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Heute — 27. August 2025Leconomiste Maghrebin

Trump convoque une réunion d’urgence sur Gaza

27. August 2025 um 12:30

Donald Trump présidera une « large réunion » mercredi 27 août, a annoncé dans la soirée de mardi 26 août son envoyé spécial, Steve Witkoff.

« Nous avons une grande réunion à la Maison Blanche (…) sous la direction du président », où sera discuté « un plan très complet que nous élaborons pour le lendemain » dans l’enclave palestinienne, qui a subi d’énormes destructions après presque deux ans de guerre, a déclaré Witkoff à Fox News, la chaîne de télévision préférée de Trump, sans entrer dans plus de détails.

Rencontre Rubio-Saar

Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le secrétaire d’Etat israélien Gideon Saar prévoient de s’entretenir à Washington plus tard dans la journée, a annoncé le département d’Etat.

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Les parias du pavé

27. August 2025 um 12:23

La « touristicité » d’un pays est la combinaison de plusieurs paramètres permettant à la fois sa notoriété et sa position dans le développement d’une industrie des voyages d’agréments. La carte postale touristique de la Tunisie s’était longtemps inscrite dans le mouvement d’une anthropologie esthétique de la communication en tant que support-espace d’énonciation et de visibilité des atouts d’un territoire lui permettant de bénéficier d’une rente de situation grâce à sa renommée, l’aire sur laquelle il exerce son pouvoir d’attraction et, pour la Tunisie, la proximité du marché européen.

 

À l’endroit de la carte postale figuraient des paysages stéréotypés qui s’étaient fixés durablement : le bleu du ciel, l’éblouissement de la lumière, l’intensité des couleurs, la mer turquoise et ses plages de sable fin, la beauté sauvage du paysage rural, l’animation et la foule bigarrée des souks tant loués par les touristes en visite, le patrimoine ancien et prestigieux, les édifices urbains mis à profit à des fins touristiques et, par-dessus tout, l’hospitalité légendaire des habitants.

 

En revanche, l’envers de la carte postale, aujourd’hui assuré par une communication individuelle à travers les images transmises par le smartphone que l’on trouve dans toutes les poches, reproduit une réalité bien moins attractive de ces lieux de vacances.

Impiété tous azimuts !

La « touristicité » devient alors la résultante de paramètres économiques et sociaux bien moins glorieux : la dégradation du cadre de vie urbain, la détérioration des équipements publics, l’insécurité, l’accroissement de la mendicité, le manque de civisme, la propreté approximative des gens et la saleté scandaleuse des villes et de la campagne.

 

Pour un pays dont la religion fait de la propreté un acte de foi, de tels comportements à l’égard de l’environnement relèvent assurément de l’impiété.  À cela, il faut ajouter l’inquiétante prolifération des chiens errants et la menace permanente qui les guette et nous guette : le virus de la rage.

 

Les chiens, considérés comme errants, sont en fait divagants. Dans la plupart des cas, ils ont bien des propriétaires mais qui ne se considèrent pas comme tels parce que c’est le chien lui-même qui est venu chez eux, ou qu’on le leur a donné, et ils l’ont gardé sans développer de liens particuliers d’amitié ou de complicité. Souvent adopté, gardé attaché pour sa fonction utilitaire de chien de garde d’une propriété, sa disparition ne suscite aucun émoi puisqu’il peut rapidement être remplacé. Sans entrave ni domicile, n’appartenant plus à personne ou parce que le lien avec son maître est cassé, il ira grossir un groupe de chiens errants.

 

Chiens enragés !

Face à la constitution de cette forte densité canine, s’impose une situation assez complexe, due aux milieux fréquentés par ces animaux (urbain, péri-urbain et rural), à l’attitude de l’homme vis-à-vis de ces chiens et à la nature et l’importance des nuisances subies. Les chiens se répondent d’un quartier à l’autre, et leurs concerts d’aboiements ont une fâcheuse tendance à durer toute la nuit. Par leur nombre, ces chiens ne font pas qu’incommoder le sommeil des riverains, ils sont surtout les porteurs du virus de la rage qui est une maladie contagieuse et mortelle.

 

En 2013, à Tunis, un enfant de six ans est mordu par un chien enragé et meurt à l’hôpital de Bab Saâdoun. En 2015, un autre enfant de 6 ans décède de la rage après avoir été mordu au visage par un chien sur la plage. Un élève de 12 ans, ayant contractée la rage en novembre 2014, à la suite de la morsure d’un chien errant, est mort en janvier 2015. Au mois d’octobre de cette même année, un chien enragé a mordu 12 personnes à Monastir. En 2022, à Gabès, une jeune fille de 16 ans, agressée par des chiens sur le chemin de l’école, décède; et un adulte originaire de Gaâfour meurt infecté par le virus de la rage.

 

Le relevé des statistiques pour la période allant de 2021 à ce jour montre une augmentation inquiétante en Tunisie du nombre des personnes décédées, une quinzaine, mordues par des chiens enragés sans compter les cas passés inaperçus et le chiffre considérable des personnes éraflés ou griffés par des animaux suspects le plus souvent en l’absence de traitements appropriés.

 

Traversant inopinément la route pour aller voir un chien qui est en face ou courant derrière un deux-roues dont il associe le déplacement au mouvement d’une proie, le chien errant est aussi responsable d’autres accidents parfois mortels.

 

Dilution de l’engagement, de l’autorité et de la responsabilité

Or, bien qu’à l’origine d’un sinistre bilan, la rage n’a pourtant jamais été un phénomène d’envergure nationale, n’a jamais pris la proportion de crise par les trois protagonistes du dossier. C’est que l’engagement, l’autorité et la responsabilité s’en trouvent dilués. C’est l’effet témoin qui consiste en un effacement de la responsabilité individuelle au sein d’un gouvernement, chacun s’appuyant sur la présence des autres pour qu’un autre prenne la responsabilité d’agir. Plus il y aurait de témoins, moins il y aurait de réactions.

 

Pourquoi la rage prospère-t-elle en Tunisie ?

