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Heute — 14. November 2024Haupt-Feeds

Pourquoi la Tunisie a-t-elle besoin d’une agence pour gérer sa dette ?

14. November 2024 um 07:01
Dette
Endettement

Un constat : quant une réforme implique la mobilisation et la gestion de beaucoup de devises, les décideurs du pays ont cette malencontreuse tendance soit à trainer la patte soit à se cabrer carrément et à refuser de la mettre en œuvre.

Le projet de création d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette tunisienne en est une parfaite illustration. Cette réforme, qui tarde à voir le jour, ne semble pas être du goût de certains hauts fonctionnaires des départements en charge de la gestion de la dette.

La poule qui pond de l’or

Selon des informations fournies par un ancien ministre, ces derniers redoutent la création de cette agence parce qu’ils risquent de perdre d’importants privilèges. Au nombre de ceux ci, le ministre qui a voulu grader l’anonymat, a cité,  l’exploitation des soldes de dons et des crédits non exploités,  pour l’achat de voitures de luxe, l’équipement ostentatoire des bureaux, les voyages à l’étranger, l’organisation de séminaires dans les stations touristiques les plus huppées  (Djerba, Hammamet, Tozeur….).

C’est pourquoi, selon ses premiers initiateurs, le projet de création d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette serait la panacée idéale pour mettre fin à ces dérapages et abus difficiles à épingler.

Calqué  sur le modèle de l’Agence française du Trésor, ce projet ne manque pas d’enjeux en raison de son impact majeur sur la bonne gouvernance de la dette. L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que cette même dette est expertisée, de nos jours, comme étant une dette insoutenable.

Représentant 120% du PIB si on tient compte des dettes des entreprises publiques et des garanties de l’Etat, cette dette ne permet pas à la Tunisie ni de s’endetter sur le marché financier international ni d’investir au plan local.

Pis, au regard des difficultés rencontrées pour contracter un nouveau crédit auprès du FMI et de l’obligation de payer, dans les temps, les prêts obtenus dans le passé, la Tunisie est obligée d’utiliser les précieuses devises générées par le tourisme, les transferts des tunisiens résidents à l’étranger (TRE) et les exportations des produits de terroir (huile d’olive, dattes, agrumes…) pour payer le service de cette dette.

Les tunisiens sont ainsi frustrés de voir ces précieuses recettes en devises utilisées à des fins autres que celles visant leur développement et bien être.

Eléments d’histoire

Pour revenir au projet de création de l’Agence du Trésor Tunisien, il s’agit en fait d’un ancien projet. Il remonte à 2009, période au cours de laquelle l’idée de créer une agence spécialisée dans la gestion de la dette avait commencé à faire son chemin.

Il a été dépoussiéré à trois reprises : une première fois, en 2015,  avec l’ancien ministre des finances, Slim Chaker. Fort d’une assistance technique fournie par la Banque  Mondiale, le ministre, a essayé de mettre en œuvre le projet. Seulement, surpris par une mort subite, Il n’a pas pu le mener à terme.

Il a été relancé une seconde fois, au mois de juin 2021, au temps du chef du gouvernement, Hichem Mechichi. En vertu d’un accord cosigné, à l’époque,  par l’ancien premier ministre français, Jean Castex, la France a décidé de mettre son expertise technique à la disposition de la Tunisie en vue de la création d’une agence de gestion de la dette et de la trésorerie de l’Etat ainsi que d’une agence des participations de l’Etat.

Le projet a refait surface en 2022 sans aucun résultat significatif lors des deux visites effectuées en Tunisie par le Directeur Général du Trésor Français, Emmanuel Moulin. C’était au temps de la Cheffe du Gouvernement tunisien Najla Bouden Ramadan.

Le bien fondé d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette

Abstraction faite de ces éléments d’Histoire, il faut reconnaître qu’au regard de l’accroissement prévisible de l’endettement du pays, la centralisation de la gestion de la dette est devenue d’une extrême urgence.

Objectif stratégique recherché  : passer d’une gestion statique, artisanale et dispersée de la dette tunisienne à une gestion dynamique. Dans le détail, il s’agit d’identifier, par le biais d’un tableau de bord voire d’une feuille de route actualisée en temps réel, des opportunités d’emprunt à des conditions favorables pour la Tunisie.

Avec la centralisation et son corollaire la création d’une agence de Trésor, le professionnalisme devrait prévaloir en ce sens où cette structure sera en mesure de calculer le risque de la dette, de choisir le moment de contracter toute dette, dans quelle monnaie (en euro, en dollar ou en yen japonais), auprès de quel bailleur de fonds, à quelle maturité et dans quelles conditions (court, moyen et long termes).

Déficiences à la pelle

A l’évidence, une telle structure ne manquera pas de rejaillir positivement sur la bonne gouvernance de la dette, et ce, au regard de l’ampleur des déficiences structurelles dont elle pâtit, actuellement.

Parmi ces dernières, figure en bonne place, le grand nombre de départements en charge de la dette : ministère des Finances, Banque centrale de Tunisie (BCT), ministère des Affaires étrangères, ministère de l’économie et de la planification…

Deux autres déficiences méritent d’être siglées ; Il s’agit de l’absence de coordination entre les divers départements en charge de la dette du pays. Chacun a tendance à travailler en solo. La deuxième déficience réside dans l’inexistence d’une stratégie de la dette et de ses composantes : taux de change, monnaies, taux d’intérêt, maturité, bailleurs de fonds…

Et pour ne rien oublier, dans le souci de garantir au projet de création d’une agence de Trésor l’efficience requise, l’idéal serait de garantir son indépendance de tous les départements précités. Compte tenu de sa transversalité et de la place de choix que la dette  occupe dans le budget de l’Etat, la gestion de la dette doit relever, en principe, directement soit de la présidence  de la républiques soit de la présidence du gouvernement.

Abou SARRA

Gestern — 13. November 2024Haupt-Feeds

Tunisie : 20 milliards de dinars de projets régionaux bloqués, selon les députés

13. November 2024 um 15:16

Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), ont exprimé lors de la séance plénière consacrée à l’examen du projet de budget de l’État pour l’année 2025, au Palais du Bardo, leur mécontentement quant à la poursuite du blocage d’un grand nombre de projets de développement dans les régions. Ils ont fait savoir, à cette occasion, que la valeur de ces projets s’élève à environ 20 milliards de dinars.

Les députés ont évoqué lors de l’examen du budget du ministère de l’économie et de la planification pour l’année 2025, les entraves et le développement faible dans les différentes régions, notamment, dans les régions intérieures du pays à l’instar le projet de l’eau dans le bassin minier et le projet de construction de l’usine de production du Triple Superphosphate “projet Mdhilla 2” ainsi qu’un certain nombre de projets de santé malgré que ces zones regorgent des richesses naturelles et archéologiques.

Ils ont considéré que la réduction du budget consacré au développement dans un certain nombre de régions qui souffrent de plusieurs problèmes, dont le chômage, l’absence d’assainissement et d’eau potable, outre la détérioration de l’état de l’infrastructure, notamment, des écoles, accentuera les disparitions régionales.

Les députés ont dans ce acdre appelé le ministère à procéder à l’aménagement de l’infrastructure dans les régions, pour inciter l’investissement privé et les initiatives privées et limiter, par conséquent, les disparités régionales, estimant que la faiblesse du développement régional est la cause principale de la prolifération du phénomène de l’exode rural et de l’immigration irrégulière .

Ils ont appelé à l’impératif de simplifier les procédures administratives et à renoncer au système des autorisations pour attirer l’investissement.

Les députés ont mis l’accent sur l’impératif d’attirer les investisseurs étrangers, à travers la diplomatie économique, dont le rendement est modeste.

 

Présidence du Gouvernement – Développement régional et services publics : Renforcement du rôle des institutions régionales de l’exécutif

13. November 2024 um 10:41

La Présidence du gouvernement apporte son appui aux gouverneurs afin qu’ils redoublent d’efforts et assurent la coordination nécessaire avec les différentes administrations régionales et centrales en vue de veiller à la bonne application des politiques de l’Etat et notamment l’exécution des projets publics et privés dans les régions et d’offrir un service public décent aux citoyens.

Une nouvelle circulaire a été publiée hier par la Présidence du gouvernement à l’intention des gouverneurs, et ce dans le cadre de sa stratégie de recadrage du travail des institutions relevant de l’exécutif et la mise en application des politiques et programmes de l’Etat dans les régions afin de relancer le développement régional et local dans les différents districts du pays et assurer le suivi des services publics.

La Présidence du gouvernement appelle, à travers cette circulaire, datée du 6 novembre, à redoubler d’efforts afin d’offrir les meilleurs services aux citoyens, à accélérer le rythme du développement régional, ainsi qu’à évaluer les difficultés entravant ses prérogatives et la réalisation des projets publics et à trouver les solutions adéquates. La circulaire  appelle également les gouverneurs à appliquer le décret n°457 de 1989 portant sur la délégation de certains pouvoirs des membres du gouvernement aux gouverneurs, et ce pour assurer la bonne application de ses prérogatives d’exécution, de suivi et d’évaluation.

Coordination avec le régional et le central

Les gouverneurs sont appelés, entre autres, à fournir des rapports quotidiens au gouvernement sur la situation de l’approvisionnement en produits de base, outre des rapports mensuels comprenant des listes des projets publics et privés faisant face à des difficultés d’exécution dans leurs régions respectives. Ces listes mensuelles doivent englober, aussi, les taux de réalisation de chaque projet, et les propositions à même de lever les entraves existantes.

