celui de la guerre, il devint obsédé par Hadès, le maître de la Mort, qui finit par avoir raison de lui. Si on s’en réfère à ses traits de caractère pathologiques, ceux d’un maniacodépressif, on peut se demander comment, en étant un odieux manipulateur, il parvint à entretenir l’amour que lui portait sa compagne, malgré tous les préjudices subis par elle dont il fut bel et bien le responsable (avortement), ou dont elle l’accusa peut être abusivement après sa mort de l’être (cancer).

Face à une dictature militaire rabaissée par ses excès, Panagoulis le héros formidable et solitaire qui se dressait face à elle, apparut ne le lui céder en rien, en sacrifiant tous ceux qui l’admiraient ou toutes celles qu’il séduisait, au nom d’une chimère, la liberté, afin d’abattre la tête du système, le rocher sur la montagne qui sitôt précipité des hauteurs reprenait sa place.

Parti pour terrasser le dragon Avéroff, ministre de la Défense et selon lui véritable maître du pays, le Héros formidable se retrouva face une hydre à trois têtes, associant au précédent, Caramanlis, et de Papandréou, qui lui fut fatale.

Il reste à savoir si cet acharnement contre le ministre de la Défense ne constituait pas le prolongement de son caractère porté à tous les excès, à la recherche d’un adversaire qu’il estimait digne de lui. En effet, dans la Grèce des années 70, les collaborateurs des occupants fascistes et nazis ne manquaient certainement pas, et ce sont ceux-là même que les Anglais ont utilisés à la fin de la guerre pour lutter contre le parti communiste grec, et l’empêcher de prendre le pouvoir. Et Panagoulis confirma son mépris pour le menu fretin en s’abstenant de charger ses tortionnaires lorsqu’ils passèrent en justice, tout comme lors du procès des grandes têtes de la dictature rendu nécessaire pour crédibiliser le retour à la démocratie il jugea leur condamnation aussi superflue et inutile qu’une comédie, y compris celle de Papadopoulos qu’il avait tenté d’assassiner et qui l’avait gracié, parce qu’ils n’étaient plus les détenteurs du pouvoir. Mais à côté de cela, il accordait beaucoup d’importance aux signes et aux rêves prémonitoires qui devenaient prophétiques une fois accomplis.

une tragédie grecque

Les commentaires sur la fatalité, le caractère fatal des couleurs (vertes) et des voitures annonçant le drame qui se préparait servait de justificatif à l’angoisse de la mort qui avait pris le héros aux tripes avant que ne s’accomplisse son destin. Mais peut être n’est-ce là que la touche latine de l’auteur, de culture chrétienne catholique, encensant le sacrifice et le don de soi, qui s’était sans aucun doute culpabilisée d’avoir été absente au moment de sa mort alors qu’elle venait d’embarquer à l’aéroport de New York pour venir le rejoindre à Athènes, et qui s’efforçait de transformer ce fait divers politique comme il y en a tant dans le monde, dont plusieurs avaient été les sujets de ces propres articles au Vietnam, au Brésil, ou ailleurs, en un drame unique, en une tragédie grecque, en une nouvelle crucifixion l’absolvant de ses péchés.

Il n’en demeure pas moins que si la mort du héros fut limpide, et que les coupables ne souffrent aucune discussion, sa vie apparaît l’avoir été beaucoup moins. Ce retour précipité d’Union Soviétique au cours d’un voyage où il était l’invité d’une organisation de jeunesse présidée par des vieillards, parce qu’il avait reconnu sa propre souffrance dans le passage à tabac par la police d’un indésirable dans l’hôtel où il résidait,  suscite la perplexité. Tout comme la suscitent  les voyages clandestins en Grèce à l’époque de la dictature et la pose de bombes dans de multiples endroits d’Athènes.

Enfin on ne comprendra pas comment le ministre de la défense de l’île de Chypre, membre d’un gouvernement démocratiquement élu dans un Etat indépendant dont la majorité de la population est hellénophone, de langue grecque, où les Britanniques disposent d’une importante base militaire, aura fait confiance à un obscur jeune idéaliste mathématicien et poète venu de Grèce opposé au régime des colonels, au point de bénéficier d’un stage de sabotage, et de disposer des explosifs nécessaires à un futur attentat contre le chef d’un gouvernement grec installé par la CIA.

Quand de la folie commence à émerger une méthode, il convient de se poser beaucoup de questions, particulièrement sur le cheminement politique qui mène la Grèce, membre de l’Otan, de la monarchie constitutionnelle, appelée à voir l’alliance socialiste-communiste remporter les élections législatives et la majorité parlementaire, à la dictature dite des colonels mettant fin au processus électoral, puis à celle des généraux après le soulèvement de la marine et ce qu’on a cru être le soulèvement populaire  suivi du massacre de l’école polytechnique d’Athènes, enfin à la décrispation avec la libération des prisonniers politiques, la politique des ponts envers l’opposition avant le retour de la démocratie imposé par la débâcle de Chypre, et l’instauration d’un régime militaire soft avec une façade civile institutionnelle qui fera de l’amnistie son leitmotiv, plus pour épargner les bourreaux que réhabiliter les condamnés.