Grâce à la vaccination obligatoire des chiens, à l’application rigoureuse des mesures sanitaires et à une information régulière, précise et circonstanciée destinée à éclairer le public sur les principaux symptômes de la maladie et ses dangers, les États d’Europe, d’Amérique du Nord, du Japon et de Corée du Sud sont arrivés à éliminer de leur territoire la rage, mortelle dans 100% des cas une fois déclarée. En revanche, la maladie sévit de plus en plus en Tunisie, y prospère même dans l’indifférence générale puisqu’on se limite à compter les morts. De nombreux chiens, que la terminologie sociologique ou administrative en vigueur qualifie d’errants, d’apparence inoffensifs, deviennent subitement agressifs et mordent sans motif qui explique cette action, les personnes qu’ils trouvent à la portée de leurs dents.

 

Responsabilités

Pour montrer l’importance du champ d’action publique dans les modalités de traitement des alertes sanitaires, il est utile de souligner l’impact d’une crise dans la structuration des attributions de chacun dans l’espace institutionnel. Dans la courte liste des protagonistes engagés dans la lutte contre la prolifération et les nuisances des chiens errants figure en tête de gondole le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime qui a définitivement proscrit petits fours et mignardises lors de ses déplacements officiels.

 

Vient ensuite son collègue de la Santé, un mordu de la restauration des bains publics. Dans la mesure où il n’y a pas de traitement curatif de la rage, une fois celle-ci déclarée, l’objectif prioritaire du ministère de la Santé se limite au traitement après exposition au risque rabique. Celui-ci consiste en une vaccination qui fait apparaître une protection avant que la maladie ne se déclare. Ce traitement séro-vaccinal est réalisé dans les centres antirabiques, tel l’Institut Pasteur de Tunis, qui prendront les mesures nécessaires après évaluation du risque.

 

Enfin, la ministre de l’Environnement qui vit une existence à distance avec la nature et l’hygiène publique. Ces trois acteurs devraient, chacun dans son domaine de compétence, prendre à bras le corps la question de la persistance et la diffusion de la rage canine en Tunisie devenue un territoire d’endémie.

 

Ça tombe bien ! Ils sont tous les trois directement concernés même si dès le départ c’est le ministère de l’Agriculture qui s’est approprié la responsabilité de la lutte contre les maladies animales. La rage est appréhendée ainsi sous son versant animal et la définition des modalités de sa gestion est très fortement imprégnée par un modèle de lutte contre les maladies animales issu de l’enseignement vétérinaire.

 

Ainsi, les animaux constituent-ils son réservoir exclusif, imposant l’idée que la lutte contre la rage chez l’homme passe essentiellement par la prévention et la lutte contre la maladie chez les animaux. Le faible impact humain de la maladie au regard d’autres affections humaines peut expliquer la faible implication du ministère de la Santé.

 

Partout dans le monde, la lutte contre les maladies des animaux est une priorité et se fait grâce à l’intervention du ministère de l’Agriculture par des actions concertées, collectives, systématiques et des moyens financiers, techniques et humains. La priorité est donnée à la santé des animaux d’élevage, qui représentent une part importante de la valeur des productions agricoles et un enjeu économique important. Elle est d’abord tributaire de l’utilisation de fourrages en quantité, appropriés et concentrés de bonne qualité.

 

Quelles mesures ?

Aux ministères de l’Agriculture revient également la responsabilité de lutter contre les maladies épizootiques et d’empêcher l’apparition d’effets indésirables et nuisibles pour l’homme ou l’animal. Parmi ces maladies, il y a la rage, une zoonose majeure qui nécessite l’établissement des mesures de prévention destinées à protéger l’homme et les animaux et des mesures de lutte pour réduire l’incidence de la maladie jusqu’à son éradication totale. Cet objectif est atteint essentiellement par des campagnes de vaccination antirabique aléatoires des chiens errants et par des mesures obligatoires concernant les animaux de compagnie qui ne sauraient exclure une vigilance et une sensibilisation sur leur élevage des chiens et les chats, dits de race, leurs échanges, leur mise en vente, l’obligation des propriétaires et leur protection contre tout acte de maltraitance ou de cruauté.

Une commission interministérielle pilotée par le ministère de l’Agriculture

En Tunisie, en revanche, la problématisation du risque rage apparaît à chaque décès avant de s’étioler progressivement. Or, au vu de la gravité pour l’homme de cette crise qui n’a jamais provoqué d’alerte sanitaire encore moins suscité une politique d’envergure nationale, on s’attendait à ce que sa gestion s’impose comme un problème public, traité par une commission clairement pilotée par le ministère de l’Agriculture et qui serait rapidement le lieu d’échange interministériel où se construit la politique publique de la rage en Tunisie.

 

En général, chaque cas est censé déclencher une campagne de communication locale et nationale par les pouvoirs publics pour retrouver les personnes et les animaux ayant eu des contacts avec le chien enragé. Un numéro de téléphone spécifique serait immédiatement mis en place pour collecter des informations et répondre aux questions de la population. En cas de contact avéré, les personnes seraient envoyées à l’Institut Pasteur.

 

Quid du bien-être animal?

Par ailleurs, cette crise et les questionnements qu’elle induit ne provoquent aucun investissement médiatique ni aucune forme de sensibilisation de la collectivité aux risques sanitaires engendrés par la prolifération des chiens errants dans les rues et dans les campagnes. Quant aux pouvoirs publics, ministères et municipalités, ils n’interviennent qu’au cas par cas en l’absence de programmes spécifiques de lutte contre ce phénomène, excepté le lancement de timides et épisodiques campagnes de vaccination.

 

Il fut un temps où, en cas de confirmation de la présence du virus rabique, un ensemble de mesures de lutte était activé. Il prévoyait la mise en œuvre d’actions sévères et coercitives telles que l’abattage de tous les animaux susceptibles d’avoir côtoyé l’animal enragé. La réglementation prévoit aussi de sévères restrictions à la circulation des chiens et chats et l’abattage dans les fourrières de tous les animaux errants capturés dans la commune de découverte du cas par l’utilisation d’armes à feu ou de poison (la strychnine), des méthodes décriées car considérées inacceptables au regard du bien-être animal par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) dont la Tunisie est membre.

 

Ce temps est révolu. Classés autrefois en Occident dans la catégorie des biens meubles, autrement dit que l’on peut tout leur faire : les vendre, les tuer, les torturer, les abandonner, les animaux avaient bénéficié, à la suite d’une lente évolution, d’une prise en compte de leur sensibilité. Dans ce domaine, 2016 a été une année de rupture par la création, en France notamment, de l’article 515-14 al. 1 du Code civil qui stipule que « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ».