Les gouverneurs sont appelés aussi à veiller à assurer une coordination permanente avec les services régionaux et centraux afin de renforcer la protection des biens publics contre toute exploitation illégale ou détérioration, et cela concerne notamment les terres domaniales. La circulaire porte aussi sur des efforts à fournir en matière de respect de l’environnement et appelle à sanctionner toute infraction ou violation commise. Elle appelle aussi à renforcer le contrôle des prix et de l’approvisionnement régulier en produits de base, afin de lutter contre le monopole et le commerce illégal, et ce via la coordination avec les commissions régionales.

L’article Présidence du Gouvernement – Développement régional et services publics : Renforcement du rôle des institutions régionales de l’exécutif est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

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Débats budgétaires 2025 :Révision de la loi sur les marchés publics et suppression de la sous-traitance en Tunisie pour 2025

Von: walid
11. November 2024 um 10:43

Le débat sur la mission de la Présidence du gouvernement dans le cadre du budget de l’État pour l’année 2025, lors de la session plénière, tenue dimanche au Palais du Bardo, s’est principalement concentré sur les projets bloqués, la lutte contre l’emploi précaire et la révision de la loi sur les marchés publics.

Les interventions des députés ont porté principalement sur plusieurs points, notamment la suppression de la sous-traitance, la recherche de solutions adéquates aux projets bloqués dans de nombreuses régions du pays et la nécessité de réformer la loi sur les marchés publics afin de stimuler les investissements.

La question des projets bloqués dans les secteurs de la santé et du transport ferroviaire a été largement abordée lors des interventions des députés.

Le président du comité général de la fonction publique et le représentant de la Présidence du gouvernement, Hassen Massoudi a précisé lors de sa présentation du budget de la mission de la Présidence du gouvernement que l’objectif principal est de mettre en œuvre la politique générale de l’État, relever le défi de la modernisation administrative et garantir au final une bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques dans une vision prospective à l’horizon 2035.

Pour 2025, le budget alloué à la mission de la présidence du gouvernement, qui comprend 7 établissements publics et 8 entreprises publiques, est estimé à 271 millions de dinars contre 272 millions en 2024, en baisse de 0,48 %, due à la réduction de l’enveloppe consacrée à la section des interventions. Il est réparti comme suit :

-Dépenses de rémunération : 197.232 mille dinars

-Dépenses de gestion : 22.480 mille dinars

-Dépenses d’interventions : 45.130 mille dinars

-Dépenses d’investissement : 6.158 mille dinars

Budget 2025 : La Tunisie planifie des maisons de services numériques et de profondes réformes publiques

Von: walid
11. November 2024 um 10:33

Le président du comité général de la fonction publique et représentant de la présidence du gouvernement, Hassan Messaoudi a souligné que le système du citoyen-superviseur a largement contribué à l’amélioration de la qualité des services administratifs, annonçant la volonté du gouvernement de créer de plusieurs maisons de services numériques au niveau des communes.

Lors de l’examen du budget de la mission de de la présidence du gouvernement,, dimanche à l’ARP, il a évoqué l’existence d’une série de réformes dans la fonction publique et la gestion des ressources humaines, outre plusieurs projets de décrets visant à supprimer les différentes formes de l’emploi précaire et à améliorer la situation des ouvriers des chantiers.

S’agissant du système du citoyen-superviseur, Messaoudi a indiqué que les observations et les rapports établis par l’équipe de cette institution ont contribué à améliorer la qualité des services administratifs, à répondre aux aspirations et aux attentes des citoyens.

Il a fait savoir que des efforts sont actuellement tournés vers la mise en œuvre des programmes et des initiatives de gouvernement ouvert et que le 5ème plan d’action national pour le partenariat de gouvernement ouvert 2023-2025 a été lancé depuis le début de cette année en coopération avec plusieurs partenaires techniques et financiers.

Pour l’année 2025, a-t-il dit, il est prévu d’élaborer un plan national visant à améliorer l’accès aux sites web publics en mettant à contribution les outils de l’intelligence artificielle (IA) et en coopération avec un certain nombre de startups actives dans ce domaine.

En ce qui concerne la modernisation administrative, le représentant du gouvernement a également évoqué l’élaboration d’un projet visant à revoir en profondeur la nomenclature des circuits administratifs prioritaires pour le citoyen.

Répliquant aux questions soulevées par les députés sur les perspectives de la réforme de la fonction publique, Messaoudi a annoncé une stratégie visant à revoir en profondeur du statut général des fonctionnaires de l’Etat et des établissements publics.

Dans ce contexte, il a dévoilé un projet préliminaire de cette révision, faisant état de 700 observations et remarques issues des différents ministères et organismes publics qui devront être prise en considération lors de la rédaction finale du projet.

Le représentant du gouvernement a ajouté que le nouveau projet comportera plusieurs avantages aux agents publics et sera centré sur la promotion et la motivation professionnelles.

En ce qui concerne l’emploi précaire, il a mis l’accent sur l’élaboration de plusieurs projets de décret, dont un projet régissant le statut des agents non titulaires dans la fonction publique et un autre qui va régulariser le statut des agents contractuels dans les établissements et les entreprises publics.

Pour ce qui est volet investissement et projets bloqués, Messaoudi a rappelé que le gouvernement est résolu à entamer sous peu un nouveau projet pour stimuler l’initiative économique dans le cadre d’une vision globale de développement qui encourage l’investissement dans les technologies modernes et les secteurs à valeur ajoutée.

La même source a précisé que le gouvernement a adopté une approche participative et établi une liste préliminaire des projets publics les plus importants et a procédé à la création d’un comité régional au niveau de chaque région et d’un comité sectoriel au niveau de chaque ministère pour coordonner entre eux au sujet de la mise en œuvre de ces projets publics.

ARP : Débat sur l’augmentation de 13,8 millions de dinars dans le budget de la présidence en 2025

Von: walid
11. November 2024 um 10:04

Les débats budgétaires autour du budget de l’année 2025 se sont poursuivis lors de la séance du soir de la session plénière tenue, dimanche, au Palais du Bardo.

Lors de cette séance, les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont eu l’occasion d’assister à un exposé détaillé des différents volets du budget de la mission de la présidence de la République au titre de l’année 2025, présenté par le premier conseiller du Président de la République chargé des services communs, Mourad Haloumi.

Selon le conseiller, la mission de la Présidence de la République pour 2025 s’articule autour de trois programmes-clés, à savoir la sécurité nationale et relations extérieures, la sécurité présidentielle et la protection des personnalités officielles ainsi que le Commandement et le soutien.

Les fonds alloués à la mission de la Présidence de la République pour l’année 2025 sont estimés à 214,259 millions de dinars contre 200,400 millions de dinars en 2024, en hausse de 13,859 millions de dinars, et répartis comme suit :

– Les dépenses de rémunération : 161,206 millions de dinars contre 150, 697 millions de dinars en 2024.

– Les dépenses de gestion : 34 millions de dinars contre 31,373 millions de dinars en 2024.

– Les dépenses d’intervention : 5,501 millions de dinars contre 5,5 millions de dinars en 2024.

-Les dépenses d’investissement : 13,552 millions de dinars contre 12,830 millions de dinars en 2024.

Lors de ce débat, les interrogations des députés se sont articulées autour des questions liées essentiellement à la nécessité de reconsidérer le rôle de l’Institut des études stratégiques afin qu’il contribue activement à faire face à la montée en puissance de la dégradation morale et de la vacuité intellectuelle qui ont rage dans le pays, illustrée par la propagation de certaines pratiques immorales et incivilités via le cyberespace.

Répondant aux questions des députés, le conseiller de la présidence de la République a tenu à souligner qu’à la lumière des défis nationaux, régionaux et internationaux, le département de la sécurité nationale est soucieux de renforcer la sécurité et la stabilité du pays, de consolider sa position au double plan régional et international et de contribuer à assurer les exigences du développement en réponse aux attentes du peuple Tunisien.

Il a ajouté que son département œuvre scrupuleusement à assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations et des résultats issus des réunions du Conseil de la sécurité nationale.

Évoquant la politique étrangère de la Tunisie, Haloumi a rappelé la ferme position du principe de soutien de la Tunisie en faveur de la juste cause palestinienne et son souci constant de renforcer son appartenance à l’espace africain et de développer ses relations avec l’espace méditerranéen.

Sur un autre plan, il a mis en exergue la volonté du Président de la République de parachever les institutions prévues par la Constitution, citant en exemple le projet de loi sur les conseils locaux, régionaux et des districts qui sera bientôt soumis au Parlement.

S’agissant de la promotion du statut et du rôle de l’ITES, le conseiller de la présidence de la République a indiqué que le budget alloué à cette institution en 2025 s’élève à 1,193 million de dinars, dont 0,5 million de dinars sont destinés au volet études et recherches, soulignant que l’Institut œuvre de concert avec le département de la sécurité nationale en vue de mettre sur pied un projet de stratégie nationale centré autour de la valorisation de l’identité nationale, en symbiose avec les études élaborées par le passé sur la question éducative.

Débats budgétaires 2025 : examen du budget de la mission de la Présidence du gouvernement

11. November 2024 um 09:28

Le débat sur la mission de la Présidence du gouvernement dans le cadre du budget de l’État pour l’année 2025, lors de la session plénière, tenue dimanche au Palais du Bardo, s’est principalement concentré sur les projets bloqués, la lutte contre l’emploi précaire et la révision de la loi sur les marchés publics.

Les interventions des députés ont porté principalement sur plusieurs points, notamment la suppression de la sous-traitance, la recherche de solutions adéquates aux projets bloqués dans de nombreuses régions du pays et la nécessité de réformer la loi sur les marchés publics afin de stimuler les investissements.

La question des projets bloqués dans les secteurs de la santé et du transport ferroviaire a été largement abordée lors des interventions des députés.