Etonnants remakes en Algérie et en Tunisie

Les généraux algériens des années 80-90 dans un étonnant remake n’agiront pas différemment en écrasant le mouvement populaire escamotant les luttes pour le pouvoir au plus haut sommet de l’Etat, en interrompant le processus électoral, et en conférant une apparence de légalité à leur autorité derrière des personnalités civiles reconnues détenant l’apparence du pouvoir, et non sa réalité, et qui se compromettront avec l’amnistie en faveur des auteurs des massacres. Le général tunisien Rachid Ammar, en obtenant le départ de Ben Ali, en 2011, et en installant une autorité civile révocable (!!!), apportera la preuve que, s’agissant de partager le pouvoir, ou son apparence, les différends opposant tortionnaires et prisonniers d’hier s’estompent aisément dans la grande Réconciliation. Un homme comme Béji Caïd Essebsi, directement impliqué dans la détention des prisonniers politiques en 1963, n’aura même pas besoin, de dissimuler son passé de tortionnaire, pour devenir, en 2014, le premier président de la république issu du régime démocratique. Pas plus que les accointances sionistes révélées au grand jour de Nabil Karoui n’auront empêché son parti de devenir, en 2019, un membre de la nouvelle troïka au pouvoir et de permettre l’accession catastrophique de Rached Ghannouchi à la présidence du parlement.

Les Grecs seraient-ils donc plus vertueux que les Tunisiens? Pourquoi donc dans le contexte politique grec, le ministre Avéroff aura-t-il eu besoin de tenter de dissimuler un passé de traître que nul n’ignore, pour se réfugier derrière les visages rassurants de Caramanlis et  Papandréou, les opposants réfugiés à l’étranger durant la dictature et de retour dans le pays pour prendre les rênes du gouvernement? Et plus que tout, pourquoi aura-t-il eu besoin de prendre au sérieux ce qu’il convient bien de nommer la névrose obsessionnelle d’un député paumé en rupture de ban nommé Panagoulis, au point de le faire assassiner, pour d’obscurs documents dérobés aux services secrets dont rien ne dit qu’ils n’eussent pas été des faux fabriqués pour la circonstance? Est-ce là l’œuvre de l’Araignée (Arachnoïdes), cette organisation paneuropéenne parafasciste semblable au Gladio italien et noyautée par les services secrets de l’Otan durant la guerre froide? Beaucoup de choses le suggèrent en tout cas.

Panagoulis n’était pas tenu en odeur de sainteté par les Américains qui lui avaient refusé le visa d’entrée dans des conditions assez conflictuelles, au point de voir la décision du consul américain à Athènes paraphée par Henry Kissinger lui-même. Léonardo  Sciascia le Sicilien aurait pu comparer cette signature du secrétaire américain à une sentence de mort. Mais si on considère qu’il pouvait représenter une menace pour les intérêts américains, elle n’aurait pu provenir que des preuves recueillies auprès des services secrets sur la collusion de la CIA avec le putsch de Chypre qui avait entraîné l’occupation turque du nord de l’île. Et l’enquête sur Avéroff et les documents en sa possession prouvaient effectivement les contacts entretenus par Panagoulis avec les services secrets grecs. Quelques officiers traduits en justice avaient  d’ailleurs évoqué la thèse de la provocation américaine dans l’affaire de Chypre. Or de telles révélations étaient susceptibles d’entraîner un revirement politique de la Grèce limitrophe des Dardanelles, de la Bulgarie, de la Yougoslavie, et de l’Albanie, que l’Otan n’était nullement prête à accepter.

Pour conclure,  par quel mécanisme, en dehors d’une foi chrétienne, un homme politique ostracisé durant sa vie devient-il du fait de sa seule mort, le héros de tout un peuple, si les médias eux mêmes tributaires de leurs propriétaires ne le suggèrent pas? On comprend que la journaliste Oriana Fallaci, impliquée par la force des choses au-delà de toute mesure dans le récit, ait tenté de se mettre en règle avec sa conscience grâce à son témoignage. Son livre soulève malheureusement plus de questions qu’il n’apporte de réponses. 

‘‘Un homme’’ de Oriana Fallaci, éditions Grasset, Paris, 17 mars 2004.  658 pages.

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Quand le G7 enterre la cause palestinienne !

16. März 2025 um 07:45

Dans la Déclaration commune de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 tenue à Charlevoix (Québec, Canada), le 14 mars 2025, il n’y a aucune référence à la solution à deux Etats Israël-Palestine. On parle désormais d’«horizon politique palestinien», aussi vague qu’ambigu.  Une manière d’enterrer la cause d’un peuple occupé, humilié et martyrisé depuis près de 80 ans.

Dans leur déclaration, les membres du G7 «ont souligné l’impératif d’un horizon politique pour le peuple palestinien, obtenu grâce à une solution négociée au conflit israélo-palestinien qui réponde aux besoins et aspirations légitimes des deux peuples et favorise une paix, une stabilité et une prospérité globales au Moyen-Orient».

La référence à une solution à deux États, évoquée dans un précédent projet également relancé par les médias internationaux, a donc disparu.

La déclaration finale indique également que les membres du G7 «ont affirmé leur volonté de travailler avec leurs partenaires arabes sur leurs propositions visant à tracer la voie à suivre pour la reconstruction de Gaza et la construction d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens».

Ces chers ministres des Affaires étrangères des puissances occidentales, soutenant toutes l’Etat génocidaire d’Israël, ne nous expliquent pas comment ils conçoivent «une paix durable entre Israéliens et Palestiniens»… sans Etat Palestinien. Ils ne nous disent pas non plus ce qu’ils entendent par «horizon politique palestinien», si ce n’est l’enterrement purement et simplement de la cause palestinienne après son abandon par ceux-là même qui sont censés la faire vivre : les Arabes, plus soumis que jamais à  la Pax Americana.

I. B.  

 

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Le poème du dimanche | ‘‘Tintin au cimetière’’ de Niels Hav

16. März 2025 um 07:37

Né en 1949 à Gudum, au Danemark, Niels Hav est poète et nouvelliste vivant à Copenhague. Il publie poésie et fiction dans de nombreux magazines.