 

D’autres pays en Amérique du Sud, Colombie et Argentine, mais également aux États-Unis, les juges sont allés beaucoup plus loin et leur ont accordé une personnalité non humaine par le biais de l’habeas corpus. Jusque-là réservée aux humains, cette « liberté fondamentale de disposer de son corps » peut être désormais invoquée par tout citoyen en défense des droits menacés des êtres vivants non humains et lui permet de s’ériger en protecteur du bonheur animalier.

 

La cruauté de l’abatage étant systématiquement dénoncée et le snobisme outrancier à posséder un chien, dit de race, que d’avoir un bâtard étant fortement ancrée chez les Tunisiens, ne reste plus que l’adoption, très répandue parmi les étrangers résidents en Tunisie, qui envoient, à grands frais, des chiens de rue en Europe et aux États-Unis à des familles d’accueil. Ne demeure alors que la stérilisation des chiens errants, ce qu’ont fait avec succès des villes touchées par ce phénomène, notamment le Mexique qui abritait la plus grande population de chiens errants d’Amérique latine, avec des estimations allant de 15 à 18 millions de chiens vivant sans/ou abandonnés par leurs propriétaires.

 

En Tunisie, des vétérinaires capables de repérer au plus tôt les animaux suspects d’être enragés, des associations ainsi que des personnes soucieuses de la santé et du bien-être des animaux, qui s’étaient portées candidats pour gérer gratuitement cette question se sont retrouvés confrontés au peu d’engagement sinon à l’indifférence des administrations communales.

 

Quel rôle doivent jouer l’Anged et le ministère de l’Environnement?

Arrive enfin le rôle du troisième protagoniste, le ministère de l’Environnement et l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged). C’est que, pour demeurer en pleine forme et se multiplier, les chiens de rue profitent largement d’une disponibilité alimentaire et trouvent largement de quoi se sustenter en profitant des dépotoirs que leur offrent les commerces et les habitants.

 

Depuis 2011, la Tunisie s’est transformée en dépotoir. Les éboueurs les plus zélés, bien qu’épaulés par les chiffonniers – collecteurs informels dévoués au ramassage sélectif des ordures -, sont dépassés par les quantités d’ordures ménagères. On a ainsi fini par apprendre à vivre au milieu des rebuts qui s’offrent à la vue de tous, à leur mode de gestion où prédomine le « tout à la rue », à leur présence non dissimulée qu’on contourne avec indifférence et pour certains avec une certaine pudeur. On a fini par s’en s’accommoder d’une réalité qui ne suscite ni haut-le-cœur ni indignation.

 

Sur les bords des routes, à chaque coin de rue, en plein centre-ville comme dans les dédales des médinas, des monceaux d’ordures jonchent le sol en permanence. Des chats affamés rappliquent à l’arrivée de chaque sac poubelle déposé trop tôt, des chiens errent parfois, la truffe en alerte, fouillant de leur nez le cloaque pestilentiel, se battent pour la possession du moindre relief, de la moindre charogne, prenant leur aise dans  les tas d’immondices éparpillées. Des containers, balisant les routes, dégueulent leur trop-plein d’ordures en dégageant une odeur nauséabonde qui s’amplifie jusqu’à vous sauter au nez.

 

Débordés par la quantité des détritus, les agents de la voirie ont pour consigne d’incinérer le soir, à ciel ouvert et en plein milieu des quartiers d’habitation, sans aucune prise en compte des effets nocifs des déchets de matières organiques et de plastiques. Au-dessus de chaque foyer incandescent flottent alors d’épaisses fumées noires irrespirables et toxiques. Chaque magma cendreux et grisâtre est appelé à se transformer au plus léger mouvement d’air en cendres volantes. Des sites, pourtant classés patrimoine mondial de l’Unesco, suscitent l’écœurement des visiteurs au vu du tas de déchets qui jonchent le sol. Venus pour profiter des paysages et des monuments, ils se retrouvent obligés de faire place nette avant de pouvoir traverser les lieux ou s’installer.

 

Au final, dans le domaine de la prolifération et de la lutte contre la rage, la politique publique qui reflète clairement l’asymétrie d’appropriation de ce problème public par les trois ministères concernés est entièrement à revoir.

Yassine Essid

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*Ce papier a été publié dans le magazine L’Économiste maghrébin il y a plusieurs mois, mais il est d’une actualité brûlante suite à la visite, le 21 août 2025, du président de la République, Kaïs Saïed, au Centre national pédagogique où il a constaté la présence d’une meute de chiens…

*Les intertitres sont de la rédaction 

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Tunisie : Djerba valide son projet pionnier de valorisation des déchets organiques

27. August 2025 um 11:41

Les autorités et leurs partenaires internationaux avancent dans la concrétisation d’un projet pilote de biométhanisation à Djerba. Cette initiative, qui s’inscrit dans la stratégie nationale pour une économie bas carbone, a franchi une étape cruciale avec la tenue récente d’une réunion technique de validation à Médenine.

Le gouverneur de Médenine a présidé cette réunion, qui a rassemblé les directeurs généraux de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) et de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED). Des représentants de la STEG, des communes concernées et plusieurs acteurs locaux et partenaires techniques y ont également participé.

L’objectif principal consistait à valider l’étude de faisabilité et les cahiers des charges en vue du lancement prochain d’un appel d’offres. Cet appel d’offres permettra de construire la première unité de biométhanisation de l’île.

La future installation traitera 6 000 tonnes de déchets organiques par an, provenant spécifiquement des établissements hôteliers de Djerba. Ce processus produira de l’énergie renouvelable et réduira les émissions de gaz à effet de serre.

À l’issue des discussions, l’ensemble des participants a validé les documents techniques. Toutes les parties prenantes ont réaffirmé leur ferme engagement à mettre en œuvre le projet rapidement et efficacement, dans le respect des délais établis.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et les gouvernements du Japon et de l’Italie soutiennent ce projet. Il renforcera la résilience environnementale de l’île et créera des emplois verts au niveau local, participant ainsi à la vision tunisienne d’une transition énergétique ambitieuse.

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Un hôpital virtuel pour Tabarka

27. August 2025 um 11:04

La Tunisie a commencé à déployer son hôpital virtuel en inaugurant un service de téléradiologie à l’hôpital régional de Tabarka. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie nationale qui a pour objectif de rapprocher les services médicaux spécialisés des régions intérieures du pays, rapporte La Presse.

Pour assurer le succès dudit projet, le ministère de la Santé a indiqué qu’il mettra en place une session de formation spécifique. Cette initiative se fera en partenariat avec des spécialistes de l’hôpital de Tozeur, avec la supervision de professeurs de l’hôpital La Rabta à Tunis.