Le président du comité général de la fonction publique et le représentant de la Présidence du gouvernement, Hassen Massoudi a précisé lors de sa présentation du budget de la mission de la Présidence du gouvernement que l’objectif principal est de mettre en œuvre la politique générale de l’État, relever le défi de la modernisation administrative et garantir au final une bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques dans une vision prospective à l’horizon 2035.

Ainsi, pour 2025, le budget alloué à la mission de la présidence du gouvernement, qui comprend sept établissements publics et huit entreprises publiques, est estimé à 271 millions de dinars; contre 272 millions en 2024. Soit en baisse de 0,48 %, en raison de la réduction de l’enveloppe consacrée à la section des interventions. Il est réparti comme suit :

  • Dépenses de rémunération : 197 232 mille dinars;
  • Dépenses de gestion : 22 480 mille dinars;
  • Dépenses d’interventions : 45 130 mille dinars;
  • Dépenses d’investissement : 6 158 mille dinars.

Avec TAP

L’article Débats budgétaires 2025 : examen du budget de la mission de la Présidence du gouvernement est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Budget 2025 : Le Gouvernement ambitionne 3,2% de croissance et investit dans les réformes

Von: walid
11. November 2024 um 09:41

«Le taux de croissance fixé par le gouvernement pour l’année 2025, à 3,2% est un taux ambitieux qui tient compte du volume des défis liés aux contraintes et aux pressions financières publiques, des facteurs extérieurs, des changements climatiques et de la volonté de compter sur les propres moyens et ressources de l’Etat” a affirmé le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.

En réponse aux questions des députés lors de la discussion des projets de budget de l’Etat et du budget économique au titre de 2025, au siège de l’ARP au Bardo, le chef du gouvernement a qualifié ce taux de « réaliste » et réaliste.

Dans ce contexte, il a cité la stabilité économique et institutionnelle, l’amélioration des indicateurs économiques nationaux, le démarrage de la lutte active contre la corruption outre le traitement des problèmes liés au secteur du phosphate et à la relance des projets en suspens.

Selon Maddouri, le gouvernement travaille depuis une certaine période sur la promotion de l’investissement public à travers la mise en place de mesures et de législations visant à relancer les grands projets en suspens, recensés à 1126.

Le chef du gouvernement a signalé que les commissions régionales et sectorielles sont parvenues à résoudre certains problèmes liés à ces projets et d’autres sont en cours d’étude.

« Des projets à caractère stratégique ont été également préparés et la publication du décret 497 de 2024 constitue le cadre propice pour garantir plus d’efficacité étant donné la non obligation de passer par les appels d’offres », a-t-il indiqué.

Maddouri a ajouté que plusieurs mesures ont été prises en faveur des entreprises de travaux publics et des parties travaillant avec l’administration parallèlement au parachèvement de l’examen du projet de décret sur la révision de la réglementation sur les marchés publics.

Il a annoncé qu’un plan d’action a été élaboré pour la compagnie des phosphates de Gafsa pour la période 2025/2030, ciblant la reprise de l’activité de l’usine de Mdhilla 2 et de la laverie de “Om Lakhchab” outre la programmation d’une deuxième unité de production d’une capacité de 1,6 million de tonnes annuellement, dans cette laverie.

Et d’annoncer, par ailleurs, que les efforts vont être axés sur le parachèvement d’un projet de loi unifié dans le domaine de l’investissement pour instaurer un climat d’affaires transparent et stable.

Le chef du Gouvernement a évoqué la transition numérique des services administratifs, soulignant le lancement d’un programme visant la simplification des procédures administratives et leur digitalisation par la mise en place d’un portail national des services administratifs à distance.

Ces programmes de numérisation vont être intégrés dans les différentes réformes sectorielles (Santé, Education, Enseignement Supérieur, Tourisme) et vont cibler, aussi, les tunisiens résidents à l’étranger.

“Le gouvernement est soucieux de renforcer la compétitivité des entreprises, en assurant l’accompagnement nécessaire, en développant les services logistiques et en orientant les investissements du secteur privé vers des secteurs prometteurs et des métiers d’avenir outre l’impulsion de la création d’entreprises communautaires “.

“Le projet de budget de l’Etat va consacrer 10 615 millions de dinars au développement régional en tant que levier du développement économique et social” a souligné Maddouri.

 

Conseil national des régions et des districts – CNRD : Les députés réclament plus d’argent

Von: walid
10. November 2024 um 18:23

ARP - ParlementL’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont entamé, dimanche, au Palais du Bardo, l’examen, en séance plénière commune, du budget du CNRD pour l’année 2025, dans le cadre de la discussion du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025.

Les interventions des membres des deux chambres parlementaires ont porté notamment sur l’état “déplorable” des locaux du Conseil national des régions et des districts et l’”insuffisance” du budget alloué à cette institution constitutionnelle qui joue un rôle fondamental dans la promotion du développement.

Ils ont, dans ce contexte, évoqué les grandes difficultés auxquelles les membres du CNRD ont fait face pendant l’exercice de leur fonction.

Pour eux, ces difficultés sont liées à l’absence des moyens de travail nécessaires et au manque enregistré au niveau du personnel administratif composé, seulement, de 15 fonctionnaires.

A cet effet, les élus ont appelé à revoir à la hausse le budget alloué au CNRD afin de pouvoir fournir les équipements logistiques à même de faciliter le travail de la deuxième chambre parlementaire.

D’autre part, les députés ont souligné la nécessité de fixer des indemnités aux membres des Conseils locaux et régionaux et d’accélérer l’élaboration des textes de loi régissant leur fonctionnement.

En réponse aux interventions des députés, l’assesseur chargé de la Gestion générale, Salem Mekni, a assuré que les appels d’offre relatifs à l’acquisition des équipements nécessaires pour la réhabilitation du siège du Conseil des régions et des districts seront bientôt lancés.

De son côté, le président du CNRD, Imed Derbali, a reconnu que le budget alloué au Conseil est “en-deçà” des attentes de ses membres, soulignant toutefois que cette situation n’empêchera pas les élus à s’acquitter pleinement de leurs tâches.

A noter que le Conseil national des régions et des districts bénéficiera en 2025 d’un budget de 15,6 MD, réparti ainsi: 10,6 MD pour les dépenses salariales, 2,1 MD pour les dépenses de gestion, 1,3 MD pour les dépenses d’interventions et 1,5 MD pour les dépenses d’investissement.

Combien vaut votre blé ? Nouveaux prix fixés pour les céréales en Tunisie

Von: walid
10. November 2024 um 18:09

CéréalesUn décret fixant le prix et les modalités de paiement, de stockage et de rétrocession des céréales pour la campagne 2024-2025 a été publié, le 8 novembre 2024, au Journal Officiel de la République Tunisienne(JORT).

En vertu de cet décret, les prix de base à la production et à l’achat auprès des collecteurs des céréales saines, loyales et marchandes de la récolte de l’année 2024 sont fixés à 90 D/ql pour le blé dur et à 70 D/ql pour le blé tendre.

La commercialisation de l’orge et du triticale est libre. Toutefois un prix d’intervention fixé à 55 D/ql est appliqué par les organismes collecteurs et stockeurs au titre d’acquisition d’orge et du triticale qui leur seront livrées par les producteurs. Les quantités des céréales livrées aux organismes de collecte bénéficient d’une prime exceptionnelle de prompte livraison fixée selon les espèces des céréales.

Il s’agit de 40 D/ql pour le blé dur (jusqu’au 31 août 2024), de 30 D/ql pour le blé tendre (jusqu’au 31 août 2024) et de 25D/ql pour l’orge et le triticale (jusqu’au 10 juillet 2024).

Cette prime exceptionnelle peut s’étendre pour les quantités de blé dur et de blé tendre de la récolte de l’année 2024 qui sont échangées avant le 31 décembre 2024 contre des semences certifiées de blé dur et de blé tendre conformément à des procédures fixées à cet effet.

Pour les quantités des céréales livrées aux organismes de collecte, elles bénéficient d’une prime incitative conjoncturelle de la récolte de l’année 2024 fixée à 10 D/ql et ce jusqu’au 31 août 2024 pour les blés et jusqu’au 10 juillet 2024 pour l’orge et le triticale.

L’office des céréales bénéficie d’une prime de magasinage destinée à couvrir les frais de financement, d’entretien et de conservation des céréales de la récolte 2024.

Le taux mensuel de la prime de magasinage est fixé à 1,539D/ql pour le blé dur, à 1,243 D/ql pour le blé tendre, à 1,086 D/ql pour l’orge et à 1,086 D/ql pour le triticale.

Les collecteurs des semences versent à l’office des céréales par quintal de blé dur, de blé tendre, d’orge et de triticale rétrocédé une somme destinée à couvrir la prime de magasinage prévue à l’article 14 du présent décret et fixée à 9,238 D/ql pour le blé dur, à 7,459 D/ql pour le blé tendre, à 6,517 D/ql pour l’orge et à 6,517 D/ql pour le triticale.

Ils paieront une somme de 0,100 D destinée à alimenter le compte du budget de l’office des céréales intitulé « fonds d’équipement de l’office des céréales ».

De son coté, l’office des céréales verse aux collecteurs une prime de collecte, une prime de magasinage et une prime de transport dont le montant et la méthode de calcul seront fixés dans la convention qui fixe la relation entre l’office des céréales et le collecteur des céréales de consommation. Le règlement de la prime de magasinage qui couvre les frais de magasinage, d’entretien et de conservation des céréales au profit des collecteurs sera effectué par l’office des céréales, sur présentation de mémoires mensuels, établis en 4 exemplaires conformément aux modèles déposés à l’office des céréales, remis ou transmis à cet organisme avant le 15 de chaque mois, au titre du mois précédent, a précisé la même source.