Auteur de sept recueils de poésie et trois livres de nouvelles. Des extraits de sa poésie dont traduits traduite dans différentes langues, dont le portugais, l’arabe, l’anglais, le turc et le chinois. Son écriture, ironique et sarcastique, est dans le prolongement de la tradition littéraire danoise, où humour et regard critique s’entremêlent, créant des effets inattendus, non sans constat désabusé.

Tahar Bekri

La dernière fois que j’ai rencontré Tintin

il était assis au cimetière Assistens.

J’étais sur mon vélo, on s’est salué,

mais je ne me suis pas arrêté –

J’ignorais que je le voyais pour la dernière fois.

De temps en temps, on faisait un peu de conversation

quand on se rencontrait auprès des lacs

ou à Ravnsborggade. Lui toujours en compagnie

de femmes qu’il distrayait

de façon charmante, en maniant sa canne comme une épée

et en commentant la circulation.

Cette fois, il était assis seul, sans femme ni rien.

Lorsque vous arrivez sur vos quatre-vingt-dix

la plupart de ceux que vous connaissiez 

se sont glissés dans leurs cercueils.

la plupart de tes amis se sont glissés dans leurs cercueils.

Il avait l’air un peu perdu. Peut-être qu’il était ici

pour préparer l’itinéraire de son dernier voyage.

C’était fin septembre, les oiseaux voletaient en silence.

«Salut, Palle» *, ai-je appelé depuis mon vélo.

Il leva les yeux, des yeux pétillants,

puis il souleva sa canne, vif, comme toujours.

«Salut, salut», a-t-il crié avec un signe de la main.

C’était la dernière fois que je voyais Tintin.

Traduit du danois par Marilyne Bertoncini

* À l’âge de 15 ans, Palle Huld (1912-2010) remporta un concours pour voyager autour du monde à l’occasion du centenaire de la naissance de Jules Verne. La presse internationale suivit son parcours, l’accueil à son retour fut enthousiaste et il écrivit plus tard le livre ‘‘Le tour du monde avec Palle en 44 jours’’. Il a été traduit dans de nombreuses langues et a inspiré Hergé pour créer le personnage de Tintin.

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Gestern — 15. März 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Le SNJT dénonce des lacunes dans la couverture médiatique de la crise migratoire

15. März 2025 um 13:36

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle les médias publics et privés à assurer une couverture journalistique apportant l’information nécessaire sur la question des migrants irréguliers en Tunisie.

Dans une note d’orientation publiée le 13 mars 2025 et intitulé «Les devoirs des journalistes, leurs droits et leurs rôles envers l’opinion publique dans le cadre de la crise de la migration irrégulière», le syndicat souligne que la migration irrégulière est désormais devenue «une question d’opinion publique par excellence, où se croisent les dimensions sociales, humanitaires et sécuritaires aux niveaux national, régional et international».

Le SNJT affirme avoir constaté plusieurs lacunes dans la couverture médiatique de la crise de la migration irrégulière, dénonçant des «fautes journalistiques» et notant que la «crise» des migrants irréguliers en Tunisie a créé un climat de panique parmi les citoyens, alimenté principalement par une campagne massive de désinformation visant à susciter les émotions des Tunisiens. À cet égard, le syndicat des journalistes a souligné la nécessité d’une approche équilibrée dans la couverture médiatique de la migration, garantissant que toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile spécialisées dans les questions de migration, aient une voix.

Pour le Syndicat, la migration irrégulière est un problème ayant des implications économiques, géopolitiques, sociales et sécuritaires. C’est pourquoi elle requiert un contenu journalistique sérieux qui permette aux citoyens de comprendre les responsabilités de l’État envers les migrants irréguliers.

Le SNJT a souligné que la manière dont certains médias publics couvrent la situation des migrants irréguliers en Tunisie reste lacunaire et ne répond pas aux exigences du contexte actuel, qui nécessite une pleine mobilisation des ressources pour fournir une information approfondie à travers des enquêtes de terrain, des rapports et des explications analytiques.

Le syndicat souligne également l’importance du fact-checking pour lutter contre la désinformation et permettre aux médias publics de remplir leur mission d’information du public.

Le SNJT exhorte les autorités concernées par la migration à veiller à ce que les journalistes aient accès aux informations qu’ils détiennent, leur permettant d’exercer leur travail. Il appelle également les journalistes à faire preuve de vigilance, à vérifier rigoureusement les informations avant de les publier et à faire la distinction entre migrants irréguliers et réfugiés.

Enfin, le syndicat tire la sonnette d’alarme sur «la politique de communication du gouvernement sur ce sujet», dénonçant un silence inquiétant.

I. B.

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La France établit une liste de 60 Algériens à expulser

15. März 2025 um 13:04

Depuis la reconnaissance, en juillet dernier, par Emmanuel Macron, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, les relations entre Paris et Alger n’ont cessé de se détériorer pour atteindre leur niveau critique actuel où la France s’apprête à transmettre à l’Algérie une première liste d’une soixantaine de ressortissants algériens à expulser.

Dans le collimateur des autorités françaises figurent des individus considérés comme des «troubles à l’ordre public», des personnes récemment sorties de prison ou présentant des profils jugés dangereux.

«Sur cette liste ne figurent que des ressortissants algériens dont nous avons la preuve de la nationalité», a précisé Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, cité par l’agence AFP.

Toutefois, le document n’a pas encore été officiellement transmis à Alger et le ministre, par ailleurs candidat à la présidence des Républicains (LR), a récemment multiplié les critiques à l’encontre de l’Algérie, notamment sur les questions migratoires.