L’objectif principal du projet d’hôpital virtuel est d’améliorer l’équité d’accès aux soins pour tous les citoyens, en mettant un accent particulier sur ceux résidant dans des zones éloignées des grands établissements hospitaliers.

Sa mise en œuvre progressive dans d’autres régions est envisagée dans le cadre du programme de numérisation du secteur de la santé en Tunisie.

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Evergrande définitivement radiée de la Bourse de Hong Kong

27. August 2025 um 10:36

Le géant immobilier chinois Evergrande, symbole de la crise du secteur en Chine, a été officiellement retiré de la cotation à la Bourse de Hong Kong ce lundi 25 août, scellant une nouvelle étape de sa déroute. C’est en tout cas ce que rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

La même source explique que cette radiation fait suite à une décision du comité de cotation prise plus tôt ce mois-ci, après que le groupe, déjà suspendu de la cote, n’a pas réussi à satisfaire aux exigences nécessaires pour un retour sur le marché.

En effet, naguère numéro un de l’immobilier dans l’Empire du Milieu et valorisé à plus de 50 milliards de dollars, Evergrande a vu son empire s’effondrer sous le poids d’une dette colossale, estimée à plus de 27,5 milliards de dollars, indique l’AFP, citant un rapport récent des liquidateurs Edward Middleton et Tiffany Wong.

On rappelle que le groupe avait fait défaut sur sa dette il y a 4 ans, plus précisément en 2021, « devenant le symbole d’un secteur autrefois moteur de la croissance chinoise, mais aujourd’hui en crise profonde, marqué par des projets inachevés, une chute des prix et une perte de confiance généralisée ».

C’est dans ce cadre qu’en janvier 2024, un tribunal de Hong Kong avait prononcé la liquidation judiciaire d’Evergrande, jugeant « insuffisant le plan de remboursement présenté aux créanciers ». Depuis, les liquidateurs tentent de récupérer des fonds, notamment via une action en justice contre le cabinet PwC et sa filiale chinoise, accusés de « manquements dans l’audit du groupe ».

« Longtemps pilier de l’économie chinoise, représentant près d’un quart du PIB et un vivier d’emplois, le secteur immobilier est aujourd’hui sous pression », lit-on dans une dépêche de l’agence française. « La chute d’Evergrande illustre les défis auxquels la deuxième économie mondiale fait face, dans un contexte de ralentissement économique et de désengagement progressif des investisseurs dans la pierre ».

Malheureusement, durant toutes ces années, on a très peu vu d’analyses pertinentes sur les causes réelles de cette faillite alors que l’économie chinoise est florissante, l’épargne augmente et donc les Chinois sont de plus en plus aisés, voire riches.

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CNUCED 16 : tracer les voies d’un développement résilient et durable

27. August 2025 um 08:22

La 16e session ministérielle de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) se tiendra à Genève du 20 au 23 octobre 2025.

L’événement réunira des délégations gouvernementales, des chefs d’entreprise, des universitaires et des représentants de la société civile autour du thème : « Décider de l’avenir : opérer une transformation économique qui contribue à un développement équitable, inclusif et durable ».

Pendant quatre jours, plus de 40 sessions de haut niveau, des tables rondes ministérielles et des événements parallèles sont au programme. Les discussions porteront sur les moyens de surmonter les incertitudes actuelles et d’identifier des pistes concrètes pour bâtir des économies plus durables, plus résilientes et plus équitables, comme le rappelle le site allAfrica.

Un moment crucial pour les pays en développement

Cette conférence intervient dans un contexte où le commerce, l’investissement et la technologie redéfinissent en profondeur les structures économiques mondiales. Pour les pays en développement, l’enjeu est de garantir un accès équitable au financement, aux marchés et à l’innovation, tout en renforçant leur capacité à faire face aux chocs économiques et géopolitiques.

L’Afrique aura une place importante dans les débats. De nombreux gouvernements africains participeront à la CNUCED 16, dans l’objectif de défendre un agenda de diversification économique. Le continent ambitionne notamment de se positionner sur des secteurs à forte valeur ajoutée comme la technologie, les services financiers et l’économie numérique, tout en soutenant ses PME et son secteur privé en pleine croissance.

Un espace de dialogue multilatéral élargi

Le programme prévoit des échanges quotidiens sur les enjeux mondiaux pressants, une table ronde ministérielle sur le commerce et les finances, ainsi qu’une session de clôture consacrée à la réforme de la coopération internationale dans un monde de plus en plus fragmenté.

Des personnalités de renom, dont des chefs d’État, des ministres, des PDG, des lauréats du prix Nobel, mais aussi des représentants de la jeunesse, de la société civile et du monde académique, sont attendus pour enrichir le dialogue.

Pour Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la CNUCED, « il ne s’agit pas d’une conférence de plus, mais d’une opportunité pour restaurer la confiance, proposer des solutions concrètes et prouver que le multilatéralisme peut encore servir les populations et la planète ».

Un retour aux sources symbolique

Cette 16e édition marque aussi un retour symbolique à Genève, ville où la CNUCED a vu le jour en 1964. Depuis plus de 60 ans, l’organisation joue un rôle essentiel de passerelle entre les économies avancées et les pays en développement, avec pour mission de faire du commerce un vecteur de prospérité partagée.

Les conclusions de la conférence orienteront les priorités de travail de la CNUCED pour les quatre années à venir et nourriront les débats sur la réforme de la gouvernance économique mondiale.

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Al-Watad et le Courant populaire dénoncent les propos du sénateur américain Joe Wilson

27. August 2025 um 07:53

Le Courant populaire et le Parti unifié des patriotes démocrates (Al-Watad) ont vivement condamné, mardi 26 août 2025, les récentes déclarations du sénateur américain Joe Wilson à propos de la marche organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) le 21 août. Les deux formations politiques y voient une ingérence inacceptable dans les affaires internes de la Tunisie.

Dans un message publié le 22 août sur la plateforme X, le sénateur républicain avait qualifié la mobilisation de l’UGTT de l’une des plus importantes manifestations de protestation en Tunisie depuis des mois, tout en évoquant une possible « syrianisation » du pays — des propos jugés menaçants et provocateurs.