Budget 2025 : Le gouvernement mise sur les infrastructures pour relancer l’économie

Von: walid
10. November 2024 um 15:06

infrastructuresAu cours de l’année 2025, le gouvernement prévoit de consacrer une enveloppe de 5,4 milliards de dinars pour l’investissement et et le opérations financières destinées à des projets de développement répartis sur 22 portefeuilles ministériels, contre 5,3 milliards de dinars prévus cette année, soit une augmentation d’environ 148 MD.

Ces données ont été publiées dans le rapport des commissions des finances de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), sur le projet du budget et la balance économique pour l’année 2025.

Le ministère de l’Equipement occupe la première place des ministères bénéficiant d’investissements gouvernementaux avec 1,8 milliard de dinars, consacrés à l’achèvement des projets en cours et au lancement d’autres nouveaux projets, à l’instar de la poursuite de l’achèvement du pont de Bizerte, d’un coût d’environ 1 milliard de dinars et l’affectation de 336 millions de dinars aux pistes rurales.

“L’investissement public est un levier essentiel pour relancer l’économie.”

Le gouvernement se penche sur la mise en œuvre des programmes liés à la protection contre les inondations et le programme spécifique des logements sociaux avec la consécration de 20 millions de dinars au premier logement.

Il prévoit, également, de consacrer par tranches environ 1,4 milliard de dinars au ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche pour la réalisation de divers projets, dont environ 796 millions de dinars pour les dépenses d’interventions en matière de développement et 667 millions de dinars pour les dépenses d’investissement.

Le ministère de l’Intérieur bénéficiera de 1,2 milliard de dinars, dont 999 millions de dinars pour les dépenses de développement et 242 millions de dinars pour les investissements, afin de renforcer sa capacité en matière d’appui aux efforts des collectivités locales.

“Le secteur de l’agriculture bénéficiera d’investissements conséquents pour assurer la sécurité alimentaire.”

Le ministère de la défense recevra environ 977,8 millions de dinars l’année prochaine sous forme de fonds de paiement pour l’achèvement des programmes et projets relevant de sa mission de protection de la sécurité nationale.

L’Exécutif a réservé au ministère de l’Economie et de la planification une enveloppe d’environ 862,8 millions de dinars, soit une hausse de 0,7 % par rapport à l’allocation de l’année 2024, en raison de la programmation d’importantes enveloppes pour la réalisation du programme de développement intégré et l’accroissement des enveloppes à l’effet de fournir l’autofinancement des projets.

“Le gouvernement mise sur le développement des régions et la création d’emplois.”

Le gouvernement a programmé d’accorder au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie 267,7 millions de dinars, dont 108,5 millions de dinars réservés au secteur de l’énergie et 14millions de dinars pour le secteur minier, dans le cadre d’une initiative visant à attirer des investisseurs par l’Office national des Mines.

La répartition des dépenses pour les programmes de développement et de l’investissement public comprend l’allocation de 89,3 millions de dinars u secteur du tourisme, 81 millions de dinars au Ministère des technologies de la communication, 15,8 millions de dinars au ministère du Commerce et du Développement des Exportations et 12,2 millions de dinars au Ministère des Domaines de l’Etat et des affaires foncières

Budget 2025 : Un séisme fiscal qui pénalise les classes moyennes

Von: walid
10. November 2024 um 13:06

Des députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et des membres du Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) ont estimé, samedi, que le projet de loi de finances de 2025 ne consacre pas la justice fiscale, dans la mesure où ce texte s’inscrit dans le sillage des anciennes politiques qui ont alourdi le fardeau fiscal des contribuables notamment les fonctionnaires et les entreprises.

Poursuivant les travaux de la séance plénière consacrée à l’examen du projet de budget de l’Etat et du projet du budget économique pour l’exercice 2025, des députés et membres du CNRD ont mis l’accent sur l’importance d’engager des réformes structurelles tout en répondant aux aspirations des citoyens, de consacrer l’équité fiscale.

Certains ont qualifié la révision à la hausse de l’impôt opérée chaque année par les autorités de “séisme fiscal” qui touche seulement la popluation active et les entreprises créatrices de richesse.

Pour eux, la justice fiscale ne veut pas dire appauvrir davantage la classe moyenne, appelant à élargir l’assiette fiscale en encourageant l’investissement, en créant la valeur ajoutée et en numérisant les mesures administratives.

Ils ont appelé à accélérer l’intégration de l’économie parallèle, à promouvoir les entreprises communautaires et à exploiter les terres agricoles afin de consacrer la souveraineté alimentaire.

Ils ont également, mis l’accent sur l’importance d’instaurer un modèle économique qui puisse répondre aux normes internationales et de lutter contre la corruption répandue dans le pays, notamment, dans les établissements publics.

Les représentants du peuple ont, par ailleurs, appelé le gouvernement à élaborer un projet de loi de finances qui repose sur des hypothèses en lien avec la réalité, afin que l’Etat puisse compter sur ses ressources.

Et de rappeler que le gouvernement a prévu un taux de croissance de 2,1% en 2024, mais il n’a pu réalisé que 0,6% durant le dernier semestre.

D’autres députés ont, d’autre part, jugé indispensable de décréter une amnistie pour les personnes emprisonnées suite à des affaires de chèques sans provisions afin de relancer l’économie.

Ils ont, dans ce contexte, déploré la non application la loi modifiant le code commercial adoptée par le parlement, notamment, les dispositions qui imposent aux banques de clôturer les comptes bancaires et de réduire le taux d’intérêt imposé sur les prêts dépassant les sept ans.

En ce qui concerne le transport, ils ont mis l’accent sur l’importance de développer ce secteur, en fournissant des moyens de transport en nombre suffisant au profit des personnes porteuses de handicap et en révisant les textes de loi relatifs à cette catégorie de personnes.

Kamel Madouri face aux députés : Des réponses attendues sur le budget 2025

Von: walid
10. November 2024 um 10:10

Le Parlement reprendra demain, dimanche, à 10 h du matin, les travaux de la séance plénière conjointe avec le Conseil national des régions et des districts, consacrée à la discussion des projets de budget de l’État et de la balance économique pour l’exercice 2025.

Lors de cette plénière, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, répondra aux questions soulevées par les députés des deux chambres lors de leurs interventions vendredi et samedi, comme l’a annoncé le président du parlement, Brahim Bouderbala.

Les députés entameront également l’examen des missions spécifiques de l’Assemblée des représentants du peuple, du Conseil national des régions et des districts, de la présidence de la République et de la présidence du gouvernement, conformément au calendrier publié par les deux chambres.

À noter que le gouvernement prévoit un budget de l’État d’environ 78,2 milliards de dinars, selon le projet de loi de finances pour 2025, soit une augmentation de 2,5 milliards de dinars par rapport aux résultats révisés du budget de 2024.

Le gouvernement envisage aussi une augmentation des recettes de 5,7 % en 2025, ainsi qu’une hausse des dépenses de 0,04 %. Un montant de 11,5 milliards de dinars sera alloué aux dépenses de subventions, dont environ 8 milliards de dinars pour le secteur des hydrocarbures et 3,8 milliards de dinars pour soutenir les ressources.

Tunisie – Budget de l’Etat 2025 : le ministère de l’Equipement principal bénéficiaire

Von: La Presse
09. November 2024 um 12:44

Le gouvernement prévoit d’allouer l’année prochaine 5,4 milliards de dinars à des projets de développement répartis entre 22 portefeuilles ministériels contre 5,3 milliards de dinars prévus au cours de l’année 2024, selon le rapport de la commission des finances à l’ARP.
C’est le ministère de l’Equipement qui figure en haut du tableau des principaux bénéficiaires avec la mobilisation d’un budget de 1,8 milliards de dinars qui sera consacré à la poursuite des grands projets en cours de réalisation et au démarrage de nouveaux.

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ARP – Examen des projets de Loi de Finances et de budget de l’état pour l’exercice 2025 : Corrélation entre le rôle social de l’Etat et le développement économique

09. November 2024 um 11:20

Le démarrage, hier, des séances plénières communes à l’ARP a laissé présager une coordination effective entre les deux chambres parlementaires mais aussi une acceptation globale des dispositions inscrites dans le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 en dépit de certaines réserves. De même, l’esprit d’unité a bien été constaté lors de ces travaux qui se poursuivent aujourd’hui avec le débat autour du PLF. Alors que le budget de l’Etat sera discuté demain, dimanche, toujours en séance commune entre les élus des deux chambres parlementaires.

Les séances plénières communes entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) dont les travaux sont consacrés à l’examen des projets de loi de finances et de budget de l’Etat pour l’exercice 2025, ont démarré hier en matinée et se sont poursuivis durant la journée. 

Le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a procédé par la présentation de la Déclaration du gouvernement, qui détaille les priorités et les perspectives économiques du pays ainsi que les orientations budgétaires pour l’année prochaine, et ce en présence des présidents respectifs de l’ARP et du Cnrd: Brahim Bouderbala et Imed Derbali, des députés et élus des deux chambres parlementaires, ainsi que des membres du gouvernement.  Maddouri a indiqué que ce document traduit les orientations et la vision de l’Etat, et l’identité de la fonction exécutive, telle que stipulée dans les dispositions de la Constitution. 

Cette déclaration, a souligné le Chef du gouvernement, est en parfaite harmonie avec les priorités et les objectifs fixés pour l’année 2025, notamment en matière de développement et de croissance, consacre les orientations du Président de la République, Kaïs Saïed, notamment en ce qui concerne le rôle social de l’Etat à travers plusieurs mesures prises au profit des couches vulnérables, des jeunes entrepreneurs, et dans plusieurs secteurs d’activités. 