Le refus d’Alger d’accueillir ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) – dont l’auteur de l’attentat ayant fait un mort à Mulhouse le 22 février – a exacerbé des relations déjà fragilisées. La reconnaissance avait déjà marqué un tournant dans la dégradation des liens entre les deux pays.

«Nous avons des accords internationaux et bilatéraux avec l’Algérie. Cette liste sera un test décisif : soit l’Algérie respecte ses engagements et les accords signés librement, soit nous mettrons en œuvre une riposte graduée, pouvant aller jusqu’à la remise en cause de l’ensemble de nos accords», a averti Retailleau.

Si cette première liste est bien en deçà des ambitions initiales du ministre, qui évoquait plusieurs centaines d’expulsions, d’autres pourraient suivre dans les semaines à venir, ajoute l’AFP.

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Des professionnels français du voyage en conclave à Djerba  

15. März 2025 um 12:47

L’île de Djerba, dans le sud-est de la Tunisie, accueille du 12 au 16 mars 2025, le 4e congrès des voyagistes français du réseau Selectour, réunissant 250 agents de voyages, venus de différentes régions de France. Une occasion pour ces professionnels du tourisme de redécouvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba, une destination très prisée par les Français.

Cet événement constitue une opportunité majeure pour renforcer la promotion de la destination tunisienne sur le marché français, a déclaré Lotfi Mani, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Paris.

Mani a souligné que le choix de Djerba par Selectour repose sur plusieurs facteurs, notamment la proximité géographique et l’attrait de l’île auprès des touristes français. Il a, également, mis en avant l’impact positif de ce congrès sur la visibilité de Djerba et de la Tunisie, en plus général, dans un marché stratégique pour le tourisme national.

De son côté, Hichem Mahouachi, délégué régional au tourisme, a insisté sur l’importance de la présence de 250 agents de voyages français, représentant l’un des plus grands réseaux de tour-opérateurs en France. Il a expliqué que le programme du congrès inclut plusieurs ateliers destinés à renforcer les compétences marketing des agents et à optimiser la commercialisation de la destination tunisienne.

En complément, des visites de terrain sont organisées pour permettre aux professionnels du voyage de découvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba.

Enfin, Mahouachi a souligné que cette initiative promotionnelle, qui coïncide avec les préparatifs de la saison estivale, vise à dynamiser le marché français, l’un des principaux bassins émetteurs de touristes vers la Tunisie. L’événement est organisé en partenariat avec l’ONTT et Tunisair.

Rappelons qu’en 2024, la Tunisie a enregistré quelque 1 078 221 entrées de Français, en hausse de 6,2% par rapport à 2023.

I. B.

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L’Alzheimer touche 12% des Tunisiens de plus de 65 ans

15. März 2025 um 12:17

Selon les données de l’Association mondiale de la maladie d’Alzheimer, les cliniques de la mémoire permettent de réduire de 40% l’apparition de la démence liée à cette maladie, dont sont atteints 12% des Tunisiens de plus de 65 ans.  

C’est ce qu’a déclaré Dr Afef Hammami, spécialiste en gériatrie, ce samedi 15 mars 2025, à l’agence Tap, ajoutant que ces cliniques sont des structures médicales spécialisées dans le diagnostic des troubles de la mémoire et des pathologies associées chez les personnes âgées. Elles permettent également de dépister certaines maladies neurologiques et chroniques ainsi que les carences en vitamines, qui peuvent affecter les capacités cognitives.

Dr Hammami a précisé que des études scientifiques internationales ont révélé que 50% des cas sont liés à des affections traitables, ce qui renforce l’importance d’un dépistage précoce.

Présentes en Tunisie depuis une dizaine d’années dans les secteurs public et privé, les cliniques de la mémoire ont connu un essor significatif.

Ces structures, principalement gérées par des spécialistes en gériatrie, proposent une gamme variée d’examens, allant des tests cognitifs pour évaluer la concentration et la mémoire à des bilans médicaux complets visant à identifier d’éventuelles pathologies sous-jacentes.

Dr Hammami a appelé les personnes âgées de 60 ans et plus à consulter un médecin dès l’apparition de troubles de la mémoire, de changements d’humeur, de difficultés de concentration ou encore d’une fatigue persistante.

Elle a aussi insisté sur l’importance du diagnostic précoce, qui joue un rôle déterminant dans l’identification des causes de certaines formes de démence, notamment les carences en vitamines. Et rappelé que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne développe une démence toutes les trois secondes dans le monde.

D’après Tap.

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Football | L’Espérance sur le point de se séparer de son coach  

15. März 2025 um 11:55

Le bureau directeur de l’Espérance sportive de Tunis (EST) a entamé les procédures de résiliation du contrat de l’entraîneur Laurentiu Reghecampf, en raison des mauvais résultats de l’équipe première de football.

Selon Mosaïque FM, l’EST serait en négociations avancées avec Mohamed Sahli, l’ex-entraîneur de l’Union sportive monastirienne (USM), en attendant de trouver un accord définitif avec le Roumain.

D’autre part, l’ancien joueur espérantiste Sameh Derbali commence, dès lundi, sa mission en tant qu’accompagnateur de l’équipe. 

L’Espérance est aujourd’hui en tête du championnat de la Ligue 1 tunisienne et en lice pour les quarts de finales de la Champions League africaine, mais ses derniers résultats laissent beaucoup à désirer puisque l’équipe, malgré une bonne ligne d’attaque, continue d’encaisser beaucoup de buts et de perdre des points précieux dans la course au titre. Sa défense, qui était son point fort au cours de la saison dernière sous la férule du Portugais Miguel Cardoso, est devenue très perméable depuis quelque temps. Elle est loin d’être une garantie pour ses prochains matches aussi bien sur les plans national que continental et mondial, les Sang et Or étant en lice pour la Coupe du monde des clubs de la Fifa 2025.