Dans un communiqué diffusé ce mardi, le Courant populaire a affirmé que la souveraineté nationale, l’indépendance de la Tunisie et la liberté de son peuple sont des principes sacrés, refusant toute reproduction d’un modèle de démocratie imposée par l’OTAN « au prix du génocide et de la division », selon les termes employés.

Face à ce qu’il considère comme une tentative de pression extérieure, le Courant populaire appelle à renforcer l’unité nationale et à défendre la souveraineté du pays. Il exhorte également l’ensemble des forces politiques, au-delà de leurs différends, à rejeter toute forme d’ingérence étrangère et à tracer une ligne claire entre opposition nationale et groupes soumis à des agendas extérieurs.

De son côté, le courant démocrate patriotique unifié (tendance Mongi Rahoui) a dénoncé les déclarations du sénateur américain comme une atteinte flagrante à la souveraineté tunisienne, s’inscrivant, selon lui, dans une série de manœuvres impérialistes dirigées contre la Tunisie depuis le 25 juillet.

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À Genève, la Tunisie réaffirme son engagement contre le racisme

27. August 2025 um 07:44

Intervenant mardi 26 août à Genève lors d’une table ronde de haut niveau organisée au siège du Conseil des droits de l’Homme, le représentant de la mission permanente de la Tunisie a réaffirmé l’engagement ferme de son pays à lutter contre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale et de haine, en conformité avec les principes consacrés par la Constitution tunisienne.

Il a également rappelé que la Tunisie œuvre, dans le cadre de l’État de droit et de ses institutions, à garantir la protection de tous les résidents établis sur son territoire, en conformité avec ses lois nationales ainsi qu’avec ses engagements internationaux en matière de droits humains.

Lors de son intervention, le représentant tunisien a par ailleurs condamné avec force le crime de génocide perpétré sur une base raciste par les forces de l’entité sioniste contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens occupés.

Dans une déclaration relayée sur sa page officielle, la mission tunisienne a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’« agression raciste barbare », dénonçant notamment la politique de famine imposée à la population civile, les déplacements forcés, ainsi que les attaques systématiques contre les hôpitaux et le personnel médical.

La Tunisie a, à nouveau, appelé la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour mettre un terme aux hostilités, faciliter l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et lever le blocus injuste imposé aux territoires palestiniens.

Enfin, la mission a réitéré le soutien constant et de principe de la Tunisie au peuple palestinien, en particulier à son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien, avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

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La loi de finances 2026 devra intégrer des mécanismes de financement innovants, assure Zenzri

27. August 2025 um 07:33

Cette orientation s’inscrit dans le cadre des nouvelles priorités de l’État, notamment l’ouverture des recrutements dans la fonction publique et la mise en œuvre de réformes majeures dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’enseignement supérieur, a expliqué Sarra Zaafrani Zenzri lors d’un conseil ministériel consacré au projet de loi de finances 2026.

La cheffe du gouvernement a souligné que ces mécanismes innovants visent à accompagner les transformations économiques en cours et à répondre aux pressions géopolitiques mondiales, tout en maintenant un équilibre entre la maîtrise des dépenses publiques et la stimulation de la croissance.

Elle a précisé que les mesures proposées dans le cadre de ce projet visent à concilier justice sociale et développement économique, en consolidant les fondements de l’État social. Une attention particulière sera ainsi portée aux catégories vulnérables et à faible revenu, avec l’objectif de favoriser leur intégration économique et d’améliorer leurs conditions de vie.

Un projet aligné sur le Plan de développement 2026-2030

Le projet de loi de finances 2026 s’inscrit dans la mise en œuvre des objectifs du Plan de développement quinquennal 2026-2030. Il comprend des dispositions fiscales et financières destinées à réformer en profondeur le système fiscal, afin de renforcer la justice fiscale, réduire les inégalités sociales et soutenir le pouvoir d’achat, notamment des classes moyennes et modestes.

Un accent particulier sera mis sur le soutien à l’investissement et à la compétitivité des entreprises à travers deux mesures phares : un dégrèvement fiscal sur les opérations d’acquisition, et la facilitation de l’accès au financement à des conditions avantageuses.

Vers une couverture sociale durable

Sur le plan social, le projet prévoit la diversification des sources de financement des caisses sociales dans le but d’instaurer un système de couverture sociale durable et global. Il vise également à renforcer la gouvernance du programme social Amen, à rationaliser ses interventions et à mieux cibler les bénéficiaires.

L’objectif est de proposer des solutions durables – formation, accompagnement, insertion professionnelle – en remplacement d’une logique centrée uniquement sur les aides financières.

Renforcement des secteurs essentiels : santé, éducation, transition écologique

Dans le secteur de la santé, la loi de finances 2026 prévoit de consolider le système public de santé et de garantir la sécurité sanitaire en assurant une couverture universelle des services de santé de base.

Côté éducation, les efforts porteront sur le financement de la réforme du système éducatif, avec un diagnostic approfondi, la refonte des programmes et l’aménagement d’espaces pédagogiques adaptés aux objectifs de cette réforme.

Par ailleurs, le projet soutient activement la transition énergétique et écologique, en favorisant le recours aux énergies renouvelables et en encourageant la production d’équipements de stockage d’énergie.

Intégration du secteur informel et lutte contre l’évasion fiscale

La loi de finances de 2026 prévoit également des mesures pour intégrer le secteur informel à l’économie formelle. Cela passera par un cadre juridique simplifié, la digitalisation des démarches administratives, un allègement des obligations fiscales et un meilleur accès aux services de sécurité sociale.

L’État s’engage aussi à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et à favoriser la transparence financière, notamment par la généralisation des paiements électroniques, afin de limiter l’usage du cash et de freiner le commerce parallèle.

Mobilisation des ressources financières de l’État

Enfin, la loi prévoit de renforcer les ressources non fiscales de l’État. Une révision de la fiscalité applicable à certains établissements publics est envisagée, dans le but d’alléger leurs charges fiscales à la lumière des difficultés structurelles qu’ils rencontrent, tout en consolidant les investissements publics.

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ECLAIRAGE – L’ombre longue de l’inflation passée – Pourquoi la Tunisie reste prisonnière de son passé … (2/3)

27. August 2025 um 05:20

On croit souvent que l’inflation est une affaire de chiffres, de pourcentages et de courbes. En réalité, elle est d’abord une affaire de mémoire(*). Un pays qui a vécu une inflation persistante en garde les stigmates pendant des décennies : les ménages perdent confiance, les entreprises deviennent méfiantes et la banque centrale se voit condamnée à réagir de manière plus dure que de raison. La Tunisie, à l’instar de nombreuses économies émergentes, illustre tragiquement cette loi économique non écrite : l’histoire pèse plus lourd que la conjoncture (**).