Des orientations socioéconomiques et un tableau de bord transversal

Kamel Maddouri a souligné que ce document, via d’autres décisions, construit les piliers et les fondements des réformes engagées par le pays, sous les directives du Chef de l’Etat, visant à relancer les grands projets publics, impulser les investissements, lutter contre toute forme de monopole, de corruption, du crime organisé, de trafic illégal. C’est ainsi qu’un travail de réformes législatives est déjà entamé et devra continuer en coordination avec les deux chambres parlementaires. D’ailleurs, le Chef du gouvernement a indiqué qu’un tableau de bord transversal sera élaboré pour les différentes activités, notamment économiques, et qui prendra en considération les besoins et les capacités de chaque région et district selon la nouvelle configuration. 

Maddouri a insisté sur le souci du gouvernement de travailler avec les deux chambres dans un esprit de coopération, de complémentarité et de partenariat effectif en vue de réaliser les exigences de la révolution législatives, conformément aux choix et orientations du Président de la République, et de manière à garantir l’efficacité et la célérité des réformes législatives à travers les projets de loi et de traités internationaux ou encore par le biais des plans de développement, et ce dans le respect de l’unité de l’Etat et de sa souveraineté. «L’équipe gouvernementale, a-t-il souligné, œuvrera en vue de répondre aux aspirations des Tunisiens et jeter les fondements d’un Etat porteur d’une vision innovante, efficace et juste, un Etat capable de changer les conditions de vie des citoyens, préserver leur dignité et les protéger contre toute forme de précarité, un Etat qui libère les potentiels et mobilise tous les efforts au service du développement».

Une croissance du PIB à 3,2% en 2025

Le Chef du gouvernement a assuré qu’en matière de budget, les efforts du gouvernement visent à stabiliser les équilibres financiers, ce qui va permettre d’endiguer le déficit budgétaire, et de maintenir l’endettement public à un niveau acceptable, tout en gardant un taux d’inflation maîtrisable. «Tous les indicateurs font état d’une amélioration de la performance économique notamment dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture, depuis le début du second semestre. Cette performance contribuera à la réalisation d’un taux de croissance de 1,6% en 2024, et ce, en dépit des difficultés auxquelles sont confrontées encore les industries extractives et manufacturières», a-t-il déclaré.

Et d’ajouter que le gouvernement s’attend à une amélioration de la balance des paiements grâce notamment à la maîtrise du déficit budgétaire courant, qui devrait atteindre 2,7% du PIB en 2024, malgré la hausse remarquable du déficit énergétique. Pour ce qui est des prévision de croissance en 2025, le Chef du gouvernement a affirmé que la croissance du PIB serait de l’ordre de 3,2%, et ce, être autres, grâce à l’amélioration du développement économique en croissance prépondérante et au soutien du rythme des investissements. 

Toutefois, il a estimé que l’économie nationale a fait preuve d’une résilience remarquable face aux crises mondiales, rappelant que l’Etat œuvrera à honorer ses engagements financiers extérieurs. «L’amélioration de la situation économique du pays constitue l’une des priorités de l’Etat, qui œuvre à renforcer la compétitivité des entreprises tunisiennes», a-t-il indiqué, soulignant que le tissu économique a fait face à plusieurs crises, à des transformations géostratégiques mondiales et à des fluctuations économiques conjoncturelles. De même, il a fait savoir que les efforts de l’Etat seront orientés vers la conception de nouvelles approches nationales plus efficaces. Ainsi, le recours aux compétences tunisiennes dans les différents domaines va contribuer au rétablissement de la confiance, booster la production et l’exportation, stimuler les investissements et promouvoir les activités prometteuses à haute valeur ajoutée.

Carte régionale et autres mesures innovantes

La mise en application de la carte régionale comprenant des investissements adéquats pour chaque district sera, d’après lui, un atout dans cette perspective. Il a, dans ce sens, indiqué que la stratégie de numérisation des divers services de l’Etat sera transversale. Maddouri a, également, estimé que les réserves en devises devraient atteindre un niveau satisfaisant grâce aux transferts des Tunisiens à l’étranger et aux recettes touristiques, outre la hausse des flux des investissements extérieurs, notamment dans le secteur des énergies renouvelables. «Les estimations des ressources propres de l’État pour l’année 2025 dépendent principalement de l’amélioration du recouvrement de ses ressources, à travers l’appui du respect des obligations fiscales, la lutte contre l’évasion fiscale, l’intégration de l’économie parallèle dans le circuit légal, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration des services administratifs, grâce à la numérisation et la modernisation de la direction de la fiscalité et du recouvrement», a-t-il expliqué.

Durant sa présentation, le Chef du gouvernement a donné des exemples de mesures prises, sous les directives du Président de la République, Kaïs Saïed, dans divers secteurs et qui entérinent la volonté et l’ambition de consacrer le rôle social de l’Etat, tout en réconfortant les atouts économiques à même de soutenir les efforts d’impulsion des investissements, et notamment la décision de créer la Commission des grands projets, qui est un projet parmi d’autres de grande envergure et qui aura certainement son impact sur l’accélération de la réalisation des grands projets publics et privés, et dont l’impact ne peut qu’être bénéfique sur l’image du site Tunisie à l’échelle régionale et internationale, redonnant confiance en la capacité du pays à drainer des investissements de taille.

Et avec les réformes législatives et autres engagées, touchant divers secteurs dont l’agriculture, le phosphate, les transports et la logistique, la formation et l’emploi, la numérisation, le renforcement des économies verte, bleue et circulaire, l’orientation vers les énergies renouvelables; tous ces efforts porteront leurs fruits et auront une incidence positive sur la performance de l’économie nationale sans que l’Etat ne cède à son rôle social…

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Rapport commun des commissions des finances de l’ARP et du CNRD : 78,2 milliards de dinars de budget pour 2025

09. November 2024 um 11:15

Les estimations du budget de l’Etat 2025 reposent sur la stabilité du taux de change du dinar face aux principales devises étrangères, l’amélioration de 4,2% du rythme de développement des importations de marchandises, outre la stabilité des prix des produits alimentaires de base sur les marchés internationaux. D’après le rapport, le taux de croissance du PIB, aux prix courants, s’est stabilisé à 3,2% en 2025, sur fond de stabilisation du taux du prix du baril de pétrole brut «Brent» aux alentours de 74 dollars. 

Selon un rapport commun des deux commissions des finances relevant de l’Assemblée  des représentants du peuple,  et du Conseil national des régions et des districts, Cnrd, publié hier, le budget de l’État pour l’année 2025 est de l’ordre de 78,2 milliards de dinars, soit une hausse de 2,5 milliards de dinars par rapport aux résultats actualisés pour l’année 2024. Le gouvernement a pris en considération, lors de l’élaboration du budget de l’Etat 2025, les résultats prévus pour l’exercice 2024 en se basant sur l’état d’exécution du budget de l’Etat à fin août 2024. D’après le rapport, le taux de croissance du PIB, aux prix courants, s’est stabilisé à 3,2% en 2025, sur fond de stabilisation du taux du prix du baril de pétrole brut «Brent» aux alentours de 74 dollars. Les estimations du budget de l’Etat 2025 reposent, selon ce rapport, sur la stabilité du taux de change du dinar face aux principales devises étrangères, l’amélioration de 4,2% du rythme de développement des importations de marchandises, outre la stabilité des prix des produits alimentaires de base sur les marchés internationaux.

Le gouvernement poursuivra en 2025 la réforme fiscale via l’élargissement de l’assiette fiscale, l’intégration du secteur parallèle, la lutte contre l’évasion fiscale et la rationalisation des avantages fiscaux et financiers. Pour ce qui est du renforcement du rôle social de l’Etat, on y procèdera en allouant les enveloppes nécessaires pour subventionner les produits de base, les hydrocarbures et le transport ainsi qu’en assurant la régularité du marché intérieur et en soutenant les catégories démunies à travers plusieurs mesures. 

Le budget de l’Etat 2025 repose, en outre, sur le renforcement des ressources non fiscales et l’accélération des délais d’exécution des projets publics et privés, outre le développement de la gouvernance des entreprises publiques et la lutte contre les changements climatiques.

Les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État à fin août 2024 font état que ce dernier a atteint 75,6 milliards de dinars contre 77,8 milliards de dinars estimés pour l’année 2024, soit une hausse de 9,4% par rapport aux résultats de l’année 2023.

Les dépenses pour toute l’année 2024 devront atteindre environ 56,9 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 5,7% par rapport aux résultats enregistrés fin 2023.

Hausse des recettes de 5,7%

Le gouvernement prévoit, dans le cadre du projet de budget de l’Etat, au titre de l’année 2025, une hausse des recettes de 5,7%, et une légère augmentation des dépenses de 0,04%.

Les ressources propres représentent près de 63,9 % du total des ressources de l’Etat, contre 62,5 % prévus au titre de l’année 2024, lesquelles sont réparties sur des recettes fiscales d’une valeur de 45,2 milliards de dinars et des recettes non fiscales estimées pour l’année 2025 à 4,4 milliards de dinars. Les recettes fiscales devront augmenter de 7,3% au titre de l’année 2025 par rapport à 2024.

Le gouvernement a estimé la valeur des ressources de trésorerie générale dans la limite de 28,2 milliards de dinars, représentant 36% des ressources de l’Etat, provenant des ressources d’endettement de près de 28 milliards de dinars et d’autres ressources de trésorerie de l’ordre de 200 millions de dinars. Les ressources d’endettement, au cours de l’année 2025, seront réparties comme suit : 6,1 milliards de dinars sous forme de dette extérieure et 21,8 milliards de dinars sous forme de dette intérieure.