Les hésitations du coach roumain dans le choix des joueurs et sa mauvaise lecture des stratégies des équipes adverses au cours des matches ne plaident pas en faveur de son maintien à la tête de l’équipe.

Le public espérantiste s’impatiente lui aussi de voir son équipe imposer enfin sa personnalité sur les terrains, alors qu’elle continue d’encaisser des buts facile face à des équipes beaucoup plus faibles sur le papier.

L’EST doit jouer ses deux prochains matches contre l’équipe sud-africaine de Sundowns qu’elle avait battue l’année dernière en demi-finale de la Ligue des champions. Le match aller aura lieu le 1er avril en déplacement et le match retour le 8 avril à domicile.

Les Sud-africains sont entraînés par l’ancien coach de l’Espérance Miguel Cardoso : ce qui est loin d’être un atout pour les Espérantistes.   

I. B.  

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Météo | Un mois de février plus chaud et plus pluvieux que la normale

15. März 2025 um 11:16

L’Institut national de la météorologie a indiqué, vendredi 14 mars 2025, que le mois de février 2025 en Tunisie a été marqué par des températures supérieures à la normale et des précipitations abondantes.

La température moyenne nationale a atteint 13 degrés, soit une hausse de +1,1°C par rapport à la normale. La température maximale la plus élevée a été relevée à Médenine avec 25,1°C le 28 février.

Concernant les précipitations, le cumul mensuel total a été de 1165,1 mm, représentant 127,4% de la normale, avec des records enregistrés notamment à Tozeur, où un cumul quotidien de 52,4 mm a été observé.

Ce qui a permis d’améliorer le taux de remplissage des barrages dans le pays, qui a atteint 35,7% au 7 mars 2025, contre 22% le 8 novembre 2023, le taux historiquement le plus bas enregistré.

Par ailleurs, la station de Gabès a enregistré la plus forte vitesse de vent du mois, atteignant 79,2 km/h.

Ainsi, février 2025 s’est distingué par un climat plus chaud et plus humide que la moyenne, avec des précipitations exceptionnelles et des vents forts.

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La Tunisie organise la lutte contre les criquets pèlerins

15. März 2025 um 10:58

De petits groupes de criquets pèlerins ont été récemment aperçus à Dehiba dans le gouvernorat de Tataouine, dans l’extrême-sud de la Tunisie, suite aux vents du sud ayant soufflé sur la région.

C’est ce qu’a fait savoir, vendredi soir, 14 mars 2025, dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en précisant que cela intervient suite à la propagation de criquets pèlerins dans certains pays du Sahel africain et de l’Afrique du Nord, notamment en Libye, qui connaît actuellement une invasion de ces ravageurs en raison des conditions climatiques favorables à leur reproduction (pluies et végétation verte).

Suite aux inspections menées par l’équipe technique dépêchée sur les lieux, le ministère a souligné qu’il ne s’agit pas d’essaims de criquets et que les groupes perçus ne présentent actuellement aucune menace pour le couvert végétal de la région.

Le ministère a affirmé que les équipes techniques continuent à inspecter toute la région pour suivre les mouvements des criquets. «Tous les intervenants au niveau central et régional ont été mobilisés pour assurer la veille nécessaire et intensifier la campagne de lutte contre ces ravageurs», lit-on dans le même communiqué.

Par ailleurs, tous les équipements nécessaires (pulvérisateurs, pesticides) ont été fournis pour lutter contre les effectifs ayant franchi les frontières nationales.

Mercredi 12 mars 2025, le Comité national de lutte contre le criquet pèlerin présidé par le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, s’est tenu pour étudier les scénarios possibles pour lutter contre ces ravageurs.

Il a ainsi été décidé d’activer les comités régionaux de lutte contre le criquet pèlerin dans les gouvernorats de première ligne à savoir Tataouine, Médenine, Gabès, Tozeur, Kébili et Gafsa.

Autre décision: former une première ligne de front pour l’évaluation de la situation dans les zones frontalières, en particulier dans le sud et créer un stock de pesticides.

Le Comité demeure par ailleurs en réunion permanente, affirme le département de l’Agriculture, ajoutant qu’il coordonne avec les pays voisins pour renforcer la coopération et conjuguer les efforts afin d’endiguer ce fléau.

«La situation est sous contrôle», rassure encore le ministère, ajoutant que les opérations de surveillance et de suivi se poursuivent.

Dans ce même contexte, une cellule de crise régionale, regroupant plusieurs administrations, services et cellules locales, a été mise en place lors d’une réunion tenue au siège du gouvernorat de Gafsa, hier, vendredi 14 mars 2025. Le but est d’anticiper la propagation des criquets dans certaines délégations du gouvernorat, après leur apparition dans certaines zones frontalières tunisiennes.

Par ailleurs, les délégations frontalières d’Om Laârayes, Sidi Boubaker, Métlaoui et Redeyef ont été approvisionnées en pesticides nécessaires pour faire face à cette menace en cas d’infestation.

Il est à noter que des essaims de criquets pèlerins se sont formés en Libye. Les services spécialisés du ministère assurent un suivi régulier et continu de la question depuis octobre 2024, en coopération avec un réseau de spécialistes internationaux, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO).

D’après Tap.

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Les raisons historiques du conflit russo-ukrainien

15. März 2025 um 09:15

Pour beaucoup, la guerre russo-ukrainienne a commencé avec l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Cependant, le conflit opposant les deux pays a commencé bien avant et ses causes plongent leurs racines dans l’histoire agitée des deux voisins. Et de toute la région… (Illustration : La Russie, l’Ukraine et leurs voisins).