Dans toute économie, l’expérience passée structure la manière dont les citoyens projettent l’avenir. L’Amérique latine en est l’exemple le plus frappant. L’Argentine, marquée par une hyperinflation chronique, vit encore aujourd’hui sous le joug d’anticipations inflationnistes incontrôlables : chaque promesse de stabilité est accueillie avec scepticisme, forçant la banque centrale à des politiques monétaires draconiennes qui finissent par asphyxier l’économie réelle.

 

À l’inverse, l’Europe de l’Est a démontré que la rupture radicale est possible. La Pologne, après une inflation à trois chiffres au début des années 1990, a bâti une crédibilité monétaire solide grâce à une politique budgétaire disciplinée, une ouverture maîtrisée et une communication claire de sa banque centrale. Résultat : la mémoire de l’hyperinflation s’est estompée, les anticipations se sont stabilisées, et le pays a pu attirer massivement les investissements.

 

À l’inverse, l’Europe de l’Est a démontré que la rupture radicale est possible. La Pologne, après une inflation à trois chiffres au début des années 1990, a bâti une crédibilité monétaire solide grâce à une politique budgétaire disciplinée, une ouverture maîtrisée et une communication claire de sa banque centrale.

 

La Tunisie, quant à elle, se situe entre ces deux trajectoires. Elle n’a pas connu l’hyperinflation, mais une inflation structurelle persistante, suffisamment forte pour miner la confiance dans le dinar et créer une habitude inflationniste difficile à déloger.

 

Une Banque centrale sous contrainte

La Banque centrale de Tunisie est consciente de ce dilemme. Elle sait que chaque dérapage des prix alimente une spirale psychologique : les ménages ajustent leurs dépenses par peur de nouvelles hausses, les entreprises répercutent immédiatement les anticipations inflationnistes dans leurs prix, et les syndicats réclament des revalorisations salariales qui entretiennent la boucle prix-salaires. Pour casser cette dynamique, la BCT n’a qu’une arme : le taux directeur. Mais chaque hausse se traduit par une contraction du crédit, un frein à l’investissement et un ralentissement de l’activité, aggravant les tensions sociales déjà explosives.

 

Le paradoxe de la crédibilité

Ce cercle vicieux n’est pas propre à la Tunisie. La Turquie en offre un exemple saisissant. Malgré une longue histoire d’inflation, la banque centrale turque avait réussi à gagner en crédibilité dans les années 2000. Mais cette crédibilité n’a pas suffi à ancrer durablement les anticipations. Chaque fois que l’inflation repart à la hausse, les marchés exigent des réponses brutales, et la moindre hésitation est interprétée comme une faiblesse. La crédibilité, paradoxalement, n’allège pas la charge de la politique monétaire : elle oblige au contraire à des réactions systématiquement vigoureuses, car le poids du passé reste présent.

 

En Tunisie, le même paradoxe est à l’œuvre. Même si la BCT affiche son indépendance et communique plus clairement qu’avant, les anticipations inflationnistes des agents économiques restent largement « désancrées ». Les promesses de stabilité sont accueillies avec circonspection, et la Banque centrale se retrouve contrainte de frapper fort à chaque dérapage, quitte à sacrifier la croissance.

 

En Tunisie, le même paradoxe est à l’œuvre. Même si la BCT affiche son indépendance et communique plus clairement qu’avant, les anticipations inflationnistes des agents économiques restent largement « désancrées ». Les promesses de stabilité sont accueillies avec circonspection, et la Banque centrale se retrouve contrainte de frapper fort à chaque dérapage, quitte à sacrifier la croissance.

 

L’équation tunisienne : entre histoire et réformes

Ce constat soulève une vérité fondamentale : en Tunisie, comme ailleurs, la lutte contre l’inflation ne peut être laissée à la seule banque centrale. Les déséquilibres qui alimentent la hausse des prix sont structurels : déficit commercial chronique, dépendance aux importations, poids des subventions, dérives budgétaires et spéculations organisées dans les circuits de distribution. Tant que ces sources ne seront pas taries, aucune politique monétaire, aussi agressive soit-elle, ne pourra restaurer durablement la confiance.
L’expérience internationale prouve que l’on peut échapper à l’ombre du passé, mais à condition de coupler discipline monétaire et réformes structurelles. C’est ce qu’ont réussi certains pays d’Europe de l’Est, là où d’autres, comme l’Argentine, ont échoué en se limitant à une réponse monétaire.

In fine, briser l’héritage pour libérer l’avenir

La Tunisie n’est pas condamnée à subir éternellement le poids de son passé inflationniste. Mais pour briser ce cercle vicieux, il faut accepter que la crédibilité ne se décrète pas. Elle se construit dans le temps, par des politiques cohérentes, une gouvernance transparente et un partage équitable de l’effort économique.

 

La Tunisie n’est pas condamnée à subir éternellement le poids de son passé inflationniste. Mais pour briser ce cercle vicieux, il faut accepter que la crédibilité ne se décrète pas. Elle se construit dans le temps, par des politiques cohérentes, une gouvernance transparente et un partage équitable de l’effort économique.

 

Tant que les déséquilibres persistants nourriront la défiance, la Banque centrale restera enfermée dans un rôle de pompier, condamné à des interventions coûteuses et socialement douloureuses. Le véritable enjeu n’est donc pas seulement de stabiliser l’inflation aujourd’hui, mais de reconstruire la confiance de demain. Car une monnaie forte ne repose pas uniquement sur un taux directeur, mais sur la capacité d’un pays à tourner la page de son histoire inflationniste.