 Dépenses salariales de l’ordre de 24,3 milliards de dinars

Le gouvernement a programmé des dépenses de l’ordre de 59,8 milliards de dinars au cours de l’année 2025, avec une hausse de près de 23 millions de dinars par rapport à 2024.

Les dépenses salariales sont de l’ordre de 24,3 milliards de dinars, celles des interventions sont de près de 20,5 milliards de dinars et celles d’investissement sont de l’ordre de 5,4 milliards de dinars. Les charges salariales (24,3 milliards de dinars en 2025) ont enregistré une hausse de près de 678 millions de dinars (MD) par rapport à l’enveloppe consacrée au budget de l’Etat de 2024, soit une augmentation de près de 2,8 %.

Les dépenses salariales représentent 13,3 % du produit intérieur brut (PIB), contre 13,5 % estimés dans la loi de finances 2024. Elles représentent 40,8 % des dépenses du budget au titre de l’année 2025, conte 39,6 % estimé dans la loi de finances de 2024.

Les subventions représentent 19,4% du total des dépenses

La Tunisie a consacré 11,5 millions de dinars du projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2025 aux dépenses de subvention, dont près de 8 milliards de dinars seront consacrés au secteur des hydrocarbures et 3,8 milliards de dinars aux produits de base. Les dépenses de subvention représentent près de 19,4% du total des dépenses du budget de l’Etat et 6,3% du PIB.

Selon le même rapport, les dépenses des hydrocarbures ont été fixées sur la base d’hypothèses de prix de référence du baril Brent de 77,4 dollars, une hausse du volume de la consommation de gaz naturel de 4,5%, outre les quantités de gaz algérien qui représentent près de 52% de la consommation nationale.

L’exécutif a fixé les dépenses en matière de subvention des hydrocarbures, sur l’hypothèse de l’augmentation de 2% du volume de consommation des produits pétroliers issus du pétrole brut, la mobilisation d’une enveloppe d’environ un milliard de dinars au titre de l’augmentation des prix d’achat du gaz algérien, le remboursement d’une tranche de 120 millions de dinars du crédit du Fonds saoudien de développement consacrée à l’achat de produits pétroliers et près de 200 millions de dinars pour le payement des sommes restantes dues au titre d’une prime de subvention complémentaire de 2018 à 2022.

Le gouvernement continuera la subvention des produits de base en consacrant 2,6 milliards de dinars à la subvention des céréales, 375 millions de dinars à l’huile végétale, 524 millions de dinars au lait, 190 millions de dinars à la pâte alimentaire et au couscous, 10 millions de dinars au sucre et 28 millions de dinars au papier scolaire.

Compter sur soi

Commentant ces estimations budgétaires, le député de l’ARP Abderrazek Aoudet, qui a valorisé les orientations du gouvernement à maintenir les équilibres économiques en dépit de la conjoncture, dont l’instabilité des marchés internationaux. Cependant, il a mis l’accent sur le devoir d’accentuer le travail pour assurer la souveraineté alimentaire, médicale et énergétique. Dans ce sens, il a évoqué l’impact des aléas climatiques, dont la sécheresse, sur le rendement de l’agriculture, tout en proposant d’opter pour des solutions effectives à l’instar de l’installation de stations de dessalement d’eau pour assurer la durabilité et la résilience de l’agriculture. Il a également évoqué la récupération des terres domaniales qui, selon lui, devront être revalorisées en les attribuant à des ingénieurs tunisiens en agriculture de diverses spécialités et ayant la volonté et la technicité de valoriser ces terres. Par ailleurs, Aouidet a commenté le changement récurrent d’année en année des diverses primes et des systèmes d’attributions des primes aux investisseurs. D’après lui, le fait de changer ces primes de manière récurrente est un handicap à la promotion des investissements, puisque les investisseurs cherchent la stabilité que ce soit dans les politiques de l’Etat, ou dans les facilitations et encouragements à l’investissement. 

De son côté, Issam Chouchen, président de la commission des finances de l’ARP, a défendu les estimations de croissance, valorisant les efforts fournis par le gouvernement afin de compter sur ses propres moyens pour financer le budget de l’Etat. Il a souligné que les mesures prises pour renforcer la cadence du développement sont à même de fournir des moyens de financement capables de réduire le déficit budget. Une stratégie qu’il salue, tout comme les efforts visant à renouer avec la productivité dans le secteur du phosphate, qui sera, d’après lui, un atout pour l’économie nationale, précisant que le gouvernement table sur une production de 5 millions de tonne seulement, ce qui pourrait être dépassé au vu des mesures prises, et la reprise de la production.

Dans cette même logique, des membres du Conseil national des régions et des districts ont appelé, hier, le gouvernement à poursuivre sa politique du compter-sur-soi afin de maintenir l’équilibre des finances publiques, tout en exhortant l’exécutif à mettre en place, au titre de la prochaine période, des réformes structurelles en vue de relancer l’économie nationale.

N.HAJBI avec TAP

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CMR consacré au secteur de la santé et à la couverture sanitaire : Assurer une protection sociale plus équitable

09. November 2024 um 11:10

La batterie de mesures prises lors du CMR présidé par le Chef du gouvernement vise à renforcer l’efficacité du secteur de la santé en Tunisie qui s’est nettement dégradé et consacrer le rôle social de l’État. Des objectifs déjà annoncés dans le manifeste électoral du Président Kaïs Saïed en octobre dernier lors de sa candidature à la magistrature suprême. On passe très vite de la parole à l’action.  

Le démarrage en trombe de la nouvelle équipe gouvernementale n’est plus à démontrer avec la tenue de diverses réunions présidées par le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, s’instaurant dans le cadre du suivi et de la mise en exécution des directives présidentielles. Conseils ministériels restreints (CMR) et réunions ministérielles périodiques se succèdent à un rythme soutenu pour examiner aussi le suivi de l’état d’avancement des plans et programmes d’action. Le relâchement n’est plus permis face aux velléités de résistance aux changements qui prennent forme dans la mauvaise gestion et la corruption dans les services clés relevant du secteur public, à l’instar de ceux de la santé et de la couverture sociale.

Un Conseil ministériel restreint au Palais du gouvernement à la Kasbah a été récemment consacré à l’examen de plusieurs dossiers liés au secteur de la santé et à la couverture sanitaire. À ce propos, le Chef du gouvernement a mis en exergue l’importance de «concrétiser les dispositions constitutionnelles relatives au droit à la santé, à la sécurité et à la qualité des services de soins, ainsi qu’à la couverture sociale».  Pour mieux dire les choses, l’ancien expert des caisses de Sécurité sociale et actuel Chef du gouvernement a recommandé «la mise en place de programmes et de politiques innovants en vue de réhabiliter le secteur public de la santé et en améliorer l’efficacité, conformément aux directives du président de la République visant à établir une couverture sanitaire pour tous les Tunisiens, et à procéder à une révision en profondeur du système d’assurance maladie afin d’assurer une prise en charge équitable et de qualité».

Réhabiliter le secteur public de la santé

Parmi les décisions urgentes prises lors de ce CMR, la mise en place d’un comité de pilotage incluant des représentants de la présidence du gouvernement, des ministères de la Santé, des Finances, des Affaires sociales et des professionnels de la santé.  Ce comité sera chargé de «rendre les structures publiques de santé plus attractives et d’optimiser l’emploi des compétences et des équipements médicaux». Il s’agit aussi de «fournir les conditions de travail décentes pour le personnel médical et paramédical afin d’aiguiser leur motivation et de préserver la référence du secteur public».

Du côté du corps des médecins de la santé publique, cette mesure a été favorablement accueillie d’autant que les conditions parfois indécentes et même dégradantes dans lesquelles les jeunes médecins sont acculés à travailler les poussent à larguer les amarres. Le nombre de médecins tunisiens de différentes spécialités ayant été poussés au travail à l’étranger «est assimilé à une hémorragie interne qu’il faudrait rapidement diagnostiquer pour en connaître la cause et la stopper pour sauver le pays», souligne dans une étude DR Rym Haloues, socio-anthropologue de la santé. Selon l’INS, 3.300 médecins ont quitté la Tunisie au cours des cinq dernières années, ce qui équivaut à 5 promotions de la Faculté de médecine de Sousse, ajoute-t-elle.

Les facteurs incitant à la migration des médecins tunisiens sont inhérents aux salaires et conditions de travail dans l’hôpital public dont, en particulier, la surcharge des services hospitaliers, le manque ou la vétusté du matériel, le salaire non adéquat avec le cursus universitaire du médecin, le milieu de travail à risque avec de plus en plus de violence et d’actes d’agression à l’encontre du personnel médical. «Malgré leur importance, les forces d’attraction ne jouent qu’un rôle relativement secondaire comparativement à celles de répulsion. La migration est une décision difficile et complexe pour le médecin, car elle a des répercussions matérielles et psychologiques très élevées», souligne la même source.

Le manque de culture numérique : un handicap de taille

Parmi les autres décisions prises lors de ce CMR, le renforcement des outils de gouvernance, de la transformation numérique et de la surveillance pour améliorer la gestion des structures publiques de santé. Il faut rappeler à cet effet qu’un programme de développement de la santé publique a été élaboré en 2020 visant à réformer et moderniser le système d’information de la santé, mais c’est toujours la mise en application des objectifs tracés qui a fait défaut.   

Selon le ministère de la Santé, le taux de numérisation des services dans les hôpitaux universitaires a atteint 92%, et 77% dans les hôpitaux régionaux, tandis que le nombre total d’établissements de santé connectés au réseau national de santé est de 295. Plus de deux mille centres de santé de base seront également digitalisés au cours de la période à venir.