Habib Glenza 

Cette guerre déclenchée par la Russie et que l’Union européenne cherche à poursuivre jusqu’au dernier Ukrainien, suscite de nombreuses questions sur les motivations et les objectifs des deux belligérants et des pays qui les soutiennent.

Pourquoi les Européens ont-ils pris la défense de l’Ukraine alors qu’il n’est membre ni de l’Otan ni de l’UE? Pour quelles raisons les Européens tiennent-ils à soutenir une guerre à leurs frontières qui peut déboucher, à tout moment, à une guerre mondiale nucléaire dévastatrice?   

Pour mieux comprendre les raisons qui ont poussé la Russie à envahir l’Ukraine, il faut connaître l’histoire des pays où vivent des minorités russes après la chute de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991.

Au lendemain de la désintégration du bloc communiste, et sous le règne de Mikhaïl Gorbatchev, huitième et dernier dirigeant de l’URSS, la Communauté des Etats indépendants (CEI) fut créée. Elle regroupait plusieurs anciennes républiques soviétiques comme la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie ainsi que cinq pays d’Asie centrale.

La nomenklatura de chaque république se maintint initialement au pouvoir, gardant les liens étroits et privilégiés avec la Fédération de Russie. Les minorités russes jouissaient des mêmes droits que le reste de la population, jusqu’à la montée des mouvements ultra-nationalistes et russophobes, qui ont déclaré la guerre aux minorités russes, allant jusqu’à réclamer l’épuration ethnique comme ce fut le cas en 2014.

Minsk II : un accord mort-né

À la suite de l’échec manifeste du protocole de Minsk 1, visant à mettre fin à la guerre en Ukraine orientale entre citoyens ukrainiens, les uns pro-ukrainiens et les autres pro-russes, et après la reprise des tensions, la confrontation est repartie en décembre 2014. Le 12 février 2015, un nouvel accord est signé à Minsk (Minsk II). Cet accord est signé par l’Ukraine, représentée par Petro Porochenko et des représentants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans le but de mettre en place un nouveau cessez-le-feu et empêcher les ultranationalistes de commettre le génocide des minorités russes vivant en Ukraine. Les garants de cet accord sont Angela Merkel (Allemagne), François Hollande (France) et Vladimir Poutine (Russie), Cependant, les mouvements ultranationalistes ont mis la pression sur le gouvernement ukrainien pour qu’il ne respecte pas cet accord.

En 2022, Angela Merkel et François Hollande ont avoué, assez maladroitement du reste, que l’accord de Minsk II, qui devait mettre un terme aux affrontements dans le Donbass, ont permis à l’Ukraine de «gagner du temps pour mieux se préparer à la guerre contre la Russie».

Zelenski à la reconquête du Dombass et de la Crimée

Le 26 mars 2021, le président ukrainien Volodymyr Zelenski a émis un décret pour la reconquête de la Crimée et les deux provinces autonomes de Donetsk et de Lougansk, habitées en majorité par des Ukrainiens d’origine russe. Et il a commencé à mobiliser son armée pour récupérer ces territoires, tout en promulguant une loi abolissant le statut du russe comme seconde langue officielle dans le Donbass.

Sous la pression des partis ultranationalistes, le parlement ukrainien a adopté, le 1er juillet 2021, une loi qui stipule que les Russes en Ukraine n’ont pas les mêmes droits que les Ukrainiens. En d’autres termes, ils deviennent des citoyens de seconde zone et la langue russe n’est plus une langue officielle en Ukraine.

Cette loi a mis le feu aux poudres non seulement du côté des minorités russes mais aussi des minorités hongroises et roumaines en Ukraine.

A la fin de mars 2021, l’armée ukrainienne a intensifié ses bombardements sur le Donbass et à la mi-février de la même année, les bombardements ont doublé voire triplé d’intensité jusqu’à la mi-février 2022.

Poutine qui, depuis les accords de Minsk II, n’a pas réagi aux agressions des ultranationalistes ukrainiens envers les Russes, a pris la décision d’intervenir en Ukraine, le 24 février 2022, officiellement pour répondre à l’appel des Russes du Donbass et de la Crimée conformément à l’article 5 de la Charte des Nations Unis concernant la protection des minorités.  

Dans la foulée, la Fédération de Russie a reconnu l’indépendance «de facto» des provinces que les Ukrainiens comptaient reprendre.

Le problème des minorités russes  

Le problème de l’Ukraine et des pays baltes (Lettonie, Estonie et Lituanie) est un donc de nature ethnique! Il n’y a pas en réalité de revendication territoriale comme c’est souvent avancé par les médias occidentaux. Par ailleurs, dans aucun de ses discours, Poutine n’a prétendu vouloir annexer l’Ukraine ou envahir l’Europe, pour la simple raison que la Russie dispose de 17 millions de km2 pour 150 millions de d’habitants, et que, par conséquent, elle serait incapable de faire la guerre à une Europe qui compte, dans les faits, plus de 740 millions d’habitants!

L’existence des minorités russes en Ukraine et dans les pays baltes date de l’époque soviétique où toutes les ethnies vivaient sous un seul parapluie, celui de l’URSS. Aujourd’hui, en Ukraine ou dans les pays baltes, des ultranationalistes russophobes exigent l’expulsion des Russes, à l’instar de ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie où les ultranationalistes juifs arabophobes sont en train de commettre des crimes contre les Palestiniens! La seule différence, c’est qu’en Palestine, il n’y a personne pour défendre et protéger les Palestiniens, ni leurs voisins Arabes ni, à fortiori, les Européens, qui soutiennent plutôt l’expansionnisme israélien.