 

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Article en relation: ECLAIRAGE – L’ombre longue de l’inflation passée – La Tunisie face à son dilemme monétaire (1/3)

 

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REFERENCES :

 

(*) The Legacy of High Inflation on Monetary Policy Rules :NBER- w34107 l’héritage d’une inflation élevée: par :  Luis I. Jacome H.Georgetown University, Nicolás E. Magud,  Monetary Fund (IMF), Samuel Pienknagura, International Monetary Fund (IMF) et Martín Uribe, Columbia University – Graduate School of Arts and Sciences – Department of Economics; National Bureau of Economic Research (NBER), Date Written: August 2025

https://www.nber.org/search?page=1&perPage=50&q=w34107

 

 (**)  FEST- ÉTUDE DE L’ÉVOLUTION DES SALAIRES RÉELS EN TUNISIE : Dr Tahar El Almi et Phd Ezzedine Larbi, ( RIP )

https://library.fes.de/pdf-files/bueros/tunesien/14391.pdf

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Gestern — 26. August 2025Leconomiste Maghrebin

Plus de 27 600 touristes chinois ont visité la Tunisie (7 mois de 2025)

26. August 2025 um 20:37

Quelque 27 762 touristes chinois ont visité la Tunisie entre janvier et juillet 2025, ce qui constitue une augmentation de 15,3 % par rapport à la même période en 2024, année où le pays avait accueilli environ 24 000 visiteurs, a indiqué, mardi 26 août, Anouar Chetoui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Pékin.

Dans une déclaration à l’envoyée spéciale de l’agence TAP, il a souligné l’importance de mettre en place des liaisons aériennes directes pour dynamiser davantage le secteur.

Il a précisé que, malgré l’absence de vols directs, le nombre de touristes chinois en Tunisie a enregistré en juillet 2025 une hausse de 30,9 % par rapport au même mois de l’année précédente. Selon lui, ces chiffres témoignent de l’attractivité de la Tunisie parmi les destinations lointaines recherchées par les touristes chinois, aux côtés du Canada, de la France, de la Turquie, de la Jordanie et de la Suisse, confirmant l’intérêt croissant des acteurs chinois du secteur touristique pour le pays.

Évoquant le profil du touriste chinois, Chetoui, dont le bureau a été récompensé en 2024 par le prix du « Meilleur Office de Tourisme en Chine », a précisé que ces voyageurs privilégient les séjours prolongés mêlant découverte culturelle et loisirs, avec des attentes spécifiques nécessitant des expériences personnalisées.

Ainsi, les touristes chinois montrent un fort intérêt pour la visite de sites culturels tels que Carthage, mais également pour les plages et hôtels de Hammamet. Les destinations de Kairouan et Sidi Bou Saïd sont également très prisées.

Le désert attire particulièrement les visiteurs, qui apprécient les balades à dos de chameau, les circuits en 4×4, la gastronomie locale, la détente et l’artisanat tunisien.

La Tunisie séduit le touriste chinois grâce à sa richesse historique et culturelle, sa beauté naturelle, la diversité de ses sites touristiques, notamment dans le désert, et la qualité de son accueil et de ses services touristiques.

Chetoui a rappelé la nécessité d’établir une ligne aérienne directe entre Tunis et Pékin. Actuellement, les touristes chinois doivent passer par d’autres destinations, via le Moyen-Orient, la Turquie ou l’Égypte, ce qui freine le développement du tourisme vers la Tunisie.

Les visiteurs chinois apprécient également les produits traditionnels tunisiens, comme la céramique, les tapis, le cuir et les bijoux, ainsi que les produits agricoles tels que l’huile d’olive et les dattes.

Cette année 2025, la Tunisie et la Chine célèbrent le 61e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, initiées en 1964. L’année 2024 a été marquée par la visite du président Kaïs Saïed en Chine, du 28 mai au 1er juin, qui a ouvert de nouvelles perspectives de coopération entre les deux pays.

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Avoirs nets en devises : près de 25 Mrds de dinars ou 107 jours d’importation

26. August 2025 um 20:03

Les avoirs nets en devises ont atteint 24,7 milliards de dinars au 26 août 2025, l’équivalent de 107 jours d’importation, selon les derniers indicateurs publiés, mardi 26 août, par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Ils reculent toutefois de 1,6 % (-412,1 millions de dinars) par rapport à la même date en 2024, où ils s’élevaient à 25,1 milliards de dinars (114 jours).

Les revenus du travail cumulés progressent de 8,5 %, atteignant 5,5 milliards de dinars à la date du 20 août, contre 5,07 milliards un an plus tôt.

Pour leur part, les recettes touristiques augmentent de 409,6 MDT pour s’établir à 5,07 milliards de dinars, contre 4,6 milliards en 2024.

Autre bonne nouvelle, le service de la dette extérieure cumulé recule à 9,3 milliards de dinars, alors qu’il s’élevait à 10 milliards à la même date de 2024, ce qui constitue une baisse de 652,2 MDT.

Par ailleurs, les transactions interbancaires s’élèvent à 2,8 milliards de dinars le 26 août 2025, en hausse par rapport aux 2,2 milliards enregistrés un an auparavant.

Quant aux billets et monnaies en circulation, ils atteignent 25,9 milliards de dinars au 25 août, en progression de 13,6 % par rapport à la même date de 2024 (22,6 milliards en 2024).

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Alerte Météo : orages sur les régions du entre et de l’ouest-nord

26. August 2025 um 19:43

L’activité orageuse se poursuivra durant le reste de la journée du mardi 26 aout, sur le centre et les régions ouest du nord, accompagnée de pluies en début de nuit. Ensuite, le temps deviendra partiellement nuageux sur l’ensemble du pays, indique l’Institut national de la météorologie (INM).

Les températures varieront entre 24 et 28 °C dans les hauteurs, entre 28 et 32 °C dans les autres régions, et atteindront jusqu’à 34 °C à l’extrême sud.

Le vent sera de secteur sud sur le nord et le centre, et de secteur est sur le sud. Il soufflera relativement fort près des côtes et sur le sud, faible à modéré ailleurs, avec des rafales pouvant temporairement dépasser les 70 km/h lors des orages.

La mer sera peu agitée à agitée.

 

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Produits biologique : mission d’affaires de la CCIS à Natexpo Paris en novembre

26. August 2025 um 18:50

La Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS) organisera une mission d’affaires au Salon international des produits biologiques Natexpo Paris, prévu du 29 novembre au 2 décembre 2025 à la Porte de Versailles.

Près de 900 exposants et 12 000 visiteurs professionnels sont attendus à ce rendez-vous majeur du secteur bio, qui couvrira l’alimentation, la cosmétique, l’hygiène, les compléments alimentaires, l’habitat écologique ainsi que les services et équipements dédiés.

Les entreprises intéressées ont jusqu’au 15 septembre 2025 pour déposer leur candidature auprès de la CCIS.

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Bâtonnat : neuf candidats, dont une femme, en compétition

26. August 2025 um 18:27

L’Ordre national des avocats a reçu neuf candidatures au poste de bâtonnier, dont une déposée par une femme, a indiqué le bâtonnier Hatem Mziou, mardi 26 août, dans une déclaration à l’agence TAP.