Lors d’une séance de travail tenue en présence du directeur général du Centre d’informatique du ministère de la Santé, réservée au suivi  de l’avancement des projets de numérisation dans le secteur et la discussion des plans futurs, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a appelé à mobiliser toutes les ressources disponibles pour mettre en œuvre les projets de digitalisation le plus rapidement possible. Le ministre a souligné le rôle crucial de la digitalisation dans l’amélioration de la gouvernance des établissements de santé et le renforcement de la transparence et de l’efficacité. Il faut souligner que l’intelligence artificielle joue un rôle prépondérant en médecine. Il est donc inadmissible que les services sanitaires restent figés dans le temps n’offrant que de piètres perspectives de modernisation. Mais il faut tenir compte du fait que le manque de culture numérique du côté du citoyen et des agents a constitué aussi une entrave à la digitalisation dans les services de santé, sans oublier l’insuffisance des infrastructures numériques dans le secteur de la santé.

Révision du système d’assurance maladie

Le second volet du CMR tenu sous l’égide du Chef du gouvernement concerne le lancement d’une révision approfondie du système d’assurance maladie en tenant compte des études évaluatives réalisées et des suggestions des parties prenantes du secteur. L’initiative est ambitieuse et doit impérativement accompagner la réforme du système de la santé, car les deux secteurs sont intrinsèquement liés et impliquent aussi celui des médicaments.

À cet effet, il a été décidé de renforcer les ressources financières pour la Pharmacie centrale de Tunisie par des fonds supplémentaires, en plus des versements mensuels de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), ainsi que la création d’une commission unifiée pour fixer les prix des médicaments de manière régulière sous la supervision de l’Agence nationale des médicaments, et avec la participation des ministères concernés. Il a été décidé aussi l’accélération de la mise en place du système d’échange de données électroniques entre la Cnam et les prestataires de services de santé dans les deux secteurs public et privé, en garantissant les moyens nécessaires à la généralisation de la carte «labes» de soins électronique.

Parmi les autres mesures annoncées lors de ce CMR, l’amélioration de la coordination entre le ministère de la Santé et la Cnam pour optimiser les critères de prise en charge des services de santé selon les normes et pratiques internationales et garantie du versement des contributions en suspens des caisses sociales auprès de plusieurs établissements publics pour permettre le règlement des créances de la Pharmacie centrale et des structures publiques de santé. Ces mesures sont susceptibles de mettre fin, d’une manière définitive, au cercle vicieux des dettes des deux caisses sociales (Cnss et Cnrps), de la Cnam et de la Pharmacie centrale qui ont fortement impacté le secteur de la santé en 2022.

Cette batterie de mesures vise à renforcer l’efficacité du secteur de la santé en Tunisie qui s’est nettement dégradé et consacrer le rôle social de l’Etat en assurant aux citoyens une prise en charge équitable et de qualité. Par ailleurs, le ministère des Affaires sociales avait annoncé au début de cette année l’augmentation du plafond annuel des montants des services de santé externes pris en charge dans le cadre du régime d’assurance maladie.

Il est beaucoup plus question aujourd’hui de mettre de l’ordre dans deux secteurs extrêmement interdépendants, à savoir celui de la santé publique qui s’est nettement dégradé et a été gangréné ces dernières années par la corruption et la mauvaise gestion, provoquant au passage la fuite de nos jeunes médecins, des crises à répétition et des drames jamais vécus en Tunisie, à l’instar de la mort de 12 nouveau-nés dans un hôpital et de 29 mille personnes suite à la pandémie de Covid-19. Sans oublier les dettes des institutions publiques et privées à l’égard des caisses de sécurité sociale qui s’élèvent à plus de 9.000 millions de dinars, selon une déclaration rapportée par la TAP en février 2024, du directeur général de la Sécurité sociale au ministère des Affaires sociales, Nader Ajabi.

L’article CMR consacré au secteur de la santé et à la couverture sanitaire : Assurer une protection sociale plus équitable est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

Classement international de la Tunisie en IA : Un classement qui n’honore pas notre pays et ses compétences

09. November 2024 um 09:20

SAMI AYARIFaire de la Tunisie « une terre du numérique et terre de l’innovation », notamment via Smart Tunisia, c’est l’objectif du programme Smart Tunisia qui voulait transformer la Tunisie en un hub technologique attractif en Afrique du Nord, avec des objectifs ambitieux et des réalisations concrètes depuis son lancement en 2015. Avons-nous réussi ? Nous allons essayer d’apporter quelques réponses dans la deuxième partie de l’état des lieux des TIC en Tunisie depuis 2011.

Smart Tunisia visait à créer entre 50 000 et 100 000 emplois dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) d’ici 2025.

Environ 3420 emplois ont seulement été créés dans le cadre de Smart Tunisia en 2019, rien en 2020 (covid) et 6000 en 2021, avec des prévisions de 6000 par an jusqu’en 2024. Cependant, les investissements étrangers restent modestes par rapport aux attentes initiales.

“L’innovation est le moteur du progrès, et les startups tunisiennes en sont la preuve.”

S’agissant de la digitalisation de l’administration et la simplification des procédures l’objectif était de numériser 100 % des services publics et simplifier les procédures administratives via l’e-gouvernement d’ici 2025, un nombre de services administratifs numériques atteindra 85 services à la fin de l’année 2023 selon ce document du ministère TIC 01/2022 : Projet Annuel de Performance pour l’Année 2022.

Résultat : environ 50 services administratifs sont déjà digitalisés (notamment les services fiscaux et de santé), mais la numérisation globale reste insuffisante. Le taux d’usage des services en ligne reste faible, à 30 % des citoyens utilisant les services digitaux proposés​.

Selon les informations disponibles, voici les principaux résultats concrets obtenus par la Tunisie depuis la mise en œuvre de sa stratégie numérique 2025 :

  • lancement de plusieurs projets dans l’axe e-Gov :
  • l’identité numérique sur mobile (e-Houwiya) ;
  • le portail national des services en ligne (e-Bawaba) ;
  • le mailbox officiel du citoyen (e-Barid)
  • le portefeuille et la carte de paiement électronique associés à l’identité digitale
  • mise en place du premier contrat électronique en Tunisie le 11 avril 2023, concernant la cession de propriété des véhicules privés. Ce service vise à simplifier plus de 250 000 opérations annuelles.
  • développement de l’encadrement juridique du contrat électronique, lui donnant la même valeur juridique qu’un contrat papier ;
  • adoption d’une signature électronique de type PAdES (PDF Advanced Electronic Signature) et d’un cachet électronique visuel au format TN CEV 2D-Doc ;
  • mise en place de l’interopérabilité entre les systèmes d’information des entités gouvernementales ;
  • diversification des canaux de service et de notification, unification des techniques d’accès, et connexion des registres gouvernementaux ;
  • modernisation de la façon dont le citoyen est servi en ligne, avec une simplification des services électroniques.

Les progrès réalisés dans la transformation numérique de l’administration tunisienne se manifestent par l’amélioration des services en ligne et de l’identité numérique. Cependant, il est essentiel de noter que les données disponibles ne fournissent pas d’indicateurs quantitatifs clairs sur l’impact global de la stratégie ou sur l’atteinte des objectifs spécifiques.

Le rapport 2024 du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAESNU) classe la Tunisie au 87e rang mondial et au 3eme en Afrique dans l’indice de développement de l’administration électronique (EGDI), avec un score global de 0,6935. Ce score est décomposé en sous-scores : 0,5951 pour les services en ligne, 0,6497 pour le capital humain, et 0,8357 pour l’infrastructure des télécommunications.

Ces résultats reflètent les avancées du pays dans la modernisation numérique et l’accès aux services publics via des plateformes électroniques, même s’il reste des efforts à fournir pour atteindre les objectifs fixés dans les diverses stratégies nationales.

Pour clarifier les termes clés de cet indice :

  • EGDI (E-Government Development Index) : Cet indice composite évalue la capacité et l’engagement des pays à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour offrir des services publics, ayant augmenté de 0,6526 en 2020 à 0,6935 en 2024, indiquant une tendance à la hausse.
  • OSI (Online Service Index) : Mesurant la portée et la qualité des services en ligne, cet indice a diminué, passant de 0,6031 en 2022 à 0,5951 en 2024.
  • HCI (Human Capital Index) : Cet indice, qui évalue l’éducation et les compétences de la population, a enregistré une baisse, passant de 0,6911 en 2022 à 0,6497 en 2024.
  • TII (Telecommunication Infrastructure Index) : Évaluant le développement des infrastructures de télécommunication, cet indice a fortement augmenté, passant de 0,6646 en 2022 à 0,8357 en 2024.

L’EGDI est calculé comme une moyenne pondérée des indices OSI, HCI et TII, ce qui permet de comparer et de classer les pays en matière de développement de l’e-gouvernement.

Préparation aux nouveaux métiers du numérique

Objectif : Former 50 000 professionnels du numérique d’ici 2025 en réponse aux besoins croissants du marché.

Résultat : Environ 12 000 personnes ont été formées via divers programmes, notamment des certifications en ligne et des formations techniques, mais le nombre reste bien en deçà des objectifs. Le déficit de compétences en technologies avancées comme l’IA et la cybersécurité est toujours présent​

 Stratégie nationale de cybersécurité

Objectif : Élaborer un cadre de cybersécurité robuste pour anticiper, prévenir et détecter les cybermenaces, et sécuriser les infrastructures critiques.

Résultat : la TIC a mis en œuvre plusieurs mesures importantes pour renforcer la sécurité numérique dans le cadre de sa stratégie de cybersécurité. En 2023, le gouvernement a lancé l’Agence nationale de Cybersécurité (ANCS), dont la mission principale est de protéger les infrastructures critiques nationales, tant publiques que privées. Cette agence est chargée d’établir des politiques de sécurité, de surveiller les menaces cybernétiques et de coordonner les efforts avec des partenaires internationaux.