Ce qu’il faut retenir de cette guerre insensée, voulue par Joe Biden et les Russophobes européens, qui comptent continuer à soutenir l’Ukraine dans son combat contre la Russie, c’est son impact négatif sur l’économie européenne, jadis prospère, et qui est aujourd’hui en pleine crise, à cause notamment de ce conflit qui aurait pu être évité lors des pourparlers d’Istanbul en 2022 et même avant, en 2015, après l’accord de Minsk II.

La Suisse : une démocratie unique au monde

La Suisse comporte quatre régions culturelles et linguistiques et quatre langues nationales : l’allemand, le français, l’italien et le romanche, cette dernière n’étant que partiellement officielle.

En conséquence, les Suisses forment une nation au sens civique du terme, n’ayant pas d’unicité forte sur un plan ethnique ou linguistique.

Le sens fort de l’identité et de la communauté des Suisses est fondé sur un fond historique commun et le partage de principes politiques et de caractéristiques telles que le fédéralisme, la démocratie directe, le symbolisme alpin et des mythes fondateurs. C’est ce qui fait défaut en Ukraine et dans les pays baltes. Aussi, et à tout moment, surtout lorsque les sentiments nationalistes s’exacerbent parmi les populations, une guerre peut éclater entre l’Ukraine et la Hongrie, l’Ukraine et la Roumanie ou peut être entre la Russie et la Lituanie, l’Estonie ou la Lettonie en raison d’une mentalité ethnique sinon raciale qui alimente la haine de tous côtés.



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Syrie | Ahmed Al-Charaa pourra-t-il tenir longtemps?

15. März 2025 um 08:08

Le nouveau président syrien catapulté à la tête du principal pays du Levant à la suite de la chute vertigineuse de Bachar Al-Assad il y a seulement trois mois se trouve aujourd’hui face une équation pour le moins compliquée à résoudre. 

Imed Bahri

Ahmed Al-Charaa, ancien djihadiste lui-même, doit à la fois imposer son pouvoir à des factions islamistes qui sont légion, peu disciplinées et dont certaines sont très violentes, les derniers événements meurtriers dans la zone côtière à forte densité alaouite en attestent. S’il ne parvient pas à le faire, c’est le spectre de la désintégration de la Syrie qui pointe. Et en même temps, les troupes du nouveau pouvoir sont souvent confrontées à des embuscades tendues par des groupes armés liés à l’ancien pouvoir qui veulent que le pays sombre dans le chaos à la fois pour se venger et pour montrer que le nouveau président est incapable de tenir le pays. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le pays est détruit par quinze ans de guerre civile et se trouve étranglé économiquement. Ahmed Al-Charaa peut-il réussir cette mission quasi-impossible? 

Le magazine britannique The Economist indique dans un récent éditorial que le temps presse pour le président syrien et qu’il ne doit pas accaparer le pouvoir mais associer et impliquer les différentes parties pour préserver l’unité de son pays. 

Le magazine note que la Syrie a été le théâtre des pires violences sectaires depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad il y a trois mois et peut-être depuis les attaques chimiques sur la Ghouta orientale en 2013. Le pays qui ressent encore l’impact de la très longue dictature et de la guerre civile et qui n’a pas encore pansé ses plaies a reçu un nouveau choc. On estime que 800 personnes ont été tuées dans les zones côtières de la Syrie considérées comme le bastion de la communauté alaouite à laquelle appartient la famille Al-Assad.

Le spectre de la désintégration

Les violences révèlent le dilemme de la gouvernance de la Syrie : le pays restera-t-il un État unifié avec un pouvoir concentré entre les mains d’un gouvernement central capable de faire régner l’ordre public, même si le président Ahmed Al-Charaa est un ancien djihadiste dont l’engagement à inclure d’autres protagonistes dans le projet de reconstruction du pays est douteux? Ou bien les minorités devraient-elles garantir leur propre sécurité dans les zones où elles vivent même si cela se fait au prix de la désintégration du pays?

Le The Economist note que les causes des récents événements restent floues, la meilleure hypothèse étant que des combattants de la minorité alaouite ont attaqué les forces gouvernementales et des hôpitaux le jeudi 6 mars 2025. En réponse, les milices sunnites se sont précipitées en convois dans les villages et les villes tuant des civils et incendiant des maisons. Comble de l’horreur, des vidéos ont montré que des civils étaient obligés d’aboyer comme des chiens avant d’être abattus.

The Economist estime que les milices sunnites sont probablement responsables de la plupart des meurtres. Certains pensent qu’Ahmed Al-Charaa n’est pas prêt à limiter le pouvoir des extrémistes parmi ses partisans quand d’autres considèrent qu’il a mis du temps à réagir aux événements et que son gouvernement n’a pas le contrôle de la situation. En tout état de cause, les événements violents dans les zones alaouites sont un signe de la désintégration de la Syrie.

Dans le nord du pays, les groupes kurdes ont leurs propres poches. Dans le sud, d’autres milices, notamment celles dirigées par les Druzes, ont eux aussi une sphère d’influence. Les puissances étrangères interviennent soit pour protéger leurs frontières du chaos soit pour saisir l’opportunité de contrôler l’avenir de la Syrie. Israël soutient les Druzes, la Turquie les groupes arabes sunnites et l’Amérique les Kurdes, du moins encore pour le moment.

Malgré qu’elle ait soutenu le régime détesté d’Al-Assad, la Russie reste réticente à réagir espérant conserver une certaine influence et peut-être l’accès à ses bases aériennes et navales.

Chef d’Etat ou chef de milice ?