Les élections du bâtonnat et du Conseil de l’Ordre national des avocats de Tunisie se tiendront les 12 et 13 septembre prochain à la Cité de la culture, selon une convocation adressée aux avocats, le 7 août, pour l’Assemblée générale ordinaire et élective.

Meziou a précisé que 42 candidatures ont été déposées pour l’élection du Conseil de l’Ordre.

Elles seront examinées dans les plus brefs délais afin de vérifier leur conformité aux conditions fixées par le décret-loi régissant la profession d’avocat.

L’Assemblée générale ordinaire se tiendra le 12 septembre 2025 à 15h. En cas de défaut de quorum, elle sera valablement tenue à 16h, quel que soit le nombre de participants, dans le même lieu, c’est-à-dire à la Cité de la culture, Tunis.

Quant à l’assemblée générale élective, elle se déroulera le 13 septembre 2025 à la Cité de la culture, avec l’élection du bâtonnier et des membres du Conseil de l’Ordre à partir de 8h du matin.

Dans une précédente déclaration, le bâtonnier avait indiqué que tous les avocats en exercice ont le droit d’assister et de voter lors de l’assemblée générale, à l’exception des avocats retraités et honoraires.

Le nombre total des congressistes est estimé à environ 9 000 avocats.

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La Malaisie dévoile MARS 1000, son premier processeur IA

26. August 2025 um 17:12

La Malaisie a dévoilé lundi26 août son premier processeur d’IA national, le MARS 1000, conçu par la société locale SkyeChip, rejoignant ainsi la course mondiale pour cette technologie.

MARS 1000, c’est son nom, est le premier processeur informatique Edge AI du pays, conçu pour alimenter des applications intelligentes dans des appareils tels que les voitures et les robots.

Bien que MARS 1000 soit moins complexe et moins puissant que les puces avancées développées par des sociétés comme NVIDIA pour faire fonctionner des centres de données et former des algorithmes à grande échelle, cette étape représente un début important dans le développement de capacités techniques locales, et on ne sait pas encore où ces puces seront fabriquées.

A noter que la Malaisie est un important centre de conditionnement de puces et un centre de fabrication pour des fournisseurs mondiaux tels que LamResearch, et attire également des investissements massifs dans les centres de données de sociétés telles qu’Oracle et Microsoft.

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La Mosquée Al Maazouzine à Djerba retrouve son éclat d’antan

26. August 2025 um 17:07

La mosquée Al Maazouzine (Ben Maazouz) à Mezraia, Djerba, a été restaurée et inaugurée, après deux semaines de travaux intensifs, et ce lors d’une cérémonie réunissant les acteurs de ce projet, fruit d’une coopération entre institutions académiques et associations locales.

La restauration a mobilisé ingénieurs et étudiants en architecture, grâce à un partenariat entre l’Association pour la préservation de l’île de Djerba, l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Association des architectes.

Datant du Ve siècle de l’Hégire, cette mosquée ibadite de type « Ghaba » rempli des fonctions religieuses, éducatives et juridiques. Elle comprend une salle de prière, un logement pour étudiants, une cuisine et un puits.

Radhia Hamzi, responsable de la restauration, souligne que le site avait souffert du temps et de dégradations humaines, tels que fouilles et vols de pierres, rendant cette intervention indispensable. « Cette restauration permet de protéger le monument et de redonner vie à son architecture traditionnelle ».

En effet, la restauration de la mosquée Al Maazouzine a été menée selon des standards techniques rigoureux, combinant matériaux locaux, savoir-faire traditionnel et techniques modernes.

Pour ce faire, une cinquantaine d’étudiants ont contribué à ce projet collectif, aux côtés d’ingénieurs et de mécènes locaux.

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Les syndicats de l’enseignement se donnent RDV devant l’Education

26. August 2025 um 16:25

Les fédérations générales de l’enseignement de base et du secondaire ont mis en garde contre une rentrée scolaire potentiellement perturbée, accusant le ministère de l’Éducation de bloquer le dialogue et de ne pas appliquer les accords antérieurs.

Lors d’une conférence de presse conjointe, les syndicats ont annoncé un mouvement de protestation prévu le jeudi 28 août, devant le siège du ministère, dénonçant le « blocage des négociations » sur plusieurs dossiers en suspens.

Mohamed Laâbidi, secrétaire général de la Fédération de l’enseignement de base, a rappelé que la dernière négociation date d’avril, sans reprise du dialogue depuis. Il a pointé du doigt le retard dans la publication du mouvement des directeurs, l’affectation des enseignants, l’organisation des concours de promotion et la surcharge des classes, passée de 33 à 37 élèves. Il a également dénoncé le manque d’infrastructures et des programmes éducatifs non révisés depuis 2002.

De son côté, Mohamed Safi, secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, a critiqué l’absence de dialogue depuis janvier 2025 et le refus du ministère de répondre aux sollicitations syndicales, soulignant que les décisions concernant la rentrée ont été prises unilatéralement. La prochaine commission administrative déterminera les actions de protestation à venir.

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Gafsa : solidarité avec les journalistes de Gaza

26. August 2025 um 16:00

Des journalistes de la région de Gafsa se sont rassemblés, mardi 26 août, devant le siège de la radio régionale, en signe de solidarité avec leurs homologues de la bande de Gaza.

Ils dénoncent les attaques et assassinats ayant ciblé les journalistes à Gaza lors de la couverture de l’agression sioniste contre le peuple palestinien.

Ce mouvement de solidarité est organisé à l’appel de la section du sud-ouest du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Siwar Amaidia, membre du bureau exécutif du SNJT, a indiqué que ce rassemblement témoigne de la position constante du syndicat en faveur de la juste cause palestinienne  et contre les  crimes commis contre les journalistes palestiniens, qui continuent à accomplir leur mission d’information malgré la situation désastreuse.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, Amaidia a ajouté que, depuis le début de l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023, l’agression sioniste a coûté la vie à 246 journalistes, soulignant que l’occupation cherche à faire taire les voix des journalistes à Gaza, car ils représentent la voix du peuple palestinien.

Elle a, par ailleurs, précisé que les participants à ce rassemblement ont exprimé leur solidarité avec les journalistes palestiniens en brandissant des slogans dénonçant les crimes commis à leur encontre, notamment les opérations ciblées et les assassinats.

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