Bien que certains rapports mentionnent un investissement initial de 100 millions de dinars tunisiens ou de 50 millions d’euros, ces chiffres exacts restent à confirmer.

“Un e-gouvernement efficace est au service du citoyen et de son développement.”

L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) vient de publier son Global Cybersecurity Index 2024, un indicateur permettant d’évaluer les avancées des pays en matière de cybersécurité. Malheureusement, ce rapport révèle un recul significatif pour la Tunisie par rapport à 2020, alors que plusieurs pays voisins ont enregistré des progrès notables, soulignant ainsi la nécessité urgente d’améliorer les infrastructures et les politiques de cybersécurité du pays.

Soutien à l’innovation et aux startups

L’un des piliers de cette stratégie est l’encouragement de l’innovation et la création de startups dans le domaine technologique.

Objectif de création de startups : La Tunisie vise la création de 1 000 startups d’ici 2025. Cette ambition fait partie d’une stratégie de développement axée sur l’innovation numérique, visant à diversifier l’économie du pays et à réduire le chômage, notamment celui des jeunes.

Startups et innovation : La Tunisie continue de soutenir l’écosystème des startups, avec plus de 800 entreprises créées sous le label “Startup Act” depuis son lancement, pour un financement total de 62 millions d’euros. Malgré ce succès, l’accès aux financements internationaux reste un défi majeur pour les entrepreneurs tunisiens.

Fonds d’investissement dédiés aux startups :

Pour remédier à ces défis, la Tunisie a mis en place de nouveaux mécanismes de financement. Le Fonds d’investissement Anava, en partenariat avec la Banque mondiale et d’autres organisations internationales, engage 75 millions USD (soit environ 207 millions TND) exclusivement pour soutenir les startups tunisiennes. Par ailleurs, le gouvernement travaille sur une politique d’exonération fiscale pour les investissements dans les startups locales, visant à attirer à la fois des capitaux domestiques et étrangers. Avec ces initiatives, la Tunisie espère non seulement atteindre mais aussi dépasser son objectif, en faisant des startups un levier essentiel pour diversifier l’économie et lutter contre le chômage des jeunes dans le secteur technologique.

Incubateurs et accélérateurs : La Tunisie prévoit d’ouvrir 20 incubateurs supplémentaires, dans le cadre de partenariats avec l’Union européenne et des investisseurs étrangers, pour fournir un soutien aux startups dans les premières étapes de leur développement, le nombre aujourd’hui

En Tunisie, le nombre d’accélérateurs et d’incubateurs dédiés aux startups est estimé entre 30 et 40, soit un ratio d’environ 2,56 à 3,42 unités par million d’habitants, ce qui place le pays au même niveau que des nations comme la France (2,94 à 3,67) ou l’Italie (2,5 à 3,3). Cette situation amène néanmoins à interroger leur efficacité, leurs résultats, ainsi que leurs retombées concrètes sur l’économie et le quotidien des Tunisiens.

L’écosystème entrepreneurial, incluant le Startup Act, nécessite une révision approfondie. En effet, le Startup Act est parfois détourné par des pratiques financières inappropriées, ce qui génère de la frustration chez les entrepreneurs locaux, souvent contraints au silence. Pour une meilleure transparence et un suivi rigoureux, il est essentiel que le ministère des TIC établisse des indicateurs clairs, en particulier pour les financements publics, afin d’assurer un impact positif et mesurable de ces initiatives.

“La cybersécurité est un enjeu majeur pour notre société numérique.”

En conclusion, la stratégie numérique 2025 en Tunisie a permis des progrès importants, notamment à partir de 2022, un changement de style dans la gouvernance, plus de sobriété, toujours de l’ambition, c’est impératif, mais du réalisme, des progrès dans l’infrastructure numérique et l’accès aux smartphones, mais des efforts restent nécessaires pour atteindre tous ses objectifs, surtout en matière de formation, d’inclusion numérique, et de cybersécurité.

Aujourd’hui, environ 80 % des Tunisiens utilisent un smartphone, soit 8,9 millions d’appareils sur un total de 12,3 millions de terminaux, avec une augmentation de 3,7 % entre 2022 et 2023. Parmi ces smartphones, 80 % sont compatibles 4G, 8 % avec la 3G, et 7 % avec la 5G, dont la compatibilité a augmenté de 1,3 % en un an. La Tunisie prévoit de lancer officiellement la 5G en novembre 2024, dans une phase initiale qui favorise les zones les plus rentables pour encourager l’adoption.

Le numérique contribue aujourd’hui à environ 7 % du PIB tunisien, avec un objectif de 10 % d’ici 2030, un indicateur du rôle stratégique de l’initiative Smart Tunisia pour le développement économique et l’innovation du pays. Cependant, des obstacles demeurent pour garantir une inclusion numérique complète : 26 % des Tunisiens n’ont ni ordinateur ni smartphone, 18,2 % trouvent les abonnements Internet trop coûteux, et 7 % considèrent les prix des équipements inabordables. De plus, environ 3,1 % de la population ne bénéficie pas d’une couverture réseau suffisante, ce qui empêche l’accès à Internet dans certaines régions.

“Investir dans le numérique, c’est investir dans l’avenir de la Tunisie.”

L’extension des infrastructures numériques, en particulier dans les régions rurales, devrait permettre d’atteindre une couverture Internet de 90 % dans ces zones, facilitant l’accès à l’éducation en ligne et au télétravail, et assurant ainsi une plus grande inclusion numérique dans les années à venir.

L’évolution du trafic data fixe national en Tunisie, passant de 2 398 pétaoctets en 2020 à 5 072 pétaoctets en 2023 (1 pétaoctet équivaut à un million de giga octets), révèle des signes encourageants pour le développement numérique du pays. Cette forte croissance reflète une demande accrue, bien que les réseaux sociaux représentent une part significative de ce trafic.

La Tunisie n’a toujours publié sa stratégie nationale de l’intelligence artificielle et notre classement international dans son domaine n’honore pas notre pays et les compétences tunisiennes.

Sami Ayari
Expert in Data & IT organization – Founder of RECONNECTT

Tunisie : Réformes pour renforcer l’investissement et l’attractivité économique en 2025, annonce Kamal Maddouri

08. November 2024 um 14:50

Le renforcement des investissements et l’amélioration de l’attractivité de la destination tunisienne revêtent une importance capitale, d’autant plus que l’investissement constitue le moteur principal de la croissance économique et la tête de pont pour le développement et l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, a déclaré, vendredi, le Chef du gouvernement Kamel Maddouri.

Donnant lecture de la déclaration du gouvernement sur les projets de loi de Finances et du Budget économique pour l’exercice 2025 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Maddouri a indiqué que l’Etat œuvrera à la révision du système législatif régissant l’investissement pour surmonter les obstacles qui entravent le développement de l’initiative privée et la réalisation de projets prometteurs dans les domaines stratégiques.

Cette révision du système législatif de l’investissement sera réalisée dans le cadre d’un unique texte juridique, unifié et horizontal, en plus des avantages inclus dans le projet de révision du Code des changes, lesquels (avantages) ouvrent les perspectives pour libérer les capacités, notamment, celles des jeunes, indique encore le Chef du gouvernement.

Il a précisé que le gouvernent œuvre à hâter la numérisation des services administratifs liés aux investisseurs, évoquant la mise en place d’une plateforme nationale unifiée d’investissement et le développement du portail numérique de l’Agence foncière industrielle (AFI), en plus du lancement d’un portail pour l’identification des financements en partenariat avec le conseil financier et bancaire.

Maddouri a relevé, qu’au cours de l’année 2025, le gouvernement œuvrera à élaborer une carte d’investissement pour chaque district, en vue de garantir la répartition équilibrée des mégaprojets d’investissement sur le territoire tunisien, en prenant en considération les avantages compétitifs de chaque district ainsi qu’une meilleure affectation des compétences humaines et des ressources naturelles.

Il a, dans le même contexte, déclaré que « les efforts seront focalisés sur la révision du modèle agricole pour l’adapter aux exigences de durabilité et de résilience au changement climatique, mais aussi pour renforcer l’utilisation des technologies susceptibles d’assurer la gestion des ressources en eau, d’encourager la recherche et l’innovation et d’accorder à l’être humain l’attention nécessaire en ce qui concerne son accès à une protection sociale adéquate ».

Maddouri a, également, souligné la nécessité d’instituer une nouvelle gouvernance pour suivre la réalisation des projets d’investissement publics et privés qui font face à des difficultés afin d’identifier des solutions appropriées. Ila évoqué la mise en place de la «commission des grands projets», en vertu du décret n°497 de l’année 2024 » présidée par le Chef du gouvernement. Cette commission est chargée de fixer les procédures relatives à la réalisation des grands projets publics à caractère stratégique et à l’accélération des travaux des projets publics bloqués.

Le chef du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de prendre des décisions pour accélérer la réalisation d’un nombre important de projets bloqués depuis 5 et 10 ans ; à l’instar de l’hôpital Roi Salmen Ben Abdelaziz à Kairouan, l’hôpital universitaire à Sidi Bouzid, l’hôpital multidisciplinaire à Gafsa et autres hôpitaux régionaux ainsi que le projet du RFR (Réseau Ferroviaire Rapide) reliant Tunis à Manouba et le projet du super phosphate triple à Mdhila 2 et le projet de l’unité de production du phosphate commercial à Oum Khcheb.

Il a, dans ce cadre, annoncé que les problèmes fonciers qui concernent les deux projets d’investissements sur les côtes Nord de la ville de Sfax et à sebkha “Ben Ghayadha à Mahdia , ont été résolus.

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