Pour le magazine britannique, Al-Charaa a été jusqu’à présent décevant. Son expérience précédente consistait à diriger un régime illibéral dans la ville d’Idlib par l’intermédiaire de son groupe Hayat Tahrir Al-Cham. Jusqu’à présent, il dirige la Syrie en tant que chef de milice. Il n’a pas respecté les délais pour former un gouvernement inclusif, publier une déclaration constitutionnelle et nommer un organe législatif et il n’a montré aucun engagement envers les lois laïques, ne faisant preuve que d’une faible tolérance.

Cependant, les défauts de son gouvernement reflètent également la faiblesse de l’État syrien. Il ne dispose que d’un nombre relativement restreint de forces sous son contrôle direct. Les différentes milices ethniques sont également plus nombreuses et plus armées que l’armée et la police.

La Syrie a besoin d’un gouvernement central capable de déléguer son autorité aux provinces. L’Occident doit lever les sanctions économiques qu’il a imposées pour punir le régime odieux d’Al-Assad qui causent actuellement de graves difficultés financières à la Syrie.

Rétablir la confiance

Toutefois, la responsabilité incombe à Al-Charaa. Cette semaine, après les massacres, il a pris quelques mesures positives. Il a formé des comités pour enquêter sur les violences sectaires et a signé un accord pour intégrer les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans les forces de sécurité syriennes. Sauf qu’il doit faire plus et son armée doit être purgée des extrémistes et davantage de modérés doivent être invités à le rejoindre afin qu’il ait le pouvoir de réagir et n’apparaisse pas comme un instrument d’un pouvoir sunnite. Il doit également mettre en place des institutions et fixer un calendrier pour les élections qui rassureraient les Syriens sur le fait qu’un gouvernement fort ne serait pas l’expression de ce  pouvoir strictement sunnite. Il faudrait donc déléguer davantage de pouvoirs aux régions.

La reconstruction de la Syrie est une question de confiance. Si davantage de personnes croient en un avenir harmonieux, les chances d’y parvenir augmenteront. Cependant, un autre massacre sous l’ère d’Al-Charaa pourrait mettre fin à son pouvoir et le pays implosera.

The Economist affirme que les événements survenus le 6 mars ont transformé l’ouest de la Syrie en une «zone de catastrophe avec des cadavres jonchant les rues et des gens fuyant vers les forêts ou vers le Liban». Le magazine ajoute qu’Al-Charaa semble déchiré entre son passé djihadiste et son présent de président en citant la vidéo qu’il a publiée le premier jour du soulèvement qui était pleine de références religieuses, incitait au conflit et louait «nos honorables combattants».

Cependant, pragmatique, et alors que les tensions dans le pays s’intensifiaient, il a habilement changé de cap. Dans un deuxième discours vidéo prononcé deux jours plus tard, il s’est fait passer pour le chef d’une nation et non d’une communauté. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, il a nommé des Alaouites à des postes de direction et les a inclus dans deux comités: l’un pour enquêter sur les actes de violence et l’autre pour rétablir la paix civile. 

Maintenir l’unité du pays

Le lendemain, un accord a été annoncé pour intégrer les Forces démocratiques syriennes aux forces de sécurité gouvernementales. Il existe un possible accord avec les Druzes qu’Israël tente d’attirer. Le 11 mars, Al-Charaa a invité les imams à un iftar du Ramadan et les a exhortés à parler de l’égalité entre toutes les communautés syriennes dans leurs sermons et cours religieux. Parmi les participants se trouvait son ami d’enfance, Cheikh Abu Al-Khair Shukri.

Le défi auquel Al-Charaa est confronté est sa capacité à maintenir l’unité du pays qui, il y a une semaine, était au bord de l’effondrement. Les violences sur la côte ont rouvert des blessures sectaires qu’il avait pourtant promis de guérir.

Le The Economist note, à ce propos, que les Alaouites étaient également effrayés car le directeur de la radio de Damas, nommé par le nouveau pouvoir, a appelé à les jeter à la mer. Les nouveaux dirigeants syriens ont considéré la côte syrienne comme une zone militaire et de nombreux Alaouites ont fui cherchant protection à l’étranger et tentant de pénétrer dans les bases russes.

À Damas et dans d’autres villes, les minorités craignent que les djihadistes ne les prennent également pour cibles. Le calme apparent d’Al-Charaa leur rappelle celui de Bachar Al-Assad. Beaucoup craignent encore que leur nouveau président ne soit qu’un «terroriste» en costume.

Pour faciliter l’emploi et le logement aux sunnites, le nouveau président a dissous les anciennes forces armées, purgé la fonction publique et expulsé les anciens fonctionnaires de leurs logements de fonction. Comme dans le cas de la débaâsification en Irak, cela dissuade les minorités de rendre leurs armes et alimente le soutien à la rébellion. Ce qui fait dire au journal britannique que satisfaire à la fois les sunnites et les minorités est un défi majeur et difficile à relever.

Si Ahmed Al-Charaa veut avoir le contrôle sur les extrémistes, il doit mettre en place une justice transitionnelle. Il doit aussi veiller à ce que les Alaouites qui n’ont pas participé aux atrocités de l’ancien régime retrouvent leur emploi et une vie normale. Pour réussir sa mission, il a besoin d’argent qu’il n’a pas actuellement en raison des sanctions.

Lorsqu’il a pris le pouvoir, l’État était à court de main-d’œuvre et sans argent pour payer les salaires, il devait encore faire face au problème des partisans de la ligne dure qui défiaient l’armée et traitaient les minorités comme des butins de guerre. En fin de compte, il doit partager le pouvoir avec les autres composantes du pays. Sans cela, il perdra la confiance nationale et la détérioration de l’économie aggravera ses problèmes.

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